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« PENSER SAIN » Un manuel de prise en charge psychosociale de la dépression périnatale

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Texte intégral

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Version générique d’essai sur le terrain par l’ OMS 1.0, 2015

Série sur les interventions psychologiques de faible intensité - 1

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Un manuel de prise en charge psychosociale de la dépression périnatale

Version générique d’essai sur le terrain par l’ OMS 1.0, 2015

Série sur les interventions psychologiques de faible intensité - 1

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Citation suggérée. Penser sain: Un manuel de prise en charge psychosociale de la dépression périnatale. Version générique d’essai sur le terrain par l’ OMS 1.0, 2015, 2018. [Thinking Healthy : A manual for psychosocial management of perinatal depression. WHO generic field-trial version 1.0, 2015]. Genève : Organisation mondiale de la Santé ; 2018 (WHO/MSD/MER/15.1). Licence : CC BY-NC-SA 3.0 IGO.

Catalogage à la source. Disponible à l’adresse http://apps.who.int/iris.

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Remerciements: la traduction en français a été assurée par Isabelle Livovschi-Bobin et finance par Action Contre la Faim-France. Chiara Béguin (ACF), Cécile Bizouerne (ACF), Alexandra David (ACF) et Rabih El Chammay ont révisé et commenté la traduction en français.

Contact pour tous commentaires et questions : Département Santé mentale et abus de substances psychoactives OMS

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Introduction et éléments de lecture pour les ASC ...10

Conduire des séances « Penser sain » ...21

Session d’introduction : Impliquer la famille et présenter « Penser sain» ...23

Module 1: Se préparer à l’arrivée du bébé – la grossesse Session 1.1: La santé de la mère ...34

Session 1.2: La relation de la mère avec le bébé ...43

Session 1.3: La relation de la mère avec son entourage ...49

Module 2: L’arrivée du bébé - le premier mois de l’enfant Session 2.1: La santé de la mère ...56

Session 2.2: La relation de la mère avec le bébé ...62

Session 2.3: La relation de la mère avec son entourage ...68

Module 3: Du deuxième au quatrième mois de l’enfant Session 3.1: La santé de la mère ...76

Session 3.2: La relation de la mère avec le bébé ...83

Session 3.3: La relation de la mère avec son entourage ...90

Module 4 : Du cinquième au septième mois de l’enfant Session 4.1: La santé de la mère ...98

Session 4.2: La relation de la mère avec le bébé ...104

Session 4.3: La relation de la mère avec son entourage ... 110

Module 5 : Du huitième au dixième mois de l’enfant Session 5.1: La santé de la mère ... 118

Session 5.2: La relation de la mère avec le bébé ...124

Session 5.3: La relation de la mère avec son entourage ...130

Calendrier de Santé : les trois Étapes de l’approche « Penser sain » ...136

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tal Health Gap Action Programme « mhGAP ») et publié sa première version du Guide d’Intervention « mhGAP » en 2010.

Ce guide couvre l’évaluation et la gestion des troubles mentaux, neurologiques et ceux liés à l’utilisation de substances psychoactives par des prestataires de soins de santé non spécialisés, comme les médecins généralistes, les personnels de santé et les infirmières. Une série de manuels de formation a également été élaborée pour faciliter le renforcement des capacités sur la base du Guide original d’Intervention.

L’OMS a complété ce travail en élaborant une série de manuels décrivant des « interventions psychologiques à faible in- tensité fondées sur des données scientifiques, et qui s’inspirent de traitements psychologiques dont les effets sont prouvés.

Le présent manuel est le premier de cette série.

Le terme « faible intensité » indique un niveau moins intense d’utilisation des ressources humaines spécialisées. Cela signifie que l’intervention a été modifiée afin d’utiliser beaucoup moins de ressources que les traitements psychologiques conventionnels dispensés par des spécialistes. De ce fait, certains aspects de l’intervention ont été changés pour les ren- dre utilisables dans le cadre de contextes qui comportent peu de personnel spécialisé. De telles modifications peuvent ainsi permettre de développer des soins de santé mentale plus accessibles qui touchent alors un plus grand nombre de per- sonnes. Les exemples d’interventions psychologiques de faible intensité incluent des traitements psychologiques courts, des interventions de base, des traitements délivrés par des para-professionnels ainsi que des programmes d’auto-assis- tance en santé mentale et des manuels pratiques.

Toutes les femmes à travers le monde devraient pouvoir bénéficier d’une santé d’un niveau correct. Lorsqu’elles devien- nent mères, leurs besoins en la matière doivent être abordés de manière globale. Les objectifs du Millénaire pour le dével- oppement ont souligné l’importance de la santé maternelle et infantile. Le programme de développement post 2015, ainsi que la Commission de la condition de la femme 2014 ont insisté davantage sur l’égalité des genres et l’autonomisation des femmes. Cette orientation stratégique est fortement appuyée par l’OMS. Dans les pays à revenu faible et moyen, environ 20% des mères souffrent d’un trouble mental après l’accouchement. C’est presque le double du pourcentage relevé dans les pays à revenu élevé. Le Plan d’action mondial pour la santé mentale 2013-2020 de l’OMS approuvé par l’Assemblée mondiale de la Santé en 2013 préconise des soins de santé mentale et une protection sociale intégrés, complets et adaptés ainsi que la mise en œuvre de stratégies de promotion et de prévention en se référant aux exemples de santé mentale intégrée des enfants et des mères.

Ce manuel est destiné à la formation des agents de santé communautaire (ASC) sur la façon de soutenir les mères at- teintes de dépression par le biais de techniques cognitivo-comportementales fondées sur des données scientifiques et recommandées par le programme mhGAP. L’OMS, en collaboration avec le Professeur Rahman et suivant les conseils d’un groupe international d’experts, a produit une version générique de ce manuel pour un usage mondial. J’espère que vous utiliserez ce manuel après avoir apporté les adaptations nécessaires à votre contexte d’intervention, et que vous partagerez avec nous vos commentaires afin que nous puissions améliorer les révisions futures de ce document.

Dr Shekhar Saxena Directeur,

Département de santé mentale et de toxicomanie, Organisation mondiale de la Santé, Genève

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développement humain, Pakistan) est l’auteur du manuel original « Penser sain ». Il a préparé la première ébauche de la version actuelle d’essai générique de l’OMS destinée à un usage international qui a été adaptée par le secrétariat de l’OMS, et distribuée aux examinateurs internationaux puis de nouveau modifiée par le secrétariat.

M.Taghi Yasamy (OMS) a coordonné le projet à l’OMS.

Mark van Ommeren (OMS) a fourni des conseils sur cette adaptation

RELECTEURS INTERNATIONAUX

Theresa S Betancourt (Université d’Harvard, Etats-Unis), Neerja Chowdhary (Corps Médical International, Inde), Jane Fisher (Université de Monash, Australie), Theddeus Iheanacho (Université de Yale, USA), Revathi Krishna (Sangath, Inde), Anisha Lazarus (Sangath, Inde), Bhava Poudyal (Comité international de la Croix-Rouge, Sri Lanka), Fahmida Tofail (Centre international de Recherche sur les Maladies diarrhéiques, Bangladesh) et William Yule (Institut de Psychiatrie, Psychologie et Neurosciences, Royaume-Uni).

SECRÉTARIAT DE L’OMS

M.Taghi Yasamy, Nazneen Anwar, Anna Cross (stagiaire), Devora Kestel, Nalini Lazarus (stagiaire), Sebastiana Nkomo, Mark van Ommeren, Pooja Pradeep, Shekhar Saxena, Chiara Servili, Yuta Seyota, Sarah Watts (stagiaire).

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QU’EST-CE QUE L’APPROCHE “PENSER SAIN” ?

Le manuel « Penser sain » est un supplément du Guide d’intervention mhGAP de l’Organisation mondiale de la santé (GI-mhGAP). Le GI-mhGAP a été développé pour être utilisé au sein d’établissements de santé non spécialisés. Il com- prend des directives concernant des interventions dont l’effet a été validé scientifiquement afin d’identifier et de gérer un certain nombre de problèmes de santé mentale prioritaires. L’une de ces conditions prioritaires est la dépression dans la période périnatale. Le GI-mhGAP décrit en détail ce qu’il faudrait faire mais ne décrit pas la façon de le mettre en pratique.

Aussi, du matériel de formation pour l’utilisation du GI-mhGAPa été développé. Le but du manuel « Penser sain » est de fournir des instructions détaillées pour la mise en œuvre des lignes directrices du GI-mhGAP, pour la gestion de la dépres- sion périnatale.

Les lignes directrices du GI-mhGAP dans la prise en charge de la dépression périnatale sont les suivantes :

• Les interventions psychosociales doivent être considerées comme étant l’intervention de première ligne dans la prise en charge de la dépression pendant la grossesse et l’allaitement. Les médicaments antidépresseurs doivent être évités autant que possible auprès de cette population – l’approche « Penser sain » est une intervention psychosociale pour la dépression, développée à partir de données scientifiques et adaptée à la période périnatale.

• Intégrer des principes généraux de soins - L’approche « Penser sain » fournit des indications pour une communication empathique, claire et sensible avec les femmes et leurs familles, et pour la mobilisation et le renforcement du soutien social.

• Apporter des éléments de psycho-éducation - «Penser sain» est une approche psycho-éducative qui évite la sur-médi- calisation. Des termes d’usage commun comme « stress » et « charge/fardeau » sont utilisés à la place de « trouble dépressif » ou « maladie » pour éviter la stigmatisation.

• Proposer une thérapie comportementale et cognitive (TCC), quand cela est possible - L’approche « Penser sain » utilise des images et des activités structurées pour offrir une forme simplifiée de thérapie basée sur les principes de la thérapie comportementale et cognitive.

• Proposer des approches complémentaires telles qu’une activité physique structurée, la relaxation et la résolution de problèmes, quand cela est possible - L’approche « Penser sain » intègre ces éléments dans les activités quotidiennes de la mère.

• Remobiliser les réseaux sociaux - L’approche «Penser sain» met l’accent sur l’importance du soutien social tout au long de l’intervention.

• Prêter attention au bien-être global. L’approche «Penser sain» prend en compte à la fois la santé physique et la santé psychologique de la mère, tout en soulignant l’importance de la relation mère-enfant dans cette période.

A QUI S’ADRESSE LE MANUEL « PENSER SAIN » ?

Ce manuel est conçu pour être intégré dans les soins primaires au sein des programmes de santé maternelle et infantile.

Il s’adresse aux travailleurs en santé communautaire. Il ne nécessite aucune connaissance ou expérience antérieure en matière de soins en santé mentale. Le manuel contient des instructions sur la façon dont les agents de santé communau- taire peuvent intégrer les directives mhGAP pour la gestion de la dépression périnatale dans leur travail quotidien.

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INTRODUCTION ET HISTORIQUE POUR LES ASC

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INFORMATIONS GÉNÉRALES POUR LES TRAVAILLEURS EN SANTÉ COMMUNAUTAIRE

Qu’est-ce que la dépression périnatale?

La recherche a montré que les tensions de la vie quotidienne, surtout celles liées à la grossesse et à la naissance, peu- vent affecter le style de pensée et le comportement de nombreuses mères, de sorte que faire face aux nombreux soins à apporter a l’enfant devient difficile. Ces problèmes de pensée, de comportement et d’adaptation sont parfois diagnostiqués comme étant une dépression périnatale. Dans de telles conditions, la femme est d’humeur dépressive, éprouve une perte d’intérêt et de plaisir, ainsi qu’une baisse d’énergie menant à une diminution de l’activité. Afin d’être diagnostiquée en dépression, la femme doit éprouver ces symptômes la majorité du temps pendant au moins 2 semaines. Beaucoup de mères souffrant de dépression souffrent également de symptômes d’anxiété et de symptômes somatiques médicalement inexpliqués. Elles ont des difficultés à effectuer leur travail habituel, des activités domestiques ou sociales en raison de symptômes de dépression. Dans les pays à revenu élevé, 1 femme sur 10 développe une dépression périnatale tandis que 1 femme sur 5 en souffre dans les pays en développement.

Pourquoi la prise en charge de la dépression périnatale est-elle importante ?

Une telle condition pendant la grossesse et durant l’allaitement nécessite des soins urgents. Et ceci car, en plus de la souffrance causée à la femme, cette condition de santé mentale peut également avoir un impact sur la santé et le dével- oppement de l’enfant. Par exemple, des recherches ont montré que les nourrissons ayant une mère dépressive sont plus susceptibles d’être sous-alimentés et ont des taux plus élevés de diarrhée.

Les interventions psychosociales peuvent faire une grande différence. La recherche a montré qu’avec l’aide et le soutien appropriés, la plupart des mères peuvent surmonter leur dépression. Les agents de santé communautaire peuvent aider les mères déprimées à changer leurs schémas de pensées négatives et leurs comportements inadéquats, ce qui améliore leur humeur et leur fonctionnement et prévient ainsi les problèmes ultérieurs chez leurs enfants.

L’approche « Penser sain » appliquée à la gestion psychosociale de la dépression périnatale

Ce manuel fournit des instructions simples sur la façon d’intégrer la gestion de la dépression périnatale dans le travail d’un agent de santé communautaire. L’approche « Penser sain » se base sur plusieurs principes généraux. Ces principes doivent être respectés pour reussir l’ intégration et la mise en oeuvre de l’intervention.

Ces principes doivent être rappelés et soulignés tout au long de la formation et de la supervision.

Éloignez-vous du modèle de soins purement médical : beaucoup de professionnels de la santé communautaire sont habitués à suivre et à travailler avec une approche médicale lorsqu’ils effectuent une intervention (par exemple, ad- ministrer la vaccination ou prescrire un médicament). Dans l’approche « Penser sain », la dépression périnatale est traitée par des interventions psychosociales. Cela nécessite une approche différente de celle utilisée par la plupart des centres de soins primaires – des entretiens avec la mère plutôt que des pilules ou des injections. Il est donc crucial que le personnel de santé et la famille puissent prendre de la distance avec un modèle de soins purement médical.

Intervenez au sein des communautés : il est préférable de «traiter» la mère dans la communauté ou à la maison plutôt qu’au centre de santé. Les soignants communautaires voient systématiquement les mères à la maison pendant la grossesse et après l’accouchement, et sont souvent respectés par la mère et la famille et identifiés comme des per- sonnes de confiance. Ils sont donc les personnes les plus aptes à mener ce type d’intervention.

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INTRODUCTION ET HISTORIQUE POUR LES ASC

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Mettre l’accent sur le bien-être des mères et des nourrissons plutôt que sur la dépression maternelle. Beaucoup de femmes et leurs familles ne considèrent pas la dépression comme un problème nécessitant une intervention. Certains le perçoivent comme une stigmatisation. Il est donc utile d’éviter les termes médicaux tels que « dépression » ou « maladie/trouble » lorsque l’on s’adresse aux mères et aux familles. Les femmes et leurs familles acceptent mieux des termes usuels tels que « stress » ou « charge ». En outre, le terme « bien-être maternel » est susceptible d’être uni- versellement compris.

Le développement optimal du nourrisson peut être l’élément autour duquel les familles s’engagent : les membres de la famille peuvent être en désaccord sur bien des choses, mais la santé des nouveau-nés est le plus souvent un objectif commun. Dans cette démarche, les efforts visant à améliorer la santé physique et psychologique de la mère, peuvent être abordés sans générer beaucoup de résistance ou de stigmatisation. C’est pourquoi la structure des modules et des sessions de l’approche « Penser sain » est basée sur les stades de développement du nourrisson.

Autonomiser et stimuler les mères : les mères ne doivent pas devenir les bénéficiaires de conseils passifs et doivent participer activement à la recherche et à la pratique d’activités de promotion de la santé que le programme suggère.

L’approche structurée et picturale « Penser sain » est facile à suivre, y compris par des mères analphabètes. Les activ- ités pratiques donneront aux mères et aux familles des objectifs tangibles à atteindre, l’avancement vers ces objectifs est soutenu de manière positive, pour encourager les mères et les familles à les atteindre.

Encourager la participation des familles : il est important non seulement de se concentrer sur la mère, mais aussi d’in- clure tous les membres de la famille. Les activités de promotion de la santé impliquent l’ensemble du ménage et ne peuvent être pratiquées isolément.

Travailler de manière intégrée et holistique : la plupart des ASC ont une lourde charge de travail. Cette intervention doit donc être intégrée dans leur travail existant afin qu’il facilite leurs activités au jour le jour et ne soit pas une charge de travail supplémentaire. Le programme « Penser sain » a été conçu de façon à pouvoir être intégré au matériel d’éducation sanitaire dispensé dans la plupart des formations de base des agents de santé communautaires. Ainsi, ils s’appuieront sur leurs connaissances, mais l’exécuteront suivant le format adéquat. L’approche «Penser sain» apporte aux travailleurs de santé un outil de communication visant le changement de comportement, utile dans leur travail quo- tidien. Si nécessaire, le manuel « Penser sain » peut être associé aux messages clés concernant la santé materno-in- fantile,afin que les soins usuels soient apportés en même temps que les interventions de l’approche « Penser sain ».

Note: La plupart des ACS travaillant dans le secteur de la santé maternelle et infantile sont formés dans des domaines tels que la nutrition maternelle, l’allaitement maternel, le sevrage, la vaccination, etc. Si le travailleur de santé qui applique le programme

« Penser sain » n’a pas reçu cette formation, le programme de formation devra alors être complété avec ces connaissances.

Des compétences pré-requises à l’approche « Penser sain » L’empathie et les bonnes compétences en communication

L’empathie signifie écouter attentivement, être respectueux et exprimer une compréhension sincère des sentiments et des expériences de la personne. Cela permet à la mère de se sentir à l’aise en présence de l’ASC, de développer avec l’ASC une relation de confiance et d’être en mesure de se confier à lui/elle. Une fois qu’elle sait que l’ASC se soucie d’elle, la mère entendra les conseils et les mots de l’ASC, qui auront alors un réel impact. L’écoute empathique envers une mère déprimée aide ces mères à comprendre et à faire face à leurs difficultés.

Ce n’est que si la mère et la famille font confiance à l’ASC qu’ils s’engageront, parleront avec eux de leurs problèmes et travailleront ensemble à chercher des solutions.

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INTRODUCTION ET HISTORIQUE POUR LES ASC

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Conseils pour une communication de qualité

1. Les ASC réfléchissent au moment le plus approprié de la journée pour effectuer leur visite. Cela doit être défini en accord avec la mère et le reste de la famille.

2. Les ASC débutent toutes leurs visites en procédant aux salutations habituelles. Ils doivent s’informer sur la santé générale de la mère et des autres membres de la famille. Ils doivent exprimer un intérêt sincère car cela montrera à la mère que l’ASC prend soin d’elle.

3. L’ASC insiste auprès de la mère ou de la famille sur le fait que les conversations demeureront confidentielles en re- spect de son droit à la vie privée.

4. Dans de nombreux contextes, il est souvent impossible de voir une mère seule ou dans un cadre privé. Le travailleur en santé communautaire doit alors prendre acte de la présence des autres personnes (même s’il ne s’attendait pas à leur présence lors d’une visite individuelle) et les saluer. Impliquez-les dans la discussion s’ils souhaitent participer.

Les membres de la famille doivent savoir que la visite de l’ASC est bénéfique tant pour la mère que pour l’enfant. Ils ne le comprendront que lorsque l’ASC communiquera efficacement avec eux à ce sujet. Ils donneront plus de place aux ASC une fois qu’ils auront confiance en eux.

5. Les ASC doivent tenir compte de l’aménagement de l’espace et en particulier de la disposition des sièges. Ils doivent toujours s’asseoir au niveau de la mère. Ils doivent toujours parler en utilisant un ton doux et amical.

6. Les ASC soulignent qu’une mère est l’expert le plus important pour la santé et le développement de son enfant - après tout, c’est elle qui a donné naissance à l’enfant et qui passe le plus de temps avec lui. Les ASC doivent la féliciter pour ses efforts même au sujet des plus petites choses qu’elle fait pour l’enfant.

7. Les ASC commencent chaque visite en évoquant leur dernier passage. Ils doivent rappeler aux mères les sujets qui ont été discutés et les actions suggérées lors de la visite précédente. Ils doivent demander à la mère si elle se souvient de cette discussion et si elle a pu mener à bien les activités suggérées lors de cette dernière entrevue. Si c’est le cas, alors ils doivent la complimenter. Sinon, ils essaient de comprendre pourquoi, sans critiquer, sans juger et avec une attitude ouverte afin de pouvoir lui venir en aide. Ensuite, ils l’écoutent attentivement. Écouter la mère est central dans toute la discussion. Ce n’est que par une écoute attentive et patiente qu’ils peuvent accéder aux véritables causes des problèmes et effectuer une visite efficace.

8. L’ASC encourage la mère et sa famille à parler ouvertement de ce qu’ils pensent et ressentent, en posant des questions ouvertes par exemple : Comment vous sentez-vous? Comment vous sentez-vous depuis notre dernière rencontre?

9. Après avoir écouté la mère, l’ASC résume ce qu’il a compris de la situation et des problèmes. De cette façon, la femme saura que l’ASC a entendu et essayé de comprendre. Elle aura également la possibilité de corriger l’ASC si la problématique n’a pas été bien comprise.

10. Lorsqu’il est culturellement accepté, l’ASC doit établir un contact visuel avec la mère et les membres de la famille. En- trer en contact visuel tout en écoutant les autres et en se prononçant sur son propre point de vue exprime une attitude d’authenticité et de sincérité. De plus, les indices non verbaux comme un signe de tête, ou dire «bien» ou «bon travail»

rendent également la communication efficace.

11. Certaines mères et certaines familles peuvent trouver qu’il est très difficile de parler de sujets sensibles. Parfois, l’ASC peut être frustré si les mères et les familles n’opèrent pas de changement. Rester positif est important, même si les résultats ne sont pas immédiats. Être positif aidera l’ASC à continuer le suivi malgré ces difficultés.

12. Rappelez-vous : toujours écouter d’abord avant de conseiller.

13. Enfin, l’ASC doit demander à la mère ou à la famille s’ils ont des questions.

INTRODUCTION ET HISTORIQUE POUR LES ASC

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L’élément principal de l’approche « Penser sain » - la thérapie comportementale cognitive (TCC)

Le manuel utilise des stratégies (plans et activités) de la TCC pour apporter un changement dans les symptômes et le fonc- tionnement des mères. La formation ne transforme pas les agents de santé communautaire en thérapeutes en TCC - elle leur permet seulement d’appliquer ces stratégies dans leur travail quotidien avec les femmes dans la période périnatale. Seule une compréhension de base de la TCC, telle que décrite dans cette section, est exigée pour que les ASC puissent la pratiquer.

Qu’est-ce que la TCC?

Les cognitions renvoient à nos pensées et les comportements se rapportent à nos actions.

La thérapie comportementale cognitive (TCC) est une méthode de thérapie par la parole qui consiste à modifier le cycle de la pensée (cognitions), qui conduit à des émotions négatives et inutiles, et les actions indésirables qui en résultent (comportement).

La recherche a montré que la TCC est très efficace pour rompre ce cycle auprès des personnes ayant un certain nombre de problèmes tels que la dépression, le manque de confiance en soi, le manque d’affirmation de soi, les difficultés à résoudre des problèmes quotidiens et le manque de soutien social.

Le cycle est rompu de trois manières :

• Améliorer les modes de pensée ayant des effets négatifs - les pensées, les croyances, les idées, les attitudes, les suppositions, les images mentales et les procédés selon lesquels la mère dirige son attention. C’est l’aspect cognitif de la TCC.

• Aider la mère à faire le lien entre les pensées et les émotions négatives et très fortes qui peuvent conduire à des com- portements inadaptés.

• En atteignant les objectifs précédents, aider la mère à parvenir à élever son bébé avec un esprit clair et calme - et ensuite mettre en place des actions susceptibles d’être efficaces. C’est l’aspect comportemental de la TTC.

Une technique de la TCC puissante pour changer les types de pensées négatives est l’imagerie. La mère est encouragée à se rappeler un souvenir, une image de la vie quotidienne associée à des pensées négatives, et au comportement inadapté qui en découle. Elle est alors encouragée à modifier l’image en utilisant des modes de pensée plus adéquats et amenant des effets positifs pour elle. Ainsi, l’utilisation d’images et de l’imagination peut être employée avec des personnes qui ont peu l’habitude d’utiliser le langage verbal. Le manuel « Penser sain» utilise des illustrations soigneusement adaptées pour aider les mères et les familles à visualiser ces images.

Il apporte une structure claire et traite tout particulièrement et de façon pratique des problèmes de santé et des problèmes psychosociaux que les mères rencontrent fréquemment pendant la période périnatale. Des projets pratiques et utiles sont proposés afin d’accélérer le progrès. Les actions que la mère doit mener pour mener à bien ces projets - qui sont dével- oppées autant que possible avec la participation active des mères - élargissent et multiplient les résultats du travail réalisé au cours d’une session.

Fig 1: Le cycle des cognitions (pensées) conduisant à un comportement indésirable Pensées négatives

(cognitions)

Actions indésirables (comportement)

INTRODUCTION ET HISTORIQUE POUR LES ASC

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Comment les principes de la TCC sont-ils utilisés dans l’approche « Penser sain » ? Les 3 Étapes de l’approche « Penser sain »

L’approche « Penser sain » décompose les principes de la TCC en 3 Étapes simples. Chaque session utilise l’approche en trois Étapes qui se répète tout au long du programme.

ÉTAPE 1

Apprendre à identifier les pensées ayant un effet négatif sur la personne : afin de promouvoir la pensée positive, il est important d’être conscient des différents types de pensées négatives qui se développent progressivement suite à des problèmes ou des expériences rencontrées au cours de la vie. En utilisant des illustrations soigneusement étudiées et cul- turellement appropriées, les mères sont informées sur ces styles de pensées négatives, et apprennent ainsi à les identifier.

Note : Certains des modes de pensée négative illustrés dans le manuel concernent les pratiques et les attitudes tradition- nelles qui agissent comme des obstacles à la réalisation du bien-être maternel et infantile. Notre expérience montre que les TCC peuvent également aider à modifier ces attitudes ainsi que les styles de pensées personnelles.

ÉTAPE 2

Apprendre à remplacer une pensée négative et inadéquate par une pensée positive et utile : identifier ces styles de pensées permet aux mères de comprendre comment elles se sentent et quelles actions découlent de leur état quand elles pensent de cette façon. Encore une fois, en utilisant des illustrations culturellement appropriées, l’intervention aide alors les mères à remettre en question la pertinence de ces pensées et suggère des pensées alternatives qui sont plus positives et efficaces.

ÉTAPE 3

Mettre en pratique ces nouveaux modes de pensées et d’actions positives : l’intervention suggère des activités pour aider les mères à pratiquer la pensée positive et à avoir un comportement plus positif. La réalisation de ces activités est essentielle à la réussite du programme. Les mères bénéficient d’une éducation à la santé et de divers matériels adaptés à leurs besoins individuels pour les aider à progresser entre chaque session. Un calendrier de santé est également utilisé pour aider les mères dans le suivi de ces activités entre les sessions.

Flexibilité dans l’utilisation des 3 Étapes

Apprendre à identifier les pensées à l’effet négatif et à les remplacer par des pensées positives et utiles - les Étapes 1 et 2 dans le modèle ci-dessus, peuvent se révéler parfois être difficiles à pratiquer, tant pour les ASC que pour les mères.

Dans de telles situations, il n’est pas nécessaire d’insister trop lourdement, ni auprès des ASC ni auprès des mères. Les Étapes 1 et 2 peuvent être simplifiées de la façon suivante :

L’ASC peut attirer l’attention des mères et des familles sur les personnages des images, en soulignant les différences dans les modes de pensées et les comportements consécutifs dans les deux ensembles d’images et en rester là. De cette manière, l’ASC « plante simplement les graines » de manières de penser et de se comporter différentes, et passe rapide- ment à l’Étape 3, c’est-à-dire la pratique des comportements ou des actions désirés.

Encourager la mère à mener les activités et à mettre en pratique l’approche « Penser sain » d’une manière structurée comme décrite à l’Étape 3 ; obtenir le soutien de la famille pour aider la mère dans ces activités ; l’aider à surmonter les

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INTRODUCTION ET HISTORIQUE POUR LES ASC

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problèmes qu’elle rencontre dans la réalisation de ces activités ; et encourager chaque petit pas que la mère fait, sont des méthodes très efficaces dans la gestion de la dépression. Ensemble, ces méthodes sont parfois appelées Activation Comportementale.

L’activation comportementale repose moins sur les efforts visant à modifier les modes de pensée aux effets négatifs (Étapes 1 et 2), que sur le soutien à la mère afin qu’elle adopte des comportements plus positifs (Étape 3).

Adapter les stratégies de l’approche « Penser sain » aux besoins individuels des mères et des familles

Le manuel « Penser sain » utilise un certain nombre d’autres stratégies fondées sur des études validées scientifique- ment (voir la section A) qui aident à la gestion de la dépression. Avec l’expérience, l’ASC sera en mesure de planifier les stratégies les plus efficaces pour chaque mère. Par exemple, pour certaines mères, la réactivation des réseaux sociaux peut être très précieuse, tandis que pour d’autres, porter attention à leur santé personnelle peut être ce qui est le plus important. Certaines familles auront davantage besoin de psychoéducation - par exemple, il peut être nécessaire de con- sacrer un peu de temps à chaque session afin de reparler de l’importance de la détresse psychosociale maternelle sur la santé de la mère et du nourrisson. L’ASC doit adapter l’approche « Penser sain » aux besoins individuels de la mère et de la famille.

Il y a un certain nombre d’activités (Travaux Pratiques) suggérées entre chaque session. Toutes les activités ne doivent pas être strictement effectuées par chaque mère. Même si une ou deux activités seulement sont suivies, la mère doit être félicitée pour son effort et encouragée afin d’essayer de pratiquer les autres activités. L’ASC doit aider la mère et la famille à travers des suggestions qui les aident à surmonter les problèmes et les obstacles liés à la réalisation de ces activités.

Les membres de la famille, en particulier le mari, ont un rôle de soutien essentiel auprès de la mère. Les encouragement et le soutien de la famille sont cruciaux pour que la mère puisse aller mieux. L’ASC doit encourager la famille, en particulier le mari à apporter un support pratique et concrèt à la mère et à éviter de la critiquer ou la blâmer.

La structure modulaire de l’approche « Penser sain » Les 3 domaines :

Le manuel « Penser sain » comporte une session d’introduction, suivie par cinq modules couvrant la période allant du deuxième ou troisième trimestre de la grossesse à la première année de la vie du nourrisson. Le contenu des sessions et des activités de la mère est adapté en fonction de l’âge et du stade de développement du nourrisson et aux besoins de la mère à chaque étape.

Chaque module comporte trois sessions, chacune couvrant l’un des trois domaines liés à la santé de la mère et de l’enfant pendant la grossesse et après l’accouchement - le bien-être personnel de la mère, la relation mère-enfant et la relation avec les autres. Chaque session intègre les 3 Étapes de «Penser Sain » pour aider la mère à appréhender chacun de ces 3 domaines.

• Le bien-être de la mère : les mères qui sont déprimées ou stressées prennent souvent peu soin de leur santé person- nelle, par exemple, leur régime alimentaire et le repos. Souvent, elles ne disposent pas de l’énergie ou de la motivation nécessaires pour obtenir des soins de santé appropriés pour elles-mêmes ou pour leurs enfants. Elles sont prises au piège dans un cycle d’inactivité qui altère leur santé et aggrave la dépression. Cela augmente également le risque de faible poids de naissance et d’autres problèmes de santé chez l’enfant. Chaque module contient une séance portant sur la santé personnelle de la mère.

INTRODUCTION ET HISTORIQUE POUR LES ASC

(17)

• La relation mère-enfant : la relation mère-enfant comporte plusieurs elements important comme par exemple la réponse appropriée de la mère aux besoins émotionnels de l’enfant, des interactions physiques fréquentes, l’étab- lissement d’un contact visuel, la communication verbale et la création d’un environnement physique stimulant pour l’enfant à travers des jouets, des images et des livres. De même, les pratiques de nourrissage (sein et biberon), tels que le bon positionnement du mamelon et son retrait en fin de têtée, la relation affective lors des repas et l’apport d’aliments nourrissants (par opposition aux aliments réconfortants tels que les bonbons) sont également des aspects de cette interaction et contribuent de façon importante à la croissance du nourrisson et du jeune enfant. La qualité de cette relation réciproque est importante pour une santé optimale de la mère et du nourrisson. Chaque module contient une session pour aborder la relation mère-enfant.

• La relation avec l’entourage : la recherche montre que le réseau social ou le système de soutien à la disposition de la mère est important dans la détermination de son humeur, sa santé en général et la qualité des soins qu’elle est en mesure de fournir à son enfant. Le soutien social peut être partagé entre la famille et la communauté. Le soutien familial provient des membres de la famille immédiate (mari, beaux-parents), alors que le soutien communautaire est apporté par les voisins, des associations communautaires ou même des agents de santé communautaires. Les struc- tures sociales comme le mariage, les institutions religieuses ou culturelles et les centres communautaires peuvent faire partir du système de soutien. Les mères stressées ou déprimées ont souvent des difficultés à s’engager dans des relations sociales et à les maintenir. Chaque module contient une session qui aborde le soutien social de la mère et du nourrisson.

Suggestion de programme pour les sessions « Penser sain » :

Une proposition de programme de séances pour mettre en place l’approche «Penser sain » est présentée dans le Tableau 1. Sa structure peut être modifiée pour que les sessions puissent être intégrées dans les visites régulières des ASC.

La session d’introduction peut être dispensée sur 1 ou 2 visites à domicile.

Le calendrier des séances peut être modifié pour être adapté au calendrier des visites régulières des agents de santé communautaires. Chaque session dure entre 45 minutes et une heure.

MODULES SESSIONS FRÉQUENCE

IDÉALE PÉRIODE

APPROXIMATIVE Session d’introduction Session d’ouverture Dispensée en 1 ou 2

visites Semaine 14-40

Prénatal Module 1

Se préparer à l’arrivée

du bébé Sessions

1.1-1.3 Hebdomadaire Semaine 14-40

Prénatal Module 2

La venue du bébé Sessions

2.1-2.2 à 2.7 Bimensuelle 3ème à la 5ème semaine

Postnatal Module 3

La période du 2ème au 4ème mois de l’enfant

Sessions

3.1- 3.3 Mensuelle 2ème au 4ème mois

Postnatal Module 4

La période du 5ème au 7ème mois de l’enfant

Sessions

4.1- 4.3 Mensuelle 5ème au 7ème mois

Postnatal Module 5

La période du 8ème au

10ème mois de l’enfant Sessions

5.1- 5.3 Mensuelle 8ème au 10ème mois

Postnatal Tableau 1 : Programme des sessions de l’approche « Penser sain »

INTRODUCTION ET HISTORIQUE POUR LES ASC

(18)

Structure d’une session dans l’approche « Penser sain »

Après la séance d’introduction, chaque session est divisée en 4 tâches qu’un ASC est invité à réaliser avec la mère et la famille :

TÂCHE 1:

revoir les messages clés des sessions

précédentes.

TÂCHE 2:

revoir le Tableau d’Humeur.

TÂCHE 3:

Procéder aux 3 Étapes de l’approche

« Penser sain » en se concentrant sur le do-

maine choisi pour la session en cours.

TÂCHE 4:

Expliquer les exercices pratiques à effectuer entre les

sessions.

Les outils de l’approche « Penser sain »

Manuel de référence

Le manuel de référence, dont voici le chapitre d’introduction, donne des instructions détaillées Étapes par Étapes à l’agent de santé, sur la façon de mener chaque session. Ainsi, le manuel de référence s’utilise aussi comme manuel de formation.

Il présente à la fois le cadre théorique du programme, sert de référence pour l’ASC et constitue la base de leur programme de formation et de supervision.

Calendrier de santé

Il est essentiel que la mère ait ses propres outils de suivi et effectue les exercices pratiques entre les sessions. Le calendri- er, composé des messages clés de chaque session présentés sous forme picturale et verbale, sert de repère visuel pour la mère et les principaux membres de la famille qui la soutiennent dans l’accomplissement de ce programme. En outre, le calendrier contient des outils qui aident la mère à suivre ses propres progrès et celui de son bébé tout au long du pro- gramme. L’idéal est qu’une copie du Calendrier de santé soit laissée à la mère lors de la session d’ouverture.

Le Calendrier de santé est également un outil de travail pour l’ASC, qui lui permet de mener la séance d’une manière structurée. Tandis que le Manuel de référence est un guide détaillé destiné à la formation et à la supervision, le Calendrier Santé contient les messages clés apportés pendant une séance particulière et c’est le seul outil que l’ASC doit fournir pour cette séance. Il est important que les séances soient dispensées de la même manière à toutes les mères. Il est également important de veiller à ce que les agents de santé et les mères respectent autant que possible les instructions données. Le Calendrier Santé aidera non seulement la mère à faire le bilan de ses progrès, mais aidera également l’agent de santé à s’assurer que le programme est effectivement suivi de façon appropriée.

LES EXIGENCES DE FORMATION ET DE SUPERVISION DANS LA PRATIQUE DE L’APPROCHE « PENSER SAIN »

La formation des ASC peut être adaptée en fonction du programme individuel dans lequel l’approche « Penser sain » doit être intégrée. Les lignes directrices suivantes doivent être respectées lors de la conception du programme de formation et de supervision:

• La durée minimale de la formation ne doit pas être inférieure à 5 jours. La durée ciblée est de 10 jours.

D

INTRODUCTION ET HISTORIQUE POUR LES ASC

(19)

• La formation devrait idéalement se faire en petits groupes ne dépassant pas 15 participants.

• La formation devrait idéalement être effectuée par un duo de formateurs.

• Le formateur / superviseur devrait idéalement avoir lui-même reçu une formation sur l’approche « Penser sain » et l’avoir pratiqué pendant 12 mois au sein de la collectivité et sous contrôle. L’expérience en santé mentale ou en TCC n’est pas nécessaire.

La formation devrait inclure:

• Brèves présentations des concepts clés de chaque chapitre.

• Discussions de groupe au sujet de ces concepts clés.

• Jeux de rôles - c’est la composante la plus importante de la formation. Les ASC doivent travailler par deux afin de pratiquer les tâches associées à chaque session.

Les lignes directrices concernant la supervision :

• La supervision est l’aspect le plus important de la mise en œuvre du programme. Il est recommandé que les séances de supervision aient lieu au moins une fois par mois, chaque session de supervision devrait durer une demi-journée.

• Elle doit être encadrée par des formateurs / superviseurs qui ont idéalement reçu une formation à l’approche « Penser sain » eux-mêmes et l’avoir pratiquée pendant 12 mois au sein de la communauté et sous supervision.

• Les superviseurs doivent animer des sessions de réflexion pour permettre aux agents de santé et aux superviseurs de trouver des solutions adaptées à chaque contexte face aux problèmes difficiles, et de partager leurs expériences et leurs observations.

• Encourager les références aux pratiques et croyances traditionnelle ainsi que l’utilisation d’expressions locales lorsque cela pourra être benefique.

• Permettre aux ASC de partager les difficultés rencontrées, et de reconnaître les succès.

• Il est important que l‘approche « Penser sain » soit transmise telle qu’elle a été conçue, et que les ASC puissent revoir les principes et les compétences clés pendant la supervision. Cela doit se faire par de brefs jeux de rôles au cours lesquels les superviseurs demandent aux ASC de mettre en scène différents scénarios de leur pratique quotidienne, suivis d’une discussion amenant les ASC à réfléchir sur leurs connaissances et leurs compétences. Une liste com- prenant les points essentiels peut aussi être utilisée par le superviseur pour apporter des commentaires complets aux ASC.

• Il est important de noter qu’un temps plus important doit être consacré aux discussions de groupe et aux jeux de rôle.

Les présentations plus théoriques doivent prendre moins de temps.

ADAPTER L’APPROCHE « PENSER SAIN » AU SYSTÈME ET CONTEXTE LOCAL

Cette version du manuel est conçue pour être utilisée dans les pays à faible revenu, situation typique de nombreux pays en développement. Les principes sont universels et peuvent être adaptés au contexte local. Cela peut être fait en partageant le manuel avec les acteurs clés, y compris les ASC, les mères et les experts locaux, et en sollicitant leur avis sur l’expres- sion des idiomes locaux, des illustrations et des activités qui nécessitent souvent d’être adapttés. Les mots qui ne sont pas

E

INTRODUCTION ET HISTORIQUE POUR LES ASC

(20)

facilement compris ou qui comportent une connotation négative dans la culture locale peuvent être remplacés par d’autres termes ayant la même signification.

Des adaptations peuvent également être nécessaires pour intégrer l’approche « Penser sain » dans les «systèmes»

de soins locaux. Cette approche a été développée et évaluée dans le cadre d’un programme communautaire typique consistant en des visites régulières à domicile par les ASC au cours de la période périnatale. Les séances ont été conçues pour être intégrées à ces visites de routine. L’efficacité du programme est basée sur la structure actuelle qui propose un programme de 16 sessions à domicile. Nous considérons donc que cela représente un cadre optimal pour l’intervention.

De plus, nous pensons que l’intervention peut être utilisée dans des systèmes différents de celui dans lequel l’approche « Penser sain » a été testée. Les personnels mettant en œuvre cette approche dans leur pays peuvent également décider de la cible de l’intervention. Par exemple, les groupes cibles peuvent inclure des mères ayant été identifiées comme souffrant de dépression, ou bien des groupes spécifiques de mères à risque, ou encore toutes les mères. D’autres adaptations du programme peuvent être nécessaires en termes d’horaires, de fréquence, de durée et de nombre total de sessions.

On peut envisager de changer les modalités du travail de groupe lors de ces adaptations, ou de le dispenser via des plates-formes diverses telles que les plates-formes de santé par téléphonie mobile ou électronique, ou les plates-formes d’entraide par des de groupes de pairs. Ceci est possible tant que le respect des principes clés et du cadre de l’intervention est assuré. Il serait souhaitable de documenter ces changements et de rendre compte des résultats afin que les éditions ultérieures puissent incorporer ces adaptations.

INTRODUCTION ET HISTORIQUE POUR LES ASC

(21)

DE L’APPROCHE « PENSER SAIN »

UN GUIDE ÉTAPE PAR ÉTAPE DESTINÉ AUX AGENTS

DE SANTÉ COMMUNAUTAIRE

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Objectifs d’apprentissage de cette session

Le but de cette séance est d’assurer la psychoéducation auprès de la mère et de l’impliquer, ainsi que la famille, dans ce programme. L’approche « Penser sain » et ses différentes composantes sont présentées. Des règles de base sont établies pour les futures sessions. Les activités requises pour la session seront réalisées et les travaux pratiques seront indiqués.

Comme cette session introduit le programme auprès de la mère et de la famille, il est important d’accorder au moins une heure à cela.

Impliquer les membres de la famille (surtout le mari, la belle-mère et la mère de la femme) si possible.

N’oubliez pas qu’une communication de qualité est primordiale.

TÂCHE 1

La première introduction

Celle-ci est importante. Il est souvent pertinent et efficace d’impliquer la mère et la famille en commençant par souligner les avantages du programme pour l’enfant. Commencez par dire que le progrès de toute société dépend de la bonne santé de sa future génération. Si nos enfants sont en bonne santé et intelligents, ils peuvent faire face aux défis de la vie et devenir des atouts pour la famille et la communauté. Quand ils iront à l’école, ils seront capables d’apprendre plus efficacement. S’ils deviennent agriculteurs, ils peuvent être plus productifs. Pour un avenir positif, le bébé a besoin de soins spéciaux quand il est dans le ventre de la mère, et lors de la première année de vie. C’est là que se posent les fondements de l’avenir.

Introduire l’importance du bien-être psychosocial maternel en soulignant que la mère joue un rôle clé pour la santé et le développement du nourrisson pendant cette période. Sa santé physique et mentale déterminera la progression du bébé.

Le soutien de toute la famille est important pour assurer le bien-être de la mère et du nourrisson.

Ne soyez pas condescendant. Notez que la famille connaît déjà probablement des manières très positives d’élever des enfants, et que vous aimeriez PARTAGER (et non imposer) quelques nouvelles idées.

SESSION D’INTRODUCTION: IMPLIQUER LA FAMILLE & PRÉSENTER L’APPROCHE « PENSER SAIN »

(25)

TÂCHE 2

Présentation des 3 domaines de l‘approche « Penser sain»

SESSION D’INTRODUCTION: IMPLIQUER LA FAMILLE & PRÉSENTER L’APPROCHE « PENSER SAIN »

Image A

Expliquez que vous rencontrerez la mère, le bébé et la famille 15 fois au cours de l’année. Montrez l’image A à la mère.

Demandez-lui de se concentrer sur la bulle du milieu, en haut. Expliquez que les mères stressées délaissent souvent leur santé personnelle, par exemple leur régime alimentaire et leur repos. Souvent, elles n’ont ni l’énergie ni la motivation pour rechercher des soins de santé appropriés pour elles-mêmes ou pour leurs enfants. Elles sont « prises au piège » dans un cycle d’inactivité, qui altère leur santé et aggrave leur situation. Une mauvaise santé personnelle augmente le risque de faible poids à la naissance et d’autres problèmes de santé chez le nourrisson. Il y aura donc 5 séances sur 15 qui porteront sur la santé physique et psychologique personnelle de la mère.

Maintenant, demandez-lui de se concentrer sur la bulle en haut à gauche. Expliquez que la qualité de la relation entre la mère et le bébé est importante pour une santé optimale de la mère et du nourrisson. Les aspects de cette relation ne comprennent pas seulement l’alimentation mais aussi la réponse aux besoins émotionnels du nourrisson, les interactions physiques fréquentes et la création d’un environnement physique stimulant pour l’enfant. Ces activités contribuent de façon importante à la croissance et au bien-être des nourrissons et des jeunes enfants. Cinq des quinze séances porteront sur la relation mère-enfant.

Maintenant, demandez-lui de se concentrer sur la bulle en haut à droite. Expliquez que le réseau social ou le système de soutien mis à la disposition de la mère est important pour déterminer la qualité des soins qu’elle est en mesure de fournir à son enfant. Les mères stressées ou déprimées trouvent souvent difficile d’engager et de maintenir des relations sociales. En perdant ce soutien, la mère et le bébé courent un risque accru de stress et de mauvaise santé. Par conséquent, 5 des 15 séances permettront à la mère et à la famille d’optimiser le soutien disponible.

En se concentrant sur la bulle au milieu, en bas, dire que la recherche a montré que ces 3 domaines sont importants pour la mère et la santé du bébé. Demandez à la mère et à la famille leur point de vue à ce sujet et s’ils sont d’accord pour que ces domaines soient traités comme importants. Demandez si la famille aimerait savoir comment ce programme peut les aider. Prenez le temps de discuter. C’est tout à fait normal de faire une pause durant la session si vous ou la famille en ressentez le besoin.

(26)

TÂCHE 3

Diriger l’attention des familles du problème vers la solution

Image A Image B

Montrez la mère dans l’image A. Expliquez que c’est une mère stressée, abbattue, par les problèmes rencontrés dans la vie qotidienne. Demandez à la mère si c’est ainsi qu’elle se sent parfois.

Montrez maintenant la photo B. Proposez-lui d’observer que les problèmes n’ont pas disparu mais que malgré cela, la femme sur la photo est debout essayant de trouver un équilibre face à ses difficultés. Expliquez que ce programme, représenté par la boîte sur l’image, a été conçu pour aider les mères à y parvenir.

Expliquez que ce programme ne peut pas faire disparaître les problèmes. Il n’offre pas de soutien monétaire ou de médicaments.

Cependant, il peut être une aide destinée aux mères et aux familles pour qu’elles s’aident elles-mêmes afin d’ améliorer la santé de la mère et la vie du bébé. Les problèmes ne disparaîtront pas mais peuvent sembler plus faciles à gérer après un certain temps.

Donnez à la mère le temps de regarder les images. Ne pas être trop directif. Donnez aux membres de la famille l’occasion de faire entendre leur point de vue. Ne contestez pas leurs propos à ce stade. Écoutez avec empathie.

Maintenant, demandez à la mère et à la famille s’ils aimeraient en savoir plus sur la façon dont le programme « Penser sain » peut les aider à trouver des solutions.

TÂCHE 4

Présentation des principes de base de la thérapie cognitivo-comportementale qui seront utilisés dans chaque séance.

Expliquez que chaque action commence par une pensée dans notre esprit. La pensée détermine habituellement nos sentiments, nos actions et notre comportement. Le comportement a alors des conséquences.

Expliquez que les tensions de la vie quotidienne, surtout autour de la grossesse et de la naissance, peuvent affecter les styles de pensées de nombreuses mères, de sorte que faire face aux problèmes de vie peut sembler difficile. Ces modes de pensées aux effets négatifs affectent particulièrement les 3 domaines abordés, à savoir la santé personnelle, l’interaction mère-bébé et la relation avec les autres. Quand il devient difficile de changer ces mécanismes de pensées, les sentiments, le comportement qui en découlent commencent à avoir des effets indésirables sur ces trois domaines,

SESSION D’INTRODUCTION: IMPLIQUER LA FAMILLE & PRÉSENTER L’APPROCHE « PENSER SAIN »

(27)

une aide peut être nécessaire. Ce programme peut aider les mères à essayer de changer ces modes de pensées et de comportements négatifs en attitudes positives de sorte que faire face aux tâches de la vie, en particulier celles relatives à l’éducation du bébé, deviennent plus faciles.

Ce processus se fait en 3 Étapes :

ÉTAPE 1

Apprendre à identifier les pensées négatives

Demandez à la mère de se concentrer sur l’image A, le symbole de cette

étape. Expliquez que pour développer des pensées plus saines et plus positives, il est

important d’être conscient des modes de pensées les plus courants.

En menant des recherches auprès de milliers de gens ordinaires comme nous, les chercheurs ont défini les types suivants de modes de pensées négatifs. Familiarisez la mère avec le symbole ci-dessous pour apprendre à identifier les pensées négatives et passez en revue les exemples présentés dans l’encadré 1. Dites à la mère que nous parlerons un peu plus de ces types de pensée et de leurs effets ultérieurement.

Image A

SESSION D’INTRODUCTION: IMPLIQUER LA FAMILLE & PRÉSENTER L’APPROCHE « PENSER SAIN »

(28)

SYMBOLES MODES DE PENSÉES NEGATIFS PENSÉES TYPIQUES

Se blâmer si les choses tournent mal,

« C'est toujours de ma faute » Si mon enfant tombe malade, c'est toujours de ma faute, je ne suis pas une bonne mère

Ne s’accorder aucun mérite.

« Si les choses vont bien, c’est le fait de quelqu’un d’autre »

C’est seulement par chance que mes enfants sont en bonne santé

Regard sombre sur l’avenir.

« Croire ou prédire que de mauvaises choses vont arriver »

Rien ne peut empêcher mes enfants d’ avoir de la diarrhée cet été

Interpreter comment les autres nous percoivent en se basant seulement sur notre intuition

« Mauvaise opinion de la façon dont les autres vous voient »

Les autres pensent du mal de moi

Penser de manière extrême

« Si les choses ne peuvent être parfaites, à quoi bon essayer ? »

Comme je ne suis pas instruite, je ne serai jamais une bonne mère

Ne pas croire en à sa capacité, Je ne pourrai jamais accomplir cette tâche

Abandonner avant d’essayer Je ne suis pas bonne à ceci ou cela

Encadré 1

SESSION D’INTRODUCTION: IMPLIQUER LA FAMILLE & PRÉSENTER L’APPROCHE « PENSER SAIN »

(29)

ÉTAPE 2

Apprendre à remplacer les pensées négatives par des pensées positives ou génératrices de bien-être

Demandez à la mère de se concentrer sur l’image B.

Expliquez que l’identification des modes de pensées négatives ci-dessus nous permet d’observer quels sont notre ressenti et notre manière d’agir lorsque nous pensons ainsi. Le programme aidera la mère à remettre en question le bien-fondé de ces pensées et suggère des pensées alternatives qui sont plus pertinentes. Avec la pratique, la mère peut apprendre à faire face et à remplacer une pensée négatives par une pensée plus positive. Familiarisez la mère avec le symbole pour apprendre à substituer les pensées positives et aux pensées négatives et inutiles.

Montrez maintenant la photo D à la mère. Résumez les 3 Étapes et demandez-lui si elle comprend le concept.

Expliquez que les mêmes 3 Étapes seront utilisées pour chacun des 3 domaines du programme.

Demandez à la mère et aux autres membres de la famille s’ils ont des questions. Demandez ensuite s’ils acceptent de participer au programme. S’ils sont d’accord, passez aux quatre tâches restantes pour cette session. S’ils ont besoin de plus de temps pour réfléchir à leur participation, mettez fin à la session et prévoyez un autre moment pour finir la séance.

Image B

ÉTAPE 3

Mettre en pratique l’approche « Penser sain »

Demandez à la mère de regarder l’image C. Expliquez que le programme suggère des activités et des travaux pratiques pour aider les mères à s’exercer à penser et agir de manière plus positive et adaptée. La réalisation de ces activités est essentielle au succès du programme. Les mères recevront une éducation à la santé et des éléments adaptés à leurs besoins individuels pour les aider à progresser entre les sessions. Aidez le participant à se familiariser avec le symbole pour apprendre à se comporter et à penser de façon plus positive.

Image C

Image D

Les 3 Étapes vers une pensée plus positive

SESSION D’INTRODUCTION: IMPLIQUER LA FAMILLE & PRÉSENTER L’APPROCHE « PENSER SAIN »

(30)

TÂCHE 5

Règles de base pour participer au programme

Expliquez chaque règle en vous assurant que la mère la comprend et l’accepte.

Règle 1

Participer activement

Expliquez que le programme n’offre ni soutien financier ni médicaments, mais aide les mères à trouver en elles les ressources nécessaires pour prendre soin de leurs nourrissons et d’elles-mêmes. Cela ne peut fonctionner que si les mères participent activement, avec le soutien des autres membres de la famille.

Règle 2

Être ponctuelle

Expliquez à la mère que pour participer activement, il est très important de s’engager dans les séances et de se rendre disponible à l’heure convenue.

Règle 3

Faire les exercices pratiques

Expliquez que pratiquer ce qui est appris au cours des séances est une Étape essentielle. La mère doit essayer, du mieux qu’elle peut, d’accomplir les tâches données. Ces exercices peuvent certainement aider la mère à améliorer son bien-être et celui de son bébé. Demandez aux membres de la famille de soutenir la mère en l’aidant dans la

réalisation de ces exercices pratiques.

Règle 4

Dire à votre ASC si vous êtes malade ou avez des problèmes avec la formation

Encouragez la mère à évoquer ses préoccupations avec vous. Dites-lui de vous signaler si elle est malade ou si elle rencontre des difficultés avec le programme.

SESSION D’INTRODUCTION: IMPLIQUER LA FAMILLE & PRÉSENTER L’APPROCHE « PENSER SAIN »

(31)

TÂCHE 6

Présentation du Calendrier de Santé et du travail pratique

Cette tâche est également importante. Cela renforce le message que le programme fonctionnera mieux si la mère et sa famille sont des participants actifs.

Montrez à la mère et aux membres de la famille le Calendrier de Santé.

Expliquez que les dessins en tête serviront de rappel à ce qui a été discuté lors de la première séance tandis que les tableaux de suivi aideront la mère et la famille à suivre l’avancement du travail pratique effectué entre les séances.

Expliquez qu’il est important de ne pas détruire ou perdre le calendrier car à la fin de l’année, il sera un support utile au suivi de la santé de la mère et du bébé.

TÂCHE 7

Identification d’ un membre de la famille ou d’un ami qui assistera la mère

Demandez à la mère d’identifier une ou plusieurs personnes de la famille qui peuvent l’aider dans ses activités et son travail. Rappelez-leur que les activités entre les sessions sont essentielles pour le succès du programme.

TÂCHE 8

Expliquer le travail pratique entre les séances 0 et 1

Objectif : Apprendre à la mère à faire des liens entre les pensées et les sentiments, et à suivre l’évolution de son tempérament entre les séances grâce au Tableau d’Humeur.

Instructions : Le Tableau d’Humeur est l’un des outils de suivi faisant partie du Calendrier de Santé. Il se compose d’une échelle visuelle de l’état émotionnel représenté par 5 expressions faciales différentes allant de «très bien» à «très mal».

Revenez à la case 1 à la page 28. Passez en revue les modes de pensée négatifs avec la mère et demandez-lui si elle se reconnait dans un de ces modes de pensée. Demandez lui comment elle se sent lorsqu’elle a ce type de pensées. Évoquez la façon dont elle agit habituellement quand elle a de telles pensées et de tels sentiments. Demandez-lui de réfléchir à un exemple récent où elle aurait eu ce type de pensées et d’évaluer son état émotionnel d’alors à l’aide de l’échelle visuelle dans le Tableau d’Humeur.

Demandez à la mère de faire cet exercice une fois par jour et d’évaluer son humeur et ses sentiments sur l’échelle visuelle en mettant une marque dans SESSION D’INTRODUCTION: IMPLIQUER LA FAMILLE & PRÉSENTER L’APPROCHE « PENSER SAIN »

(32)

la case pour ce jour. Demandez-lui de noter ou de se rappeler les modes de pensée qui affectent de façon négative ses sentiments et ses actions.

Expliquez que vous en discuterez à la session suivante.

Demandez à la mère et aux membres de la famille s’ils ont des questions à propos des éléments abordés au cours de cette session.

Dites à la mère et à la famille que lors de votre prochaine visite, vous commencerez le travail du module 1 – se préparer à l’arrivée du bébé.

Donnez à la mère une date pour la prochaine session et notez la dans l’espace réservé dans le Calendrier de Santé.

SESSION D’INTRODUCTION: IMPLIQUER LA FAMILLE & PRÉSENTER L’APPROCHE « PENSER SAIN »

(33)
(34)

Session 1.1 – LA SANTÉ DE LA MÈRE Objectifs d’apprentissage de cette session

Le but de cette séance est de revoir les principes de l’approche « Penser sain » et de les appliquer à la santé personnelle de la mère. Cette session est importante parce que pour la première fois, vous aiderez la mère dans l’application

pratique des concepts évoqués lors de la première session.

Outil de travail requis :

Calendrier de Santé

TÂCHE 2

Revoir le Tableau d’Humeur

Examinez le Tableau d’Humeur avec la mère. Demandez-lui si elle a remarqué avoir eu des pensées négatives la semaine précédente. Si oui, félicitez la d’avoir terminé avec succès la première étape. Demandez-lui de quelles façons ces pensées ont eu un impact sur son humeur et ses actes. Écoutez attentivement et avec empathie.

Maintenant, demandez lui si elle a pu essayer de les remplacer par d’autres types de pensées. Si non, discutez-en et encouragez la mère ainsi que d’autres membres de la famille à proposer des suggestions.

Encore une fois, expliquez brièvement l’importance pour le bébé de la santé physique et psychologique de la mère, en soulignant que c’est pour cette raison vous abordez ce sujet en premier lieu.

TÂCHE 1

Rappel de la session précédente

Résumez brièvement les messages clés de la première session.

Faites cela de manière séquentielle, en utilisant les images du Calendrier de Santé comme objets de discussion. Lorsque cela est fait de façon répétée, la famille commencera à associer les images aux concepts et celles-ci serviront de repères visuels entre les sessions, aidant ainsi la mère à former ses propres images mentales, qui pourront faire l’objet de discussion.

ETAPE 1

Apprendre à identifier les pensées négatives concernant la santé personnelle de la mère

TÂCHE 3

L’approche « Penser sain » appliquée à la santé de la mère

MODULE 1 :SE PRÉPARER À L’ARRIVÉE DU BÉBÉ-SESSION 1.1-LA SANTÉ DE LA MÈRE

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