G ERGONNE
Trigonométrie rectiligne. Note sur la recherche du point dont la somme des distances aux trois sommets d’un triangle est la moindre possible
Annales de Mathématiques pures et appliquées, tome 20 (1829-1830), p. 299-303
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299
ou bien
ou encore
et, par suite,
le
signe>
n’excluant par lesigne d’égalité;
ainsi onpeut pren-
dre pour limite
supérieure
des racines réelles d’uneéquation
pro-posée
tout nombrequi
ne sera pus moindre que l’unitéaugmenté
d’une racine du
plus grand coefficient négatif, pris positivement,
dont
l’exposant
soit le nombre des termesqui précèdent
le pre- mier termenégatif.
TRIGONOMÉTRIE RECTILIGNE.
Note
surla recherche du point dont la
sommedes distances
auxtrois sommets d’un trian-
gle est la moindre possible ;
Par M. G E R G O N N E.
la
pageI36,
du V.me volume de laCorrespondance
de M.QUETELET,
M.Noël, principal
de l’Athénée deLuxembourg,
aproposé
leproblème
suivant:300 PROBLÈME
« La demeure d’un
propriétaire ,
celle de sonfermier
et ses gran-N ges, ont leurs
portes
aux sommets d’untriangle
dont les cÛtés» valent
respectivement
2I0, 200 et 29o mètres. Lepropriétaire
» vent
joindre
ces trois portes par trois cheminsqui ,
pourtes
»
construire 3
coûteront o f. 5o c. par mètrequarré;
lalargeur
de» ces chemins devant être de 2 mètres. Il demande en
quel point
» il faut établir le concours des trois chemins pour que le
prix
» total de leur construction soit le
moindre possible ,
etquel
sera» ce
moindre prix? »
En Usant cet
énoncé, je
m’étaisfiguré
que M. Noël n’avait eudiantre but que rendre un peu
plus piquant
leproblème
suivant:Quel
est lepoint
de l’intérieur d’untriangle
dont la somme desdistances à ses trois sommets est la moindre
possible ? Et,
à lapag. I5I du
présent volume , je témoignais
masurprise
de cequ’un
tel
problème,
dont la solution mutaitdéjà
connue ,lorsque je
n’étaisencore
qu’écolier, passât aujourd’hui
pour nouveau aux yeux des estimablesco-llaborateurs
de laCorrespondance.
Par une- lettre en date du II
janvier dernier,
M. Noëlm’ap- prend
quefêtais
dansl’erreur ; qu’en- proposant
ceproblème
4tsavait très-bien que le
point
demandé doit être telletnent situé que les droitesqui
lejoignent
aux, trois sommets dutriangle forment
autour de- lui des
angles égaux
entre eux et àquatre
tiers d’an-gte droit, ayant conséquemment
leurssinus égaux
à3 2,
et leurscosinus
égaux
à-I 2; mais que
son intention avait été de provo- quer la recherche d’une formulequi donnât l’expression
de lasomme des trois, distances en fonction des
données
duproblème,
comme on serait en effet
obligé
de lé faire pour un devisqu’on
aurait à dresser.
Envisagé
sous cepoint
de vue , leproblème paraît
en effet êtrenouveau ; et
voici,
ce noussemble,
la manière laplus analyti-
que de le
résoudre.
Solem A, B,
G tes trois sommets datriangle
donne et O lepoint cherche;
posonsen vertu des formules fondamentales de la
trigonométrie rectiligne,
on aura
Ces
équations pourraient suffire, à
larigueur,
pour résoudre leprooblème ;
en éliminant entre elles deux desinconnues,
on ob-tiendrait pour la troisième une
équation
duquatrième degré,
serésolvant à la manière de celles du
second ;
mais cetteéquation
serait excessivement
compliquée.
Nous éluderons cettedifficulté
en recourant à uneéquation
auxiliaire.Les
droites OA , OB,
OCpartagent
letriangle
ABC en trois au-tres,
dont
la somme des aires estégale à
lasienne ;
or , ces airessont
de sorte
qu’en désignant
par T l’aire dutriangle ABC,
on aTom, XX.
42
302
PROBLÈME
d’on
ajoutant
celleéquation
à la sommedes équations (I), il viendra
d’où
comme
l’a trouvé
M.Heichen ( Correspondance, tom. V,
pag.238).
Mais on
peut
désirerd’obtenir ,
enparticulier ,
chacune des trois.longueurs
inconnues x, y, z ; et c’est là une chosetrès-facile.
Ontire,
eneilet,
deséquations (i)
et(2)
donc,
en vertu de laformule (3)
on aura
de
mêmeSoient
prolongées
les droitesAO, BO, CO, jusqu’à
la rencon-tre des côtés
BC, CA,AB
enA’, B’, C’.
Ladroite OA.’ divisant
en
deux parties égales l’angle BOC,
on aurad’où
or, on a
donc
on trouvera de même
Une fuis les trois
points A’, B’,
C’déterminés,
rien ne seraplus
aisé que de déterminer le
point
0.Ou
pourrait
tenter derésoudre ,
d’une manièreanalogue,
lesdeux