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L e s C o n s u l a t s s u i s s e s à l ' é t r a n g e r r e ç o i v e n t l e j o u r n a l . pa
Dixième Année.— N° 62.
Prix du n u m é r o 10 centimes
Dimanche 2 Août 1896.
B u r e a u x : Rue de la Serre, 58.
ABONNEMENTS
Cn a n : Six mois:
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L'Horlogerie à l'Exposition nationale suisse. Genève 1896
VII
Notice descriptive de l'horlogerie de la maison C. Barbezat-Baillot, du Locle.
Ln fabrication de In montre à répétition a pris depuis quelques années un développe- ment considérable. Gela s'explique naturelle- ment p a r le fait qu'on exige aujourd'hui, de tous les produits de l'industrie, chacun dans sa spécialité, la plus grande somme possible de services utiles.
Mais il y a d'autres motifs à la demande toujours croissante de In montre à Répétition.
C'est le prix très nbordnble auquel elle se nanufacture, ainsi que l'utilité et l'agrément pour un particulier de posséder une montre à sonnerie. Pourquoi cet instrument destiné ή donné à la vue la mesure et la division du temps, ne les rendrait-il pas également sen- sibles à l'ouïe ? L'indication de l'heure exacte peut ainsi être obtenue dans l'obscurité, les aveugles mêmes trouvent une part de jouis- sance dans ce progrés de l'industrie.
Ln maison C. Barbezat-Baillot, du Locle a t'oit de la montre à répétition une impor- tnnte spécialité. En créant de nouvenux cali- bres, (Répétitions « Le P h n r e » ) elle η npporté de sérieux perfectionnements dnns cette bran- che de l'horlogerie, par les simplifications et les améliorations qu'elle lui a fait subir.
P o u r arriver à faire bien et bon marché, elle a compris qu'elle devait foire elle-même ses ébauches. P l a n s et combinaisons de cali- bres, nutillnge pour les exécuter, et outils de précision a u x 100",cs de m / m , ébauches, mé- canismes de complications diverses s u r répé- titions, etc., tout se fait dans une seule et même maison, aussi bien que In terminnison de la montre. C'est la seule fabrique de pièces compliquées qui travaille dans ces
conditions: elle peut donner des garanties de réelle voleur a u x horlogers et nux pnrti- culiers, pnree que ses produits sont cons- truits du commencement à In fin, conformé- ment a u x principes de mécanique les plus strictement observés.
Les calibres de Répétitions « L e P h a r e » présentent dans leur généralité les 3 perfec- tionnements suivants·:
Un régulateur silencieux :
Un poussoir pour la mise en action de la sonnerie :
Une g r a n d e u r normale pour les rouage et échappement.
1° Régulateur silencieux. Ce mécanisme remplit l'office de l'ancre des anciennes répé- titions. Outre l'avantage de fonctionner sans bruit, laissant a u x timbres toute leur sonorité, il offre celui d'une réelle simplicité. Il a vive- ment attiré l'attention du J u r y de l'Exposition de 1889 à Paris, et a valu à la maison la dis- tinction de la médaille d'or.
Le refus par un particulier d'une Répétition ancien système, pour la seule raison que le son des timbres était plus .ou moins couvert par le bruit du petit rouage, a conduit la maison dans la voie des recherches pour la suppression de ce défaut, recherche dont le régulateur silencieux à force centrifuge (Brevet -f- 334) est le résultat hautement apprécié.
2° Poussoir pour la mise en action de la sonnerie. (Brevet -f- 7782). C'est un simple bouton sur lequel il faut presser pour obtenir l'audition de l'heure. U n e main seule, même gantée, suffit pour cela ; grand avantage s u r l'ancien verrou dont la mise en jeu nécessitait l'emploi des deux mnins et le travail de l'ongle.
3° Grandeur normale- des rouage et échappement. Ceux des Répétitions « Le P h a r e » sont d'une grandeur proportionnée au dinmôtre du mouvement. La place à m é - nager pour In cadrature et les timbres, avait obligé jusqu'ici les constructeurs de calibres à employer, pour le mouvement répétition 19 lignes, les rouage et assortiment utilisés dans les montres 14 et 15 lignes. De là moins de solidité et de précision. En rétablissant le rapport normal de grandeur entre les diffé- rents organes du mouvement, la maison Barbezat-Baillot, a réalisé un sérieux progrès.
Preuve en soient les 16 bulletins d'Observa- toire, tous obtenus par des Répétitions « L e P h a r e » exposées à Genève. Ces bulletins in- diquent par 24 heures une moyenne de varia- tion de 0,(59 (moins de V1 de seconde) affir- mant ainsi la supériorité de ce nouveau cali- bre, c a r jusqu'ici les répétitions n'obtenaient pas. dons leur généralité, des bulletins com- parables à ceux des chronomètres simples.
Les deux calibres « L e P h a r e » Répétition à quarts, et Répétition à minutes, peuvent à volonté être munis d'une ou plusieurs des complications suivantes:
Ghronographe s i m p l e : Chronographe compteur:
Triple qunntiéme et phnses l u n n i r e s ;
Automates, sujets divers.
Ce qui produit, en combinaisons diverses et en lépines et savonnettes, nombre de cali- bres différents, dont les vitrines de la maison à l'Exposition de Genève, présentent des spé- cimens.
Ceux-ci sont supérieurement traités, ainsi que saura le découvrir le connaisseur, malgré l'absence de décoration a u x boites d'or tout unies qui renferment les mouvements. Ces boites massives et fort distinguées sont d'ail- leurs susceptibles de recevoir les plus riches décors, que la maison fait exécuter, le c a s échéant, au goût des a m a t e u r s .
Calibres simplifiés et perfectionnés, fabri- cation rationnelle tendant à s'améliorer tou- jours davantage, grâce à un outillage méca- nique d'une rare perfection, installation dans de nouveaux locaux construits et aménagés d'après les données les plus modernes, tous ces avantages réunis ont mis en mesure la Fabrique de Répétitions « L e P h a r e » C. Bar- bezat-Baillot, au Locle, de présenter au com- merce le résultat suivant, que nous signalons avec plaisir: celui de la vulgarisation de la bonne montre à Répétition, laquelle n'est plus un article de luxe accessible seulement à quelques privilégiés de la fortune, mais u n instrument solide et utile, à la portée des bourses modestes.
Outre la médaille d'or P a r i s 1889, déjà mentionnée, la maison a obtenu les récom- penses suivantes pour les produits divers de sa fabrication, Répétitions, Chronomètres et autres.
Médaille d'or. Exposition internationale Groningue 1880. — Médaille de ire classe.
Exposition nationale Chaux-de-Fonds 1881.
— Grand Diplôme d'Honneur. Exposition universelle Amsterdam 1883.
Notice descriptive de l'horlogerie de la maison Marchand & Sandoz, de la
Chaux-de-Fonds.
La maison Marchand & Sandoz fabrique spécialement la pièce compliquée.
Sa vitrine, présentée d'une manière tout à fait spéciale, permet ou visiteur de se rendre compte immédiatement de la désignation de chacune des pièces qu'il a sous les yeux p a r l'inscription, faite en lettres dorées, s u r les plots qui supportent les montres.
Il est facile de voir, par cel a r r a n g e m e n t simple et sérieux, que la maison Marchand
& Sandoz ne s'occupe que de la fabrication extra-soijrnée.
322 · L A F E D E R A T I O N H O R L O G E R I i S U I S S E
Au centre de la vitrine se fait remarquer, par sa g r a n d e u r et sa richesse extraordinaire, une des plus belles pièces de l'Exposition:
c'est une montre 26 lignes, grande sonnerie à m i n u t e s , quantième perpétuel, chrono- g r a p h e ; le mouvement, vu sa grandeur excep- tionnelle, est complètement fait à la m a i n : il a été terminé avec des soins exceptionnels, ce que confirme le magnifique bulletin de marche qu'a obtenu cette pièce à l'Observa- toire de Neucliatel. La boite forme, demi-bas- sine, pèse 3(50 g r a m m e s . Elle est décorée en émail rouge etest sertie à jour dc238 brillants et roses, représentant des fleurs, muguets et anémones, d'un effet saisissant. La cuvette est décorée avec guirlande de fleurs ramol- layée, forme Louis XV, ce qui, avec la lettre admirablement exécutée, en fait un travail irréprochable.
Le cadran est en or, les heures sont rap- portées, au centre se trouve une étoile de roses serties: ce travail, d'une grande diffi- culté d'exécution, est d'un superbe effet.
Les aiguilles, également en or, sont décou- pées artistiquement à la main, avec de nom- breux rubis sertis.
P o u r faire contraste avec cette grande pièce, nous voyons deux petites répétitions, quarts et minutes, 12 lignes, avec boite richement décorée joaillerie, et une pareille 14 lignes, boite à festons limés, joaillerie sur émail.
Une pièce également à signaler est une répétition minutes, 20 lignes, avec chrono- graphe et rattrappanle, où les fonctions si délicates de Ia rattrapante sont d'un parfaite précision.
Une répétition à quarts, avec réveil, dont le bruit est très pénétrant en même temps q u ' h a r m o n i e u x .
Une répétition minutes, avec automates en or au centre du cadran, ce qui a permis de conserver toute leur longueur a u x heures du cadran.
Une répétition à minutes et chronographe.
Une pareille sans chronograhe.
Une répétition à quarts.
Six chronomètres, ancre et bascule, avec bulletins de marche, des Observatoires de Genève et Neucliatel, de 6 semaines, 1 mois et 15 jours.
Il est à regretter que la maison Marchand
& Sandoz n'ait pas exposé aussi quelques spécimens de ses montres à musique, d'un système breveté, très goûtées dans tous les pays à cause de leur originalité.
En résumé, toutes les pièces exposées par cette maison sont d'un qualité et d'un fini ne laissant rien à désirer; elles lui font hon- neur et confirment la réputation que cette mai- son s'est acquise en portant au loin la renommée de notre horlogerie compliquée et de précision.
Notice descriptive de l'horlogerie de la maison Maurice Blnm, de la Chaux-de- Fonds.
L'ancienne maison Blum & Grosjean, dont le titulaire actuel est M. Maurice B l u m , occupe 80 ouvriers et fabrique la montre par les procédés mécaniques les plus modernes, découpant les mouvements dans la matière brute et développant ainsi ses produits, depuis la fabrication de l'ébauche jusqu'à Io complète terminaison de la montre.
C'est la seule manufacture qui ait spécialisé la production de montres remontoirs or pour dames en divers calibres, de 9 à 15 lignes, ancre et cylindre, de tous' les genres et pour tous les pays d'exportation.
En examinant les pièces qui composent cette vitrine à l'Exposition de Genève, le visi- teur peut se rendre compte de l'état d'avance- ment du mouvement au fur et à mesure de sa·
fabrication, car toutes les pièces détachées de la montre y figurent au grand complet.
Quant aux montres finies, elles se pré-
sentent avec beaucoup de goût et sous une grande variété: on y voit depuis les genres de boites les plus simples et les plus communs jusqu'aux formes les plus originales et les plus élégantes.
La décoration aussi mérite d'être citée. Les décors les plus élémentaires alternent avec des gravures riches et des décors, peinture cl joaillerie, d'une grande finesse et d'un bon goût.
En un mot. le tout est d'une excellente fac- ture et offre un aspect tout à fait attrayant.
Notice descriptive de Vhorlogerie de la maison Léon Guinand, aux Brenets.
La maison Léon Guinand, successeur de Guinand frères, a été fondée en 1805, et de- puis 1880 se \-oue spécialement à la fabrication des chronographes, dont sa vitrine présente un assortiment complet.
Nous remarquons dans cette collection de 32 chronographes divers, 12 genres de mou- vements différents et en boites variées or, argent, acier et métal : des chronographes simples, des chronographes-compleurs et des chronographes compteurs et rattrapantes, soit avec mécanisme en vue, soit avec méca- nisme sous cadran. Des dits genres anglais, en pièces à verre ou savonnettes et en gran- deur 17-19 et 20 lignes. Des compteurs de sport, avec échappement à ancre non magné- tique, avec rattrapante et avec double rattra- pante, ces derniers à peu prés uniques à l'Exposition.
Quelques-uns de ces mouvements, terminés en qualité soignée.«échappement levées visi- bles à contre-pivot, soit non magnétique, soit acier, sont susceptibles d'obtenir des bulletins d'Observatoire de lr e classe. Relevons en pas- sant que l'on peut obtenir des réglages aussi précis avec un échappement non magnétique qu'avec un échappement d'acier.
Tous ces chronographes sont sur les cali- bres systèmes spéciaux de la maison qui les fabrique elle-même dans ses ateliers, ils offrent ainsi une interchangeabilité complète et sont pourvus de plusieurs améliorations très heureuses et justifiées par une pratique de plus de quinze ans dans cette spécialité, ce que permettent de constater quelques mou- vements des genres principaux exposés sans boite ni cadran. En outre, ils nécessitent peu de hauteur, malgré le mécanisme du c h r o n o - graphe, et de ce fait peuvent être placés dans des boites très gracieuses. Nous notons spé- cialement un chronographe-compteur 17 li- gnes, en boite lentille or rouge, qui est du plus bel effet. %
Cette vitrine intéressera certainement les amateurs de bonne horlogerie sérieuse.
Notice descriptive de l'horlogerie de la maison Perret fils, des Brenets.
La vitrine de M. Perret fils, des Brenets (suc1' de Perret & fils), renferme 32 montres, dont 24 or, 5 argent, 2 acier et 1 nickel — g r a n d e u r de 8 à 32 lignes.
En fait de décorations, nous remarquons quatre petites joailleries, une pièce scarabée et deux guichets. Les 12 lignes sont échappe- ment ancre, 20 rubis, balanciers compensés, boites lisses. Un portrait du czar Nicolas II est appliqué sur une montre acier.
Le plus grand nombre des objets exposés par cette maison consiste en pièces de préci- sion et en montres raisonnablement compli- quées. Il faudrait pouvoir les examiner
« pièces en main et microscope à l'œil».
Nous citerons : Un tourbillon échappement à ressort, spiral palladium, une grande son- nerie à minutes, un chronomètre à fusée et à remontoir, genre qui se fait assez rarement, vu la difficulté qu'offre le remontoir, un quan- tième perpétuel, une répétition a minutes, une répétition à quarts, 12 lignes, ancre, un
chronographe-compteur, rattrapante, quatre chronomètres, échappement à bascule, cinq chronomètres ancre, une pièce à quantième, système breveté: les cadrans sont indépen- dants les uns des autres, de façon que les aiguilles ne couvrent jamais que leurs propres cadrons. Deux montres, dont les fonds sont formés par des pièces de 5 francs, celle de dessous restant intacte des deux cotés. Une pièce (Observatoire) avec boite de rechange, forme et pendants différents. Une Magique, c'est-à-dire boite pouvant être disposée, en un tour de main, en boite à verre ou savon- nette, au moyen d'un porte-charnières tour- nant. On sait que les pièces de ce système sont extrêmement difficiles à faire : boites, porte-charnières, secrets, tout demande la plus parfaite exactitude si l'on tient à une bonne réussite.
P a r m i ces montres, il y en a 14 qui sont accompagnées de bulletins de l'Observatoire comme suit :
Neuchàtél, 1 de l, e classe, 7 de 2"'° classe.
Genève, 5 de l''°" classe, 1 de 3m c classe.
L'une des pièces (Tourbillon) est même pourvue d'un second bulletin de il v classe.
Il est à remarquer que plusieurs de ces chronomètres sont avec spiraux en palladium.
Ce genre de spiral n'offre pas de difficultés lorsqu'on veut se contenter de réglages a une demi-minute prés, mais la difficulté est plus grande qu'avec le spiral acier lorsqu'il s'agit de fractionner les différences en cen- tièmes de seconde.
Exposition nationale suisse de Genève (I
e' mai-15 octobre 1896)
Le programme général de la Fête de gymnastique qui aura lieu à Genève les l'1, 2, 3 et 4 août, vient d'être définitivement arrêté. Le samedi 1er août, dons l'après-midi.
un cortège qui sera certainement très fourni, car un grand nombre de sociétés sont inscrites, parcourera les principales rues de la ville et se rendra a u x Bastions où se fera la réception de la bannière cantonale. Le soir, grand concert spectacle. Les concours auront lieu le dimanche et le lundi, et le mardi est réser- vé à la visite de l'exposition. L'affiuence sera sans doute très grande à Genève durant ces jours, car les concours promettent d'être in-
téressants et le comité a fait de son mieux pour organiser des fêtes qui feront date. Es- pérons que le beau temps sera de la partie et que rien ne viendra troubler le programme.
Genève est en ce moment le rendez-vous le plus cosmopolite que l'on puisse r ê v e r ; les hôtels sont bondés, et dans l'enceinte de l'exposition l'on rencontre des représentants de toutes les races et l'on entend parler toutes les l a n g u e s : c'est une véritable tour de Babel.
Le parc des Beaux Arts, un peu déserté dans les heures chaudes de la journée, est par contre très animé le soir. Les concerts qui y sont donnés ont toujours beaucoup de succès et c'est charmant de se promener aux accords de l'orchestre, sous le feu de mille lampes électriques, et devant l'éclat des fon- taines lumineuses.
Envois postaux à destination de l'Espagne.
P o u r assurer l'exécution du décret royal du 9 juin dernier concernant les envois postaux soumis au droit de douane que nous avons re- laté dans le n° 164 du 17 juin de notre Feuille, le ministre des finances a obtenu dernièrement un second décret ordonnant ce qui suit:
Un service douanier spécial est organisé sur tous les points de la frontière et procédera de concert avec les (.(administrateurs des cour- riers» à la séparation des paquets facturés
LA FEDERATION HORLOGERE SUISSE 323
comme échantillons de commerce et contenant, suivant toute évidence, des marchandises ou objets soumis au droit de douane et à leur ré- expédition au lieu d'origine.
Lorsqu'il s'agit de correspondances char- gées, que le service du courrier n'est pas com- pétent pour ouvrir et dont lecontenu a u r a pa'ru suspect à l'administration, les fonctionnaires des douanes, d'accord avec celle-ci, devront être présents lors de leur remise à destination et assister à leur ouverture par le destinataire, lequel pourra ou les refuser ou payer une amende de cinq à six fois le droit de douane,
protestation demeurant toutefois réservée en sa faveur suivant les formes indiquées par les o r d o n n a n c e s des douanes.
Les fonctionnaires des douanes sont com- pétents pour prononcer et percevoir l'amende dont la moitié revient au fisc: l'amende avec le droit ne pourront en aucun cas dépasser dix fois le montant du droit.
Si le destinataire des lettres ou paquets se refuse à les recevoir et à les ouvrir ou lorsque, m a l g r é l'avis de l'administration du courrier, il ne se présente pas dans un délai de trois j o u r s , lesdits paquets ou lettres seront séques-
trés et l'administration des douanes ou les fonctionnaires qui découvriront la fraude de- manderont du juge compétent leur ouverture ; l'administration des douanes après s'être ap- proprié leur contenu fera procéder à la décla- ration officielle d'abandon et à la vente sui- vant les formalités prévues par les ordonnances des douanes.
Le service d'inspection dont il s'agit sera permanent. Lorsqu'il n'y a pas de bureau douanier dans une localité, le service sera fait
par des agents des contributions ou, a défaut de ceux-ci, par des fonctionnaires postaux.
Consulats.
Le conseil fédéral a, en date du 28 juillet accordé l'exéquatur à M. Axel-Marius-Angely Peiei'sen, vice-consul de D a n e m a r k , a Zurich, promu consul de ce royaume pour toute la Suisse.
La bijouterie en Russie.
On écrit de Moscou : « L e s importations de bijouterie étrangère, en Russie, en or ouvré de tout genre, avec ou sans pierres et avec perles véritables ou artificielles, etc. ont re- présenté une valeur de 2l>5,000 r. en 1893 et de 004.000 r. en 1894. La bijouterie en argent avec ou sans dorure et avec toute espèce de pierres artificielles on non a également aug- menté pendant l'anné 1894 ses ventes en Rus- sie qui ont passé de 367,OuO r. en 1893 à 474,UUO r. Le principal, presque le seul pays de provenance pour les ouvrages en or, c'est l'Allemagne : pour les ouvrages en argent, l'Allemagne tient toujours le premier r a n g , mais la France et Γ Au triche-Hongrie figurent dans les statistiques douanières pour une cer- taine part.
Les fabricants français p o u r r a i e n t , sans doute, lutter, mais à condition ou de faire voyager ou d'établir un dépôt. Le deuxième moyen est de beaucoup meilleur, mais il sup- pose une mise de fonds de quelque importance, l'envoi des stocks assortis, et une connaissance approfondie du marchéet des habitudes locales.
Les Allemands font surtout voyager.
En principe, les droits de douane ne sont
!•as remboursables à la sortie. Toute m a r c h a n - dise dédouanée acquitte définitivement les droits qui la concernent. Mais on peut intro-
duire en Russie des articles de bijouterie sous le régime des échantillons. Le commis-voya- geur qui en est porteur paie les droits à la douane d'entrée: mais, si dans un certain délai il réexporte les objets et reproduit les pièces qu'il a reçues de la douane, il a droit au d r a w b a c k des sommes qu'il a payées..
Le droit de poinçon est perçu en Russie avec apposition comme en Allemagne. Tous les ob- jets de bijouterie doivent être poinçonnés au moment de leur importation. Les droits de poinçons ne se confondent pas avec les droits de douane. Ils sont pour les objets en or de 30kop. p a r s o l o t n i k e t pour les objets en argent de 2 kop. par solotnik. Le sololnik pèse 4,266 erra m me.
AVIS
Nous prions les personnes qui nous transmettent des offres ou des demandes de renseignements se rapportant à des annonces de bien vouloir répéter exactement le numéro de l'annonce et de joindre un timbre de 10 cts ou une carte
postale pour la réponse.
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