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Chapitre 01 Complexes_1

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

1 Nombres complexes 1

Objectifs :

— Savoir effectuer des calculs alg´ebriques avec des nombres complexes, savoir d´eterminer et utiliser le conjugu´e d’un nombre complexe sous forme alg´ebrique

— R´esoudre dans Cune ´equation du second degr´e `a coefficients r´eels

— Faire le lien entre un nombre complexe et sa repr´esentation dans le plan Aper¸cu historique :

Vous connaissez d´ej`a diff´erents ensembles de nombres tous inclus les uns dans les autres : les entiers naturels (N), les entiers relatifs (Z), les rationnels1 (Q) et enfin les r´eels (R). Historiquement, ces ensembles de nombres ne sont pas apparus dans cet ordre ; cependant, on peut les d´ecouvrir successivement grˆace `a des

´equations de plus en plus ´elabor´ees :

— l’´equationx−5 = 0 a une solution dansN(x= 5) par contre l’´equation x+ 3 = 0 n’a pas de solution dansN; l’ensembleNn’est donc pas suffisant !

— cette ´equationx+ 3 = 0 a une solution dansZ(x=−3) par contre l’´equation 3x+ 1 = 0 n’a pas de solution dansZ; l’ensembleZn’est donc pas suffisant !

— cette ´equation 3x+ 1 = 0 a une solution dansQ(x=−13) par contre l’´equationx2−2 = 0 n’a pas de solution2 dansQ; l’ensembleQn’est donc pas suffisant !

— cette ´equationx2−2 = 0 a deux solutions (x=±√

2) dansRpar contre l’´equationx2+ 1 = 0 n’a pas de solution dansR; l’ensembleRn’est donc pas suffisant !

L’ensemble des r´eels n’´etant pas suffisant, il faut donccr´eerun ensemble de nombres plus grand contenant les solutions aux telles ´equations : c’est ce qu’on va appeler l’ensemble des nombres complexes constitu´e des r´eels et de nouveaux nombres appel´es nombres imaginaires. Cet ensemble des nombres complexes sera not´eC. En fait, les premiers `a utiliser de tels nombres furent les math´ematiciens italiens de la renaissance en

particulier Cardanet Bombelli(xviesi`ecle) qui parl`erent de nombres dont le carr´e est n´egatif, ceci afin de r´esoudre les ´equations du typex3+px+q= 0.

Par la suite Euler(1707 - 1783) eut l’id´ee de remplacer

−1 par la lettrei (i comme imaginaire) : il est donc incorrect d’utiliser les notations

−1,

−2 et plus g´en´eralement

−po`up >0! Finalement, avec cette notation, l’´equationx2+ 1 = 0a deux solutions imaginaires : iet −i. En effet x2+ 1 = 0´equivaut `ax2−i2= 0 soit (x−i)(x+i) = 0.

Cardan Bombelli Euler

1. Il existe aussi l’ensemble des d´ecimauxD entre les entiers relatifs et les rationnels, mais il a peu d’int´erˆet ici.

2. En effet les solutions de cette ´equation sont 2 et

2. Supposons que 2 = p

q avecp etqdans N avec p

q irr´eductible.

Alorsp2 = 2q2 doncp2 est pair et doncpaussi (car le produit de 2 impairs est impair doncpne peut ˆetre impair) doncp= 2k, kNet finalementq2= 2k2 doncq2 est pair doncqaussi. Ce dernier r´esultat est absurde car p

q est irr´eductible doncpetqne

(2)

1. L’ensemble des nombres complexes

A. D ´efinitions

D ´efinition 1.1 Un nombre complexezest un nombre qui s’ ´ecrit de mani `ere unique sous la forme z=a+ibo `uaetbsont des r ´eels etiun nombre imaginaire v ´erifianti2=−1.

L’ensemble des nombres complexes est not ´eC.

Remarque 1.1 Quelques points de vocabulaire `a connaˆıtre :

— l’ ´ecriturez=a+ibest appel ´ee forme alg ´ebrique du nombre complexez;

— le nombre r ´eelaest appel ´e partie r ´eelle dez: on notea=ℜ(z);

— le nombre r ´eelbest appel ´e partie imaginaire dez: on noteb=ℑ(z);

— sia= 0, on dit quezest un imaginaire pur ; on noteiRl’ensemble des imaginaires purs ;

— sib= 0,zest un r ´eel ;

— sia=b= 0,zest le nombre complexe nul.

Exemple 1.1 3 + 5i,√ 2−i√

5,−13+i×103sont des nombres complexes ; 4,√

5,e4,−43 sont des r ´eels donc ce sont aussi des nombres complexes ; 5i,−i√

8,iπsont des imaginaires purs : ce sont aussi des nombres complexes.

B. Interpr ´etation g ´eom ´etrique

Un nombre complexe ´etant caract´eris´e par deux r´eels, il est naturel de lui associer un point (ou un vecteur) dans le plan rapport´e `a un rep`ere orthonorm´e.

O 1

i

þu þ v

M(z)

a b

axe réel

axeimaginaire

Le plan muni d’un tel rep`ere orthonorm´e (O;~u, ~v) est appel´e plan complexe. En effet, `a chaque complexe z=a+ib, on peut associer un unique point (celui de coordonn´ees (a;b)) et `a chaque pointM(x;y) du plan, on peut associer un unique complexez=x+iy. On dit que le plan etCsont en bijection3.

Dans le plan complexe, on dit que :

— le point M est l’image dez, on ´ecritM(z) ;

— le complexe zest l’affixe deM (et aussi du vecteurOM~ ), on ´ecritz= aff(M) = aff(OM~ ).

Exemple 1.2 L’affixe du pointA(3;−2)du plan complexe est le nombre complexezA= 3−2i.

L’image du complexezB= 22+i22 est le pointB 2 2 ;22

.

3. Cela signifie `a peu pr`escorrespondance un `a un

(3)

C. Op ´erations sur les complexes

Les r`egles op´eratoires (distributivit´e, double distributivit´e, . . .) restent valables pour les complexes, ainsi on peut d´efinir :

l’´egalit´e : deux nombres complexes sont ´egaux si et seulement si ils ont la mˆeme partie r´eelle et la mˆeme partie imaginaire ;

z=z

ℜ(z) =ℜ(z) ℑ(z) =ℑ(z)

la somme : la somme de deux nombres complexesz=a+ibetz=a+ib est le nombre complexe dont la partie r´eelle est la somme des parties r´eelles dez etz et la partie imaginaire est la somme des parties imaginaires dez etz;

(a+ib) + (a+ib) = (a+a) +i(b+b)

le produit : le produit de deux nombres complexesz=a+ibet z=a+ib est d´efini comme suit : (a+ib)(a+ib) =aa+abi+iba+i2bb = (aa−bb) +i(ab+ba)

l’inverse : l’inverse d’un nombre complexez=a+ibnon nul est d´efini comme suit : 1

z = 1

a+ib= 1×(a−ib)

(a+ib)×(a−ib) = a−ib

a2+b2 = a

a2+b2 +i −b a2+b2

le quotient : le quotient de deux complexesz=a+ibet z =a+ib avecz6= 0 est d´efini comme suit : z

z = a+ib

a+ib = (a+ib)(a−ib)

(a+ib)×(a−ib) =aa+bb

a2+b2 +iba−ab a2+b2 Exemple 1.3 On donnez1= 2 + 3i,z2=−5 + 4i,z3=−2etz4=−3i.

Effectuer les calculs suivants :

z1+z2; z1+z4; z3+z4; z1×z2; z34; z1×z4; 1 z1

; z1

z2

; z1

z4

2. Nombre complexe conjugu ´e

A. D ´efinition et interpr ´etation

D ´efinition 1.2 Soit z un nombre complexe de forme alg ´ebrique a+ib. On appelle nombre complexe conjugu ´e dezle nombre complexe not ´ez(on litzbarre) ´egal `aa−ib.

Exemple 1.4 Le conjugu ´e de2 + 3iest2−3i. Le conjugu ´e de5est5. Le conjugu ´e de−2iest2i.

Remarque 1.2 SiM etMont pour affixeszetzalorsM etMsont sym ´etriques par rapport `a l’axe r ´eel.

B. Propri ´et ´es

Propri ´et ´e 1.1 Dans cette propri ´et ´e, z et z sont deux nombres complexes d’ ´ecritures alg ´ebriques res- pectivesa+ibeta+ib. Alors :

1) a=ℜ(z) =z+2z etb=ℑ(z) =z2iz; 2) z∈R⇔z=z;

3) z∈iR⇔z=−z; 4) z=z

(on dit que la conjugaison estinvolutive) 5) z+z =z+z;

6) z−z =z−z; 7) z×z =z×z; 8) pourz6= 0, on a :!1

z

= 1z; 9) siz 6= 0, on a :!z

z

= zz; 10) pourn∈Z, on a :zn =zn.

(4)

D ´emonstration :

1) on az+2z =a+ib+2aib =22a =aet z2iz =a+ib2(iaib)= 22b =b; 2) z=z ⇔ a+ib=a−ib

⇔ a=aet b=−b

⇔ b= 0

⇔ z∈R

; 3) z=−z ⇔ a+ib=−(a−ib)

⇔ a=−aet b=b

⇔ a= 0

⇔ z∈iR

;

4) z=a−ib=a−(−ib) =a+ib=z;

5) a+ib+a+ib = (a+a) +i(b+b) = (a+a)−i(b+b) =a−ib+a−ib =z+z; 6) a+ib−a+ib = (a−a) +i(b−b) = (a−a)−i(b−b) =a−ib−(a−ib) =z−z; 7) z×z= (aa−bb) +i(ab+ab)et :

z×z= (a−ib)(a−ib) =aa+bbi2−i(ab+ab) = (aa−bb)−i(ab+ab) =z×z; 8) !1

z

=a2a+b2 +ia2+bb2 =a2+ab2 +ia2+bb2 et : 1z = a1

ib =a2+(ab)2 +ia2+((b)b)2 =a2a+b2 +ia2+bb2 =!1

z

; 9) zz =z×z1 =z×!1

z

=z×z1 =zz ;

10) Il suffit d’utiliser un raisonnement par r ´ecurrence (voir page??) : pourn∈N, on appellePnla proposition zn=zn.P0est ´evidemment vraie et en faisant l’hypoth `ese que pour unnfix ´e dansN,Pn est vraie on montre sans difficult ´e avec le point 7 de cette propri ´et ´e quePn+1est vraie. L’axiome de r ´ecurrence nous permet donc d’affirmer quePnest vraie pour toutn∈N. Pourn <0, on azn=! 1

z−n

et−n >0donc on applique 10 pour−n >0et 8.

3. ´ Equation du second degr ´e `a coefficients r ´eels

Soita,bet ctrois r´eels aveca6= 0. On consid`ere l’´equation du second degr´eax2+bx+c= 0 et on pose

∆ =b2−4ac son discriminant.

On a vu en premi`ere que si ∆<0, l’´equation n’a pas de solution r´eelle ; pourtant l’´equation x2+ 1 a un discriminant n´egatif (−4) et poss`ede deux solutions complexes :iet−i. On en d´eduit donc la :

Propri ´et ´e 1.2 Soitrun r ´eel, alors :

— pourr >0, l’ ´equationx2=radmet deux solutions r ´eelles :√

ret−√ r;

— pourr= 0, l’ ´equationx2=radmet une unique solution :0;

— pourr <0, l’ ´equationx2=radmet deux solutions complexes conjugu ´ees :i√

−ret−i√

−r.

Th ´eor `eme 1.1 On consid `ere l’ ´equation du second degr ´eax2+bx+c= 0et on pose∆ =b2−4acson discriminant. Alors :

— si∆>0l’ ´equation a deux solutions r ´eellesα= b2a etβ= b+2a;

— si∆ = 0, l’ ´equation admet une unique solution r ´eelleγ=−2ba;

— si∆<0, l’ ´equation admet deux solutions complexes conjugu ´ees (overlineα=β) : α=−b−i√

−∆

2a etβ =−b+i√

−∆ 2a

D ´emonstration (dans le cas o `u∆<0) ax2+bx+c=a!

x+2ba

2

+ca4ba22

=a

!x+2ba2

b2(2a4)ac2

=a

!x+2ba

i2a

!x+2ba

+i2a

=a

x−b+i2a x−b2ia

(5)

Exemple 1.5 R ´esoudre dansCl’ ´equationx2+x+ 1 = 0.

On a∆ =−3, l’ ´equation a donc deux solutions complexes conjugu ´ees :

α=−1−i√ 3

2 et β= −1 +i√ 3 2

Exemple 1.6 A tout point` M d’affixezon associe le pointMd’affixez= z22+1

z. Existe-t-il des points fixes pour cette transformation ? (C’est- `a-dire des pointsM tels queM =M.)

Remarque 1.3 Les deux solutions complexes sont conjugu ´ees l’une de l’autre.

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