MM. James Perrenoud, contrôleur du Syndicat des fabriques d'ébauches, F.

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Les consulats suisses à l'étranger reçoivent le journal.

Troisième année. — N0 27

P r i x du numéro IO centimes

Mercredi 3 avril 1889.

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Syndicat des fabricants d'horlogerie.

L'assemblée de délégués des régions et localités adhérentes au Syndicat a eu lieu dimanche, à Bienne, selon le pro- gramme arrêté par la commission d'ini- tiative.

MM. James Perrenoud, contrôleur du Syndicat des fabriques d'ébauches, F.

Schlaller et Châtelain, du Syndicat des patrons monteurs de boîtes argent, repré- sentaient le irs syndicats respectifs.

Le but de la commission d'initiative était de présenter aux intéressés un rap- port complet sur la situation financière et sur l'activité qu'elle a déployée, puis de remettre entre les mains de l'assem- blée, le mandat qu'elle a reçu il y a un an.

Jusqu'ici, deux cents fabricants envi- ron, appartenant aux cantons de Berne et Soleure, ont formellement adhéré au principe de l'organisation syndicale des fabricants d'horlogerie. Dans quelques localités, tout en exprimant leur sym- pathie pour le but poursuivi, les fabri- cants ont déclaré qu'ils subordonneraient leur adhésion à celle des fabricants neu- chûlelois.

Il est certain qu'un syndicat, qui ne comprendrait pas la grande majorité des fabricants ne serait pas né viable et qu'aucun programme ne pourrait être exé- cuté.

Aussi ne s'agit-il pas de constituer un Syndicat régional, agissant isolément, mais bien de constituer un premier grou- pement, auquel viendront insensible- ment se réunir les fabricants des autres légions, le jour où l'idée étant mieux comprise ou certaines nécessités plus im- périeusement senties, leurs groupements particuliers se seront formés à leur tour.

Après une discussion très intéressante, au cours de laquelle des paroles d'en- couragement et de sympathie ont été prononcées par les représentants des syn- dicats des fabriques d'ébauches et des monteurs de boîtes, la résolution sui- vante a été prise à l'unanimité :

Les fabricants d'horlogerie présents à l'assemblée de délégués du 31 mars 1889, déclarent vouloir poursuivre l'organisa- tion du Syndicat général des fabricants d'horlogerie, avec un programme d'acti-

vité dont les points principaux seraient les suivants:

1. Béglementation du crédit.

2. Surveillance des fabricants qui ven- dent à des prix notoirement inférieurs aux prix de revient; leur supprimer tout crédit.

3. Enquêtes sur les faillites dans le but de délerminer leurs causes réelles.

4. Bechercher l'unificalion des prix de revient des genres similaires.

5. Arrêter la concurrence qui se fait par la baisse des prix de fabrication et de vente.

f 6. Etablir entre les syndicats des di- verses branches de l'industrie horlogere un lien solide et une centralisation des

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efforts, basée sur la réciprocité des rela- tions.

Un comité de 7 membres, a été ensuite désigné; il est composé de MM. H. Thal- mann, Louis Muller, Girardin-Bourgeois, Frilz Huguenin, J. Slraub, Jean Âcgler et H. Turler. Le comité se constituera lui-même et choisira, dans celles des localités adhérentes où les fabricants ne sont pas constitués, en société, un cor- respondant qui sera son représentant olficiel.

Le comité a reçu pour mandat de tra- vailler à un groupement plus complet des fabricants bernois et soleurois, de se mettre en rapport avec les comités des

sociétés de fabricants du canton de Neu- châtel pour arriver à un échange de vues sur le but à atteindre, d'élaborer un projet de statuts, et d'ouvrir des négo- ciations avec les syndicats déjà existants pour discuter les bases sur lesquelles des relations réciproques pourraient être établies.

Ajoutons que, pour donner une con- sécration pratique aux résolutions prises, les fabricants des régions biennoise et soleuroise ont, séance tenante, décidé de former l'une des unités du Syndicat gé- néral, sous le direction du Comité bien- nois, auquel sont adjoinlsMM.Bourquart, de Granges, Willy-Humbert, de Soleure et Sutter, de Bùren.

Ainsi est posée la première pierre de l'édifice du Syndicat général des fabricants d'horlogerie.

C h r o n i q u e d e l ' e x p o s i t i o n .

Un certain nombre d'industriels belges se proposent de créer à frais communs, a la section belge de l'exposition universelle de Paris, un bureau d'alïaires et de renseignements. Ce bureau indiquera aux visiteurs étrangers les sources et les conditions de vente des principaux produits de l'industrie belge et préparera ainsi les voies à des transactions commerciales. De semblables bureaux, qui avaient fonctionné aux expositions d'Anvers (1885) et de Bruxelles (1888), à l'instigation et sous le patronage du dépar- tement belga des affaires étrangères, ont eu feur utilité à mesure que les chefs d>s mai- sons belges d'exportation s'y rencontraient avec les notabilités du commerce étranger et que des relations directes s'établissaient entre eux par ce moyen. Le bureau belge qui sera installé il Paris accordera à tous les exposants belges, contre une finance de 50 fr., et à tous les belges non exposants, contre une finance de 100 fr., les avantages suivants : un local pour le dépôt d'échan- tillons, de prix-courants, etc., un bureau ou ils pourront faire leur correspondance avec

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les visiteurs étrangers qui veulent entrer en relations avec eux ; des documents offi- ciels (statistique, tarifs douaniers, tarifs de chemins de fer, rapports consulaires, etc.) ; le service d'un agent qui, sur leur demande, fera des communications aux visiteurs ; en outre, le soin des publications et réclames.

Les récompenses.

Le Journal officiel français du 30 avril publie un décret organisant 1« jury des ré- compenses pour l'exposition universelle de 1889. En voici les dispositions essentielles :

Article premier. — L'appréciation et le jugement des œuvres d'art, des produits in-

dustriels et des produits agricoles exposés sont confiés à un jury international composé de membres titulaires et de membres sup- p'éants répartis en 85 jurys spéciaux cor- respondants aux 85 classes de la classification générale, telle qu'elle a été arrêtée par les arrêtés ministériels des 26 août, 41 mars et lo r mai 1887.

(Le nombre des membres suppléants ne pourra être supérieur au tiers des titulaires ; les suppléants n'auront voix délibérative que lorsqu'ils remplaceront des titulaires.)

Art. 6. — Les membres français titulaires et suppléants du jury international des r é - compenses seront nommés par décret prési- dentiel, sur la proposition du président du conseil, ministre du commerce, de l'industrie et des colonies, commissaire général pour les jurys des classes des groupes II à IX, et du ministre de l'instruction publique et des beaux-arts pour les jurys de classe du groupe I.

Les membres étrangers titulaires et sup- pléants du jury international des récompen- ses seront désignés pour chaque nationalité par les comités nationaux étrangers.

Toutes les nominations devront être faites avant le 5 mai 1889.

Art. 7. — Chaque jury de classe de groupes II à IX pourra s'adjoindre, à titre d'asso- ciés ou d'experts, une ou plusieurs personnes compétentes sur quelques-unes des matières soumises à son examen. Ces associés ou experts pourront être pris parmi les membres titulaires ou suppléants d'une classe quelcon- que et parmi les hommes de la spécialité requise, en dehors des membres du jury. Les personnes ainsi adjointes ne prendront part aux travaux du jury de classe où elles auront été appelées que pour l'objet déterminé qui aura provoqué leur convocation, et elles auront seulement voix consultative.

Le choix des associés ou experts devra être agréé par le président du conseil, ministre du commerce, de l'industrie et des colonies, commissaire général.

Art. 8.—Les exposants qui auront accepté les fonctions de juré, soit comme titulaires, soit comme suppléants, seront, par ce seul fait, mis hors de concours pour les récom- penses.

Seront exceptés de cette règle les exposants des classes du groupe I.

Seront aussi exclus du concours, mais dans les classes seulement où ils auront opéré, les exposants appelés comme associés ou experts.

Art. 9. — Les récompenses à décerner sous forme de diplômes, mises à la disposition du jury international, sont réparties suivant les catégories suivantes:

Grands prix ;

Diplômes de médaille d'or;

Diplômes de médaille d'argent;

Diplômes de médaille de bronze ; Diplômes de mention honorable.

Art. 10. — Le jury international des ré- compenses devra accomplir ses travaux du 1er juin au 1e r septembre 1889.

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LA FEDERATION H0RLC3ERE SUISSE

Toutefois, en ce qui concerne les classes des groupes VII, VIII et IX, donnant lieu à des expositions temporaires et concours, les opérations du jury se poursuivront pendant toute la durée de l'exposition, ainsi qu'il est dit au titre III du présent règlement.

Art. 11. — La distribution solennelle des récompenses aura lieu dans le courant du mois de septembre.

Art. 21. — Le jury supérieur se réunira le 20 août 1889. Il examinera les propositions des jurys de groupe et arrêtera, en dernier ressort, les liste?, par ordre de mérite, des exposants récompensés de chaque classe, le nombre et la répartition des récompenses de différentes catégories attribuables aux exposants admis à être récompensés.

Art. 22. — Un jury spécial composé de trente-deux membres sera formé pour l'exposition d'économie sociale

Art. 23. — Des diplômes spéciaux pourront être décernés aux personnes qui auront pris part à l'exposition rétrospective du travail et des sciences anthropologiques et aux expositions rétrospectives des beaux-arts, en prêtant des œuvres ; aux membres des divers comités, des commissions, des jurys, ainsi qu'aux fonctionnaires des services adminis- tratifs.

NOUVELLES DES ASSOCIATIONS CONVOCATION.

La soussignéA. Châtelain, notaire, àBienne, contrôleur des deux Syndicats et des patrons monteurs de boîtes argent et des fabricants de galonné et d'assortiments pour la boîte de la montre, ensuite de décisions prises par les chambres syndicales.

Convoque tous les membres des deux syn- dicats en assemblée générale sur dimanche, 7 avril prochain, dès les 11 heures précises du matin, à St-Imier, savoir :

Les patrons monteurs de boîtes, à l'Hôtel de la Couronne, salle du casino.

Les fabricants de golonnê et d'assortiments pour la boîte, à l'Hôtel de XIII Cantons.

Avec les tractanda suivants :

1. Rapports sur la marche des deux syndicats.

2. Discussion de la convention réciproque entre les deux syndicats; interprétation et éventuellement révision de la dite convention.

3. Etude et éventuellement révision des tarifs.

4. Divers.

Cette circulaire sera adressée encore comme dernier appel aux non syndiqués avec l'obser- , vation que ceux-ci ne pourront prendre part

à l'assemblée qu'après leur adhésion définitive aux statuts de leur syndicat.

Bienne, le 30 mais 1889.

Le Contrôleur:

CHÂTELAIN.

Observation. Le contrôleur croit de son devoir de faire figurer dans le tractandum Divers: 1° Etude et éventuellement décision concernant les rapports entre patrons et ouvriers ; 2° Rapports entre les différents syndicats constitues et leurs preneurs respectifs.

NOUVELLES DIVERSES

C o n g r è s . — Un congrès chronométrique se tiendra cette année à Paris, à l'observatoire national, le 2 septembre. Le bureau de ce congrès est composé d e : M. l'amiral Janquière, président; M. Philipps, membre de l'Institut, vice-Président ; M. Gaspary, se- crétaire ; M. Rodanet, trésorier.

F o r c e d e s m a c h i n e s . — Un travail communiqué à Ia Société des ingénieurs ci- vils indique que la force totale développée par toutes les machines du monde entier, est de 46 millions de chevaux-vapeur.

Cette force n'équivaut à rien moins qu'au travail musculaire d'un milliard d'hommes — quelquechose comme la populaiion totale du globe.

B u r e a u d e C o n t r ô l e d e l a C h a n x - d e - F o n d e . — Poinçonnements de mars 1889 : Boîtes d'or, 29,344 ; boîtes d'argent1,' 5,846 ; anneaux, 3,299. — Total, 38,489.

ïje k r a e h d e s m é t a u x . — Dans cette malheureuse affaire, dit le Vaterland, la Suisse perd 875 actions de 1000 fr., dont 425 appartiennentau banquier Hentsch, à Genève.

La banque des chemins de fer suisses perd 1,160,000 francs.

B a n q u e f é d é r a l e . — La Banque fédérale a porté son capital de 12 à 20 millions par une nouvelle émission d'actions. On ne s'at- tendait pas à voir réussir aussi bien cet appel aux fonds. Les actionnaires seuls avaient le droit de souscrire dans une proportion déter- minée; la souscription est couverte, sauf un reliquat laissé à un syndicat berlinois qui s'était réservé de compléter la somme de- mandée, pour le cas d'un insuccès de l'émis- sion.

— Le π inistre de la République Domini- caine à Paris a annoncé au Conseil fédéral que son gouvernement se retirait de l'Union pour la protection de la propriété industrielle.

Le Conseil a informé les Etats de l'Union que, à teneur de l'article 18 de la convention, la République Dominicaine doit être consi- dérée comme ne faisant plus partie dePUnion.

Par circulaire de ce jour, le Conseil fédé- ral a informé les gouvernements des Etats ayant adhéré à l'arrangement concernant l'échange des mandats de poste conclu à Paris le 4 juin 1878 et à l'acte additionnel de Lisbonne du 21 mars 1885, que le chilïre 3 de l'article 2 de ce dernier était modifié comme suit a l'unanimité des suffrages :

« L'administration du pays d'origine déter- mine également, s'il y a lieu, le cours à payer par l'expéditeur lorsque ce pays et le pays de destination possèdent le même sys- tème monétaire. »

Cette modification entrera en vigueur le 1<* juin 1889.

CORRESPONDANCE PARTICULIÈRE

Chaux-de-Fonds, le ia avril 1889.

Monsieur le Rédacteur,

Le n° du 30 mars dernier de votre esti- mable journal, contient un article sur le prix des ébauches, au sujet du quel je vous prie d'accueiWer quelques lignes d'explication et de rectification partielle delà dernière partie du susdit article.

En donnant le texte d'une circulaire de la chambre syndicale de Paris, des fondeurs en cuivre et en bronze, vous dites que cette circulaire a été adressée aux membres des syndicats des ébauches et des fabriques de montres. Ceci laisse supposer d'abord que les fondeurs en cuivre et en bronze dont il s'agit, sont les fournisseurs des fabriques d'ébauches et des fabriques de montres, ce qui n'est pas du tout le cas, car le laiton pour horlogerie est préparé et fourni par une industrie toute spéciale, n'ayant aucun rapport avec celle qui livre à la fabrication parisienne.

La circulaire que vous avez reproduite, n'est donc pas en relation avec les conditions de la fabrication des mouvements en blanc, elle ne prouve qu'une chaose, c'est que les métaux dérivés du cuivre n'ont pas suivi

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LA FÉDÉRATION HORLOGÈRE SUISSE

d3J

jusqu'ici les mouvements de baisse de ce dernier, puisque les cours actuels existeront pour le syndicat des fondeurs en cuivre et en bronze de Paris, jusqu'à fin avril courant.

De plus, on peut tirer une seconde conclusion de votre fin d'article, c'est qu'en mai une baisse serait en perspective dans le prix des ébauches et finissages, comme consé- quence des cours du laiton, venant dès cette époque suivre le mouvement commencé par le cuivre.

Pour répondre à cette conclusion absolument erronée, je dois dire qu'en ce qui concerne la fabrication desébaucheset finissages, la date du 30 avril n'a absolument aucune importance, il en sera quant aux tarifs, après le 30 avril comme avant et il n'a jamais été question, dans le Syndicat des ébauches, d'examiner si, en suite de la baisse du cuivre, il y a lieu d'apporter des modifications aux tarifs actuellement en vigueur.

La raison en est fort simple :

Depuis la fondation du Syndicat des fabriques d'ébauches, les avancements de fabrication à eux seuls ont compensé la hausse de prix des tarifs, l'amélioration de la qualité, que vous avez d'ailleurs mentionnée vient en surplus.

On peut dire, sans exagération aucune, qu'aujourd'hui les finissages sont plutôt en dessous des prix relatifs auxquels on les cotait antérieurement à la hausse du cuivre. Ce métal revenant à son cours normal — et il est encore aujourd'hui plus cher qu'avant la formation du Syndicat du cuivre — les finis- sages, qui ont justifié leur élévation de prix par des progrès d'avancement de fabrication, correspondant et au (de là) à la majoration intervenue sur les prix anciens, se trouvent mis hors question, car il y a longtemps que les fabriquesont escompté la baisse du cuivre,

qu'elles l'ont devancée, en ramenant l'équi- libre par les avancements de main d'œuvre.

De ces conditions, doit résulter évidem- ment le maintien des tarifs actuels et, en tous cas, s'ils devaient être revisés, ce ne serait pas en baisse, puisque, proportions gardées, les finissages sont aujourd'hui meilleur mar- ché qu'avant la constitution du syndicat et la hausse du cuivre.

. Agréez, Monsieur, l'assurance de mes sen- timents distingués.

JAMES PERRENOUD.

***««-

P R O C É D É S D ' A T E L I E R

Lubrifier un ressort moteur.

Il nous est arrivé d'entendre parfois des horlogers, vieillis dans une longue pratique de l'art du rhabillage, agiter une question qui a peut-être un fond de vérité, il est vrai, mais qu'il n'est pas impossible de trancher en deux mots, suivant notre humble avis.

Voici le fait et le raisonnement avancés par ces dignes confrères.

On ne doit jamais, selon eux, nettoyer complètement un ressort, soit de montre ou de pendule, en lui faisant subir un bain dans la benzine, par exemple, ou dans toute autre essence. Il est de beaucoup préférable de lui laisser un soupçon de son ancienne huile, pour qu'il puisse plus facilement s'imprégner dans toute sa surface, de la nouvelle qui doit lui succéder.

Car, ajoutent-ils volontiers pour affirmer leur opinion, on peut observer qu'un ressort neuf, sortant de sa bague, ne prendra pas, ou, tout au moins; ne prendra que difficile- ment l'huile que l'on a l'habitude de répan-

dre sur son champ, — quand il est enroulé et logé dans son barillet — avant la remise en place du couvercle. Il faut, au préalable, si l'on veut obtenir un résultat satisfaisant, avoir la précaution de recouvrir ce ressort d'une légère couche d'huile dans toute sa longueur, au moyen d'une linge fin.

Ainsi, d'après les mêmes horlogers, lorsqu'on a retiré un ressort de son barillet, on doit se contenter seulement de l'essuyer lé- gèrement et avec délicatesse, avant de l'y replacer.

Mais ce moyen est-il bien suffisant, rem- plit-il les conditions voulues pour une marche d'une bonne durée? Nous en doutons pour notre part.

En admettant que Ia capillarité proimite par les lames du ressort soit insuffisante pour attirer l'huile et la faire pénétrer sur toutes les parties frottantes de ce ressort, si l'on suit l'ancienne coutume pratique, celle d'un dépôt d'huile à la surface, côté du couvercle, cette incertitude, cet inconvénient s'il y a lieu, disparaît entièrement si l'on a soin d'employer un complément de prudence, très expéditif et aussi très sûr, qui n'em- pêchera nullement le nettoyage complet et à fond du ressort.

Ce moyen consiste tout simplement à dé- poser l'huile, non seulement sous le couvercle, c'est-à-dire sur Ie champ ou tranche visible du ressort enroulé, mais encore d'en introduire en quantité suffisante au fond même du barillet, par l'espace vide formé entre la bonde et le ressort.

De cette façon, on peut être assuré que toutes ses parties en seront forcément recou- vertes et imbibées.

AUGUSTE ALLEAUME, Horloger à Angers.

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