EXERCICE 1 Soit la suite (u n ) n∈ N définie par :
u 0 = 2 et pour tout n > 1, u n = u n − 1 + 4n + 1 Exprimer u n en fonction de n.
• •
C orrection :
Il s’agit ici d’un exercice avec prise d’initiative.
On peut commencer par calculer les premiers termes et faire une représen- tation graphique de la suite. Issue de Geogebra, la capture d’écran suivante :
L’allure de la représentation fait penser à la courbe représentative d’une fonction du second degré. On pose f (x) = ax 2 + bx + c, f définie sur [0; + ∞ [, et u n = f (n).
L’utilisation des trois premiers termes de la suite permet de conjecturer l’expression explicite de la suite (u n ).
u 0 = 2 u 1 = 7 u 2 = 16
⇔
f (0) = 2 f (1) = 7 f (2) = 16
⇔
c = 2
a + b + c = 7 4a + 2b + c = 16
⇔
c = 2 a = 2 b = 3 Conjecture : ∀ n ∈ N , u n = 2n 2 + 3n + 2.
Il ne reste plus qu’à valider la conjecture par un raisonnement par récurrence :
∀ n ∈ N , soit P(n) : u n = 2n 2 + 3n + 2.
Initialisation : n = 0. 2 × 0 2 + 3 × 0 + 2 = 2 = u 0 , donc P (0) est vraie.
Hérédité : Soit n ∈ N ∗ fixé. On suppose P(n − 1) vraie et on cherche à démontrer que cette hypothèse implique P(n) vraie.
D’après la relation de récurrence vérifiée par la suite (u n ) : u n = u n− 1 + 4n + 1
P(n) = vraie 2(n − 1) 2 + 3(n − 1) + 2 + 4n + 1
= 2(n 2 − 2n + 1) + 3n − 3 + 4n + 1
= 2n 2 + 3n + 2 Ainsi P (n) vraie.
Conclusion : D’après le raisonnement par récurrence, u n = 2n 2 +3n+2 pour tout n ∈ N .
• •
EXERCICE 2 La fonction d’Ackerman, notée A est une fonction de deux entiers naturels définie ainsi :
• A(0, n) = n + 1 pour tout n ∈ N ;
• A(m + 1, 0) = A(m, 1) pour tout m ∈ N ;
• A(m + 1, n + 1) = A(m, A(m + 1, n)) pour tous m et n de N .
• •
C orrection : :
1. A(0, 0) = 0 + 1 = 1, A(0, 1) = 1 + 1 = 2 et A(1, 0) = A(0 + 1, 0) = A(0, 1) = 2.
2. A(m, n) pour m 6 3 et n 6 5 : n
m 0 1 2 3 4 5
0 1 2 3 4 5 6
1 2 3(*) 4 5 6 7
2 3 5(#) 7 9 11 13
3 5 13 29 61 125 253
(*) :A(1, 1) = A(0, A(1, 0)) = A(0, 2) = 3 (#) :A(2, 1) = A(1, A(2, 0)) = A(1, 3) = 5
3. Conjectures : A(1, n) = n + 2 et A(2, n) = 2n + 3 (suite arithmétique de raison 2 ) On souhaite démontrer, que pour tout n, A(1, n) = n + 2 et A(2, n) = 2n + 3 : P (n) . Cela se fait par récurrence :
• Initialisation : A(1, 0) = 2 et 0 + 2 = 2. A(2, 0) = 3 puis 2 × 0 + 3 = 3 donc P (0) est vraie.
• Hérédité : Soit n ∈ N , supposons P(n) vraie et montrons que P (n + 1) est vraie.
d ′ une part A(1, n + 1) = A(0, A(1, n))
P (n) = vraie A(0, n + 2)
= n + 3
= (n + 1) + 2 et d ′ autre part A(2, n + 1) = A(1, A(2, n))
=
P (n) vraie A(1, 2n + 3)
= 2n + 5
= 2(n + 1) + 3 donc P(n + 1) est vraie.
• Conclusion : Ainsi, d’après le principe du raisonnement par récurrence :
A(1, n) = n + 2 et A(2, n) = 2n + 3
4. On souhaite démontrer, que pour tout n, A(3, n) = 2 n+3 − 3 : P (n) .
• Initialisation : A(3, 0) = 5 et 2 0+3 − 3 = 5 donc P (0) est vraie.
• Hérédité : Soit n ∈ N , supposons P(n) vraie et montrons que P(n + 1) est vraie.
A(3, n + 1) = A(2, A(3, n))
=
P (n)vraie A(2, 2 n+3 − 3)
= 2(2 n+3 − 3) + 3
= 2 (n+1)+3 − 3 donc P(n + 1) est vraie.
• Conclusion : Ainsi, d’après le principe du raisonnement par récurrence : A(3, n) = 2 n+3 − 3
• • EXERCICE 3 OA 0 B 0 est un triangle équilatéral de côté 4.
On appelle A 1 le milieu du segment [A 0 B 0 ] et B 1 le symétrique de A 1 par rapport à la droite (OB 0 ).
On construit de même les points A 2 et B 2 , A 3 et B 3 , . . . ,A n et B n .
Comment évoluent la longueur A n A n+1 et la longueur de la ligne brisée A 0 A 1 A 2 . . . A n lorsque n tend vers + ∞ ?
b
A
0b
B
0b
O
b
A
1b
B
1b
A
2b
B
2b