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Academic year: 2022

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(1)

Quinzième Année. — N° 88 P r i x du n u m é r o : 10 centimes

P A

Dimanche 4 Novembre 1900.

Bureaux: R u e de la S e r r e , 5 8 .

LUEDEMTMHOEIiOGEEE

S U I S S E

W '

ABONNEMENTS

Un an: Six mois:

Suisse . . . . Fr.6»— Fr. 3»—

Union postale » 12»— » 6»—

On s'abonne a tous les bureaux de poste. Paraissait le Jeudi et le Oimancbe à la Ghaax-de-Fonös

ANN0N6ES

suisses 20 ct., étrangères 23 et. la ligne Offres et demandes de place

10 centimes la ligne.

Les annouces se paient d'avance.

Organe de la Chambre suisse de l'Horlogerie, des Chambres de commerce, des Bureaux de contrôle et des Syndicats professionnels.

Les Consulats suisses à l'étranger reçoivent le j o u r n a l .

Bureau des Annonces: HAASENSTEIN & VOGLER, 32, rue Leopold Robert, CHAUX-DE-FONDS et succursales en Suisse et à l'étranger.

La soirée des exposants

de La Chaux-de-Fonds

On a fort agréablement passé son temps à l'hôtel Central, samedi 20 octobre 1900. La col- lectivité des fabricants d'horlogerie de la Chaux- de-Fonds fêtait le Grand prix qu'elle a obtenu à l'Exposition universelle de 1900, à Paris. Les exposants individuels s'élaient joints à elle. Tout en restant dans la note modeste qui convient à des démocrates neuchâtelois, elle avait bien fait les choses.

Et d'abord, elle n'avait pas oublié ceux qui lui sont venus en aide par leurs subventions ou par leurs bons conseils, ni ceux qui ont collaboré pour une part quelconque au magnifique résultat proclamé à Paris.

Elle avait donc organisé un banquet et avait lancé de nombreuses invitations. Les personnes malades seules exceptées, tous les autres convi- ves se sont présentés et ont rehaussé l'éclat de celle modesle fête: c'étaient : M. Pettavel, conseil- ler d'Etat, chef du Département de l'industrie et de l'agriculture; M. David Perret, vice-président du jury international de l'horlogerie et président du jury de groupe pour l'exposition de Paris 1900;

MM. Jules Calame-Colin, conseiller national et Arnold Robert, conseiller aux Etats: M. Ed. Tis- sol, conseiller communal ; MM. Ferrero, de Ge- nève et Fritz Huguenin, experts spéciaux; MM.

Benjamin Lecoultre, du Sentier etC. Girard-Gal- let, membres du Jury; M. Barbezat-Baillot, pré- sident de la société des fabricants d'horlogerie du Locle et président de la collectivité plurinomi- nalc'des exposants locloisà Paris; M. M. Buffat, correspondant au National Suisse; Edouard Kaiser, peintre, professeur de dessin ; les mem- bres de la commission de sélection qui ont pro- cédé à l'examen des produits de la collectivité avant leur envoi à Paris. Il y avait aussi bon nombre des exposants collectifs et des exposants individuels des parties détachées de la montre, MM. Arthur Richardel et Léon Wyss; en tout cinquante participants.

Après les présentations d'usage, le banquet a commencé aux sons harmonieux d'un orchestre monté de toute pièce pour l'occasion. — La grande salle de l'Hôtel Central avait été joliment aménagée et présentait un beau coup d'œil.

Devant chaque couvert on avait placé un menu de circonstance qui, tout en respectant l'ordre et la nature das mets, rappelait les incidents les plus marquants qui ont fait la joie des étalagis- tes pendant leur séjour à Paris.

Après les hors-d'œuvres et le potage, M. Al- phonse Braunschweig, président de la collectivité des fabricants d'horlogerie de la Chaux-de-Fonds, se sent pressé de s'acquitter d'une lâche qui lui fait grand honneur, celle de souhaiter la bienve- nue aux invités. Il le fait en ces termes :

« Messieurs,

« Je présente en premier lieu l'hommage de no- tre respectueux dévouement à M. le chef du Dé- partement de l'intérieur qui, en honorant cette fête de sa présence, nous donne une nouvelle et précieuge marque de sympathie et d'intérêt dont nous sentons tout le prix!

«Je salue avec une satisfaction d'autant plus vive la présence de M. David Perret que nous avons bien risqué de ne pas avoir au milieu de nous ce soir; c'eût été en vérité grand dommage.

Nous savons tous avec quelle distinction, quelle énergie et quelle fermeté il a rempli les postes éminents de vice-président du jury de l'horloge- rie et de président du jury de groupe, auxquels l'avaient désigné et son caractère droit et intégre et sa haute compétence.

«Le Conseil communal qui s'est acquis tant de droits à notre reconnaissance a bien voulu se faire représenter ici par deux de ses membres les plus distingués ; nous les prions d'accepter l'ex- pression de nos sentiments de gratitude et d'af- fection.

«L'administration du contrôle, cette providence au petit pied a délégué deux membres de son conseil auxquels j'adresse, ainsi qu'à leurs hono- rables collègues, nos plus vifs remerciements pour les marques tangibles de bienveillance dont ils nous ont favorisés.

«Je salue avec un plaisir tout particulier M. Fritz Huguenin, expert special, diplomate émérite, dont les conseils expérimentés nous ont été si souvent utiles.

«M. Ferrero, expert spécial de Genève, un bon et fidèle ami de La Chaux-de-Fonds, où son ca- ractère aimable et charmant est vivement appré- cié.

« M. LeGoultre, membre du jury, qui, par son incontestable compétence était tout indiqué pour ces hautes fonctions.

« Nos très distingués députés aux Chambres fé- dérales, MM. Arnold Robert et Jules Calame- Colin ont bien voulu accepter notre invitation et rehausser de leur présence l'éclat de cette soirée;

nous leur en exprimons toute notre gratitude.

«Nous regrettons beaucoup l'absence de M. Paul Mosimann, que des devoirs politiques retiennent ailleurs et qui m'a téléphoné cet après midi, pour me charger de féliciter et de remercier en son nom la collectivité pour le dévouement et l'abné- gation dont elle a fait preuve.

«Je suis tout heureux devoir ici le digne prési- dent de la collectivité du Locle, M. Barbezat- Baillot qui s'est réjoui de nos succès, comme nous nous sommes réjouis des lauriers remportés par nos excellents amis du Locle.

«M. Buffat, journaliste à la plume alerte et agréable qui, dans une série d'articles du Natio- nal suisse, a parlé des exposants avec une com- pétence et un bonheur d'expression auxquels nous nous plaisons à rendre hommage.

«Nous avons le grand plaisir de compter parmi nous M. Kaiser, le peintre de talent qui fait hon- neur à la Chaux-de-Fonds dans un autre do- maine ; M. Kaiser, comme vous le savez, a rem-:

porté une médaille d'argent à Paris; nous le félicitons vivement de ce brillant succès. »

Au nom de la collectivité, M. Braunschweig exprime des sentiments de vive gratitude à l'a- dresse de la commission de sélection ; il fait l'é- numération des noms des personnes qui la com- posent, et termine en faisant le vœu que les paroles qui seront prononcées ce soir laissent une bonne et féconde semence pour l'avenir. '•'<

M. G. Bubloz, secrétaire général de la collec- tivité a ensuite été désigné comme major de table.

En entrant en fonctions, ce dernier a prononcé les paroles suivantes, ou quelque chose d'appro- chant :

«Monsieur le président de la collectivité des fabricants d'horlogerie,

«Messieurs,

« Vous me faites un grand honneur en m'appe- lant à diriger la partie artistique et récréative de cette soirée à laquelle assistent tant de personnes distinguées, tant de fabricants réputés.

« Puissiez-vous n'être pas déçus dans votre at- tente en confiant à un jouvenceau, au cadet des personnes ici présentes un rôle peut-être au-des- sus de ses forces. Mon inexpérience sera mon excuse. J'accepte et ferai de mon mieux ; d'ail- leurs j'ai la conviction que vous serez indulgents et que vous me faciliterez la tache en observant une stricte obéissance aux ordres de voire major de table.

«J'avais fermé mes registres de procès-ver- baux; j'avais abandonné la plume, et voilà que vous me replacez dans mon rôle de secrétaire, puisque vous m'obligez à reprendre le crayon pour les inscriptions.

« Il ne sera apporté ce soir aucune restriction aux discours bien pensés, aux chansons divertis- santes et à la musique agréable. Les bans seront en partie supprimés, mais vous voudrez bien, sans autre commandement, souligner chaque produc- tion par des applaudissements chaleureux.»

C'est M. Alphonse Braunschweig qui a ouvert la série des discours officiels. Nous reproduisons ci-dessous les passages essentiels ou d'un intérêt plus général du toast qu'il a porté :

« Messieurs,

«Il est très bien et très juste de se réjouir du succès éclatant obtenu à Paris, tant au point de vue des affaires en général que du bon renom qui va en rejaillir sur notre pays, sur notre canton et en particulier sur notre cité, et il est très naturel de fêler ce résultat comme nous le faisons ce soir par un banquet.

«Il est notoire, Messieurs, que la Chaux-de- Fonds, malgré son importance commerciale et industrielle, malgré son très gros chiffre d'affaires, était peu connue du grand public international,

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550 .A. K E U E r t A T Ï d N HOKLOGKKK ÖU1ÖSÜ et, dans nombre de contrées, Genève restait tou-

jours comme au XVIII siècle, la ville de l'horlo- gerie; le particulier ne connaissait que Genève ; nous pouvons dire aujourd'hui après les millions de visiteurs qui ont défilé devant nos vitrines, qu'il n'en est plus ainsi et que le nom de La Chaux-de-Fonds est entré dans le cerveau d'un nombre considérable de nos contemporains qui le conserveront et le diront plus loin.

« Même en dehors de celte catégorie de visi- teurs-, l'exposition delà Chaux-de-Fonds a été une révélation pour beaucoup de monde ; son étendue, le grand nombre de ses vitrines, la quantité et l'extrême diversité des montres exposées, tout décelait une vitalité et une puissance qui impres- sionnaient grandement. Les exposants indivi- duels, dont quelques-uns comptent parmi les premières maisons de la branche complétaient et achevaient l'effet remarquable de l'ensemble.»

Monsieur Braunschweig fait ensuite l'histo- rique de la collectivité qui s'est présentée à Paris sous forme impersonnelle; il rend hommage en passant au dévouement et au travail persévérant de tous ceux qui ont contribué à cette œuvre pa- triotique.

11 remercie les autorités cantonales et commu- nales, l'administration du contrôle et la Société des Fabricants pour les subventions qu'elles ont généreusement allouées à la collectivité. Ces subventions étaient d'ailleurs pleinement jus- tifiées.

«Nous ne pouvions, d'autre part, augmenter la redevance des membres de la collectivité qui ont fait acte de sacrifice et d'abnégation. Ces derniers ne retirent aucun profit personnel de la récompense qui est, et qui demeure imperson- nelle et anonyme : c'est la Chaux-de-Fonds qui a exposé ; c'est la Chaux-de-Fonds qui est ré- compensée et notre Grand Prix ira orner un des salons de l'Hôtel communal. Cela étant, il sem- ble juste et très naturel que nous soyons soute- nus dans notre tâche par les autorités commu- nales ainsi que par l'administration du contrôle et la Société des Fabricants d'horlogerie, qui ont toujours su encourager ce qui se faisait dans un but d'intérêt public. »

Les sentiments élevés développés dans la péro- raison de ce beau discours nous font un devoir de la donner in extenso.

«Aucune bonne volonté ne fit défaut; chacun répondait avec un empressement véritable quand il s'agissait des intérêts de la collectivité.

«Et maintenant que la suprême récompense a été obtenue, nous sommes tous payés et au delà de nos peines, par la joie du devoir accompli, par le prestige qu'elle va donner à notre chère Chaux-de-Fonds.

«Je disais, il y a un instant, qu'il y avait un enseignement à tirer de cette belle campagne, le voici : une des forces de la Chaux-de-Fonds, un des facteurs essentiels de sa prospérité, réside, selon moi, dans le sentiment intense que l'on a chez nous de ce qu'exige l'intérêt général. Cha- que fois qu'une question de cette nature se pose, on est surpris et charmé de la somme de désin- téressement et de dévouement à la chose publi- que dont nos concitoyens sont capables. Cette qualité qu'on ne trouve pas ailleurs au même degré provient, en dehors d'un profond amour de la cité, d'une compréhension très nette de ses véritables intérêts. On sent qu'en travaillant pour le bon renom et la réputation de la ville, on sème pour l'avenir, et que, sinon nous-mêmes, du moins ceux qui viendront après nous, récol- teront la bonne moisson.

«On comprend que l'intérêt général n'est ja- mais opposé aux intérêts individuels, mais qu'il représente au contraire l'ensemble des intérêts particuliers pris dans leur sens le plus élevé.

«L'union, la concorde, la solidarité qu'on se plaît à compter au nombre de nos qualités dis- tinctivês dérivent de la même source.

«C'est à cet ensemble de causes morales qu'il faut attribuer en grande partie et le succès de la collectivité et d'une manière plus générale la marche progressive et ascendante de notre ville.

« Continuons, Messieurs, à cultiver ces belles plantes montagnardes qui ont nom: dévouement à la cité, concorde et solidarité, et que. ceux qui ont et auront dans l'avenir, l'honneur de diriger nos sociétés, sachent toujours s'inspirer de ces sentiments.

«Voilà, Messieurs, le vœu que je formule et auquel je vous prie de vous associer en buvant avec moi à notre chère Chaux-de-Fonds ! »

On ne s'est pas fait prier, bien au contraire, on a bu d'enthousiasme à La Chaux-de-Fonds, à

l'union, et à la solidarité pendant que l'orchestre dévoué égrenait les fins accords d'une jolie ga- votte.

Vient le tour de M. le Dr Pettavel, conseiller d'Etat, chef du Département de l'industrie et de l'agriculture. Celui-ci avait hâte de se présenter à messieurs les fabricants d'horlogerie de la Chaux-de-Fonds. Il saisit l'occasion qui lui est offerte avec plaisir et voici son discours :

« Messieurs les membres de la collectivité des fabricants d'horlogerie de La Chaux- de-Fonds,

«Votre invitation à assister au banquet de ce soir m'a causé un sensible plaisir, et je m'em- presse, sans perdre un instant, de vous en expri- mer mes plus sincères remerciements.

«Je suis tout particulièrement heureux de l'oc- casion qui s'offre à moi aujourd'hui de venir, en ma qualité de chef du Département de l'industrie, vous adresser mes chaleureuses félicitations du brillant succès que vous avez obtenu à l'exposi- tion de Paris.

« La haute marque de distinction qui vous a été décernée, sous forme d'un Grand prix collectif est bien méritée et n'est que la juste récompense due à vos louables efforts.

«Vous n'avez pas reculé devant les dépenses relativement élevées qu'entraîne la participa- tion à un concours aussi important que celui de l'Exposition universelle de Paris ; vous ne vous êtes pas demandé, ni les uns, ni les autres, si par des ventes fructueuses durant l'exposition ou dans les années suivantes, vous obtiendriez une récom- pense suffisante des lourds sacrifices que vous vous imposiez; faisant abstraction de vos intérêts personnels, vous avez, avec un patriotisme auquel je tiens à rendre hommage, préféré vous associer pour un effort collectif plutôt que de concourir individuellement. Vous n'avez eu ainsi devant vous qu'un but, qu'un objectif: Porter bien haut à Paris, sous le regard de toutes les nations civi- lisées, le drapeau de l'industrie nationale, le dra- peau de l'industrie de la Chaux-dc-Fonds.

« Et vous avez pleinement réussi, le succès a couronné vos efforts, les visiteurs de toutes les parties du monde sont venus admirer vos produits et ont pu se convaincre que la Suisse et le canton de Neuchàtel marchent en tète dans l'art de mesurer le temps.

«Les fabricants d'horlogerie de la Chaux-de- Fonds, ceux de leur ville sœur, Le Locle, que je n'ai garde d'oublier, ainsi que tousles exposants horlogers neuchàtelois ont bien mérité la récon- naissance du pays, et je suis heureux d'être l'interprète du Conseil d'Etat en vous en donnant l'assurance.

« Les autorités neuchàteloises ne vous ont pas marchandé leur concours financier dans cette circonstance et vous pouvez être certains qu'elles ne vous le marchanderont pas non plus dans l'a- venir, chaque fois qu'il s'agira de coopérer au développement de notre industrie nationale.

« Messieurs les fabricants d'horlogerie, no- blesse oblige ; les grands prix que vient d'obtenir l'horlogerie neuchàleloise constituent un titre de noblesse indiscutable, mais un titre de noblesse qui, comme tous les titres de cette nature, crée certaines obligations ; vous avez contracté l'obli- gation de travailler pour conserver à notre indus- trie neuchàteloise le rang d'honneur qu'elle oc- cupe parmi ses concurrentes, et comme qui n'a- vance pas recule, vos efforts doivent tendre tou- jours davantage à la perfection. »

Le chef du département de l'industrie et de l'agriculture termine en portant un toast au dé- veloppement de l'industrie horlogère dans les hautes montagnes neuchàteloises et lève égale- ments son verre en l'honneur des membres de la collectivité de la Chaux-de-Fonds qui, par leur dé- vouement et leur abnégation ont contribué au suc- cès que l'on fête aujourd'hui, l'orateur comprend également dans son toast les membres neuchàte- lois du jury, MM. le colonel D. Perret et Girard- Gallet, qui se sont acquittés de leur mandat avec la plus grande distinction.

Comme bien on pense, ce discours a été ap- plaudi avec enthousiasme.

Par son naturel familier, sa courtoisie et sa franche cordialité, Mr Pettavel a gagné d'emblée l'estime, le respect et la confiance de tous ceux qui ont eu le privilège de faire sa connaissance.

Ce fait seul sera déjà un résultat appréciable du banquet de la collectivité.

Le programme de la scirée était ordonné de telle sorte que la musique, les chansons et les récitations alternassent avec les discours. Invité à chanter en l'honneur de Mr le Dr Pettavel,

conseiller d'Etat, Monsieur Charles Scheiben- stock, le baryton favori du public chaux-de- fonnier, a détaillé avec beaucoup de sentiment une fort jolie romance. Musicien consommé, M. Scheibenstock excelle dans tous les genres, airs d'opéra, romance et opérette. Aussi son tour est souvent revenu. C'est donc justice que de re- connaître qu'il a contribué pour une grande part au succès de la soirée du 20 octobre.

Mr le colonel David Perret, parle ensuite :

« Monsieur le président et messieurs les membres de la collectivité horlogère de La Chaux-de- Fonds.

«Je vous remercie de votre aimable invitation et je suis heureux de fêter avec vous le heau succès de notre industrie à Paris et spécialement celui de votre collectivité.

«Vous dites dans votre lettre d'invitation que vous m'êtes reconnaissants de ce que j'ai fait à Paris pour l'horlogerie suisse.

«Je ne suis pas insensible à cela, mais au fond, si tout n'a pas trop mal marché, c'est parceque l'exposition suisse d'horlogerie était fort belle et qu'ainsi elle se défendait toute seule et cela devant un jury bienveillant pour nous, présidé par une personne amie des Suisses et des montres suisses, par M. Rodanet, président aussi ferme qu'impartial.

«Je ne peux pas oublier, je dois le dire ici, combien les connaissances variées en horlogerie de MM. B. LeCoultre et C. Girard-Gallet ont été utiles dans les^queslions délicates qui se sont présentées pendant les opérations du jury inter- national de la classe 96.

«C'est avec plaisir que je vois ces deux mes- sieurs ici et je saisis cette occasion pour les re- mercier publiquement de leur précieux concours.

«Messieurs, réjouissons-nous du bel effort fait par l'horlogerie suisse à Paris, fêtons notre beau succès mais n'oublions pas que notre principal adversaire ne luttait pas à Paris.

«Que la victoire de l'Exposition de 1900 ne nous fasse pas oublier, que la lutte est la loi de ce monde et que de grandes luttes attendent en- core notre belle industrie.

«Pour faire front aux luttes futures, mainte- nons notre armée du travail toujours sur le pied de guerre.

« Donnons à nos soldats, à nos ouvriers, l'exemple du travail et du savoir faire afin qu'ils nous respectent, et traitons-les comme nos colla- borateurs, afin qu'ils nous aiment: ainsi notre armée du travail sera unie; élevons son instruc- tion en développant sans cesse notre enseigne- ment professionnel, développons toujours nos écoles d'horlogerie, de mécanique, d'art décoratif et nos écoles de commerce.

«En ce faisant, Messieurs, notre armée du tra vail sera forte parcequ'elle sera unie et instruite et nous pourrons envisager les luttes de l'avenir avec tranquillité.

«Messieurs, buvons à l'union de tous les membres de la famille horlogère et au dévelop- pement de l'enseignement professionnel. »

Mr le colonel David Perret avait parlé d'armée, Mr Ed. Kaiser devait apporter une autre note, discordante celle-là: Des armées, il n'en faut plus ! de l'horlogerie, il n'en faut plus ! du tra- vail, il n'en faut plus ! — c'est le cri de l'anar- chiste: n'est-ce pas que ce thème est discordant;

eh bien, M. Kaiser a quand même remporté un beau succès. Il déclame si bien M. Kaiser ; les choses les plus révoltantes semblent adoucies et on ne se lasse pas de l'entendre.

Voici venir M. Fritz Huguenin, expert spécial.

Pour qui le connaît, c'est toujours le doigter délicat, l'e diplomate habile — M. Braunschweig le lui a dit dans son discours. — Le sujet de sa causerie est tout prose et cependant il sait le rendre intéressant; il ouvre des parenthèses ma- licieuses, il ose des conseils dans un milieu où on ne les entend pas toujours; c'est une source tranquille, mais dont le débit continu assaisonne constamment de traits d'esprit les conseils pra- tiques et les exhortations en vue de l'avenir.

Nous résumons, n'ayant pu reconstituer cette improvisation :

M. Huguenin se réjouit de retrouver, à ce banquet, le plus grand nombre de ceux qui, le 30 janvier 1897, fêtaient les succès obtenus par les exposants de La Chaux-de-Fonds à l'Expo- sition nationale de Genève de l'année précé- dente.

Il rappelle qu'à ce banquet du 30 janvier 1897 on s'était déjà donné rendez-vous à Paris en 1900. C'est dire que l'on avait déjà jeté les

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LA FEDERATION HORLOGERE SUISSE 551

b a s e s p r é l i m i n a i r e s de l ' o r g a n i s a t i o n de la p a r t i c i p a t i o n h o r l o g è r e suisse à P a r i s .

M. H u g u e n i n r a p p e l l e q u e l q u e s s o u v e n i r s de cette p é r i o d e d ' o r g a n i s a t i o n . Ça n ' a p a s marché t o u t s e u l . . . p o u r le c a n t o n de Neuchâ- tel d u m o i n s . L e s futurs e x p o s a n t s s e m b l a i e n t a v o i r a d o p t é p o u r devise : S u r t o u t p a s de zèle.

E n n o v e m b r e 1898, s u r 68 i n s c r i p t i o n s à l a classe de l ' h o r l o g e r i e , N e u ç h â t e l figurait avec 18 e x p o s a n t s . E n février 1899, il e n m e t t a i t en l i g n e 2 4 ; le 1e r février 1900, le chiffre t o t a l , y c o m p r i s les m e m b r e s des collectivités, était de 104 s u r u n t o t a l de 157 e x p o s a n t s .

I l r a p p e l l e le n o m b r e i n u s i t é de h a u t e s r é - c o m p e n s e s o b t e n u e s p a r l ' h o r l o g e r i e suisse : 10 g r a n d s p r i x , 13 m é d a i l l e s d'or, 21 médail- les d ' a r g e n t , 12 médailles de b r o n z e , 7 men- t i o n s h o n o r a b l e s . Ce r é s u l t a t s u p e r b e est b i e n fait p o u r n o u s r é j o u i r ; mais aussi p o u r n o u s m e t t r e en p r é s e n c e de n o s r e s p o n s a b i l i t é s . C o m m e on l a dit, « noblesse oblige ».

I l fait, d a n s u n exposé, l'histoire des deux genres de collectivités, de l e u r s d r o i t s à u t i l i - ser la r é c o m p e n s e o b t e n u e . I l é t a b l i t u n p a r a l - lèle e n t r e n o s a m i s d u Locle q u i , t r è s s û r s d'eux et de force p r e s q u e égale, t r è s p r a t i q u e s et u t i l i t a i r e s a u s s i , se sont o r g a n i s é s en collec- tivité p l u r i n o m i n a l e d o n t c h a q u e m e m b r e p e u t u t i l i s e r le G r a n d P r i x et les e x p o s a n t s de n o t r e v i l l e q u i , p l u s n o m b r e u x et v o u l a n t offrir a u m o n d e le spectacle de l ' u n i v e r s a l i t é et de la d i v e r s i t é infinie des g e n r e s de m o n t r e s q u e n o u s p r o d u i s o n s , se sont u n i s en u n e collecti- vité i m p e r s o n n e l l e , a r b o r a n t a i n s i le d r a p e a u de la ville, s a n s souci de l e u r i n t é r ê t p e r s o n - n e l .

L'affirmation de l'idée de collectivité est, n o u s d i t M. H u g u e n i n , l ' u n e des caractéristi- q u e s de la p a r t i c i p a t i o n de n o t r e h o r l o g e r i e . L ' a u t r e est le succès r e m p o r t é p a r les m a n u - factures de m o n t r e s , q u i s o n t r é c o m p e n s é e s p a r t r o i s g r a n d s p r i x , d e u x médailles d'or et u n e médaille d ' a r g e n t .

A ce p r o p o s , l ' o r a t e u r p r é c o n i s e le dévelop- p e m e n t de n o t r e outillage et de n o s procédés de fabrication et m e t en g a r d e les r é g i o n s h o r - logères où la m a n u f a c t u r e n e se d é v e l o p p e p a s assez, c o n t r e le d a n g e r d ' u n d é p l a c e m e n t de la f a b r i c a t i o n .

I l constate q u e l ' e x p o s i t i o n h o r l o g è r e suisse à P a r i s a été le r é s u l t a t d ' u n g r a n d eilort des p r o d u c t e u r s de t o u t e s n o s r é g i o n s , effort d'au- t a n t p l u s m é r i t o i r e q u ' i l le fallait faire d a n s u n e p é r i o d e de b o n n e s affaires. M a i s tout le m o n d e y est allé de sa b o n n e volonté et de son désir de c o n t r i b u e r au succès final. Ce succès est v e n u , s u p e r b e et m é r i t é .

I l faut t e r m i n e r p a r u n t o a s t , n o u s d i t M. H u g u e n i n ; il n e s a u r a i t m i e u x choisir q u e celui q u i est d a n s t o u s les c œ u r s e t il b o i t u n e santé chaleureuse à M. A . B r a u n s c h w e i g , le dévou,é p r é s i d e n t de la collectivité et de la so- ciété des fabricants, a u p r è s d u q u e l il a t r o u v é le p l u s b i e n v e i l l a n t a p p u i p e n d a n t t o u t e la p é r i o d e d ' o r g a n i s a t i o n , q u i a, des p r e m i e r s , c o m p r i s q u e L a Chaux-de-Fonds d e v a i t se ma- nifester à P a r i s p a r u n p u i s s a n t effort collectif et qui a consacré à cette œ u v r e u n d é v o u e m e n t et u n d é s i n t é r e s s e m e n t d i g n e s de n o t r e recon- n a i s s a n c e .

P o i n t n ' e s t b e s o i n de d i r e que le p r é s i d e n t de la collectivité a été v i g o u r e u s e m e n t acclamé.

Après les applaudissements, car ce discours eut des applaudissements prolongés et bien mérités, M. Eugène Buffat, correspondant au National suisse, lit quelques couplets pleins de saveur qu'il a préparés pour la circonstance — nous en voulons retenir trois :

Nos montres ont vu beaucoup de choses Durant leur séjour à Paris;

Sur elles combien de minois roses, De beaux profils poudrés de riz, De sénateurs à l'air morose, Do députés pourris d'esprit, Ont tour à tour avec délice Jeté leurs yeux doux ou chagrins, En fredonnant pleins de malice, De nos montres le doux refrain :

REFRAIN :

Articulez tous avec chic : Tic!

Et répétez sans aucun trac i Tac 1

Elles ont vu le pioUpiou gauche, Faisant escorte à la nounou.

Les paysannes de la Cauche, Les tirailleurs de Kotonnu i

Même,-sur elles, des marquises Ont dirigé leur face-à-main, D'un œil rempli de convoitises Pour revenir le lendemain ! Et des visiteurs la cohue, Passait, passait pleine d'entrain Comme au retour de la revue, En chantonnant ce gain refrain :

Articulez, etc.

Plus d'un Titi, plus d'un gavroche.

Sont restés en contemplation, Epatés, les mains dans les poches, Reluquant notre exposition 1 Des milliers d'Anglaises à l'air digue, Ont marchandé d'un œil serein Nos pavés perles et nos cinq ligues, Mais sans lâcher u i souverain I Mais hélas, tous ces gens qui passent Seront-ils des clients demain?

Certes, et les ordres qui s'entassent, Rendent plus gai notre refrain :

Articulez, etc.

Avant d'être accaparé entièrement par la poli- tique, M. Jules Calame-Colin, était un des mem- bres les plus zélés de la Société des fabricants d'horlogerie; il en a été longtemps le Président.

Il assiste au banquet à titre d'ami et comme re- présentant de l'autorité législative fédérale.

Quoique, dit-il, mon ami Huguenin ait fait déjà une coupe dans le domaine où je choisis le sujet de mon discours, il me reste encore quel- ques points à développer ; je serai bref car je sais que plusieurs orateurs restent inscrits après moi.

«Messieurs et chers collègues,

«Après les excellents discours que nous venons d'entendre, il me reste bien peu de chose à vous dire et cependant je suis heureux de prendre la parole, tout d'abord pour vous remercier chaleu- reusement de votre aimable invitation et ensuite pour vous exprimer la joie que j'éprouve à me trouver au milieu de vous, au double titre de vieux fabricant et d'ancien président de votre belle société. J'ai connu ses débuts difficiles, les méfiances, les arrière-pensée* qui nous ont trop longtemps empêchés d'avoir la solidarité et la cohésion nécessaires pour faire tous ensemble une œuvre utile pour notre industrie et notre ville. Notre société a travaillé sans relâche à rapprocher les esprits et aujourd'hui, Dieu merci, nous sommes animés les uns envers les autres, de sentiments d'esiime, de confiance et de soli- darité qui portent déjà les plus heureux fruits.

L'union fait la force.

«Dans le grand tournoi international de Paris, l'exposition des fabricants de la Chaux-de-Fonds, laisse l'impression d'un puissant effort collectif dans l'intérêt général, pour la réputation de notre industrie suisse et chaux-de-fonnière.

«Elle correspond du reste à notre exportation, c'est-à-dire qu'elle se caractérise par la variété extraordinaire de ses produits, depuis les articles les plus riches et les plus soignés, aux pièces de vente courante. On se rend bien compte que la Ghaux-de-Fonds, le grand marché de l'horloge- rie, réunit les genres les plus divers et travaille pour tous les pays du globe. C'est une grande force. — J'ai été émerveillé du goût qui a prési- dé à cette manifestation de notre force industrielle et vous félicite sans réserve d'avoir gagné le grand prix. C'est la juste récompense de vos tra- vaux et des sacrifices que vous vous êtes imposés dans un esprit de solidarité. Vous avez fait hon- neur à la Chaux-de-Fonds, messieurs, et votre magnifique succès nous remplit de joie.

«Que ce succès vous rende toujours plus vigi- lants. Noblesse oblige ! Si vous vous endormiez sur vos lauriers, la concurrence toujours active, veillera et vous supplantera à la moindre défail- lance. Votre succès doit être non seulement un encouragement, mais une arme nouvelle dans cette lutte incessante pour le perfectionnement de notre industrie, d'où résulte la prospérité du pays.

«Comme on vous l'a déjà dit, messieurs, il y a encore de sérieux progrès à accomplir et c'est le dernier moment pour les étudier sérieusement.

Si vous êtes arrivés à donner à l'extérieur (boite el décor) une variété infinie, j ' a i le sentiment que l'Exposition de Paris est un triomphe pour lu manufacture, grâce à la régularité et l'excellence de ses produits.

« N o u s avons déjà des fabriques d'horlogerie chez n o u s ; elles font honneur à notre ville. Nous possédons de nombreuses fabriques de boites.

Mais à part quelques rares exceptions, les procé- dés mécaniques ont été trop peu développés chez nous, C'est me semble-t-il de ce côté là que doivent se rnnc.rvtmr les pffr>r'c de PO° indu = |rir>l =

chaux-de-fonniers, s'ils veulent maintenir notre réputation et ils le veulent. Cela leur sera d'au- tant plus facile qu'ils disposent delà force électri- que à domicile. C'est un privilège inestimable et cela leur permettra d'améliorer leur outillage, de le transformer et de fabriquer des mouvements interchangeables, d'une qualité parfaite, tout en I évitant le dangereux écueil de la surproduction, i inhérent à la grande manufacture.

«C'est dans cette direction que nos fabricants doivent s'orienter: joindre la régularité et la qualité du mouvement à la diversité de la boite et au bon goût du décor. Ils seront toujours mieux armés pour lutter avantageusement contre ; la concurrence !

« J e vide mon verre à la santé et à la prospé- ', rite de notre industrie nationale et en particulier de la vaillante Société des fabricants d'horlogerie et à ses succès présents et futurs. »

Sur les instances du major de table, M.Arnold Robert, conseiller aux Etats, consent à prendre r a n g parmi les orateurs. Il adresse ses remercie- ments aux organisateurs du banquet et vient joindre ses félicitations à toutes celles qui ont déjà été adressées à la collectivité horlogère de notre ville pour son brillant succès à l'exposition universelle de Paris.

Le temps n'est pas très éloigné, où l'on aurait rencontré de grandes difficultés en cherchant à organiser parmi nous une manifestation collec- tive comme celle-ci, dans laquelle chaque expo- sant, faisant abstraction de son nom, assure le triomphe de l'industrie locale.

L'orateur se réjouit donc doublement de la grande réussite qui a couronné cette entreprise patriotique. Il est convaincu qu'aucun des parti- cipants n'aura lieu de s'en repentir. Au contraire, car plus nous avançons, plus nous reconnaissons la nécessité de grouper nos efforts pour tenir tète à la concurrence, pour maintenir el développer notre supériorité commerciale et industrielle.

La voie est ouverte; guidée par un comité qui a fait ses preuves, la société des fabricants d'hor- logerie de notre ville sait maintenant que le meil- leur moyen de sauvegarder les intérêts particu- liers, c'est de veiller avec un soin jaloux sur les intérêts généraux de notre belle industrie.

Monsieur Robert termine son discours comme suit :

« Messieurs,

« N o u s sommes à la veille des négociations pour le renouvellement des traités de commerce.

Tout fait prévoir que les choses ne marcheront pas toutes seules, qu'il faudra de la clairvoyance, de la ténacité, un grand esprit d'entente pour faire aboutir ces négociations dont l'influence sur l'a- venir de notre industrie sera considérable.

« Laissez-moi dire ici, Messieurs, à cette occa- sion, combien il est heureux à mes yeux que l'industrie horlogère suisse soit allée à Paris et s'y soit présentée sous un jour aussi avantageux, avec une supériorité aussi incontestable. Soyons persuadés que cet effort n'a pas passé inaperçu, que nos Confédérés en ont pris bonne note, et que nous avons, par notre vigilance, mis entre les mains de nos futurs négociateurs l'arme la plus efficace dont nous pouvions disposer.

« J e vous prie de boire avec moi, Messieurs, au développement de la solidarité parmi nos industriels.

« Qu'elle vive 1 »

MM. J. Ferrero, de Genève et Fritz Huguenin sont des amis intimes el de longue date. Rien de surprenant dès lors à ce que celui-ci présente celui-là. M. Huguenin a accompli cet acte amical d'une façon point banale du tout. — Mais lais- sons la parole à M. J. Ferrero.

« Monsieur le président et Messieurs,

« Après toutes les belles paroles qui ont été prononcées par les précédents orateurs, ce n'est pas un discours que je veux vous faire, je m'en sens tout à fait incapable; mais j ' a i hâte de vous exprimer la plus vive gratitude pour votre uima- ble invitation.

« C'est avec joie que je viens m'associer à vous pour fêter votre superbe succès à l'Exposition universelle de 1900.

«Vos effbrtsont obtenu leur légitime récompense et je me joins sans réserve aux éloges bien mé- rités qui viennent de vous être adressés.

« On nous l'a dit avec raison, vous avez trouvé votre force dans ces qualités solides et précieuses:

la bonne volonté, le dévouement et la solidarité, en honneur dans votre patriotique citée. Vous permettrez cependant à un de vos vieux amis qui a appris à vous connaître et à vous apprécier depuis près d" ' r r n ' e nn=, de donner un çnrnc|<)n?

(4)

532 LA F E D E R A T I O N H O R L O G E R E S U I S S E extensif aux louanges qui vous ont été si juste-

ment adressées^

c< Nous avons bien le droitde dire, sans diminuer vos mérites, que dans la belle campagne qui va s'achever, chacun a fait vaillamment son devoir;

comme preuve, et pour ne citer que quelques noms, je renouvelle ici l'expression de notre re- connaissance aux hommes dévoués présents ou absents qui ont participé aux brillants résultats du salon suisse de l'horlogerie : M. Barbezal- Baillot, l'aimable président de la collectivité du Locle, M. Jacot-Burmann, le dévoué représen- tant des cantons de Berne et de Soleure, et plus particulièrement encore M. David Perret, le dis- tingué président du jury du groupe XV.

« Ces noms, pris au hasard, témoignent des louables efforts qui ont été faits dans toutes les régions pour assurer notre succès et répandre au loin la bonne renommée de notre industrie horlogère.

« Vous étonnerai-je en affirmant que, dans une des localités les plus éloignées de notre Jura, et qui a nom Genève, il s'est fait aussi quelques efforts dans le même but! Oui, là-bas, nous avons cherché comme vous à réaliser cette bonne entente qui a fait le succès de notre salon; il fal- lait bien quelquefois rappeler à mes combour- geois l'exemple de vos efforts et de votre union (je vous l'avoue entre nous, vous n'en direz rien!) il n'en est pas moins vrai que de toute part, cha- cun a fait sun devoir.

«Dans nos modestes fonctions d'experts spé- ciaux, mon aimable voisin, M. Fritz Huguenin, ne me contredira pas, notre tâche a été singuliè- rement facilitée par la bonne volonté de tous les exposants.

« Vous me pardonnerez, Messieurs, de chercher à vous disputer le monopole des sentiments de dévouement et de solidarité pour la cause horlo- gère ; nous voulons tous travailler à cette œuvre patriotique et c'est au développement de ces sen- timents d'union, de bonne harmonie et de solida- rité dans toutes les régions du Jura que je vous invite à porter un chaleureux toast, pour le plus grand bien de notre belle industrie horlogère. » Le Conseil communal de la commune de la Ghaux-de-Fonds avait délégué deux de ses mem- bres au banquet de la collectivité. M. Braun- schweig avait donc raison de souhaiter la bien- venue aux représentants- des autorités commu- nales. A la toute dernière heure, M. Ch.Wuilleu- mier-Robert, pris d'une indisposition aussi subite que regrettable s'est trouvé dans la nécessité de s'abstenir de venir fêter le «Grand Prix». Il s'est excusé dans une lettre empreinte d'un beau souffle patriotique. Il a été fait lecture de cette lettre au cours du banquet; c'est alors à M. Ed.

Tissot qu'a été dévolu le rôle de porte-parole des autorités communales. Quoique pris au dépourvu, M. Tissot s'est acquitté de son mandant avec dis- tinction. Son improvisation a été fort goûtée. La voici en substance :

« J'apporte les remerciements et les félicitations du Conseil communal pour l'invitation qui lui a été faite d'assister à ce magnifique banquet et pour le beau succès obtenu par la collectivité des fabricants d'horlogerie à l'exposition de Paris.

Ce succès fait honneur non seulement à l'indus- trie horlogère, mais à La Chaux-de-Fonds tout entière. Le Conseil communal expime également toute sa sympathie à la Société des fabricants d'horlogerie si utile à notre industrie locale. Il a manifesté cette sympathie d'une façon tangible tout dernièrement en allouant une subvention supplémentaire de 1000 francs destinée à couvrir en partie les frais delà collectivité. Cette sympa- thie n'attend que l'occasion de se manifester en- core dans la suite. »

M. Tissot croit savoir qu'un mouvement s'est formé dans les milieux horlogers pour obtenir de l'autorité fédérale la suppression de la taxe sup- plémentaire de 20 centimes sur les colis postaux.

Il croit pouvoir dire sans trop s'avancer que l'au- torité communale n'hésiterait pas à appuyer ce mouvement si la demande lui en était faite.

Gomme les orateurs précédents, M. Tissot estime que le triomphe obtenu à Paris est dû à l'esprit d'entente et à l'union qui ont existé entre les exposants. Il lient à faire une constatation ; c'est que la rapide extension de notre cité est due au même fait, c'est-à-dire à l'union qui existe entre les citoyens, entre les membres des autori- tés locales, entre les partis politiques même, dés qu'il s'agit des intérêts de La Chaux-de-Fonds.

C'est à l'union que M. Tissot porte son toast en espérant qu'elle subsistera toujours dans tous les domaines de notre vie communale et pour le

plus grand bien de l'industrie horlogère de notre chère Ghaux-de-Fonds, dans son ensemble.

Ici, nous interrompons un moment la série des discours pour rappeler le solo de flûte exécuté par M. Steiniger, accompagné au piano par M. D. Kenel. C'était une appogiature, une note d'agrément. Les deux musiciens ont été applau- dis; c'était justice.

Bien des fois, à La Chaux-de-Fonds, on a ac- cusé la Mère Commune des montagnes de jalou- ser sa «Grande sœur». A tort ou à raison, on veut que nos bons voisins désertent le drapeau des montagres pour courir abriter leurs intérêts sous les plis ou plutôt derrière les murs du châ- teau de Neuchâtel-Ville.

Ecoutez les glanures de M. Barbezat-Baillot, président de la Société des fabricants d'horloge- rie du Locle, et vous reconnaîtrez avec nous que l'entente la plus cordiale règne depuis la Rançon- nière jusqu'à l'octroi de la Gibourg.

«Messieurs, chers collègues,

« Après toutes les bonnes choses qui ont été dites ce soir par Messieurs les orateurs qui m'ont précédé, il reste peu à glaner, mais je tiens à vous remercier de grand cœur pour l'honneur fait à la Collectivité locloise, à la Société des fabricants d'horlogerie du Locle en conviant, en ma personne, leur président, à votre charmante fête de ce soir.

«Je me réjouis de me retrouver parmi vous, Messieurs, et j'apporte de la part de mes com- bourgeois, les plus chaleureuses félicitations pour le grand prix que vous avez obtenu dans le grand tournoi qui a nom : Exposition de Paris 1900.

« Comme la Chaux-de-Fonds, le Locle a eu ses hésitations, mais les frais considérables que l'on sait d'une participation à une exposi- tion universelle ne l'ont pas elfrayé. Un peu de chauvinisme peut-être, mais surtout un pa- triotisme de bon aloi en ont eu raison.

« On a ce soir beaucoup parlé de solidarité et cité maintes occasions où celle-ci peut être appliquée, qu'il me soit permis d'exprimer le désir qu'elle soit toujours mieux comprise et que dans tout notre Jura, notamment pour notre chère branche d'horlogerie, une solida- rité effective unisse sesivaillants travailleurs.

«A cette occasion, Messieurs, je tiens à rap- peler ici l'affinité qui existe entre nos deux grandes localités La Chaux-de-Fonds et le Locle et le désir que nous avons de voir toujours, et de plus en plus, ces deux grandes sœurs unies par des liens toujours plus réels d'amitié et de solidarité. '

« C'est à cet esprit de concorde et d'union que je lève mon verre. »

Monsieur C. Girard-Gallet, dans une heu- reuse improvisation, remercie M. le colonel David Perret. Il l'a vu à l'œuvre à Paris, et mieux que personne il sait combien, non seu- lement La Chaux-de-Fonds, mais toute la Suisse horlogèi'e doit être reconnaissante en- vers le vice-président du jury international de l'horlogerie. M. David Perret a défendu les intérêts de nos exposants avec beaucoup de fermeté et d'autorité.

Nous devons publiquement aussi proclamer nos félicitations et nos sentiments de profonde gratitude à M. G. Ador, commissaire général suisse. Ceux-là seuls qui sont allés à Paris ont pu se convaincre de l'énorme somme de tra- vail qu'il a dû fournir. Il s'est dépensé sans compter et sans restriction pour la Suisse, pour ses concitoyens ; il a défendu nos intérêts et présidé à l'organisation des expositions dans tous les groupes où notre pays était re- présenté. Monsieur Ador a bien mérité de ses concitoyens et de la Patrie !

Les noms de MM. Ador et David Perret sont acclamés,

Qu'ils vivent et soient heureux ! Ciel entend nos vœux !

Nous devons réparer une omission : Avant le discours de M. C. Girard-Gallet, M. Léon Wyss a déclamé « Un bon mari », monologue par Emile Baneux. C'était bien dit, et M. Wyss a produit son petit effet.

M. Fritz Huguenin ne veut pas laisser clô- turer la partie officielle sans rappeler le nom de M. C. Girard-Perregaux, ce vétéran des patriotes neucliàtelois.

M. Girard-Perregaux est depuis de nom- breuses années à la tête d'une importante mai- son d'horlogerie, une de celles qui ont le plus contribué au bon renom de notre industrie à l'étranger. Malgré son grand Age, il a accepté

de faire partie encore de la commission de sé- lection, prouvant par là que les années ne lui ont enlevé aucune de ses qualités de citoyen dévoué.

Son absence ce soir est d'autant plus regret- table qu'elle a pour cause la maladie. M. Fritz Huguenin boit au prompt rétablissement de ce vénérable ami.

Après un dernier morceau joué par l'or- chestre, M. Benjamin Lecoultre, du Sentier, membre du jury de l'horlogerie, a prononcé des éloges à l'adresse de l'horlogerie neuchà- teloise. Pour lui, on ne saurait mettre en doute l'impartialité du jury, et les succès remportés étaient justement mérités.

Passant à un autre ordre d'idées, M. Le- coultre estime que les fabriques d'ébauches doivent avoir pour ligne de conduite de faire profiter les fabricants d'horlogerie de tous les avantages que la mécanique peut fournir ; elles doivent livrer des ébauches de construction fidèle et toujours régulière. De cette façon, celui qui termine la montre pourra vouer tout son temps et tous ses soins aux détails du ré- glage et des parties afférentes. Avec une ébau- che parfaite et un réglage de grande précision, la montre sortant des mains du fabricant lut- tera avantageusement contre les produits des manufactures d'horlogerie. La fabrication en parties brisées verra durer encore longtemps son ère de prospérité.

M. Lecoultre porte une santé chaleureuse à la prospérité et au développement toujours croissant de l'industrie des Montagnes neu- châteloises !

A la lecture de tout ce qui précède, on se rend compte de la durée du banquet. Il était près de trois heures du matin quand les moins endurants ou les plus sages ont jugé opportun de se retirer.

Le Grand Prix a été fêté comme il convenait, dignement et joyeusement. Puissent son sou- venir et toutes les bonnes choses dites porter d'heureux fruits.

Nous manquerions à notre devoir de rap-

F

orteur consciencieux en ne signalant pas excellence du menu servi par M. G. Walz, tenancier de l'Hôtel central. Ce fut certaine-

ment une des causes du succès de la soirée du 20 octobre 1900.

GUSTAVE BUBLOZ.

Exposition universelle, Paris 1900

Vu la décision prise par le Gouvernement français de prolonger l'Exposition univer- selle de Paris jusqu'au 1 2 n o v e m b r e a u s o i r le Commissariat général suisse in- forme les exposants que le réemballage ne pourra probablement commencer que dans la semaine du 19 au 25 novembre.

Information

Les intéressés peuvent demander des renseignements sur la maison :

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