TS7 DS 5 : Correction 17 janvier 2020
Exercice 1 : Complexe (40 minutes) (6 points)
Le plan complexe est muni d’un rep`ere orthonorm´e direct O ; −→
u , −→ v
d’unit´e 2 cm. On appelle f la fonction qui, `a tout point M, distinct du point O et d’affixe un nombre complexe z, associe le point M0 d’affixe z0 tel que
z0=−1 z.
1. On consid`ere les points A et B d’affixes respectiveszA=−1 + i et zB = 1 2eiπ3.
a. D´eterminer la forme alg´ebrique de l’affixe du point A0 image du point A par la fonction f. b. D´eterminer la forme exponentielle de l’affixe du point B0 image du point B par la fonction f.
c. Sur la copie, placer les points A, B, A0 et B0 dans le rep`ere orthonorm´e direct O ; −→
u , −→ v
. Pour les points B et B0, on laissera les traits de construction apparents.
2. Soit r un r´eel strictement positif et θun r´eel. On consid`ere le complexe zd´efini par z=reiθ. a. D´emontrer quez0= 1
rei(π−θ).
b. Est-il vrai que si un point M, distinct de O, appartient au disque de centre O et de rayon 1 sans appartenir au cercle de centre O et de rayon 1, alors son image M0 par la fonction f est `a l’ext´erieur de ce disque ? Justifier.
3. Soit le cercle Γ de centre K d’affixe zK=−1
2 et de rayon 1 2.
a. D´emontrer qu’une ´equation cart´esienne du cercle Γ est x2+x+y2 = 0.
b. Soitz=x+iyavecxetynon tous les deux nuls. D´eterminer la forme alg´ebrique dez0en fonction de xety.
c. SoitM un point, distinct de O, du cercle Γ. D´emontrer que l’imageM0du pointM par la fonction f appartient `a la droite d’´equation x= 1.
Solution: De A. Detant sur APMEP 1. a.
zA0 =− 1
−1 + i = 1
1−i = 1 + i 2 = 1
2 +1 2i b.
zB0 = − 1 1 2eiπ3
= −2e−iπ3 qui n’est pas l’´ecriture exponentielle ; or −1 = eiπ; donc zB0 = 2×eiπ×e−iπ3 = 2ei2π3 .
c.
Corrigé du baccalauréat S A. P. M. E. P.
Solution :
On remarque queA(a)=1
2f(a) donc l’aire sera maximale si f(a) est maximale On en déduit que l’aire est maximale sia=e−1et on aA!
e−1"
=1 2f!
e−1"
=2e−1=2
e≈0,74 unités d’aire.
Exercice 2 4 points
Commun à tous les candidats 1. a.
Solution : zA′= − 1
−1+i= 1
1−i=1+i 2 =1
2+1 2i b.
Solution : zB′ = − 1
1 2eiπ3
= −2e−iπ3 qui n’est pas l’écriture exponentielle; or−1=eiπ; donczB′ =2×eiπ×e−iπ3 =
2ei2π3. c.
Solution :
−
→u
−
→v
O B
A′ A
B′ zA= −1+i donc A se place sans problème.
zB=1 2eiπ3 =1
4+i
&
3
donc B se situe sur le cercle de centre O et de4 rayon 1
2à l’intersection de la droite d’équa- tionx=1
4 dans le premier cadran.
zA′=1 2+1
2i donc A′se place sans problème.
zB′= −2e−iπ3 =2e2iπ3 = −1+i&
3
donc B′ se situe sur le cercle de centre O et de rayon 2 à l’intersection de la droite d’équationx= −1 dans le deuxième cadran.
2. a.
Solution : z′= − 1
reiθ
= −1 re−iθ
=1 re−iθeiπ
=1 rei(π−θ) b.
Liban Page 2 31 mai 2019
zA=−1+i donc A se place sans probl`eme.
zB= 1
2eiπ3 = 1 4+ i
√ 3
donc B se situe sur le cercle de centre O4 et de rayon 1
2 `a l’intersection de la droite d’´equation x= 1
4 dans le premier cadran.
zA0 = 1 2 + 1
2i donc A0 se place sans probl`eme.
zB0 =−2e−iπ3 = 2e2iπ3 =−1 + i√ 3
donc B0 se situe sur le cercle de centre O et de rayon 2 `a l’intersection de la droite d’´equation x = −1 dans le deuxi`eme ca- dran.
TS7 DS 5 Page 2 sur 6 2. a.
z0 =− 1 reiθ
=−1 re−iθ
= 1 re−iθeiπ
= 1 rei(π−θ) b.
SiM, distinct de 0, appartient au disque de centre 0 et de rayon 1 sans appartenir au cercle de centre 0 et de rayon 1, alors OM <1
OM <1 ⇐⇒ |z|<1
⇐⇒
1 z
>1
⇐⇒
−1 z
>1
⇐⇒ OM0 >1
On en d´eduit donc que l’affirmation est vraie : si un point M, distinct de O, appartient au disque de centre O et de rayon 1 sans appartenir au cercle de centre O et de rayon 1, alors son image M0 par la fonctionf est `a l’ext´erieur de ce disque.
3. a.
On posez=x+ iy M´ethode 1:
M(z)∈Γ ⇐⇒ M K2= 1 4
⇐⇒ |z−zK|2 = 1 4
⇐⇒
z+ 1 2
2
= 1 4
⇐⇒
x+ 1 2+ iy
2
= 1 4
⇐⇒
x+1
2 2
+y2 = 1 4
⇐⇒ x2+x+ 1
4+y2 = 1 4 On a donc bien Γ : x2+x+y2= 0.
M´ethode 2:
Γ : (x−xK)2+ (y−yK)2 =
1
2 2
orxK = 1
2 etyK = 0 Donc Γ :
x+ 1
2 2
+y2 = 1
4 ⇐⇒ Γ : x2+x+y2 = 0.
b.
z0 =− 1
x+ iy =− x−iy x2+y2 Donc z0 =− x
x2+y2 + y x2+y2 i c.
M un point de Γ, distinct de O alors x2+x+y2 = 0 =⇒ x2+y2 =−x6= 0 On en d´eduit que Re(z0) =− x
x2+y2 =− x
−x = 1
Donc l’image M0 du point M par la fonctionf appartient `a la droite d’´equation x= 1.
TS7 DS 5 Page 3 sur 6
Exercice 2 : Suite (50 minutes) (8 points)
Soit f la fonction d´efinie sur l’intervalle [0 ; 4] parf(x) = 2 + 3x 4 +x . Partie A
On consid`ere la suite (un) d´efinie par : u0 = 3 et pour tout entier naturel n, un+1=f(un). On admet que cette suite est bien d´efinie.
1. Calculer u1.
2. D´emontrer que la fonctionf est croissante sur l’intervalle [0 ; 4].
3. D´emontrer que pour tout entier natureln, 16un+1 6un63.
4. a. D´emontrer que la suite (un) est convergente.
b. On appelle`la limite de la suite (un) ; d´emontrer l’´egalit´e : `= 2 + 3`
4 +` . c. D´eterminer la valeur de la limite`.
Solution:
D’apr`es APMEP
1. u1 =f(u0) = 2 + 9 4 + 3 = 11
7 .
2. La fonctionf est d´efinie et d´erivable sur [0 ; 4] et sur cet intervalle : f0(x) = 3(4 +x)−1(2 + 3x)
(4 +x)2 = 12 + 3x−2−3x
(4 +x)2 = 10 (4 +x)2
Quotient de nombres positifs ce nombre d´eriv´e est positif quel que soitx dans l’intervalle [0 ; 4].
La fonctionf est donc croissante sur [0 ; 4].
3. D´emonstration par r´ecurrence : Initialisation
On a d’apr`es la premi`ere question : 16u1 6u063 : l’encadrement est vrai au rang 0 ; H´er´edit´e
Supposons que pour n∈N, 16un+1 6un63 ; par croissance de la fonction f sur [0 ; 4], on f(1)6f(un+1)6f(un)6f(3) ou car f(1) = 5
5 = 1 etf(3) = 11 7 63, 16un+2 6un+1 63 : la relation est donc vraie au rangn+ 1.
Conclusion : l’encadrement est vrai au rang 0 et s’il est vrai `a un rang quelconquenil est vrai au rang suivant n+ 1 : d’apr`es le principe de r´ecurrence pour tout natureln, 16un+16un63.
4. a. D’apr`es la question pr´ec´edente la suite (un) est d´ecroissante, minor´ee par 1 : elle converge donc vers une limite`>1.
b. On appelle` la limite de la suite (un) ; montrer l’´egalit´e :
`= 2 + 3`
4 +` .
c. De l’´egalit´eun+1 =f(un) = 2 + 3un
4 +un on en d´eduit par continuit´e de la fonctionf (puisque f est d´erivable) :
`= 2 + 3`
4 +` . On en d´edit que`(4 +`) = 2 + 3` ⇐⇒ `2+`−2 = 0.
Or ∆ = 1 + 4×2 = 9 = 32. Il y a deux solutions :
`1 = −1−3
2 =−2 et `2= −1 + 3 2 = 1.
Comme`∈[1 ; 3], la seule solution est`2 = 1.
TS7 DS 5 Page 4 sur 6 Partie B
On consid`ere la suite (vn) d´efinie par : v0 = 0,1 et pour tout entier naturel n, vn+1=f(vn).
1. On donne ci-dessous, la courbe repr´esentative, Cf, de la fonctionf et la droite Dd’´equation y=x.
Placer sur l’axe des abscisses par construction g´eom´etrique les termes v1,v2 etv3 sur cette courbe.
Baccalauréat S A. P. M. E. P.
Annexe
À rendre avec la copie
0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1,0 1,1
0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1,0
D Cf
Métropole La Réunion Mayotte 8 13 septembre 2019
Quelle conjecture peut-on formuler sur le sens de variation et le comportement de la suite (vn) quand ntend vers l’infini ?
2. a. D´emontrer que pour tout entier naturel n, 1−vn+1 =
2
4 +vn
(1−vn). b. D´emontrer par r´ecurrence que pour tout entier naturel n,
061−vn6
1
2
n
.
3. La suite (vn) converge-t-elle ? Si oui, pr´eciser sa limite.
Solution:
TS7 DS 5 Page 5 sur 6
1.
Corrigé du baccalauréat S A. P. M. E. P.
Annexe
À rendre avec la copie
0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1,0 1,1
0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1,0
D
Cf
v0=0,1 v1=0,561 v2=0,807v3=0,92
Métropole La Réunion Mayotte 10 13 septembre 2019
On peut conjec- turer que la suite (vn) est croissante et qu’elle a pour limite 1.
2. a. 1−vn+1= 1− 2 + 3vn 4 +vn
= 4 +vn−2−3vn 4 +vn
= 2−2vn 4 +vn
= 2
4 +vn
(1−vn).
b. Initialisation pour n= 0, 1−v0 = 0,9 ; or
1
2 0
= 1.
On a bien 061−v06
1
2 0
.
H´er´edit´e Supposons qu’au rang n∈Nquelconque, on ait 1−vn6
1
2
n
. On a 1−vn+1= 2
4 +vn
(1−vn), donc d’apr`es l’hypoth`ese de r´ecurrence : 1−vn+16 2
4 +vn×
1
2
n
. Or 061−vn6
1
2
n
⇐⇒ vn >1−
1
2
n
>0 ; il suit que 4 +vn >4, donc en prenant les inverses 06 1
4 +vn 6 1 4. On a donc 061−vn+162× 1
4
1
2
n
, soit finalement : 061−vn+16
1
2
n+1
: l’encadrement est vrai au rang n+ 1.
L’encadrement est vrai au rang 0 et s’il est vrai `a un rang nquelconque il est vrai au rang
TS7 DS 5 Page 6 sur 6 n+ 1 : d’apr`es le principe de r´ecurrence :
quel que soit le natureln, 061−vn6
1
2
n
. 3. Comme 0 < 1
2 < 1, on sait que lim
n→+∞
1
2
n
= 0, donc l’encadrement trouv´e `a la question pr´ec´edente montre que la la limite de 1−vn= 0, donc :
n→+∞lim vn= 1.