HAL Id: jpa-00237783
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Submitted on 1 Jan 1881
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Établissement des courants électriques dans un système quelconque de fils conducteurs immobiles
M. Brillouin
To cite this version:
M. Brillouin. Établissement des courants électriques dans un système quelconque de fils conducteurs immobiles. J. Phys. Theor. Appl., 1881, 10 (1), pp.257-266. �10.1051/jphystap:0188100100025701�.
�jpa-00237783�
257 Il est intéressan t de
rapprocher
cesexpériences
de celles deM.Koenig sur la
différence dephase
de deuxtéléphones associés (1 ),
dans
lesquelles
deuxdiapasons U, T4
en relationtéléphonique
luiont donné une différence de
phase
d’unquart
de vibration.Elles ne sont pas
rigoureusement comparables cependant,
car,dans celles de M.
Koenig,
c’est le mouvement même dupremier diapason qui
donne naissance au courant d intensité variablequi
excite le
second, tandis que,
dans leslniennes,
le courant estproduit
par une cause extérieure et le
premier diapason agit
seule1l1en!comme
interrupteur brusque
d’un courant constantÉTABLISSEMENT DES COURANTS ÉLECTRIQUES DANS UN SYSTÈME QUELCONQUE DE FILS CONDUCTEURS IMMOBILES (2);
PAR M. M. BRILLOUIN.
Lorsque
des courantsélectriques,
arrivés à l’étatpermanent,
cir- culent dans unsystème quelconque
de filsconducteurs,
les loisd’Ohlll
permettent
d’étudier facilement leurrépartition
entre cesfils.
Mais , pendant
lapériode variable,
ces lois ne sontplus applicables.
Lepartage
du courant entre les fllsdépend
alors desphénomènes
d’induction et n’a étéétudié,
à maconnaissance,
quedans un nombre restreint de cas
particuliers.
C’est l’étudegénérale
des lois de ce
partage,
aboutissant à unerègle précise
pour la formation del’équation algébrique unique
àlaquelle
se ramène laquestion qui
faitl’objet
de ce travail.I. - Dans la
première Partie, j’étudie
un systèmesimple,
forméde circuits ferlés voisins en nombre
quelconque.
La nécessité
physique
que l’intensité des courants ne croisse pas indéfinin1cnt avec letemps
conduit auxconséquences
sui-van tes :
(1) Journal de Ph,.sÙjlle, t. ’%’III, p. 175.
(2) Je ne donne ici que la manière d’établir les équations du pt obicmc et l’enonce
des principaux résultats. Le lecteur honora le LI. tail des demonstrations et les
exemptes dans mon Mémoire original _, 1 hese pUll!’ le doctorat es sciences iiiathema-
tiques (Annales de l’rculc Normale, janvier 1881)].
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:0188100100025701
1. Le
potentiel
d’un circuit fermé sur lui-même esttoujours positif.
Cela résulte aussi d’une manière évidente de la forme del’intégrale qui représente
cepotentiel.
2. Les
potentiels
sur eux-mêmes et lespotentiels
mutuels d’unnombre
quelconque
ii de circuits fermés satisfonttoujours
à larelation
(1)
où
Whk désigne
lepotentiel
mutuel des deux circuits fermésIz, k,
et
Whh
le double dupotentiel
du circuit It sur lui-même.Lorsqu’il n’y
a que deux circuitsfermés,
cela se réduit à3. Si le
potentiel
d’un fil sur lui-même estnul,
lepotentiel
mutuel de ce fil avec un autre
quelconque
est aussi nul. Ce fil n’aplus
aucune action inductrice.(lue n’est là
qu’un
casparticulier
d’unepropriété beaucoup plus générale
relative aux déterminants A.4. S’il n’est pas
possible
de satisfairerigoureusement
à la con-dition limite
on
peut
du moins enapprocher beaucoup.
Formons deux torons, l’un de ci
fils,
l’autre de bfils,
et enroulons-les côte à côte de manière à en faire une seule bobine.
Supposons qu’un
courant parcoure successivement les a fils dupremier
toronet un autre les b fils du deuxième toron dans le même sens.
Soit w le
potentiel
sur lui-même d’un seul fil enroulé commel’ont été les deux torons. Le
potentiel
111mutuel de deux fils ainsi(1) Dans la théorie de l’induction de Maxwell (-4 Treatise oti electricit.)" alid magne- tism, t. Il, chap. VI), on déduirait immédiatement cette relation du ne 56G, chap. V,
sur les équations de Lagrange.
259 enroules est à peu
près
2 w, et l’on ace
qui
donne bien5.
Quand
un déterminant .1 estnul,
il v a une relation linéaireentre les intensités dans les m fils
correspondants, indépendante
des dérivées des intensités.
Pour deux fils enroulés côte à
côte,
comme il vient d’êtredit,
cette relation est
II. - 6. Les
systèmes qui
fontl’objet
de la seconde Partie sontformés de fils
qui
se réunissent en certainspoints
nommés sommets;ces fils sont
disposés
de telle sortequ’on puisse toujours
aller d"une extrémité à l’autre d’un fil donné par un chemincomposé unique-
ment de fils différents du
premier:
tout fil fait doncpartie
d’un circuit fermé.On
peut
alorsnégliger
lacapacité
des fils etregarder
chacund’eux comme parcouru à
chaque
instant par le même courant danstoute sa
longueur.
Ils’agit uniquement
de filsqui
ne subissent nidéplacement
nidéformation,
et dans levoisinage desquels
aucunaimant ne se
déplace.
Les résistances sontsupposées
constantes, ainsi que laforce électromotrice despiles.
Les variations d’ntensitépeuvent
être dues à une modificationquelconque
de 1 étant duréseau,
pourvuqu’elle
laisse tous les circuits fermés. Telles sont :la fermeture simultanée de tous les circuits
qui
contiennent despiles ;
la substitutioninstantanée,
à un nombrequelconque
despiles,
de fils de mêmerésistance,
ou la substitution inBcr5c. Ces substitutionspeuvent
avoir lieu soitpendant
l’état permanent, soit à un momentquelconque
de lapériode variable,
cequi
altèrebrusquement
les constantesqui dépendent
de l’étalinitial,
sanschanger
leséquations
différentielles.7. Soniinets. - A
chaque
sommetcorrespond
uneéquation
de conservation de 1 électricité :
Les intensités y sont
précédées
dusigne
-;- ou -, suivant que lesens
positif
sur le filcorrespondant
estdirigé
vers le sommet ou ensens inverse.
Croupes.
- Ilpeut
arrivcrqu’un
certain nombrc de sommets reliés entre eux par des fils ne soient reliés à aucun des autres sommcts : on dit alors que les filsqui communiquent
seulementavec les
premiers
sommets forn1ent un groupe distinct.Soient g
lenombre de ces groupes dans le
système
de n fils que nous con-sidérons,
et s+ g
le nombre total des sommets. Iln’y
a que.s équations
distinctes rclatives aux sommets. Eneffet,
enajoutant
toutes celles d’un mcme groupe, on obtient une
identité,
car touteintensité
qui
entre avec lesigne
-E- dansl’équation
d’un sommetentre avec le
signe
- dansl’équation
d’un autre du méme groupeet n’entre pas ailleurs.
8. Pour établir les
équations
relatives àchaque fil,
il faut tenircompte
de deux sortes d’actions : cellesqui proviennent
du courantélectrique
ou de sesvariations,
et cellesqui
tiennent à la distri- butionsuperficielle
de l’électricité sur les conducteurs.Occupons-
nous d’abord des
premières.
9. Force électromotrice d’induction.
Lorsque
dem circuitsfermés,
invariables de forme et deposition,
sont parcourus par des courantsvariables,
la force électromotrice totale dans lepremier circuit,
duc à une variation di1 dt dt de l’intensité dans le deuxièmecircuit,
est, comme onsait,
en
posant
2 étant
l’angle
des deux élémentsils, cls’,
et r leur distance(’ ).
( 1 ) Cette expression de la force electromotrice due à la variation de l’intensité a
261 Il faut donc que la force électromotrice
produite
dans un élémentdi’
ds par une variation dt dt dans un autre élément ds’ soit de la forme
p étant
une fonction de la distance seule des deuxéléments,
con- dition nécessaire et suffisante pour que pdisparaisse
dans l’action de deux. circuits fermés.Désignons
par oc,B, Y.1 , B’
des indicesqui
serapportent aux
extrémi tés de deux fils non fermés . Wdésignan t tou j ours
la mêmeintégrale double,
étendue aux deux filsdonnés,
la force électro- motrice dans lepremier fil,
due à une variationcI ¡i’
cit dt dans ledeuxième,
estet, pour l’action de tous les fils du réseau
( 6 )
sur lepremier fil,
c’est la somme de termes
pareils.
Groupons
tous lestermes Pa,a’ qui
serapportent
au même som-met
a’ ;
ils se réduisent auproduit
de y«,«, par la dérivée de la somme des intensitésqui
aboutissent à ce sommet; comme Pa,a’change
designe
suivant que le senspositif
choisi sur le fil estdirigé
vers lesommet ou en sens
inverse,
les intensités entrent dans la somme avec le mémesigne
que dansl’équation
de ce sommet. Ce coefficientest donc
identiquement
nul.La force électromotrice dans un fil
donné,
due à l’ensemble du réseau(6),
est doncégale
àavec
utu établie par Felici au moyen d expériences directement inspirées des expéniences fondamentales d’Ampère en
Éiectrodynamique.
O11 sait aussi qu’il est facile d’ima- giner une loi d action des masses électriques en mouvement qui ait à la fois pourconséquences les lois de l’Électrodynamique et de 1 induction. Celle de li°eber est 1.1
plus connue.
On verrait méme que,
s’il y
avait entre deux éléments des actions électromotricesproportionnelles
aux dérivées successives desintensités,
par le seul faitqu’elles disparaissent
de l’action mutuelle de deux circuitsfermés,
ellesdisparaîtraient
aussi dusystème (6).
10. Nous conserverons donc à
l’intégrale
doublele nom de
potentiel
mutuel oucoefficient
d’induction mutuelle des deuxfils, puisqu’elle
définitcomplètement
la force électro-motrice des deux
fils, quand
ils fontpartie
du réseau quej’étudie.
Rappelons
que, par sa formemême,
elle fournit les lois d’addi- tion suivante10 Le
potentiel
mutuel de deux circuitsforlnés
chacull deplusieurs parties
estégal
à la SOl1une despotentiels
mutuels (letoutes les
parties
de l’un avec ta utes celles de l’autre circuit.2°
Lorsque
les deux élémentsappartiennent
au mêmefil,
c’est lamoitié de
l’intégrale qu’on appelle potentiel du fil
Slll’ lui-mêmeou
coefficient
deself-induction.
Le potentiel sur
llli-1Jlélned’un fil formé de plusieurs parties est égal à
la somme despotentiels
sur elles-lnêlnes dechaque partie, augmentée de
la SOlJl1ne despotezztiels mzct zcels
de toittesces parties
entre elles.
11.
Équations
dit mouvement de l’électricité dans unquelconque
des
fils.
---- Soit AB unfil,
surlequel
la direction AB est choisie arbitrairement commepositive.
Unepile
estplacée
sur cefil;
saforce électromotrice
rapportée
à la directionpo si tiye
sur lefil,
c’est-à-dire l’accroissement de
potentiel électrostatique qu’on
ob-serve en la traversant de A vers
B,
est E.Soient
V,, VB
lespotentiels électrostatiques
aux extrémitésA,
Bdu
fil ;
la force électromotrice due à la distributionsuperficielle
del’électricité est
Pendant le
temps clt,
la chaleurdégagée
dans le fil est R i2dt.Le travail
chimique
de lapile
est E i clt.263 Le travail des forces
électromotrices,
tantélectrostatiques
quid°induction,
estenfin,
les circuits étant invariables de forme et deposition,
letravail des forces
électrodynamiques
est nul.L’éduation
des forces vives donne doncou
Ces
équations
sont en nombreégal
à celui des fils(1).
12.
Remarquons qu’elles
ne contiennent que les différences despotentiels électrostatiques
aux divers sommets. Commechaque
groupe est, à cet
égard, complètement indépendant
des autres, onpeut rapporter
lespotentiels
des sommets à celui d’unquelconque
du même groupe. Le nombre des différences de
potentiel
distinctesqui
entrent dans leséquations
d’un groupe estégal
au nombre de,soJnmets, moins un ; pour le réseau entier contenant s
+g
sommetset
groupes, iln’y
a que s différences depotentiel distinctes,
autant que
d’équations
distinctes de conservation de l’électricité.13. Toutes les
équations
étant linéaires à coefficients constants,on sait
qu’on
lesintégrera
par des sommesd’exponentielles.
Posons donc
et formons
L’équation
en a. On saitquelle
résulte de l’élimination(1) Si les fils se déplaçaient ou se deformaient, il faudrait remplacer dans ces équations les termes
W1p2013dip dt
pard (W1pip).
264
des constantes
A,
B entre les néquations
des filset les s
équations
des filsqu’on
aura soin d’écrire dans l’ordre des indices des sommets.Cette
équation
s’écrit immédiatement sous forme d’un déterminant de(n
+s)2 termes égalé
à zéro.Désignons-la par F (a) =
o.14. En
prenant l’équation
so us cetteforme,
on reconnaît facile-ment
qu’elle
est dedegré
n 2013 s en x.Par une transformation assez
simple,
on la ramène à uneéquation
très étudiée dont toutes les racines sont réelles et
inégales.
Ainsi,
toutes les racines de F(i)
= o sont réelles etinégales.
Il en résulte
qu’il
nepeut
s’introduire ni sinus ni cosinus du temps dcznsr expression
des intensités et despotentiels
aux som-mets d’un
système quelconque
defils
sOlunis aux seules loi.s de1"Indtictio7z
électrodynamique.
Aucunphémomène pé7»iodiqtte
nepeut y prendre
naissrzrzce.On reconnaît très facilement
qu’il
n’en estplus
de même dèsqu’on
introduit sur le circui t un condensateur(1).
1.5. Règle
pour écrire imnaédiaternentl’équation qui
doii7ie lesexposants
a d’llnsystème quelconque
de bobines. -Enfin,
encomparant
les différentes manières de réduire le déterminant à(n 2013 s)2
termes, on arrive à larègle
suivante :n, nombre total des
bobines;
g, nombre des groupes
distincts;
s +
nombre
total des sommets.Le
plus
hautexposant
de x est n - s, etl’équation
este) Journal de Physique, t. IV, p. 88.
265
16. Former le
coefficient An-s-e.
- On a choisi d’ayance arbi- trairement la directionpositive
surchaque
fil.Ecrivons
toutes lescombinaisons
différentes E â e
des 1l résistances. Pour chacuned’elles, parmi
lesn - ç
autresrésistances,
choisissons-en s tellesqu’au
moins une aboutisse à chacun des s+ g-
sommets. Si c’estimpossible,
cette combinaison n’entre pas dans le termeAn-s-e.
Sic’est
possible
deplusieurs manières,
fixons notre choix sur une,n’importe laquelle d’ailleurs,
et ne nous occupons pas des autres.Formons tous les circuits
fermés qu’on peut
obtenir avec un nombrequelconque
des s fils et un seul des n-e-
s. Ils sontau nombre de
n-e-
s. Au moyen despotentiels
des filspris
dans le sens
positif, formons, d’après la règle du
no10,
lespotentiels
de tous ces circuits sur eux-mêmes et entre eux, et écrivons le déterminant
symétrique de (n-e- s)2
termesqu’on peut
formeravec eux. C’est le facteur du
produit des e
résistances considérées dans le termeAn-s-e.
Parmi les
coefficients ,
remarquons les deuxextrêmes, An-s et AQ.
Le
dernier, Ao,
ne contient que des résistances. Lepremier, .An-s, qui
ne contient pas derésistances,
se réduit à un seul déterminantsymétrique
de circuits fermés.17. La connaissance des coefficients de
F (a) permet
d’établirles propriétés
suivantes :1° Les racines de
l’ équation F(a) =
o sonttoujours
toutesnéga-
tives ou nzclles.
2° Quand
lin tennzeAn-s-e
est nul dans F(a),
tous les tei-niesd’indices
supérieurs
sont aussi nuls.3°
Lo7-silit-’il
existe entre les intensites des courants, (1 ans certainsfils
considérés àpart,
zczze relationindépendante
des derivees desintensités,
la même relation subsistequels
que soierzt les nouveauxfils qu’on y ajoute.
Il faut seulement avoir eu soin d’écrire la relation
primitive
en yséparant
les termes relatifs à chacune desparties
entrelesquelles
un fil
unique peut
être subdiviséquand
onajoute
les nouveauxfils.
4°
Une relationindépendante
des dérivées des intensités dansune
lJartie
desfils
annule donc lecoefficient
de lapliis
hautepuissance
de a dans F(a),
et celui-là seul.5° Le nombre de relations distinctes
indépendantes
des (lérivées des intensités esttoujours égal
au nombre descoefficients
desplus
hautespuissances
de ’Y.qui
sont nuls dans F(’Y.).
18. Le travail est terluiné par une énumération
complète
dessystèmes
de fils pourlesquels
lepolynôme F (a)
est dedegré
inférieurà 5 et par un
exemple d’application
de larégle :
l’écritureen est un peu
longue,
mais neprésente
aucune difficulté.J.-J. THOMSON. 2014 On the electric and magnetic effects produced by the motion of electrified bodies ( Sur les effets électriques et magnétiques produits par le mouve- ment des corps électrisés); Phil. Magazine, 3e série, t. XI, p. 229-249; 1881.
M. Rowlanda montré par
I’expérience
que ledéplacement
d’uncorps
chargé
d’électrici téstatique produit
les mênles effets 111a-gnétiques qu’un
courant. M. Thomsonapplique
à ceproblème
lathéorie de Maxwell. Il cherche l’action
produite
sur une massemagnétique
u. par unesphère chargée
d’unequantité
d’électricité eet
qui
sedéplace
avec une vitesse v; il trouve que cette action estla nlême que celle
qui
seraitproduite d’après
la formuled’Ampère
par l’unité de
longueur
d’un courant, dont l’intensitéserait uv, qui
seraitplacé
au centre de lasphère
etdirigé
dans le sens dumouvement.
M. Thomson croit
pouvoir expliquer quelques-uns
desphéno-
mènes
présentés
par les tubes deCrookes,
en admettant que la lu- mièrenégative
estproduite
par des molécules d’air électrisées etprojetées
avec unegrande
vitesse. Au moment où l’une de cesmolécules rencontre la
paroi
de verre, ellechange brusquement
de vitesse : il doit
donc y
avoirproduction
d’une force électromo- triced’induction,
commelorsqu’un
courantchange brusquement
de sens. Or des variations
rapides
de force électromotrice pro- duisent lalumière, d’après
la théorie de Maxwell. Onexpliquerait
ainsi la