PROBL`
EME
:Etude d’une s´
´
erie de fonctions
Pour tout r´eel strictement positif α, on se propose d’´etudier la fonction Sα de la variable r´eelle x d´efinie
(sous r´eserve de convergence) comme somme de la s´erie de fonctions suivante :
Sαpxq 8
¸
n0
exnα 1 ex e2αx e3αx e4αx .
Partie I : Premi`
eres propri´
et´
es des fonctions S
α(α
¡ 0).
1. (a) Soit xP R. Pour tout n P N, on a : exn pexqn. On en d´eduit que la s´erie ¸
n¥0
exn est une s´erie g´eom´etrique, de raison ex. Elle converge donc si et seulement si exPs 1, 1r, si et seulement si x ¡ 0. Ainsi la s´erie de fonctions d´efinissant S1 converge simplement surs0, 8r.
Toujours en y reconnaissant une somme de s´erie g´eom´etrique, on peut expliciter S1pxq pour tout
x¡ 0 : @x ¡ 0, S1pxq 8 ¸ n0 exn 1 1 ex. (b) On utilise l’´equivalent classique : ex 1
xÑ0x. On en d´eduit : S1pxq xÑ0 1 x. Or : lim xÑ0 1 x 8. On en d´eduit : limxÑ0 S1pxq 8. (c) Pour tout x¡ 0, on a : S1pxq 1 1 1 ex 1 ex 1 ex xÑ 8 ex. Or : lim xÑ 8e x 0. On en d´eduit : lim xÑ 8pS1pxq 1q 0.
2. Soit x¤ 0. Pour tout n P N, on a xnα ¥ 0, donc : @n P N, exnα ¥ e0 1. Ainsi exnαnPN ne converge pas vers 0, donc la s´erie ¸
n¥0
exnα diverge grossi`erement.
Soit x¡ 0. D’apr`es le th´eor`eme des croissances compar´ees, on a : lim
nÑ 8n 2exnα 0. On en d´eduit : exnα nÑ 8o 1 n2 . Les s´eries ¸ n¥1 exnα et ¸ n¥1 1
n2 sont `a termes positifs et la seconde s´erie est une s´erie de Riemann
convergente du fait que 2¡ 1 ; d’apr`es le th´eor`eme de comparaison des s´eries `a termes positifs, on en d´eduit que la s´erie ¸
n¥0
exnα converge si x¡ 0. La s´erie ¸
n¥0
exnα converge si x ¡ 0 et diverge si x ¤ 0. Ainsi la somme Sαpxq 8
°
n0
exnα n’est
d´efinie que si x¡ 0, et la fonction Sα a pour domaine de d´efinitions0, 8r.
3. (a) Soit ε¡ 0. Pour tout n P N et tout x P rε, 8r, on a : exnα exnα ¤ eεnα. On en d´eduit : @n P N, 0 ¤ }fn}8 ¤ eεn
α
,
o`u la norme infinie est consid´er´ee sur rε, 8r (nous avons d´efini fn en pr´eambule).
Or nous avons d´emontr´e dans la question 2. que la s´erie ¸
n¥0
eεnα converge (prendre x ε). D’apr`es le th´eor`eme de comparaison des s´eries `a termes positifs, on en d´eduit que la s´erie de fonctions ¸
n¥0
0 a ¤ b, on a ra, bs ra, 8r, et la s´erie de fonctions ¸
n¥0
fnconverge normalement surra, 8r ;
elle converge donc aussi normalement, et en particulier uniform´ement, surra, bs. Puisque la s´erie de fonctions ¸
n¥0
fn converge uniform´ement sur tout segment inclus danss0, 8r
et que, pour tout n P N, la fonction fn est continue sur s0, 8r, on en d´eduit que la somme
Sα 8
°
n0
fn est continue surs0, 8r.
(b) Pour tout nP N, l’application fnest d´ecroissante surs0, 8r, en tant que composition de
l’appli-cation xÞÑ xnα, d´ecroissante surs0, 8r et `a valeurs dans R, et de l’application exponentielle qui est croissante sur R. On en d´eduit, pour tout n P N et pour tous r´eels x et y tels que 0 x ¤ y :
fnpyq ¤ fnpxq,
et en sommant de 0 `a 8 on a, pour tous r´eels x et y tels que 0 x ¤ y : Sαpyq ¤ Sαpxq.
On en d´eduit que la fonction Sα est d´ecroissante sur s0, 8r.
Une fonction monotone admet une limite, ´eventuellement infinie, en les extr´emit´es de son domaine de d´efinition. On en d´eduit que la fonction Sα admet une limite finie ou infinie en 0 et en 8.
(c) On rappelle le th´eor`eme de la double limite : Soit ¸
n¥0
fn une s´erie de fonctions d´efinies I, et soit a une extr´emit´e de I. On suppose que :
— la s´erie de fonctions ¸
n¥0
fn converge uniform´ement sur I ;
— pour tout nP N, la limite : lim
xÑafnpxq `n existe et est finie.
Alors la s´erie ¸ n¥0 `n converge, et on a : lim xÑa 8 ¸ n0 fnpxq 8 ¸ n0 `n.
Or nous avons d´emontr´e dans la question 3.(a) que la s´erie de fonctions ¸
n¥0
fn converge
norma-lement, donc uniform´ement, sur l’intervalle r1, 8r. De plus,
@n P N, lim
xÑ 8fnpxq
"
1 si n 0, 0 si n¥ 1, donc, pour tout n P N, lim
xÑ 8fnpxq existe et est finie. On en d´eduit, d’apr`es le th´eor`eme de la
double limite : lim xÑ 8Sαpxq 8 ¸ n0 lim xÑ 8fnpxq 1.
(d) Soient N P N et x ¡ 0. Pour tout n P N, on a exnα ¥ 0, donc : Sαpxq N ¸ n0 exnα 8 ¸ nN 1 exnα ¥ N ¸ n0 exnα.
Or, pour tout n P N, on a : lim
xÑ0exn
α
e0 1, par continuit´e de l’exponentielle en 0. On en
d´eduit, quand xÑ 0, lim xÑ0Sαpxq ¥ N ¸ n0 1 N 1,
l’existence de la limite dans le membre de gauche ´etant bien ´etablie dans la question 3.(b). Elle est soit finie, soit infinie ; mais si elle est finie, ´egale `a un r´eel `, alors prendre un entier naturel N tel que : N 1¡ ` (il en existe vu que : lim
NÑ 8pN 1q 8 ; prendre pour N la partie enti`ere
de ` par exemple) implique une contradiction dans l’in´egalit´e ci-dessus. On en d´eduit que lim
xÑ0Sαpxq ne peut qu’ˆetre infinie, et Sα ¡ 0 donc :
lim
Partie II : ´
Etude de la fonction S
2.
4. On note qu’il s’agit, dans cette question, d’effectuer une comparaison entre s´erie et int´egrale.
(a) Soient nP N et x ¡ 0. L’application t ÞÑ t2 est croissante sur R , et x 0, donc l’application t ÞÑ xt2 est d´ecroissante sur R , et `a valeurs R. En composant avec l’exponentielle, qui est
croissante sur R, on en d´eduit la d´ecroissance de l’application t ÞÑ ext2 sur R . Elle l’est donc en particulier surrn, n 1s, et on en d´eduit :
@t P rn, n 1s, expn 1q2
¤ ext2
¤ exn2
.
En int´egrant cette in´egalit´e sur rn, n 1s (ce qui est possible parce que les applications sont manifestement continues sur ce segment), la croissance de l’int´egrale nous donne :
»n 1 n expn 1q2dt¤ »n 1 n ext2dt¤ »n 1 n exn2dt.
Or nous int´egrons des fonctions constantes aux extr´emit´es de cet encadrement, sur un segment de longueur 1. On a donc simplement :
expn 1q2dt¤ »n 1 n ext2 ¤ exn2, (1) Soit x¡ 0. La s´erie ¸ n¥0
exn2 converge d’apr`es la question 2.(b), et l’application t ÞÑ ext2 est continue et d´ecroissante sur R. D’apr`es le th´eor`eme de comparaison entre s´erie et int´egrale on en d´eduit que la s´erie ¸
n¥0
»n 1 n
ext2dt converge ´egalement, et sa somme ´egale
» 8
0
ext2dt d’apr`es
la relation de Chasles.
Donc, en sommant (1) pour n allant de 0 `a 8, on a :
8 ¸ n0 expn 1q2 ¤ 8 ¸ n0 »n 1 n ext2dt¤ 8 ¸ n0 exn2.
En faisant le changement d’indice nÞÑ n 1 dans la premi`ere somme, et en utilisant la relation de Chasles dans la seconde somme, on obtient :
S2pxq 1 ¤
» 8
0
ext2dt¤ S2pxq.
On relie l’int´egrale en jeu `a l’int´egrale (de Gauss) de l’´enonc´e via le changement de variable affine : u?xt, licite parce que tÞÑ?xt est de classe C1 (et : du?xdt), et est une bijection strictement croissante de r0, 8r dans r0, 8r. On obtient alors :
S2pxq 1 ¤ 1 ? x » 8 0 eudu¤ S2pxq. D’apr`es l’´enonc´e : » 8 0 eu2du ? π 2 . On en d´eduit : S2pxq 1 ¤ ? π 2?x ¤ S2pxq. (b) L’in´egalit´e pr´ec´edente se r´einterpr`ete aussi de la fa¸con suivante :
@x ¡ 0, S2pxq ¤ ? π 2?x 1, et : ? π 2?x ¤ S2pxq.
Autrement dit : @x ¡ 0, ? π 2?x ¤ S2pxq ¤ ? π 2?x 1. On en d´eduit : @x ¡ 0, 1 ¤ S2pxq ? π 2?x ¤ 1 2 ? x ? π .
Les deux extr´emit´es de cet encadrement ont clairement pour limite 1 quand xÑ 0, donc d’apr`es le th´eor`eme des gendarmes : lim
xÑ0 S2pxq ?π 2?x 1. Ainsi : S2pxq xÑ0 ? π 2?x. Or : lim xÑ0 ? π
2?x 8. On retrouve donc la limite obtenue `a la question 3.(d) : lim
xÑ0 S2pxq 8.
5. (a) Soit x¡ 0. On a ex02 1 et ex12 ex, donc : S2pxq 1 ex
8
¸
n2
exn2.
Pour tout entier n ¥ 2 on a n2 ¥ n, or x 0, donc : xn2 ¤ xn. L’exponentielle ´etant croissante, on en d´eduit : S2pxq 1 ex ¤ 8 ¸ n2 exn,
d’o`u le r´esultat pour tout x¡ 0 (l’existence de cette somme fut ´etablie en question 1.(a)). (b) Soit x¡ 0. Nous avons calcul´e la somme
8
¸
n0
exndans la question 1.(a). En l’utilisant, on obtient :
8 ¸ n2 exn 1 1 ex p1 e xq 1 p1 exqp1 exq 1 ex 1 p1 e2xq 1 ex e2x 1 ex. On en d´eduit, suivant l’in´egalit´e de la question pr´ec´edente :
@x ¡ 0, 0 ¤ ex S
2pxq p1 exq
¤ ex 1 ex.
Nous avons d´ej`a calcul´e la limite de la quantit´e du membre de droite quand xÑ 8, dans la ques-tion 1.(c) : elle ´egale 0. D’apr`es le th´eor`eme des gendarmes, on a donc : lim
xÑ 8e xpS 2pxq p1 exqq 0. On en d´eduit : S2pxq p1 exq xÑ 8o e x,
ce qu’on r´e´ecrit : S2pxq
xÑ 81 e
x opexq.
De cela on d´eduit imm´ediatement, par d´efinition d’un ´equivalent : S2pxq 1
xÑ 8e
x o ex xÑ 8oe
x.
6. (a) Soient N P N et x ¡ 0. On reprend la premi`ere in´egalit´e de la question 4.(a), en sommant n de N `a 8 (nous avons d´ej`a justifi´e que c’est possible dans la question 4.(a)), et on obtient :
8 ¸ nN expn 1q2 ¤ » 8 N ext2dt.
Il suffit de faire le changement d’indice de sommation n ÞÑ n 1 dans la somme pour obtenir l’in´egalit´e voulue :
8 ¸ nN 1 exn2 ¤ » 8 N ext2dt.
(b) Soient N P N et x ¡ 0. On a, d’apr`es la question pr´ec´edente : S2pxq N ¸ n0 exn2 8 ¸ nN 1 exn2 ¤ » 8 N ext2dt. (2)
Pour estimer cette int´egrale nous suivons l’indication de l’´enonc´e en faisant un changement de variable. Le passage de ext2 `a eu sugg`ere le changement de variable : u xt2.
L’application t ÞÑ xt2 est de classe C1 sur rN, 8r, et strictement croissante de rN, 8r dans rxN2, 8r. Le changement de variable : u xt2 dans l’int´egrale
» 8
N
ext2dt est donc licite (on a : du 2xtdt). Cette int´egrale converge d’apr`es la question 4.(b), et on a :
» 8 N ext2dt » 8 N ext22xtdt 2xt 1 2?x » 8 N ext2 ? xt2p2xtdtq,
donc l’int´egrale
» 8
xN2
eu ?
udu converge d’apr`es la formule du changement de variable, et :
» 8 N ext2dt 1 2?x » 8 xN2 eu ? udu. Reprenant l’in´egalit´e (2), on en d´eduit :
S2pxq N ¸ n0 exn2 ¤ 1 2?x » 8 xN2 eu ? udu.
Il reste `a majorer cette derni`ere int´egrale. On saurait l’int´egrer sans dommage sans la pr´esence du quotient par?u. On y rem´edie en majorant ?1
u par une constante : pour tout u¥ xN
2 on a ? u¥?xN2 N?x, donc : » 8 xN2 eu ? udu¤ 1 N?x » 8 xN2 eudu 1 N?x euxN82 exN2 N?x. On conclut : S2pxq N ¸ n0 exn2 ¤ 1 2?x » 8 xN2 eu ? udu¤ 1 N?x exN2 N?x exN2 2N x , d’o`u le r´esultat pour tout N P N et tout x ¡ 0.
(c) Soit x¡ 0. Si, pour ε ¡ 0, on a : e
xN2 2N x ε, alors : 0¤ S2pxq N ¸ n0 exn2 ε,
et dans ce cas la somme partielle
N
¸
n0
exn2 donne une valeur approch´ee de S2pxq `a ε pr`es.
Or l’in´egalit´e : e
xN2
2N x ε est n´ecessairement v´erifi´ee pour N suffisamment grand, puisque le terme de gauche tend vers 0 quand N Ñ 8. Voici donc un moyen informel d’obtenir une valeur approch´ee de S2pxq `a ε ¡ 0 pr`es :
i. On prend N 0.
ii. Tant que exN22N x ¥ ε, on remplace N par N 1. iii. D`es que N v´erifie : exN22N x ¥ ε, on calcule et on sort
N
¸
n0
exn2.
Un peu plus formellement : import numpy as np
def valeur_approchee(x,eps): N=0
S=0
while np.exp(-x*N**2/(2*N*x))> eps N+=1
S+=np.exp(-x***2) return S
Partie III : ´
Etude de S
αpxq quand x tend vers 0 et 8.
7. On note que Γ est la fonction Γ d’Euler.
(a) Soit αP R. L’application u ÞÑ euuα1 est continue surs0, 8r, donc int´egrable sur tout segment inclus dans s0, 8r : les seuls probl`emes ´eventuels d’int´egrabilit´e sont au voisinage de 0 et de
8. La fonction ´etant positive, on peut proc´eder par relation de comparaison. Convergence de l’int´egrale
»1 0
euuα1du.
La convergence ´equivaut ici `a l’int´egrabilit´e, toujours par positivit´e de l’int´egrande. On a : euuα1
uÑ0ou
α1 1
u1α.
L’application uÞÑ 1
u1α est une fonction de Riemann : elle est int´egrable surs0, 1s si et seulement
si 1 α 1, si et seulement si α ¡ 0. On en d´eduit, par comparaison d’int´egrales de fonctions positives, que l’application uÞÑ euuα1 est int´egrable sur s0, 1s si et seulement si α ¡ 0.
Ainsi l’int´egrale »1
0
euuα1du converge si et seulement si α¡ 0. Convergence de l’int´egrale
» 8
1
euuα1du.
On a, d’apr`es le th´eor`eme des croissances compar´ees : lim
uÑ 8u 2 uα1eu 0. On en d´eduit : euuα1 uÑ 8o 1 u2 . Or la fonction de Riemann uÞÑ 1
u2 est int´egrable au voisinage de 8 parce que son exposant 2 est
strictement sup´erieur `a 1, donc uÞÑ euuα1 l’est ´egalement d’apr`es le th´eor`eme de comparaison des int´egrales de fonctions positives.
Ainsi l’int´egrale
» 8
1
euuα1du converge pour tout αP R. En conclusion : l’int´egrale Γpαq
» 8
0
euuα1du converge si et seulement si les int´egrales »1 0 euuα1du et » 8 1 euuα1du convergent.
D’apr`es l’´etude qui pr´ec`ede, leur convergence simultan´ement est assur´ee si et seulement si α¡ 0. On en d´eduit que Γpαq converge si et seulement si α ¡ 0.
(b) Soient a, et b des r´eels tels que 0 a ¤ b. On int`egre par parties sur le segment ra, bs : l’application uÞÑ eu est continue surra, bs et l’application u ÞÑ uα est de classe C1 sur ce mˆeme segment.
On int`egre la premi`ere et on d´erive la seconde ; d’apr`es la formule de l’int´egration par parties, on a donc : »b a euuαdueuuαba »b a peuqαuα1du ebbα eaaα α »b a euuα1du. Or : lim bÑ 8e
bbα 0 d’apr`es le th´eor`eme des croissances compar´ees, et, du fait que α ¡ 0, on a :
lim
aÑ0e
aaα 1 0 0. On en d´eduit, quand a Ñ 0 et b Ñ 8 dans l’´egalit´e ci-dessus :
» 8 0 euuαdu α » 8 0 euuα1du, c’est-`a-dire : Γpα 1q αΓpαq. On a imm´ediatement : Γp1q » 8 0 eudueu08 1.
Voyons comment, par r´ecurrence sur nP N, on en d´eduit l’´egalit´e : Γpn 1q n!. Si n 0, cela vient d’ˆetre ´etabli, vu que 0! 1 et Γp1q 1.
Soit nP N, et supposons que Γpn 1q n!. Alors, d’apr`es l’´egalit´e d´emontr´ee ci-dessus : Γpn 2q pn 1qΓpn 1q pn 1qn! pn 1q!, donc l’´egalit´e voulue est h´er´editaire.
Nous l’avons initialis´ee, donc par principe de r´ecurrence on a : @n P N, Γpn 1q n!. (c) Soit x¡ 0. On a : Γ 1 α » 8 0 euuα11du.
Par un raisonnement analogue `a celui de la question 6.(b), mutatis mutandis, le changement de variable : u xtαest licite (et on a : du xαtα1dt), et nous permet d’en d´eduire la convergence
de l’int´egrale » 8 0 extαxα11t1αpxαtα1dtq αx 1 α » 8 0
extαdt ; or cette int´egrale est, `a une constante multiplicative pr`es, l’int´egrale Ipαq ; ceci d´emontre donc sa convergence, et on a de plus : Γ 1 α αx1 α » 8 0 extαdt αxα1Ipαq.
Notons qu’on retrouve l’´egalit´e d´emontr´ee (avec α 2 et N 0) dans la question 6.(b).
8. (a) Soit x¡ 0. On refait une comparaison entre s´erie et int´egrale, comme `a la question 4. L’application tÞÑ extα est d´ecroissante sur R par un raisonnement analogue. En reprenant tout ce qu’on a ´etabli, on a : 8 ¸ n1 exnα ¤ » 8 0 extαdt¤ 8 ¸ n0 exnα, c’est-`a-dire : Sαpxq 1 ¤ Ipαq ¤ Sαpxq.
On en d´eduit : Sαpxq ¤ Ipαq 1, et de plus Ipαq ¤ Sαpxq donc cet encadrement peut ´egalement
s’´ecrire :
Ipαq ¤ Sαpxq ¤ Ipαq 1.
Or, d’apr`es la question pr´ec´edente : Ipαq 1 αxα1 Γ 1 α
(on peut effectuer la division car α¡ 0 et x¡ 0 par hypoth`ese). On en d´eduit, en soustrayant Ipαq de chaque membre de l’encadrement :
0¤ Sαpxq 1 αx1α Γ 1 α ¤ 1, d’o`u le r´esultat attendu.
(b) On a Γ α1 ¡ 0 : il s’agit de l’int´egrale sur s0, 8r d’une fonction continue, positive et non identiquement nulle. Ainsi, pour tout x¡ 0 on a, partant de l’encadrement la question pr´ec´edente o`u l’on divise tout par 1
αxα1 Γ 1 α ¡ 0, puis ajoute 1 : 1¤ αx 1 α Γ α1Sαpxq ¤ αx1α Γ α1 1, or 1 α ¡ 0, donc : limxÑ0x 1
α 0. Il est alors imm´ediat que les deux extr´emit´es de l’encadrement
ci-dessus ont pour limite 1 quand xÑ 0.
On en d´eduit, d’apr`es le th´eor`eme des gendarmes : lim
xÑ0 αxα1 Γ α1Sαpxq 1. C’est-`a-dire : Sαpxq xÑ0 1 αxα1 Γ 1 α . De plus : lim xÑ0 1 αxα1 Γ 1 α
8. On retrouve donc le r´esultat de la question 4.(b) : lim
xÑ0Sαpxq 8.
9. (a) On reprend la comparaison entre s´erie et int´egrale de la question 8.(c), mais en sommant `a partir de n 1 au lieu de n 0, et on ne conserve que la premi`ere in´egalit´e. On obtient alors :
@x ¡ 0, ¸8 n2 exnα ¤ » 8 1 extαdt. (b) Pour tout x¡ 0, on a : Sαpxq 1 8 ¸ n1 exnα ex 8 ¸ n2 exnα. On en d´eduit : @x ¡ 0, ex¤ S αpxq 1 ¤ ex 8 ¸ n2 exnα. (3)
Or, d’apr`es la question 9.(a) et l’´equivalent admis, on a : @x ¡ 0, 0 ¤ ¸8 n2 exnα ¤ » 8 1 extαdt xÑ8o e x,
ce dont on d´eduit que :
8 ¸ n2 exnα xÑ8o e x, puis : ex 8 ¸ n2 exnα xÑ8e x o ex xÑ8e x.
Donc, d’apr`es l’encadrement (3) (et un usage soign´e du th´eor`eme des gendarmes), on en d´eduit : Sαpxq 1
xÑ8e x.