Aux Ecoles d'horlogerie et de mécanique de La Chaux-de-Fonds

Vingt-septième Année. — N° 50 P r i x d u n u m é r o : 10 centimes

Mercredi 26 Juin 1912

Bureaux : R u e de la S e r r e , 5 8

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Suisse . . . . Fr. 6.— Fr. 3.—

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Organe de la Chambre suisse de l'Horlogerie, des Chambres de commerce, des Bureaux de contrôle et des Syndicats professionnels.

Les Consulats suisses à l'étranger reçoivent le Journal

Bureau des Annonces: HAASENSTEIN & VOGLER, 51, rue Leopold Robert, LA CHAUX-DE-FONDS et succursales en Suisse et à l'étranger

Aux Ecoles d'horlogerie et de mécanique de La Chaux-de-Fonds

Les r a p p o r t s de n o s écoles profession- nelles arrivent l'an après l'autre. A p r è s ce- lai d a Technicum du Locle, r é s u m é dans notre n u m é r o d u 19 courant, n o u s avons reçu celui des Ecoles d'horlogerie et d e mécanique d e L a Chaux d e - F o n d s , o ù n o u s puisons d'intéressantes données sur la marche et le développement de ces impor-

tants établissements.

Le rapport d e la Commission de l'Ecole fait tout d'abord cette remarque, qu'il im- porte, p o u r l'avenir de ces écoles, q u e les citoyens qui s'en occupent soient des hom- mes dévoués, qui paissent assister réguliè- rement a a x séances, tout en suivant d'une façon constante leur développement. C'est fort juste et l'on pourrait appliquer l'ob- servation à tous les groupements officiels remis aux mains des citoyens — conseils généraux, commissions scolaires, Grand Conseil m ê m e — où trop souvent on dé- lègue des amateurs bien plutôt pour leurs opinions politiques qu'en raison de leurs aptitudes ou de leur dévouement à la chose publique.

« D u r a n t cette année, dit le rapport de la Commission, n o u s avons eu à n o u s occu- per d e la création d'une 4m e classe à l'école de mécanique. A la suite d u n o m b r e tou- j o u r s croissant des demandes d'admission, il était nécessaire de n o m m e r un maître nouveau et de compléter l'outillage des ate- liers. Vous avez bien voulu nous accorder les crédits nécessaires pour r é p o n d r e à ce développement réjouissant. L e s m o n t e u r s de boites ont été installés dans la salle d e dessin et les leçons qui étaient d o n n é e s dans ce dernier local ont lieu maintenant dans la salle réservée aux cours du soir.»

L'école a été inspectée par M. Piguet- Fages, expert fédéral et par M. J. de Per- regaux, délégué d u canton, dont n o u s re- produisons les rapports.

• Rapport de M. Pigaet-Fages, expert fédéral.

Les Ecoles d'horlogerie et de mécanique de La Chaux-de-Fonds accusent cette année un nom- bre d'élèves un peu supérieur à celui de l'année

précédente, soit en total 99 contre 93, mais cette légère augmentation n'indique pas que la mé- fiance contre la profession d'horloger, provoquée par la dernière crise de cette industrie, se soit complètement dissipée ; en effet, si le chiffre des élèves féminins a passé de 6 à 13, par contre ce- lui des garçons est resté stationnaire ou à peu près, malgré un apport de 14 élèves dans la sub- division des monteurs de boîtes. Cependant, dans une région comme celle de La Chaux-de-Fonds, la professioji d'horloger doit être encore considé- rée commé'ûne des meilleures, à condition toute- fois que les chefs d'ateliers veuillent bien appré- cier, à leur valeur, les qualités qu% possèdent au plus haut degré les élèves qui ont fait un appren- tissage complet dans les ateliers de celte excel- lente école ; une préférence bien marquée pour ceux-ci rendrait d'éminents services à leur in- dustrie.

Les travaux que nous avons examinés dans les ateliers d'ébauches, de finissages, de remon- toirs, d'échappements et de réglage, nous ont convaincu que la direction et les maîtres main- tiennent intactes les meilleures traditions tech- niques, sans négliger la perfection des formes.

Dans la section de mécanique règne une louable activité et les résultats sont bons. La subdivision des monteurs de boites est en progrès. Â la suite d'une entente entre celle-ci et les patrons et ou- vriers monteurs de boîtes, elle verra sous peu doubler le nombre de ses élèves.

L'expert fédéral : (signé) CH. PIGUET-FAGES.

Rapport d'inspection cantonale.

Les jeudi et vendredi, 11 et 12 avril 1912, j'ai assisté aux examens oraux des Ecoles d'horloge- rie et de mécanique de La Chaux-de-Fonds, vi- sité les travaux pratiques de leurs différentes sec- tions et examiné les dessins exécutés par les élè- ves pendant l'année écoulée.

J'ai suivi les examens oraux d'algèbre, de géo- métrie analytique, de géométrie descriptive, de théorie d'horlogerie, de mécanique générale et industrielle, de physique et chimie, d'électrotech- nique et d'horlogerie électrique.

Le résultat de ces examens a été très satisfai- sant et prouve que les élèves ont profité de l'en- seignement clair, précis et consciencieux qui leur est donné dans ces différentes branches. J'ai pu, à l'examen de mécanique industrielle, constater d'après les cahiers des élèves, qu'il est attaché une grande importance à ce que l'enseignement théorique soit entièrement coordonné à l'ensei- gnement pratique.

11 est regrettable qu° si peu d'élèves suivent les cours de la division supérieure de l'école d'horlo- gerie, car il est certain que les élèves de cette division, préparés par deux années de «gym- nase inférieur » ou d' « école secondaire », peuvent fournir un travail supérieur à celui d'élèves sor- tant de l'école primaire, et ce sont seuls des hor-

logers à fortes études pratiques qui pourront faire progresser notre industrie nationale et maintenir son bon renom dans le monde entier.

J'ai été vivement intéressé par l'exposition dés travaux pratiques des deux écoles et plus spécia- lement par celle du cours préparatoire pour monteurs de boites. Ce cours, ouvert il y a six ans avec un maximum de 12 élèves, recevra, à partir du 1er mai de cette année, 24 élèves; c'est bien la meilleure preuve que ce cours répond à un besoin.

(signé) J. DE PERREGATJX, ing.

La question très importante d e l'unifica- tion des méthodes d'observation des bu- reaux officiels de contrôle d e la marche des montres, a été traitée dans u n e réunion des délégués des quatre bureaux unifiés d e Bienne, La Chaux-de-Fonds, L e Locle et St-Imier, pour l'examen de quelques points de détail encore en suspens. Voici ce q u ' e n dit d'essentiel le r a p p o r t de la Commis- sion spéciale :

Le nouveau règlement, appliqué aujourd'hui après avoir reçu toutes les sanctions officielles, ne comporte pas de changement essentiel sur ce- lui de 1904. La principale modification se rap- porte au titre : elle est la conséquence du contrat passé entre l'Etat de Neuchàtel et l'Etat de Berne pour la participation des chronomètres déposés par les fabricants bernois aux concours de l'Ob- servatoire cantonal de Neuchàtel. Le litre nou- veau : « Bureaux officiels de contrôle de la mar- che des montres», donne satisfaction à tous les intéressés, en supprimant dans les règlements et bulletins le mot observation, qui prête à confu- sion et abus avec les certificats de marche déli- vrés aux chronomètres à l'Observatoire canto- nal de Neuchàtel.

En dehors de cette délimitation, l'art. 6 ap- porte quelques remaniements, sans augmenter la durée totale de l'observation, qui est de 15 jours;

dans les épreuves de 1"* classe et spécialement dans l'ordre des épreuves thermiques, ce change- ment permet d'obtenir une valeur plus réelle de la reprise de marche après ces épreuves thermi- ques.

L'art. 6 introduit aussi une condition nouvelle, en limitant le chiffre de l'erreur secondaire de compensation.

L'art. 8 donne aux fabricants et aux régleurs la faculté de faire passer en 2""' classe les mon- tres n'ayant pas satisfait complètement aux exi- gences de l'art. 6. (Pour le bulletin de l^r° classe.)

L'art. 14 fait coïncider le renouvellement de l'entente relative aux quatre bureaux de Bienne, La Chaux-de-Fonds, Le Locle et St-Imier, avec la date de la convention passée entre les Etats de Neuchàtel et de Berne pour les concours de l'Ob- servatoire cantonal de Neuchàtel.

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Usi

322 LA F É D É R A T I O N H O R L O G E R E S U I S S E La 3^me classe étant supprimée à l'Observatoire

cantonal de Neuchàtel depuis le commencement de l'année passée, les bureaux de contrôle de la marche des montres feront mieux que par le passé, suite aux épreuves de l'Observatoire, sous une forme qui ne prêtera plus à confusion.

Les détails de ce règlement ont été mis en har- monie, dans l'esprit qui a inspiré les deux gou- vernements lorsqu'après avoir sanctionné, en 1904, les règlements des quatre bureaux d'ob- servation, ils ont participé en commun au bud- get de notre Observatoire cantonal.

(A suivre.) Pour prévenir les crises

La crise économique que fait prévoir pour les années 1914-1917, M. Pierre Baudin, m e m b r e du Comité français contre le chô- mage, est fort possible et marquera sim- plement une série noire dans celles qui se succèdent avec une périodicité presque parfaite.

P o u r ne considérer que l'horlogerie, on fait les constatations suivantes :

Notre exportation de l'année 1891, était de fr. 103.500.000.— en chiffres r o n d s . E n 1892, elle tombe à fr. 93.500.000.— et se maintient à ce chiffre j u s q u ' e n 1895.

E n 1896, elle arrive à fr. 103.500.000.—

p o u r atteindre fr. 128.000.000.— en 1901.

E n 1902, elle t o m b e à fr. 118.500.000.—

baisse encore d'un million l'année suivante, puis atteint fr. 150.000.000.— en 1906;

149 en 1907, p o u r tomber à fr. 129.000.000.—

l'année suivante, faisant ainsi une. chute de 20 millions qui se poursuit encore en 1909, qui donne une somme de fr. 126.000.000.—

Relèvement de 21 millions en 1910, ce qui chiffre l'exportation à fr. 147.000.000 — et dé 17 nouveaux millions en 1911, année où notre exportation d'horlogerie est de fr. 164.000.000.,— chiffre qui dépasse, et de beaucoup, les prévisions les plus, opti- mistes.

Si donc une crise se dessine en, 1914, soit après une période de quatre ou cinq années de prospérité, ce"sera le simple retour du phénomène dès longtemps con- staté.

M. Léon Bourgeois, minisire du travail de France, se préoccupe d'une façon toute particulière en ce moment, des m o y e n s de prévenir cette crise économique que l'on prévoit pour la période qui s'écoulera entre les années 1914 et 1917. Il a com- m u n i q u é récemment au président de la République le dernier rapport qui lui a été soumis par le comité permanent d'études relatives à la prévision des chômages in- dustriels et par M. Baudin. Or ce rapport préconise un certain n o m b r e de mesures que le ministre du travail est décidé à faire approuver et sanctionner par ses collègues du Cabinet.

Dans son rapport, le comité a insisté de nouveau sur la nécessité de régler l'exécu- tion des travaux et des commandes de l'Etat où dés concessionnaires de l'Ftat, de façon que l'exécution soit activée durant la période de chômage qui suivra la période actuelle d'essor économique. Cette méthode, contraire à celles suivies jusqu'à présent ne p e u t être q u e profitable aux intérêts financiers de l'Etat, et elle servira, à rendre plus régulier l'emploi des travailleurs.

Dans cet ordre d'idées, le comité estime que lors de l'établissement, tant des pro- grammes de travaux que des conditions d'exécution de ces programmes, une entente devrait intervenir entre les ministères techniques chargés des travaux, le minis- tère des finances et le ministère du travail,

de façon à satisfaire tous les intérêts géné- raux en présence. Le ministère du travail aurait plus particulièrement pour mission de faire valoir la nécessité d'éviter les à- coups qui aggravent les chômages, et de rechercher les moyens de les atténuer.

Enfin le comité a renouvelé le vœu qu'il avait émis en faveur de l'institution d'un office des prix, qui répondrait aussi au sentiment déjà exprimé de l'opinion pu- blique. Cet office enregistrerait mathémati- quement le m o u v e m e n t des prix et des stocks de marchandises dans les principaux pays, en s'efforçant de mettre en lumière les facteurs des changements constatés.

Il n'aurait d'autre rôle que l'observation méthodique et impériale des faits ; les in- téressés y trouveraient des informations judicieusement cordohnées, tant sur le mouvement des prix que sur l'activité du travail, l'organisation du commerce et de l'industrie, le mouvement des capitaux, etc.

Cet office répondrait aux préoccupations que M. J u s t i n Godart a portées à la tri- bune de la Chambre des députés et aux vœux qui ont été soumis au ministre du travail par la Ligue des consommateurs que préside M. Charles Gide.

Il aiderait à la préparation des enquêtes internationales réclamées par l'office inter- national du travail et que tendent à orga- niser les propositions actuellement soumises au Sénat et à la Chambre des représentants des Etats-Unis, avec l'appui d'un grand n o m b r e d'associations et d'autorités scien- tifiques du m o n d e entier.

Comme mesure essentiellement pratique on remarquera que le ministre français ne préconise guère que la réglementation des grands travaux ordonnés par l'Etat et dont l'exécution en temps de crise, diminuerait les effets du chômage. Cette mesure, effi- cace sans-doute dans les grands pays, ne le serait guère chez-nous et d'ailleurs nos ouvriers horlogers sont réfractaires aux gros travaux trop différents de leur travail professionnel, régulier.

La prévoyance et l'assurance sont les deux moyens de lutte les meilleurs contre le chômage involontaire, dont les causes échappent le plus souvent à l'action des hommes.

Le commerce extérieur du Japon Nous extrayons du rapport de notre ministre à Tokio, M. F . Salis, les données suivantes :

D'après les chiffres provisoires dés sta- tistiques officielles, le commerce extérieur du Japon en 1910 s'est élevé au total de 922 millions de Yen, d o n t 458 millions d'exportations et 464 millions d'importa- tions. Comparés, avec les chiffres de 1909, il y a augmentation de 46 millions pour les exportations et 71 millions pour les importations. Voici les données en millions depuis la dernière année normale avant la guerre, soit 1903 :

Exportations Importations 1903 290 317 1904 . . . ..'.;.' 319 371.

1905 . * . . . 322 489 1906 . . '...'.• 0 424 419 1907 . . . . / 432 494 1908 . .*•':"'. . 378 436 1909 . . . 412 393 1910 . . . . ' . 458 464 Si nous comparons les chiffres de 1910 avec ceux de 1907, n o u s voyons que les exportations ont augmenté d'environ 25 millions, tandis que les importations ont

considérablement diminué, tout eh mon- trant d'autre part une plus-value de 71 millions sur 1Ö09. Bien que la balance soit en faveur des importations, les cercles officiels ne peuvent guère se plaindre de la situation «défavorable», vu le chiffre considérable du commerce extérieur total.

Q u a n t aux relations commerciales entre la Suisse et le J a p o n , il a été, à div£rsès reprises déjà, fait allusion aux chiffres absolument erronés des statistiques japo- naises, provenant du fait que les marchan- dises sont classées d'après les ports d'em- b a r q u e m e n t ou de débarquement.

D'une enquête auprès des maisons suisses de Yokohama, il résulte que la soie est expédiée avec le «droit d ' o p l i o n » , soit à Marseille, soit à Gênes, ce qui veut dire que le représentant de l'acheteur dans ces villes fixe, selon les instructions reçues, au m o m e n t de l'arrivée seulement, le lieu de destination. Comme la plupart des fabri- ques de soieries suisses possèdent des succursales, soit en France, soit en Italie, elles font donc d'après les conditions du marché travailler une partie ou le tout de la soie dans ces succursales, ou encore dans les manufactures du pays, en se ré- servant de disposer du produit semi-ma- nufacture ou manufacturé sur place, ou encore de le faire venir en Suisse. Dans ces circonstances, il est difficile de fixer le chiffre exact de la soie « importée » en Suisse. Les exportateurs suisses de Yoko- hama ont, par contre, été à même d'indi- quer la quantité de soie vendue à des maisons suisses, i n d é p e n d a m m e n t du lieu de destination. Il est certain que la valeur de la soie ainsi vendue à des maisons suisses en 1909 s'est élevée à 32 millions de francs et il est plus que probable que ce chiffre atteint 40 millions. Le bilan com- mercial se trouve ainsi, à r e n c o n t r e des statistiques japonaises, modifié en faveur du J a p o n .

Les conflits du travail

M. Asquilh, premier ministre a reçu samedi une délégation des chambres de commerce du Royaume-Uni qui l'a entretenu de la situation troublée, créée dans le commerce et l'industrie du pays par les désaccords fréquents qui s'élèvent entre patrons et ouvriers.

M. Âsquith, dans sa réponse, insista tout d'abord sur le fait que le gouvernement devait, autant que possible, rester à l'écart des conflits industriels.

«Ce n'est pas, ce ne doit pas être une des attributions des hommes qui sont à la tète des affaires d'avoir à intervenir comme arbitres dans toutes les controverses industrielles. Pour ma part, je ne m'y suis jamais résigné qu'en dernier ressort et seulement dans le cas où le conflit, dépassant la limite d'une querelle d'intérêts par- ticuliers, était de nature à menacer les intérêts généraux du pays».

M. Asquith se montre très sévère dans le jugement qu'il porte sur les procédés d'intimida- tion employés à l'égard des nons-grévistes, et il fait cette remarque, pleine de clairvoyance:

« L'intimidation est une chose subtile et dont les procédés sont des plus variés. Il est facile de dénoncer la violence et de s'y opposer ; mais il y a, nous le savons tous, bien des méthodes autres que la violence, au moyen desquelles il est loisible aux personnes malintentionnées d'at- tenter à la liberté des autres. Ces méthodes-là sont, je le crois, de plus en plus répudiées par la majorité des leaders ouvriers responsables, qui les considèrent comme des plus nuisibles aux véritables intérêts des travailleurs.

M. Âsquith assura à la délégation des chambres de commerce que le conseil des ministres exa- minerait avec le plus grand soin les différentes proposition qui lui ont été présentées en vue du règlement des conflits, et il se déclara d'ores et

LA FÉDÉRATION HORLOGÈRE SUISSE 323

déjà formellement opposé au principe de l'arbi- trage obligatoire.

«C'est là, dit-il, une méthode qu'il nous faut écarter comme absolument illusoire. Il est inutile de songer à appliquer un remède dont ne veut aucune des deux parties. Je ne désespère pas de trouver une solution au problème, mais il est une condition indispensable: c'est que celte solu- tion réunisse les suffrages et des patrons et des ouvriers.

Arts et métiers

L'assemblée générale de la Société suisse des Arts et métiers à Rheinfelden, sous la présidence de M. Scheidegger, après avoir adopté le rapport de gestion et les comptes, fixé la prochaine réu- nion à Langenthal jet désigné Berne comme Vo- rort, avec M. Scheidegger comme président cen- tral, a entendu un exposé fort intéressant du secrétaire de l'association, M. le Dr Volmar, sur la question du régime des soumissions. Ses conclusions ont été approuvées*avec quelques modifications peu importantes. M. le D^r Tschumi, de^erney^qai se retire de la rédaction de l'organe de la société, a présenté un rapport dans lequel il a engagé lea sociétaires-« soutenir plus effica- cement le journal de la société. Une motion de la section de Claris tendant à rendre obligatoire cet organe a été prise en considération.

Société suisse des commerçants L'assemblée des délégués de la Société suisse des commerçants, qui a eu lieu dimanche à Thoune, après avoir liquidé les affaires administratives, a discuté la question des apprentissages et a approuvé diverses propositions de la commission centrale, ainsi que la proposition de la commis- sion spéciale pour le placement des jeunes com- merçants. Après une vive discussion, l'assemblée a repoussé une proposition de limiter aux res- sortissants suisses et aux nationaux italiens et français, le service de placement des succursales de Milan et Paris. Il a été décidé d'admettre aussi dans le service de placement les membres féminins de la(société. Cette décision sera cepen- dant'soumise au référendum. Le jury a reçu six travaux de concours dont cinq ont pu être primés.

Le deuxième prix est décerné à M. Gustave Ghaûdèt, de Vevey. "'"

Exposition de travaux à la main de Johannesbourg

Sous la présidence de la femme du bourgmes- tre de Johannesbourg, s'est constitué un comité avec tâche d'organiser, fin octobre, en cette ville, une exposition de travaux à la main, exposition dont la durée sera d'une semaine environ. Y se- ront admis les objets de tout genre exécutés à la main, tels que les articles textiles, en cuir, en bois, etc. Les créations artistiques entrent en considération à un degré moindre.

L'exposition comprendra également des sec- lions étrangères ; en sont exceptés, toutefois, les articles fragiles ou d'un volume par trop consi- dérable. Les frais de transport, d'assurance, d'emplacement, etc., seront à la charge du co- mité-

Les intéressés voudront bien s'adresser à l'Of- fice central suisse pour les expositions, à Zurich.

Lock-out monstre en Allemagne Les pourparlers engagés à Hanovre entre pa- trons et ouvriers de l'industrie métallurgique ont échoué.

En conséquence, le lockout a été prononcé par les syndicats patronaux de Hanovre, Mag- debourg et Halle contre 60°/<> des ouvriers.

20.000 d'entre eux sont frappés par celle mesure.

Echange des colis postaux avec le Chili, la Bolivie et le Pérou

Ensuite de fortes chutes de neige dans les Cor- dillères de l'Amérique du Sud, les colis postaux à destination du Chili, de la Bolivie et du Pérou, ne peuvent plus être dirigés, jusqu'à nouvel avis, par l'Argentine et la voie des Andes. En consé- quence, l'expédition a lieu soit par le détroit de Magellan, soit par Colon-Panama.

Les colis postaux en provenance de la Suisse,

à destination des pays sus-désignés, ne peuvent donc plus être expédiés, pour le moment, que par les voies de «France» ou «Allemagne» oü «Al- lemagne-Belgique.»

Consulats

Le Conseil fédéral a accepté, avec remercie- ments pour les services rendus, la démission donnée par M. Théodore Stuckert, de Bàle, de ses fonctions de vice-consul suisse, en résidence à Cordoba (Argentine). M. Paul Wyler, de Bàle, est chargé de la gérance provisoire du vice-con- sulat, jusqu'à l'entrée en fonctions d"un nouveau titulaire.

A propos d'expositions

Il y a quelques semaines, on lisait dans les journaux suisses de très graves accusations con- tre la maison Klostermann & Cie, de Langnau (Zurich) et Lugano-Magliaso ; il lui élait fait le reproche d'avoir — par des promesses fallacieu- ses — porté préjudice, en 1911, à différents expo- sants de Turin. Kloslermann a été arrêté et il aura à répondre, devant le tribunal de Horgen, des accusations formulées contre lui et sa mai- son. De circulaires récentes, il apparaît que pour l'Exposition universelle de Gand en 1913, la mai- son applique les mêmes procédés. Pour plus de détails, s'adresser à l'Office central suisse pour les expositions, Métropole, Zurich.

(Communiqué.)

Correspondance particulière Besançon, 19 juin 1912.

J'ai eu l'occasion de faire une visite à l'Ecole d'horlogerie de cette ville et ai constaté avec plai- sir que le directeur actuel, M. Trincano, prend sa tâche très au sérieux. Une ère nouvelle et plu3 prospère semble s'ouvrir pour cet établissement.

M. Trincano connait.très bien la Suisse, d'où sa famille est originaire et qu'il a habitée tempo- rairement lui-même. Aussi compte-t-il s'inspirer de nos méthodes et se propose-t-il de visiter sous peu nos écoles les plus importantes.

D'autre part, la Municipalité de Besançon a compris la nécessité de remplacer l'ancien bâti- ment, tombé en vétusté, par une nouvelle cons- truction mieux appropriée aux besoins de l'en- seignement moderne, et tout fait prévoir que la principale cité horlogère de France possédera dans quelques années¹ une école digne d'elle.

Le nouveau bâtiment sera situé à l'angle de l'avenue d'Helvétie, dont le nom — qui semble prédestiné — est déjà de bon augure.

Par un heureux hasard, j'ai rencontré ici toute une caravane d'horlogers-bijoutiers français en route pour la Suisse. Cette caravane, qui ne comp- tait pas moins de 64 membres, dont quelques-uns accompagnés de leurs dames, allait, après avoir visité la fabrique Lipmann, l'Ecole d'horlogerie, etc., s'embarquer pour Le Locle, guidée par M. Leuba, l'actif représentant des fabriques

«Zénith», à Besançon. D'après son programme, elle devait visiter, au Locle, les fabriques « Zé- nith», les'ateliers Huguenin frères, le Techni- cum, puis repartir pour Neuchàtel et Genève.

Espérons que nos aimables hôtes ne remporte- ront de leur voyage en Suisse que d'agréables

souvenirs! M.

Cette correspondance, nous est parvenue en retard ; la visite des horlogers français a déjà eu lieu.

Service d'informations

Etats-Unis de l'Amérique du Nord. — Une maison d'agence de Buffuio désirerait obtenir la représentation d'une ou plusieurs maisons suis- ses. Elle s'est livrée essentiellement, jusqu'ici, à la vente d'installations mécaniques et électriques pour fabriques, mais se chargerait également de celle d'articles courants, offrant matière à un commerce régulier. S'adresser au service d'in- formations de la Division fédérale du commerce, à Berne.

Brésil. — Le3 exportateurs suisses désirant prendre connaissance d'un rapport relatif à no- tre commerce avec le Brésil, sont priés de s'a- dresser à cet effet au service d'informations de la Division fédérale du commerce, à Berne.

Registre du commerce Nouvelles maisons:

25 mai 1912. — / . Goullery, fabrication d'hor»

logerie, achat et vente, St-Imier.

29 mai 1912. — Alf. Jaccard, fabrique de pi- gnons, La Sagne près de Ste-Croix.

3 juin 1912. — A. Fischer, fabrique de boites de montres en or, Rue de la Serre 106, La

Chaux-de-Fonds.

5 juin 1912. — Seitz et Alleman, Bijouterie et horlogerie, Grand' Rue 32, Montreux.

12 juin 1912. — E. Hintzy, fabrication d'horlo*

gerie, Temple Allemand 37, La Chaux-de- Fonds.

18 juin 1912. — S: Burri & Co, société en nom collectif, achat et vente de pierres précieuses, laillage, sertissage, et exécution de tous les travaux d'art pour la joaillerie et l'horlogerie, Cor celles.

Radiations:

3 juin 1912. — Edouard Beiner, fabrique de boîtes de montres or, La Chaux-de-Fonds.

13 juin 1912. — Paul Jacot, fabrique de boites argent, décorées et finies, Le Locle.

Changements:

23 mai 1912. — Le Syndicat des patrons pierristes, (Verband der Uhrensteinfabri- kanten), a revisé ses statuts. La raison sociale est modifiée en Association des fabricants de pierres d'horlogerie ( Verband der Uh- rensteinfabrikanten, Neuveville.

3 juin 1912. — La raison Challandes & Co, fabrique de boites de montres or," La Chaux- de-Fonds, est radiée. L'actif et le passif, sont repris par M. Challandes, fabrique de bottes de montres en or et platine, Rue du Parc 58, La Chaux-de-Fonds.

8 juin 1912. — La raison F. Borget, Genève, est radiée. L'actif et le passif sont repris par L.

Borget, Fabrique de boites de montres im- perméables à vis Borgel, Rue de St-Jean 78, Genève.

13 juin 1912. — La maison Albin Altermatt et Jean Gasser, fabrication de boîtes métal et acier, et atelier de polissage, dorage, argenture et nickelage, a transféré le siège de St-Imier à Sonvilier.

14 juin 1912. — La société en nom collectif Petit- Pierrefrères, Genève, est dissoute. La maison continue sous L* Petit-Pierre, bijouterie, joaillerie et décoration de la boite de montre, 60, rue du Stand, Genève.

15 juin 1912. — La raison F. Fluri, Rosières, est radiée. L'actif et le passif sont repris par la maison Frau Flury-Roth, pivotages, échap- pements, par procédés mécaniques, Rosières.

Faillites:

18 mai 1912. — Rodolphe Parmentier, horlo- ger, Châtel-St-Denis.

10 juin 1910. — R. Breitler, représentation et fabrication d'horlogerie, Bienne.

10 juin 1912. — A. Jacot-Meyer, sertissage d'échappements et moyenne, Bienne.

10 juin 1912. — Paul Jacot, graveur estampeur, Le Locle.

Cote de l'argent

du a5 Juin tgia

Argent fin en grenailles . . . fr. 111.— le kilo Argent fin laminé fr. 2.— par kilo de plus.

Change sur PariB fr. 100.37

.

324 LA FEDERATION HORLOGERE SUISSE

Monsieur J. Reichenberg

de la maison

Reichenberg & Co

de L o n d r e s

sera à la Fleur d e Lys, à La Chaux-de-Fonds, de Lundi 2 4 à M e r c r e d i 2 6 Juin, et à Bienne, au Bielerhof, J e u d i 2 7 Juin.

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