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Vous avez dit Math´ematiques ?

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Texte intégral

(1)

Vous avez dit Math´ ematiques ?

Michel Brou´e

Institut Henri–Poincar´e

Novembre 2006

(2)

ID´EES TOUTES FAITES, ID´EES FAUSSES SUR LES MATH´EMATIQUES...

Michel Brou´e (Institut Henri–Poincar´e) Vous avez dit Math´ematiques ? Novembre 2006 2 / 40

(3)

Quel est l’ˆage d’or des Math´ematiques ?

L’Antiquit´e, Euclide, la G´eom´etrie et la Logique ? La num´eration indo–arabe ?

Descartes et la g´eom´etrie analytique ? Le calcul diff´erentiel de Newton et Leibniz ?

= Le XX`eme et le XXI `eme si`ecle !

On compte 1500 revuespubliant 250000 articles par andans100 langues.

(4)

Quel est l’ˆage d’or des Math´ematiques ?

L’Antiquit´e, Euclide, la G´eom´etrie et la Logique ?

La num´eration indo–arabe ?

Descartes et la g´eom´etrie analytique ? Le calcul diff´erentiel de Newton et Leibniz ?

= Le XX`eme et le XXI `eme si`ecle !

On compte 1500 revuespubliant 250000 articles par andans100 langues.

Michel Brou´e (Institut Henri–Poincar´e) Vous avez dit Math´ematiques ? Novembre 2006 3 / 40

(5)

Quel est l’ˆage d’or des Math´ematiques ?

L’Antiquit´e, Euclide, la G´eom´etrie et la Logique ? La num´eration indo–arabe ?

Descartes et la g´eom´etrie analytique ? Le calcul diff´erentiel de Newton et Leibniz ?

= Le XX`eme et le XXI `eme si`ecle !

On compte 1500 revuespubliant 250000 articles par andans100 langues.

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Quel est l’ˆage d’or des Math´ematiques ?

L’Antiquit´e, Euclide, la G´eom´etrie et la Logique ? La num´eration indo–arabe ?

Descartes et la g´eom´etrie analytique ?

Le calcul diff´erentiel de Newton et Leibniz ?

= Le XX`eme et le XXI `eme si`ecle !

On compte 1500 revuespubliant 250000 articles par andans100 langues.

Michel Brou´e (Institut Henri–Poincar´e) Vous avez dit Math´ematiques ? Novembre 2006 3 / 40

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Quel est l’ˆage d’or des Math´ematiques ?

L’Antiquit´e, Euclide, la G´eom´etrie et la Logique ? La num´eration indo–arabe ?

Descartes et la g´eom´etrie analytique ? Le calcul diff´erentiel de Newton et Leibniz ?

= Le XX`eme et le XXI `eme si`ecle !

On compte 1500 revuespubliant 250000 articles par andans100 langues.

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Quel est l’ˆage d’or des Math´ematiques ?

L’Antiquit´e, Euclide, la G´eom´etrie et la Logique ? La num´eration indo–arabe ?

Descartes et la g´eom´etrie analytique ? Le calcul diff´erentiel de Newton et Leibniz ?

= Le XX`eme et le XXI `eme si`ecle !

On compte 1500 revuespubliant 250000 articles par andans100 langues.

Michel Brou´e (Institut Henri–Poincar´e) Vous avez dit Math´ematiques ? Novembre 2006 3 / 40

(9)

“Les Math´ematiques apprennent l’ob´eissance”

“Les bonnes math´ematiques sont subversives ”, disait Laurent Schwartz...

Les Mayas connaissaient la valeur deπ avec 8 d´ecimales. Vers 1560, l’´evˆeque de Yucatan brˆule toutes ces “superstitions et mensonges du Diable ”.

L’histoire de √

2 et de Hippasos de Metaponte.

Les Grecs savaient construire g´eom´etriquement la longueur√ 2. Voici la d´emonstration de Socrate.

(10)

“Les Math´ematiques apprennent l’ob´eissance”

“Les bonnes math´ematiques sont subversives ”, disait Laurent Schwartz...

Les Mayas connaissaient la valeur deπ avec 8 d´ecimales. Vers 1560, l’´evˆeque de Yucatan brˆule toutes ces “superstitions et mensonges du Diable ”.

L’histoire de √

2 et de Hippasos de Metaponte.

Les Grecs savaient construire g´eom´etriquement la longueur√ 2. Voici la d´emonstration de Socrate.

Michel Brou´e (Institut Henri–Poincar´e) Vous avez dit Math´ematiques ? Novembre 2006 4 / 40

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“Les Math´ematiques apprennent l’ob´eissance”

“Les bonnes math´ematiques sont subversives ”, disait Laurent Schwartz...

Les Mayas connaissaient la valeur deπ avec 8 d´ecimales. Vers 1560, l’´evˆeque de Yucatan brˆule toutes ces “superstitions et mensonges du Diable ”.

L’histoire de √

2 et de Hippasos de Metaponte.

Les Grecs savaient construire g´eom´etriquement la longueur√ 2. Voici la d´emonstration de Socrate.

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“Les Math´ematiques apprennent l’ob´eissance”

“Les bonnes math´ematiques sont subversives ”, disait Laurent Schwartz...

Les Mayas connaissaient la valeur deπ avec 8 d´ecimales. Vers 1560, l’´evˆeque de Yucatan brˆule toutes ces “superstitions et mensonges du Diable ”.

L’histoire de √

2 et de Hippasos de Metaponte.

Les Grecs savaient construire g´eom´etriquement la longueur√ 2. Voici la d´emonstration de Socrate.

Michel Brou´e (Institut Henri–Poincar´e) Vous avez dit Math´ematiques ? Novembre 2006 4 / 40

(13)

“Les Math´ematiques apprennent l’ob´eissance”

“Les bonnes math´ematiques sont subversives ”, disait Laurent Schwartz...

Les Mayas connaissaient la valeur deπ avec 8 d´ecimales. Vers 1560, l’´evˆeque de Yucatan brˆule toutes ces “superstitions et mensonges du Diable ”.

L’histoire de √

2 et de Hippasos de Metaponte.

Les Grecs savaient construire g´eom´etriquement la longueur√ 2.

Voici la d´emonstration de Socrate.

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· · ·

·

==

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= ·

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· ·

1 ·

Michel Brou´e (Institut Henri–Poincar´e) Vous avez dit Math´ematiques ? Novembre 2006 5 / 40

(15)

· · ·

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(16)

· · ·

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· ·

1

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Surface du petit carr´e = 1

2 (Surface du grand carr´e), donc d2 = 2 et d =√

2.

Michel Brou´e (Institut Henri–Poincar´e) Vous avez dit Math´ematiques ? Novembre 2006 7 / 40

(17)

Supposons que√ 2 = p

q, o`u p et q sont deux nombres entiers, que l’on peut choisir de sorte que l’un d’entre eux au plus soit pair.

(p2

q2 = 2)⇔(2q2 =p2)⇒p pair

(p = 2p0)⇒(2q2= 4p02)⇒q pair, contradiction !

Scandale ! Ce nombre est irrationnel !

(18)

Supposons que√ 2 = p

q, o`u p et q sont deux nombres entiers, que l’on peut choisir de sorte que l’un d’entre eux au plus soit pair.

(p2

q2 = 2)⇔(2q2 =p2)⇒p pair

(p = 2p0)⇒(2q2= 4p02)⇒q pair, contradiction !

Scandale ! Ce nombre est irrationnel !

Michel Brou´e (Institut Henri–Poincar´e) Vous avez dit Math´ematiques ? Novembre 2006 8 / 40

(19)

Supposons que√ 2 = p

q, o`u p et q sont deux nombres entiers, que l’on peut choisir de sorte que l’un d’entre eux au plus soit pair.

(p2

q2 = 2)⇔(2q2 =p2)⇒p pair

(p= 2p0)⇒(2q2= 4p02)⇒q pair, contradiction !

Scandale ! Ce nombre est irrationnel !

(20)

Supposons que√ 2 = p

q, o`u p et q sont deux nombres entiers, que l’on peut choisir de sorte que l’un d’entre eux au plus soit pair.

(p2

q2 = 2)⇔(2q2 =p2)⇒p pair

(p= 2p0)⇒(2q2= 4p02)⇒q pair, contradiction !

Scandale ! Ce nombre est irrationnel !

Michel Brou´e (Institut Henri–Poincar´e) Vous avez dit Math´ematiques ? Novembre 2006 8 / 40

(21)

La l´egende veut que Hippasos de Metaponte, le d´ecouvreur du raisonnement maudit, ait p´eri dans un naufrage.

Selon Proclus,

“ Les auteurs de la l´egende ont voulu dire que tout ce qui irrationnel et priv´e de forme doit demeurer cach´e. Si l’ˆame veut p´en´etrer dans cette r´egion secr`ete et la laisser ouverte, alors elle est entraˆın´ee dans la mer du devenir et noy´ee dans l’incessant mouvement de ses courants.”

(22)

La l´egende veut que Hippasos de Metaponte, le d´ecouvreur du raisonnement maudit, ait p´eri dans un naufrage.

Selon Proclus,

“ Les auteurs de la l´egende ont voulu dire que tout ce qui irrationnel et priv´e de forme doit demeurer cach´e. Si l’ˆame veut p´en´etrer dans cette r´egion secr`ete et la laisser ouverte, alors elle est entraˆın´ee dans la mer du devenir et noy´ee dans l’incessant mouvement de ses courants.”

Michel Brou´e (Institut Henri–Poincar´e) Vous avez dit Math´ematiques ? Novembre 2006 9 / 40

(23)

“Les Math´ematiques sont froides, sans plaisir, sans passion”

Andr´e Weil (1906–1998)

(24)

“Les Math´ematiques sont froides, sans plaisir, sans passion”

Andr´e Weil (1906–1998)

Michel Brou´e (Institut Henri–Poincar´e) Vous avez dit Math´ematiques ? Novembre 2006 10 / 40

(25)

“Rien n’est plus f´econd, tous les math´ematiciens le savent, que ces obscures analogies, ces troubles reflets d’une th´eorie `a l’autre, ces furtives caresses, ces brouilleries inexplicables ; rien aussi ne donne plus de plaisir au chercheur.

Un jour vient o`u l’illusion se dissipe ; le pressentiment se change en certitude ; les th´eories jumelles r´ev`elent leur source commune avant de disparaˆıtre ; comme l’enseigne la Gita, on atteint `a connaissance et

`

a l’indiff´erence en mˆeme temps. La m´etaphysique est devenue math´ematique, prˆete `a former la mati`ere d’un trait´e dont la beaut´e froide ne saurait plus nous ´emouvoir. ”

(26)

Johannes Kepler (1571–1630)

Michel Brou´e (Institut Henri–Poincar´e) Vous avez dit Math´ematiques ? Novembre 2006 12 / 40

(27)

“Il y a moins de dix-huit mois que j’ai commenc´e `a entrevoir la v´erit´e.

Il y a trois mois c’´etait l’aube, et il y a quelques jours le Soleil

m’illuminait dans sa splendeur. Plus rien ne me retient, je donne libre cours `a ma passion sacr´ee. [...] Les d´es sont jet´es, le livre est ´ecrit.

Peu m’importe qu’il soit lu maintenant ou par la post´erit´e. Il attendra aussi bien un si`ecle son lecteur puisque Dieu a attendu 6000 ans pour trouver un observateur.”

(28)

Jean-Pierre Serre (1926– · · ·)

Michel Brou´e (Institut Henri–Poincar´e) Vous avez dit Math´ematiques ? Novembre 2006 14 / 40

(29)

Il pratique, comme il l’a expliqu´e au journal Lib´eration,

... le demonstratio interruptus.

(30)

Il pratique, comme il l’a expliqu´e au journal Lib´eration, ... le demonstratio interruptus.

Michel Brou´e (Institut Henri–Poincar´e) Vous avez dit Math´ematiques ? Novembre 2006 15 / 40

(31)

“Les Math´ematiciens vivent le nez dans leurs calculs”

L’essence des Math´ematiques est au contraire dans la distance, le recul n´ecessaire pour traiter d’un coup des probl`emes apparemment tr`es diff´erents.

Par exemple, les assertions suivantes sont ´equivalentes du point de vue du math´ematicien.

On ne peut pas peigner un ballon chevelu de sorte `a ce que toute sa surface soit lisse.

Si P est un polynˆome `a coefficients complexes, l’´equation P(z) = 0 a une solution dans le corpsC des nombres complexes.

Il y a un point de la surface de la Terre o`u la composante horizontale du vent est nulle.

Il y a toujours un ´epi dans la fourrure d’un ours (ou d’un chien, ou d’une souris, etc.).

(32)

“Les Math´ematiciens vivent le nez dans leurs calculs”

L’essence des Math´ematiques est au contraire dans la distance, le recul n´ecessaire pour traiter d’un coup des probl`emes apparemment tr`es diff´erents.

Par exemple, les assertions suivantes sont ´equivalentes du point de vue du math´ematicien.

On ne peut pas peigner un ballon chevelu de sorte `a ce que toute sa surface soit lisse.

Si P est un polynˆome `a coefficients complexes, l’´equation P(z) = 0 a une solution dans le corpsC des nombres complexes.

Il y a un point de la surface de la Terre o`u la composante horizontale du vent est nulle.

Il y a toujours un ´epi dans la fourrure d’un ours (ou d’un chien, ou d’une souris, etc.).

Michel Brou´e (Institut Henri–Poincar´e) Vous avez dit Math´ematiques ? Novembre 2006 16 / 40

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“Les Math´ematiciens vivent le nez dans leurs calculs”

L’essence des Math´ematiques est au contraire dans la distance, le recul n´ecessaire pour traiter d’un coup des probl`emes apparemment tr`es diff´erents.

Par exemple, les assertions suivantes sont ´equivalentes du point de vue du math´ematicien.

On ne peut pas peigner un ballon chevelu de sorte `a ce que toute sa surface soit lisse.

Si P est un polynˆome `a coefficients complexes, l’´equation P(z) = 0 a une solution dans le corpsC des nombres complexes.

Il y a un point de la surface de la Terre o`u la composante horizontale du vent est nulle.

Il y a toujours un ´epi dans la fourrure d’un ours (ou d’un chien, ou d’une souris, etc.).

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“Les Math´ematiciens vivent le nez dans leurs calculs”

L’essence des Math´ematiques est au contraire dans la distance, le recul n´ecessaire pour traiter d’un coup des probl`emes apparemment tr`es diff´erents.

Par exemple, les assertions suivantes sont ´equivalentes du point de vue du math´ematicien.

On ne peut pas peigner un ballon chevelu de sorte `a ce que toute sa surface soit lisse.

Si P est un polynˆome `a coefficients complexes, l’´equation P(z) = 0 a une solution dans le corpsC des nombres complexes.

Il y a un point de la surface de la Terre o`u la composante horizontale du vent est nulle.

Il y a toujours un ´epi dans la fourrure d’un ours (ou d’un chien, ou d’une souris, etc.).

Michel Brou´e (Institut Henri–Poincar´e) Vous avez dit Math´ematiques ? Novembre 2006 16 / 40

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“Les Math´ematiciens vivent le nez dans leurs calculs”

L’essence des Math´ematiques est au contraire dans la distance, le recul n´ecessaire pour traiter d’un coup des probl`emes apparemment tr`es diff´erents.

Par exemple, les assertions suivantes sont ´equivalentes du point de vue du math´ematicien.

On ne peut pas peigner un ballon chevelu de sorte `a ce que toute sa surface soit lisse.

Si P est un polynˆome `a coefficients complexes, l’´equation P(z) = 0 a une solution dans le corpsC des nombres complexes.

Il y a un point de la surface de la Terre o`u la composante horizontale

Il y a toujours un ´epi dans la fourrure d’un ours (ou d’un chien, ou d’une souris, etc.).

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“Les Math´ematiciens vivent le nez dans leurs calculs”

L’essence des Math´ematiques est au contraire dans la distance, le recul n´ecessaire pour traiter d’un coup des probl`emes apparemment tr`es diff´erents.

Par exemple, les assertions suivantes sont ´equivalentes du point de vue du math´ematicien.

On ne peut pas peigner un ballon chevelu de sorte `a ce que toute sa surface soit lisse.

Si P est un polynˆome `a coefficients complexes, l’´equation P(z) = 0 a une solution dans le corpsC des nombres complexes.

Il y a un point de la surface de la Terre o`u la composante horizontale du vent est nulle.

Il y a toujours un ´epi dans la fourrure d’un ours (ou d’un chien, ou d’une souris, etc.).

Michel Brou´e (Institut Henri–Poincar´e) Vous avez dit Math´ematiques ? Novembre 2006 16 / 40

(37)

Un autre exemple Marche al´eatoire

1

2 oo · // 1

2

(38)

Un autre exemple Marche al´eatoire

1

2 oo · // 1

2

Michel Brou´e (Institut Henri–Poincar´e) Vous avez dit Math´ematiques ? Novembre 2006 17 / 40

(39)

Un autre exemple Marche al´eatoire

1

2 oo · // 1

2

1 4 1 4 oo ·

OO //

1 4 1 4

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Un autre exemple Marche al´eatoire

1

2 oo · // 12 14

1

4 oo ·OO //

1 4 1 4

1 6

1 6 1

6 oo ·

OO //

AA

1

6 1

6 1 6

Michel Brou´e (Institut Henri–Poincar´e) Vous avez dit Math´ematiques ? Novembre 2006 19 / 40

(41)

La probabilit´e de ne jamais atteindre un point est

0 sur la droite 0 dans le plan 0,65 dans l’espace.

Mouvement brownien (Robert Brown, 1827 ; Albert Einstein, 1905 ; Norbert Wiener)

Fluctuations boursi`eres (Louis Bachelier, 1905) Paul L´evy.

(42)

La probabilit´e de ne jamais atteindre un point est

0 sur la droite 0 dans le plan 0,65 dans l’espace.

Mouvement brownien (Robert Brown, 1827 ; Albert Einstein, 1905 ; Norbert Wiener)

Fluctuations boursi`eres (Louis Bachelier, 1905) Paul L´evy.

Michel Brou´e (Institut Henri–Poincar´e) Vous avez dit Math´ematiques ? Novembre 2006 20 / 40

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La probabilit´e de ne jamais atteindre un point est

0 sur la droite 0 dans le plan 0,65 dans l’espace.

Mouvement brownien (Robert Brown, 1827 ; Albert Einstein, 1905 ; Norbert Wiener)

Fluctuations boursi`eres (Louis Bachelier, 1905)

Paul L´evy.

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La probabilit´e de ne jamais atteindre un point est

0 sur la droite 0 dans le plan 0,65 dans l’espace.

Mouvement brownien (Robert Brown, 1827 ; Albert Einstein, 1905 ; Norbert Wiener)

Fluctuations boursi`eres (Louis Bachelier, 1905) Paul L´evy.

Michel Brou´e (Institut Henri–Poincar´e) Vous avez dit Math´ematiques ? Novembre 2006 20 / 40

(45)

“Les Math´ematiciens inventent leurs objets et leurs questions”

TÉTRAÈDRE CUBE

OCTAÈDRE DODÉCAÈDRE

ICOSAÈDRE

Les Solides de Platon

(46)

“Les Math´ematiciens inventent leurs objets et leurs questions”

TÉTRAÈDRE CUBE

OCTAÈDRE DODÉCAÈDRE

ICOSAÈDRE

Les Solides de Platon

Michel Brou´e (Institut Henri–Poincar´e) Vous avez dit Math´ematiques ? Novembre 2006 21 / 40

(47)
(48)

Michel Brou´e (Institut Henri–Poincar´e) Vous avez dit Math´ematiques ? Novembre 2006 23 / 40

(49)

Un th´eor`eme sur les nombres premiers

“Le nombre p est premier” signifie que p boules ne peuvent pas ˆetre dispos´ees en rectangle (sauf en un rectangle d’une seule ligne ou d’une seule colonne).

Disposons p boules (o`u p est premier) par paquets de 4. Il reste 1 ou 3 boules.

(50)

Un th´eor`eme sur les nombres premiers

“Le nombre p est premier” signifie quep boules ne peuvent pas ˆetre dispos´ees en rectangle (sauf en un rectangle d’une seule ligne ou d’une seule colonne).

Disposons p boules (o`u p est premier) par paquets de 4. Il reste 1 ou 3 boules.

Michel Brou´e (Institut Henri–Poincar´e) Vous avez dit Math´ematiques ? Novembre 2006 24 / 40

(51)

Un th´eor`eme sur les nombres premiers

“Le nombre p est premier” signifie quep boules ne peuvent pas ˆetre dispos´ees en rectangle (sauf en un rectangle d’une seule ligne ou d’une seule colonne).

Disposons p boules (o`u p est premier) par paquets de 4. Il reste 1 ou 3 boules.

(52)

S’il en restait 2

on en ferait un grand rectangle et p ne serait pas premier :

Michel Brou´e (Institut Henri–Poincar´e) Vous avez dit Math´ematiques ? Novembre 2006 25 / 40

(53)

S’il en restait 2

on en ferait un grand rectangle et p ne serait pas premier :

(54)

Donc il en reste 3 :

ou 1 :

Michel Brou´e (Institut Henri–Poincar´e) Vous avez dit Math´ematiques ? Novembre 2006 26 / 40

(55)

Donc il en reste 3 :

ou 1 :

(56)

TH´EOR`EME – S’il reste 1 boule, alors on peut les disposer sous forme de 2 carr´es.

Pour p= 13, il reste 1 boule :

et on constate en effet qu’on peut mettre 13 sous forme de deux carr´es :

Et pour p= 1234567891 ?

Michel Brou´e (Institut Henri–Poincar´e) Vous avez dit Math´ematiques ? Novembre 2006 27 / 40

(57)

TH´EOR`EME – S’il reste 1 boule, alors on peut les disposer sous forme de 2 carr´es.

Pour p= 13, il reste 1 boule :

et on constate en effet qu’on peut mettre 13 sous forme de deux carr´es :

Et pour p= 1234567891 ?

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TH´EOR`EME – S’il reste 1 boule, alors on peut les disposer sous forme de 2 carr´es.

Pour p= 13, il reste 1 boule :

et on constate en effet qu’on peut mettre 13 sous forme de deux carr´es :

Et pour p= 1234567891 ?

Michel Brou´e (Institut Henri–Poincar´e) Vous avez dit Math´ematiques ? Novembre 2006 27 / 40

(59)

LES MATH´EMATIQUES DISQUALIFIENT SOUVENT LE BON SENS

Le paradoxe de la corde qui fait le tour de la terre.

On ceinture la terre le long de l’´equateur avec une corde. De combien faut-il rallonger la corde pour ceinturer la terre le long de l’´equateur mais, cette fois, `a 1 m`etre de hauteur ?

R´eponse : 6,28 m`etres.

Cela ne d´epend pas de la taille de la sph`ere ceintur´ee : la r´eponse serait la mˆeme si l’on rempla¸cait la terre par un pamplemousse. Le paradoxe de l’anniversaire.

Notons P(n) la probabilit´e pour que, parmi n personnes prises au hasard, il y en ait deux avec la mˆeme date d’anniversaire. Quand est-ce que P(n)≥50%?

C’est `a partir de n= 23:

P(23) = 50,73% , P(50) = 97,03%.

(60)

LES MATH´EMATIQUES DISQUALIFIENT SOUVENT LE BON SENS Le paradoxe de la corde qui fait le tour de la terre.

On ceinture la terre le long de l’´equateur avec une corde. De combien faut-il rallonger la corde pour ceinturer la terre le long de l’´equateur mais, cette fois, `a 1 m`etre de hauteur ?

R´eponse : 6,28 m`etres.

Cela ne d´epend pas de la taille de la sph`ere ceintur´ee : la r´eponse serait la mˆeme si l’on rempla¸cait la terre par un pamplemousse. Le paradoxe de l’anniversaire.

Notons P(n) la probabilit´e pour que, parmi n personnes prises au hasard, il y en ait deux avec la mˆeme date d’anniversaire. Quand est-ce que P(n)≥50%?

C’est `a partir de n= 23:

P(23) = 50,73% , P(50) = 97,03%.

Michel Brou´e (Institut Henri–Poincar´e) Vous avez dit Math´ematiques ? Novembre 2006 28 / 40

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LES MATH´EMATIQUES DISQUALIFIENT SOUVENT LE BON SENS Le paradoxe de la corde qui fait le tour de la terre.

On ceinture la terre le long de l’´equateur avec une corde. De combien faut-il rallonger la corde pour ceinturer la terre le long de l’´equateur mais, cette fois, `a 1 m`etre de hauteur ?

R´eponse : 6,28 m`etres.

Cela ne d´epend pas de la taille de la sph`ere ceintur´ee : la r´eponse serait la mˆeme si l’on rempla¸cait la terre par un pamplemousse. Le paradoxe de l’anniversaire.

Notons P(n) la probabilit´e pour que, parmi n personnes prises au hasard, il y en ait deux avec la mˆeme date d’anniversaire. Quand est-ce que P(n)≥50%?

C’est `a partir de n= 23:

P(23) = 50,73% , P(50) = 97,03%.

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LES MATH´EMATIQUES DISQUALIFIENT SOUVENT LE BON SENS Le paradoxe de la corde qui fait le tour de la terre.

On ceinture la terre le long de l’´equateur avec une corde. De combien faut-il rallonger la corde pour ceinturer la terre le long de l’´equateur mais, cette fois, `a 1 m`etre de hauteur ?

R´eponse : 6,28 m`etres.

Cela ne d´epend pas de la taille de la sph`ere ceintur´ee : la r´eponse serait la mˆeme si l’on rempla¸cait la terre par un pamplemousse.

Le paradoxe de l’anniversaire.

Notons P(n) la probabilit´e pour que, parmi n personnes prises au hasard, il y en ait deux avec la mˆeme date d’anniversaire. Quand est-ce que P(n)≥50%?

C’est `a partir de n= 23:

P(23) = 50,73% , P(50) = 97,03%.

Michel Brou´e (Institut Henri–Poincar´e) Vous avez dit Math´ematiques ? Novembre 2006 28 / 40

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LES MATH´EMATIQUES DISQUALIFIENT SOUVENT LE BON SENS Le paradoxe de la corde qui fait le tour de la terre.

On ceinture la terre le long de l’´equateur avec une corde. De combien faut-il rallonger la corde pour ceinturer la terre le long de l’´equateur mais, cette fois, `a 1 m`etre de hauteur ?

R´eponse : 6,28 m`etres.

Cela ne d´epend pas de la taille de la sph`ere ceintur´ee : la r´eponse serait la mˆeme si l’on rempla¸cait la terre par un pamplemousse.

Le paradoxe de l’anniversaire.

Notons P(n) la probabilit´e pour que, parmi n personnes prises au hasard, il y en ait deux avec la mˆeme date d’anniversaire. Quand est-ce que P(n)≥50%?

C’est `a partir de n= 23:

P(23) = 50,73% , P(50) = 97,03%.

(64)

LES MATH´EMATIQUES DISQUALIFIENT SOUVENT LE BON SENS Le paradoxe de la corde qui fait le tour de la terre.

On ceinture la terre le long de l’´equateur avec une corde. De combien faut-il rallonger la corde pour ceinturer la terre le long de l’´equateur mais, cette fois, `a 1 m`etre de hauteur ?

R´eponse : 6,28 m`etres.

Cela ne d´epend pas de la taille de la sph`ere ceintur´ee : la r´eponse serait la mˆeme si l’on rempla¸cait la terre par un pamplemousse.

Le paradoxe de l’anniversaire.

Notons P(n) la probabilit´e pour que, parmi n personnes prises au hasard, il y en ait deux avec la mˆeme date d’anniversaire. Quand est-ce que P(n)≥50%?

C’est `a partir de n= 23:

P(23) = 50,73% , P(50) = 97,03%.

Michel Brou´e (Institut Henri–Poincar´e) Vous avez dit Math´ematiques ? Novembre 2006 28 / 40

(65)

LES MATH´EMATIQUES DISQUALIFIENT SOUVENT LE BON SENS Le paradoxe de la corde qui fait le tour de la terre.

On ceinture la terre le long de l’´equateur avec une corde. De combien faut-il rallonger la corde pour ceinturer la terre le long de l’´equateur mais, cette fois, `a 1 m`etre de hauteur ?

R´eponse : 6,28 m`etres.

Cela ne d´epend pas de la taille de la sph`ere ceintur´ee : la r´eponse serait la mˆeme si l’on rempla¸cait la terre par un pamplemousse.

Le paradoxe de l’anniversaire.

Notons P(n) la probabilit´e pour que, parmi n personnes prises au hasard, il y en ait deux avec la mˆeme date d’anniversaire. Quand est-ce que P(n)≥50%?

(66)

De mˆeme nature est le paradoxe du nombre de cheveux.

Un ˆetre humain poss`ede en moyenne entre 100 000 et 150 000 cheveux. Dans un gros bourg de 2000 habitants, la probabilit´e pour qu’il y ait deux habitants qui ont exactement le mˆeme nombre de cheveux est ...

99,9955%.

Michel Brou´e (Institut Henri–Poincar´e) Vous avez dit Math´ematiques ? Novembre 2006 29 / 40

(67)

De mˆeme nature est le paradoxe du nombre de cheveux.

Un ˆetre humain poss`ede en moyenne entre 100 000 et 150 000 cheveux. Dans un gros bourg de 2000 habitants, la probabilit´e pour qu’il y ait deux habitants qui ont exactement le mˆeme nombre de cheveux est ...

99,9955%.

(68)

Les nombres–univers.

Exemples

0,12345678910111213141516... 0,1491625364964... Question :

π= 1,14159265... est-il un nombre–univers ?

Michel Brou´e (Institut Henri–Poincar´e) Vous avez dit Math´ematiques ? Novembre 2006 30 / 40

(69)

Les nombres–univers.

Exemples

0,12345678910111213141516...

0,1491625364964...

Question :

π= 1,14159265... est-il un nombre–univers ?

(70)

Les nombres–univers.

Exemples

0,12345678910111213141516...

0,1491625364964...

Question :

π= 1,14159265... est-il un nombre–univers ?

Michel Brou´e (Institut Henri–Poincar´e) Vous avez dit Math´ematiques ? Novembre 2006 30 / 40

(71)

Il existe une courbe de longueur infinie encadrant un ensemble de surface finie.

Le flocon de Koch.

(72)

Il existe une courbe de longueur infinie encadrant un ensemble de surface finie.

Le flocon de Koch.

Michel Brou´e (Institut Henri–Poincar´e) Vous avez dit Math´ematiques ? Novembre 2006 31 / 40

(73)

Il existe une courbe de longueur infinie encadrant un ensemble de surface finie.

Le flocon de Koch.

(74)

Le hasard et le d´esordre

Magritte et l’effet rˆateau

Michel Brou´e (Institut Henri–Poincar´e) Vous avez dit Math´ematiques ? Novembre 2006 32 / 40

(75)

Le hasard et le d´esordre Magritte et l’effet rˆateau

(76)

Le ruban de Moebius

Michel Brou´e (Institut Henri–Poincar´e) Vous avez dit Math´ematiques ? Novembre 2006 33 / 40

(77)

LES MATH´EMATIQUES METTENT DE L’ORDRE DANS LE CHAOS

(78)

O`u trouver l’ordre chezπ ?

Le “d´esordre” : π= 3,141592653589793238462643383279502884· · · Mais

π = 4

1−1 3+ 1

5−1 7 +1

9. . .

et π2= 6

1 +1 4+1

9 + 1 16 +. . .

L’aiguille de Buffon : on jette une aiguille de 10cm de long sur un parquet form´e de lattes de 10cm de large.

La probabilit´e que l’aiguille tombe `a cheval sur deux lattes est 2 π. En 1850, Wolff, au bout de 5000 jets d’aiguille, a trouv´e π'3.5...

Michel Brou´e (Institut Henri–Poincar´e) Vous avez dit Math´ematiques ? Novembre 2006 35 / 40

(79)

O`u trouver l’ordre chezπ ?

Le “d´esordre” : π= 3,141592653589793238462643383279502884· · ·

Mais π = 4

1−1

3+ 1 5−1

7 +1 9. . .

et π2= 6

1 +1 4+1

9 + 1 16 +. . .

L’aiguille de Buffon : on jette une aiguille de 10cm de long sur un parquet form´e de lattes de 10cm de large.

La probabilit´e que l’aiguille tombe `a cheval sur deux lattes est 2 π. En 1850, Wolff, au bout de 5000 jets d’aiguille, a trouv´e π'3.5...

(80)

O`u trouver l’ordre chezπ ?

Le “d´esordre” : π= 3,141592653589793238462643383279502884· · · Mais

π = 4

1−1 3+ 1

5−1 7 +1

9. . .

et π2= 6

1 +1 4+1

9 + 1 16 +. . .

L’aiguille de Buffon : on jette une aiguille de 10cm de long sur un parquet form´e de lattes de 10cm de large.

La probabilit´e que l’aiguille tombe `a cheval sur deux lattes est 2 π. En 1850, Wolff, au bout de 5000 jets d’aiguille, a trouv´e π'3.5...

Michel Brou´e (Institut Henri–Poincar´e) Vous avez dit Math´ematiques ? Novembre 2006 35 / 40

(81)

O`u trouver l’ordre chezπ ?

Le “d´esordre” : π= 3,141592653589793238462643383279502884· · · Mais

π = 4

1−1 3+ 1

5−1 7 +1

9. . .

et π2= 6

1 +1 4+1

9 + 1 16 +. . .

L’aiguille de Buffon : on jette une aiguille de 10cm de long sur un parquet form´e de lattes de 10cm de large.

La probabilit´e que l’aiguille tombe `a cheval sur deux lattes est 2 π. En 1850, Wolff, au bout de 5000 jets d’aiguille, a trouv´e π'3.5...

(82)

O`u trouver l’ordre chezπ ?

Le “d´esordre” : π= 3,141592653589793238462643383279502884· · · Mais

π = 4

1−1 3+ 1

5−1 7 +1

9. . .

et π2= 6

1 +1 4+1

9 + 1 16 +. . .

L’aiguille de Buffon : on jette une aiguille de 10cm de long sur un parquet form´e de lattes de 10cm de large.

La probabilit´e que l’aiguille tombe `a cheval sur deux lattes est 2 π.

En 1850, Wolff, au bout de 5000 jets d’aiguille, a trouv´e π'3.5...

Michel Brou´e (Institut Henri–Poincar´e) Vous avez dit Math´ematiques ? Novembre 2006 35 / 40

(83)

O`u trouver l’ordre chezπ ?

Le “d´esordre” : π= 3,141592653589793238462643383279502884· · · Mais

π = 4

1−1 3+ 1

5−1 7 +1

9. . .

et π2= 6

1 +1 4+1

9 + 1 16 +. . .

L’aiguille de Buffon : on jette une aiguille de 10cm de long sur un parquet form´e de lattes de 10cm de large.

La probabilit´e que l’aiguille tombe `a cheval sur deux lattes est 2 π.

(84)

LES MATH´EMATIQUES RENDENT POSSIBLE LA REPR´ESENTATION DU MONDE

Un infini fini? ´Ecoutons Henri Poincar´e.

Supposons par exemple un monde contenu dans une grande sph`ere et soumis aux lois suivantes :

La temp´erature n’est pas uniforme, elle est maximale au centre et d´ecroˆıt progressivement pour arriver au z´ero absolu sur la surface de la sph`ere.

Si R est le rayon de la sph`ere, la temp´erature absolue `a la distancer du centre est proportionnelle `a R2−r2.

On suppose que dans ce monde les corps se dilatent lin´eairement, proportionnellement `a la temp´erature absolue.

Michel Brou´e (Institut Henri–Poincar´e) Vous avez dit Math´ematiques ? Novembre 2006 36 / 40

(85)

LES MATH´EMATIQUES RENDENT POSSIBLE LA REPR´ESENTATION DU MONDE

Un infini fini? ´Ecoutons Henri Poincar´e.

Supposons par exemple un monde contenu dans une grande sph`ere et soumis aux lois suivantes :

La temp´erature n’est pas uniforme, elle est maximale au centre et d´ecroˆıt progressivement pour arriver au z´ero absolu sur la surface de la sph`ere.

Si R est le rayon de la sph`ere, la temp´erature absolue `a la distancer du centre est proportionnelle `a R2−r2.

On suppose que dans ce monde les corps se dilatent lin´eairement, proportionnellement `a la temp´erature absolue.

(86)

LES MATH´EMATIQUES RENDENT POSSIBLE LA REPR´ESENTATION DU MONDE

Un infini fini? ´Ecoutons Henri Poincar´e.

Supposons par exemple un monde contenu dans une grande sph`ere et soumis aux lois suivantes :

La temp´erature n’est pas uniforme, elle est maximale au centre et d´ecroˆıt progressivement pour arriver au z´ero absolu sur la surface de la sph`ere.

Si R est le rayon de la sph`ere, la temp´erature absolue `a la distancer du centre est proportionnelle `a R2−r2.

On suppose que dans ce monde les corps se dilatent lin´eairement, proportionnellement `a la temp´erature absolue.

Michel Brou´e (Institut Henri–Poincar´e) Vous avez dit Math´ematiques ? Novembre 2006 36 / 40

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LES MATH´EMATIQUES RENDENT POSSIBLE LA REPR´ESENTATION DU MONDE

Un infini fini? ´Ecoutons Henri Poincar´e.

Supposons par exemple un monde contenu dans une grande sph`ere et soumis aux lois suivantes :

La temp´erature n’est pas uniforme, elle est maximale au centre et d´ecroˆıt progressivement pour arriver au z´ero absolu sur la surface de la sph`ere.

Si R est le rayon de la sph`ere, la temp´erature absolue `a la distancer du centre est proportionnelle `a R2−r2.

On suppose que dans ce monde les corps se dilatent lin´eairement, proportionnellement `a la temp´erature absolue.

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LES MATH´EMATIQUES RENDENT POSSIBLE LA REPR´ESENTATION DU MONDE

Un infini fini? ´Ecoutons Henri Poincar´e.

Supposons par exemple un monde contenu dans une grande sph`ere et soumis aux lois suivantes :

La temp´erature n’est pas uniforme, elle est maximale au centre et d´ecroˆıt progressivement pour arriver au z´ero absolu sur la surface de la sph`ere.

Si R est le rayon de la sph`ere, la temp´erature absolue `a la distancer du centre est proportionnelle `a R2−r2.

On suppose que dans ce monde les corps se dilatent lin´eairement, proportionnellement `a la temp´erature absolue.

Michel Brou´e (Institut Henri–Poincar´e) Vous avez dit Math´ematiques ? Novembre 2006 36 / 40

(89)

LES MATH´EMATIQUES RENDENT POSSIBLE LA REPR´ESENTATION DU MONDE

Un infini fini? ´Ecoutons Henri Poincar´e.

Supposons par exemple un monde contenu dans une grande sph`ere et soumis aux lois suivantes :

La temp´erature n’est pas uniforme, elle est maximale au centre et d´ecroˆıt progressivement pour arriver au z´ero absolu sur la surface de la sph`ere.

Si R est le rayon de la sph`ere, la temp´erature absolue `a la distancer du centre est proportionnelle `a R2−r2.

(90)

Un objet mobile deviendra de plus en plus petit en approchant la surface ext´erieure.

Bien que ce monde soit fini du point de vue de notre g´eom´etrie habituelle, pour ses habitants il paraˆıtra infini ; en approchant de l’ext´erieur, ils se refroidissent et deviennent de plus en plus petits, de sorte qu’ils ne peuvent jamais atteindre la surface ext´erieure.

Pour nous, la g´eom´etrie est l’´etude des d´eplacements d’objets rigides ; pour ces ˆetres imaginaires ce sera l’´etude des objets d´eform´es par les diff´erences de temp´erature qui r`egnent chez eux.

Michel Brou´e (Institut Henri–Poincar´e) Vous avez dit Math´ematiques ? Novembre 2006 37 / 40

(91)

Un objet mobile deviendra de plus en plus petit en approchant la surface ext´erieure.

Bien que ce monde soit fini du point de vue de notre g´eom´etrie habituelle, pour ses habitants il paraˆıtra infini ; en approchant de l’ext´erieur, ils se refroidissent et deviennent de plus en plus petits, de sorte qu’ils ne peuvent jamais atteindre la surface ext´erieure.

Pour nous, la g´eom´etrie est l’´etude des d´eplacements d’objets rigides ; pour ces ˆetres imaginaires ce sera l’´etude des objets d´eform´es par les diff´erences de temp´erature qui r`egnent chez eux.

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Un objet mobile deviendra de plus en plus petit en approchant la surface ext´erieure.

Bien que ce monde soit fini du point de vue de notre g´eom´etrie habituelle, pour ses habitants il paraˆıtra infini ; en approchant de l’ext´erieur, ils se refroidissent et deviennent de plus en plus petits, de sorte qu’ils ne peuvent jamais atteindre la surface ext´erieure.

Pour nous, la g´eom´etrie est l’´etude des d´eplacements d’objets rigides ; pour ces ˆetres imaginaires ce sera l’´etude des objets d´eform´es par les diff´erences de temp´erature qui r`egnent chez eux.

Michel Brou´e (Institut Henri–Poincar´e) Vous avez dit Math´ematiques ? Novembre 2006 37 / 40

(93)
(94)

Elles rendent compte de la mouvante complexit´e du monde

Michel Brou´e (Institut Henri–Poincar´e) Vous avez dit Math´ematiques ? Novembre 2006 39 / 40

(95)

Elles rendent compte de la mouvante complexit´e du monde

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Turner, 1842

Michel Brou´e (Institut Henri–Poincar´e) Vous avez dit Math´ematiques ? Novembre 2006 40 / 40

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