HAL Id: jpa-00205112
https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00205112
Submitted on 1 Jan 1923
HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of sci- entific research documents, whether they are pub- lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers.
L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés.
Sondes acoustiques
Z. Carrière
To cite this version:
Z. Carrière. Sondes acoustiques. J. Phys. Radium, 1923, 4 (11), pp.413-419. �10.1051/jphys-
rad:01923004011041300�. �jpa-00205112�
SONDES ACOUSTIQUES
par M. Z. CARRIÈRE
Institut catholique de Toulouse
1. J’appelle sondes acoustiqztes des appareils donnant en chaque ;point
d’un espace où l’air est en mouvement périodique rapide la pression et la
vitesse instantanées de cet air. Leur fonctionnement suppose préalablement
connue la droite invariable suivant laquelle se fait, en chaque point, le déplacement de l’air. Les changements de [direction admis
pour la vitesse se réduisent à des changements de signe
Voici un appareil très simple pour faire cette détermination
préalable.
,Une feuille d’aluminium cdef (fig. f , en bas) collée
.
sur un morceau de clinquant abcd est fixée à une monture
ab. En la taillant convenablement on lui donne une fré- quence propre de vibration égale à la fréquence du mouve-
ment périodique à étudier (pour du papier d’aluminium de trois centièmes de millimètre, et une fréquence 230, la feuille
doit avoir environ 10 X 4 mm’). On la porte dans la cavité à explorer où on l’oriente de telle sorte qu’elle vibre avec l’amplitude maximum. Elle est alors, en moyenne, normale à la vitesse de l’air.
Dans le tuyau vertical de la figure 1 et à tous les niveaux
l’amplitude est maximum quand la feuille est horizontale, nulle quand la feuille est verticale ; pour la position hori-
’
zontale et des niveaux différents (la figure représente la
feuille à six de ces niveaux), l’amplitude est maximum aux
ventres, nulle aux n0153uds.
Dans l’enseignement élémentaire. cette expérience rem- place avantageusement le classique tambourin chargé de
sable. La feuille est fixée normalement à l’extrémité d’une
règle qu’on enfonce progressivement dans un tuyau à paroi de verre. On
obtient successivement les apparences représentées sur la figure en f, 2... 6.
On détermine les noeuds avec précision en visant le bord de la feuille
’
avec un microscope. Pour un petit écart à partir d’un noeud l’image de ce
bord augmente sensiblement d’épaisseur.
Avec des feuilles d’aluminium accordées aux noeuds et un microscope
d’observation, l’appareil de Kundt devient un mesureur très sensible.
Dans le tuyau à 230 vibrations, l’amplitude au ventre supérieur atteint
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphysrad:01923004011041300
414
3 à 4 millimètres si la feuille est bien accordée. Ce ii’est pas l’amplitude du déplacement de l’air en ce point. Le mouvement de la feuille est entretenu par l’air (résonance). Au moins pour une partie de la feuille et pendant
une partie de la période, il est donc en retard sur le mouvement de l’air.
Je ne demande présentement, à cet appareil très simple (~) que la direc- tion (en valeur absolue) de la vitesse dont il faut, par hypothése, déter-
miner la grandeur instantanée.
tli la vitesse ne change pas de signe mais, suivant une droite inva- riable. varie d’un maximum il un minimum sans jamais s’annuler, il suffit d’une girouette pour déterminer sa direction constante.
°
2. Sonde.
-I)ans ce journal (janv ier 1923, j’ai mesuré des pressions instantanées d’une boite it anche par la méthode suivante :
Ue la boîte, par un petit orifice (0. fig. 2) en mince paroi, sort un jet
d’air reçu il petite distance sur un tube de Pitot convenablement disposé (non représenté dans la figure 2). Une lame obturatrice percée de fentes équidistantes. uniformément déplacée dans son plan entre l’orifice de la
boîte et rextré111ité du Pitot arrête le jet d’air pour le laisser passer A" fois par seconde (.1Y ---_ fréquence de l’anche).
L’action du jet sur le Pitot brève, discontinue, renouvelée .L,y fois par seconde, impose au manomètre une dénivellation qui croit d’abord puis se
fixe à une valeur limite. Cette limite caractérise la ditférenre (le phase entre
le mouvement de l’air dans la boîte et le passage périodique des fentes.
Changeant cette différence, j’obtiens la pression à un moment quelconque
de la période : d’on le diagramme des pressions.
.
Dans le mémoire que je résume, la lame obturatrice était un disque stroboscopique (D, 1), fig. 2) mu par turbine phonique (SS’). Quelque ré-
duits que soient le disque et la turbine, ils ne peuvent remplir aisément
leur rôle pour tous les points de la paroi de la boîte à anche ; ils le peuvent
encore moins pour les divers résonateurs employés comme instruments de musique ; enfin. ils ne le peuvent aucunement s’il s’agit d’explorer
l’intérieur d’un espace fermé.
Il s’agit en effet, aujourd’hui, d’explorer une cavité en son entier;
volume intérieur et surface limite. Bien plus, il s’agit d’obtenir en même temps que les pression,;’, les instantanées.
aLe problème est résolu en substituant au disque stroboscopique une
lame vibrante H excitée comme suit :
(1) Il peut servir encore à couper un courant électrique envoyé dans un électro qui en-
tretient le mouvement synchrone d’une
rouephonique. J’ai réalisé cet entretien avec un
tuyau de fréquence 230.
Pour le fonctionnement des sondes acoustiques, je conserve la turbine
phonique comme rotor à mouvement uniforme de fréquence sous-multiple
de A. Son emplacement est arbitraire (’). Sur son axe, je cale un rupteur If ayant autant de touches conductrices que la turbine a de dièdres. Par le balai B et le rupteur, j’envoie un courant dans l’électro aimant G qui entre-
tient il la fréquence .1’les vibrations de la lame H convenablement accordée.
Fig. 2.
’
Pendant la plus grande partie de son oscillation, l’extrémité L de la lame couvre l’orifice du Pitot K (en L2, fig. 2, à gauche et en haut), elle le
découvre un instant quand elle atteint son élongation maxima vers le haut (en L’2 à gauche). L’action est renouvelée à chaque période; la dénivella- tion limite qui en résulte caractérise la différence de phase entre le mou-
vement vibratoire de l’air et celui de la lame L.
’
Le tracé d’un diagramme exige que les dénivellations du Pitot soient
portées en ordonnées, les abscisses i- définissant la position du vibrateur
principal dont le mouvement est la cause (ou l’effet) des ;ariations de
pression. Il faut donc établir la correspondance, ci un instant des coordonnées hl, xi qui définissent un point du diagramme.
(t) Annales de Pfiysique (1922), p. t52-t60.
416
A cet effet, je maintiens sur la turbine le disque stroboscopique DD, qui permet de voir dans l’oculaire V et de repérer par rapport à une échelle micrométrique placée en P l’image de l’index I (vibrateur principal) à
1«’instant où une fente passe dans le plan 1 UPV.
Un petit trou dans un morceau de clinquant soudé à la lame H
fortement éclair6, fait son image en P à travers le système optique repré-
senté en bas de la figure 2 (Ci est un miroir, Q une glace sans tain).
Je vois donc sinitillaîtémeîtt le plan P l’index 1 et la lame H. Je
décale le disque par rapport au rupteur jusqu’à ce que l’image du trou M
soit vue à son maximum d’élongation du côté qui correspond au Pitot dé-
couvert (l’image paraît alors immobile et à bords nets). Je fixe d’une ma-
nière invariable le disque et le rupteur sur l’axe de la turbine. Pendant toute l’expérience l’instant de visée sera l’instant d’action de l’air sur le Pitot. Pour uri vibrateur principal dont le mouvement n’est pas sinusoïdal
je mesur chacune des coordonnées du diagramme : h au Pitot, x au micro-
mètre placé en P. Pour passer d’un point au suivant, sans toucher ait disque
e0u rupteur, je décale la roue des dièdres SS’ d’une fraction de leur
équidistance. Ce décalage n’a pas besoin d’être mesuré : il n’intervient pas
~ dans la mesure de .1’; mais il faut, pour l’exécuter, arrêter la turbine.
On peut éviter cet arrêt et simultanément rendre continu le tracé du
diagramme quand le mouvement du vibrateur principal est sinusoïdal. Il est indifférent, en effet, de décaler la roue des dièdres ou le rupteur de
courant. Ce dernier se décale aisément et en rtlarche en tournant le balai B le long de la glissière circulaire F,, Une graduation le long de Fi permet
de calculer l’x actuel correspondant à la dénivellation actuelle h du Pitot.
Le Pitot K, l’électro aimant G et la pièce A dans laquelle est encas-
trée la lame Il (fig. 2), rigiden-tent liés eîîsemble forment un tout que
j’appelle sOJlrlc et que j’emploie à mesurer soit les vitesses, soit les pres- sions instantanées.
,
3. Sonde pour vitesses.
-La sonde nue, telle qu’elle vient d’être décrite, est placée dans l’espace à explorer, l’ajutage tfrlllinai du Pitot K
dirigé parallèlement à la vitesse à mesurer. La fig. 2 le montre orienté
pour mesurer la vitesse d’écouleznent de l’air qui sort par le tube T et met
en mouvement la turbine. Seules les extrémités de K et de L sont dans le courant, ce qui montre la possibilité d’employer la sonde dans des espades restreints. Quand l’espace est suffisant, il est plus commode d’en disposer
les éléments comme dans la fig. 3 (où on supprimera le tube enveloppe).
Dans le cas de la fig. 2, les vitesses à mesurer sont grandes, la section
d’.écoulement étant petite (20x6 mur) : le manomètre relie au Pitot est
peu sensible. Pour des cavités un peu larges, les vitesses sont notablement
plus petites, on devra employer des mesureurs "de pression plus sensibles.
L’appareil doit troubler le moins possible le phénomène qu’il mesure.
La lame L présentera donc au flux auquel elle est normale la surface mi- nimum : sa largeur mesurée normalement au plan de vibration sera à peine supérieure au diamètre du Pitot (elle est exagérée en L, et L,); sa longueur
est imposée par l’amplitude de la vibration.
Dans le cas de la figure 2, les vitesses non seulement sont parallèles
à une droite invariable (génératrice du tube T), mais encore gardent, dans
cette direction, un signe constant ; elles varient, au cours d’une période
d’un maximum à un minimum de même signe. En général, il y aura chan-
gement de signe. Les dénivellations du Pitot bien orienté reproduisent ce changement, mais les dépressions obtenues lorsque l’air va du Pitot vers
L sont, toutes choses égales d’ailleurs, plus faibles que les pressions indi- quées lorsque l’air va de L vers le Pitot.
Il y a avantage à mesurer les vitesses de la première phase en orien-
_tant le Pitot à 180° de la direction qui convient pour la seconde.
Si les vitesses varient, au cours de la période, en grandeur et en lion, l’appareil est encore utilisable à condition de l’orienter chaque fois
convenablement (direction donnant la dénivellation maxima).
La correspondance des vitesses linéaires et des indications manomé-
triques ne résulte pas d’une formule. Le Pitot est correctement placé dans
le flux à mesurer, mais ce flux n’est admis que par intermittences.
11
J’étalonne l’appareil en le faisant fonctionner dans les conditions
d’usage à l’intérieur d’une large canalisation où circule de l’air en régime perrnanent connu. J’admets l’identité des vitesses qui, variables ou perma-
nentes donnent la même dénivellation au Pitot, déco2cvert par intermit- tences suivant la même loi. Si, dans la cavité à explorer, la pression
moyenne est différente de la pression atmosphérique, on relie à cette
cavité, par un tube à l’abri de toute action dynamique, la seconde branche du manomètre. Les fils de l’électro aimant et le caoutchouc passent alors
dans des ouvertures quelconques étanches..
4. Sonde pour pressions.
-La sonde est fixée au fond d’un tube (fig. 3) qu’on introduit dans la cavité à explorer par une ou;erture conve-
nable ZZ’ qu’il obture parfaitement.
Du côté de l’atmosphère (à gauche de XX’ dans la figure 3}. le tube est
ouvert. Du côté de la cavité, il est fermé par un fond percé d’un petit trou 0
418
en mince paroi en face et tout près de l’orifice du Pitot li. La lame L joue
un rôle d’obturateur intermittent par rapport au flux qùi s’écoule sans int()rruption de 0 vers K. Pendant la presque totalité de la période ce flua.
dévié par L (mais non arrêté) est dispersé dans le large tube où son apport
ne crée qu’un débit-moyen négligeable (LI, 01 fig. 3 à droite) ; quand Il est
,
’
’