Universit´e Paris-Diderot Ann´ee 2015-2016
MM1 - Alg`ebre et analyse ´el´ementaires I Chimie 3
Feuille de TD 2 - Ensembles et applications
Questions de cours. (a) Donner la d´efinition de l’image directe d’un ensemble par une appli- cation.
(b) Donner la d´efinition de l’image r´eciproque d’un ensemble par une application.
(c) Donner la d´efinition d’une application injective, respectivement surjective, respectivement bijective.
(d) En utilisant les nombres complexes, donner les ´equations des translations, rotations et ho- moth´eties du plan.
(e) SoientE et F deux ensembles finis de mˆeme cardinal et f:E →F. Donner des conditions n´ecessaires et suffisantes pour quef soit une bijection. Justifier votre r´eponse.
(f) Soient A et B deux parties d’un ensemble fini E, donner une formule pour le cardinal de A∪B. Justifier votre r´eponse.
(g) SoientE et F deux ensembles finis. Combien y a-t-il d’applications de E versF? Justifier votre r´eponse.
(h) SoitE un ensemble fini. Quel est le cardinal deP(E) ? Justifier votre r´eponse.
(i) Soientk≤n. Combien y a t-il de parties `a k´el’´ements dans un ensemble `a n´el´ements ? (j) Donner la d´efinition d’un ensemble d´enombrable.
Exercice 1. SoientE un ensemble etA,B des parties deE.
(a) Simplifier chacune des expressions suivantes :
A∩(A∩B), A∪(A∪B), A∪(A∩B), A∩(A∪B).
(b) Trouver un ensembleE et trois partiesA, B etC deE tels que (A∩B)∪C6=A∩(B∪C).
Exercice 2. SoientE un ensemble etA,B,C trois parties deE.
(a) Montrer que siA∪B =A∪C etA∩B=A∩C, alorsB=C.
(b) Montrer queA∩B=A∩C si et seulement siA∩(ErB) =A∩(ErC).
(c) Montrer que siA⊂B alorsA∪C⊂B∪C.
(d) Montrer queEr(A∪B) = (ErA)∩(ErB).
(e) Montrer queA⊂B si et seulement siA∩(ErB) =∅
Exercice 3. On consid`ere les parties deRsuivantes :I= [1,3] etJ= [2,4]. Trouver un ´el´ement de (I∪J)×(I∪J) qui n’appartient pas `a (I×I)∪(J×J).
Exercice 4. On consid`ere l’applicationf:R→R, x7→x2. (a) D´eterminer les ensembles
(i)f(∅), (ii)f({0}), (iii)f({2}), (iv)f([−2,3]).
1
(b) D´eterminer les ensembles
(i)f−1(∅), (ii)f−1({−1}), (iii)f−1({0,1}), (iv)f−1([0,1]), (v)f−1([−2,3]).
Exercice 5. On consid`ere l’applicationf:R→R,x7→sinx.
(a) Comparer les ensembles [0, π/2] etf−1(f([0, π/2])).
(b) Comparer les ensembles [0,2] etf(f−1([0,2]))
Exercice 6. Les applications suivantes sont-elles injectives ? surjectives ? bijectives ? (a) f1:N→N,n7→n+ 1 ;
(b) f2:Z→Z,n7→n+ 1 ;
(c) f3:R2→R2, (x, y)7→(x+y, x−y) ; (d) f4:R r{1} →R,x7→ x+1x−1.
Exercice 7. SoitE = [0,1].
(a) Donner un exemple d’applicationf:E→E non injective et non surjective.
(b) Donner un exemple d’applicationf:E→E non injective et surjective.
(c) Donner un exemple d’applicationf:E→E injective et non surjective.
(d) Donner un exemple d’applicationf:E→E bijective.
Exercice 8. Consid´erons
f: R→R, x7→ x−2 x+ 2.
(a) La fonction f est-elle une application ? Comment restreindre f a minima pour avoir une application ? Notonsf1cette restriction.
(b) L’applicationf1 est-elle injective ? surjective ?
(c) Comment restreindre a minima l’espace d’arriv´ee de f1 pour avoir une bijection ? On ap- pellef2 cette bijection.
(d) Donner une formule alg´ebrique pour la r´eciproque def2. Exercice 9. Soientf etg les fonctions deR+ dansR+ d´efinies par
f(x) =x+ 1, g(x) =
x−1 si x∈[1,+∞[
0 si x∈[0,1]
(a) Montrer quef est injective mais non surjective.
(b) ´Etudier l’injectivit´e et la surjectivit´e deg.
(c) Calculerg◦f et f◦g.
Exercice 10. On consid`ere les applicationsf,g:C→Cdonn´ees par
f(z) = 2z+i et g(z) =1−i
√
2 z+ 3.
(a) D´eterminer sifd´efinit une rotation/une homoth´etie, et calculer le centre et l’angle/le rapport def le cas ´ech´eant.
2
(b) D´eterminer les ensembles des points invariants des applicationsu=f ◦g etv=g◦f. L’ap- plication uest-elle une rotation/une homoth´etie ? L’application uest-elle une rotation/une homoth´etie ?
Exercice 11. Pour tout nombre complexet, on d´efinit la transformation ft:C→C, z7→(t+i)z−1.
(a) D´eterminer pour quelles valeurs detla transformationftest une homoth´etie, respectivement une rotation, respectivement une translation.
(b) Supposons t= 0, calculer le vecteur de translation, ou le centre et l’angle/le rapport de f0
suivant quef0 est une translation, respectivement une rotation, resp. une homoth´etie.
(c) Supposons t= 2−i, calculer le vecteur de translation, ou le centre et l’angle/le rapport de f2−isuivant quef2−iest une translation, respectivement une rotation, resp. une homoth´etie.
(d) Supposonst= 1−i, calculer le vecteur de translation, ou le centre et l’angle/le rapport de f1−isuivant quef1−iest une translation, respectivement une rotation, resp. une homoth´etie.
Exercice 12. Soient X,Y deux ensembles etf:X →Y une application.
(a) Rappeler la d´efinition de l’image directe d’un sous-ensemble de X parf et la d´efinition de l’image r´eciproque d’un sous-ensemble deY parf.
(b) Soient A, B ⊂ X, montrer que f(A∪B) = f(A)∪f(B), puis montrer que f(A∩B) ⊂ f(A)∩f(B) et donner un exemple o`u l’inclusion est stricte.
(c) Montrer quef est injective si, et seulement si, pour toutes partiesA,BdeX, on af(A∩B) = f(A)∩f(B).
(d) Montrer quef est bijective si, et seulement si, pour toutes partiesAdeX, on aY rf(A) = f(XrA).
(e) Soient A, B ⊂ Y. Montrer quef−1(A∩B) =f−1(A)∩f−1(B), puis que f−1(Y rA) = Xrf−1(A).
Exercice 13. Soient X,Y,Z trois ensembles etf:X →Y,g:Y →Z des applications.
(a) Rappeler la d´efinition d’une application injective, d’une application surjective.
(b) Donner l’exemple d’une application injective, d’une application surjective, d’une application ni injective, ni surjective.
(c) Montrer que :
(i) sig◦f est injective, alorsf est injective, (ii) sig◦f est surjective, alorsg est surjective.
Exercice 14. Soient X, Y deux ensembles et f:X → Y une application. Montrer que les assertions suivantes sont ´equivalentes :
(a) f est injective,
(b) pour touta∈X,f−1(f({a})) ={a}, (c) pour toutA∈ P(X),f−1(f(A)) =A.
Indications : On v´erifiera d’abord que pour toutA∈ P(X), on a A⊂f−1(f(A)).
Exercice 15. Soient X, Y deux ensembles et f:X → Y une application. Montrer que les assertions suivantes sont ´equivalentes :
(a) f est surjective,
3
(b) pour toutb∈Y,f(f−1({b})) ={b}, (c) pour toutB∈ P(Y),f(f−1(B)) =B.
Indications : On v´erifiera d’abord que pour toutB∈ P(Y), on af(f−1(B))⊂B.
Exercice 16. Soient X,Y deux ensembles etf:X →Y une application. Soient ϕ:P(Y)→ P(X), B7→f−1(B), ψ:P(X)→ P(Y), A7→f(A).
(a) Montrer que les assertions suivantes sont ´equivalentes : (i) f est injective
(ii) ϕest surjective (iii) ψ est injective
(b) Montrer que les assertions suivantes sont ´equivalentes : (i) f est surjective
(ii) ϕest injective (iii) ψ est surjective
Exercice 17. SoitEun ensemble ; pour toute partieAdeE, on noteϕA: P(E)→ P(E), d´efinie parX7→X∩AetφA: P(E)→ P(E), d´efinie parX 7→X∪A.
(a) Montrer queϕAest injective si, et seulement si,ϕA est surjective si, et seulement si,A=E.
(b) Montrer queφA est injective si, et seulement si,φAest surjective si, et seulement si, A=∅.
Exercice 18. Soitf une application deE dansE telle quef ◦f◦f =1E. Montrer que f est bijective et exprimer sa bijection r´eciproque.
Exercice 19. SoientEet F deux ensembles finis. On notem= #E (resp.n= #F) le nombre d’´el´ements de E (resp.F). D´eterminer le nombre d’injections de E dans F. Puis d´eterminer le nombre de bijections deE surF.
Exercice 20. Les ensembles N, Z, Z×N, Q, P(N), R sont-ils d´enombrables ? Justifier votre r´eponse.
4