• Aucun résultat trouvé

MAPES – Alg`ebre et G´eom´etrie II, corrig´e de la feuille d’exercices No 3 (mars 2008)

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "MAPES – Alg`ebre et G´eom´etrie II, corrig´e de la feuille d’exercices No 3 (mars 2008)"

Copied!
4
0
0

Texte intégral

(1)

MAPES – Alg`ebre et G´eom´etrie II, corrig´e de la feuille d’exercices No 3 (mars 2008)

Exercice 1. SoientF etGdeux sous-espaces affines de directionsF, Gd’un espace affineE, etH le sous-espace affine qu’ils engendrent. Soientf, g, hleurs dimensions respectives.

a) D´eterminerhen fonction de dim(F+G), selon que F ∩ Gest vide ou pas.

b) Supposons par exemplef ≤g. D´emontrer queF est parall`ele `aG ssi dim(F+G) =g.

c) Supposons de plusF ∩ G=∅. D´eduire de a) et b) que F est parall`ele `aG si et seulement s’il existe un sous-espace affine deE, contenantF et G, de dimensiong+ 1.

Solution.

a) D’apr`es le th´eor`eme d’incidence (cf cours), la directionH deH est F+Gsi F ∩ G est non vide, F +G+R−−→

M N si F ∩ G est vide, pour n’importe quels M ∈ F et N ∈ G (et dans ce second cas,−−→

M N /∈F+G). Donch= dim(F+G)siF ∩ Gest non vide,h= dim(F+G) + 1 siF ∩ G est vide.

b) F//G ⇔F ⊂G⇔F +G=G, orF+G⊃G. Donc F//G ⇔dim(F+G) =g (ou encore : dim(F+G)≤g).

c) D’apr`es b) et le second cas de a), F//G ⇔h≤g+ 1.

Exercice 2. SoitE un espace affine de dimension 3, D1, D2 et D3 des droites parall`eles `a un plan fix´e, deux `a deux non coplanaires. Soientu1, u2, u3 des vecteurs directeurs deD1,D2 et D3

respectivement, A1, A2, A3des points de D1,D2et D3 respectivement, etw=−−−→

A2A3. On se place dans le rep`ere affine (A2,(u2, u3, w)).

a) Donner une repr´esentation param´etrique deD2 etD3.

b) En d´eduire que pour tout pointAde coordonn´ees (x, y, z), siz6= 0,1 (en particulier siA∈D1) alors il existe une (unique) droite ∆A passant parAet coupantD2etD3, et donner alors (en fonction de (x, y, z)) un vecteur directeurvA de cette droite.

c) D’apr`es b) on peut d´esormais supposer A1, A2, A3 align´es. Soient alors a, b, c ∈ R tels que u1=au2+bu3 et−−−→

A2A1=cw. Donner une repr´esentation param´etrique de D1 puis montrer que lorsqueAparcourtD1,vA varie dans un plan vectoriel fixeP.

d) V´erifier que u1∈/P. En d´eduire que lorsqueA parcourtD1, les droites ∆A (toutes parall`eles

`

a P) sont deux `a deux non coplanaires.

Solution.

a) D2=A2+Ru2 a pour repr´esentation param´etriquex=λ, y= 0, z= 0. D3=A2+w+Ru3

a pour repr´esentation param´etriquex= 0, y=µ, z= 1.

b) Les points de cordonn´ees (x, y, z), (λ,0,0) et (0, µ,1) sont align´es ssi les vecteurs de coor- donn´ees (x−λ, y, z) et (−λ, µ,1) sont colin´eaires, i.e. ssi x−λ = −λz et y = µz, donc ssi x = λ(1−z) et y = µz. Si z 6= 0,1, de tels λ, µ existent et sont uniques, d’o`u l’existence et l’unicit´e de ∆A. On peut alors choisir pour vA le vecteur de coordonn´ees (−λ, µ,1) = (z−1x ,yz,1).

c) D1 = (A2+cw) +R(au2+bu3) a pour repr´esentation param´etrique x =ta, y =tb, z =c.

Pour A ∈D1 correspondant `a une valeurt du param`etre, le vecteur vA correspondant vaut

ta

c−1u2+tbcu3+w=tw0+w, o`uw0 = c−1a u2+bcu3, donc vA appartient au plan vectorielP engendr´e parw0 et w.

1

(2)

d) u1∈/ P car(u1, w0, w)est libre car

a c−1a 0 b bc 0

0 0 1

=c(1−c)ab 6= 0, donc pourA, A0∈D1distincts, la direction du sous-espace affine engendr´e par∆A et ∆0A, qui contientP et u1, est l’espace entier, donc ces deux droites sont non coplanaires.

Exercice 3. SoitGle barycentre de (A, a),(B, b),(C, c). Montrer que a−−→

AA0+b−−→

BB0+c−−→

CC0 = 0 ssiGest barycentre de (A0, a),(B0b),(C0, c).

Solution. (Quitte `a divisera, b, cpar leur somme, on peut les supposer de somme1, ce qui simplifie les notations) Soient G0 =aA0+bB0+cC0 et M un point arbitraire, alors −−→

GG0 =−−−→ M G0−−−→

M G= (a−−→

M A0+b−−−→

M B0+c−−−→

M C0)−(a−−→

M A+b−−→

M B+c−−→

M C) =a−−→

AA0+b−−→

BB0+c−−→

CC0.

Exercice 4. Soient A, B, C un triangle non applati et αβγ le triangle obtenu en menant par chacun des sommetsA, B, C la parall`ele `aBC, CA, AB (αoppos´e `aA, etc.)

a) Montrer que ces deux triangles ont mˆeme isobarycentre.

b) Montrer que−→

Aα+−→

Bβ+−→

Cγ= 0 (appliquer l’exercice pr´ec´edent).

Solution.

a) Cette figure est pleine de parall´elogrames (dans un quadrilat`ere (M, N, P, Q), si−−→

M N =−−→ QP – ou, ce qui est ´equivalent, si−−→

M Q=−−→

N P – alors les cˆot´es oppos´es sont ´evidemment parall`eles deux `a deux, mais c’est la r´eciproque – pour un quadrilat`ere non applati – qu’on utilise ici ; exercice subsidiaire : la (re-)d´emontrer). Deux d’entre eux donnent−→

Bγ = −→

CA=−→

αB, donc B = α+γ2 . De mˆeme, C = α+β2 et A = β+γ2 . Donc (par “associativit´e des barycentres”)

A+B+C

3 = 2α+2β+2γ6 =α+β+γ3 .

b) On applique l’exercice pr´ec´edent pour(a, b, c) = (1,1,1) et(A0, B0, C0) = (α, β, γ).

Exercice 5. SoitABC un triangle, on suppose que A0 divise le segment BC dans le rapport 2

`

a 3 (i.e. BA0

BC = 2/3), queB0 divise le segmentAC dans le rapport 3/5, et que (AA0) et (BB0) se coupent en G. D´etermineraetc tels queGsoit le barycentre de (A, a),(B,1),(C, c).

Solution. (Vues les hypoth`eses, le triangle est non applati). Il existe un unique s ∈ R tel que G = sA0 + (1−s)A = s2C+B3 + (1−s)A et un unique t ∈ R tel que G = tB0 + (1−t)B = t3C+2A5 + (1−t)B. Par unicit´e des coordonn´ees barycentriques de G dans (A, B, C), 1−s = 2t/5, s/3 = 1−t,2s/3 = 3t/5, d’o`ut = 10/13 (ets= 9/13), donc G= 4A+3B+6C13 est barycentre de(A, a),(B,1),(C, c)pour a= 4/3 etc= 6/3 = 2.

Exercice 6. SoientA, B, C non align´es, eta, b, ctrois r´eels non nuls de somme nulle. On d´esigne parA0 le barycentre de (B, b),(C, c), B0 celui de (C, c),(A, a), C0 celui de (A, a),(B, b). Montrer que les trois droites (AA0),(BB0),(CC0) sont parall`eles.

Solution. Exprimons−−→

AA0,−−→

BB0et−−→

CC0en fonction par exemple deb, c,−−→ AB,−→

AC: −−→

AA0 =b

−−→ AB+c−→

AC

b+c ,

−−→BB0 =c

−−→ BC+a−−→

BA

c+a = b

−−→ AB+c−→

AC

−b ,−−→

CC0 =a

−→CA+b−−→ CB

a+b = b

−−→ AB+c−→

AC

−c , d’o`u a−−→

AA0=b−−→

BB0=c−−→

CC0. Exercice 7. (extrait du premier devoir de 2005-2006) SoientE un espace affine etA, B, C, D∈ E les sommets d’un t´etra`edre. Soient I, J, K, L, M, N les milieux respectifs des bipoints (A, B), (A, C), (A, D), (B, C), (C, D) et (D, B). On noteraGl’isobarycentre des pointsA, B, C etD.

a) Montrer que les droitesIM,J N et KLsont concourantes enG.

b) Soit A0 l’isobarycentre du triangle BCD. D´eterminer une relation entre les vecteurs −→

GA et

−−→GA0. Que peut-on conclure?

2

(3)

c) Soient B0 l’isobarycentre du triangle ACD, etC0 l’isobarycentre du triangle ABD. Montrer que les droitesAA0,BB0 etCC0 sont concourantes. Quel est leur point d’intersection ? Solution.

a) Montrons par exemple queG∈[IM]. G= (1/4)A+ (1/4)B+ (1/4)C+ (1/4)D,I= (1/2)A+ (1/2)B, M = (1/2)C+ (1/2)D, d’o`u par associativit´e du barycentre G= (1/2)I+ (1/2)M. De mˆeme,G∈[J, N]et G∈[K, L].

b) A0 = (1/3)B + (1/3)C+ (1/3)D et G = (1/4)A+ (1/4)B+ (1/4)C + (1/4)D, d’o`u par associativit´e du barycentre G= (1/4)A+ (3/4)A0 (donc−→

GA+ 3−−→

GA0 = 0), doncG∈[A, A0].

c) De mˆeme, G ∈ [B, B0] et G ∈ [C, C0] donc les trois droites (et mˆeme les trois segments) contiennentG.

Exercice 8. SoientA0, . . . , Ap∈ E. Montrer que les conditions suivantes sont ´equivalentes : (i) ∀i∈[0, p],(−−−→

AiAj)0≤j≤p,j6=i est libre (ii) ∃i∈[0, p],(−−−→

AiAj)0≤j≤p,j6=i est libre (iii) aucun desAk n’est barycentre des autres.

(iv) pour tout barycentre desAi, lep+ 1-uplet des coefficients barycentriques est unique `a pro- portionnalit´e pr`es.

Solution. Puisque (i)⇒(ii) et (iv)⇒(iii) sont imm´ediats, prouvons (ii)⇒(iv) et (iii)⇒(i) (par contraposition).

(ii)⇒(iv) SiPsjAj =PtjAj avecPsj=Ptj= 1 et au moins un indicej pour lequelsj6=tj (donc en fait, au moins deux), alors en posantλj=tj−sj on trouve, pour touti,P

j6=iλj−−−→

AiAj = 0 et (λj)j6=i non tous nuls.

(iii)⇒(i) Si pour un certaini,P

j6=iλj

−−−→AiAj= 0avecλk 6= 0alors en posantsj =−λjk pourj6=i, k puissi = 1−P

j6=i,ksj, on a−−−→

AiAk =P

j6=i,ksj

−−−→AiAj =P

j6=ksj

−−−→AiAj et P

j6=ksj = 1, donc Ak =P

j6=ksjAj.

Exercice 9. (Th´eor`eme de Menela¨us) SoientR= (A0, . . . , An) un rep`ere affine deEetB0, . . . , Bn

n+ 1 points quelconques.

a) On noteγi,j lai-i`eme coordonn´ee barycentrique deBj dansR. Montrer que (B0, . . . , Bn) est un rep`ere affine deE ssi det(γ)6= 0.

b) Dans le cas particulier B0 ∈ (A0A1), B0 6= A1, . . ., Bn ∈ (AnA0), Bn 6=A0, en d´eduire que (B0, . . . , Bn) est un rep`ere affine deE ssi B0A0

B0A1 ×B1A1

B1A2 ×. . .×BnAn

BnA0 6= 1.

Solution.

a) det(γ)est nul ssi l’une des colonnes deγ, disons lak-i`eme, est combinaison lin´eaire des autres, i.e. (en notant γj la j-i`eme colonne ssi il existe (λj)j6=k tel que γk = P

j6=kλjγj. Puisque chaque colonne est de somme 1, de tels λj v´erifient automatiquement 1 = P

j6=kλj ×1.

Conclusion : det(γ)est nul ssi une colonneγk deγ est barycentre des autres, i.e. ssi un Bk

est barycentre des autresBj, i.e. (cf exercice pr´ec´edent) ssi (B0, . . . , Bn)n’est pas un rep`ere affine.

b) Soientsj 6= 0tels que B0 =s0A0+ (1−s0)A1, . . . , Bn =snAn+ (1−sn)A0. Alors B0A0

B0A1

×

B1A1

B1A2 ×. . .×BnAn

BnA0 =Qsj−1

sj etdet(γ) = (Q

sj) + (−1)nQn

j=0(1−sj) = (Q

sj)−Q

(sj−1), d’o`u l’´equivalence voulue.

Exercice 10. (extrait du premier devoir de 2005-2006) SoientE un espace affine,D1, D2, D3trois droites affines distinctes qui se coupent en un pointO∈ E. SoientA, A0 (resp.B, B0 (resp.C, C0))

3

(4)

deux points distincts deD1\ {O}(resp.D2\ {O}(resp.D3\ {O})). On suppose queBC etB0C0 se coupent en un pointP,CAetC0A0 se coupent en un pointQ, et ABetA0B0 se coupent en un pointR.

a) Montrer qu’il existe α, β, γ ∈ R uniques tels que −→

OA = (α−1)−−→

AA0, −−→

OB = (β−1)−−→

BB0 et

−−→

OC= (γ−1)−−→

CC0.

b) Montrer que β diff´erent de γ, puis que γ diff´erent de αet αdiff´erent de β. D´eterminer (en fonction de α, β, γ) les coordonn´ees barycentriques de P dans le rep`ere affine (B, C) de la droite affine BC, puis celles de Q dans le rep`ere affine (C, A) et celles de R dans le rep`ere affine (A, B).

c) En d´eduire que P, Q, R sont align´es. (Remarque : c’est une version faible du th´eor`eme de Desargues qui, sans supposer a priori D1, D2, D3 concourantes, ´enonce qu’elles le sont ssi P, Q, R sont align´es).

Solution.

a) −→

OA = (α−1)−−→

AA0 est ´equivalent `a O =αA+ (1−α)A0. Puisque O ∈(AA0), un tel r´eel α existe et est unique (et diff´erent de0et 1puisqueO6=A0, A). Idem pourβ, γ.

b) Soit (puisque P ∈ (B0C0)) s ∈ R tel que P = sB0 + (1−s)C0 (s est non nul car P 6=

C0 car B, C, C0 sont non align´es). Comme B0 = 1−β1 O + 1−β−βB et C0 = 1−γ1 O+ 1−γ−γ C, P = (1−βs +1−γ1−s)O+ β−1 B+ (1−s)γγ−1 C. Puisque P ∈ (BC) on en d´eduit (par unicit´e des coordonn´ees barycentriques deP dans(O, B, C)) 1−βs +1−s1−γ = 0, i.e. 1s = γ−β1−β (ce qui prouve au passage queβ 6=γ), et il reste P =β−1 B+(1−s)γγ−1 C= β−γβ B+γ−βγ C. De mˆeme, (γ6=α et)Q= γ−αγ C+α−γα A, et (α6=β et)R=α−βα A+β−αβ B.

c) De b) on d´eduit facilement ∀M ∈ E,(β −γ)−−→

M P + (γ−α)−−→

M Q+ (α−β)−−→

M R = 0, donc R=β−αβ−γP+α−γα−βQ∈(P Q).

4

Références

Documents relatifs

2.5.1 Proposition et d´ efinition. Simple v´erification, laiss´ee au lecteur. Le premier produit est dans H puisque H est un sous-groupe, et le second est dans K puisque K est

Dans un plan affine euclidien, soit deux isom´ etries ayant chacune un point fixe mais n’ayant pas de point fixe commun.. En consid´ erant successivement les cas suivants, montrer

Si le point d’intersection de gauche est le centre de la premi`ere rotation, que l’angle direct (refaites le dessin en faisant varier cet angle direct. Notamment s’il est >

Montrer que dans un espace affine de dimension 3 une droite et un plan (affines) peuvent, soit s’´eviter (ils sont parall`eles), soit s’intercepter en un unique point, soit ˆetre

Montrer que dans un espace affine E de dimension 3, dirig´e par un espace vectoriel E, une droite et un plan (affines) peuvent, soit s’´eviter (ils sont parall`eles), soit

Soient F et G deux sous-espaces affines de directions F, G d’un espace affine E, et H le sous-espace affine

Par dimension, on obtient la surjectivit´ e de l’application lin´ eaire associ´ ee, donc de l’application affine.. Pour la r´ eciproque, on proc` ede par exemple par r´ ecurrence

Mais le fait qu’il soit stable par inverses n’est pas ´ evident.. L’ensemble des solutions est donc l’ensemble des barycentres de I et C, c’est-` a-dire la droite