• Aucun résultat trouvé

Les grandes gerbes de rayons cosmiques

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2021

Partager "Les grandes gerbes de rayons cosmiques"

Copied!
11
0
0

Texte intégral

(1)

HAL Id: jpa-00233636

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00233636

Submitted on 1 Jan 1939

HAL is a multi-disciplinary open access

archive for the deposit and dissemination of

sci-entific research documents, whether they are

pub-lished or not. The documents may come from

teaching and research institutions in France or

abroad, or from public or private research centers.

L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est

destinée au dépôt et à la diffusion de documents

scientifiques de niveau recherche, publiés ou non,

émanant des établissements d’enseignement et de

recherche français ou étrangers, des laboratoires

publics ou privés.

Les grandes gerbes de rayons cosmiques

Pierre Auger, Roland Maze, Paul Ehrenfest, André Freon

To cite this version:

(2)

LES GRANDES GERBES DE RAYONS

COSMIQUES

Par PIERRE AUGER, ROLAND MAZE, PAUL EHRENFEST Jr, ANDRÉ FRÉON.

Sommaire. 2014 Les coïncidences entre des compteurs de Geiger-Muller, placés à des distances de plusieurs mètres ont pu être décelées et ont conduit à mettre en évidence l’existence de très grandes gerbes de rayons

cosmiques dans l’atmosphère. Les caractères de ces gerbes sont étudiés dans des laboratoires de haute

mon-tagne et à Paris. Ils conduisent à voir dans ces gerbes des cascades de Bhabha-Heitler, produites par des électrons d’énergie très élevée atteignant 1014 eV. Une composante pénétrante qui pourrait contenir des

neutrons est également mise en évidence dans ces gerbes.

1. Introduction. - Pour mettre en évidence les effets secondaires des rayons

cosmiques,

Rossi

jl]

a

employé

un

système

de trois

compteurs

de

Geiger

Müller

disposés

de telle sorte

qu’une

seule

particule

ionisante ne

pouvait

les traverser tous les trois. Si les trois

compteurs

sont mis en action

simultanément,

donnant une coïncidence dans les

appareils

sélecteurs

qu’ils alimentent,

on a la preuve du passage simultané

de deux ou

plusieurs particules

à travers

l’appareil ;

les groupes de

particules

ainsi décelés se nomment

gerbes.

Rossi a montré

qu’un

écran de

plomb

dispo-sé au-dessus d’un tel

système

de

compteurs

aug-mentait le nombre de

gerbes, qui

est très

petit

lorsque

les

appareils

sont

placés

à l’air libre sans

qu’aucun objet

formé de matière dense ne les domine. *

Cet effet obtenu ainsi en l’absence de tout écran a été

attribué aux

gerbes

de l’air. Bothe et Schmeiser

[2]

ont étudié la décroissance du nombre de «

gerbes

de l’air »

lorsqu’on

écarte un des

compteurs

du groupe, mais

n’ont pu mesurer l’effet au delà de

quelques

déci-mètres,

le nombre de coïncidences obtenues devenant du même ordre de

grandeur

que celui des coïncidences fortuites.

On

peut

cependant

s’attendre à

observer,

dans un

milieu aussi peu dense que

l’air,

des

gerbes beaucoup

plus

étendues en

surface,

d’après

la théorie de la

formation des

gerbes

en cascades.

Quoique

les

angles

sous

lesquels

sont émises les

paires

successives de

positons

et de

négatons

soient très

petits,

les parcours dans l’air sont assez

longs

pour leur

permettre

de

s’écarter notablement les uns des autres. Une étude des effets de ce genre consiste donc à rechercher les coïncidences entre

compteurs

éloignés,

et pour

pouvoir

la faire utilement la réduction du nombre des coïnci-dences fortuites est nécessaire.

2.

Appareils.

-

On sait que le nombre de coïnci-dences fortuites données par un

appareil dépend

du

nombre de

compteurs

et du

pouvoir de

résolution du

dispositif

sélecteur. En.

augmentant

le nombre de

compteurs

cependant

on diminue

généralement

la

grandeur

de l’effet utile que l’on veut mesurer, et

s’il est

déjà

très

petit

comme dans le cas

présent,

ce

procédé

devient

rapidement impraticable.

Nous avons

travaillé avec un nombre de

compteurs

allant de 2 à 4

et avons dû par

conséquent

porter

notre effort sur

les

qualités

du

dispositif

sélecteur. Celui-ci a été construit par M. Roland Maze suivant les

principes

qu’il

a

indiqués

dans un récent article

[3]

et le

pouvoir

de résolution obtenu a atteint 5.10-6 sec. Cette

valeur,

prévue

par le

calcul,

a été confirmé par une

expé-rience

simple

dans

laquelle

le nombre de chocs indi-viduels de deux

compteurs

est fortement

augmenté

par

l’approche

d’une substance radioactive : aucune

augmentation

des coïncidences réelles n’étant à

prévoir

dans ce cas, l’accroissement du nombre de coïncidences observées n’est dû

qu’à

l’obtention de fortuites

plus

nombreuses. Le nombre de fortuites

peut

être

évalué

par la formule

où n est le nombre de chocs individuels par

minute,

x le nombre de

compteurs

en coïncidences

(supposés

recevoir le même nombre de

chocs)

eut le

pouvoir

de résolution en secondes. ~V est alors donné en coïnci-dences fortuites par

heure,

et son accroissement en

fontion de celui de n donne r.

Avec un tel

appareil,

et en utilisant des

compteurs

qui

donnent dans notre laboratoire environ 200 chocs par

min,

les nombres de fortuites sont les suivants

(par heure) :

On voit que

l’emploi

de deux

compteurs

n’est

possible

que pour la mesure d’effets assez

notables,

mais

qu’avec

trois,

les fortuites sont absolument

négligeables.

Les

compteurs

employés

dans nos mesures

pro-venaient des

Établissements Philips (système

Maux

Cosyns) ;

leurs dimensions utiles sont : 34 cm de

long,

32 mm de diamètre. Cela

représente

une surface utile d’environ 110 cm2 soit

1 /90

m2. Dans les

expériences

(3)

avec chambre de Wilson nous avons utilisé celle établie par P. Ehrenfest pour ses

expériences

sur la

perte

d’énergie

des mésotons

(corpuscules

du groupe

D)

[4]

et dont les dimensions sont : hauteur 30 cm,

largeur

18 cm,

profondeur

utile

3,5

cm. Cela

représente

environ 400 cm2 de section efficace pour les

trajec-toires de

particules cosmiques.

3. Les

grandes

gerbes.

- Nous avons étudié à Paris les coïncidences entre deux

compteurs

placés

horizontalement et

parallèlement

l’un à l’autre

(schéma 1),

en fonction de leur

distance,

et constaté

Schéma 1.

que même si on les

éloigne

de

plusieurs

mètres,

il reste un nombre de coïncidences

(plusieurs

par

heure)

beau-coup

plus

élevé que les fortuites calculées

d’après

le

pouvoir

séparateur

indiqué plus

haut. En

opérant

avec trois

compteurs,

les fortuites étant

pratiquement

annulées,

il reste

1,5

coïncidences par heure avec des

compteurs

éloignés

de 3 m

(éloignement

des

compteurs

extrêmes, d,

appelé

ici envergure du

système).

Ce résultat nous

ayant

paru

intéressant,

nous avons

voulu nous assurer directement que les fortuites du

système

de

compteurs

considéré étaient très peu

nombreuses,

et pour cela nous avons descendu les

appareils

dans un laboratoire souterrain

28 m. de

profondeur).

Les trois

compteurs

étant

éloignés

de

1,50

m environ les uns des

autres,

et leur nombre de chocs individuels étant du même ordre de

grandeur

qu’au-dessus

du sol

cause des substances radioac-tives

présentes

dans les

murs),

nous avons attendu

24 h avant d’avoir une coïncidence

(1).

Le résultat obtenu au-dessus du sol était donc réel et attribuable à l’existence de rayons

cosmiques

ionisants

atteignant

simultanément

plusieurs

compteurs

placés

à 3 m l’un

de l’autre. Nous nous sommes ensuite assurés de

l’ori-gine atmosphérique

de ces

grandes gerbes

en

opérant

dans un laboratoire dont les

parois

et le toit sont

cons-titués par des matériaux très

légers (équivalents

à 2 cm

d’eau).

Toute l’étude

qui

suit a été effectuée dans ces

conditions.

Les

grandes

gerbes

étant ainsi caractérisées nous

avons étudié leur extension dans

l’espace

(surface

de sol

qu’elles

arrosent),

la

répartition

des

particules

dans la

gerbe

et leur densité

superficielle

(nombre

de

parti-cules par mètre

carré),

et enfin le

pouvoir

pénétrant

de ces

particules.

Ensuite les mêmes

expériences

ont

été

répétées

dans des laboratoires de haute

montagne,

(1) En protégeant les compteurs par 5 cm de plomb, il a fallu attendi e soixante-douze heures pour avoir une coïncidence.

Observatoire du Pic du Midi

(2

900

m)

et Station

Scientifique

du

Jungfraujoch

(3500 m.)

afin d’étudier les variations du nombre et de la constitution de

ces

grandes gerbes

avec

l’épaisseur d’atmosphère

traversée. Les résultats résumés ont été

indiqués

dans

une série de notes aux

Comptes

Rendus

[5.J

4. Extension horizontale. - Si l’on étudie les coïncidences de deux

compteurs

que l’on

éloigne

(courbe

de

décohérence)

par

exemple

de 50 cm à 4 m,

on observe une baisse de leur nombre

qui

est

rapi-de entre

0,5

et

1,5

m, puis

plus

lente

jusqu’à

4 m. La

~

Courbe 1.

courbe 1 résulte des mesures faites de cette

façon

au

Pic du Midi par M.

Robley.

Si l’on

rapproche

les

compteurs

plus

près

que

0,5

m, on obtient encore

plus

de

coïncidences,

mais les

particules

à

trajectoire

presque horizontale

peuvent

alors donner des

coïn-cidences vraies non dues aux

gerbes

et fausser le résultat. Il faut alors

opérer

avec trois

compteurs,

ce

que nous avons fait en

plaçant

deux des

compteurs

l’un au-dessus de

l’autre,

parallèles

et

horizontaux,

à

22 cm entre axes, et en

déplaçant

le troisième

(sché-Schéma 2.

ma

2).

La

distance

horizontale de ce dernier

compteur,

soit

d,

a varié

dans

nos

expériences

de 15 cm à 75 m.

Après

la baisse

rapide signalée

jusqu’à

1,5

m, une

baisse de

plus

en

plus

lente se

manifeste,

de telle sorte

qu’au

Pic du Midi les nombres obtenus à î5 m

(4)

41

par heure

(1).

Au niveau de la mer nous n’avons obtenu au delà de 20 m que des indications

qualita-tives,

montrant la

présence

de

grandes

gerbes

de 50 m d’extension mais ne

permettant

pas d’évaluer

leur nombre.

La courbe 2

représente

les résultats du Pic

pour d

compris

entre 1 et 75 I11. La courbe 3 donne les résultats obtenus au niveau de la mer dans un

labo-ratoire construit en

pierre :

la concentration des

rayons de

gerbes

est naturellement

plus grande qu’à

l’air

libre,

et se raccorde avec celles observées dans des

laboratoires recouverts d’écrans

épais

et

denses,

comme les laboratoires souterrains. On observe en

effet dans ces

conditions

que la courbe de décohérence

(1) Une note de KOLHORSTER~ MATTHEs et ‘VEBER [6] est ve-nue confirmer nos premiers résultats au sujet de l’existence de

ces gerbes et de leur grande extension.

dépend

essentiellement de la distance du

plafond

d’où

divergent

les

gerbes

et nous avons

porté

directement

en abscisses les

angles

de

divergence.

Nous donnons aussi les

points

obtenus par M. Wesolowski dans une

cavité de 8 m de

haut,

sous 100 m de sol. Les courbes

sont

homothétiques

dans le

rapport

des hauteurs de

plafond,

et l’évaluation de

l’angle

de

divergence

donne les mêmes valeurs : on

peut

prendre

par

exemple

l’angle

pour

lequel

le nombre de coïncidences tombe à

0,2

de la valeur

qu’il prend

pour les

compteurs

très

rapprochés

quelques

diam. de

distance,

pour éviter les effets des

corpuscules

directs

obliques).

Les

angles

trouvés sont de l’ordre de 6°. Revenant aux

grandes

gerbes,

si on admet l’identité de leur nature avec celle

des

gerbes

locales,

on

peut

évaluer la distance des

points

de

divergence

dans

l’atmosphère ;

la distance de décohérence à 1

/5

est 50 m, d’où 500 m pour

l’éloignement

des

points

de

divergence

des branches recueillies. Cette évaluation est nécessairement assez

grossière.

5. Densité des

trajectoires.

- 1° Méthode des

compteurs.

-Nous avons observé des différences notables entre les nombres de coïncidences obtenus avec

deux,

trois et

quatre compteurs.

On

peut

baser sur la

comparaison

de ces nombres une évaluation de la

den-sité

superficielle à

des

trajectoires

ionisantes, c’est-à-dire le nombre de

corpuscules qui atteignent

un mètre carré de surface horizontale. En

ajoutant

un

compteur

de surface s

(en

mètres

carrés)

en coïncidence avec un

système

de n

compteurs

on

multiplie

le nombre de

(5)

de rencontre de ce nouveau

compteur

par une

parti-cule ionisante

lorsque

les autres sont excités. Si on admet que la

répartition

des

particules

est

statistiquement

uniforme,

on

peut

tirer de cette

mesure la valeur de la densité A par: P = 1 - e- .l s.

Quant

A est

petit

et s aussi on

peut

écrire

simplement

f1. Ces nombres ainsi calculés se tiennent aux

s

environs de 50

trajectoires

par mètre carré pour des

systèmes

de

quelques

mètres

d’envergure.

20 Méthode de la chambre de Wilson. - Une

analyse

plus

détaillée de la

répartition

des

corpuscules

en

surface

peut

être fournie par une chambre à

détentes,

qui

remplace

en

quelque

sorte le

compteur

supplé-mentaire de tout à l’heure. En fait on commandera

une chambre par un

système

de

compteurs

plus

ou

moins

éloignés

et on

comptera

les

trajectoires

visibles sur les clichés obtenus

(1).

Nous avons

opéré,

au

Schéma 3.

Jungfraujoch,

avec trois

compteurs

distants l’un de

4 m, les autres de 1 m de la chambre décrite

plus

haut

(schéma

3).

Le nombre de déclanchements était

en moyenne de 10 par heure. Les 210 clichés

pris

dans ces conditions montrent le

plus

souvent des

trajec-toires de

corpuscules

ionisants

malgré

l’absence de tout

compteur

proche;

ils ont été classés par nombre de rayons visibles. Une série de 44 clichés de contrôle

a été obtenue en manoeuvrant le déclanchement de la chambre au

hasard,

et a été classée de la même manière : les deux

statistiques figurent

sur les

cour-bes

4,

et sur le tableau 1.

Courbe 4.

TABLEAU 1.

On voit de suite que ces résultats ne sont pas ceux

que l’on attendait d’une

répartition statistiquement

uniforme. Dans ce cas on aurait la

probabilité

"1’ ..

"bl d

(A S)n ni e- .1 s

pour

qu’il

y ait n

trajectoires

visibles dans

une chambre de surface utile s

(courbe

pointillée).

Cette différence est

due,

au moins

partiellement,

à

l’action des

parois

de la chambre et de

quelques

plaques métalliques placées

à l’intérieur

(1

mm de

(4) Cette méthode a été employée indépendamment de nous

par Janossy et Lovell [7].

tungstène,

1 mm de

tungstène,

5 mm de

plomb)

et

dans

lesquelles

se créent des

gerbes

secondaires à

partir

des électrons formant les branches des

grandes

gerbes.

De

plus

dans un certain nombre de clichés

une

plaque

de

plomb

de 2 cm

d’épaisseur

était

placée

au-dessus de la chambre. Il résulte de ces effets

secon-daires une diminution du nombre de clichés avec un

petit

nombre de

trajectoires

en faveur dès clichés

portant

de nombreuses

trajectoires.

On

peut

tenter

d’éviter cette difficulté en considérant le nombre de clichés ne

portant

aucune

trajectoire,

nombre

qui

n’est pas modifié par les effets

cités,

sauf

peut

être en

(6)

43

-de tout

corpuscule

est le nombre

expéri-mental est

:0

=

0,23

d’où d = 37

par mètre

carré. (1)

210 p

-Si on compare cette valeur avec celle calculée en

prenant

la moyenne par cliché du nombre de

trajec-toires

observées,

soit 125 par mètre

carré ;

on voit que les

corpuscules

incidents sont en moyenne

plus

que

triplés

par l’action des

plaques,

dont on

peut

évaluer la densité moyenne à

1,5

cm de

plomb.

Tentons

d’après

ces nombres une évaluation de

l’énergie

des

particules

incidentes

(électrons).

Les cal-culs de Bhabha et Heitler

[7]

montrent que des électrons

qui

sont

multipliés

par 5 dans des

plaques

de

plomb

de 4

1,

c’est-à-dire 16 mm

d’épaisseur

présentent

une

,énergie

E o

telle que =

lo gE E° = 5 où E

est

l’éner-JC/

gie

des

particules

sortant du

plomb.

Or d’autre

part

l’énergie

de ces

particules

sortant du

plomb

et ne

donnant

plus

de

gerbes

est 107 eV. On déduit

Eo =1,5

10 8eV ce

qui

est en accord avec les calculs

de

l’énergie

moyenne des

particules

de

gerbes

dans l’air. Nous pouvons donc

adopter

cette valeur dans 1 es évaluations

d’énergie

totale des

grandes gerbes.

30

Répartition

des

trajectoires.

- Nous

avons’vu,

en

étudiant la courbe de décohérence que l’on observait

une

rapide

décroissance des coïncidences entre

deux

compteurs

lorsqu’on

les écarte de 15 cm à

1,5

m ; cela montre

qu’on

a de

grandes

chances

d’enregistrer

l’impact

d’un

corpuscule

dans le

voisinage

immédiat d’un autre. On définit ainsi des sortes de condensations

locales, représentant probablement

le

cortège

d’un électron de

grande énergie,

entre

lesquelles

la densité

superficielle

est moindre. La méthode des

compteurs

permet

d’analyser

un peu ces condensations.

Tout d’abord leurs dimensions sont de l’ordre de

quelques

mètres

(diamètre

de leur section par un

plan

horizontal),

comme le montre la courbe de

décohé-r ence. La densité à l’intérieur de la condensation

peut

être évaluée en utilisant par

exemple

un

compteur

ou deux

compteurs

voisins pour fixer la

position

de la

condensation,

un

compteur

à distance d pour sélec-tionner les

grandes gerbes

d’envergure

minimum

d,

et un dernier

compteur

pour

explorer

la

répartition

Schéma 4.

auprès

du ou des

premiers

compteurs

(schéma

4).

La sélection des condensations est

plus

efficace avec

(1) Ce nombre est un minimum, à cause de l’introduction dans la statistique de clichés sans rayons visibles, dûs à un manque de

umière ou à d’autres conditions défectueuses.

deux

compteurs

qu’avec

un, comme le montre la

plus grande

densité trouvée dans le

voisinage

des groupes de 2. Le tableau II donne les

rapports

des

nombres

~’~’’2, ?~’3, i’" 4

de coïncidences par heure obtenus

avec ces

arrangements

de

deux,

trois ou

quatre

comp-teurs avec ou sans le

compteur

explorateur

de la

condensation. La densité A calculée à

partir

de ces

nombres,

et relative par

conséquent

à l’endroit où est

ajouté

le dernier

compteur,

est donnée aussi.

On voit que les A obtenues avec un groupe sélecteur

de deux

compteurs

sont

toujours

environ doubles de celles obtenues

auprès

d’un

premier

compteur

seul. De

plus

les densités obtenues avec d = 4 m sont

supé-TABLEAU II.

rieures à celles obtenues avec d = 1 m, ce

qui

montre que les

gerbes

de

plus grande

envergure sont

plus

fournies en

particules

dans leurs condensations locales.

Enfin on

peut

fixer la

position

d’une condensation

par deux

compteurs

voisins et

explorer

la

répartition

à

plus

ou moins

grande

distance d par un troisième

compteur

supplémentaire.

On trouve alors des densités

beaucoup plus faibles,

décroissant

régulièrement

avec

la distance : le tableau III donne les valeurs de A en

fonction de d observées au Pic du Midi.

On voit que hors des condensations et à des

(7)

TABLEAU III.

qu’à

l’intérieur. Ce sont ces valeurs de l

qu’il

faut

choisir pour évaluer le nombre total de

particules

contenues dans une

gerbe :

ainsi dans les

gerbes

de 75 m

d’envergure

étudiées au Pic du

Midi,

la densité

minimum de 7 par mètre carré

trouvée,

appliquée

à

une surface de 104 m2 donne un nombre total minimum

de 7.104 électrons. Comme il y a en

plus

les

conden-sations,

on

peut

tabler sur 105

particules.

6.

Absorption

des

particules.

-- 10

Effets

secon-daires. -- Pour étudier le

pouvoir

de

pénétration

des

particules

composant

une

grande gerbe,

on

peut

dis-poser

simplement

des écrans

(voûtes

de

plomb

par

exemple),

au-dessus d’un des

compteurs

d’un groupe étendu et observer la décroissance des nombres de

Schéma 5.

coïncidences obtenus

(schéma 5).

Avec cette

dispo-sition les effets secondaires

qui

se

produisent

dans

l’écran au passage des

particules

peuvent augmenter

l’efficacité du

compteur

couvert : certaines

particules

qui

n’auraient pas rencontré le

compteur

peuvent

créer dans l’écran une

gerbe

dont une branche vient

le mettre en action. De

plus

des rayons non

ionisants,

comme des

photons,

peuvent

également produire

des

particules

ionisantes dans le

plomb.

Nous avons en

effet constaté une

augmentation

du nombre de

gerbes

en couvrant un des

compteurs

de

1,5

cm de

plomb,

et

cette

augmentation

est

plus

sensible

lorsque

l’écran

présente

une

plus grande

surface. Avec un écran de surface

égale

à celle du

compteur

on observe un effet

nul ou même une

légère

décroissance

(1).

Il est

possible

de se mettre à l’abri des effets

secon-daires en

plaçant

les écrans entre deux

compteurs,

comme on le fait dans les mesures ordinaires

d’absorp-(1) De récentes mesures effectuées au Pic par M. Robley avec

deux compteurs éloignés de 2 m, ont donné 27 coïncidences horaires avec des voûtes de 1,5 cm d’épaisseur et 7 cm de largeur,

et 60 avec des voûtes de même épaisseur et de 16 cm de largeur.

tion de

particule .

Mais ici il faut

protéger

latérale-ment le

système

de deux

compteurs superposés

par des murs de

plomb

pour éviter l’effet des

gerbes

obliques.

Avec un tel

dispositif

(schéma 6),

compor-Schéma 6.

tant deux

compteurs

à 20 cm l’un au-dessus de

l’autre,

plus

un troisième à 4 m de

distance,

nous avons obtenu au

Jungfraujoch

les nombres du tableau IV.

TABLEAU IV.

Les effets

secondaires,

très

marqués

dans le cas des

systèmes

de

petite

envergure

(d

20

m),

deviennent faibles

pour d

= 50

m, distance à

laquelle

la courbe

d’absorption

par voûtes

présente

un

départ

horizontal,

et

ne

jouent

plus

de rôle

important

à 75 m où la courbe décroît dès les

premiers

centimètres

d’écran,

comme

pour les écrans

interposés.

On

peut

voir là une

indica-tion de

l’énergie

moindre des électrons

géométrique-ment très écartés des condensations ou les

particules

les

plus énergiques

sont

présentes (courbe

5).

(8)

45

20 Portion

pénétrante.

- Les courbes

d’absorption

peuvent

être suivies

jusqu’à

des

épaisseurs

d’écran de

plomb

assez

grandes. Ainsi,

sous des voûtes de 10 cm,

il reste encore un nombre

appréciable

de coïncidences

(voir

courbe

5).

Le tableau IV montre

également

une

persistance

des

particules après

10 et même 15 cm

de Pb. Pour nous assurer de l’existence de cette

partie

pénétrante

et évaluer son

importance,

il a paru

néces-saire de se mettre à l’abri de l’effet des

gerbes

diffusées si abondantes que les clichés de chambre à détente

nous ont montré. Pour

cela,

une

expérience

a été faite au

Jungfraujoch

avec un

système

de trois

compteurs

Schéma 7.

(schéma 7),

où l’un d’entre eux

pouvait

être entouré

d’un

cylindre

de

plomb

de

8,5

cm

d’épaisseur, plus

long (60

cm)

que lui et

réalisant,

par

conséquent,

une

protection

efficace ;

un écran

supplémentaire

de 10 cm

d’épaisseur

pouvait

être encore

ajouté

sur le

cylindre.

La distance extrême entre

compteurs

était

1,3

m.

(Pour

des raisons

étrangères

à ce travail l’ensemble était

disposé

en gros dans un

plan

à 70~ de

l’horizon-tale,

un des

compteurs

étant fortement écarté du

plan

des deux

autres.)

TABLEAU V.

Les nombres du tableau V montrent

qu’au

delà de

8,5

cm de Pb subsistent 1

/7

des

particules

de

gerbes,

et au delà de

18,5

cm, 1

/15

des

particules

inci-dentes réussissent encore à provoquer le

déclanche-ment du

compteur.

Les différents

arrangements

employés

pour mettre en évidence cette

partie

péné-trante dans

les

gerbes

étudiées sur 1 à 4 m d’extension

fournissent des

proportions

allant de

0,15

à

0,25

pour la

partie

traversant 10 cm de Pb. De

plus,

une

portion

plus faible,

de l’ordre de

0,05

traverse 20 cm. Il est

intéressant de remarquer que les mesures de densité

superficielle A

des

trajectoires

faites au

voisinage

d’un

compteur

couvert d’un tel écran de 10 cm de Pb

four-nissent des valeurs très élevées

atteignant

125 par mètre carré. Les

portions

pénétrantes

sont donc

asso-ciées aux condensations.

On

peut

rapprocher

de ces

expériences

des mesures

faites par nous, il y a

quelque

temps

déjà,

pour

recher-cher l’existence de

gerbes

dont certaines branches sont

pénétrantes.

Dans un sous-sol peu

profond (1

m de

sol)

nous avons obtenu des coïncidences entre trois

comp-teurs entourés et

séparés

par des

briques

de

plomb

de 5 à 10 cm

d’épaisseur

(schéma 9).

Les nombres de coïncidences par heure en fonction de

l’épaisseur

de

l’écran

supplémentaire

e

(cm

de

Pb)

ont été :

Ces nombres montrent un effet

réel,

décroissant avec

e, mais très lentement.

30 Clichés de détentes. - Nous avons cherché à obtenir des clichés Wilson de ces

portions

péné-trantes,

avec

l’arrangement

suivant

(schéma

8) :

Schéma 8.

au-dessus de la chambre sont

placés

deux

compteurs

1 et

2, superposés,

séparés

par une

large plaque

de

plomb

de 6 cm

d’épaisseur

et de 50 cm X 40

cm).

Le

compteur

supérieur

est,

en

outre,

recouvert d’une voûte de 6 cm de

plomb.

Deux autres

compteurs,

3 et

4,

sont

placés

à distance

(schéma

8).

Cet ensemble commandait par ses coïncidences

(au

nombre de

1,5

par

heure)

le fonctionnement de la

chambre,

et a

donné

quarante-huit

clichés sur

lesquels

on ne

peut

pas reconnaître de

particules

pénétrantes

typiques.

Il faut

cependant

remarquer que la

disposition

géo-métrique

des

compteurs

1 et 2 n’était pas telle

qu’un

rayon les traversant doive nécessairement traverser la

chambre,

ceci à cause des dimensions

trop

grandes

de ces

compteurs.

D’ailleurs,

une série de

quatorze

cli-chés de contrôle pour

lesquels

la chambre n’était commandée que par les

compteurs

1 et

2,

n’a donné

(9)

TABLEAU VI.

trait le

plus remarquable

est la

présence

de

sept

tra-jectoires

présentant

une

grande

densité

d’ionisation,

attribuables à des

protons.

Cette

proportion

de

sept

sur

quarante-huit

clichés est très

supérieure

à celle de 1 à 2 pour 100 observée par Anderson et

par nous mêmes.

D’après

les

expériences

présen-tées

ici,

on ne

peut

conclure fermement au

sujet

de la

présence

ou de l’absence des mésotons dans les

grandes

gerbes,

mais une indication nette de l’existence dans

la

partie

pénétrante

de ces

gerbes

d’un

rayonnement

à forte interaction nucléaire a été trouvée.

Nous pensons

qu’il

s’agit

de «

gerbes

de neutrons »,

mëlées aux électrons de la

grande gerbe

et

présentant

des parcours du même ordre. Un récent travail de Bhabha

(Proc.

Roy.

Soc.,

’L938,

166,

501)

fait

prévoir

des sortes de cascades de neutrons et de

protons,

par chocs successifs à

partir

d’un neutron

rapide

initial. Les mésotons

qui

sont sans doute

également

formés

~

Courbe 6.

dans les

grandes gerbes

sont

plus

rares et leurs

par-’

cours très

grands

leur

permettent

de

s’éloigner

beau-coup des centres de condensation de ces

gerbes.

7. Relation avec les

gerbes

locales. - Les études

qui précèdent,

montrant le

grand

effets

gerbigène

des électrons

présents

dans les

grandes gerbes,

nous avons

cherché à

préciser

les relations que

présentent

celles-ci

avec les

gerbes

locales caractérisées par des

groupe-ments étroits de

compteurs,

disposés

horizontalement suivant les arêtes d’un

prisme triangulaire

par

exemple.

Avec un tel

groupement,

recouvert de voûtes de

plomb

(1)

(~) Jusqu’à 10 cm d’épaisseur, ensuite de larges plaques étaient

ajoutées au-dessus (voir dessin accompagnant les courbes).

Courbe 7. "

d’épaisseur

variable,

nous avons obtenu une courbe

de Rossi

typique

(courbe 6).

Associant à ce groupe un

quatrième

compteur

éloigné

de

3,5

m

(voir

dessin),

nous

avons obtenu une courbe très

analogue

(courbe 7),

présentant

un maximum pour la même

épaisseur

de

1,5

cm de

plomb,

et dont le

palier,

pour les

grandes

épaisseurs,

s’étend au delà de 10 cm. Le

rapport

des

nombres obtenus avec et sans

quatrième

compteur

varie de 1

/10,

en l’absence

d’écran,

à 1

/70

dans la

région

du

maximum,

et atteint 1

/100

vers les

grandes

épaisseurs.

La corrélation des

gerbes

locales avec les

grandes gerbes

est donc moindre pour les

gerbes

pro-duites sous les écrans

épais.

On

peut peut-être

(10)

47

écrans,

des

gerbes

locales en cascades

produites

plus

ou moins directement par les

mésotons,

lesquels

ne

seraient pas

généralement

associés à de

grandes

gerbes

denses dans leur

voisinage.

Schéma 9.

8.

Origine

et constitution. - Les

grandes

gerbes

présentent,

avec

l’altitude,

une variation

considé-rable de nombre.

Ainsi,

un même

dispositif,

repré-senté par le schéma 2 avec d = 4 m, a

donné,

dans les

trois stations où nous l’avons

utilisé,

les nombres

sui-vants

(n

= coïncidences

triples

par

heure) :

Paris,

H

= 10,3

... n =

1,4

Pic du

Midi, H

=

7,2

... n = 8

Jungfraujoch,

H =

6,8

... n == 13

On voit que le nombre n croît très vite

quand

H

(écran

d’eau

équivalent

à

l’atmosphère

traversée,

en

mètres)

décroît. Cette croissance est de l’ordre de celle que montre le groupe mou, et même

supérieure.

Le groupe mou étant formé d’électrons et de

photons,

descendants de ceux

qui atteignent

la haute

atmo-phère,

on

comprend

très bien les variations des

grandes

gerbes

si on leur

assigne

la même

origine,

ou

plutôt

si

on les identifie. Il

s’agissait seulement,

ici,

des effets cohérents d’une

particule

initiale

d’énergie

très

élevée,

tandis que dans le groupe mou, non

cohérent,

on a un

mélange

d’effets de provenances diverses. Les

grandes

gerbes produites

initialement par un seul électron se

multiplient

par cascades dans

l’atmosphère,

dont

l’absorption

les fait ensuite

disparaître.

Seuls,

les effets d’électrons

d’énergie supérieure

à 1011

eV,

ont

quelque

chance d’atteindre le niveau de la mer ; pour

produire

en cet endroit encore 105

particules, l’énergie

devrait être de l’ordre de 1014 eV au moins.

Comparons

ce résultat avec les évaluations de

l’éner-gie

totale des

grandes gerbes

que l’on

peut

faire

d’après

nos mesures. On

peut

totaliser

l’énergie

des 105

élec-trons,

pour la

plupart gerbigènes

dans le

plomb

c’est-à-dire de

1,5.

.108 eV

d’énergie

moyenne ; le résultat

indique

donc une

énergie

totale

supérieure

à

1,5.1013

eV. Comme il est

probable

que les

5/6

environ de

l’éner-gie

de la

gerbe

sont

dépensés

au cours de la descente

dans

l’atmosphère,

compte

tenu du rôle des

photons,

cela

indique

une

énergie

initiales de 1014 eV.

9. Nombre des

grandes gerbes.

- On

peut

évaluer le nombre réel de

grandes gerbes

touchant en 1 h un espace restreint

(1 m2,

par

exemple).

Prenons le cas du Pic du Midi : le nombre de coïncidences de deux

compteurs

à 4 m l’un de

l’autre,

est 20.

Or,

chaque

compteur

a une

probabilité

de

0,25

d’être touché par

une

gerbe

de densité 25 par mètre

carré,

qui

est celle

trouvée,

en moyenne, à 4 m d’un

compteur

déjà

touché. On trouve alors que le nombre réel de

gerbes

intéressant la surface étudiée en 1 h est de l’ordre de 300. Des calculs

analogues

pour le niveau de la

mer donnent 50 et pour le

Junfraujoch

,450

gerbes

par heure.

D’autre

part,

nous pouvons évaluer le nombre de

particules

initiales de

grande énergie

qui atteignent

1 m2 de surface horizontale dans la haute

atmosphère,

puisque

les

gerbes qu’elles produisent

sont

réparties

sur une surface de

quelques

milliers de mètres dans la

basse

atmosphère.

En

prenant,

par

exemple,

2 500

m2,

qui

est la surface couverte avec une densité

supérieure

à 10 par mètre

carré,

on voit

qu’il

suffit de

0,1

particule

par mètre carré et par heure dans la haute

atmosphère

pour déterminer l’effet observé au Pic du Midi. Pour celui observé à

Paris,

il suffit de

0,02

particule.

Comme

l’énergie

des électrons initiaux nécessaire croît

quand

on descend dans

l’atmosphère,

on voit que le

spectre

d’énergie

de ces électrons est bien tel que leur nombre décroît

lorsque

leur

énergie

croît et que la

répartition

spectrale

valable pour les

particules cosmiques

d’éner-gie moindre, répartition

dans

laquelle

le nombre de

corpuscules d’énergie

~ E varie comme E-- est en

accord d’ordre de

grandeur

avec les données ci-dessus.

Enfin,

nous pouvons chercher le rôle des

particules

des

grandes gerbes

dans la constitution du groupe

mou. On sait que le nombre d’électrons de ce groupe

frappant

1 m2 au niveau de la mer est de 6. Z0~ par heure. Sur cette

surface,

les

grandes

gerbes

fournissent 50 X 25

=1,25.103

particules

en moyenne. La

portion

cohérente du groupe M formant les

grandes gerbes

est

donc de 2 pour 100. Un calcul

analogue

fournit pour le

pic

du Midi ou le

Jungfraujoch

la fraction 3 pour 100. Le reste du groupe

provient

d’une

part,

des rayons secondaires des

particules

pénétrantes

et de leurs électrons de

désintégration,

et d’autre

part

des fins des

gerbes produites

par les électrons

d’énergie

insuffisante pour donner des effets secondaires abondants dans la basse

atmosphère. Remarquons

que les

proportions

trouvées ici sont voisines de celles trouvées dans

l’ana-lyse

des

rapports

entre

gerbes

locales et

grandes gerbes

au

Jungfraujoch :

avec un écran de

1,5

m de

Pb,

il

y a un choc sur

compteur

à 4 m, associé pour

soixante-dix

gerbes

locales ;

en tenant

compte

de l’efficacité de

0,25/lu

compteur

à 4 m, on trouve

qu’en proportion

de

(11)

carré à 4 m de distance d’une

condensation).

L’associa-tion est

beaucoup plus

étroite sans

écran, et,

dans

ce cas, on

peut

même dire

qu’elle

est

pratiquement

complète.

Au

contraire,

elle est

plutôt

moindre pour les écrans

épais,

ce

qui indique

que les

gerbes

locales,

produites

dans ces conditions ne sont pas

toujours

dues à des condensations

particulièrement

intenses

frappant

les

écrans,

mais aussi à des

particules

péné-trantes

(mésotons).

Conclusion. - En

conclusion,

nous pouvons voir

dans les

grandes

gerbes,

l’effet d’électrons

d’énergie

très élevée

(>

1013

eV) atteignant l’atmosphère ;

ils y

produisent

une immense

gerbe

en

cascade,

pouvant

se

prolonger jusqu’au

sol. Dans cette

gerbe,

une ou

plu-sieurs condensations

marquent

les

régions

où les par-ticules

d’énergies

les

plus

élevées se

propagent.

Loin des

condensations,

on rencontre des électrons

d’énergie

faible

(

108).

La

dispersion angulaire

des rayons est

faible,

quelques degrés

pour les

particules

de

grande

énergie, qui divergent

dès la haute

atmosphère

et une

dizaine de

degrés

pour les

particules

de faible

énergie

dont le parcours est de l’ordre du kilomètre d’air. Dans

ces

gerbes

existe une

composante

pénétrante

dont les

effets se font sentir au delà de 15 cm de

plomb,

et

qui

paraît

contenir des éléments à forte interaction avec

les noyaux.

Il

paraît

intéressant de remarquer que l’observation des

grandes

gerbes

est la seule méthode

capable

actuellement de déceler et de caractériser par leurs

effets,

des électrons

d’énergie

aussi élevée que 1013

eV,

les méthodes de courbure

magnétiaue

étant tout à fait

impuissantes

dans ce cas. L’existence de tels électrons

est en elle-même suffisante pour éliminer

définitive-ment les

hypothèses

sur

l’origine

des rayons

cosmiques

qui

font intervenir l’annihilation de

particules

lourdes,

puisque

celle d’un atome d’uranium ne

peut

fournir que 2.1011 eV. D’autre

part,

l’extension du

spectre

d’énergie

au delà de 1014 eV est rendue

probable

par l’accord

approximatif

avec la loi en E-2.

Manuscrit reçu le 28 novembre 1938.

BIBLIOGRAPHIE

[1] ROSSI. Z. f. Physik, 1933, 82, 151.

[2] BOTHE et SCHMEISER. Physik. Z., 1937, 38, 964. [3] R. MAZE J. de Physique, 1938, 9, 162.

[4] P. EHRENFEST. C. R., 1938, 207, 573.

[5] P. AUGER et collaborateurs. C. R., 1938, 206, 1721 ; 1938 207, 228.

[6] KOLHORSTER, MATTHES et WEBER. Naturwiss, 1938, 26, 576. [7] JANOSSY et LOVELL. Nature, 1938, 777, 716.

Références

Documents relatifs

tement liée au flux total de neutrons. Le flux minimal mesurable est défini par le bruit de fond du compteur, la valeur maximale mesurable par son temps mort. 2014

Les perles ont pour effet de réduire le champ dans leur voisinage, ce qui entraîne la localisation de la décharge. De tels compteurs, à cathodes coupées, ont

L’utilisation dans les compteurs Geiger-Müller de mélanges satisfaisant aux énoncés (xylol-argon) n’est pas un fait nouveau [2], [7], [20], mais les conditions de

produites dans de la matière plus dense et de numéro atomique plus élevé, les cascades de gerbes successives étant alors plus rapprochées dans

circuit d’un thyratron avec un dispositif à contacts assurant l’extinction et faisant fonctionner alter- nativement les bobines, soit, de disposer, dans le. circuit

gerbes atmosphériques exige une énergie moyenne plus élevée que celle prévue par la théorie des cascades électroniques et peut trouver son explication dans la

où il est l’intensité du courant qui passe à travers le compteur pendant la déchare, i2 l’intensité du courant dans la résistance R, C la capacité de

Danforth et Ramsey [3] ont mesuré l’ionisation spécifique primaire des rayons cosmiques dans l’air, en étudiant l’efficacité.. d’un seul compteur à des