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ANNÉE UNIVERSITAIRE 2018/2019 UE 4TBX308U

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Texte intégral

(1)

ANNÉE UNIVERSITAIRE 2018/2019 UE 4TBX308U

Devoir terminal

Date : 15/12/18 Heure : 13h45 Durée : 3h Documents non autorisés

Epreuve de M. Popoff (sujet en recto-verso avec 3 pages)

Exercice 1 : On note A(m) la matrice, et (Ci)i=1,2,3 ses colonnes. Afin de simplifier les calculs du déterminant, on réalise les opérations C2 → C2 +C1 et C3 → C3 −2C1, qui ne changent pas sa valeur, et on obtient :

det(A(m)) =

1 0 0

m 1 −2

2 m+ 2 −3m−5 .

On développe par rapport à la première ligne, obtient det(A(m)) =

1 −2

m+ 2 −3m−5

=−3m−5 + 2(m+ 2) =−m−1.

Or A(m) est inversible si et seulement si son déterminant est non nul. Ainsi, elle est inversible si et seulement si m 6=−1.

Exercice 2 : Soit n ∈N, et soitE =R2n[X]. Soitu la fonction définie par u(P)(X) = (X2−1)P0(X)−2nXP(X).

1. Il est clair que u est linéaire. De plus, pour un entier k, on a

u(Xk) = (X2−1)kXk−1−2nXk+1 = (k−2n)Xk+1−kXk−1.

En particulier, si k < 2n, on a u(Xk) ∈ Rk+1[X] ⊂ R2n[X]. Par ailleurs, on a u(X2n) =

−2nX2n−1 ∈R2n[X]. Puisque (Xk)k=0,...,2n forment une base deR2n[X] (notéeB) on a que u est bien un endomophisme de R2n[X], et sa matrice dans cette base est

MatB(u) =

0 −1 0

−2n 0 −2 . ..

−2n+ 1 0 −3 . ..

. .. ... ... 0

−2 0 −2n

−1 0

2. La trace de u est la trace de n’importe quelle matrice représentant u. D’après la question précédente, on déduit tr(u) = 0.

(2)

3. Un calcul de dérivée montre que

u(Pk) = (X+ 1)(X−1) α(X−1)α−1(X+ 1)β +β(X−1)α(X+ 1)β−1

−2nX(X−1)α(X+ 1)β

= (X−1)α(X+ 1)β(α(X+ 1) +β(X−1)−2nX) = ((α+β−2n)X+α−β)Pk Ainsi, Pk est un vecteur propre si et seulement si il existe λ ∈ R tel que u(Pk) = λPk, c’est-à-dire si et seulement si α+β−2n = 0, et on a alors λ =α−β.

4. D’aprés la question précédente, chaque couple(α, β)d’entiers tels queα+β= 2n fournit une valeur propre α−β = 2α−2n. Puisque α peut prendre toute les valeurs entre 0 et 2n, cela montre que u a au moins 2n + 1 valeurs propres distinctes. Puisque la dimension de E est 2n+ 1, on déduit que u est diagonalisable.

Exercice 3 :Pourn≥1, on noteE =Mn(R)l’ensemble des matrices carrées de taillen, etSn(R) le sous-ensemble deE contenant les matrices symétriques. On note Eij la matrice “élémentaire” dont le coefficient (i, j) vaut 1, et les autres valent 0. On rappelle que ces matrices forment une base de Mn(R).

1. (a) On a tEij =Eji. Ainsi tEij =Eij si et seulement si i=j.

(b) Soit M ∈Sn(R), de coefficients (ai,j), on a en particulier ai,j =aj,i, et donc

M = X

(i,j)∈[|1,n|]2

ai,jEij =X

i<j

ai,jEij +X

i=j

ai,jEij +X

i>j

ai,jEij

=X

i<j

ai,j(Eij +Eji) +X

i

aiiEii.

Ainsi la famille

F ={Eij+Eji,1≤i < j≤n} ∪ {Eii,1≤i≤n}

est une famille génératrice de Sn(R). De plus, si X

i<j

ai,j(Eij +Eji) +X

i

aiiEii= 0,

alors puisque (Eij)i,j forment une famille libre, on a nécessairement ai,j = 0 pour i < j ainsi que ai,i = 0 pour i entre 1 et n. Ainsi, F est une base de Sn(R). Il y a exactement

n(n−1)

2 couples (i, j) tels que 1≤i < j ≤n (il s’agit du nombre de coefficients strictement sous la diagonale dans une matrice carrée de taille n), ajoutés aux nombres ientre 1 et n, on obtient

dimSn(R) = #F = n(n−1)

2 +n = n(n+ 1) 2 (c) Soit M ∈E, on écrit

M = M+ tM

2 +M − tM

2 .

La première fraction est clairement une matrice dans Sn(R), tandis que la deuxième est dans An(R). Ceci prouve que

E =Sn(R) +An(R).

(3)

Soit de plus M ∈Sn(R)∩An(R), alorstM =M =−M, et donc M = 0. Ceci prouve que la somme est directe, et donc que

E =Sn(R)M

An(R).

2. (a) Vu en TD.

(b) Vu en TD.

(c) On utilise l’inégalité de Cauchy-Schwarz :

|tr(M)|=|φ(In, M)| ≤p

φ(In, In)p

φ(M, M) =√ n

s X

1≤i,j≤n

m2ij.

On a égalité si et seulement si M et In sont liés, c’est-à-dire si et seulement si M est la matrice d’une homothétie.

(d) Soient M etN deux matrices carrées de Mn(R) etα ∈R, alors

uA(αM+N) = tr(A(αM+N)) = tr(αAM+AN) = αtr(AM)+tr(AN) =αuA(M)+uA(N).

Donc uA est linéaire. De plus, l’application uA est à valeurs réelles. C’est donc une forme linéaire deE. L’espace vectoriel vect(A) est de dimension 1, la dimension de vect(A) est donc dim(Mn(R))−1d’après le cours, donc n2−1.

(e) L’applicationF :A 7→uA définit une application deE dans son dualE. Montrons qu’elle est linéaire : soient A etB deux matrices carrées de Mn(R) et α∈R, alors

∀M ∈Mn(R), uαA+B(M) = tr((αA+B)M) =αtr(AM) + tr(BM) = αuA(M) +uB(M) Cela montre que F(αA+B) =αF(A) +F(B), donc queF est linéaire. Supposons de plus que F(A) = 0, cela veut dire

∀M ∈E, tr(AM) = 0.

En particulier si M = tA, cela implique φ(A, A) = 0, et donc A = 0 puisque φ est un produit scalaire. Donc F est injective.

(f) L’appliation linéaire F :E → E est injective. Puisque dimE = dimE, elle est bijective d’après le cours. Donc pour toute forme linéaire ψ ∈ E, il existe une unique matrice A∈E telle que ψ =F(A), ce qui veut bien dire

∀M ∈E, ψ(M) = tr(AM)

(4)

Exercice 4 : On considère le système d’équations différentielles

x0 = 2x+y y0 = x+ 2y z0 = z

(1) 1. On a

A=

2 1 0 1 2 0 0 0 1

La matrice A est symétrique. Elle est donc diagonalisable d’après le cours.

2. Un calcul par bloc montre que

χA(X) = ((X−2)2−1)(X−1) = (X−3)(X−1)2.

Les valeurs propres deA sont donc 1 et 3. On cherche les sous-espaces propres associés :

• λ= 3. On résoutAX =X. On aboutit à

2x+y= 3x x+ 2y= 3y

z = 3z

donc à y = x et z = 0. On déduit que ce sous-espace est de dimension 1, et qu’il est engendré par le vecteur v1 =

 1 1 0

.

• λ= 1. On résoutAX =X. On aboutit à

2x+y=x x+ 2y =y

z =z

donc ày =−x. On déduit que ce sous-espace est de dimension 2, et qu’il est engendré par les vecteur v2 =

 1

−1 0

et v3 =

 0 0 1

.

Ainsi, (v1, v2, v3) forme une base de vecteurs propres. Si on pose P =

1 1 0

1 −1 0

0 0 1

 et D=

3 0 0 0 1 0 0 0 1

alors on a A=P DP−1. Pour calculer P−1, on peut inverserP par blocs : P−1 = 1

2

1 1 0

1 −1 0

0 0 2

Remarque : On pouvait aussi noter que 12P est une matrice orthogonale, et utiliser sa trans- posée pour inverserP.

(5)

3. On peut utiliser une exponentielle de matrice. On calcule exp(tA) = exp(P tDP−1) =P exp(tD)P−1 =P

e3t 0 0 0 et 0 0 0 et

P−1

= 1 2

e3t+et e3t−et 0 e3t−et e3t+et 0

0 0 2et

D’après le cours, les solutions du système sont donc la forme exp(tA)X(0).

4. On utilise la question précédente : les solutions du système sont de la formeX(t) = exp(tA)X(0),

donc 









x(t) = 1

2(et+e3t) y(t) = 1

2(e3t−et) z(t) = et

5. Un calcul direct donne

E(t) = 3

2e2t+1 2e6t. Exercice 5 : Polynôme annulateur d’une matrice carrée.

1. Soit M une matrice carrée de Mn(R) (n≥1).

(a) Rappelons que n2 = dim(Mn(R). Pour p > n2, la famille (I, M, M2, . . . , Mp) est une famille composée de plus d’éléments que la dimension, elle est donc liée. Notons qu’on peut trouver p=n en utilisant le théorème de Cayley-Hamilton.

(b) Soit p l’entier de la question précédente, et des(αi)i=0,...,p tels que

p

X

i=1

αiMi = 0.

On introduit le polynôme

P(X) =

p

X

i=1

αiXi.

Alors la relation précédente assure queP(M) = 0, donc queP est un polynôme annulateur deM.

2. On note F l’ensemble des matrices de Mn(R) admettant le polynôme P(X) = X2−3X + 2 comme polynôme annulateur.

(a) La matrice I est clairement dans F.

(b) Notons que P(X) = (X−1)(X−2). Ainsi si (A−I) est inversible,

P(A) = 0 ⇐⇒ (A−I)(A−2I) = 0 ⇐⇒ A−2I = 0 ⇐⇒ A= 2I De même, si A−2I est inversible et que M ∈ F, alors A=I.

(c) Une matrice A dans F admet un polynôme annulateur scindé à racines simples, elle est donc diagonalisable, et son spectre est contenu dans les racines deP, donc dans{1,2}. Par ailleurs, par hypothèses, 1 et 2 sont valeurs propres. Ainsi A est semblable à une matrice diagonale avec des 1 et des 2 sur sa diagonale.

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