• Aucun résultat trouvé

Sur la vitesse des rayons cathodiques secondaires qui prennent naissance dans les gaz

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2021

Partager "Sur la vitesse des rayons cathodiques secondaires qui prennent naissance dans les gaz"

Copied!
4
0
0

Texte intégral

(1)

HAL Id: jpa-00242307

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00242307

Submitted on 1 Jan 1908

HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of sci- entific research documents, whether they are pub- lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers.

L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés.

Sur la vitesse des rayons cathodiques secondaires qui prennent naissance dans les gaz

M.J.J. Thomson

To cite this version:

M.J.J. Thomson. Sur la vitesse des rayons cathodiques secondaires qui prennent naissance dans les gaz. Radium (Paris), 1908, 5 (9), pp.276-278. �10.1051/radium:0190800509027601�. �jpa-00242307�

(2)

276

l’un et l’autre, mais en quantités différentes, Ra Th et

ses produits de désagrégation en équilibre avec lui, la comparaison nous fournira simplement les quantités

relatives de la même substance radioactive contenue dans les deux échantillons; le rapport des vitesses de dégagement de chaleur dans les deux substances sera

donc égal au rapport des actions ionisantes. Ce que

nous nous proposons actuellement, c’est de comparer

l’ionisation due au thorium contenu dans notre sub- stance et à ses produits de décomposition en quantité égale à la moitié de la quantité correspondant à l’équilibre, avec l’ionisation due au thorium et à ses

produits de décomposition en quantité égale à celle qui correspond à l’équilibre. Mais puisque les rayons x du thorium ont une faible distance d’ionisation, et par conséquent ne fournissent, dans l’un et l’autre cas,

qu’une faible partie de l’ionisation ou du dégagement

de chaleur par rapport à ce que fournissent les cinq

séries de rayons x plus pénétrants du Ra Th et de ses

produits de désagrégation, il est évidcnt que les vi- tesses des dégagements de chaleur doivent être très

sensiblement dans le rapport des effets d’ionisation,

même si l’ionisation due aux particules oc de ditlé-

rentes distances d’ionisation n*est pas exactement pro-

portionnelle à leur énergie. [Une discussion plus pré-

cise pourra être faite sur ce point quand l’intervalle d’ionisation des rayons oc du thorium sera déterminé].

Nous pouvons donc dire que la vitesse du développe-

ment d’énergie au sein de la matière employée par

nous est les 46 centièmes de celle avec laquelle l’oxyde

de thorium pur, en équilibre avec tous ses produits

de désintégration, dégage de l’énergie; cette vitesse

est ainsi, finalement, de 0,96.10 -5 : 0,46 == 2,1.10-5

calories par heure et par gramme. Le bromure de

radium, dans son état d’équilibre (comprenant jus- qu’au radium C), libère de la chaleur 3,2 millions de fois plus vite.

(7 mars 1908.] [Traduit par L DUNOYER]

Sur la

vitesse

des rayons cathodiques secondaires

qui prennent

naissance

dans les gaz

Par M. J. J. THOMSON

[Laboratoire de physique. 2014 Université de Cambridge.]

Quand on provoque la décharge dans un tube muni

d’une cathode de VTehnelt sur laquelle la chaux est

concentrée en une petite tache, le faisceau bleu de rayons cathodiques, nettement défini, qui part de la chaux, semble entouré d’un brouillard bleuâtre qui peut, dans des conditions favorables remplir le tube.

Ce brouillard est aux rayons cathodiques secon-

daires qui sont produits par le choc des projectiles cathodiques primaires sur les molécules du gaz con- tenu dans le tube à vide. On peut le montrer en plaçant une électrode supplémentaire dans le tube;

quand elle n’est pas chargée le brouillard la recouvre

purement et simplement, mais si elle esL chargée de

manière que la force électrique dans son voisinage

tende à éloigner d’elle une particule négative, on

constate que si la force électrique dépasse une valeur

très modérée, le brouillard est repoussé par l’élec-

trode ; il se forme un espace obscur très bien défini autour du métal, l’épaisseur de cet espace augmen- tant avec la charge de l’électrode. Si d’ailleurs l’élec- trode est chargée de manière que la force électrique

dans son voisinage attire une particule chargée néga- tivement, il ne se produit aucun espace obscur au-

tour du métal; le brouillard est en contact avec lui

et aucune diminution de luminosité n’est percep- tible.

Il est évident que si nous mesurons le champ électrique dans le voisinage de l’électrode auxiliaire

quand elle est entourée par l’espace obscur, nous

pourrons calculer la différence de potentiel nécessaire

pour arrêter les particules négatives qui produisent

le brouillard et par suite déterminer la vitesse avec

laquelle elles sont projetées au moment les rayons

cathodiques primaires démolissent les molécules du gaz. La figure 1 fait comprendre le dispositif employé

dans ce but. Un faisceau de rayons cathodiques par- tant de la catllode A recouverte de chaux, passait à

travers une ouverture puis tout près du couvercle de la boite C. Dans ce couvercle était pratiquée une fenêtre, fermée par de la toile métallique, et au mi-

lieu de la boîte étaient disposés deux morceaux de

toile métallique, D et E, dans le même plan, isolés

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/radium:0190800509027601

(3)

277

l’un de l’autre et isolés de la boite. Des électrodes, soudées à la boîte et aux deux morceaux de toile mé-

tallique, aboutissaient à l’extérieur du tube. Une

Fig. 1,

fenêtre, entourée d’un morceau de tube, dans le côté de la boite, permettait d’observer de l’extérieur la luminosité. La distance enlre le couvercle et le fond de la boite était de 7 mm. Quand les rayons catho- diques passaient sur la toile métallique du couvercle,

le brouillard bleuàtre se répandait dans la boite, la remplissant d’une luminosité uniforme. Lorsque les parois de la boîte étaient reliées au pôle positif d’une

batterie et la toile métallique intérieure au pôle né- gatif, les particules négatives qui avaient passé à tra-

vers la toile métallique du couvercle étaient soumises à une force qui tendait à les arrêter et lorsque la dit-

férence de potentiel entre la toile métallique et le

couvercle était suffisante, la luminosité, au lieu de

remplir toute la boîte, s’arrêtait brusquement sans

atteindre la toile métallique et était limitée à une

couche sous le couvercle de la boîte, l’épaisseur de

cette couche diminuant quand la différence de poten- tiel entre la toile métallique et la boîte augmentait.

Si les particules perdent leur pouvoir de produire la

luminosité longtemps avant d’être arrêtées, de sorte

que certaines d’entre elles traversent l’espace obscur

de la partie supérieure de la boîte, le champ électrique

de la région située au-dessous de la toile métatlique

doit augmenter leur énergie, leur rendant celle qu’elles

ont perdue dans la partie supérieure, et la lumino-

sité doit apparaître de nouveau sur la surface infé- rieure de la boîte.

Une différence de potentiel relativement faible,

c’est-à-dire de 4 à 5 volts, suffisait pour produire sur

la luminosité une diminution d’éclat marquée, juste

au-dessus de la toile métallique, sans toutefois la dé- truire complètement; l’aspect du phénomène montrait

que les particules émises sous l’action des rayons

primaires ne devaient pas traverser toutes le couvercle

de la boîte avec la même vitesse : les mesures faites avaient alors pour objet de déterminer la vitesse ma-

xiina avec laquelle les rayons cathodiques secondaires sont émis, ou plutôt la vitesse maxima possédée par

un nombre de particules suffisamment grand pour

produire un effet appréciable sur la luminosité. La méthode employée était la suivante : entre la moitié de la toile métallique et les parois de la boite, on éta-

blissait une grande différence de potentiel, assez grande pour arrêter toutes les particules cathodiques

secondaires avant qu’elles atteignissent la toile métal-

lique ; pour fixer cette différence de potentiel, on fai-

sait croître le potentiel de la toile métallique jusqu’à

ce qu’une nouvelle augmentation ne fît plus diminuer

la luminosité au-dessous de la toile métallique; il

subsistait d’ailleurs toujours dans cette région une

luminosité juste perceptible, venant de ce qu’un peu de lumière accompagnant la décharge dans le tube

à vide pénétrait dans la boîte par l’ouverture du cou- vercle. La toile métallique E était d’abord portée

au même potentiel que D, on diminuait ensuite la différence de potentiel entre E et la boite jusqu’à ce

que la luminosité, au-dessous de E, fùt plus forte,

d’une manière appréciable, que la luminosité au- dessous de D; cela indiquait que quelques particules

étaient lancées avec une énergie suffisante pour re-

monter la différence de potentiel entre la boite et E.

Pour faciliter la détermination du moment la lu- minosité commençait à augmenter, un commutateur

interchangeait rapidement les potentiels de D et de E;

l’expérience prouve, en effet, que l’on apprécie la

différence de luminosité plus sûrement quand les par- ties lumineuses et obscures sont rapidement inter- changées que lorsqu’elles restent toujours chacune

d’un même côté. La méthode présente aussi l’avantage

d’éliminer l’effet de toute irrégularité dans la distri-

bution de la lumière au-dessus de la fenêtre pratiquée

dans le couvercle de la boîte.

Les résultats des expériences effectuées avec une

cathode recouverte de chaux sont donnés dans la table suivante; la première colonne contient la différence de potentiel en volts entre la cathode recouverte de chaux et l’anode du tube à décharge, la seconde la différence de potentiel maxima entre la toile métal- lique et les parois de la boite pour laquelle une cer-

taine luminosité peut pénétrer en-dessous de la toile

métallique. Le produit de cette différence de potentiel

par la charge d’un corpuscule donne l’énergie ciné- tique maxima possédée par les corpuscules qui con-

stituent les rayons cathodiques secondaires au moment oû ils sont projetés hors des molécules du gaz par le choc des rayons primaires émis par la cathode recou- verte de chaux, - ou plus exactement l’énergie ciné- tique maxima des rayons secondaires qui sont émis

en nombre suffisant pour produire, en traversant le gaz, une luminosité appréciable.

(4)

278

Ce tableau nous montre que l’énergie cinétique des

rayons secondaires est indépendante de celle des

rayons primaires. Pour nous assurer plus complète-

ment encore de ce point, nous avons remplacé la ca-

thode recouverte de chaux par une cathode en alumi- nium ; la décharge était alors produite par une bobine d’induction. La différence de potentiel étant dans ce

cas de plusieurs milliers de volts, les expériences ont

été tentées sous difiérentes pressions. Quand la pres- sion était assez basse pour que les parois du tube

fussent recouvertes de la phosphorescence verte, le voltage nécessaire pour arrêter les rayons secondaires était de 41 volts; quand elle était assez forte pour que

l’espace obscur entourant la cathode eût environ 1 cm, le voltage correspondant était de 45 volts, et quand la pression était plus forte encore, l’espace

obscur n’ayant qu’une épaisseur de 4 mm, le voltage correspondant était de 42 volts. Ainsi l’énergie ciné- tique des rayons secondaires produits par la décharge

à haut voltage d’une bobine d’induction est la même que celle des rayons secondaires produits par la dé-

charge à faible voltage d’une cathode de chaux irican- descente. Si nous adoptons 40 volts pour la valeur du

voltage nécessaire à l’arrêt des rayons secondaires, la

vitesse avec laquelle ils sont lancés est de 3,7.108 cms.

par sec. Füchtbauer (Phys. Zeits., VII, 748, 1906) indique 3,3.108 cms . par sec. pour la vitesse initiale des rayons secondaires qui prennent naissance quand

des rayons canaux ou des rayons eathodiques rapides

tombent sur une plaque métallique. L’examen des

résultats donnés plus haut montre que, dans ccrtains

cas, la vitesse des rayons secondaires est plus grande

que celle des rayons primaires qui leur ont donné

naissance. Ainsi, quand la différence de potentiel cor- respondant aux rayons primaires n’était que de 27 volts, il fallait une différence de potentiel de

40 volts pour arrêter les rayons secondaires.

Ce résultat paraît étayer fortement l’hypothèse d’après laquelle l’énergie dont les rayons secondaires

sont lc support est conditionnée par les atomes qui

les émettent et non par l’énergie des rayons primaires.

C’est de plus un fait très remarquable que la vitesse,

avec laquelle ces rayons secondaires sont émis, ne semble pas varier beaucoup suivant la nature des

atomes qui les émettent; ainsi Cüchtbauer (loc. cit.)

a trouvé que la vitesse des rayons secondaires émis par les métaux est de 3,3.108 cms. par sec., tandis que nous avons trouvé que la vitesse de ceux qu’émet-

tent les gaz (l’air, l’hydrogène, et l’acide carbonique

ont été essayés et aucune différence appréciable

trouvée entre eux) est 3,7.108 cms. par sec. : la diffé-

rence entre ces deux nombres ne peut guère être plus grande que les erreurs expérimentales.

On pourrait expliquer la constance de la vitesse des

corpuscules secondaires, en supposant que les rayons

primaires, dans leur premier choc avec les molécules

du gaz, en détachent, non un corpuscule, mais un système plus complexe, tel par exemple qu’un dou-

blet formé d’un corpuscule et d’ufie particule positi-

vement chargée, les deux constituants du doublet

tournant rapidement l’un autour de l’autre. Si, dans

la suite, le doublet vient à se briser, le corpuscule s’échappera avec la vitesse qui correspond au mouve-

ment de rotation à l’intérieur du doublet, et si les

molécules de différents gaz engendrent des doublets semb!ables, la vitesse des rayons secondaires pourra être indépendante de la nature du gaz aussi bien que de la vitesse des rayons primaires.

J’adresse tous mes remerciements à 8/1. G. W. C.

Kaye, de Trinity College, pour l’assistancc qu’il m’a

donnée dans le cours de ce travail.

[Reçu le 10 Aoùt i908]. [Traduit par L. DUNOYER],

REVUE DES TRAVAUX

REPRODUCTIONS - EXTRAITS - ANALYSES - INDEX BIBLIOGRAPHIQUE

Radioactivité

Influence de la température sur les transfor- mations radioactives. - W. Engler (Ann. der. Phys., 26-483-1908).2013 L’étude des cenrhes de décroissement

de l’activité des substances radioactives (émanation, radio-

activité induite), qui ont été portées pendant un temps plus ou moins long à une température élevée, a fait l’objet

des recherches de Curie et Danne 1, Rutherford2, Bron-

1. P. CURIE et J. DANNE, C. R.; 138-748-1904.

2. L. RuTHERFORD, Radioactivity.

Références

Documents relatifs

Robert, Perret et C° (maison à Neuchâtel, matières d’or et d’argent).. Sandoz-Vissaulaz (matières d’or

on fait passer les rayons entre leb dcux plateaux très rapprochés d’un condensateur placé dans un champ magnétique de façon que la force électrique soit

alors que les rayons les plus fortement déviés sont ceux qui, après traversée des écrans, ont la vitesse la plus petite leur permettant d’ioniser les gaz.

Sur le rayonnement secondaire qui prend naissance lorsque les rayons β du radium vien- nent frapper les lames métalliques minces.Relations entre la vitesse des rayons

Crookes, que, dans les tubes à rayons cathodiques, les parois sont chargées positivement,d’autant plus fortement que le vide est poussé plus loin, et jusque tout près

que la différence de potentiel sous laquelle ils prennent naissance est plus grande : c’est ce qu’on constate aussi sur les rayons

On parvient à Loèche-les-Bains de la station de Loèche-Souste en trois heures par une belle et excellente route. Voitures particulières à tous les train*. Les sources thermales

Influence des caracteres hydriques du milieu racinaire et aerien sur le potentiel de l’eau dans les feuilles de quelques types varietaux de soja et confrontation a leur..