A propos de la hausse des ébauches

Vingt-unième Année. — N • 88 P r i x d u n u m é r o : 10 centimes

Dimanche 4 Novembre 1906 Bureaux: R u e d e l a S e r r e , 5 8

ABONNEMENTS

Un an Six moia :

Suisse . . . . Fr.6»— Fr. 3»—

Union postale » 12»— » 6»—

Les abonnements étrangers se paient d'avance

Paraissant le Jeudi et le Dimanche à la CDau-de-Fondi

On s'abonne a tons les bureaux de poste.

ANNONOES

suisses 20 cl., offres et demandes de place 10 et. la ligne, étrangères 25 centimes la ligne

Les annonces se paient d'avance.

itoilcsi.nc^'io'I

Organe de la Chambre suisse de l'Horlogerie, des Chambres de commerce, des Bureaux de contrôle et des Syndicats professionnels.

Les Consulats suisses à l'étranger reçoivent le j o u r n a l .

Bureau des Annonces: HAASENSTEIN & VOGLER, 32, rue Leopold Robert, LA CHAUX-DE-FONDS et succursales en Suisse et à l'étranger.

Les boîtes contrôlées

Total de tous les bureaux.

Janvier Février Mars Avril Mai . Juin . Juillet Août . Septembre

Octobre .

Janvier. . Février. . Mars . . Avril . . Mai . >v. Juin . . '.

Juillet . . Août .' . . Septembre Octobre .

1 9 0 5

Boîtes or

39,095

•17,177 54,580 54,122 55,265 54,085 54,935 65,328 65,046 66,648

1 9 0 6

Boîtes or

54,295 59,429 70,324 59/146 67,151 71,812 66,443 79,096 67,590 77,364

Boites argent 199,466 228,849 249,525 224,364 263,827 235,072 232,992 25-4,441 252,018 277,951

Boîtes argent

240,627 250,966 308,080 275,068 298,259 310.918 272,943 286,147 280,585 301,683

Total

238,561 246,026 304,105 278,486 319,092 289,157 287,927 319,469 317,064 344,599

Total

294,922 310,395 378,404 334,214 365,410 382,730 339,386 365,243 348,175 379,047

Nos traités de commerce

La Chambre des députés portugaise a adopté la convention commerciale entre le Portugal et la Suisse.

Bureau de la Chaux-de-Fonds.

Janvier Février Mars Avril Mai . Juin . Juillet Août . Septembre Octobre .

Janvier F'évrier Mars.

Avril.

Mai . Juin . Juillet Août.

Septembre Octobre .

1 9 0 5

Boîtes or

28,596 5,325 40,875 40,653 40,358 39,535 40,260 47,875 47,907 49,858

1 9 0 6

Boîtes or

39,591 43,435 51,305 43,323 49,901 53,455 49,642 58,859 49.559 56,988

Boîtes argent

3,639 3,955 5,221 4,383 5,690 4,246 2,998 5,372 5,124 4,423 Boites argent

6,078 5,677 0,063 3,384 6,090 7,888 8,156 8,215 6,942 6,788

Total

32,235 9,280 46,096 45,036 46,048 43,781 43,258 53,247 53,031 54,281

Total

45,669 49,112 57,368 46,707 55,991 61,343 57,798 67,074 56,501 63,776

France et Espagne

Le modus vivendi franco-espagnol a été prorogé d'un mois. Cette prorogation cause une grande satisfaction parmi les commer- çants espagnols. -

A propos de la hausse des ébauches

L'information que nous avons publiée dans notre dernier n u m é r o , dit que la hausse sera appliquée dès. le 2j courant.

Comme l'avis a paru dans notre numéro du le i novembre, on peut en inférer que la hausse part du 27 novembre.

Il n'en est rien, et c'est du 27 octobre qu'il s'agit ; l'erreur provient de ce que l'information qui nous a été remise le 30 octobre, a paru dans notre n u m é r o du 1CT novembre.

Comment atténuer les conséquences des grèves

La Fédération des Industriels et des Commerçants français a pris comme sujet de discussion: « D e s mesures prises par les Allemands pour atténuer les conséquen- ces des grèves», le conférencier était M.

Georges Blondel.

M. A n d r é Lebon, qui présidait comme d'ordinaire, a rappelé dit le Monde écono- mique, que la Fédération se préoccupait très activement de résoudre en France pra- tiquement la question el se documentait sur ce qui se passait à l'étranger. Il nous a annoncé que nous trouverions bientôt, dans le Bulletin, un travail de M. Martin Saint- Léon, touchant l'Amérique.

Sans attendre davantage, la Fédération travaille à l'élaboration de statuts qui seront soumis aux intéressés. Il lui a paru que pour se mettre à l'abri de l'arbitraire ad- ministratif et judiciaire, le meilleur était une assurance mutuelle contre les risques de la brusque r u p t u r e du contrat de travail.

Mais deux difficultés, entre autres se pré- sentent.

La mutualité ne peut indemniser le pa- tron qui, fort de ce qu'il verra le dommage subi réparé, aura provoqué ou facilité une grève. Qui établira cette faute du p a t r o n ?

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Une autorité tierce est nécessaire, une com- mission arbitrale étrangère à l'assureur et à l'assuré.

D'autre part, il semble bien que les grou- pements régionaux d'industries diverses se- raient le système préférable, mais les ris- ques sont trop différents d'une industrie à une autre. O n est conduit aux grondements régionaux d'industries similaires et à u n groupement supérieur de réassurances.

Q'u'a-t-on fait déjà à l'étranger? M. Mar- tin Saint-Léon n o u s l'exposera p o u r l'A- mérique ; M. Georges Blondel va n o u s le dire p o u r l'Allemagne, si

Voici les grandes lignes de sa causerie, qui fut substantielle, qt, selon la coutume de notre ami, merveilleusement claire et attachante, malgré l'aridité du sujet :

Le trait caractéristique de la civilisation contemporaine est la tension des rapports entre patrons et ouvriers. C'est la consé- quence de l'organisation actuelle du travail, mais surtout le contre-coup des syndicats ouvriers.

La grève est un moyen de lutte bien an- cien, mais il est de plus en plus utilisé.

L'Allemagne a compté 55,000 grévistes en 1903, 113.480 en 1904 et 408.115 en 1905. Ce chiffre élevé est dû aux grandes grèves de Westphalie.

Aux grèves r é p o n d e n t les lock-out.

Partout on cherche à prévenir les consé- quences de ces grèves et de ces lock-out.

En Belgique, en Allemagne, ont s'est déjà organisé, mais c'est très complexe.

Il est difficile en Allemagne d'y voir très clair.

Les deux organisations dominantes sont le Centralverband der deutschen Indus- triellen, ou groupe central et le Bund der Industriellen ou ligue. • J"'"i

Le Centralverband date dö 3Ô;ians>(en- viron, il a épousé les idées ;protéotioÀni9$es de Bismarck. Le Bund '•• est1 plus» ïibérkhli

Le Centralvèrbarid 'est1 cjomposé d é puis- sants industriels, lä ligue'de'moyen&'et'de petits. Autour de;cös! deuX-'gfodpés sel sont massés u n grand rtombfB'de'igroopetöepts p a t r o n a u x / ' '>•' -:',!> «'jlnneifiog *-)iipii

Au début,' ils étudiatétifc'uhiqiï^ewtpdes questions économiques générales1! èèhdi- -u*?« hui 'iuoq -jjilio ni/ onnoiJonot ,Jn)3'b -oqqo Jéi'j iDolocriii) al jnob ,8uùvi'iq aoonn-r al 'jiJiioo s'j-xtß'irjgen gob aqfôniiq un .ha

tions de production, elc. ; mais ils ont été amenés à se préoccuper des conséquences des grèves. Leurs ressources sont énormes Le gouvernement s'en est ému et une cir- culaire ministérielle les obligea à ne payer d'indemnité qu'après les tentatives de con- ciliation légales et après preuve faite que les patrons ne pouvaient faire droit aux demandes des ouvriers.

Les patrons, p o u r échapper à la surveil- lance officielle, se sont organisés secrète- ment. Aussi est-il très difficile, surtout à un étranger, d'étudier leurs diverses ma- nières de procéder.

P r e n o n s comme exemple, cependant, l'organisation textile dans la région de la Saxe, très troublée et très agitée. Avant 1903, les patrons étaient isolés, aujoud'bui ils sont tous solidaires.

Lorsqu'un patron est atteint par la grève, il est soutenu d'abord par le groupement local, relié à des groupements supérieurs qui peuvent intervenir. Le paragraphe 10 de leurs statuts prévoit qu'en cas de grève non justifiée, une indemnité sera versée au patron. Mais c'est une indemnité pure- ment gracieuse, les membres n'ayant aucun droit juridique. Leur versement n'en est pas moins de 5 % P

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semaine des salaires.

Ces groupements locaux, géographiques, dépendent de larges groupements profes- sionnels et le Centrale erb and et le Bund s'étendent à toute l'Allemagne.

Le Centralverband a, le premier, cons- titué un comité central dont le but est l'a- mélioration des relations entre patrons et ouvriers e l l e développement des bureaux de placement patronaux. R alloue des se- cours en cas de grève grâce à une caisse spéciale.

Le Bund a suivi son exemple.

Le Centralverband et le Band jouent, en somme le rôle de caisse de réassuran- ces vis-à-vis des organisations inférieures.

Eux-mêmes ont conclu une alliance. Ils ont un vaste service d'informations sur tous faits intéressant le travail. Ils se liguent pour éviter des capitulations néfastes et faire comprendre aux ouvriers que c'est aux patrons qu'appartiennent l'organisation et la direction de l'industrie, pour amélio- rer la situation du travailleur, mais ils n'ac- ceptent, sur ce terrain, q u ' u n e obligation morale et refusent aux ouvriers le droit d'obliger le patron à aller au-delà de ce que prévoient les lois ouvrières, politique dangereuse, car elle amène à de nouvelles interventions de l'Etat.

Cette aillance, qui date du 23 juin 1906, tend à une fusion.

II ne faut pas croire que cet élan soit unanime en Allemagne. Par exemple, dans les provinces de l'Est, les industries du bois restent isolées. Le travail est simple et, par suite, le recrutement des ouvriers aisé. En cas de grève, des raccoleurs amè-

nent de Pologne et de Russie plus d'hom- mes qu'il n'en faut. Les patrons ne voient pas la nécessité, pour le moment, de payer de lourdes cotisations.

Ces efforts patronaux aboutiront-il à des assurances contre la grève?

En Allemagne, l'assurance est très ré- paudue, mais on ne possède pas de statis- tiques suffisantes des grèves et de leurs dommages. D'autre part, en Allemagne, à côté de l'Office impérial des assurances d'Etat, fonctionne un office pour les assu- rances privées, dont le directeur est oppo- sé, au principe des assurances contre la

grève. Il craint une intransigeance outrée des patrons s'ils sont assurés d'une indem- nité. Enfin, quelques essais malheureux ont jeté un certain discrédit.

Les industriels en restent à l'indemnité gracieuse.

Cependant, cet état de choses n'est que transitoire et on arrivera à une organisa- tion plus complète, probablement à l'assu- rance légale.

L'Allemagne, à côté de l'assurance, a essayé du lock-out. C'est grave et difficile, car souvent, quantité de petites villes sont proches où l'industrie est la même. Il faut un lock-out général, sinon l'ouvrier se dé- place simplement. On a essayé de restrein- dre le lock-out en cessant d'employer un certain nombre d'ouvriers de telle lettre alphabétique à telle autre. Ce n'est pas une solution.

O n arrivera fatalement à l'assurance.

Quelle que soit l'opinion de chacun sur ces méthodes, l'exemple de l'Allemagne est propre à inspirer d'utiles réflexions.

P o u r son propre compte, M. Blondel fait des réserves : il ne peut approuver le ter- rorisme exercé par ces organisations patro- nales, par les gros industriels sur les petits, l'autoritarisme extrême des patrons envers les ouvriers, la défiance contre les travail- leurs. Il semble que l'on entende sans cesse le toscin de la révolution. Les rapports entre patrons et ouvriers ne peuvent que s'en aigrir et l'on marche sans cesse à de nouvelles interventions des législateurs. Le fossé se creuse de plus en plus entre sala- riés et employeurs, c'est incontestable.

En vain, les grands patrons créent des institutions en faveur des ouvriers; ils les touchent de moins en moins et l'on trouve un meilleur esprit dans les ateliers de petits industriels que dans de grandes entreprises, o ù , cependant, l'ouvrier est beaucoup mieux.

Si nous le voulons, nous pouvons être plus avancés que les Allemands. Il suffit de ne pas nous attarder dans la période pré- paratoire, et de faire preuve d'esprit de solidarité, de discipline, en même temps que de répudier tout terrorisme et tout autoritarisme.

M. A n d r é Lebon, selon sa coutume, a résumé la question en quelques paroles éloquentes et a sagement conclu : « Prépa- rons-nous à la guerre, mais évitons-la sur- tout en organisant la paix. »

Eugène Levoux.

Commerce, industrie et récoltes de la Suède (Rapport de l'administrateur du consulat suisse

à Stockholm, M. Jules-Henri Kramer.)

Récoltes. Les récolles sont à peu près toutes

rentrées, sauf dans les régions de l'extrême Nord, où les pommes de terres et les avoines surtout attendent encore leur maturité, qui peut-être n'aura pas lieu, pour les avoines, du moins, les- quelles devront se récolter en herbe. A ces excep- tions près, les récolles ont été de toute excellence, et la statistique, élayée de la tradition, estime que, depuis un siècle la Suéde n'a eu que 4 an- nées pareilles d'abondance.

La récolte de 1905, déjà très bonne, à été éva- luée à 299.6 millions de couronnes (416,1 mil- lions de fr.), tandis que celle de 1903 n'avait donné que 252,6 millions de couronnes (350,8 millions de fr.).

En portant à 25°/o de plus qu'en 1905, ce qui n'a rien d'exagéré, celle de 1906, on reçoit pour cette dernière la somme de 3TÏ,4 millions de cou- ronnes, soit 520 millions de fr.

Ces quantités ne sont cependant pas suffisantes pour nourrir une population qui, au 31 décembre

| 1905, s'élevait à 5,293,851 personnes. Il faudra,

comme depuis environ 25 ans, demander à l'é- tranger un apport plus on moins grand de céréa- les de qualités supérieures, le public suédois, même celui des classes ouvrières, ne se conten- tant plus, comme jadis, des produis, blés ou fa- rines, relativement inférieures du pays. Ainsi, il a été importé en 1905, pour 81 millions de cou- ronnes (112,5 millions de fr.) de céréales, contre 91 millions (126,4 millions de fr.) en 1904.

Il est fort probable que cette année-ci et l'an- née prochaine, le chiffre de celte importation di- minuera assez sensiblement et que par exemple la Suède pourra exporter un peu d'avoine. La cul- ture de cette céréale qui, avec l'orge, occupait, en 1903, 820,000 hectares, a été remplacée, dans la règle, par celle des prairies artificielles, pour la production du beurre par la culture de «bette sucrée». ')

La superficie totale de la Suède était évaluée en 1897 à 44,786,639 hectares, dont 3,666,639 occupés par des nappes d'eau douce, et 3,975,000 affectés à la terre cultivée ou portant des prairies naturelles composées principalement de marais tourbeux et de terrains marécageux, qui dispa- raissent d'année en année soit spontanément avec le relèvement lent mais assez régulier du pays ou par l'agence de l'homme.

Quant à la terre cultivée même, elle compre- nait en 1897 3,453,353 hectares dont ensemencés de froment 403,000; de seigle: 78,000; d'orge ou d'avoine 820,000, et de méteil 126,000. — La récolte de ces diverses céréales a donné, en 1905, emblavures d'automne: 10,514,200 hl.; du prin- temps: 30,441,500 hl. ; légumineux (pois et fè- ves): 659,8 hl. La pomme de terre occupait en 1897, 158,212 hectares, et la récolte en a été éva- luée pour 1905 à 26,366,200 hl. En Scanie, la bette sucrée, qui occupe environ 50.000 hectares, de même que 2 autres provinces, l'Ostrogolhie et l'ile de Gotland, occupant au total à peu prés la même superficie, ne paraissent devoir donner cette année-ci (1906), qu'une récolle approchant de la moyenne.

L'agriculture suédoise offre sa principale in- tensité entre le 56'/2 et le 64

e

degré'de Lai. N.

Au delà, vers le Nord, ce sont les glaces des Al- pes suédo-norvégiennes, ou les tundras, les ma- récages et les sables des basses-plaines s'étendant au nord du golfe de Bothnie, en d'autres termes, ou par le commencement du désert arctique.

Commerce et industrie. L'année 1906 se pré-

sente dans d'excellentes conditions au point de vue du commerce et de l'induslrie. L'argent n'est pas rare, le crédit est excellent, et cette double association a donné naissance à une foule d'en- treprises de toute nature. Il y a peut-être même un peu lieu de craindre que ce développement à l'Américaine ne contienne le germe de crises économiques et sociales futures pour le pays en encourageant des spéculations malsaines.

Le commerce maritime marche mieux que les années précédentes. La Suède a repris dans les mers du monde les expéditions lointaines qu'elle avait abandonnées depuis plus d'un siècle. Son pavillon bat désormais régulièrement au Gap, à Natal, en Australie et dans tous les grands ports de l'Amérique du Sud, sans parler d'une fréquence croissante dans ceux de l'Amérique du Nord et du Canada.

Hausse du prix de la montre en France Tous les lecteurs du Moniteur savent qu'à la suite des grèves retentissantes dont les bassins houillers furent le théâtre, la hausse des charbons qui en fut la conséquence entraîna celle de tous les objets manufacturés.

L'Horlogerie fut particulièrement atteinte, d'a- bord dans ses matières premières en ensuite dans les diverses fournitures qui composent les mouve- ments.

A ce moment une augmentation du prix des montres devenait donc nécessaire, pour les mo- tifs qui précèdent et aussi pour celui que la vie devenait plus chère, l'ouvrier avait besoin de sa- laires plus élevés.

C'est ce que ne comprirent pas certains fabri- cants. Tout au contraire, ils se livrèrent à une lutte de prix, lutte sans merci, qui dura plusieurs années, et qui les conduisit à ne plus réaliser aucun bénéfice.

Les maisons sérieuses furent obligées de suivre ce formidable courant.

Que firent alors les fabricants?

») L'exportation du lieurre s'est élevée, en 1005, à 34.(!

mil lions du couronnes (48,05 millions do francs), contre

40 millions (35,ü millions de francs) en W03.

LA FEDERATION HORLOGERE SUISSE 641

Ils diminuèrent le prix de la main-d'œuvre au moment où l'ouvrier attendait précisément le contraire.

'Dés lorsjchaque baisse du prix des monlres sera supportée tout entière p a r l'ouvrier. Aussi la situation de celui-ci devint-elle très pécaire.

Heureusement qu'à la même époque u n mou- vement considérable se préparait de l'autre, côté dé la frontière. Les Suisses s'organisant d'une façon -admirable obtenaient de leurs patrons des salaires plus rémunérateurs.

L'exemple de nos voisins ne tarda pas è èlré suivi à Besançon. En quelques jours le Syndicat des Ouvriers Horlogers Bisontins se réorganise et le chiffre de ses membres est assez élevé pour obtenir en septembre de celte année des quatre principales maisons de la place: Geismar & C'V Lipmànn frères, Utinam él Kümmer des condi- tions-meilleures pour leurs ouvriers.

Toutes les parties de la toontre : pivotages, démontages-remontages, etc., sont augmentées dans des proportions très sensibles. ._A van t peu il en sera de même chez (tous les autres établis- seurs.

Le prix de revient des montres se trouvant plus élevé, que vont faire les fabricants?

Pourront-il supporter celte hausse sans modi- fier leurs prix ?

Nous ne le croyons pas pour la raison que ces élévations de prix dépassent de beaucoup leurs bénéfices.

Il faut donc de toute nécessité qu'ils majorent leurs prix de vente. C'est la seule solution pos- sible.

Dans quelques jours le mouvement commencé à Besançon se continuera s u r Morteau, Villers- le-Lac el autres centres horlogers.

Moniteur de la bijouterie. Gagnant.

Nouvelles diverses

R é c i p r o c i t é e n A u s t r a l i e . — Le Sénat fé- déral a adopté définitivement le système de réci- procité qui favorise les produits britannique im- portés en Australie p a r des vaisseaux anglais ayant un équipage européen.

D'un autre côté, le Sénat a annulé une loi de-

mandant une modification de la Gonstilution afin de permettre au Parlement de proposer, de nationaliser certains monopoles. Le parti ouvrier a lancé un manifeste dans lequel il propose un impôt foncier et un referendum pour résoudre la question fiscale. Les diamants bruts venant de l'Afrique du Sud seront admis en franchise. Les différents Etats qui constituent l'Australie n e semblent pas unis sur la question fiscale.

Correspondance particulière

Sl-Imier, le 3 novembre 1906.

Monsieur lé rédacteur de la Fédération horlogère

Chaux-de-Fonds.

Monsieur,

J e vous prie d'insérer ce qui suit dans le pro- chain numéro de votre estimé j o u r n a l .

J e déclare par la présente que c'est la maison Gygax & Co. de Londres qui s'occupe de la fabri- cation de la montre carrée ainsi que de la vente de celle-ci ; que ces montres sont établies par mes clients même et qu'on ne peut de la sorte me faire le reproche de vouloir leur faire concurrence. La lettre que je vous ai adressée en date du 26 octobre écoulé n'avait d'autre but que de vous mettre personnellement au courant de la demande de prix que j'avais reçues d'Espagne. Malheureuse- ment j ' a i omis de mentionner qu'elle n'était pas destinée à la publicité. J e puis ainsi admettre qu'il ne restera aucun doute dans l'esprit de mes clients et vous prie d'agréer, Monsieur le Rédac- teur, mes salutations sincères.

Robert Gygax.

Réclamations

concernant la distribution du journal

Les abonnés à la « Fédération horlogère»

qui auraient une réclamation à formuler au sujet de la distribution, sont priés de l'adres- ser au bureau, de poste respectif et non à notre Administration, chaque bureau rece- vant régulièrement le nombre d'exemplaires correspondant à sa liste d'abonnés.

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du 3 novembre igo6

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