A NNALES DE LA FACULTÉ DES SCIENCES DE T OULOUSE
T.-J. S TIELTJES
Sur les polynômes de Legendre
Annales de la faculté des sciences de Toulouse 1resérie, tome 4, no2 (1890), p. G1-G17
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G.I
SUR LES
POLYNÔMES DE LEGENDRE,
PAR M. T.-J. STIELTJES.
L’expression remarquable,
obtenue d’abord parLaplace
pourrepré-
senter
asymptotiquement
lespolynômes
deLegendre,
a étédepuis l’objet
de
plusieurs recherches,
et M. Darboux notamment a donné une formulequi permet
d’ob’tenir uneexpression approchée,
l’erreur commise étant de, l’ordre d’une
puissance
aussigrande qu’on
le voudrade !.. n (.lourrtal
deMathématiques
pures etappliquées,
3esérie,
t.IV ; I878).
Nous
développons,
dans le travailactuel,
un résultatplus complet.
Eneffet,
nous trouvonsqu’on peut exprimer
lepolynôme
deLegendre
par une sériequi
estconvergente
tant que la variable reste dans un certain inter- valle. C’est seulement en dehors de cet intervalle que la sérieprend
le ca-ractère d’une
simple expression asymptotique; mais,
même dans ce cas,nous obtenons une
expression
trèssimple
de l’erreur commise en s’arrêtant à un nombre fini de termes(’ ~.
. 1. En définissant
Pn(x)
comme coefficient de dans ledéveloppe-
ment de
suivant les
puissances
descendantesde z,
on obtient immédiatementl’expres-
-sion par
intégrale
définie,
( 1 ) Le résultat principal de ce travail a été énoncé dans une Note insérée aux ComPte.s
rendus des séances de l’Acadéntie. des Sciences en mai I890.
l’intégrale
étantprise
en sens direct sur un contour fermé Cenveloppant
les
points
qui
sont lespoints critiques
du radical. Ce radical doit êtrepris
avec unsigne
tel que,lorsque 1 z
est trèsgrand,
onait,
à peuprès,
Le contour fermé C
peut
êtreremplacé
par le cheminabcdefa,
lespoints
a et d étant très voisins de
l’origine.
Pourpréciser,
nous supposonsque E
Fig. 1.
et
~"’
ne sont pasréels,
c’est-à-dire que x~2 --1 n’est pas réel etpositif.
Ondésignera
alorspar ;
celui despoints critiques qui
estsitué
au-dessus de Faxeréel,
en sorte que lapartie
réelle deest
positive.
’
On voit alors facilement que la valeur du radical en a doit être + 1, et
qu’en d
elle cst:. - i . On aura, parconséquent,
étant la valeur de
l’intégrale
prise
sur un lacetpartant
del’origine
etenveloppant
lepoint ~, ~~
la valeurde cette même
intégrale
snr un lacetpartant
del’origine
etenveloppant
lepoint ~~’ .
Le sens danslequel
ces lacets sontparcourus
estarbitraire ; mais
la valeur initiale du radical doit être
toujours
+ i , et l’on a évidemmentles chemins
d’intég~ration
étantrectilignes.
2. Pour
préparer
ledéveloppement
en série que nous avons en vue, nous allons transformer cesintégrales ~
etPosons,
dans lapremière,
en sorte que u
prendra
les valeurs réelles de o à i.En
remarquant
queil viendra
On pourra
prendre
ici~M positif,
pourB/i 2014
ku la valeurqui
se réduit a- E-1 pour u = o ; mais alors il faudra
adopter,
pourB/i 2014 If,
la valeur finale deB/i2014/fM
pour u == 1 .En
procédant
de la mêmefaçon
pour la secondeintégrale,
on aural’expression
suivante :Supposons
maintenant x =cos@,
0 étant unangle compris
entre o et 7:,on aura
cn
posant a
==0 - - ~
Il est clair par cette valeur de k que la
partie
réelle deB/i 2014
k doit êtrepositive,
car lapartie
réelle de ku nepeut
s’évanouir pour aucune va- leur de ucomprise
entre o et i. Il faudra doncadopter
la valeur suivantede ce radical
car la
partie
réelle de cetteexpression
estOn a donc
de même
.fi. et
kj
étant desquantités imaginaires conjuguées,
ainsiet ~~‘’ .
La formule
(:~) prend
donc cette formeOU)
plus simplement
3. Le module de h -= 2 sin 0398
~.
étant2014~?
2 sin 0398~ ce module sera inférieur al’unité tant que l’on a
Dans cette
hypothèse,
on pourradévelopper
en sérieconvergente
le radicalet l’on obtient ainsi
développement
convergent même pour 0== 6"
ou 0= ~ ~‘ ~
Mais on
peut procéder
autrement et obtenir le mêmedéveloppement,
mais limité à un nombre fini de termes avec un terme
complémentaire,
etcela pour une valeur
quelconque
de 0comprise
entre o et ~:.Il
suffit,
pourcela,
deremplacer,
dans la formule(6’),
et de faire usage
ensuite, dans l’intégrale
doubleobtenue,
de l’identitéOn retrouve ainsi le
développement ( ~ ),
mais limité à ses ppremiers
termes et avec le terme
complémentaire
module de k
étant 1
2 , on en conclutet, en
désignant
par M le maximum du module deon aura, à
plus
forteraison,
Ainsi,
enprenant
la somme des ppremiers
terrnes dudévelo~ ppement ( ; ~,
,commise est
inférieure
en valeurabsolue,
àM f ois
le terme sui-vant dans
lequel
on auraitremplacé
par l’unité lequi
y figure au numérateur.
Quant
à la valeur deM, puisque
k= ’ ( I -
icot0398),
on ad"oû l’on conclut
Ainsi ce facteur
numérique
M ne variequ’entre
i et 2.’
4. Le résultat que nous venons d’obtenir conduit à
plusieurs conséquences qu’il
est bon de noter. Enpremier lieu,
le raisonnementdonne,
dans le casle
plus simple
p = o,Or on sait que
e tendant vers zéro
avec - ’
Nous pouvons donc conclure que,
lorsque
0 a une valeur fixecomprise
entre o et on a
touj ours,
pour Il = 00, .l~t il est clair que cette relation subsiste encore, même
lorsque
@ tendrai!vers zéro
avec -?
si seulement n0 croît au delà de toute limite. C’est la unn
résultat
important
obtenu d’abord d’unefaçon
toute différente par M. Bruns dans le Tome 90 du Journal de Borchardt.On
sait,
d’autrepart,
que .En
remplaçant
0par ?
dans la formule(7)
etposant
n --- ~, on obtientdonc .
c’est le résultat dû à Poisson
(Journal de l’École Polytechnique,
XIXe Ca-hier);
mais nous pouvonsajouter
maintenantqu’en prenant
la somme desp
premiers
termes, Ferreur commise est inférieure en valeur absolue au terme suivant danslequel
on auraitremplacé
par l’unité le cosinusqui
yfigure
au numérateur. Eneffet,
il est clair que le facteurnumérique
M e~tici
égal
à runité.5. En second
lieu,
nous pouvons maintenantséparer
les racines del’équa-
tion == o. En
effet,
prcnons p == i etremplaçons,
poursimplifier,
M par sa limite
supérieure,
on auraPosons
la valeur
correspondante
de n0 +est 2 ~ ~ I T :
doncD’autre
part,
laplus petite
valeur de2 ( 2 n
+3 )
sin 0 pour les valeurs de (À que nous considérons estOr
l’expression 2 ( 2 n
+I) sin 03C0 2n + I
croît avec n, et, pourla plus petite
valeur de n, n == t, elle est =
3 ~/3 > ~Î~.
On voit donc que
.
k,_ k
a l~
signe
de(- i) ~ ;
d’où l’on conclutqu’en désignant
parles racines de = o, on a
C’est une limitation obtenue par M. Bruns dans le Mémoire
déjà cité ;
on
pourrait
trouver facilement des intervallesplus
étroits pour cesracines,
mais nous n’insisterons pas.
Si l’on s’en tenait au
premier
terme dudéveloppement
de onaurait cos
(4k 2014 I)03C0 4n + 2
comme valeurapprochée
de xk. On obtient uneapproxi-
mation bien
plus grande
parl’expression
obtenue en tenant
compte
aussi du terme suivant :6. En
ayant égard
à la formule(5),
on reconnaît facilement que la for- mule( ~ ) peut
s’écrire ainsile
symbole d désignant
la sériehypergéométrique.
Or on a
c’est-à-dire
C’est là le
développement
deP’1(cos0)
en série de sinus par la formule deFourier,
obtenu par M. Heine desfonctions sphériques,
t.I,
p. 19,
89).
La série cesse évidemment dereprésenter
la fonction pour 0 == o et 0 = mais elle lareprésente
pour toutes les valeurs de 0 entreces limites. ’
Cette déduction de la formule
( 13 )
ne saurait être considérée comme en-tièrement satisfaisante sans de nouveaux
éclaircissements,
d’abord parce que lasérie (7 )
n’est pas convergente dans tout l’intervalle( o, ~ )
et ensuiteparce
qu’on
a considéré la sériehypergéométrique
sur le contour même ducercle de convergence. Mais nous n’insistons pas,
ayant
voulusimplement indiquer
cerapprochement
entre les deux formules.7. . Le
polynôme
P’t(x)
satisfait àl’équation
différentielle linéairedont une seconde solution est donnée par
l’expression
En effectuant la
décomposition
en fractionssimples,
on a ~car les fractions
simples
p de laforme Bk
doiventdisparaître ,
p ~l’équation
q différentielle n’admettant que lespoints singuliers
+ 1.Il
vient,
parconséquent,
Rn( x)
étant unpolynôme
dudegré n -
i. .Il est clair
qu’on peut développer Qn( x)
en série suivant lespuissances
descendantes de x, rnais une telle série
satisfaisant
àl’équation
différen-tielle
( i ~ ~
doit commencer par un terme en ou en On voit par là que est lapartie
entièrc deet que, dans ce
produit,
les termes enx~’,. x-2,
.. ,,manquent.
La fonction
Qn(x)
n’est pas réelle dans l’intervalle(2014 i,
+i),
et, commenous voulons
envisager particulièrement
lesintégrales
del’équation
diflé-rentielle dans cet
intervalle,
nous sommes amené àconsidérer,
au lieu den’t ( x ),
cette autre solution de( r !~ )
8.
L’expression explicite
dupolynôme
est assezcompliquée
etdifficile à obtenir. Dans le Tome 55 du Journal de
Borchardt,
toffel a obtenu cette formule
et NI. Hermite a
donné,
il y aplusieurs années,
dans son Cours à la Sor-bonne,
cetteexpression
qui peut
se déduire aussi du Mémoire de M. Christoffel.Mais c’est une autre formule
qui
va nouspermettre
d’obtenir la limite de 5’~ pour n = ~.Rappelons,
pourcela,
la formule connueque nous écrirons ainsi
alors on a
On obtient cette formule à l’aide de
l’équation
différentielle àlaquelle
satisfait
Les formules
(16), (17)? (J 8)
donnent maintenantd’où l’on
conclut,
pour n = ~,C =
0,577,
... étant la constante eulérienne.Nous
désignerons
cette fonction parK( 0),
c’est là une solution del’équa-
tion différentielle de Fourier et de Bessel
dont
l’intégrale générale
est y =C, J (0)
+C~ K(8).
9. Nous allons vérifier maintenant à l’aide de la formule
( 1 )
quesatisfait bien à
l’équation
différentielle( r 4 ).
Soitle chemin
d’intégration
étantquelconque.
Par un calcul facile on obtient
On obtient donc une solution de en
prenant l’intégrale
V sur uncontour fermé
enveloppant
lespoints (
et~-~,
de manière que le radical re- vienne à sa valeur initiale. C’est la solution(~x) qu’on
obtientici;
mais ilest clair maintenant
qu’on
a encore une solution enprenant l’intégrale
surun lacet
partant
del’origine
etenveloppant
l’un ou l’autre despoints
cri-tiques.
Parconséquent,
lesintégrales ©1
et H considérées dans le n° 1 sa-tisfont
séparément
àl’équation différentielle,
et l’on pourra lesexprimer
linéairement à l’aide de
P’t(x)
et de C’est ce que nous nous propo-sons de faire maintenant.
10. Considérons d’abord
l’intégrale V prise
en sens direct sur un cercledécrit autour de
l’origine
comme centre avec un rayon trèsgrand,
et po-sons
Pour z
= ~,
on a u= ~,
et pour ~ ==~-’ ,
u =y’ ,
il est facile alors à voirqu’on peut
écrire la relation entre 2 et u ainsiIl vient
Quant
au chemind’intégration de l’intégrale transformée, puisque J
esttrès
grand,
on a,d’après (20),
à fort peuprès,
en sorte que u décrit autour du
point -
x comme centre, et dans le sensdirect,
un cercle de rayon double de celui décrit par ~.Puisque
la fonctionintégrée
n’aqu’un pôle
u = x, onpeut
en conclure’
immédiatement la formule de
Rodrigues
.Par un
changement continu,
onpeut
transformer le cercle décrit par la variable z dans le contourabcde f a
considéré dans le n° 1.Quel
sera lecontour
correspondant
de la variable u? Il est clairqu’on
pourra supposerqu’en
sc transformant le contour décrit par z neprésente jamais
unpoint
double. Il en sera de même alors pour le contour décrit par u. En
effet, z
est une fonction uniforrne de u, et un contour fermé décrit par u corres-
pond toujours
à un contour fermé décrit par z.Ainsi,
si le chemin de u avait unpoint double,
il en serait de même du chemin décrit par z contre notrehypothèse. Ensuite,
en a, z est trèspetit
ou
nul,
et le radicalégal
à + l, donc u = -i- i ; de même on verraqu’en d
u est
égal
à - i.Puisque z
reste fini et ne passepoint
par lespoints ç
ety’,
il s’ensuit que u reste
toujours
à une distance finie de x et despoints §
et ç-t.
On conclut de tout ce
qui précède
que le chemin de u,correspondant
aucontour
abcde f a,
est un contour ferméqui part
de + r , passe par - I et revient à + 1après
avoirenveloppé
en sens direct lespoints x, ç
et~V’ .
Mais il est clair que la seule chose essentielle à
savoir,
c’est que ce che- minenveloppe
en sens direct lepoint
xqui
est le seulpôle,
lespoints 1
et1-’
nejouant
aucun rôle dansl’intégrale
relative à u.Il est clair maintenant aussi que
l’intégrale A
seprésente
sous cette formenouvelle
, mais tous les chemins de + i à - t ne conduisent pas à la même valeur de
l’intégrale,
et tout ce que nous avonsdit j usqu’à présent
ne suffit pas pour déterminer avecprécision
le chemind’intégration qu’il
fautadopter
dans cette formule( 22 ).
Eneffet,
nous n’avonspoint
faitintervenir encore la circonstance que le
point (
est au-dessus de l’axeréel,
ce
qui permet
dedistinguer
lesintégrales A
et .Considérons la droite D dont tous les
points
sontégalement éloignés
dedroite qui passe évidemment
p ar1.
x= 03BE + 03BE-1 2.
03BE
etde 03BE-1,
droitequi
passe évidemment par lepoint x
==03BE + 03BE-1 2.
Il est clair par la relation
(20’)
que lespoints correspondants â
et u sonttoujours
du même côté de D. Les troispoints
o, ± i sont donc du même côté de D. Deux cas sont àdistinguer
maintenant :I° Le
point §
se trouve du même côté de D que lespoints
+ i. Dans cecas, on
peut
évidemment supposer que le contour abcd ne coupe pas la droite D. Il en sera donc de même du chemincorrespondant
de u allant de- t-1 t à - i. Mais ce chemin
peut
être tracé maintenantarbitrairement,
à laseule condition de ne pas traverser
D;
car, x étant surD,
on obtiendratoujours
la même valeur del’intégrale (22).
..2° Le
point 1
se trouve parrapport
à D du côtéoppose
despoints
+ r .Dans ce cas, le
point 03BE-1
se trouve du même côté que lespoints
+ i, et l’onconclut,
maintenant comme toutà l’heure,
que le chemindefa
de corres-pond
à un cheminquelconque
de u allant de - i à + J et necoupant
pas la droite D. Celaétant,
onpeut
tracer aussi sansambiguïté
le chemin de icqu’on
doitadopter
dansl’intégrale
car on sait que le contour entierabcdefa
de z doitcorrespondre
à un contour fermé passant par lespoints
+ i et
qui enveloppe
en sens direct lepoint
011.
Supposons
maintenantLa droite D se confond avec l’axe
réel;
le contour abcd peut donc être tracé tout entier dans la moitiésupérieure
duplan ;
il en sera donc de même du chemin dansl’intégrale
transformée, Pour achever le calcul de cette
intégrale,
nous suivons la méthode donnée par M. Hermite dans son Cours de la Sorbonne(3P édition,
p.I73).
Enintégrant
parparties
nfois,
ilvient,
en faisant attention à la formule(2 T),
Or,
x~ étant réel etcompri s
entre les limites+ r,
et le chemind’Intégra-
tion étant tracé dans la moitié
supérieure
duplan,
on a.
~, en
effet,
doit être de la forme ceP"(x) -~- ~ S’t(x);
on a donc nécessai-rement
et de même
Il est aisé de vérifier la formule
(23);
car on constate facilement que, étant unpolynôme quelconque
en x,l’intégrale
du second membreest
toujours
lapartie
entière de12. Nous pouvons obtenir maintenant un
développement
en série de6n ( cos 0)
entièrementanalogue
audéveloppement
deP’t ( cos 0 ).
En
effet,
les formules(4)
et(2/ )
donnentc’est-à-dire
d’où l’on conclut
Quant
à la convergence de cedéveloppement,
et l’erreur commise enprenant
seulementles p premiers
termes, on arrive évidemment à des con-clusions
parfaitement analogues
à celles obtenuesprécédemment.
G.I7 En
remplaçant
0par -
etpassant
à ta limite pour n == on trouveOn reconnaît encore facilement que
a le
signe
de(- I)k2+k 2; d’où
l’on conclut quel’équation
admet Il + i racines
comprises
dans les intervallesEntre deux racines consécutives de