Première 6 S – 2007/2008 Exercices – 7
Suites numériques
Exercice 1 Les nombres triangulaires
Les disciples de Pythagore (
viesiècle av. J.-C.) vénéraient les nombres entiers.
Leur symbole, la « Tetraktys » représentait le « Dix Divin ».
Dix est en fait le 4
enombre de la « collection » des nombres triangulaires :
T
1= 1 T
2= 3 T
3= 6 T
4= 10 1/ a) Représenter le 5
enombre triangulaire noté T
5et donner sa valeur.
b) Peut-on déterminer aussi facilement le 100
enombre noté T
100?
c) Pour étudier les propriétés de ces nombres, les pythagoriciens utilisaient des procédés géométriques : à l’aide du diagramme ci-contre, déterminer 2
×T
5et retrouver la valeur de T
5.
2/ Plus généralement, appelons T
nle n
enombre triangulaire. La juxtaposition de deux triangles rectangles isocèles représentant T
ndonne un rectangle.
a) Indiquer le nombre de lignes et de colonnes de ce rectangle.
b) En déduire l’expression de T
nen fonction de n.
3/ Exprimer T
n+1, T
n+1−T
n, T
n+1T
nen fonction de n.
4/ a) Donner la valeur de T
100. Quelle est la somme des n premiers entiers naturels non nuls ?
b) Calculer la somme S des 1000 premiers entiers naturels non nuls.
• À chaque entier n
>1, on associe un nombre triangulaire noté T
n: on dit que T ou (T
n)
n>1est une suite numérique.
• Les nombres T
1, T
2, T
3,... sont les termes de la suite.
• La relation T
n= n(n + 1)
2 permet de calculer directement T
nen fonction de n. On dit que T est définie sous forme fonctionnelle.
Exercice 2 Approcher
√2 On désire approcher
√2 par des nombres rationnels.
1/ a) Vérifier l’égalité suivante :
√
2 = 1 + 1 1 +
√2 b) En déduire les égalités :
√
2 = 1 + 1
2 + 1
1 +
√2
et
√2 = 1 + 1
2 + 1
2 + 1
1 +
√2
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On pourrait alors être tenté d’écrire :
√
2 = 1 + 1
2 + 1
2 + 1
2 + 1
2 + 1
2 + . . . Mais il faudrait donner un sens à cette écriture...
2/ Pour approcher ce nombre à l’aide de rationnels, on définit les nombres suivants : F
1= 1 ; F
2= 1 + 1
2 ; F
3= 1 + 1 2 + 1
2
; F
4= 1 + 1 2 + 1
2 + 1 2 a) Simplifier chacune des fractions précédentes.
b) Écrire, de la même manière, F
5et F
6.
c) Pour calculer plus rapidement ces nombres, il peut être utile de remarquer que chacun se calcule à partir de celui qui le précède.
Vérifier que : F
2= 1 + 1
1 + F
1; F
3= 1 + 1 1 + F
4; F
4= 1 + 1 1 + F
5. d) Soit g la fonction définie sur [0; +
∞[ par :
g(x) = 1 + 1 1 + x
Reprendre les égalité précédentes en utilisant la fonction g.
e) Écrire une relation liant F
n+1et F
n.
f) En partant F
1, combien de fois faut-il appliquer g pour obtenir F
6? F
10? F
n? 3/ Les égalités du début de l’exercice suggèrent que F
nse rapproche de
√2 quand n devient grand.
La touche « ANS » d’une calculatrice permet de récupérer le résultat du dernier calcul effectué. On peut donc, pour obtenir les différents termes, effectuer les calculs suivants :
Sur une Casio :
1 EXE1 + 1 ÷ ( 1 + SHIFT
(
−)
) EXE EXE EXE EXE EXE...
Sur une T.I. :
1 ENTER1 + 1 ÷ ( 1 + 2ND
(
−)
) ENTER ENTER ENTER ENTER ENTER...
Que remarque-t-on ?
• On dit que la suite numérique (F
n)
n>1est définie par récurrence car chaque terme se calcule en fonction du précédent.
• On dit que (F
n)
n>1converge vers
√2.
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Exercice 3 Deux modes de génération Soit f la fonction définie sur [0; +
∞[ par :
f (x) =
√1 + x Partie A
Soit (u
n) la suite définie pour tout entier n
>1 par u
n= f (n).
1/ Donner les valeurs exactes des cinq pre- miers termes de la suite (u
n).
2/ On a représenté ci-contre la courbe C
fd’équation y = f (x). Faire appa- raître sur le graphique les cinq premiers
termes de la suite.
1 2 3 4 51 2
O −→ı
−
→
Cf
Partie B
Soit (v
n) la suite telle que :
(
v
1= 1
v
n+1= f (v
n) pour n
>1
1/ Donner les valeurs exactes des cinq premiers termes de la suite (v
n).
2/ On a représenté ci-contre la courbe C
fet la droite d d’équation y = x.
1 1
O −→ı
−
→
Cf