I
REPUBLIQUE DU BENIN *=*=*=*=*
MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE (MESRS)
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UNIVERSITE D’ABOMEY-CALAVI (UAC)
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ECOLE POLYTECHNIQUE D’ABOMEY-CALAVI (EPAC)
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DEPARTEMENT DU GENIE D’IMAGERIE MEDICALE ET DE RADIOBIOLOGIE
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Pour l’obtention du
Diplôme de Licence professionnelle
Présenté et soutenu par :
Mlle Mahounou Vioutou Ghislaine Crucencia AOUKE
Tuteur de stage : M. Augustin CHOGNINOU, Ingénieur en radiologie au CNHU-HKM.
Président du Jury : Dr. Julien DOSSOU, Maître-assistant des universités, Chef du département de Génie d’Imagerie Médicale et de Radiobiologie.
Superviseur(1er membre) : Dr. Olivier BIAOU, Maître-assistant des universités, Médecin radiologue au CNHU-HKM.
2ème Membre du jury : Dr. Servais GANDJI, Maître-assistant des universités, Chef du Centre Autonome de Radiologie (CAR).
Décembre 2009
THEME :
CONTRIBUTION A L’AMELIORATION DE LA QUALITE DES EXAMENS ET DU
RENDEMENT DU SERVICE DE RADIOLOGIE DU CNHU-HKM DE
COTONOU
REPUBLIQUE DU BENIN
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MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE(MESRS)
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UNIVERSITE D’ABOMEY-CALAVI (UAC)
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ECOLE POLYTECHNIQUE D’ABOMEY-CALAVI (EPAC)
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DIRECTEUR :
Professeur agrégé Marc T. KPODEKON
DIRECTEUR-ADJOINT (Chargé des études et de la pédagogie) :
Docteur Daton MEDENOU, Maître - Assistant des universités
CHEF DU DEPARTEMENT DU GENIE D’IMAGERIE MEDICALE ET DE RADIOBIOLOGIE (GIMR)
Docteur Julien DOSSOU, Maître - assistant des universités
III
LISTE DES ENSEIGNANTS PERMANENTS DU DEPARTEMENT DU GENIE D’IMAGERIE MEDICALE ET DE RADIOBIOLOGIE
Années académiques : 2005-2008
Nom Prénoms Matières enseignées
ADANHOUME Villévo - Mathématiques I et II AHOYO Théodora - Microbiologie générale
ANAGONOU Sylvère - Education Physique et Sportive III et IV ATREVI Nicolas
- Anatomie II
- Anatomie radiologique II - Anatomie topographique - Techniques radiologiques III AVLESSI Félicien - Chimie générale
DAN Sadelaire - Education Physique et Sportive I et II DANHA Kogbédji - Anglais III et IV
DOSSOU Cyriaque - Techniques d’Expression et Méthodes de Communication I et II
DOSSOU Julien - Radiobiologie –Radioprotection GANDJI Y. Servais
- Anatomie radiologique I - Techniques radiologiques II
- Notions d’initiation à l’échographie I et II
GBAGUIDI Bertin
- Enregistrement d’image
- Bases physiques de l’utilisation des radionucléides
HOUNSOSSOU Hubert - Biométrie - Epidémiologie
LOZES Evelyne - Immunologie générale MEDENOU Daton - Appareillage I et II
- Physique électronique SANTOS Nestor - Anatomie I,
- Techniques radiologiques I SEGBO Julien - Biologie moléculaire SOCLO Henri - Chimie organique SOUMANOU Mohamed - Biochimie générale
YANDJOU Gabriel - Techniques d’Expression et Méthodes de Communication III et IV
YOVO K. S. Paulin - Physiologie humaine I et II - Pharmacologie
LISTE DES ENSEIGNANTS VACATAIRES DU DEPARTEMENT DU GENIE D’IMAGERIE MEDICALE ET DE RADIOBIOLOGIE
Années académiques : 2005-2008
Nom Prénoms Matières enseignées
ADOMOU Alain - Sciences Physiques
AKOGBETO Sébastien - Soins infirmiers
AMOUSSOU-GUENOU Marcellin - Biophysique
AVOGNON Koffi Roger - Anglais I et II
BIAOU Olivier - Notions d’interprétation d’images et sémiologie radiologique
BINAZON Claude-César - Soins infirmiers
DEHOUMON Justin - Sémiologie médicale
DOSSEVI Lordson - Biologie cellulaire
FOURN Léonard - Santé publique
MASSOLOKONON Vincent - Histologie I
MONOTE Edmond - Informatique
ZOHOUN Isidore - Hématologie et maladies du sang I
V
A
L’Eternel Dieu tout puissant qui, par son fils Jésus-Christ et son Esprit Saint, m’a éclairé et guidé tout au long de mes études. Que la gloire et l’honneur lui reviennent ;
Mon père Richard Comlan AOUKE, que ce travail soit comme le fruit de tes nombreux efforts dans le souci d’assurer une formation enviable à tes chers enfants ;
Ma mère Reine Cica KIDJO, que ce travail soit comme l’aboutissement de tes souhaits de voir tes enfants instruits ;
Mon frère Eustache et mes sœurs Hermine, Rachelle et Mireille AOUKE, en témoignage de votre affection, de votre perpétuel et rassurant soutien ;
Mon ami Marcos Oscar ADOUN pour son soutien et son aide très précieux ;
Mes oncles, cousins et cousines pour leurs soutiens et encouragements ;
Tous mes camarades, spécialement ceux de ma promotion et tous les
amis que je me suis faite tout au long de mon cursus.
A
L’administration de l’Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi, en particulier au Directeur adjoint Daton MEDENOU ;
L’administration du CNHU-HKM de Cotonou, en particulier au Directeur Idrissou ABDOULAYE et au Directeur adjoint ;
Chef du service d’imagerie médicale Professeur agrégé Vicentia BOCO ;
Chef du service d’imagerie médicale par intérim Docteur Olivier BIAOU ; superviseur de ce travail pour sa disponibilité et ses enseignements malgré ses multiples occupations. Soyez- en honoré et assuré de notre profonde gratitude ;
Chef du département du Génie d’Imagerie Médicale et de Radiobiologie ;
Tous les Enseignants qui n’ont ménagé aucun effort pour nous enseigner tout au long de notre cursus spécialement ceux du département de GIMR qui sont tous vraiment formidables ;
Monsieur Augustin CHOGNINOU, mon tuteur de stage ;
Tout le personnel du service de radiologie du CNHU-HKM de Cotonou qui m’a aidé à la réalisation de ce travail à travers les entretiens qu’ils m’ont accordés, sans oublier tous les stagiaires spécialement Mme Judith da SILVA, Fatima AKALA et Malik GERARDO ;
Messieurs Nestor HONLIASSO, Roger ANATO et Achille GBOZO ;
Tous ceux qui de près ou de loin ont contribué à la réalisation de ce
travail, ce travail est aussi le votre.
VII
Nous passons par ici pour vous témoignez notre profonde gratitude pour avoir accepté, malgré vos multiples occupations, honorer de votre présence cette soutenance.
Nous vous assurons que vos remarques et suggestions seront prises en compte dans les règles de l’art afin de parfaire notre travail. Recevez nos sincères remerciements.
Président du Jury : Dr Julien DOSSOU
Superviseur : Dr. Olivier BIAOU
Membre du Jury : Dr Servais Y. GANDJI
Br : Brome
CAME: Centrale d’Achat des Médicaments Essentiels
CCD : Couple Charged Device ou dispositif de transfert de charge
CFA : Communauté Française d’Afrique Cl : Chlore
Cm : Centimètre
CNHU-HKM: Centre National Hospitalier et Universitaire - Hubert Koutoukou MAGA
CR: Computed Radiography ou Radiographie assistée par ordinateur
CsI: Iodure de Césium
CUGO: Clinique Universitaire de Gynéco- Obstétrique
DICOM : Digital Imaging Communication ou communication d’images digitales DR : Direct Radiography ou Radiographie numérique directe
e- : électron
ERLM : Ecran Radio-Luminescent à Mémoire
Ese : Champ électrique entre les deux électrodes du (Sélénium amorphe ou Sélénium dopé) semi-conducteur
Eu : Europium
FET : Field Effect Transistor ou transistor à effet de champ
µm et nm : Micromètre et Nanomètre HSG: Hystéro-Salpingographie I: Iode
ISO: International Standard Organization IRM: Imagerie par Résonance Magnétique
Kg : Kilogramme Kv: Kilovolt
LB: Lavement colique Baryté
OMS : Organisation Mondiale de la Santé OCE : Organisation de la Communauté Européenne
PACS: Picture Archiving and Communication System ou système d’archivage et de communication d’image
% : pourcent
PARR : Programme d’Analyse Rejet Répétition
RN: Radiographie numérique
SMAU: Service Médical d’Accueil des Urgences
TFT: Thin Field Transistor ou transistor à effet de champ
TTC : Toutes Taxes Comprises
TOGD: Transit Oeso-Gastro-Duodénal UCR: Urétro-Cystographie Rétrograde UIV: Urographie Intra-Veineuse
WLAN: Wireless Local Area Network.
LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS
IX
TABLEAU I : Tableau synoptique des examens radiographiques suivis ou réalisés au cours du stage couvrant la période du 18 Septembre au 30 Octobre 2009 ……… 22
TABLEAU II : Répartition du nombre de rebuts de films de chaque format collectés dans le service de radiologie du CNHU-HKM de Cotonou en un mois………...……… 29
TABLEAU III : Calcul du pourcentage des rebuts de films par rapport à la quantité de films utilisés……….. 30
TABLEAU IV : Calcul du coût approximatif des pertes dues aux rebuts de films……….……… 30
LISTE DES TABLEAUX
Figure 1 : Principe de fonctionnement des ERLM Figure 2 : Réseau image
Figure 3 : Formation électronique de l’image Figure 4 : Laboratoire d’imagerie
Figure 5 : Principe du détecteur utilisant le sélénium amorphe Figure 6 : Synoptique de fonctionnement
Figure 7 : Principe du détecteur au Silicium amorphe Figure 8 : Principe du capteur CCD
Figure 9 : Organigramme du CNHU-HKM de Cotonou
Figure 10 : Vue montrant l’appareil de radiographie du poste N°1 Figure 11 : Vue montrant l’appareil de radioscopie du poste N°2 Figure 12 : Vue montrant l’appareil de radiographie du poste N°3 Figure 13 : Vues montrant l’appareil et les matériels du poste N°4
Figure 14 : Vue montrant les appareils de mammographie et d’échographie Figure 15 : Vue montrant l’appareil de radiographie mobile
Figure 16 : Vue montrant l’appareil de stérilisation
Figure 17 : Vue montrant la développeuse automatique (côté chambre claire) Figure 18 : Vue montrant l’un des négatoscopes du service
Figure 19 : Vues montrant le capteur portable polyvalent Ysio et ses utilisations Figure 20 : Vue montrant le capteur plan NAOMI
Figure 21 : Installation de radiographie numérique directe avec Ysio
Figure 22 : Vue montrant la réalisation d’un examen de radiographie numérique directe
LISTE DES FIGURES ET DES SCHEMAS
XI
RESUME
Dans le but de contribuer à l’amélioration de la qualité des examens et du rendement du service de radiologie du CNHU-HKM de Cotonou, une étude a été faite sur les rebuts de films qu’il génère. L’objectif : c’est de calculer le taux des rebuts de clichés radiographiques et les pertes économiques qu’ils occasionnent. Matériel et méthodes : c’est une étude de type transversal concernant la collecte des clichés radiographiques mis au rebut, ainsi que le coût et la quantité des films utilisés en un mois. Les résultats montrent que le taux des rebuts de clichés radiographiques du service dans cette période est de 14,85% ; les pertes économiques s’élèvent à 198350 francs CFA environ par mois, ce qui représente 16% du coût des films utilisés. Conclusion : le taux de rebuts de films et son impact sur le rendement du service ne sont pas négligeables. La mise en place d’une équipe de recyclage des agents, de contrôle de qualité des clichés radiographiques et de maintenance préventive à court terme s’avère nécessaire. Néanmoins, les solutions idoines à ce problème seraient la création d’un département de collecte et de recyclage des films ; ensuite la numérisation du service.
Mots-clés:
Amélioration – Qualité – examens radiographiques– rendement – rebut - filmsABSTRACT
For contributing to the improvement of the X-ray exam’s quality and the return of CNHU-HKM’s X-ray medical office, a study is doing about scraped X-ray’s negatives. The aim of the study: is to calculate the rate of scraped x-ray’s negatives in a month and the economics’ losses which derive from this. Material and methods: it’s a transversal study which concern the quantity of scraped x-ray’s negatives in the office, the cost and the quantity of X-ray negatives used in a month. Results: In a month, we have found that the scraped x-ray negatives average rate is 14.85% and the economics’ losses represent 198350 francs CFA, may be 16% of the cost of the x-ray’s negatives used. Conclusion: the scraped x-ray negatives’ rate and the economics’ losses are considerable. Retraining of x-ray professionals and the creation of a quality control and preventive maintenance team is necessary at the moment for minimizing this rate. But the best solution would be the creation of a collect and recycling scraped X-ray negatives department and at the long the plant of a numeric radiography system in the office.
Key-words:
Improvement – Quality – X-ray exam – returns – numeric radiography – scraped X-ray negatives.INTRODUCTION ………... 1
PREMIERE PARTIE : GENERALITES SUR LE THEME ………..… 4
1. QUALITE DE L’IMAGE RADIOGRAPHIQUE ………. 5
2. LES SYSTEMES DE RADIOGRAPHIE NUMERIQUE ……… 7
DEUXIEME PARTIE : CADRE DE STAGE, MATERIEL ET METHODES D’ETUDE ……… 16
1. LE CNHU-HKM DE COTONOU ……….. 17
2. LE SERVICE D’IMAGERIE MEDICALE ……… 17
3. RESTITUTION DES OBSERVATIONS DE STAGE ………. 20
4. MATERIEL, METHODES ET DIFFICULTES DE L’ETUDE ……… 26
TROISIEME PARTIE : RESULTATS, COMMENTAIRE ET APPROCHES DE SOLUTION ………..……… 28
1. RESULTATS ……….. 29
2. COMMENTAIRE ………... 31
3. APPROCHES DE SOLUTION ………. 33
CONCLUSION ………..… 36
SUGGESTIONS ………...…. 39
REFERENCES ………..… 40
ANNEXES ………..…… 42
SOMMAIRE
1
L’Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi envoie ses étudiants en fin de formation en stage pratique. Dans ce cadre, nous avons été reçue dans les locaux du Service d’Imagerie Médicale du Centre National Hospitalier et Universitaire Hubert Koutoukou MAGA (CNHU- HKM) de Cotonou. A la fin de ce stage, chaque étudiant est tenu de rédiger et de présenter un rapport, ce qui fait l’objet du présent document.
Dès la réalisation de la première radiographie à la fin de 1895 (radiographie de la main de Bertha Röntgen) [F], l’ouverture des premiers services de radiologie a été presque instantanée. Une évolution technologique fulgurante dans ce domaine, due à l’utilité de cette dernière, s’en est suivie. Force est de constater que, depuis plus d’une trentaine d’années que la numérisation des images radiographiques a commencé dans les pays développés, les pays à ressources limitées comme le nôtre s’étaient toujours mis en marge de cette avancée.
Actuellement, nous avons constaté que certains services de radiologie des pays voisins et même de notre pays ont décidé de se mettre au pas de cette évolution technologique. Le 08 Octobre dernier, le gouvernement du Mali n’a pas hésité à dépenser 212 millions de francs TTC pour doter l’hôpital Gabriel TOURE d’un système de radiographie numérique [12]. Au Togo comme au Benin, ce sont les services privés qui prennent de l’avance sur les services publics en se dotant des appareils de radiographie numérisés ; c’est l’exemple du service de radiologie de la clinique <<Autel d’Elie>> au Togo et de la table numérisée de panoramique dentaire installée au Bénin sur la route de l’aéroport. Nous estimons que les services publics de radiologie du Bénin auraient aussi tout intérêt à se doter des installations de numérisation afin de diminuer leur consommation en effluents radiographiques et d’améliorer la qualité des examens qu’ils réalisent.
Le problème soulevé par notre étude est axé sur la mise au rebut de certains clichés radiographiques, d’où le choix du thème suivant pour notre rapport de stage :
« CONTRIBUTION A L’AMELIORATION DE LA QUALITE DES EXAMENS ET DU RENDEMENT DU SERVICE DE RADIOLOGIE DU CNHU-HKM DE COTONOU ».
L’objectif général de cette étude est de montrer l’incidence des films rebutés lors de la réalisation des examens radiographiques sur le rendement du Service d’Imagerie Médicale.
Comme objectifs spécifiques, nous aurons à :
Calculer les taux de rebuts de films par format et le taux de rebut de clichés radiographiques du service dans la période d’étude ;
Calculer le coût approximatif des pertes qu’ils occasionnent ;
Analyser et proposer des solutions palliatives à ce problème.
3
Pour une clarté et une fiabilité du document, ce rapport sera exposé en trois grandes parties qui porteront pour l’essentiel sur :
Les généralités sur le thème ;
Le cadre et le déroulement du stage, la problématique, les matériels, la méthode et les difficultés de l’étude ;
Les résultats, commentaire et approches de solution.
PREMIERE PARTIE : GENERALITES SUR LE THEME
5
La radiologie est une exploration du corps par les rayons x qui ont la propriété d’être absorbés par les substances solides, ou d’être atténués par toutes sortes de substances.
L’examen de radiologie consiste à impressionner sur un film les différences de densité d’un organe traversé par ces rayons (système analogique). L’image est révélée après un processus de développement chimique à l’aide du révélateur et du fixateur. L’évolution des technologies dans le domaine et l’apport de l’informatique ont abouti à la mise au point d’un système numérique permettant l’amélioration de la qualité des images même après leur acquisition.
1. QUALITE DE L'IMAGE RADIOGRAPHIQUE
Selon l’organisation internationale de normalisation ou International Standard Organization (ISO), la qualité est « l’ensemble des propriétés et caractéristiques d’un service ou d’un produit qui confèrent l’aptitude à satisfaire des besoins exprimés ou implicites » [1]. En milieu hospitalier, elle a pour but de satisfaire le patient. Cette qualité concerne l’optimisation des ressources, la maîtrise des coûts et des délais… Le service de radiologie joue un rôle majeur dans cette satisfaction en mettant à la disposition du patient des images fiables. La qualité de l’image radiographique dépend de plusieurs critères que l’on peut répartir en deux blocs : ceux qui concernent la qualité intrinsèque de toute image et ceux qui prennent en compte la réussite de l’incidence (critères d’évaluation) [2].
1.1. QUALITE INTRINSEQUE DE L'IMAGE [2]
L'analyse de la qualité intrinsèque de l'image peut être décomposée en 4 parties : la luminosité (ou noircissement pour la radiographie), le contraste, la finesse et le bruit. Cette analyse est valable pour tous les systèmes d'imagerie et au-delà pour toutes les images en général. Le bruit n’est souvent pas pris en compte dans le contrôle de qualité radiographique.
1.1.1. Densité ou noircissement
La densité (luminosité ou noircissement) de l'image radiographique correspond à la quantité moyenne de lumière qui passe à travers le négatoscope pour atteindre l'œil de l'observateur.
Les causes d'une mauvaise qualité des radiographies sont multiples et difficiles à déterminer. Par exemple, lorsqu'une radiographie est trop claire, elle est soit sous-exposée, c'est-à-dire que la quantité de rayons X atteignant la cassette a été insuffisante, soit elle est sous-développée. Il existe néanmoins un moyen de différencier les deux, il suffit juste
d’apprécier l'intensité du noir du fond en passant les doigts derrière la partie noire du film, à l'extérieur de l’image de la structure radiographiée. Voici aussi quelques conseils pratiques :
Lorsque le film est sous-exposé, il est souvent nécessaire de doubler au moins les mAs, ou d'augmenter la tension de 5 à 10 kV.
Lorsque le film est sous-développé, il s'agit d'un problème nécessitant une remise en question du matériel ou de la procédure de développement.
Lorsque le film est trop sombre, il s'agit d'une radiographie surexposée. Il est souvent nécessaire de diviser les mAs par au moins 2 ou de diminuer la tension de 5 à 10 kV.
1.1.2. Le contraste
Le contraste correspond à la différence de noircissement entre deux zones du film. Un film bien contrasté est noir et blanc, alors qu'un film peu contrasté possède une grande gamme de gris, et apparaît pâle. Le contraste de l'image doit être apprécié après le noircissement global de l'image. Lorsque l'image est surexposée, par exemple, les différences de noircissement sont également atténuées, ce qui pourrait faussement orienter sur un défaut de contraste. C'est une erreur souvent commise lors de l'évaluation technique des radiographies.
Le contraste dépend de nombreux facteurs (Constantes d'exposition kV, taille du champ, partie à radiographier, épaisseur, structure, grille, film, développement…). Il est influencé par le contraste intrinsèque de l'objet à radiographier, de l'énergie des rayons X qui conditionne le type d'interaction (photoélectrique / Compton), la quantité de rayonnement diffusé, qui dépend de la tension, de la taille du champ et de l'épaisseur à radiographier, et enfin la qualité du film radiographique et son développement.
1.1.3. La finesse
La finesse, le détail ou la résolution spatiale de l'image sont des termes synonymes et opposé du flou pour décrire le troisième volet de la qualité de l'image. La finesse de l'image est conditionnée par 3 éléments distincts :
la taille du foyer, qui entraîne une pénombre aux bords des objets et entraîne un flou géométrique ;
le couple écran-film qui entraîne un flou d'écran ;
la mobilité du patient au moment de l'exposition qui entraîne un flou cinétique.
7
1.2. CONTROLE DE QUALITE DU POSITIONNEMENT (CLINIQUE DE FILMS) [2]
Chacune des incidences radiographiques possède ses propres critères d’évaluation. Ces critères d’évaluation comprennent des éléments concernant les structures apparaissant sur le film, le centrage, l'angle incident… Le manque de conformité et les informations cliniques recueillies déterminent si l’incidence doit être repris ou non.
De nos jours, il est possible d’améliorer la qualité des images après leur acquisition tout en évitant les reprises d’examen qui sont les conséquences des rebuts. C’est le traitement des images grâce à l’utilisation des systèmes de radiographie numérique.
2. LES SYSTEMES DE RADIOGRAPHIE NUMERIQUE
[11]La numérisation de la radiologie conventionnelle représente un enjeu majeur au sein des services de radiologie en raison des besoins de traitement d’image et de la réduction de la quantité de films et de produits chimiques utilisés. Actuellement, il existe comme technologies numériques d’acquisition d’images radiographiques : le système de radiographie numérique indirect ou assistée par ordinateur (CR) et le système de radiographie numérique directe (DR). Ces images peuvent alors être retransmis à un autre poste ou archiver grâce au PACS (Picture Archiving and Communication System).
2.1. SYSTEME DE RADIOGRAPHIE NUMERIQUE INDIRECTE OU ASSISTEE PAR ORDINATEUR (CR)
Le système de radiographie assistée par ordinateur (Computed Radiography) se compose d'une cassette contenant un ERLM (Ecran Radio-Luminescent à Mémoire) et d'un numériseur. Le contact écran/film traditionnel est remplacé par un récepteur contenant un écran spécial dont la couche active (substance phosphorescente photo-stimulable) est constituée par un dépôt de cristaux de fluoro-halogénure de baryum (halogénure monovalent : Chlore, Brome ou Iode), dopé à l’Europium (Eu2+, ions divalents), fixé sur un support. Le principe repose sur la capacité de ces écrans à conserver l’énergie protonique accumulée au cours d’une irradiation. L’irradiation des cristaux par les Rayons X entraine l’ionisation des ions d'europium, selon une loi de proportionnalité avec le flux de rayons X.
( Eu2+ Eu3+ + e- )
Les électrons libérés sont piégés par des halogénures monovalents (Cl, Br ou I) sous un état demi-stable (à cause de l’énergie accumulée) et constituent l’image latente. Cette
image latente est constituée durablement avec une perte du pouvoir de réémission de 25% en 8heures, et 35% en 24heures. La restitution de cette énergie sous forme luminescente (lumière bleue 390nm) est obtenue par le balayage d’un faisceau laser infrarouge (633nm) qui stimule point par point la couche active et libère les électrons piégés. L’énergie restituée est proportionnelle pour chaque point à celle emmagasinée lors de l’irradiation par les rayons X.
L’énergie lumineuse restituée finalement est mesurée à l’aide d’un photomultiplicateur, transformée en signal électrique, puis en signal numérique et stockée dans la mémoire d’un ordinateur.
( Eu3+ + e- Eu2+)
Les ERLM sont adaptés à toutes tables de radiographie conventionnelle, réutilisables et peuvent être exposées, lues et effacées à plusieurs reprises. La qualité de l’image est comparable à celle d’un film mais la dynamique et la sensibilité sont plus grandes, ce qui permet des traitements d’images.
Figure 1 : Principe de fonctionnement des ERLM [11] Figure 2 : Réseau image [11]
9
2.2. SYSTEME DE RADIOGRAPHIE NUMERIQUE DIRECTE (SYSTEME DR) Ce système utilise une nouvelle technologie, les capteurs plans, qui sont installés sur les tables de radiologie standard en lieu et place des porte-cassettes de la radiologie conventionnelle, et dans certains cas du couple amplificateur de brillance – caméra (imagerie dynamique). L’image radiologique est immédiatement numérisée et transmise à la console de travail où elle pourra faire l’objet de traitement avant sa reproduction sur supports (films, papiers, supports magnétiques…) ou son transfert vers un réseau. La transmission de l’image du capteur au moniteur se fait soit par câble ou par WLAN (Wireless Local Area Network) (radiographie numérique sans fil). Toutes les manipulations nécessaires au développement chimique des films sont donc supprimées. Le système DR permet aussi, à dose d’irradiation moindre, d’obtenir une image de qualité au moins équivalente à celle de la radiologie conventionnelle, de diminuer le nombre de films argentiques et donc le volume des effluents radiographiques. Les capteurs plans utilisent différentes techniques de détection des photons X dont la conversion en charges électriques est soit directe ou indirecte et ceci grâce à des matrices de transistors ou des CCD.
Figure 3 : Formation électronique de l’image [6]
Figure 4 : Laboratoire d’imagerie [11]
Capteur à base de sélénium amorphe (méthode directe)
Le capteur est un support recouvert d’une couche de sélénium amorphe (photoconducteur) sur lequel on a déposé une matrice de photodiodes et de TFT (Thin Field Transistor : transistor à effet de champ en couche mince). Déposés sur cette matrice de TFT on trouve : une couche de sélénium amorphe, une couche diélectrique, une électrode sur laquelle est appliquée une tension de l’ordre de 5 à 6 Kv. La conversion des rayons X en charges électriques est directe dans une plaque de sélénium amorphe (d’épaisseur 250 à 500µm) et les charges électriques produites sont récupérées sans autre conversion par la matrice de transistors. En effet, pendant l’exposition, des photons X sont absorbés par le sélénium et les charges créées sont attirées par le champ électrique ESe. Les charges sont lues grâce au multiplexeur. Il offre une très bonne résolution spatiale, moins de pertes de signal car la conversion est directe. Le numéro atomique du sélénium n’étant que de 34, il absorbe relativement peu les rayons X et donne des résultats très satisfaisante (>90 %) en mammographie.
11
Figure 5 : Principe du détecteur utilisant le sélénium amorphe [11]
Figure 6 : Synoptique de fonctionnement [11]
Capteur à base de silicium amorphe (méthode indirecte)
Sur un support en verre, on trouve une couche de silicium amorphe sur laquelle on a déposé une matrice de photodiodes et de transistors FET (Field Effect Transistor) appelés aussi TFT (Thin Film Transistor). Superposé à la matrice, on trouve un écran fluorescent d’Iodure de Césium (CsI) utilisé comme scintillateur. L’Iodure de Césium est radio- luminescent sous l'action des rayons X. Il convertit les rayons X en lumière et le silicium amorphe transforme la lumière en signal électrique. Chaque pixel comprend une photodiode et un transistor. Un photon X absorbé par l’écran fluorescent fournit des photons lumineux.
La lumière émise est convertie en charges électriques par les photodiodes et conduit par les transistors au multiplexeur qui se charge de la lecture. Une lecture très rapide des TFT entraîne un échauffement important du détecteur qui doit être refroidi, parfois avec l’eau.
Figure 7 : Principe du détecteur au silicium amorphe [11]
13
Capteurs à base de CCD (méthode indirecte)
Le capteur utilisant un CCD est composé d’un écran convertisseur (scintillateur) transformant les rayons X en photons lumineux ; d’un système d’optiques assurant la convergence des sous-images en une seule image et d’une matrice CCD assurant la conversion des photons lumineux en électrons qui seront ainsi convertis en image numérique.
Un capteur CCD (Charge Coupled Device ou Dispositif à Transfert de Charges en français) est une surface photosensible. Le matériel de base de cette surface est le silicium dopé de manière à acquérir des propriétés photoélectriques, c'est-à-dire qu'un photon incident est susceptible d'y produire une charge électrique. La surface du capteur CCD est constituée d'un réseau de pixels. Les CCD sont de bons capteurs de lumière émise par les scintillateurs. Cette transmission est améliorée soit par un guide de lumière conique ou soit par un jeu de lentilles et de miroirs.
Figure 8 : Principe du capteur CCD [11]
2.3. AVANTAGES ET INCONVENIENTS DE LA NUMERISATION [11]
Les systèmes numériques d'imagerie, avec les systèmes de stockage et de communication d'images numériques respectant les normes DICOM (Digital Imaging Communication in Medecine), ont le potentiel d'améliorer de façon significative les soins aux patients en augmentant l'efficacité des examens des patients, en facilitant la communication électronique rapide entre les bénéficiaires des soins de santé, à la fois à l'intérieur et à l'extérieur d'un établissement, et en augmentant en définitive le débit de traitement des patients et donc le rendement.
2.3.1. Avantages
L’utilisation des systèmes de radiographie numérique présente plusieurs avantages.
2.3.1.1. L’amélioration de la qualité des examens
Une meilleure dynamique avec possibilité de traitement et de reproductibilité de l’image dans le temps.
Une amélioration de la qualité des images avec une optimisation du service d’imagerie.
Une plage d’exposition plus large et une sensibilité élevée des récepteurs entrainant une réduction de la dose de rayonnement utilisée pour les examens.
la possibilité de faire interpréter les images par les docteurs radiologues partout où ils se trouveront via internet afin de raccourcir le délai d’interprétation actuel, source de mécontentement des patients.
Une diminution de dose avec réduction des durées d’exposition et des reprises
d’examens, ce qui améliore la radioprotection du patient (avantages en pédiatrie) et du technicien, et rallonge la durée de vie de l’appareil à rayons X.
La possibilité d’archivage informatique des images grâce au réseau PACS (Picture Archiving and Communication System) ; ceci désencombre le service et permet une transmission rapide des résultats au service demandeur en réseau avec le service de radiologie.
Une réalisation facile et rapide des examens de goniométrie, de mesures de déviations grâce au logiciel <<stitching>> de reconstruction d’images du rachis ou des membres pelviens et de la recomposition d’une image unique à partir de plusieurs (2, 3 ou 4) [D].
15
2.3.1.2. L’accroissement de la productivité
L’amélioration de l’ergonomie, de la productivité et des conditions de travail des techniciens.
La préservation de la santé des ingénieurs et le respect des règles de radioprotection.
Un gain de temps lors de la réalisation de l’examen avec élimination possible de manutention de cassettes et obtention d’image instantanée (suppression de la phase de développement) permettant ainsi une disponibilité accrue auprès du patient et une réduction du temps passé par ce dernier dans la salle d’examen.
La possibilité d’utiliser un seul capteur plan pour la radioscopie ou pour la radiographie.
2.3.1.3. La réduction des dépenses en consommables
Une économie de films, moindre utilisation de consommables avec adaptation de l’image au format de films ou au support disponible sans artefact et suppression de l’utilisation des produits chimiques ;
La possibilité d’utiliser les multiples supports électroniques, magnétiques, les papiers thermiques etc., pour la conservation des images.
2.3. 2. Inconvénients de la numérisation [11]
L’utilisation des nouvelles technologies en radiologie se heurte quand-même à des difficultés. Parmi elles, on peut citer :
La nécessité d’un grand investissement, aussi bien pour l’acquisition que pour la
maintenance des appareils ;
La durée de vie des capteurs plan étant encore mal définie, leur entretien et leur utilisation adéquate exigeraient de la part des ingénieurs un peu plus d’attention et d’effort que d’habitude ;
La nécessité de l’utilisation de matériels informatiques (ordinateur, logiciel…) ;
La nécessité d’une bonne formation du personnel en outil informatique avec recrutement de personnel qualifié en sciences informatiques.
DEUXIEME PARTIE : CADRE DE STAGE, MATERIEL ET
METHODES D’ETUDE DU THEME
17
1. LE CENTRE NATIONAL HOSPITALIER ET UNIVERSITAIRE HUBERT KOUTOUKOU MAGA (CNHU-HKM) DE COTONOU
Notre stage s’est effectué dans le service de radiologie du Centre National Hospitalier et Universitaire Hubert Koutoukou MAGA de Cotonou.
Créé le 30 Octobre 1962 par la loi n°62. 36 du 30 Octobre 1962, l’hôpital obtient sa personnalité juridique et son autonomie financière le 10 Janvier 1973. Il acquiert son statut d’office à caractère social et scientifique le 13 Mai 1991, et est rebaptisé CNHU-HKM en Novembre 2001 à l’occasion de l’inauguration de son unité de scanographie. Il est situé entre l’Institut National Médico-Social (INMES) et le Camp GUEZO, juste en face de la présidence de la République du BENIN. Occupant un vaste terrain de dix hectares, il dispose d’un important plateau technique et est constitué de plusieurs services comme la pédiatrie, la réanimation, la Clinique Universitaire de Gynécologie Obstétricale (CUGO), le Service Médical d’Accueil des Urgences (SMAU), l’hématologie, la cardiologie, l’ophtalmologie, la médecine interne, l’urologie, la chirurgie viscérale, la traumatologie, le service d’imagerie médicale… (Voir Organigramme du CNHU-HKM en annexe).
Le CNHU-HKM de Cotonou est l’hôpital de référence national du Bénin. Placé sous la tutelle du Ministère de la santé, le Centre National Hospitalier et Universitaire Hubert Koutoukou de Cotonou est dirigé par un Directeur, le Professeur agrégé en Biochimie Idrissou ABDOULAYE et un Directeur adjoint, l’Administrateur des services hospitaliers Valentin DJENONTIN AGOSSOU ; tous deux assistés par le conseil d’administration provisoire. Cet hôpital pavillonnaire assure :
l’accueil et les soins aux malades en occurrence les urgences, les hospitalisations et les consultations externes (toutes spécialités) ;
la formation du personnel paramédical, des étudiants en médecine et spécialités ; une part importante dans la recherche médicale en liaison avec la Faculté des Sciences
de la Santé (FSS).
2. PRESENTATION DU SERVICE D’IMAGERIE MEDICALE DU CNHU-HKM DE COTONOU
Le service d’imagerie médicale du CNHU-HKM de Cotonou est situé juste en arrière de l’ancien service des urgences en quittant l’entrée principale et en passant par le hall faisant directement face à l’entrée de l’hôpital. Il comprend à droite, une unité de scanographie et à gauche, un service de radiologie qui représente notre centre d’intérêt.
2.1. PRESENTATION DU PERSONNEL DU SERVICE D’IMAGERIE MEDICALE Le personnel est constitué par :
le Professeur agrégé Madame Vicentia BOCO TOGNISSO, chef du service d’imagerie médicale du CNHU-HKM de Cotonou ;
le Docteur Olivier BIAOU, médecin radiologue, assumant aussi le rôle de chef du service d’imagerie médicale du CNHU-HKM par intérim et chargé de la gestion des matériels consommables ;
le Docteur Patricia YEKPE, médecin radiologue ;
un surveillant, inspecteur d’action sanitaire, coordinateur du service d’imagerie médicale ;
un surveillant, technicien en radiologie, coordinateur des activités du service de radiologie. Représentant des ingénieurs et techniciens du service, il est chargé de la gestion et de l’entretien du matériel, et de la programmation des examens spéciaux ;
treize techniciens ou imageurs, dont neufs pour le service de la radiologie et quatre pour l’unité de scanographie ;
d’un infirmier d’action sanitaire ;
de trois secrétaires pour la radiologie et deux pour le scanner ;
de trois aides-soignants dont l’un intervient au scanner, un second est spécialement affecté au service des médecins radiologues et le dernier s’occupe du développement en chambre noire ;
d’un agent d’entretien occasionnel qui joue aussi le rôle d’aide-soignant.
En plus des agents ci-dessus cités, nous ajouterons les stagiaires de ce service à savoir : un docteur radiologue et cinq ingénieurs des travaux.
2.2. DESCRIPTION DES LOCAUX DU SERVICE DE RADIOLOGIE Le service dispose de :
un secrétariat pour l’accueil ;
un hall d’attente central ;
quatre salles de radiographie (Postes n°1, 2, 3 et 4) dont l’une (Poste n°2) dotée d’un appareil de radioscopie ;
une salle contenant un appareil de mammographie et un d’échographie ;
trois chambres noires dont une seule est fonctionnelle et équipée d’une développeuse automatique ;
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une salle d’interprétation ;
un bureau pour le surveillant du service ;
deux bureaux pour les médecins radiologues ;
un secrétariat pour les médecins radiologues ;
une salle de garde pour l’hébergement du personnel de garde ;
un vestiaire et des toilettes disposées de façon adjacente aux salles d’examens.
2.3. PLATEAU TECHNIQUE DU SERVICE DE RADIOLOGIE ET FONCTIONNEMENT
2.3.1. Plateau technique
Poste N°1, équipé d’un appareil numérique neuf avec suspension plafonnière de marque SIEMENS, d’une table d’os MULTIX et d’un statif pour les radiographies du thorax. Cet appareil installé en Mars 2009, sert à réaliser les examens nécessitant un contraste élevé comme les examens d’ASP, du rachis, de l’épaule, du bassin etc.
Poste N°2, équipé d’un appareil numérique de radioscopie de marque SIEMENS, avec table. Cet appareil installé en 2002, servant à réaliser tous les examens spéciaux, est demeuré en panne tout au long de notre stage.
Poste N°3, équipé d’un vieux appareil avec suspension plafonnière de marque PHILIPS, d’une table d’os et d’un statif pour la radiographie du thorax. Cet appareil installé depuis plus de dix ans, sert à réaliser les examens du thorax et les petits osseux.
Poste N°4, équipé d’un appareil numérique neuf de marque SHIMADZU, d’une table d’os et d’un Potter mural VERTIX. Cet appareil installé en Juin 2008, sert à la réalisation des examens spéciaux de contraste uro-génital et digestif depuis la panne de l’appareil de radioscopie.
Salle d’échographie et de mammographie, équipée d’un échographe de
marque SIEMENS, servant à faire les échographies abdominales et autres ; et d’un appareil numérique neuf de mammographie de marque LORAD.
Un appareil de radiographie mobile de marque PHILIPS, servant à faire les examens au lit des malades.
Un appareil de stérilisation du genre Poupinel pour aseptiser les matériels en verre et en métal souillés ;
Chambre noire et chambre claire, équipées d’une imprimante, d’une développeuse automatique de marque KODAK, de négatoscopes etc. C’est cette unique développeuse qui assure le développement de tous les clichés réalisés dans ce service malgré l’existence d’une petite développeuse nouvellement acquise.
Salle d’interprétation, équipée de négatoscopes.
2.3.2. Fonctionnement
Ce service fonctionne 24 heures sur 24 suivant le planning ci après :
une permanence tous les jours ouvrables de 8 heures à 15 heures, au cours de laquelle sont reçus tous les patients hospitalisés ou non, et assurée par un certain nombre du personnel ;
une garde tous les jours de 15 heures à 8 heures, les week-ends et les jours fériés pour la prise en charge des urgences, assurée par un technicien.
Tous les examens spéciaux se font sur rendez-vous et ces rendez-vous sont pris auprès du surveillant du service de radiologie qui profite pour avertir le patient sur les dispositions à prendre pour la bonne réalisation de l’examen.
3. RESTITUTION DES OBSERVATIONS DU STAGE
3.1. DEROULEMENT DU STAGE
Nous, les étudiants en stage au CNHU-HKM de Cotonou, avons été accueillis le premier jour par le Docteur Olivier BIAOU qui nous a confié à nos tuteurs de stage respectifs après nous avoir demandé nos objectifs de stage. Ce stage a pour objectifs de rendre l’étudiant capable :
D’organiser et de bien gérer l’accueil, le laboratoire ainsi que le matériel technique lourd et léger ;
De produire des radiographies de routine et d’acquérir une bonne dextérité ;
De mieux appréhender les techniques de réalisation des examens spéciaux, de les exécuter et de les réussir ;
D’appliquer les lois de la radioprotection pour lui-même, le personnel, le patient et le public en connaissance de cause de la radiobiologie ;
D’effectuer la pratique de clinique de film après chaque examen ;
D’apprendre les notions élémentaires d’interprétation radiologique.
21
Le stage s’est déroulé dans de bonnes conditions sans incident majeur. Nous avons essayé autant faire se peut d’atteindre ces objectifs en travaillant à tour de rôle dans les différentes salles d’examens. Nos doyens n’ont ménagé aucun effort pour nous apprendre les routines du service, les facteurs de chaque examen suivant le poste où l’on se trouve, le positionnement, le patient et la cassette utilisée. Certains nous ont livré des astuces et nous ont posé des questions pertinentes en guise de révision.
Au niveau des salles d’examen, nous avons réalisé les examens standards, les mammographies et les hystérosalpingographies. Nous n’avons pas conduit nous-mêmes les autres examens spéciaux (LB, TOGD, UCR, UIV) du début jusqu’à la fin. Ceci est dû au fait que la durée de notre stage était assez courte et nous étions préoccupée en particulier par la collecte d’informations et l’élaboration de notre rapport de stage.
Nous sommes intervenus au secrétariat à travers l’accueil, la délivrance de quittance et l’enregistrement des renseignements sur le patient et des résultats d’interprétation.
En chambre noire, nous étions beaucoup sollicités pour l’impression des noms sur les films, le développement, la préparation des solutions et la coupure des films.
En chambre claire, nous avons appris la réalisation de certaines mensurations que nous nous sommes attelés à faire et nous avons fait la clinique de films ainsi que l’identification de certaines pathologies. Durant le stage nous nous sommes imprégnés des réalités du service à tous les niveaux ; ce qui nous a permis d’approfondir nos connaissances dans tous les compartiments de la chaîne de réalisation des examens de radiographie.
De plus, nous avons eu la chance de suivre la réalisation de quelques examens d’échographie et de tomodensitométrie. Nous avons aussi apprécié les conseils et l’aide du Docteur Olivier BIAOU qui, à plusieurs reprises, nous a interpellés pour s’informer de l’évolution du stage. Globalement nous avons retenu beaucoup de choses de ce stage qui a été très instructif pour nous et nous a permis d’améliorer nos connaissances sur la pratique de plusieurs examens aussi bien standards que spéciaux.
Tableau I : Tableau synoptique des examens radiographiques suivis ou réalisés au cours du Stage couvrant la période du 18 Septembre au 30 Octobre 2009
TYPES D’EXAMENS PATIENTS EXTERNES
PATIENTS INTERNES PATIENTS DU SMAU
PERSONNEL DU CNHU
TOTAUX
Abdomen Sans
Préparation (ASP) 14 09 03 01 27
Articulation sterno-
claviculaire 01 00 00 00 01
Articulation temporo-
mandibulaire (ATM) 01 00 00 00 01
Artériographie 01 00 00 00 01
Ceinture pelvienne
(bassin et hanche) 63 21 00 05 89
Ceinture scapulaire
(Epaule) 34 06 02 01 42
Crane (Face, Profil, Hirtz,
Towne) 12 00 01 01 14
Hystérosalpingographie 37 00 00 03 40
Incidence du Cavum 01 00 00 01 02
Lavement baryté (LB) 06 01 00 00 07
Mammographies 25 / / / 25
Mesure d’angles
(goniométrie) 15 01 00 07 79
Petits osseux (membres
pelviens) 170 43 08 01 17
Petits osseux des membres
thoraciques 49 21 02 18 239
Pulmonaires et Télé
cœurs et gril costal 289 112 07 19 427
Rachis cervical,
thoracique et lombo-sacré 139 17 03 16 175
Selle turcique 02 00 00 00 02
Sinus (Blondeau) 97 05 00 05 107
Sternum 01 00 00 00 01
Transit Oeuvre -Gastro-
Duodenal (TOGD) 02 03 00 00 05
Urétro-Cystographie
Rétrograde (UIV) 07 03 00 01 11
Urographie Intra -
Veineuse (UIV) 09 00 00 00 09
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3.2. INVENTAIRE DES ATOUTS ET PROBLEMES DU SERVICE 3.2.1. Atouts
Ce service dispose de plusieurs atouts qui sont entre autre :
La sécurité
Il est situé à proximité d’un service de réanimation et de surcroît à l’intérieur de l’hôpital de référence du pays où se côtoient beaucoup de grands médecins.
Il dispose en son sein de plusieurs médecins radiologues, de plusieurs ingénieurs et techniciens de radiologie et de plusieurs appareils dont certains sont neufs et de dernier cri.
Le confort
Les salles d’examen et la chambre noire sont climatisés, ce qui offre un climat favorable au refroidissement du tube et diminue le stress du technicien.
Il dispose de quelques matériels spécialement utilisés pour réaliser certains examens, on peut citer la cassette à écran dégressif utilisée pour faire les mesures des angles des membres pelviens.
3.2.2. Les problèmes du service
Les problèmes rencontrés dans le service se situent sur plusieurs plans :
Sur le plan matériel
L’insuffisance des cassettes, le mauvais état de certaines cassettes et écrans renforçateurs ;
L’inexistence de certains formats de cassettes ;
Le nombre insuffisant de canules d’hystérosalpingographie par rapport au nombre de patientes reçues par jour ;
Sur le plan technique
L’absence de maintenance préventive et du calibrage du tube à rayons X ;
La panne de l’appareil de radioscopie depuis plus d’un an ;
Sur le plan organisationnel
Une mauvaise répartition des examens par poste ;
Une mauvaise répartition des ingénieurs dans les postes
La non-disponibilité des résultats au moment opportun et ce malgré le délai d’une semaine accordé aux médecins pour interpréter ;
Sur le plan structurel
L’installation de l’échographe et de l’appareil de mammographie dans la même salle, soumettant les patients à une longue attente ;
La longue distance séparant la seule chambre noire fonctionnelle des salles
d’examens (distance chambre noire – poste n°3 => 9,20mètres ; distance poste n°4 et salle de mammographie – chambre noire => 24,75mètres).
Sur le plan de la productivité
Le transport de cassettes et les va-et-vient intempestifs des techniciens, des salles d’examens à la chambre noire et vis versa, diminuent leur efficience journalière ;
Les sentiments de frustration créés par le report systématique des examens ne provenant pas du service des urgences, et arrivant après 13 heures, au lendemain ;
La non-disponibilité du service à recevoir les examens externes à plein temps.
Sur le plan de la sécurité
Le rejet d’eau du climatiseur du poste n°1 sur les câbles et les rails du statif mural de l’appareil à rayons X (risque d’électrocution) ;
Le mauvais entretien des matériels utilisés pour les examens à contraste digestif ;
Le mauvais état du paravent du poste III (sa proximité avec le tube à rayons X et la quantité importante d’examens effectués à ce poste mettent un doute sur la qualité de la radioprotection dans cette salle) ;
L’insuffisance des matériels de radioprotection (ce service ne dispose que d’un seul tablier plombé en état, sans aucun cache-gonade).
Sur le plan économique
La quantité importante de solutions chimiques rejetées dans les égouts de ce
service sans l’installation d’un procédé de recyclage de l’argent métallique résultant du développement chimique des clichés radiographiques ;
La quantité considérable de rebuts de films collectés dans ce service (de même qu’en 1995) [8].
25
3.3. JUSTIFICATION DU CHOIX DU SUJET ET PROBLEMATIQUE 3.3.1. Justification du choix du sujet
L’intérêt de l’étude est d’attirer l’attention des techniciens et des autorités sur l’ampleur des pertes dues aux rebuts de clichés radiographiques. Cela servira d’une part à sensibiliser les techniciens sur la nécessité d’éviter les reprises d’examens pour une diminution des pertes, et d’autre part amènera les autorités du CNHU-HKM à plus se préoccuper des questions relatives aux possibilités de numérisation du service.
3.3.2. Problématique
Le stage effectué dans les locaux du service nous a permis de nous rendre compte de plusieurs problèmes qui, pour la plupart, ont un impact sur son rendement. Notre étude s’est intéressée à l’un des problèmes d’ordre économique du service : les rebuts de films. Ses rebuts de films s’accumulent à la fréquence des reprises d’examen. Un examen repris suppose que les clichés initiaux soient de mauvaise qualité. Des clichés de mauvaise qualité peuvent être mis au rebut soit juste après le développement au cours de la clinique de films bien faite, soit lors de l’interprétation. Ce qui produit au niveau du patient, des dommages allant du simple mécontentement au décès, et au niveau du service, des déchets de films symbolisant des pertes économiques. De plus, les reprises de clichés, souvent sources d’exposition supplémentaire du patient aux rayons X, augmentent les risques biologiques encourus par ce dernier [7] et [2] et ne respectent pas les principes d’ALARA (As Low As Reasonably Achievable). Les plaintes de certains responsables du service nous ont amené à poser la problématique de l’impact économique des rebuts de films sur le rendement et la qualité des prestations.
Avant de mener toute étude, il nous faut commencer par identifier les facteurs favorisants l’accumulation des déchets de films et leurs impacts sur la productivité du service.
Comme facteurs favorisant la survenue des rebuts de films, nous pouvons citer :
La masse d’examens à réaliser lors des heures d’affluence ;
La différence de sensibilité des écrans renforçateurs ;
L’aptitude de chaque technicien ;
La diversité des débits de doses des appareils à rayons X du service;
L’apparition d’un artéfact sur le film lors de la coupure des films de grands formats ou la survenue d’un problème lors du développement du film ;
L’absence de contrôle de qualité des images et de calibrage périodique des appareils, afin de fixer les normes de facteurs à utiliser et ceux à ne pas dépasser pour obtenir des images de très bon contraste ;
La rupture fréquente de stock de certains formats qui obligent les techniciens à se servir de films coupés mal introduits dans la cassette, ou trop exigus pour l’incidence à réaliser ainsi que l’utilisation alternative de films coupés ou plein pour charger certaines
cassettes à cause de l’inexistence de la personne compétente dans le service.
Par ailleurs, comme impacts des reprises d’examens, nous avons :
La surexposition des patients élevant les dommages causés par les rayons X sur leur santé et les exposant ainsi à une mutation au niveau de leur génome et aux pathologies radio-induites [10] ;
Le non respect de la trilogie radiologique ;
La non-disponibilité des résultats au moment opportun à cause du rejet des clichés à l’interprétation ;
Le rallongement de la durée des examens à cause des reprises ;
L’impact économique dérivant de la perte des effluents radiographiques notamment les films, les solutions, les matériels de soins et d’autres éléments économiques comme l’eau de développement, l’électricité, le personnel réutilisé, le temps perdu etc.
Face à ce problème soulevé, nous n’avons fait que l’estimation de la quantité et du coût des rebuts de films compte tenu de nos possibilités.
4.
MATERIEL ET METHODES D’ETUDE DU SUJE
T [13]4.1. MATERIEL D’ETUDE Les matériels utilisés sont :
le recensement de 2 800 films fournis au service du 28 Septembre au 30 Octobre 2009 ;
la collecte des rebuts de films durant cinq semaines (du 28 Septembre au 30 Octobre 2009, environ un mois) ;
la revue de littératures et les recherches sur Internet ;
les observations faites et les renseignements recueillis.
27
4.2. CRITERES D’INCLUSION ET DE NON INCLUSION
Les films inclus sont presque tous les formats de films rejetés après développement, ou lors de l’interprétation et qui sont gardés dans le service.
Les films repris mais remis aux patients ne font pas partie de l’étude. Par ailleurs, l’étude n’a pas tenu compte des films de format 24x30 de mammographie car c’est un format qui n’est pas fréquemment utilisé. Nous n’avons donc pas pu collecter les rebuts d’un carton de films de ce format avant la fin de notre stage.
4.3. METHODES D’ETUDE
Pour cette recherche, nous avons procédé à une étude de type transversal du nombre de films utilisés et du nombre des rebuts de films collectés dans le Service de Radiologie du CNHU-HKM en un mois (du 28 Septembre au 30 Octobre 2009).
Cela nous a permis de calculer le taux de rebut de films grâce aux formules statistiques et le coût des rebuts de films collectés dans cette période à l’aide des prix actuels de films des différents formats utilisés.
Les observations et renseignements recueillis nous ont aidés à identifier des facteurs favorisant la reprise des examens.
La revue de littératures et les recherches sur internet nous ont permis de faire des comparaisons avec d’autres études similaires et de proposer des approches de solutions.
Le logiciel Excel 2007 nous a permis d’établir les différents tableaux.
4.4. DIFFICULTES
Les mesures prises pour la réalisation d’une collecte exhaustive de tous les rebuts de films n’ont pas abouti parce que certains films sont directement jetés à la poubelle. De même, nous n’avons pas pu identifier la cause précise de chaque rebut de clichés qui nous permettrait d’effectuer le calcul du taux de chaque cause de rebut.
TROISIEME PARTIE : RESULTATS, COMMENTAIRE ET
APPROCHES DE SOLUTIONS
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1. RESULTATS
Les résultats sont consignés sous forme de tableaux.
TABLEAU II : Répartition du nombre de rebuts de films de chaque format collectés dans le service de radiologie du CNHU-HKM de Cotonou en un mois.
Formats
Semaines
Format 18x24 de mammographie
Format 18 x24
Format 24x30
Format 30x40
Format 35x35
Format 36x43
Total
28 au 04
Octobre 2009
5 25 22 14 18 4 88
05 au 11
Octobre 2009
6 10 13 7 9 20 65
12 au 18
Octobre 2009
11 12 23 9 13 18 86
19 au 25
Octobre 2009
1 28 17 18 14 19 97
26 au 30
Octobre 2009
1 10 19 22 11 17 80
Total
24 85 94 70 65 78 416
Taux de rebuts par
format en (%)
5,77 20,43 22,6 16,83 15,62 18,75 100
TABLEAU III : Calcul du pourcentage des rebuts de films par rapport à la quantité de films utilisés
Formats
Nombre de films utilisés
Nombre de films perdus
Taux de rebut de films par format
(en %) 18X24
mammographie 1x100 24 24
18X24 8x100 85 10,62
24X30 7x100 94 13,42
30X40 4x100 70 17,5
35X35 5x100 65 13
36x43 3x100 78 26
Taux de rebut de films du service
(en %)
2800 416 14,85
TABLEAU IV : Calcul du coût approximatif des pertes dues aux rebuts de films Formats des
films
Nombre de films utilisés
Nombre de films perdus
P.U. Film (CFA)
Montant des rebuts de films en CFA
18X24
mammographie
1x100 24 250 6000
18X24 8x100 85 250 21250
24X30 7x100 94 350 32900
30X40 4x100 70 535 37450
35X35 5x100 65 650 42250
36X43 3x100 78 750 58500
Total 2800 416 - 198350
NB : P.U. Prix unitaire
Les 198350 francs CFA représentent 16% des dépenses mensuelles en fourniture de