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La méthode des coïncidences appliquée à la détermination de l'efficacité des compteurs Geiger-Müller et à la mesure de l'ionisation spécifique des rayons β de 50 a 1000 ekV

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(1)

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La méthode des coïncidences appliquée à la

détermination de l’efficacité des compteurs

Geiger-Müller et à la mesure de l’ionisation spécifique

des rayons β de 50 a 1000 ekV

T. Graf

To cite this version:

(2)

LA

MÉTHODE

DES

COÏNCIDENCES

APPLIQUÉE

A LA

DÉTERMINATION

DE

L’EFFICACITÉ

DES COMPTEURS

GEIGER-MÜLLER

ET A LA MESURE DE L’IONISATION

SPÉCIFIQUE

DES

RAYONS 03B2

DE 50 A 1000 ekV

Par T. GRAF. Institut du Radium, Paris. Sommaire. 2014

Description des expériences de coïncidences effectuées avec un spectrographe magnétique

pour mesurer l’efficacité des compteurs vis-à-vis des rayons 03B2 de différentes énergies.

On a déduit de ces expériences l’ionisation

spécifique

primaire des rayons 03B2 dans l’air. On

trouve 34 paires d’ions primaires à N.T.P. pour des rayons de 100 ek V par exemple, et 16,5 paires

pour ceux de 1000 ekV. La relation approchée

$$I = 1 14,503B2-1,42 ± 0,1

obtenue pour l’ionisation spécifique primaire en fonction de la vitesse des électrons

(03B2 =v/c)

donne,

dans le domaine d’énergie explorée, des valeurs comparables à celles indiquées par la théorie de Bethe.

1. Introduction. - Au cours de nos recherches

sur les

spectres ~

à l’aide d’un

spectrographe

magné-tique,

fonctionnant avec deux

compteurs

Geiger-Müller en

coïncidences,

nous avions

remarqué

une

variation du

quotient

2013?

représentant

le

rapport

-/Vo

du nombre des coïncidences au nombre des

impul-sions

simples

dans le deuxième

compteur,

en fonc-tion de

l’énergie

des

particules

incidentes. Comme

l’absorption

ne

pouvait jouer

de

rôle,

étant donné que les

particules

devaient

pénétrer

dans le deuxième

compteur

aussi bien pour le faire fonctionner seul que pour donner des

coïncidences,

la variation

constatée ne

pouvait s’expliquer

que par une dimi-nution de l’efficacité des

compteurs

pour les rayons de

grande

énergie.

Le

pouvoir

ionisant des

parti-cules

p

variant dans le même sens, il était naturel

d’attribuer la diminution du

rapport

N,

dans le cas

2

des

particules

rapides,

au fait

qu’un

certain

nombre de

particules pouvaient

traverser le

premier

compteur

sans

produire

une seule

paire

d’ions à

l’intérieur de celui-ci.

Nous avons

jugé

intéressant d’étudier la variation

de ce

rapport.

Nous montrerons

plus

loin

qu’il

représente

l’efficacité du

premier compteur,

et que

sa connaissance

permet

la détermination du nombre

de

paires

d’ions

primaires

formées dans l’air par centimètre de parcours, en fonction de

l’énergie

des

particules

ionisantes.

Inversement,

la connaissance de l’ionisation

spéci-fique primaire

rend

possible

le calcul de l’efficacité d’un

compteur donné,

en fonction de ses dimensions

et de sa

pression.

En dehors de la numération des

gouttelettes

observées dans la chambre de

Wilson,

la méthode

des

compteurs

est même la

seule,

à notre

connais-sance, fournissant une mesure directe de l’ionisation

spécifique primaire

des rayons

~3.

Les autres méthodes donnent l’ionisation

spéci-fique

totale,

comprenant

aussi les ions secondaires.

Le nombre total des ions par centimètre

produits

par un rayon

p

de 1 ooo

ekV,

par

exemple,

est de

deux à trois fois

plus grand

que celui des ions

pri-maires seuls. La méthode des coïncidences a été

déjà employée

par Kolhôrster et Tuwim

[1]

et par

Cosyns

[2]

à la mesure de l’ionisation

primaire

du

rayonnement

cosmique.

Danforth et

Ramsey

[3]

ont mesuré l’ionisation

spécifique primaire

des rayons

cosmiques

dans

l’air,

en étudiant l’efficacité

d’un seul

compteur

à des

pressions

différentes.

Dans le cas des rayons

cosmiques,

des calculs

compliqués

sont nécessaires pour tenir

compte

des différences de parcours dans les

compteurs.

Pour les

rayons

les

trajectoires

sont canalisées et la détermination des parcours dans le

compteur

est

facile.

En étudiant la variation du nombre des

impulsions

dans un seul

compteur,

en fonction de la

pression,

Cosyns

[4]

a déterminé l’ionisation

spécifique

pri-maire dans

H2

pour un faisceau constant

composé

de

particules

p

d’énergies comprises

entre 600

et 2000 ekV. Par la même méthode Ornstein et ses

collaborateurs

[5]

ont étudié l’ionisation

primaire

dans l’air pour des faisceaux

monocinétiques

de

rayons

de 20 à

4oo

ekV.

Les résultats

exposés

ici,

obtenus à l’aide de la méthode des

coïncidences,

sont relatifs à l’ionisation

spécifique primaire produite

dans l’air par des

rayons g

de 5o à i ooo ekBT.

(3)

514

2.

Description

des

appareils.

- L’électrodes

extérieures des

compteurs

employés

était formée

d’un

cylindre

d’aluminium de 111111

d’épaisseur,

entrant dans un trou due 8 mm

pratiqué

à l’intérieur

de deux blocs de duralumin

qui

constituaient l’en-ceinte étanche des

compteurs.

L’électrode centrale

Fig. 1.

était un fil de

tungstène

de o, ~ mm. Ce fil assez

rigide

était maintenu par le bouchon d’ambre

exté-rieur. Le bouchon d’ambre intérieur ne servait

qu’à

le

guider

et à l’isoler de la masse.

L’électrode extérieure des

compteurs

étant mise à la masse par l’intermédiaire du bloc de

duralumin,

une tension

positive

de 1 250 V environ était

appli-quée

aux

fils,

par l’intermédiaire de deux résistances

de 6. 1 o9 ~o. Dans la chambre de

focalisation,

régnait

une

pression

de

I/jooe

de millimètre

environ,

les fils de sortie des

compteurs

devaient être entourés

d’une couche

épaisse

de

paraffine,

afin d’éviter les

décharges

à l’extérieur des

compteurs.

Une canali-sation

spéciale permettait

de vider les

compteurs

et de les

remplir

d’air à la

pression

voulue.

Des fenêtres

pratiquées

dans le bloc et dans les

cylindres, permettaient

le passage du faisceau

électronique

dans les deux

compteurs.

L’entrée du

premier

X 5

mm)

était fermée par une feuille

d’acétate de cellulose de 0,77

mg/cm2 (~;~ environ).

Une autre feuille était

placée

à la fenêtre d’entrée du second. La

pression

à l’intérieur des

compteurs

était de 7,9 cm de

Hg.

La haute

tension,

fournie par une batterie

d’accus,

pouvait

être maintenue constante à

quelques

volts

près.

Cette

précision

était

nécessaire,

les

compteurs

de dimensions réduites

(diamètre

o,8

cm)

et munis de fenêtres relativement

grandes,

ne

présentant qu’un

palier

d’une dizaine de volts. Des mesures de contrôle

effectuées à l’aide d’une source

étalon,

avant et

après chaque

série de mesures,

permettaient

de

vérifier la stabilité des

compteurs.

On vérifiait

également qu’un champ magnétique

correspondant

à HR n’avait aucune influence sur leur

f onctionnement.

Les

avantages

de ces

petits

compteurs

résidaient dans leur faible mouvement propre

(5

à 8

imp/min

seulement en l’absence de sources,

malgré

l’activité du

laboratoire),

et leur faible sensibilité vis-à-vis du

rayonnement

y.

Cependant,

pour diminuer

l’importance

des

correc-tions,

et pour

augmenter

la

précision

des mesures,

il était

préférable

d’utiliser une source dont le

rayonnement

n’est pas

accompagné

de radiation

pénétrante,

d’autant

plus

que les

compteurs

n’étaient

séparés

de la source que par une

épaisseur

de 2,9 cm

de

plomb.

Les sources de RaE

employées

(0,01

à 2

mc)

étaient

déposées

par

électrolyse

sur des

bandes de nickel de i X 5 mm

(épaisseur Qp).

Le

rayon de courbure des

trajectoires

était de

3,54

cm.

Fig. 2.

Pour mesurer le

rayonnement

parasite

en l’absence de

rayons

le faisceau

électronique pouvait être

arrêté par un écran

d’aluminium,

manoeuvré de

l’extérieur.

Les

impulsions

des

compteurs

étaient

amplifiées

par un

amplificateur

à

coïncidences,

basé sur le

principe

de Rossi. Cet

appareil,

entièrement alimenté

sur secteur, était du même

type

que ceux décrits

par Alichanow et Kosodaew

[6]

et par Johnson

et Street

[7].

Le numérateur était constitué par un

haut-parleur

dont la

palette

libérait à

chaque impulsion

l’échappement

d’une montre. Des oscillations de relaxation

régulières

pouvaient

être

comptées

par

ce

dispositif jusqu’à

6000 par minute.

3. Corrections

statistiques.

-

Compteurs simples.

- Pour

qu’une impulsion

soit

enregistrée

il ne

sufflt pas

qu’une

particule produise

des ions à

(4)

515

l’impulsion précédente

à un intervalle

supérieur

au

temps

mort, 7, du circuit

compteur.

Pour des intervalles distribués suivant la loi du

hasard le nombre des intervalles

supérieurs

à 7, et

par

conséquent

le nombre des

impulsions enregistrées,

sera

étant le nombre des

particules

ayant

produit

au

moins une

paire

d’ions à l’intérieur du

compteur.

La condition = I fournit le maximum de 1BT

Il suffit de déterminer

expérimentalement

pour que la relation

(2)

donne 1’.

Ces

considérations,

dues à Volz

[8],

peuvent

être mises sous une forme

plus pratique

en faisant

appa-raître dans

(1)

le rendement o =

N

N

d’où

La valeur de

Njnax

une fois

déterminée,

la courbe

représentative

de

(3)

donne la valeur de p et de 1~~’ pour toutes les valeurs de N.

Étant

donné la

grande

constante de

temps

du circuit

compteur employé

(CR

=

plusieurs

centièmes

de

seconde),

Nmax

n’excédait pas 1 ooo par minute.

On en déduit pour T

2,2 . To-2

sec environ.

Dans ces conditions la

rapidité

du numérateur

était suffisante pour

compter

toutes les

impulsions

provenant

du circuit

compteur.

Compteurs

en coïncidences. -- Le

pouvoir

de résolution de

l’ampli

pour coïncidences était Le nombre des coïncidences

fortuites,

s’ajoutant

au nombre des coïncidences

réelles,

et donné par la formule nj =

2 AT,N,T,

était

négligeable

dans la

plupart

des cas. Par contre, une

certaine fraction des coïncidences réelles était

perdue

par suite de la valeur élevée du

temps

mort des

compteurs.

En

eff et,

si l’on

appelle

ni le nombre des rayons par minute

ayant

produit

au moins

une

paire

d’ions dans le

premier

compteur,

on voit que seule la fraction sera transmise à

l’ampli.

Seule cette fraction pourra contribuer aussi à

produire

des coïncidences.

Remarquons

que n, est

composé

de trois termes : io

~",

impulsions

par

minute,

dues à des

parti-cules

p,

dont un certain nombre n,. donnera des coïncidences.

20 ’(1

impulsions

par minute dues au

rayonne-ment y. Une fraction

kyi

de ces

impulsions

donnera

d’ailleurs des coïncidences à cause du passage de

quelques

photoélectrons

d’un

compteur

à l’autre.

Avec les

compteurs

employés,

k était de l’ordre

de o,05.

3o ml

impulsion

par minute dues au

rayonnement

cosmique

et à des rayons

parasites,

formant le

mouve-ment propre. On

peut

admettre en

première

approxi-mation que la même fraction k de ces rayons provoque une

impulsion également

dans le deuxième

compteur.

Le facteur de réduction dû au deuxième

compteur,

e-’’z~-e" ~,

contient des termes

analogues,

moins les termes

ayant

donné des coïncidences et dont il a

déjà

été tenu

compte

dans n,.

En

définitive,

le

rendement,

ou la fraction des coïncidences réellement

comptées,

sera

avec

On

peut

aussi écrire

(4)

sous la forme

Dans la suite nous

désignerons

par nombre

d’impul->ions par

minute,

ou nombre de coïncidences par

ninute,

les nombres

corrigés

à l’aide des formules

(3)

~t

(4).

4. Efficacité des

compteurs. -

Indépendam-ment du rendement attribuable au

pouvoir

sépa-rateur,

nous pouvons

distinguer

un autre facteur entraînant une réduction du nombre des

impulsions

observées,

réduction due au fait

qu’un

certain

nombre de

particules

ne

produisent

pas d’ions lors

de leur passage dans le

compteur.

Ce

facteur,

s, que nous

appellerons

efficacité du

compteur, peut

se déduire des résultats observés

de la

façon

suivante :

Soit

No le

nombre de

particules

p

ayant

pénétré

par minute dans le

premier

compteur.

Le nombre

des

impulsions

par minute

comptées

par ce

compteur

(après

déduction du nombre dû aux rayons

parasites)

sera

N

‘,

Si 0

désigne

le facteur de transmission du

premier

au deuxième

compteur,

ON 0 particules

pénétreront

dans le deuxième. Ce

compteur,

d’efficacité E,,

indiquera

mt TI 1B nwrT , " ,

rayons

fi

par minute.

Le passage d’une

particule

~3

dans les deux comp-leurs ne donne une coïncidence que si la

particule

a

produit

au moins une

paire

d’ions dans chacun

des

compteurs.

Le nombre des coïncidences par minute dû aux

particules

sera donc ,

(5)

516

5. Ionisation

spécifique primaire.

- Pour

établir la relation entre l’efficacité du

compteur

et

l’ionisation

spécifique primaire,

on admet :

n

Que

la

production

d’une seule

paire

d’ions à l’intérieur du

compteur

suffit pour provoquer une

,

impulsion;

2~

Que

la distribution des ions

primaires

le

long

de la

trajectoire

d’une

particule

suit la loi du hasard

et

peut,

par

conséquent,

être

représentée

par la

formule de Poisson.

D’après

celle-ci,

la

probabilité,

pour

qu’une

parti-cule

p

produise

n

paires

d’ions

primaires

sur un

parcours

d,

est

x étant le nombre moyen de

paires

d’ions formées

sur ce parcours. Si l’on

appelle

I le nombre de

paires

d’ions

primaii es

produites

par centimètre de parcours

dans l’air à

pression

et

température

normales,

on

a, pour un

compteur

rempli

d’air à la

pression

p,

La

probabilité

pour

qu’une particule

ne

produise

pas une seule

paire

d’ions

primaires

est

Po ==

et

la fraction des rayons

produisant

au moins une

paire

d’ions,

autrement dit l’efficacité du

compteur,

sera

L’efficacité,

déduite de l’étude du

rapport

‘..

en

’2

fonction de

l’énergie

des

particules

3, donne,

par l’intermédiaire de

(8),

l’ionisation

spécifique primaire

dans l’air pour ces

particules.

Dans le cas actuel le parcours des

particules

dans le

premier

compteur

pouvait

varier de o,6 à

o,8

cm

environ suivant son inclinaison et sa distance à

l’axe du

compteur.

Pour être

rigoureux,

il faudrait

calculer la

probabilité qu’a

un électron de

produire

au moins une

paire

d’ions le

long

de

chaque

parcours

à l’intérieur du

compteur

et

d’intégrer

entre les

limites

indiquées. Cependant,

ces limites étant très

rapprochées,

l’erreur commise en

adoptant

simplement

un parcours moyen de o, ~ cm reste relativement faible.

6. Résultats

expérimentaux. -

Nous avons

fait

plusieurs

séries de mesures du

rapport

Q

pour 16 valeurs différentes du

produit

HR. Le

champ magnétique

avait été étalonné à l’aide d’un fluxmètre. Des mesures de contrôle effectuées à

plusieurs

reprises

entre les diverses séries

d’expé-riences à l’aide des raies du

spectre

fi

du ThB et

de

l’AcB,

permettaient

de vérifier que les valeurs

adoptées

pour le

produit

HR étaient exactes à moins de

o,5

pour 100

près.

Les

points

de la

figure

3

représentent

la moyenne

des résultats obtenus au cours des différentes séries

de mesures. L’erreur

statistique

sur les différents

Fig. 3..

points

variait entre 3 et 5 pour 10o pour les

points

situés au-dessus de 5o ekV. Au-dessous de cette

énergie

elle était

plus

importante,

car le nombre

des

particules qui pénétraient

dans le deuxième

Fig.4. °

compteur

était considérablement réduit par

l’absorp-tion dans les fenêtres d’entrée. Cette

partie

de la

courbe

expérimentale,

tracée en

pointillés,

a été

extrapolée

pour atteindre 100 pour 100 pour les

très faibles

énergies.

La

précision

de la méthode

pourrait

être améliorée en

employant

des

compteurs

plus

stables et une constante de

temps

plus

faible.

La courbe en trait

plein,

I =

f (HR),

de la

figure

4,

donne l’ionisation

spécifique primaire

dans l’air

à

N.P.T.,

déduite à l’aide de la relation

(8)

de la courbe continue

passant

par les

points

(6)

erreur

probable

de 3 pour i oo sur le

produit

pd.

Nous avons

ajouté

sur la

figure

4

les résultats obtenus

par Ornstein et ses collaborateurs

[5].

Pour

permettre

la

comparaison

avec nos

résultats,

l’ionisation

spécifique primaire

a été calculée à

partir

de la

courbe oc =

f (HR) publiée

par ces auteurs. La

quantité

oc

représente

le nombre de

paires

d’ions

primaires produites

dans l’air sous i cm de

Hg,

par les

particules fi

de différentes

énergies,

le

long

de leur parcours à l’intérieur du

compteur.

Faute

d’indications

plus précises,

nous avons

pris

le par-cours moyen

égal

au diamètre du

compteur

(1,6 cm).

7. Discussion des résultats.

Comparaison

avec

la théorie. - La théorie de Bethe

[9]

donnant le nombre de

paires

d’ions

primaires

par centimètre

a été étendue au cas des électrons

rapides

par

Môller

[10]

et Williams

[11], qui

trouvent la formule

n étant le nombre d’électrons par centimètre cube

du gaz

considéré,

J leur

potentiel

d’ionisation,

e

et m la

charge

de l’électron et sa masse au repos,

et v =

fic

la vitesse de la

particule

~3.

Pour l’azote on trouve un accord satisfaisant

entre les résultats

expérimentaux

de Skramstad

et

Loughridge

[12],

obtenues à l’aide de la chambre de

Wilson,

et la

théorie,

en admettant que

l’ioni-sation de l’atome N s’effectue presque

toujours

par l’arrachement d’un des

cinq

électrons

extérieurs,

et que le

potentiel

d’ionisation moyen est

de 16,6

V.

Ces

hypothèses

permettent

dans le cas de la

molé-cule

N 2

de mettre

(9)

sous la f orme

dans

laquelle

p

seul varie.

La courbe

théorique

I =

f (HR)

de la

figure

4

a été tracée à l’aide de cette formule. Elle doit

égale-ment

représenter

avec une

approximation

suffi-sante l’ionisation

spécifique primaire

dans

l’air,

étant donné que l’ionisation dans

l’oxygène

est à peu

près

la même que dans l’azote.

De cette courbe nous avons

déduit,

à l’aide de la

formule

(8),

l’efficacité

théorique

du

compteur

employé.

L’efficacité ainsi calculée a été

représentée

sur la

figure

3 en fonction de

l’énergie

des

parti-cules

~3.

L’écart entre la théorie et

l’expérience,

tout

en étant

supérieur

aux erreurs

expérimentales,

reste

relativement faible. Pour des

rayons (3

de i ooo ekV

par

exemple,

l’efilcacité

expérimentale ( fig. 3)

est de 1 o pour 10o environ inférieure à celle

prévue

par la théorie. On

pourrait

être tenté

d’expliquer

cette efficacité relativement faible en admettant

qu’une

seule

paire

d’ions

produite

dans le

compteur

ne provoque pas

toujours

une

impulsion,

notamment

lorsque

la

paire

d’ions se

produit

dans certaines

régions

moins sensibles du volume du

compteur.

Cependant, malgré

cet écart, les

expériences

pré-sentes

prouvent

précisément

que, dans la

grande

majorité

des cas, il suffit d’avoir une seule

paire

d’ions. En

effet,

en admettant par

exemple,

qu’au

moins deux

paires

d’ions sont nécessaires pour

produire

une

impulsion,

on serait conduit à une

efficacité

beaucoup

plus

faible que celle donnée par

l’expérience.

D’un autre

côté,

la théorie de Bethe ne

s’applique

pas sans modification aux atomes autres que

l’hydro-gène,

comme le montre aussi l’écart entre les résultats

expérimentaux

obtenus par divers auteurs pour

différents gaz, et le

rapport

théorique

devant exister entre les ionisations

spécifiques respectives

dans ces

gaz.

Sur la

figure

5 nous avons

représenté

les courbes de

log I

en fonction de

log [3,

déduites de celles de la

figure

4.

Pour

log[3

1,g2

(p

o,83)

ces courbes

~ ~

5.

peuvent

être assimilées à des droites. Dans ce

domaine,

l’ionisation

théorique

peut

s’exprimer

par la relation

approchée

et la courbe

expérimentale

par

Au-dessus de

log [3

=

i,g2

les courbes

logarithmiques

tendent

à devenir horizontales. Ce fait

explique

la

faible valeur absolue de

l’exposant

dans la formule

donnée par Skramstad et

Loughridge [12]

pour des valeurs de

logfi

>

-l-,94.

La courbe inférieure de la

figure

4,

déduite des

expériences

publiées

par Ornstein et ses

collabo-rateurs

[5], indique,

.entre ioo

et 400 ek V,

des

valeurs environ deux fois

plus

faibles que celles

(7)

518

que les valeurs

théoriques.

Au-dessous de 10o ekV

l’écart devient encore

plus

grand.

On

pourrait

le

diminuer un peu en

prenant

pour le parcours moyen une valeur inférieure au diamètre du

compteur.

8. Conclusion. - L’étude

précédente

montre

qu’il

est

possible :

io De déterminer l’efficacité d’un

compteur

vis-à-vis des

rayons

de différentes

énergies,

et d’en

Fig. 6.

tenir

compte

~dans

la mesure du nombre total des

particules

ayant

traversé le

compteur.

20 De

déterminer,

par le

calcul,

le diamètre ou la

pression

du

compteur

-pour que son efficacité pour

le

rayonnement p

étudié

soit

supérieur

à 99 pour 1o0 par

exemple.

30 De mesurer, à l’aide de la méthode des

coïn-cidences

employée,

l’ionisation

spécifique primaire

des rayons

~3,

en fonction de leur

énergie.

La

figure

6

représente

à titre

d’exemple,

les

pres-sions et les diamètres minima en fonction de

l’énergie

des

particules

~3,

calculés avec cette

hypothèse

dans deux cas

particuliers.

Pour l’étude des

rayons

mous par

exemple,

on

peut suggérer

l’emploi

de

compteurs

possédant

une

valeur assez faible du

produit pd

pour que leur efficacité vis-à-vis du

rayonnement

pénétrant

soit considérablement

réduite,

tout en

gardant

une valeur

voisine de ioo pour 10oo pour les rayons de faible

énergie.

Notons à ce

sujet l’emploi

des

compteurs

à faible

efficacité,

préconisé

par Danforth et

Ramsey

[3]

pour la détection des

protons

de faible

énergie

dans

le

rayonnement

cosmique.

Je tiens à remercier ici M. Debierne de la

permis-sion de

poursuivre

mes recherches dans son Institut

et des moyens du laboratoire

qu’il

a mis à ma

dispo-sition.

Je suis heureux

d’exprimer

toute ma

gratitude

à

Mme Joliot-Curie pour l’intérêt bienveillant

qu’elle

n’a cessé de me

témoigner.

Au cours de ce travail

j’ai

bénéficié d’une bourse de la fondation

Curie-Carnegie,

à

laquelle j’adresse

l’expression

de ma

profonde

reconnaissance.

BIBLIOGRAPHIE.

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