• Aucun résultat trouvé

Développement asymptotique de la somme des inverses d’une fonction arithmétique

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "Développement asymptotique de la somme des inverses d’une fonction arithmétique"

Copied!
8
0
0

Texte intégral

(1)

ANNALES MATHÉMATIQUES

BLAISE PASCAL

Hacène Belbachir et Farid Bencherif

Développement asymptotique de la somme des inverses d’une fonction arithmétique

Volume 16, no1 (2009), p. 93-99.

<http://ambp.cedram.org/item?id=AMBP_2009__16_1_93_0>

© Annales mathématiques Blaise Pascal, 2009, tous droits réservés.

L’accès aux articles de la revue « Annales mathématiques Blaise Pas- cal » (http://ambp.cedram.org/), implique l’accord avec les condi- tions générales d’utilisation (http://ambp.cedram.org/legal/). Toute utilisation commerciale ou impression systématique est constitutive d’une infraction pénale. Toute copie ou impression de ce fichier doit contenir la présente mention de copyright.

Publication éditée par le laboratoire de mathématiques de l’université Blaise-Pascal, UMR 6620 du CNRS

Clermont-Ferrand — France

cedram

Article mis en ligne dans le cadre du

Centre de diffusion des revues académiques de mathématiques

(2)

Développement asymptotique de la somme des inverses d’une fonction arithmétique

Hacène Belbachir Farid Bencherif

Résumé

La somme des puissances des inverses de π(n), π(x) désignant le nombre de nombres premiers n’excédant pasx, a fait l’objet de nombreux travaux. Nous généralisons, dans cet article, les formules asymptotiques obtenues par ces auteurs à toute une classe de fonctions arithmétiques.

1. Introduction

Pour tout entier r ≥ 1, et pour tout réel x ≥ 2, on note Sr(x) :=

P

2≤n≤x

1 π(n)

r

, où π(x) =Pp≤x1 est le nombre de nombres premiersp n’excédant pasx.

Le Théorème des nombres premiers affirme queπ(x)∼ x

logx (x→ ∞).

Ce théorème permet de constater aisément que d’une part, S1(x)∼ 1

2log2x (x−→ ∞) (1.1) et que d’autre part pour r ≥2, la série Pn≥2π(n)1 r est convergente de somme Cr, et donc

Sr(x)∼Cr (x−→ ∞). (1.2) J.-M. De Koninck et A. Ivić [4, 1980], L. Panaitopol [5, 2000] et A.

Ivić [3, 2002] ont donné des développements asymptotiques deS1(x)plus précis que l’évaluation (1.1), le dernier en date étant celui de A. Ivić.

Théorème 1.1. Soit(kn)n≥1 la suite d’entiers définie par récurrence par la relation

kn+ 1!kn−1+ 2!kn−2+· · ·+ (n−1)!k1 =n.n! (n≥1). (1.3)

Mots-clés :Théorème des nombres premiers, Formules asymptotiques.

Classification math. :11N05.

(3)

H. Belbachir et F. Bencherif

Alors pour tout entier m≥2, on a pour x→ ∞ X

2≤n≤x

1

π(n) = 1

2log2x−logx−log logx+C+ k2 logx + k3

2 log2x +· · ·+ km

(m−1) logm−1x +O 1

logmx

, C est une constante absolue.

Dans le cas où r ≥2, H. Belbachir et F. Bencherif [1, 2006] ont établi le résultat suivant :

Théorème 1.2. Pour un entier r ≥2, soient (kn)n≥1 la suite d’entiers définie par (1.3),r,n)n≥0 la suite de rationnels définie par l’égalité dans R[[X]] :

1−X−X

n≥1

knXn+1

r

=X

n≥0

αr,nXn, (λr,k)0≤k≤r etr,k)k≥1 les suites de rationnels définies par

λr,k:=−

r

X

s=k

s!

k! (r−1)s−k+1αr,r−s, µr,k :=

k

X

s=1

(k−1)!

(s−1)! (1−r)k−s+1αr,r+s. Alors pour tout entier m≥2, on a pour x→ ∞

X

2≤n≤x

1 π(n)

r

= Cr+ 1 xr−1

λr,rlogrx+· · ·+λr,2log2x

r,1logx+λr,0+ µr,1

logx + µr,2

log2x+· · ·+ µr,m−1

logm−1x+O 1

logmx

, Cr est la constante absolue définie par (1.2).

Le Théorème 1.2 constitue une extension naturelle du Théorème 1.1 d’Ivić. A part la constante Cr qui peut être évaluée avec l’approximation que l’on veut, les constantes qui y figurent sont des rationnels, explicite- ment donnés et facilement calculables. Ainsi pour r = 3 et m = 6, on

(4)

obtient X

2≤n≤x

1 π(n)

3

= C3+ 1 x2

−1

2log3x+3

4log2x+3 4logx +19

8 + 21

2 logx + 237

4 log2x+ 1583 4 log3x + 24219

8 log4x+ 104091 4 log5x+O

1 log6x

.

Le théorème qui suit généralise les deux précédents et constitue le prin- cipal résultat de cet article.

2. Enoncé du Théorème

Précisons tout d’abord quelques notations.

Pour toute série formelle T(X) :=Pn≥0tnXn ∈ R[[X]] de valuation nulle, et pour tout entier r≥1, la série formelle(T(X))r est inversible et le coefficient de Xn dans (T(X))−r ne dépend que de t0, t1, . . . , tn et r.

Désignons-le par An(t0, t1, . . . , tn;r). Autrement dit (T(X))−r= X

n≥0

An(t0, t1, . . . , tn;r)Xn. Un simple calcul donne

A0(t0;r) = 1

tr0 et A1(t0, t1;r) =−r t1

tr+10 , et en particulier pour r = 1, on a (voir [2])

An(t0, t1, . . . , tn; 1) = (−1)n tn+1o

t1 t2 · · · tn

t0 t1 · · · tn−1

0 t0 t1 · · · tn−2

0 . .. ... ... ...

0 · · · 0 t0 t1

(n≥1).

Avec ces notations, on obtient le

Théorème 2.1. Soient q ≥ 1, r ≥ 1, s ≥ 1 des entiers, (ak)k≥0 une suite de réels telle que a0 > 0 et f : N → R une fonction arithmétique

(5)

H. Belbachir et F. Bencherif

admettant pour tout entier m ≥ 1 un développement asymptotique, pour n→ ∞, s’écrivant

f(n) = ns logqn

a0+ a1

logn +· · ·+ am−1

logm−1n+O 1

logmn

. Soit P

n≤x 0

1 f(n)

r

une sommation étendue aux seuls entiers n≤x véri- fiant f(n)6= 0.

Dans le cas où rs= 1, on a pour tout entier m≥1 X

n≤x 0 1

f(n) = b0

q+ 1logq+1x+b1

q logqx+· · ·+bq

1 logx +bq+1log logx+C− bq+2

logx

− bq+3

2 log2x − · · · − bq+m

(m−1) logm−1x +O 1

logmx

, C étant une constante absolue indépendante demet, pour0≤k≤q+m, bk=Ak(a0, a1, . . . , ak; 1).

Dans le cas où rs≥2, Pn≥00f(n)1 r est convergente et on a pour tout entier m≥1

X

n>x 0 1

f(n) r

= logqrx xrs−1

c0+ c1

logx +· · ·+ cm−1

logm−1x+O 1

logmx

, avec

ck=

k

X

j=0

(qr−j)!

(qr−k)!(rs−1)j−k−1Aj(a0, a1, . . . , aj;r), (0≤k≤m−1). Remarque 2.2. Comme pour tout entierm≥1, on a

π(n) = n logn

m−1

X

k=0

k!

logkn +O 1

logmn !

,

on peut choisir f(n) = π(n) avec dans ce cas particulier q = s = 1 et ak =k! pour k ≥0; on retrouve alors les résultats de J.-M. De Koninck et A. Ivić, L. Panaitopol, A. Ivić, et de H. Belbachir et F. Bencherif.

(6)

3. Démonstration du théorème principal

La démonstration du théorème principal repose sur les deux lemmes suivants :

Lemme 3.1. Soientm≥1,q ≥1, des entiers, (bk)k≥0 une suite de réels.

Alors en posant

Tm(x) := logqx x

b0+ b1

logx +· · ·+ bm+q logm+qx

et

Um(x) : = b0

q+ 1logq+1x+b1

q logqx+· · ·+bq

1 logx +bq+1log logx− bq+2

logx − bq+3

2 log2x − · · · − bq+m

(m−1) logm−1x, on a Um0 (x) =Tm(x).

Lemme 3.2. Soient m ≥ 0, u ≥ 1, v ≥ 2,des entiers, (αk)0≤k≤m etk)0≤k≤m des réels tels que

βk=

k

X

j=0

(u−j)! (v−1)j−k−1 (u−k)! αj. Alors, en posant

Vm(x) := logux xv

α0+ α1

logx +· · ·+ αm

logmx

et

Wm(x) :=−logux xv−1

β0+ β1

logx +· · ·+ βm logmx

, on a

Wm0 (x) =Vm(x) + (m−u)βm

xvlogm+1−ux.

Preuve des lemmes. La preuve du Lemme 3.1 est immédiate, alors que celle du Lemme 3.2 nécessite le calcul suivant. On a

Wm0 (x) = logux xv

(v−1)β0+

m

X

j=1

(v−1)βj+ (j−1−u)βj−1

logjx

+ m−u logm+1m

.

(7)

H. Belbachir et F. Bencherif

On vérifie que β0, β1, . . . , βm satisfont les relations (v−1)β00

(v−1)βj+ (j−1−u)βj−1j (1≤j≤m).

Démonstration du Théorème 3. a) Si rs= 1, c’est à dire r=s= 1, alors 1

f(n) = logqn n

a0+ a1

logn +· · ·+ am+q

logm+qn+O

1 logm+q+1n

−1

= logqn n

b0+ b1

logn+· · ·+ bm+q logm+qn

+O

1 nlogm+1n

= Tm(n) +O

1 nlogm+1n

.

On a donc, à la lumière du Lemme 3.1 X

n≤x 0 1

f(n) = C1+X

n≤x

Um0 (n) +O 1

logmx

= C+Um(x) +O

logqx x

+O

1 logmx

= C+Um(x) +O 1

logmx

.

b) Sirs≥2, alors avecαk =Ak(a0, a1, . . . , ak;r)pour 0≤k≤m−1, u=qr etv=rs, on a

1 f(n)

r

= logun nv

α0+ α1

logn+· · ·+ αm−1

logm−1n+O 1

logmn

.

Comme f(n)−r ∼ a−r0 n−vlogun avec v ≥ 2, P

n≥0

0f(n)−r converge, et l’on a, à l’aide du Lemme 3.2 (on omet de justifier certains passages

(8)

classiques) X

n>x 0 1

f(n) r

= X

n>x

Vm−1(n) +O

logun nvlogmn

= X

n>x

Wm−10 (n) +O

logux xv−1logmx

= Z

x

Wm0 (t)dt+O

logux xv

+O

logux xv−1logmx

= −Wm−1(x) +O

logqrx xrs−1logmx

,

ce qui complète la preuve du Théorème 2.1.

Références

[1] H. Belbachir & F. Bencherif – « On a sum involving powers of the prime counting function », Univ. Beograd. Publikac. Elektrotehn.

Fak. Ser. Mat. 17(2006), p. 45–51.

[2] L. Comtet– Analyse Combinatoire, Puf, Coll. Sup., Paris, Vol. 1 &

2, 1970.

[3] A. Ivić – « On a sum involving the prime counting function π(x) », Univ. Beograd. Publikac. Elektrotehn. Fak. Ser. Mat.13(2002), p. 85–

88.

[4] J.-M. D. Koninck & A. Ivić – Topics in Arithmetical Functions, vol. 43, North Holland, Amsterdam, New-York, Oxford, 1980.

[5] L. Panaitopol– « A formula forπ(x) applied to a result of Koninck- Ivić », Nieuw Archief Woor Wiskunde 5/1(2000), p. 55–56.

Hacène Belbachir

USTHB, Faculté de Mathématiques, PB 32, El Alia, Alger, Algérie.

hbelbachir@usthb.dz hacenebelbachir@gmail.com

Farid Bencherif

USTHB, Faculté de Mathématiques, PB 32, El Alia, Alger, Algérie.

fbencherif@usthb.dz fbencherif@gmail.com

Références

Documents relatifs

Donc la droite ( IE ) est la médiatrice du segment [ AB ]. En effet, l'aire de IAB est le double de l'aire de IAD en posant D le milieu de [ AB ]. d ) Une valeur approchée de l'aire

[r]

avec j ainsi que le résultat de cours sur l'ensemble des racines cubiques d'un nombre complexe non nul.. Par exemple, si p est un nombre complexe non nul, quel est l'ensemble

Toute utilisation commerciale ou impression systématique est constitutive d’une infraction pénale.. Toute copie ou impression de ce fichier doit contenir la présente mention

Si l'on y remplace chaque élément de la dernière co- lonne par la somme des éléments delà rangée correspon- dante, multipliés, le premier par i, le deuxième par x , le

Cela signifie entre les lignes que, modulo un certain nombre pair n, tous les nombres premiers unit´ es de n ne peuvent ˆ etre simultan´ ement tous des r´ esidus quadratiques de n

• l’article 78 des Recherches Arithm´ etiques : Le th´ eor` eme de Wilson peut ˆ etre rendu plus g´ en´ eral en l’´ enon¸ cant comme il suit : le produit de tous les

En ouire, plusieurs géo- mètres (*) ont donné diverses expressions de ffn^en fonc- tion explicite de ra, mais la loi de formation des coeffi- cients est assez compliquée. PÉPIN,