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Vitesse de propagation de la décharge le long du fil dans les compteurs de Geiger-Muller à parois de verre et couche conductrice externe

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Vitesse de propagation de la décharge le long du fil dans

les compteurs de Geiger-Muller à parois de verre et

couche conductrice externe

Vincent Bogui

To cite this version:

(2)

VITESSE DE PROPAGATION DE LA

DÉCHARGE

LE LONG DU FIL DANS LES COMPTEURS DE GEIGER-MULLER A PAROIS DE VERRE

ET COUCHE CONDUCTRICE EXTERNE

Par VINCENT

BOGUI,

Centre de

Physique

Nucléaire,

Faculté des Sciences, Toulouse. Résumé. 2014 Le

cylindre

de verre du détecteur a été divisé en quatre sections graphitées de lon-gueurs

égales,

séparées par des intervalles isolants de même largeur. On détermine la vitesse de

propagation de la décharge le long du fil en irradiant la section graphitée terminale par un pinceau de

particules

bien collimaté, normal au fil, et en mesurant les coïncidences retardées entre cette section et les trois autres sections graphitées.

Pour les remplissages

(argon-méthylal)

classiques, on obtient des résultats identiques à ceux

qui

concernent les détecteurs à cathode métallique : la vitesse est comprise entre 3 et 20 cm par

micro-seconde ; elle est une fonction exponentielle de la surtension. Au-dessus du

palier,

la vitesse de

propagation

atteint une valeur limite, comprise entre 17 et 20 cm par microseconde, selon la

proportion

de vapeur organique.

Dans le cas de

remplissages

de

méthylal

pur, les valeurs obtenues restent du même ordre de

grandeur ; la vitesse est aussi une fonction

exponentielle

de la surtension. La valeur limite de la

vitesse, pour le seuil de la région de

palier,

est la même,

quelle

que soit la

pression

de

remplissage.

Sa valeur est de 1,22

cm/03BCs.

Abstract. 2014 The glass

cylinder

of the detector has been divided into four

graphited

sections of

equal

length, separated by insulated spaces of the same width.

The speed

of propagation of the

discharge

along the wire is determined

by

irradiating the terminal graphited section with a beam of well-collimated

particles, perpendicular

to the wire, and measuring the

delayed

coincidences between this section and the other three graphited sections.

For classical

fillings (argon-methylal),

the results obtained are identical to those obtained which metallic cathode detectors : the speed is within the range 3 and 20 centimetres microsecond20141;

it is an

exponential

function of the overvoltage. Above the

plateau

curve, the speed of

propa-gation reaches a limit value, between 17 and 20 cm per microsecond, according to the proportion of organic vapour.

In the case of pure

methylal

fillings, the values obtained remain of the same order of

magni-tude ; the speed is also an

exponential

function of the overvoltage. The value of the

speed,

for the threshold of the

plateau

region, is the same whatever the

filling

pressure. It is 1.22 cm

03BCs20141.

LE

JOURNAL

DE

PHYSIQUE

PHYSIQUE

APPLIQUÉE

Tome 25 SUPPLÉMENT AU No 11 NOVEMBRE 1964

Introduction.

- La

propagation

de la

décharge

le

long

du

fil,

dans les

compteurs

de

Geiger-Muller

a,

jusqu’ici,

été étudiée dans le cas de cathodes internes

métalliques

[1] ;

elle s’effectue essentiel lement par

photo-ionisation

à l’intérieur du gaz

[2],

bien que certains auteurs

[3], [4]

aient trouvé un effet

photoélectrique

important

sur la cathode. La vitesse de

propagation,

pour les

remplissages

(argon

+

vapeur

organique)

est

comprise

entre 3 et 60 cm par microseconde

[5], [6], [7],

environ.

Les

remplissages

de vapeurs

organiques

n’ont été que peu

étudiés ;

les recherches antérieures ont

surtout

porté

sur la mesure du coefficient

d’ampli-fication dans le gaz, à l’intérieur de la

région

de

proportionnalité

[8]

et sur la

répartition statistique

des hauteurs

d’impulsions

dans la

région

de réso-lution

[9].

D’après Akpinar

[10]

la

propagation

le

long

du fil ne commence que

lorsqu’il

y a

déjà,

autour de

l’anode,

un anneau de

décharge

très

dense. A ma

connaissance,

aucune mesure de vitesse de

propagation

n’a été faite pour de tels

remplissages ; je

më suis donc

proposé

de

reprendre

°

cette

question,

en considérant la vapeur de

méthylal, qui

est d’utilisation courante

[8], [9].

Dispositif

expérimental.

- 1. DéTECTEURS

J’ai utilisé des

compteurs

de

Geiger-Muller

à

parois

de verre et

graphitage

externe introduits par Maze

[11].

En

effet,

peu

d’expérience

de

propa-gation

ont

porté

sur de tels

compteurs

et on ne

(3)

138 A

trouve pas de mesure

systématique

de vitesse en ce

qui

les concerne

[12] ;

par

contre,

la délimitation

précise

de leur volume

sensible,

permet

d’améliorer la

précision

des mesures de

propagation

[1.3j.

Les

compteurs

sont en verre B-24

(verreries

de

Choisy-le-Roi) :

le

cylindre,

long

de 60 cm, a un diamètre de 2 cm et une

épaisseur

de

0,8

mm ; la constante de

temps

du circuit

(RC)

auquel équivaut

la

paroi

de verre

(1)

est voisine de

0,3

seconde.

L’anode

est

un fil de

tungstène dégraphité,

de

0,1

mm de

dia-mètre. Le

cylindre

est

séparé

en

quatre

sections

graphitées,

de même

longueur (9

cm) ;

ces sections

sont

séparées

par des anneaux de verre de

2,5

cm

de

longueur,

recouverts de

paraffine

pour éviter la conductibilité

superficielle

(flg.

1).

On réalise ainsi une série de détecteurs à anode commune, selon un

procédé

déjà employé

dans le cas des

compteurs

à cathodes internes

métalliques

[14].

FIG. 1. -

Dispositif expérimental employé.

2. CIRCUIT ASSOCIE. - Les

impulsions

sont

recueillies sur les

cathodes,

aux bornes d’un cir-cuit RC

(fig.- 1),

avec R = 106

ohm,

C --- 52 X 10-12

farad. J’ai vérifié que l’introduction de ce circuit

ne modifiait pas le

temps

de montée de

l’impulsion,

dont la forme était

identique

à celle des

impulsions

prélevées

sur l’anode. J’ai

également

vérifié

que la

caractéristique

de

comptage

était bien la même

(seuil

de

Geiger, longueur

et

pente

du

palier,

temps

mort,

temps

de

restitution),

que l’on

prélève

les

impulsions

sur la cathode ou sur l’anode.

1,(’S

impulsions

provenant

de

n’importe quelle

section

graphitée

passent

dans un

circuit

de mise

en

forme,

qui

délivre une

impulsion

calibrée. Deux tiroirs

à.retard,

dont chacun

comporte

six

tronçons

de

ligne

à retard, à constantes

réparties,

sont

inter-calés sur le

trajet

des

impulsions

venant de la section

(I),

irradiée

(fig. 1) :

les

retards ainsi intro-duits sont commut.ables en

série,

dans un ordre

quelconque,

ce

qui

permet

de réaliser un retard

global

pouvant

varier de 10-’ à 4 x 10-6 seconde.

Ces tiroirs à retard sont

placés

en série avec la

ligne

à retard du circuit de

coïncidences ;

au

total,

on

dispose

d’un retard maximal de 9

micro-secondes,

réglable

par intervalles de 5 X 10-8

secondes.

3. SoURCE RADIOACTIVE. - Elle est constituée

par de

l’oxyde

d’uranium naturel

déposé

sur un

support

en

plexiglass,

et

placé

derrière un

colli-mateur en

plomb.

Seuls les

rayons g

et gamma venant de cette source ont un parcours suffisait pour traverser

l’épaisseur

du verre

(0,8

mm)

et

pénétrer

dans le volume sensible du détecteur. Avec cette source le taux dé

comptage

sur la section

(I),

irradiée,

est de 7 000

impulsions

par

minute, environ,

au milieu du

palier.

4. PROCÉDÉ DE MESURE. - La vitesse de

propa-gation

se déduit du nombre de coïncidences

enre-gistrées

entre la section irradiée et les antres sec-tions du

détecteur,

en fonction du retard introduit dans le circuit

associé,

compte

tenu de la i’orme du volume sensible de chacune des sections

graphitées.

Dans tous les cas, les coïncidences entre

(section J,

section

II), (section I,

section 111)

(section

I,

section

1B’)

fournissent bien la même vitesse de

propagation,

ce

qui

est une bonne vérification de la validité de la méthode.

Remplissages

argon-méthylal.

- On

trouveras

sur la

figure

2 la courbe donnant la vitesse de

(4)

FIG. 2. - Variation de la vitesse de

propagation

en fonction de la tension entre les électrodes

-. A

=

argon ; M =

méthylal.

les électrodes pour un

remplissage

contenant : argon

(92

torr),

méthylal (10

torr).

La

figure

3

donne,

en ordonnées

logarithmiques,

la vitesse de

propagation

en fonction de la sur-tension

(Y -

Vs),

Vs étant la tension pour

laquelle

la droite

qui

donne le courant traversant le

comp-à la fin du

palier,

la courbe donnant la vitesse de

propagation

comporte

un

point d’inflexion ;

au

delà,

la vitesse devient

constante,

et voisine de 20

cm/microseconde

dans le cas de la

figure

4.

FIG. 3. - Variation de la vitesse de

propagation en fonc-tion de la surtension : A = argon ; M =

méthylal.

teur en fonction de la

tension,

vient couper l’axe

des tensions. La vitesse limite obtenue est de

3,2

cm/microseconde.

On

voit,

d’autre

part,

que la courbe est bien une

exponentielle,

ce

qui

est con-forme à tous les résultats antérieurs

[1],

Les mesures ont été étendues à la

région

située au-dessus du

palier,

la stabilité des

compteurs

à

cylindre

de verre

permettant

d’étudier le début de

cette

région

sans détériorer le détecteur : la

figure

4

donne les résultats pour un

remplissage d’argon

(75

torr)

et

méthylal (25

torr) :

immédiatement

FIG. 4. - Caractéristiques d’un

remplissage

d’argon (75 torr) et de

méthylal

(25 torr).

0 = Vitesse de

propagation.

e = Taux de comptage.

+ = Charge

par impulsion.

(5)

140 A

Il est intéressant de

porter

sur le même

graphique

la

variation,

avec la

tension,

de la

charge

électro-statique

portée

par le fil et de la

charge

par

impul-sion. On remarque que :

a)

Lorsque

la

charge

par

impulsion

est

égale

à la

charge

électrostatique,

il existe un

point anguleux

dans la courbe donnant la

charge

en fonction de la tension. Cela est conforme à la théorie de Wil-kinson

[2].

Il n’en résulte aucune

conséquence

en ce

qui

concerne la vitesse de

propagation.

b)

Un second

point

anguleux

se manifeste à’ la fin du

palier.

Ce

phénomène

a été récemment

signalé

par Kern

[15]

dans le cas de

compteurs

à cathodes

métalliques.

Il est

accompagné

de la modification de variation de la

vitesse,

signalée

plus haut.

Remplissages

de

méthylal

pur. -- Les résultats

obtenus sont

portés

sur les

figures

2 et

3,

pour des

pressions comprises

entre 5 et 31 torr. La tension

de seuil Vs

est,

comme

précédemment,

le

point

l’extrapolation

de la courbe donnant le courant traversant le

compteur

en fonction de la tension ..

coupe l’axe des abscisses.

On remarque sur ces

figures

que la vitesse de

pro-pagation

n’est mesurable que pour des surtensions

(V,-

Vs)

d’autant

plus grandes

que la

pression

du

méthylal

est

plus

élevée. En

effet,

plus

la

pression

est

élevée,

plus l’absorption

des

photons

dans la vapeur est

considérable,

et

plus

la

probabilité

de

propagation

d’une section

graphitée

à la suivante

est faible.

L’extrapolation

des courbes donnant la vitesse

en fonction de la

surtension,

conduit,

pour

Vs,

à une valeur limite

qui

est

égale

à

1,22

cm par

microseconde,

quelle

que soit la

pression

de

rem-plissage.

Enfin,

au-dessus du

palier.

la vitesse tend vers une valeur

limite,

comme dans le cas des

remplissages (argon-méthylal).

Manuscrit reçu le 17 janvier 1964. BIBLIOGRAPIIIE

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