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Sur l’effet d’un moment dipolaire électrique du noyau
sur les niveaux d’énergie d’un atome dans un champ
électrique uniforme
J.P. Barrat
To cite this version:
J.P. Barrat.
Sur l’effet d’un moment dipolaire électrique du noyau sur les niveaux d’énergie
d’un atome dans un champ électrique uniforme. J. Phys. Radium, 1959, 20 (8-9), pp.765-766.
�10.1051/jphysrad:01959002008-9076500�. �jpa-00236138�
765
SUR L’EFFET
D’UN MOMENT DIPOLAIRE
ÉLECTRIQUE
DU NOYAU SUR LES NIVEAUXD’ÉNERGIE
D’UN ATOME DANS UN CHAMP
ÉLECTRIQUE
UNIFORMEPar J. P.
BARRAT,
Laboratoire de
Physique
de l’École Normale Supérieure, Paris.Un
grand
intérêt s’attache actuellement à la déter-mination d’une limitesupérieure
pour le momentdipo-la,ire
électrique
desparticules
élémentaires. On a pu fixer une limite trèspetite
dans le cas du neutron(
e X 5.10=2°cm)
[1 ],
mais les déterminations dansle cas du proton et de l’électron sont
beaucoup
moinsprécises
(N
e X 10-13cm)
[2].
Lagrande
finesse desraies de résonance
magnétique
observées dans les étatsfondamentaux de certains atomes
(métaux
alcalins,
isotope 199Hg) [3]
suggère
de tenter d’établir une tellelimite avec, une
grande
précisions
en étudiant l’effet Stark de ces niveaux. On s’attendrait en effet à ce que l’interactiond’un
momentdipolaire
électrique
nu-cléaire d = dI(7 =
spin nucléaire)
avec unchamp
électrique
uniforme E donne lieu à un effet Stark linéaire(interaction - d.E)
que l’on essaierait demettre en
évidence
en leséparant
de l’effet Starkqua-dratique
normal(d’ailleurs
très faiblespour
cesni-veaux).
Salpeter
[2]
a fait remarquer quel’effet
Starklinéaire de l’atome
d’hydrogène
reste en réaliténul,
même si l’électron porte un momentdipolaire
élec-trique,
tout au moins dans uneapproximation
non relativiste. Le but de cette note est degénéraliser
cerésultat au cas d’un atome
quelconque,
dans le cas oùle
noyau
serait.porteur
d’un momentdipolaire
élec-trique
dl,
et del’interpréter physiquement.
Soient
rl,
... rz les coordonnées des Z électrons del’atome. Le
champ
créé par l’électron t au niveau du noyau estoù
V(ri)
=
Ze
est lepotentiel
coulombien dû au noyau.-
ri
L’hamiltonien en l’absence de
champ
extérieur est, dans uneapproximation
rion relativistequi néglige
lecouplage spin-orbite.
où
L’interaction avec un
champ
électrique
uniforme Edérivant du
potentiel 4Y(r) correspond
à l’hamiltonienperturbateur
puisque
Vi03A6(ri) = -
E estindépendant
de i.L’hamiltonien total s’écrit :
He est l’hamiltonien de l’ensemble des
électrons,
Hd celui du momentdipolaire
nucléaire.Le calcul se
poursuit
alors comme dans le cas exa-miné parSalpeter
[2].
On suppose que He a étédiago-nalisé et on traite Hd comme une
perturbation ;
seulsles
termes du 1 er ordre sont linéaires en d et E. Onremarque que : ,
puisque pi
commute avecV(r»
+4Y(r»
pour j #
i.D’après (5), (7)
s’écrit :Or pi commute avec pi, et avec
V(rjk)
saufpour
i = j ou i = k. Donc
Le facteur I dans le
dernier-terme
est hul(*). Quant
au 1er terme, ses éléments dematrice sont
nuls entreétats propres de He -
ayant
la même valeurpropre
(c’est-à-dire
ses élémentsdiagonaux
ou entre étatscommute a
priori
avec parce que est lié àl’opérateur
rèprésentant
une translatiorinfinitésimale de l’ensemble des électrons et que
est invariant par .translation.
766
dégénérés).
Donc Ha neperturbe
pas au 1er ordre lesniveaux
d’énergie
de He. Le calcul estanalogue
et laconclusion reste la même si ce sont les électrons
qui
portent des moments
dipolaires
électriques.
L’origine
physique
du résultat est l’interactionavec E du moment
dipolaire
électrique
induit dansl’atmosphère électronique
par le moment permanentdu noyau. En effet soient Heo et .Hao les hamiltoniens He
et Ha en l’absence de
champ extérieur,
He1
etHd,
lestermes de He et de Ha
dépendant
duchamp
extérieur. On peut retrouver le résultatprécédent
endiagona-lisant d’abord Heo + Hdo et en calculant l’effet sur ses états propres
(déterminés
au 1 er ordre end)
de la per-turbationHei
+Hdl.
Soient. Un
les états propres deHeo, d’énergie
En(les
états de même n et de cedifférents sont
dégénérés
et on supposequ’ils
ontla ,
même
parité)
et vnoe - una +wnoe les états propres
de Heo
+
Hdo au 1 er ordre en d. Hao étantimpair
n’apas d’éléments
diagonaux
et :Dans
(10),
les seuls termes non nulscorrespondent
àdes états u.e de
parité
opposée
à celle de l’état UM8On montre comme ci-dessus
(équations
(7)
à(9))
que :. _
D’où:
v.. n’a
pas
uneparité
biendéterminée,
puisque
Wna, et u,,, sont des
parités
opposées.
Un momentdipolaire
est. donc
induit
dansl’atmosphère électronique
(vna
se déduit de Unor: par unetranslation).
Enprésence
duchamp
E,
ledéplacement
d’énergie
linéaire en Es’obtient en
diagonalisant
Hel
+Hd1
pour les états vnaqui
peuvent
resterdégénérés.
Au 1er ordre en d :Les deux termes de
(12)
sontégaux
etopposés.
Le 1 ercorrespond
à l’effet Stark linéaire du momentdipo-laire
dI,
le 2e à l’effet Stark linéaire du moment induitdans
l’atmosphère
électronique, qui
est doncégal
etopposé
auprécédent.
L’effet linéaire reste doncnul.
Cette conclusion h’est valab’le que dans uneapproxi-mation non
relativité
où l’onnéglige
lecouplage
spin-orbite. Des études sont en cours pour évaluer l’ordre
de
grandeur
des effets linéairesqui
pourraient
sub-sister si l’on en tientcompte.
BIBLIOGRAPHIE
[1] SMITH (J. H.), PURCELL (E. M.) et RAMSEY (N. F.),
Phys. Rev., 1957,108, 120.
[2] FEINBERG (G.), Phys. Rev., 1958, 112, 1637. SALPETER
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E.), Phys. Rev., 1958, 112, 1642. STERNHEIMER(R. M.),
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Rev., 1959, 113, 828.[3] ARDITI
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et CARVER (T. R.), Phys, Rev., 1958; 109,1012 ; 1958, 112, 449. BEATY (E. C.), BENDER (P. L. et CHI (A. R.), Phys. Rev., 1958, 112, 450 ; Phys.
Rev., Lett. 1958,1, 311.
CAGNAC(B.),
Communicationprivée.
SUR UNE SOLUTION
EXCEPTIONNELLE
D’UN OSCILLATEUR A RELAXATION
DU GENRE TRIODE Par L.
SIDERIADES,
C. N. R. S., C. R. S. I. M. de Marseille.
En
électronique,
la triode montée en oscillatriceconstitue un
exemple typique
d’un oscillateur àrela-xation. L’étude de la stabilité des oscillations montre
le rôle
prépondérant
de lacaractéristique
non li-néaireip(vg)
[1].
Si on définit leplan
dephases
par x = v
(différence
depotentiel
aux’bornes ducir-cuit bouchon dans la
plaque)
et y =dv/dt,
on peutfaire
correspondre
certaines zones de ceplan
à certainsarcs de la
caractéristique..
Adip
= 0, ilcorrespond
dans le
plan
dephases
une zonepassive
délimitée pardeux droites
parallèles
ày’y ;
et la zone activerési-duelle
correspond
àd ip
=1=
0. Enlangage
topologique,
lepoint singulier
des courbesintégrales
-qu’on prend
pour
origine
- estun
foyer répulsif
pour la zoneactive,
attractif pour la zonepassive,
dans le. cas des oscillations stables.D’après
la théorie de H.Poin-caré
[2],
il existe un «cycle
limite » stablequi
est laseule courbe fermée du
plan
desphases
etqui
corres-pond
aux oscillations effectivement observables(cf.
fig. 1).
FIG. 1.
Proposons-nous
alors de rechercherdans
quelles
conditions il serait
possible
de mettre en évidencel’existence d’un
deuxième cycle
limite associé aucycle-stable.