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Chapitre 6 Structures coh´erentes

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Academic year: 2021

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Texte intégral

(1)

Structures coh´

erentes

Ce chapitre traite de la d´ecomposition du mouvement en une partie organis´ee et une partie al´eatoire. Pour les variables de vitesse consid´er´ees, nous prenons les notations :

Ui= Ui+ u(c)i + u(r)i

o`u Uid´esigne la vitesse moyenne, u (c)

i la fluctuation organis´ee et u (r)

i la fluctuation al´eatoire.

Dans notre cas, la partie organis´ee du mouvement est principalement constitu´ee de l’al-l´ee tourbillonnaire de von K´arm´an. Dans un premier temps, nous observerons ces struc-tures au moyen de lignes d’´emission, calcul´ees `a partir des acquisitions de PIV haute cadence (paragraphe 6.1). Afin de quantifier la contribution de chaque partie organis´ee et al´eatoire `a l’´ecoulement, nous tenterons ensuite de s´eparer ces deux composantes de mani`ere quantitative. Du fait du caract`ere quasi-p´eriodique de l’all´ee tourbillonnaire, la d´ecomposition est d’abord r´ealis´ee par l’op´erateur de moyenne de phase (paragraphe6.2). Ainsi la d´ecomposition pr´ec´edente peut s’´ecrire, en reprenant les notations de Reynolds and Hussain [106] :

Ui= Ui+ ˜ui+ u0i

o`u ˜Uid´esigne la fluctuation quasi p´eriodique et u0i la fluctuation al´eatoire. La moyenne de phase s’´ecrit alors :

hUii = Ui+ ˜ui

Apr`es avoir pr´esent´e les moyennes de phase obtenues par ´echantillonnage conditionnel (6.2.1), nous validerons au paragraphe6.2.2les estimations stochastiques en les comparant aux moyennes de phase et nous apliquerons cette technique aux acquistions 3C de PIV st´er´eoscopique. Ensuite, nous verrons les d´efauts de cet op´erateur de moyenne de phase (paragraphe6.3). Nous analyserons l’´ecoulement au moyen de la d´ecomposition en modes propres orthogonaux (POD) au paragraphe 6.4, puis nous reconsid´ererons la moyenne de phase en utilisant les informations issues de la POD (paragraphe 6.5). Les r´esultats pr´esent´es dans ce chapitre sont obtenus au nombre de Reynolds 140000.

6.1

Lignes d’´

emission

La PIV haute cadence permettant le suivi spatio-temporel, il est int´eressant de regarder l’allure de lignes d’´emission pour visualiser les structures de l’´ecoulement. Pour ceci, des particules fictives sont lˆach´ees `a certains endroits de l’´ecoulement `a chaque instant et

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leur position aux instants successifs forment ces lignes d’´emissions. On visualise donc l’´ecoulement tel qu’on le verrait en injectant de la fum´ee ou un colorant `a ces positions. Nous avons calcul´e ces lignes d’´emission en lˆachant une particule `a chaque instant en des points r´epartis uniform´ement sur la fronti`ere amont du domaine mesur´e, ainsi que sur la fronti`ere inf´erieure, proche de l’axe arri`ere y/D = 0. En pratique, il semble peu naturel car impossible d’injecter du colorant `a ces positions. N´eanmoins, les lignes d’´emission obtenues illustrent certains aspects du mouvement. Les positions des particules `a un instant t sont calcul´ees `a partir de la vitesse interpol´ee (par une m´ethode des moindres carr´es pond´er´es par les distances) `a la position de la particule `a l’instant pr´ec´edent. Egalement, pour un meilleur rendu visuel, les champs de vecteurs ont ´et´e r´eechantillonn´es (avec une interpolation par moindres carr´es) `a une fr´equence cinq fois sup´erieure `a la fr´equence d’acquisition. Ainsi, la distance entre deux particules successives est r´eduite. Compte tenu de ces traitements et de la r´esolution spatiale des mesures, les lignes d’´emission obtenues sont beaucoup plus lisses qu’elle ne le seraient r´eellement. Egalement ces visualisations ne prennent pas en compte l’aspect tridimensionnel de l’´ecoulement. Ainsi, nous visualisons des particules qui devraient ˆetre sorties du plan. En particulier, les r´egions o`u les particules semblent ’s’entasser’ sont certainement soumises `a une vitesse normale au plan de mesure et ainsi les particules `a cet endroit ne devraient plus ˆetre visibles. Ces lignes d’´emission sont donc `a interpr´eter avec beaucoup de pr´ecautions. Elles permettent n´eanmoins d’observer les mouvements de grandes ´echelles et leur aspects bidimensionnel.

La figure 6.1 repr´esente une s´equence de lignes d’´emission sur environ un tiers de p´eriode correspondant au passage d’un tourbillon dans le plan de mesure. A t = 0.023, le tourbillon qui se d´etache du cylindre commence `a apparaˆıtre et le fluide ext´erieur est entraˆın´e vers le centre du sillage. entre les instants t = 0.025 et t = 0.029, le tourbillon est clairement visible et les lignes d’´emission s’enroulent autour. Au centre du tourbillon, les lignes d’´emission se ’brisent’ et les particules se m´elangent, ce qui indique une agita-tion relativement forte au centre des tourbillons, comme l’ont observ´e beaucoup d’auteurs (Hussain and Hakayawa [72] ou Cantwell and Coles [37], entre autre) et comme le confir-meront les contraintes turbulentes en moyenne de phase au paragraphe suivant. A partir de t = 0.031, le tourbillon conmmence `a ˆetre convect´e vers l’aval et derri`ere lui (en amont), le fluide provenant de la partie inf´erieure du sillage remonte dans cette partie et il s’en suit une forte agitation. Aux instants t = 0.035 et t = 0.037, le fluide provenant de la partie inf´erieure est ´egalement entraˆın´e vers l’amont et un forte agitation se produit quand ce fluide rencontre le fluide sup´erieur. Comme nous l’avons d´eja not´e en observant l’allure des champs de vitesse instantan´ee, dans ces r´egions de forte agitation, les ruptures des lignes d’´emission ainsi que leur enchevˆetrement apparent sugg`erent une forte composante de vitesse normale au plan.

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(a) t = 0.023 (b) t = 0.025 (c) t = 0.027

(d) t = 0.029 (e) t = 0.031 (f) t = 0.033

(g) t = 0.035 (h) t = 0.037 (i) t = 0.039

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6.2

Moyenne de phase

6.2.1

Echantillonnage conditionnel

Dans ce paragraphe sont pr´esent´ees les moyennes de phase obtenues par la proc´edure d´ecrite dans le paragraphe 3.3.2. Nous rappelons que les acquisitions de PIV sont tri´ees en post-traitement en 16 classes r´eparties sur une p´eriode de l’´ecoulement, la largeur de chaque classe ´etant de 1/128eme de p´eriode. L’angle de phase attribu´e `a chaque champ instantan´e est d´etermin´e `a partir du signal de pression pari´etale sur le cylindre `a θ = 70◦ compt´e `a partir du point d’arrˆet amont en utilisant la transformation de Hilbert. Les moyennes et moments centr´es sont ensuite calcul´es pour chaque classe.

Les figures 6.3 `a 6.10 pr´esentent diff´erentes grandeurs calcul´ees `a 8 angles de phase d’une p´eriode. Les diff´erentes figures montrent dans l’ordre les lignes de courant de l’´ ecou-lement ainsi moyenn´e, les iso-contours de la composante hΩ21i du tenseur des taux de

rotation, les iso-contours de hU i, puis de hV i, les iso-contours des composantesu2 , v2 et huvi du tenseur des contraintes turbulentes, la composante hS12i du tenseur des taux

de d´eformation et enfin le terme de production d’energie cin´etique turbulente hPi. Sur chaque figure sont ´egalement repr´esent´es en traits ´epais la p´eriph´erie des tourbillons de von K´arm´an.

Pour ceci, nous avons utilis´e le crit`ere Q propos´e par Hunt et al. [70], qui correspond au second invariant du tenseur des gradients de vitesse :

Q= 1 2(kΩk − kSk) = − 1 2(u 2 i,i− ui, j uj,i)

Ce crit`ere, qui est une balance entre les taux de rotation et les taux de d´eformation, permet d’identifier un tourbillon plus ais´ement que la vorticit´e car celle ci est ´egalement importante dans les r´egions cisaill´ees. En deux dimensions, le crit`ere Q est ´equivalent au crit`ere λ propos´e par Jeong and Hussain [73]. La structure est identifi´ee pour Q > 0. Nous avons calcul´e cette quantit´e `a partir des vitesses en moyenne de phase et l´eg`erement liss´e le r´esultat pour un meilleur rendu visuel. Sur les figures le contour repr´esent´e correspond `

a l’iso-contour Q = 0.5.

Les lignes de courant repr´esent´ees sur la figure 6.3 montrent une allure classique de l’all´ee tourbillonnaire. A ϕ = 0◦ un tourbillon se d´etache du cylindre dans la partie in-f´erieure du sillage. Ce tourbillon, dans sa formation, se dirige vers l’aval et le centre du sillage jusqu’`a la phase ϕ = 90◦, puis est convect´e vers l’aval. De l’autre cˆot´e du sillage par rapport au tourbillon, se forme un point selle, ou point d’arrˆet. Quand le tourbillon est `a une abscisse sup´erieure `a x/D ' 1.5, les lignes de courant ne s’enroulent plus autour du centre du tourbillon `a cause de la vitesse de convection du cylindre. Ces lignes de courant sont trac´ees dans un rep`ere fixe par rapport au cylindre. Dans un rep`ere se d´epla¸cant `a la vitesse de convection du tourbillon, les lignes de courant s’enrouleraient autour de son centre, comme le montrent Cantwell and Coles [37] qui repr´esentent les champs de vecteurs vitesse en moyenne de phase dans un rep`ere se d´epla¸cant `a la vitesse de convection des tourbillon estim´e `a 0.755U0, dans la zone proche de convection des tourbillons. De mˆeme, les points selle ne sont plus visibles dans le rep`ere fixe. Pendant ce temps, un tourbillon de signe oppos´e s’est form´e de l’autre cot´e du cylindre et suit la mˆeme ´evolution. On observe donc une antisym´etrie des lignes de courant par rapport `a l’axe arri`ere y/D = 0

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en comparant deux champs de lignes d´ephas´es de 180◦.

La composante Ω21 ( figure6.4) du tenseur des taux de rotation, qui correspond `a la

vorticit´e selon l’envergure du cylindre, illustre de mani`ere plus significative le d´etachement tourbillonnaire et la convection des tourbillons. Nous remarquons que la vorticit´e au centre des tourbillons diminue entre le moment o`u celui ci se d´etache du cylindre et le moment o`u celui ci commence `a ˆetre convect´e. En effet, la vorticit´e au centre des tourbillons passe de ±3 lors de la formation des tourbillon `a l’abscisse x/D ' 0.8 et vaut ±2 quand le tourbillon est `a l’abscisse x/D = 2.2. Cette mˆeme tendance est observ´ee par Cantwell and Coles [37]. Egalement la taille du tourbillon augmente dans cette phase de formation. En rep´erant `a la main les lieux des maxima de Q, qui correspondent aux maxima en valeur absolue de la vorticit´e, nous avons repr´esent´e sur la figure6.2la trajectoire des tourbillons. Sur cette figure, les phases auxquelles correspondent chaque position des tourbillons sont indiqu´es par des num´eros allant de 1 `a 16 pour ϕ allant de 0◦ `a 337.5◦ par pas de 22.5◦. Nous voyons que les tourbillons se rapprochent de l’axe arri`ere pendant leur formation jusqu’`a x/D ' 1.1 puis s’en ´ecartent quand commence leur convection pour arriver `a une trajectoire sensiblement parall`ele `a l’axe arri`ere. L’abcsisse o`u les tourbillons sont les plus proches de l’axe (x/D = 1.1) est situ´ee l´egerement en amont du point de rattachement. (Nous rappelons que la longueur de recirculation est lc= 1.28.)

Fig. 6.2: trajectoire des tourbillons issus de la moyenne de phase. Re=140000

Les composantes de vitesse en moyenne de phase hU i et hV i sont repr´esent´ees sur les figures 6.5 et 6.6. A l’angle de phase ϕ = 0◦, quand un tourbillon se d´etache du cˆot´e inf´erieur, la vitesse longitudinale hU i a une valeur maximale de 1.4 du cˆot´e du tour-billon et `a son abscisse, cr´e´ee par la superposition du tourbillon et du mouvement moyen. Quand le tourbillon avance vers l’aval (ϕ=45◦ jusqu’`a 180◦), cette valeur de hU i `a la fron-ti`ere du sillage semble diminuer et valoir 1.2 quand le tourbillon est `a l’abscisse x/D ' 2 (ϕ = 180◦). De l’autre cot´e du cylindre, la mˆeme acc´el´eration de l’´ecoulement se produit quand le tourbillon altern´e qui succ`ede se forme et se d´etache (ϕ=180◦ jusqu’`a 315◦). Au niveau du d´ecollement, la formation d’un tourbillon s’accompagne d’une forte acc´el´eration et la r´egion de hU i > 1.4 s’´elargit lors du d´etachement. A l’int´erieur du sillage, la valeur

(6)

minimale de hU i se situe bien `a la p´eriph´erie des tourbillons. La valeur minimale de hU i sur l’ensemble du domaine reste `a une abscisse de x/D ' 0.85 et oscille entre les positions y/D ' 0.2 et y/D ' −0.2 au cours d’une p´eriode. La composante transversale hV i pr´ e-sente ses plus fortes valeurs absolues entre les tourbillons. Les maxima sont situ´es sur la p´eriph´erie avale des tourbillons et leurs positions se d´eplacent avec les tourbillons dans le sens de l’´ecoulement. Ces maxima ont une valeur de ±0.8 `a partir de l’abscisse x/D ' 1 (ϕ=135◦ et 315◦). Quand le tourbillon avance, la valeur maximale de hV i augmente l´eg` e-rement jusqu’`a x/D ' 1.3, puis diminue tr`es faiblement quand le tourbillon est convect´e. C’est donc autour de l’abscisse x/D ' 1.3 et donc `a hauteur du point de rattachement (lc= 1.28) que l’entraˆınement du fluide ext´erieur est le plus important.

La contrainte turbulente normaleu2 est repr´esent´ee sur la figure 6.7. Dans la r´egion tr`es proche, `a des abscisses x/D . 1.5, cette contrainte pr´esente deux lobes importants dans les r´egions de cisaillement de chaque cot´e du cylindre et ces deux lobes oscillent en fonction des tourbillons au cours de la p´eriode. La r´epartition deu2 entre deux instants de phase oppos´ee est sym´etrique. Ces deux lobes sont initialement orient´es dans le sens de l’´ecoulement (ϕ = 0◦ du cot´e sup´erieur) et quand un tourbillon se d´etache, les fortes valeurs de u2 suivent les centres des tourbillons et ainsi les lobes ’se rabattent’ vers l’int´erieur du sillage (ϕ = 180◦ du cot´e sup´erieur ). Les faibles valeurs de u2 juste en aval des tourbillons (ϕ=90◦ et 135◦ en bas `a x/D entre 1.5 et 2, et ϕ=270◦ et 315◦ en haut `a x/D entre 1.5 et 2) sont caract´eristique de l’entraˆınement de fluide ext´erieur peu turbulent par les tourbillons vers l’int´erieur du sillage. Dans la r´egion de convection des tourbillons, plus en aval du cylindre, Hussain and Hakayawa [72] et Cantwell and Coles [37] reportent les maxima deu2 au centre des tourbillons. Cette r´epartition semble bien s’´etablir en aval de la r´egion de formation, dans notre cas du fait des faibles valeurs dans les r´egions d’entraˆınement. Dans la r´egion de formation, de fortes valeurs sont ´egalement oberv´ees aux centres des tourbillons mais ´egalement entre le tourbillon qui est en train de se former et le tourbillon qui commence `a ˆetre convect´e du fait du cisaillement important de l’´ecoulement (ϕ = 90◦ du cot´e sup´erieur et ϕ = 90◦ du cot´e inf´erieur vers x/D ' 1). Cette r´epartition de la contrainte normale u2 est bon accord avec les r´esultats de Leder [83] qui a mesur´e les moyennes de phase des quantit´es turbulentes dans le sillage proche d’une plaque verticale par LDV.

La contrainte turbulente normale v2 , repr´esent´ee `a la figure6.8, pr´esente ses valeurs maximales au centre des tourbillons. Cette constatation est en bon accord avec les r´ esul-tats de Hussain and Hakayawa [72], Cantwell and Coles [37] dans le sillage un peu moins proche et avec les r´esultats de Leder [83] dans le sillage proche d’un plaque verticale. Les valeurs de ces maxima au centre de ces tourbillons sont de 0.35-0.4. L’agitation de la composante V est donc nettement plus importante que celle de U et ceci montre une forte anisotropie du tenseur des contraintes turbulentes. Egalement en accord avec les ´

etudes pr´ecit´ees, la composante v2 pr´esente de fortes valeurs entre les tourbillons du cˆot´e oppos´e `a la r´egion d’entraˆınement du fluide ext´erieur, et proche des points selle. Ces r´esultats confirme les observations faites `a partir des champs instantan´es de vitesse, ainsi qu’`a partir des lignes d’´emission. Quand le fluide ext´erieur entraˆın´e par les tourbillons arrive `a l’int´erieur du sillage et rencontre le fluide oppos´e, une forte agitation turbulente se produit. Dans ces r´egions, le niveau de v2 se situe au valeurs 0.25-0.3 et est donc ´

egalement bien plus important que celui de la composanteu2 , qui est autour de 0.15,ce

(7)

qui traduit une forte anisotropie de l’agitation turbulente.

La contrainte de cisaillement huvi est repr´esent´ee sur la figure 6.9. Cette composante pr´esente deux r´egions de signes oppos´es de part et d’autre du sillage qui oscillent avec l’´evolution des tourbillons. Les iso-contours de cette composante pris `a deux instants `a des angles de phase oppos´es pr´esentent donc une antisym´etrie. Les valeurs absolues les plus fortes sont situ´ees entre les tourbillons, en accord avec les r´esultats de Hussain and Hakayawa [72] et Cantwell and Coles [37]. Les valeurs absolues maximales dans ces r´ e-gions vont de 0.16 (`a la phase ϕ = 90◦dans la partie sup´erieure `a x/D ' 1.3 et `a la phase ϕ = 270◦ dans la partie inf´erieure) `a environ 0.1 plus en aval (phases ϕ=180◦ et 0◦). A la diff´erence de la topologie observ´ee de cette composante dans le sillage plus en aval par Hussain and Hakayawa [72] et Cantwell and Coles [37], huvi pr´esente ´egalement de fortes valeurs (≈ 0.16 `a la phase ϕ=45◦ dans le tourbillon inf´erieur) au coeur des tourbillons pendant leur formation le long de la ligne de s´eparation. Leder [83] obtient ´egalement des valeurs importantes dans ces r´egions mais de fa¸con moins importante que dans notre cas. Cantwell and Coles [37] dans le sillage proche, reportent ´egalement de forte valeurs dans ces r´egions. Ces fortes valeurs sont issues du fort cisaillement dans ces r´egions de s´eparation. Quand le tourbillon est convect´e vers l’aval, les valeurs de huvi dans le tour-billon diminuent fortement (0.4 `a la phase ϕ=180◦) et semblent donc bien tendre vers les r´esultats des ´etudes pr´ecit´ees dans le sillage plus en aval.

Enfin, la composante hS12i du tenseur des taux de d´eformation, qui repr´esente le

cisaillement de l’´ecoulement en moyenne de phase, est repr´esent´ee sur la figure6.10. Cette composante pr´esente normalement ses plus fortes valeurs dans la r´egion du d´ecollement du fait du fort cisaillement et ainsi de la pr´epond´erance du gradient ∂ hU i

∂ y . Dans le sillage,

hS12i est quasiment nulle dans les tourbillons et pr´esentent ses plus fortes valeurs entre les tourbillons. Ceci est du aux contributions additives des deux gradient ∂ hU i

∂ y et ∂ hV i

∂ x entre

les tourbillons et qui s’annulent dans les tourbillons o`u ces deux gradients sont du mˆeme ordre de grandeur avec des signes oppos´es.

(8)

(a) ϕ = 0◦ (b) ϕ = 180◦

(c) ϕ = 45◦ (d) ϕ = 225◦

(e) ϕ = 90◦ (f) ϕ = 270◦

(g) ϕ = 135◦ (h) ϕ = 315◦

Fig. 6.3: moyennes de phase : lignes de courant

(9)

(a) ϕ = 0◦ (b) ϕ = 180◦

(c) ϕ = 45◦ (d) ϕ = 225◦

(e) ϕ = 90◦ (f) ϕ = 270◦

(g) ϕ = 135◦ (h) ϕ = 315◦

(10)

(a) ϕ = 0◦ (b) ϕ = 180◦

(c) ϕ = 45◦ (d) ϕ = 225◦

(e) ϕ = 90◦ (f) ϕ = 270◦

(g) ϕ = 135◦ (h) ϕ = 315◦

Fig. 6.5: moyennes de phase : iso-contours de hU i

(11)

(a) ϕ = 0◦ (b) ϕ = 180◦

(c) ϕ = 45◦ (d) ϕ = 225◦

(e) ϕ = 90◦ (f) ϕ = 270◦

(g) ϕ = 135◦ (h) ϕ = 315◦

(12)

(a) ϕ = 0◦ (b) ϕ = 180◦

(c) ϕ = 45◦ (d) ϕ = 225◦

(e) ϕ = 90◦ (f) ϕ = 270◦

(g) ϕ = 135◦ (h) ϕ = 315◦

Fig. 6.7: moyennes de phase : iso-contours de u2 118

(13)

(a) ϕ = 0◦ (b) ϕ = 180◦

(c) ϕ = 45◦ (d) ϕ = 225◦

(e) ϕ = 90◦ (f) ϕ = 270◦

(g) ϕ = 135◦ (h) ϕ = 315◦

(14)

(a) ϕ = 0◦ (b) ϕ = 180◦

(c) ϕ = 45◦ (d) ϕ = 225◦

(e) ϕ = 90◦ (f) ϕ = 270◦

(g) ϕ = 135◦ (h) ϕ = 315◦

Fig. 6.9: moyennes de phase : iso-contours de huvi

(15)

(a) ϕ = 0◦ (b) ϕ = 180◦

(c) ϕ = 45◦ (d) ϕ = 225◦

(e) ϕ = 90◦ (f) ϕ = 270◦

(g) ϕ = 135◦ (h) ϕ = 315◦

(16)

Les moyennes de phase ont ´egalement ´et´e ´evalu´ees sur le plan 4 (x, z) au niveau de l’axe arri`ere. La composante hW i reste en dessous de l’erreur de mesure `a chaque phase, ce qui indique que l’´ecoulement est bidimensionnel en moyenne de phase au centre du canal. Ceci n’implique pas que l’´ecoulement instantan´e est bidimensionnel. En effet, les larges composantes tridimensionnelles du mouvement ne se produisant certainement pas `

a la mˆeme position selon l’envergure d’un cycle `a l’autre, ils ne peuvent ˆetre capt´es par la moyenne de phase. La contrainte normale w2 pr´esente par contre une ´evolution en fonction de l’angle de phase. La figure 6.11 repr´esente cette composante en fonction de l’abscisse x/D `a quatre angles de phase. Nous voyons que les profils sont similaires pour des angles de phase oppos´es, ce qui indique que w2 pr´esente une p´eriodicit´e `a deux fois la fr´equence de Strouhal sur l’axe arri`ere, du fait des sym´etries de l’´ecoulement.

Fig. 6.11: contrainte normale w2 sur l’axe arri`ere

L’´ecoulement en moyenne de phase ´etant bidimensionnel, le terme de production tur-bulente intervenant dans l’´equation pour l’´energie cin´etique turbulente peut ˆetre calcul´e sous la forme : hPi = −u2 ∂ hU i ∂ x +v 2 ∂ hV i ∂ y + huvi ∂ hU i ∂ y + ∂ hV i ∂ x 

La figure 6.12 repr´esente les iso-contours de hPi aux 8 angles de phase consid´er´e pr´ec´edemment. La production est la plus forte juste en aval du d´ecollement. Dans le sillage, la production pr´esente ses plus fortes valeurs entre les tourbillons, dans les r´egions proche des points selle. Ces r´egions correspondent aux fortes valeurs de huvi, ainsi que de hS12i. Ceci est en accord avec Cantwell and Coles [37] et Hussain and Hakayawa [72]. Nous

constatons ´egalement des valeurs importantes de la production `a l’arri`ere des tourbillons lorsque ceux ci commencent `a ˆetre convect´es (phases ϕ=135◦ et 315◦).

(17)

(a) ϕ = 0◦ (b) ϕ = 180◦

(c) ϕ = 45◦ (d) ϕ = 225◦

(e) ϕ = 90◦ (f) ϕ = 270◦

(18)

En suivant Reynolds and Hussain [106], la d´ecomposition du mouvement par la moyenne de phase entraˆıne que la partie dite ’organis´ee’ et le terme dit ’al´eatoire’ sont d´ecorr´el´es. Nous pouvons ´ecrire :

˜ uiu0i= 0

Cette propri´et´e importante am`ene `a ´ecrire le tenseur des contraintes turbulentes dans le sens de la moyenne temporelle comme la somme des contributions de chaque composante du mouvement :

uiuj= ˜uij+ u0iu0j

Comme l’ont fait Cantwell and Coles [37], il est donc possible d’´evaluer la contribution du mouvement quasi-p´eriodique et celle du mouvement organis´e au tenseur des contraintes dans le sens stationnaire. Les figures 6.13,6.14 et6.15 repr´esentent ces contributions aux composantes u2, v2 et uv respectivement. Les r´esultats obtenus sont qualitativement en

tr`es bon accord avec ceux pr´esent´es par Cantwell and Coles [37]. Rappelons que dans cette ´

etude, la longueur de recirculation lc est de 1.1, et qu’elle vaut 1.28 dans notre cas, et

sur-tout, que le niveau des contraintes turbulentes dans l’´etude de Cantwell and Coles [37] est inf´erieur `a celui de notre ´etude. Cette diff´erence a ´et´e attribu´ee `a la diff´erence d’intensit´e turbulente de l’´ecoulement incident et au blocage important de notre ´etude. Cependant les r´epartitions spatiales, ainsi que les contributions relatives de chaque composante du mouvement sont en bon accord.

Chacune des composantes de la contrainte normale u2pr´esente deux lobes importants

de chaque cot´e du cylindre. Les lobes de la contribution du mouvement al´eatoire sont l´eg`erement plus en amont (x/D ' 0.9) que ceux de la contribution du mouvement quasi-p´eriodique (x/D ' 1) et le niveau au centre des lobes est l´eg`erement sup´erieur (0.2 pour u02 et 0.16 pour ˜u2). Sur l’axe arri`ere y/D = 0, la contribution du mouvement quasi p´eriodique est quasiment nulle et ainsi, quand on s’´eloigne du cylindre, cette contribution conserve une topologie `a deux lobes. A l’inverse la contribution du mouvement al´eatoire ne pr´esente plus qu’un lobe centr´e sur l’axe arri`ere `a partir de x/D ' 1.5.

(a) ˜u2 (b) u02

Fig. 6.13: moyennes de phase : d´ecomposition de la contrainte normale u2 en une contri-bution organis´ee et une contribution al´eatoire

Comme le notent Cantwell and Coles [37], de grandes similitudes sont observ´ees entre les contributions ˜v2 et v02, alors que les deux composantes du mouvement n’ont a priori

(19)

rien de commun. Les deux composantes pr´esentent un lobe centr´e sur l’axe arri`ere. Le maximum de v02 est situ´e l´eg`erement en amont du maximum de ˜v2(x/D ' 1.2 et x/D ' 1.5,

respectivement) et sa valeur est l´eg`erement inf´erieure (0.33 et 0.35, respectivement).

(a) ˜v2 (b) v02

Fig. 6.14: moyennes de phase : d´ecomposition de la contrainte normale v2 en une contri-bution organis´ee et une contribution al´eatoire

De grandes similitudes sont ´egalement observ´ees entre les composantes ˜uv˜ et u0v0. Toutes deux pr´esentent deux lobes antisym´etriques par rapport `a l’axe arri`ere. Les maxima des valeurs absolues de u0v0 sont situ´es plus en amont que ceux de ˜uv˜ (x/D ' 1.1 et x/D ' 1.4, respectivement) et ´egalement semblent ˆetre l´eg`erement plus ´eloign´es de l’axe arri`ere (y/D ' ±0.4 et y/D ' ±0.3, respectivement). Le niveau des maxima en valeur absolue de u0v0 (±0.1) est l´eg`erement sup´erieur `a celui de ˜uv˜(±0.08).

Toutes ces tendances concernant les contributions relatives de chaque composante au tenseur des contraintes turbulentes sont en bon accord avec les r´esultats de Cantwell and Coles [37].

(a) ˜uv˜ (b) u0v0

Fig. 6.15: moyennes de phase : d´ecomposition de la contrainte normale uv en une contri-bution organis´ee et une contribution al´eatoire

(20)

6.2.2

Estimations stochastiques

Dans cette partie, nous appliquons la technique d’estimation stochastique que nous avons pr´esent´e au paragraphe3.3.3. Dans un premier temps, nous validons cette technique en l’appliquant aux acquisitions non conditionnelles effectu´ees dans le plan 1 (x, y). Ensuite cette technique est appliqu´ee aux acquisitions de PIV st´er´eoscopique afin notamment d’´evaluer la contrainte normalew2 .

Validation

Dans un premier temps, il convient de valider cette technique. Nous avons donc com-parar´e les diff´erentes quantit´es en moyenne de phase obtenues par ´echantillonnage condi-tionnel `a celles obtenues par estimation stochastique. Nous rappelons que ces estimations consistent `a chercher la meilleure estimation des champs instantan´es en fonction de la phase qui leur est attribu´ee sous la forme d’un d´eveloppement en s´erie de Fourier et ainsi d’acc´eder `a une estimation de la moyenne de phase (du fait de la troncature de la s´erie de Fourier) `a partir de mesures non conditionnelles. La phase est d´etermin´ee, comme dans le cas de l’´echantillonnage conditionnel, `a partir du signal de pression pari´etale sur le cy-lindre. Le premier point `a v´erifier est l’uniformit´e de la r´epartition des phases auxquelles sont acquis les champs PIV de mani`ere non conditionnelles. La figure 6.16 montre bien une r´epartition uniforme des phase sur l’intervalle [0, 2π].

Fig. 6.16: histogramme des phases auxquelles sont acquis les champs PIV

La figure6.17 montre des profils de hU i et de hV i obtenus par estimation stochastique en tronquant la s´erie `a H=1, 2, 3, et 4 termes, ainsi que les profils correspondant des moyennes de phase obtenus par ´echantillonnage conditionnel. Les profil a, b et c sont des profils selon y aux abscisses x/D=0.82, 1.26 et 1.93 respectivement et `a la phase ϕ = 180◦. Nous voyons que les r´esulats obtenus par les estimations sont tr`es proches des moyennes conditionnelles. Sur le profil le plus proche du cylindre (figure6.17a) `a x/D=0.82, l’estima-tion r´ealis´ee en ne tenant compte que du fondamental (H=1) sort des barres d’erreur de la moyenne conditionnelle autour de y/D ' 0.6. Les figures d, e et f pr´esentent des profils se-lon ϕ en diff´erents points du sillage. Les ´evolutions de hUi et de hV i en fonction de la phase montrent ´egalement un bon accord avec les mesures conditionnelles. Nous constatons que pour H ≥ 3, la diff´erence entre les r´esultats obtenus par estimation stochastique et par

(21)

´

echantillonnage conditionnel reste inf´erieure aux incertitudes de mesure estim´ees. De plus, la prise en compte d’harmoniques suppl´ementaires ne semble pas changer ´enorm´ement les r´esultats. Pour d´eterminer plus pr´ecis´ement le nombre d’harmoniques significatifs, il fau-drait bien sˆur que les moyennes de phase soient calcul´ees avec plus d’´echantillons, afin de r´eduire les incertitudes de mesure. Nous pouvons conclure `a ce stade, que les estimations stochastiques approchent correctement la moyenne de phase `a partir de H=3 ’dans la li-mite des erreurs de mesure’. Il est certain qu’en r´ealit´e, d’autres harmoniques constituent la moyenne de phase. N´eanmoins leurs amplitudes restent faibles.

Comme nous pouvions nous y attendre, au moins un harmonique est n´ecessaire pour reconstruire la moyenne de phase de hU i proche de l’axe arri`ere y/D = 0 (figure6.17e) car cette composante pr´esente une fr´equence double de la fr´equence de Strouhal, du fait des sym´etries de l’´ecoulement par rapport `a cet axe. Le second harmonique est plus important quand on s’´eloigne du cylindre et aussi dans les r´egions de cisaillement. Ces observations sont en bon accord avec l’analyse spectrale r´ealis´ee par Persillon and Braza [101] `a partir de simulations num´eriques directes `a faible nombre de Reynolds, qui montre une aug-mentation des harmoniques dans ces r´egions due aux interactions entre les tourbillons primaires et les plus petites ´echelles.

(a) x/D = 0.82, ϕ = 180◦ (b) x/D = 1.26, ϕ = 180◦ (c) x/D = 1.93, ϕ = 180◦

(d) x/D = 0.82, y/D = −0.61 (e) x/D = 0.82, y/D = −0.01 (f) x/D = 1.81, y/D = −0.01

Fig. 6.17: comparaison des composantes < U > et de < V > obtenues par estimation et par ´echantillonnage conditionnel l´egende : moyennes de phase, estimations :

(22)

Les corr´elationsu2 , v2 et huvi du tenseur des contraintes turbulentes sont ensuite estim´ees `a partir de ces estimations des moyennes de phase, comme cela est d´ecrit dans le paragraphe 3.3.3. La fluctuation de chaque composante est calcul´ee en soustrayant la moyenne de phase estim´ee avec H=3 aux composantes instantan´ees. Ensuite les produits de ces fluctuations sont soumis `a la mˆeme estimation. Les figures6.18a, b et c repr´esentent l’´evolution de ces trois composantes en fonction de la phase ϕ au point x/D = 1.71 et y/D = −0.43. Les incertitudes de mesure sont bien sˆur plus importantes, mais nous voyons que, comme pour les vitesses moyennes, H ≥ 3 semble suffisant pour estimer la majeure partie de ces quantit´es. Afin d’appliquer, par la suite, cette technique aux acquisitions de PIV st´er´eoscopique, nous avons ´egalement appliqu´e ces estimations sur le plan 4 (x, z) et la figure6.18d montre l’´evolution en fonction de ϕ de la contrainte normalew2 en moyenne de phase obtenue par ´echantillonnage conditionnel et par estimation au point x/D = 129, y/D = 0 et z/D = 0. Cette figure montre un bon accord entre les deux techniques en prenant au moins le premier harmonique en compte, ce qui est normal car le plan mesur´e se situe sur l’axe arri`ere et une fr´equence double de celle de Strouhal est observ´ee pour cette composante. (a) u2 ` a x/D = 1.71, y/D = −0.43 (b) v2 ` a x/D = 1.71, y/D = −0.43 (c) huvi `a x/D = 1.71, y/D = −0.43 (d)w2 `a x/D = 1.29, y/D = 0, z/D = 0

Fig. 6.18: comparaison des composantesu2 , v2 , huvi et w2 obtenues par estimation et par ´echantillonnage conditionnel l´egende : moyennes de phase, estimations :

H= 1, H= 2, H= 3, H= 4

(23)

Application aux acquisitions 3C

Ayant montr´e que ces estimations donnent des r´esultats tr`es proches de ceux obtenus par ´echantillonnage conditionnel, nous avons appliqu´e cette technique aux acquisitions de PIV st´er´eoscopique dans le but de quantifier toutes les composantes du tenseur des contraintes turbulentes en moyenne de phase et ainsi se faire une id´ee de la tridimen-sionnalit´e de l’´ecoulement instantan´e. Les estimations des vitesses moyennes ont donn´e des r´esultats proches de ceux pr´esent´es dans le paragraphe pr´ec´edent 6.2.1. Comme nous l’avions d´eja constat´e, la composante hW i selon l’envergure du cylindre reste quasiment nulle au cours de la p´eriode. Les contraintes de cisaillement huwi et hvwi sont ´egalement trouv´ees tr`es faibles, ce qui est normal car l’´ecoulement moyen est bidimensionnel dans cette r´egion centrale du cylindre. La figure6.19repr´esente les estimations de la contrainte normale w2 .

La topologie g´en´erale de cette composante est similaire `a celle de la composantev2 . Comme pour les autres composantes normales, les iso-contours de w2 `a deux instants de phases oppos´ees sont sym´etriques par rapport `a l’axe arri`ere. Nous voyons que cette composante pr´esente des valeurs importantes aux centres des tourbillons. Ceci est concor-dant avec l’agitation u2 et v2 que nous avions observ´e dans ces r´egions. Les valeurs de w2 aux centres des tourbillons sont du mˆemes ordre de grandeur que u2 et donc

nettement inf´erieures `av2 , ce qui confirme l’anisotropie.

w2 pr´esente ´egalement de fortes valeurs entre les tourbillons dans les r´egions des

points selle. En suivant le mouvement sur une demi-p´eriode, nous voyons qu’`a la phase ϕ = 270◦,w2 pr´esente un maximum local de 0.2 au centre du tourbillon qui se d´etache dans la partie sup´erieure `a x/D ' 1. Quand le tourbillon avance, une r´egion de fortes valeurs de w2 se forme entre ce tourbillon et le suivant qui se forme de l’autre cˆot´e du cylindre. A la phase ϕ = 0◦, le maximum dew2 qui vaut 0.2 est situ´e entre les deux tour-billons dans la partie sup´erieure, `a l’abscisse x/D ' 1.4. La r´egion dew2 ≥ 0.15 connecte

ainsi les deux tourbillons. Quand le premier tourbillon est convect´e, cette r´egion se s´epare en deux et les maxima dew2 sont `a nouveau situ´es aux centres des tourbillons (ϕ = 90◦). Cette r´epartition de l’agitation turbulente selon l’envergure du cylindre confirme les forts effets tridimensionnels que nous avions suppos´e dans ces r´egions et sont en accord avec l’organisation tridimensionnelle en fins tourbillons longitudinaux connectant les rouleaux primaires sugg´er´e par Hussain and Hakayawa [72] et confirm´e `a bas nombre de Reynolds par les simulations num´eriques directes de Persillon and Braza [101], Persillon [100] et Allain [7].

Toutes les composantes normales du tenseur des contraintes turbulentes ´etant acces-sibles, il est possible de quantifier l’´energie cin´etique turbulente hki = 12 u2 + v2 + w2  sans faire d’hypoth`ese sur la troisi`eme composante. La figure 6.20 repr´esente les

iso-contours de hki. En accord avec les topologies des 3 composantes u2 , v2 et w2 observ´ees s´eparemment, hki pr´esente ses valeurs maximales aux centres des tourbillons. Ces valeurs maximales sont de l’ordre de ∼ 0.35 − 0.4. Une forte agitation est ´egalement observ´ee dans les r´egions des points selles et ces r´egions connectent les tourbillons succes-sifs. Les r´egions o`u le fluide ext´erieur est entraˆın´e par les tourbillons vers l’int´erieur du sillage sont marqu´ees par de faibles valeurs de hki.

Cette ´evolution de la topologie de hki est `a comparer avec celle de la production hPi repr´esent´ee sur la figure6.12. Dans le sillage, celle ci est importante entre les tourbillons au

(24)

niveau des points selles, ce qui est en accord avec les valeurs importantes de hki situ´ees dans ces r´egions. A l’inverse, la production est quasimment nulle aux centres des tourbillons alors que hki y pr´esente ses valeurs maximales. De plus la production est tr`es importante juste en aval du d´ecollement. A cet endroit, seule la contrainte u2 est importante. Ces observations confirme le sch´ema selon lequel l’´energie cin´etique turbulente est produite dans les r´egions fortement cisaill´ees et transport´ee par les grandes structures vers leur centre.

(25)

(a) ϕ = 0◦ (b) ϕ = 180◦

(c) ϕ = 45◦ (d) ϕ = 225◦

(e) ϕ = 90◦ (f) ϕ = 270◦

(g) ϕ = 135◦ (h) ϕ = 315◦

(26)

(a) ϕ = 0◦ (b) ϕ = 180◦ (c) ϕ = 45◦ (d) ϕ = 225◦ (e) ϕ = 90◦ (f) ϕ = 270◦ (g) ϕ = 135◦ (h) ϕ = 315◦ Fig. 6.20: iso-contours de < k > 132

(27)

De la mˆeme mani`ere que pour les composantes du tenseur des contraintes turbu-lentes, la non corr´elation entre les composantes organis´ees et les composantes al´eatoires du mouvement permet de d´ecomposer l’´energie cin´etique fluctuante en une contribution du mouvement organis´e et une contribution du mouvement al´eatoire :

k= k(c)+ k(r)

o`u k(c)=12ii et k(r)=12u0iu0i. Ces deux contributions sont repr´esent´ees sur la figure6.21. Les deux contributions pr´esentent un lobe centr´e sur l’axe arri`ere. L’´energie k(c) a son maximum situ´e `a x/D ' 1.3 au niveau du point de rattachement et ce maximum est de ∼ 0.2. L’´energie k(r) a une valeur maximale plus ´elev´ee ∼ 0.32 situ´ee `a x/D ' 1.1, donc plus en amont que le maximum de k(c) et situ´e dans la r´egion de recirculation.

En suivant Reynolds and Hussain [106], la d´ecomposition en moyenne de phase permet l’´ecriture d’´equations de transport pour chacune des composantes du mouvement et pour leur ´energie cin´etique (cf. annexe B). On distingue en particulier dans ces ´equations le terme de production du mouvement moyen vers le mouvement organis´e que nous notons Pmc, le terme de production du mouvement moyen vers le mouvement al´eatoire que nous notons Pmr, et le terme de production du mouvement organis´e vers le mouvement al´eatoire que nous notons Pcr. Ces termes s’´ecrivent :

Pmc = −u˜ij ∂Ui ∂ xj  Pmr = −u0iu0j ∂Ui ∂ xj  Pcr = − Du0iu0jE ∂ ˜ui ∂ xj 

La figure 6.22 repr´esente chacun de ces termes. La production Pmc du mouvement moyen vers le mouvement organis´e pr´esente des valeurs importantes juste en aval du d´ecollement et pr´esente dans le sillage un lobe centr´e sur l’axe arri`ere `a l’abscisse x/D ' 1.35. Cette valeur maximale est de ∼ 0.3. La topologie de ce terme de production est similaire `a celle pr´esent´ee par l’´energie k(c). La production Pmr du mouvement moyen vers le mouvement al´eatoire pr´esente ´egalement des valeurs importantes juste en aval du d´ecollement et dans le sillage pr´esente, `a l’inverse de Pmo, deux lobes sym´etriques de chaque cˆot´e de l’axe arri`ere. Ces deux lobes o`u le niveau de production est de ∼ 0.2 forment un point selle sur l’axe arri`ere x/D = 1.2 o`u le niveau de production est ∼ 0.1. La topologie de ce terme est donc diff´erente de celle de l’´energie k(r) `a laquelle il contribue. Cette diff´erence sugg`ere qu’en moyenne, l’energie des fluctuations al´eatoires produite par le mouvement moyen dans les r´egions cisaill´ees est transport´ee vers le centre du sillage, en accord avec les observations faites au paragraphe pr´ec´edent sur l’evolution de ces quantit´es avec la phase de l’´ecoulement. La production Pcr du mouvement organis´e vers le mouvement al´eatoire est plus faible que les autres termes. Elle pr´esente deux lobes sym´etriques par rapport `a l’axe arri`ere dans lesquels le niveau est de ∼ 0.08 et qui sont situ´es plus en aval que les deux lobes de Pmr, environ `a x/D ' 1.4.

(28)

(a) k(c) (b) k(r)

Fig. 6.21: d´ecomposition de l’´energie cin´etique fluctuante en une contribution du mouve-ment organis´e et une contribution du mouvement al´eatoire

(a) Pmc (b) Pmr

(c) Pcr

Fig. 6.22: termes de production entre les diff´erentes composantes du mouvement

(29)

Allure spatiale des ’modes de Fourier’

Le champ de vitesse en moyenne de phase ainsi d´ecompos´e peut donc s’´ecrire : hUii (~x, ϕ) = Ui(~x) +

k=+H

k=1

ρi(k)(~x)ejkϕ+ ρi(−k)(~x)e− jkϕ

Comme le champ est r´eel, ρi(k) et ρi(−k) sont conjugu´es. Ces modes ´etant d´ecorr´el´es, (car la base des fonctions trigonom´etriques est orthogonale), nous pouvons regarder quelle est la r´epartition spatiale d’´energie de chacun des modes en ´ecrivant

hUii (~x, ϕ) −Ui(~x) 2 = k=+H

k=1 ρi(k)(~x)ρi(−k)(~x) = k=+H

k=1 ρi(k)(~x)ρi(k)∗(~x)

ρk(~x)ρk∗(~x) repr´esente ainsi la contribution ´energ´etique du mode de Fourier k de la moyenne

de phase `a la contrainte turbulente normale u2i. De mˆeme, on peut ´ecrire la contribution de chaque mode de Fourier de la moyenne de phase aux contraintes de cisaillement uiuj :

hUii (~x, ϕ) −Ui(~x)  Uj (~x, ϕ) −Uj(~x) = k=+H

k=1 ρi(k)(~x)ρ(−k)j (~x) = k=+H

k=1 ρi(k)(~x)ρ(k)∗j (~x) En sommant les contributions des trois modes retenus (H = 1 . . . 3) aux contraintes u2 , v2 , et huvi, on retrouve bien la mˆeme allure que les contributions obtenues en

moyennant les fluctuations p´eriodiques obtenues par ´echantillonnage conditionnel, les ´

energies des deux harmoniques ´etant tr`es faibles.

On peut ´egalement mettre le d´eveloppement en s´erie de Fourier de la moyenne de phase sous forme r´eelle :

hUii (~x, ϕ) = Ui(~x) + k=+H

k=1 1 2 ρ (k) i (~x) + ρ (−k) i (~x) cos(kϕ) + 1 2i ρ (k) i (~x) − ρ (−k) i (~x) sin(kϕ) = U (~x) + k=+H

k=1 A(k)i (~x) cos(kϕ) + B(k)i (~x) sin(kϕ)

et ainsi d´efinir des paires de modes spatiaux dont on peut regarder l’allure, surtout dans le but de les comparer avec les modes obtenus avec la POD dans le paragraphe 6.4.

Les modes de la fr´equence fondamentale de Strouhal sont repr´esent´es sur la figure

6.23. Le premier, not´e A(1), pr´esente deux ’tourbillons’ contrarotatifs dont les centres sont situ´es sur l’axe y/D = 0 aux abscisses x/D = 0.8 et x/D = 1.85 (Nous mettons le terme ’tourbillons’ entre guillements car ces modes ne correspondent pas `a un ´ecoulement. De mˆeme les lignes de courant repr´esent´ees ne sont pas les lignes de courant de l’´ecoulement). Le second mode, not´e B(1), pr´esente un ’tourbillon’ dont le centre est situ´e `a x/D = 1.2. Ces deux modes dont les ´evolutions sont d´ephas´ees d’un quart de p´eriode, sont logiquement quasiment d´ecal´es d’un quart de longueur d’onde du point de vue spatial. La combinaison lin´eaire de ces deux modes pond´er´es par les fonctions cosinus et sinus de la phase r´egit la convection des tourbillons. En effet, si l’on consid`ere les phases ϕ = 90◦ et ϕ = 270◦, le cosinus s’annule et le mode B est affect´e du poids 1. A ces phases, nous voyons sur la figure

(30)

(a) fondamental - lignes de courant de ~A(1) (b) fondamental - lignes de courant de ~B(1)

(c) fondamental - iso-contours de A(1)1 (d) fondamental - iso-contours de B(1)1

(e) fondamental - iso-contours de A(1)2 (f) fondamental - iso-contours de B(1)2

Fig. 6.23: ”modes de Fourier” : fondamental

6.4 que les tourbillons se situent bien proche de l’abscisse 1.2. De mˆeme, nous v´erifions bien qu’aux phases ϕ = 0◦ et ϕ = 180◦, les tourbillons sont situ´es proche des abscisses x/D = 0.8 et x/D = 1.85. L’ajout du mouvement moyen d´ecale les tourbillons de part et

(31)

(a) premier harmonique - lignes de courant de ~A(2)

(b) premier harmonique - lignes de courant de ~B(2)

(c) premier harmonique - iso-contours de A(2)1

(d) premier harmonique - iso-contours de B(2)1

(e) premier harmonique - iso-contours de A(2)2

(f) premier harmonique - iso-contours de B(2)2

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d’autre de l’axe y/D = 0 selon le signe des fonctions cosinus et sinus. Les abscisses des tourbillons ne sont en fait pas rigoureusement celles indiqu´ees uniquement par les modes fluctants du fait de la pr´esence de la r´egion de recirculation. Egalement, la position du ’tourbillon’ du second mode n’est pas au centre des deux tourbillons du premier mode du fait de l’acc´el´eration des tourbillons pendant leur phase de formation. Nous verrons au paragraphe6.4, que ces deux ’modes de Fourier’ s’indentifient bien aux deux premiers modes POD.

L’allure des modes de fr´equence double est bien plus bruit´ee du fait des faibles valeurs de leurs composantes par rapport aux erreurs de mesure. Nous constatons cependant la pr´esence de ’tourbillons’ plus petits de chaque cot´e de l’axe arri`ere. Egalement les deux modes sont d´ecal´es d’un quart de longueur d’onde selon la direction de l’´ecoulement.

6.3

Dispersion des tourbillons d’un cycle `

a l’autre

La PIV permettant de visualiser l’´ecoulement instantan´e, nous avons ainsi la possibilit´e de comparer les champs de vitesse instantan´ee aux champs moyenn´es en phase. La figure

6.25a montre deux champs de vecteurs instantan´es appartenant `a la classe ϕ = 180◦. Mˆeme si il n’est pas facile de discerner de fa¸con pr´ecise les tourbillons sur chaque image `a cause des plus petites ´echelles, nous voyons que le tourbillon qui se d´etache du cylindre ne semble pas exactement `a la mˆeme position sur les deux champs. Cette dispersion apparente a ´et´e observ´ee sur une bonne partie des champs instantan´ee. Cette irr´egularit´e du lˆacher tourbillonnaire est mentionn´ee dans la plupart des ´etudes utilisant la moyenne de phase. Cantwell and Coles [37] parle d’une dispersion des tourbillons. Hussain and Hakayawa [72] montre l’allure de l’´evolution de la vorticit´e liss´ee, mesur´ee plus en aval dans le sillage (x/D = 10 et x/D = 40) et met en ´evidence un important ’flottement’ des tourbillons et des irr´egularit´es dans la p´eriodicit´e de passage de ces tourbillons `a une abscisse fix´ee. Ce ph´enom`ene connu sous le nom de ’phase jitter’ r´eduit ainsi la capacit´e de la moyenne de phase `a isoler compl`etement les tourbillons des autres ´echelles de l’´ecoulement. Nous avons repr´esent´e sur la figure 6.25b les fluctuations de vitesse correspondant aux champs instantan´es de la figure 6.25a en leur retranchant la moyenne de phase. Nous voyons que les fluctuations pr´esentent des r´egions de taille du mˆeme ordre de grandeur que celle des tourbillons et dans lesquelles la norme des vecteurs est assez cons´equente par rapport aux plus petites ´echelles. Ces r´egions correspondent au fait que le tourbillon instantan´e n’est pas exactement `a la mˆeme position que le tourbillon moyen `a cette phase. De ce fait, les contraintes turbulentes pr´esent´ees dans le paragraphe pr´ec´edent sont issues `a la fois des agitations de petites ´echelles, mais ´egalement de cette dispersion des tourbillons d’un cycle `a l’autre.

Afin de pr´eciser ces ´ecarts au cas id´eal o`u le mouvement organis´e serait rigoureusement p´eriodique, nous avons calcul´e les moyennes de phase `a partir des acquisitions de PIV haute cadence. La figure 6.26 compare la composante hV i `a la phase ϕ = 180◦. Nous notons que les iso-contours sur le petit champ sont beaucoup plus lisses car les moyennes de phases dans ce cas sont calcul´ees avec environ 830 p´eriodes alors que les moyennes sur les grands champs sont effectu´ees avec environ 170 champs instantan´es. Malgr´e quelques diff´erences dues `a ce nombre de r´ealisations, un relativement bon accord entre les deux r´esultats est observ´e. Sur la figure 6.27, nous avons repr´esent´e la vorticit´e `a l’abscisse x/D = 1 en fonction du temps et de l’ordonn´ee y/D. La figure du haut repr´esente la

(33)

(a) champs instantann´es

(b) fluctuations

Fig. 6.25: allure spatiale de la fluctuation instantan´ee par rapport `a la moyenne de phase. (Les deux champs sont `a la phase ϕ = 180◦)

vorticit´e calcul´ee `a partir de U et V filtr´e avec un filtre passe bas (en temps). La figure du milieu repr´esente la vorticit´e calcul´ee `a partir de U et V filtr´e avec un filtre passe bande dont la bande passante est centr´ee autour du pic de Strouhal. Les filtres utilis´es sont non causaux de mani`ere `a ne pas introduire de d´ephasage. La figure du bas repr´esente la vorticit´e du champ moyenn´e en phase et les traits verticaux en pointill´es marquent les instants des angles de phases ϕ = 180◦ du signal pilote. Comme le souligne Davies [49], les filtres tels qu’ils ont ´et´e utilis´e ne suffisent pas `a isoler les structures. En effet, du point de vue spectral, une telle op´eration isole les fr´equences d´esir´ees mais ne s´epare pas le pic correspondant au mouvement organis´e de la partie continue du spectre contenue dans la bande passante du filtre qui correspond `a une partie du mouvement al´eatoire. Ceci justifie d’ailleurs l’emploi de la moyenne de phase. Egalement, les filtres utilis´es ´etant cal´es sur la fr´equence dominante, les harmoniques sont n´eglig´es. N´eanmoins, la partie continue, ainsi que les harmoniques ´etant de faibles amplitudes par rapport au pic, nous pensons que les vorticit´es ainsi calcul´ees donnent une bonne id´ee de l’´evolution des tourbillons. Le passage d’un tourbillon `a l’abscisse x/D = 1 est donc marqu´e sur la figure6.27par les iso-contours

(34)

Fig. 6.26: comparaison des moyennes de phase obtenues `a partir des mesures basse ca-dence et des mesures haute caca-dence. Iso-contours de la composante hV i `a la phase ϕ = 180◦

de vorticit´e repr´esent´es.

Nous voyons que les tourbillons ne sont pas `a la mˆeme ordonn´ee `a chaque cycle. Egalement, leur taille diff`ere d’un cycle `a l’autre. Enfin nous voyons qu’`a certains instants, les tourbillons passent `a l’abscisse x/D = 1 avec du retard par rapport `a la moyenne de phase (entre t ' 1.06 et t ' 1.2 sur la figure. On observe donc bien cette irr´egularit´e dont parlent les diff´erents auteurs pr´ecit´es. Il est `a noter que ces diff´erentes ´etudes parlent d’une dispersion qui s’accroˆıt vers l’aval. Dans notre ´etude, les champs de vitesse consid´er´es sont tr`es proche du cylindre et nous aurions pu nous attendre `a moins de dispersion. Cette dispersion tr`es proche du cylindre est certainement `a mettre sur le compte de l’entr´ee de l’´ecoulement dans le r´egime critique et ´egalement des interactions avec les parois qui doivent entraˆıner une forte modulation du lˆacher tourbillonnaire.

La figure 6.28 repr´esente du point de vue temporel la d´ecomposition effectu´ee par la moyenne de phase. Les signaux temporels de la vitesse V sont repr´esent´es sur le mˆeme intervalle de temps que la figure6.27et `a la mˆeme abscisse x/D = 1, aux points y/D = 0.5, y/D = 0.3 et y/D = 0.01 (figure a, b et c respectivement). Sur chacune de ces figures, les signaux brut V sont superpos´es `a la moyenne de phase hV i et en dessous, la fluctuation v0 obtenue par soustraction est repr´esent´ee. A la droite de chaque figure, les spectres de puissance des ces trois quantit´es, calcul´es `a partir de l’ensemble des acquisitions tem-porelles ainsi d´ecompos´ees, sont repr´esent´es. La figure 6.28d repr´esente le signal pilote correspondant, ainsi que la phase ϕ. Nous voyons, en accord avec la figure pr´ec´edente que la composante quasi-p´eriodique du signal brut est fortement modul´ee en amplitude et ´

egalement, que le signal est d´ephas´e par rapport `a la moyenne de phase entre t ' 1.06 et t' 1.2. En cons´equence, les fluctuations pr´esentent ´egalement `a certains instants une com-posante quasi-p´eriodique. Ceci est confirm´e sur les spectres de puissance. En effet, nous voyons que les spectres des fluctuations v0pr´esentent un pic assez large et dont l’amplitude est d’environ 10% du pic du spectre du signal brut. (Ce d´efaut est n´eanmoins amplifi´e par le fait que, pour pouvoir calculer les spectres de la fluctuation v0, nous avons retranch´e la moyenne de phase `a tout le signal sans consid´erer les passages irr´eguliers du signal pilote qui ont ´et´e rejet´es pour le calcul de la moyenne de phase. Ainsi, `a ces instants, la

(35)

Fig. 6.27: comparaison de la moyennes de phase et du signal filtr´e

tuation calcul´ee pr´esente ´egalement une composante p´eriodique qui n’a pas lieu d’ˆetre.) L’op´erateur de moyenne de phase isole donc une bonne partie des fluctuations quasi p´ e-riodiques mais laisse dans la fluctuation consid´er´ee al´eatoire une partie correspondant au mouvement organis´e. Il apparaˆıt donc que la prise en compte de la modulation du signal pilote en utilisant la transformation de Hilbert ne suffit pas pour isoler compl`etement le mouvement organis´e.

La figure 6.29 qui repr´esente le champs de vitesse instantan´ee aux instants t = 0.724, t= 0.851 et t = 1.072 correspondant aux signaux temporels de la figure 6.28 et qui cor-respond `a la phase ϕ = 180◦ du signal pilote, confirme cette dispersion. En cons´equence, les tourbillons obtenus par le moyennage en phase sont liss´es du fait de cette dispersion. Egalement la position de ces tourbillons `a chaque phase peut ˆetre interpr´et´ee comme la position moyenne des tourbillons.

Les effets de cette dispersion et ainsi la pr´esence du petit pic dans le spectre des fluctuations dites al´eatoires peuvent ´egalement ˆetre observ´ees sur le plan physique en comparant les contributions `a la contrainte normale v2 obtenues `a celles estim´ees `a partir

des spectres au chapitre pr´ec´edent. La figure 6.30 repr´esente reprend ces contributions estim´ees `a partir des spectres et superpose les contributions d´eduites de la moyenne de phase. Nous voyons que la contrainte ˜v2 est plus faible que la contribution v(c)v(c) estim´ee

`

(36)

(a) x/D = 1, y/D = 0.5

(b) x/D = 1, y/D = 0.3

(c) x/D = 1, y/D = 0.01

(d) signal pilote et phase

Fig. 6.28: signal brut, moyenne de phase et fluctuations de v en diff´erents points et signal

(37)

(a) t = 0.724 (b) t = 0.851 (c) t = 1.072

Fig. 6.29: champs de vecteurs instantan´es et critere Q (iso-contour 0.5) `a la phase ϕ = π `

a diff´erents instants

Fig. 6.30: comparaison des contributions `a v2 estim´ees `a partir des moyennes de phase et de celles estim´ees `a partir des spectres

(38)

6.4

ecomposition en modes propres orthogonaux

-POD

Comme nous l’avons vu au chapitre 2.2.3, et au paragraphe3.3.4, la d´ecomposition en modes propres othogonaux (POD) permet d’extraire les composantes les plus ´energ´etiques de l’´ecoulement `a partir d’une base de donn´ees. Lumley [86] sugg`ere son emploi pour ex-traire les structures coh´erentes d’un ´ecoulement turbulent de mani`ere non conditionnelle. Afin de pallier ces d´efauts de la moyenne de phase et dans le but d’isoler les tourbillons de von K´arm´an du reste de l’´ecoulement, nous avons utilis´e cette approche, telle que nous l’avons pr´esent´ee au paragraphe 3.3.4. Des modes d´eterministes sont extraits de la base de donn´ees et la projection des r´ealisations sur cette base constitu´ee par les modes per-met une d´ecomposition de l’´ecoulement. Rappelons qu’un des grand int´erˆets de la POD r´eside dans le fait que les diff´erentes composantes de l’´ecoulement ainsi d´ecompos´e sont d´ecorr´el´ees. Ainsi, le tenseur des corr´elations doubles peut ˆetre ´ecrit comme la somme des contributions de chaque mode, sans introduire de corr´elations crois´ees.

La d´ecomposition peut ˆetre appliqu´ee soit au champ de vitesse instantan´ee, soit au champ de vitesse fluctuante. Dans le but d’obtenir une d´ecomposition du tenseur des contraintes turbulentes, nous avons appliqu´e la d´ecomposition au champ fluctuant. N´ ean-moins, afin de comparer les deux approches, nous avons compar´e la d´ecomposition du champ instantan´e `a la d´ecomposition du champ fluctuant.

Dans un premier temps nous avons donc appliqu´e la d´ecompostion s´eparable aux champs de vitesse sur le plan 1 (x, y) en consid´erant les composantes de la vitesse ins-tantan´ee (sans retrancher la moyenne). La m´ethode des ’snapshots’ a ´et´e utilis´ee pour le calcul et l’op´erateur de moyenne consid´er´e est la moyenne statistique assimil´ee `a la moyenne temporelle. La figure 6.31 montre le premier mode issu de cette d´ecomposition. Comme l’on montr´e beaucoup d’´etudes (Faghani [53], entre autre) pour des ´ecoulements diff´erents, ce premier mode est tr`es proche de la moyenne de l’´ecoulement.

(a) lignes de courant du champ moyen (b) 1er mode POD

Fig. 6.31: premier mode de la POD appliqu´ee aux champs de vitesse instantan´ee L’´energie associ´ee `a ce mode repr´esente 45% de l’´energie totale sur le domaine. La

(39)

majorit´e des ´etudes utilisant la POD portent sur des ´ecoulement `a plus bas nombre de Reynolds. Dans ce cas le pourcentage d’´energie contenu par le premier mode est g´en´ e-ralement bien plus ´elev´e. Faghani [53] reporte une fraction d’´energie de 94% de l’´energie totale contenu dans le premier mode pour une d´ecomposition appliqu´ee `a un jet plan `

a Re = 5600. Egalement, Barthet [11] reporte une fraction d’´energie de 90% contenue dans le premier mode pour l’´ecoulement autour d’un profil d’aile `a Re=800. Dans notre cas, il n’est pas vraiment surprenant que le premier mode contienne moins d’´energie en pourcentage du fait du caract`ere tr`es turbulent de l’´ecoulement.

Afin de pr´eciser la contribution ´energ´etique de ce mode, nous avons d´ecompos´e l’´energie totale du mouvement sur le domaine en la contribution du mouvement moyen et celle du mouvement fluctuant en ´ecrivant :

Etotale= Emoy+ Ef luc= Z Ω U2+V2dxdy + Z Ω u2+ v2dxdy

L’´energie du mouvement moyen repr´esente 43% de l’´energie totale (et donc Ef luc/Etotale=57%).

Le pourcentage d’´energie contenu dans le premier mode (45%) est donc l´egerement plus ´elev´e que celui du champ moyen. Ce mode participe donc ´egalement `a l’´energie du champ fluctuant.

Fig. 6.32: comparaison des d´ecompositions du champ instantan´e et du champ fluctuant Nous avons ensuite appliqu´e la d´ecomposition au champ fluctuant. La figure 6.32

repr´esente les fractions d’´energie totale associ´ees aux modes de chaque d´ecomposition qui sont calcul´ees `a partir des valeurs propres associ´ees `a chaque mode. (Sur cette figure, nous avons d´ecal´e de 1 le num´ero des modes obtenus dans la d´ecomposition du champ fluctuant afin de comparer les deux d´ecompositions). Les deux premiers modes de la d´ecomposition du champ flcutuant sont identiques aux modes 2 et 3 de la d´ecomposition du champ instantan´e. Les pourcentages de l’´energie totale qui leur correspond sont ´egalement identiques et de plus, les coefficients affect´es `a chaque champ instantan´e par projection du champ sur ces modes sont identiques. Par contre, le mode 3 de la d´ecomposition du champ fluctuant, bien que tr`es ressemblant au mode 4 de la d´ecomposition du champ instantan´e, contient une fraction de l’´energie totale l´egerement sup´erieure (3.1% et 2.6% respectivement). Le mode 4, qui contient 1.5% de l’´energie totale, n’apparaˆıt pas dans la d´ecomposition du champ instantan´e. Ensuite, le mode 5 de la d´ecomposition du champ

(40)

fluctuant est identique au mode 5 de la d´ecomposition du champ instantan´e et les modes suivant sont comparables. Ainsi, il apparaˆıt que l’´energie fluctuante du premier mode de la d´ecomposition du champ instantan´e est report´ee dans les modes 3 et 4 de la d´ecomposition du champ fluctuant. Apr`es quelques tests effectu´es sur des r´esultats de DNS `a bas nombre de Reynolds, il apparaˆıt a priori que cet effet est li´e `a la troncature du domaine spatial. Cette diff´erence ne compte cependant que pour 2% de l’´energie totale.

Dans la suite, nous avons effectu´e la d´ecomposition au champ fluctuant par rapport `a cette moyenne, notamment afin de permettre une d´ecomposition du tenseur des corr´ ela-tions centr´ees.

Dans un premier temps, nous regardons l’allure des modes, c’est `a dire la base sur laquelle nous allons projeter les r´ealisations de l’´ecoulement. La figure6.33 montre les six premiers modes obtenus. Les lignes de courant repr´esent´ees permettent d’observer la to-pologie des modes mais ne sont pas `a assimiler avec les lignes de courant d’un ´ecoulement. Les deux premiers modes pr´esentent de grosses similitudes avec les ’modes de Fourier’ que nous avons construits au paragraphe 6.2.2. En effet, ces deux modes pr´esentent des ’tourbillons’ centr´es sur l’axe arri`ere y/D = 0 dont les positions sont d´ecal´ees d’un quart de longueur d’onde selon x. Il est `a noter que ces modes sont issus du tenseur des corr´ ela-tions spatiales alors que les ’modes de Fourier’ provenaient de l’information temporelle en chaque point. Cette forte ressemblance illustre la coh´erence spatio-temporelle de l’´ ecoule-ment. Ces deux modes peuvent donc ˆetre interpr´et´es comme r´egissant la convection des tourbillons et sont donc `a associer. L’interpr´etation des autres modes est beaucoup moins ais´ee. Nous pouvons cependant noter que les modes 3 et 4, sym´etriques par rapport `a l’axe arri`ere, pr´esentent de larges ’tourbillons’. Ces deux modes peuvent donc , en premi`ere ob-servation, ˆetre associ´es `a des grandes ´echelles de l’´ecoulement, ce qui est en accord avec la comparaison de la d´ecomposition du champ fluctuant `a la d´ecomposition du champ instantan´ee . A partir du mode 6, les modes ont des allures beaucoup moins r´eguli`eres et les structures sont de plus petite ´echelle.

Les valeurs propres associ´ees `a chaque modes repr´esentent l’´energie dans le domaine contenue par chaque mode. La figure 6.34 repr´esente le pourcentage d’´energie contenue par chaque mode, c’est-`a-dire le rapport de chaque valeur propre sur la trace du tenseur R des corr´elations en deux points qui est l’´energie du champ fluctuant sur le domaine consid´er´e. Nous voyons que les deux premiers modes ont des ´energies du mˆeme ordre de grandeur, ce qui est normal car ils sont `a associer afin de r´egir la convection. Ces deux modes contiennent 60% de l’´energie fluctuante. Les modes 3 et 4 contiennent 4.5% et 3% de l’´energie fluctuante respectivement. A partir du mode 10, l’´energie de chaque mode est inf´erieure `a 1%. La majorit´e des ´etudes POD sont effectu´ees `a des nombres de Reynolds bien inf´erieurs et montrent qu’une grande partie de l’´energie totale est contenue dans seulement quelques modes. Dans notre cas, la convergence ´energ´etique est plus lente du fait du caract`ere tr`es turbulent de l’´ecoulement. Sur la figure 6.34b, qui repr´esente ´egalement le pourcentage d’´energie de chaque mode avec une ´echelle log-log, nous observons qu’`a partir du mode 10, le pourcentage d’´energie d´ecroˆıt significativement quand n augmente.

(41)

(a) mode 1 (b) mode 2

(c) mode 3 (d) mode 4

(e) mode 5 (f) mode 6

(42)

Fig. 6.34: pourcentage d’´energie sur le domaine de chaque mode

Chaque r´ealisation peut s’´ecrire comme une combinaison lin´eaire de ces modes qui est obtenue en projetant cette r´ealisation sur les modes.

U(X ) = U(X ) +

k akφ(k)(X ) avec : ak= Z Ω ui(X )φi(k) ∗ (X )dX

La figure 6.35 montre un exemple de reconstruction d’un champ instantan´e avec 2, 6, 10 et 14 modes. Dans l’optique d’une d´ecomposition en une partie coh´erente et une partie incoh´erente, nous aimerions pouvoir dire combien de modes sont n´ecessaires pour reconstruire l’all´ee tourbillonnaire. Il est en fait difficile de fixer un crit`ere pour savoir `

a quel niveau tronquer la s´erie. Nous voyons sur la figure 6.35 que 10 modes semblent suffisants pour reconstruire l’essentiel de l’all´ee. De plus, la d´ecroissance importante des valeurs propres `a partir de n=10 nous conforte dans ce choix. Cependant, ces consid´ era-tions sont principalement visuelles et il est difficile de trancher sur le nombre de modes appropri´e. Dans la suite, nous consid´erons qu’environ 10 modes sont n´ecessaires pour res-tituer une bonne observation de l’all´ee tourbillonnaire. Ce choix, encore trop arbitraire, peut cependant se justifier par le fait que les reconstructions observ´ees montrent que la position des tourbillon ne bouge quasiment plus en prenant plus de dix modes et que les modes avoisinants contiennent un faible pourcentage d’´energie.

(43)

(a) champ instantan´e

(b) champ reconstruit avec 2 modes

(c) champ reconstruit avec 6 modes

(d) champ reconstruit avec 10 modes

(e) champ reconstruit avec 14 modes

(44)

Comme nous l’avons vu, la d´ecomposition POD, qui est une d´ecomposition diagonale du tenseur des corr´elations, permet d’´ecrire le tenseur des contraintes turbulentes comme la somme des contributions de chaque mode :

Ri j(X , X0) =

k λkφ (k) i (X )φ (k) j ∗ (X0) (6.1)

s’´ecrit, pour les corr´elations en un point : uiuj(x) =

k λkφ (k) i (x)φ (k) j ∗ (x) (6.2)

Comme le soulignent Adrian et al. [6], cette d´ecomposition permet ainsi de voir la contribution des diff´erentes ´echelles de l’´ecoulement aux contraintes turbulentes moyennes. De cette fa¸con, en consid´erant un nombre N de modes, il est possible de s´eparer le tenseur des contraintes turbulentes en deux contributions additives, l’une correspondant aux N premiers modes et l’autre correspondant aux modes restants. De cette mani`ere, Kostas et al. [78] identifient la topologie des contributions des diff´erentes ´echelles aux contraintes turbulentes dans le cas d’un ´ecoulement sur une marche descendante. Dans notre cas, mˆeme si cette interpr´etation reste subjective, du fait du choix de N, nous pouvons attribuer la premi`ere contribution `a l’all´ee tourbillonnaire, en raison des observations pr´ec´edentes. En reprenant les notations indiqu´ees au d´ebut de ce chapitre, nous pouvons ainsi statuer que la composante dite organis´ee u(c)i est la projection du champ fluctuant sur les N premiers modes et que la composante u(r)i est la projection du champ fluctuant sur les modes restant. La d´ecomposition s’´ecrit alors :

uiuj(x) = u(c)i u(c)j + u(r)i u(r)j = k=N

k=1 λkφi(k)(x)φ(k)j ∗ (x) + k=∞

k=N+1 λkφi(k)(x)φ(k)j ∗ (x)

Ainsi cette s´eparation des contraintes turbulentes peut ˆetre compar´ee `a la d´ ecompo-sition fournie par la moyenne de phase uiuj= ˜uij+ u0iu0j, telle que nous l’avons pr´esent´e au paragraphe 6.2.

Les figures 6.36, 6.37 et 6.38 repr´esentent les d´ecompositions des composantes u2, v2

et uv respectivement pour N=2, 6, 10 et 14 modes.

Pour N = 2, il apparaˆıt que les contributions correspondant aux 2 premiers modes pr´ e-sentent des topologies similaires `a celles des tourbillons issus de la moyenne de phase. La composante u(c)2 pr´esente deux lobes sym´etriques par rapport `a l’axe arri`ere, la

compo-sante v(c)2pr´esente un lobe centr´e sur l’axe arri`ere et la composante u(c)v(c) pr´esente deux

lobes anti-sym´etriques. Une diff´erence notable r´eside cependant dans les valeurs de ces composantes. En effet, en consid´erant la composante u2, les maxima de u(c)2 sont de 0.22,

alors que les maxima de ˜uij sont de 0.16 (figure 6.13). Cette augmentation s’explique par le fait que dans cette d´ecompostion par la POD, la dispersion des tourbillons d’un cycle `a l’autre contribue `a u(c)i u(c)j . Quand on augmente N, la contribution des N premiers modes est bien sˆur plus de plus en plus importante. Les contributions dites incoh´erentes des contraintes, contrairement au cas de la d´ecomposition par la moyenne de phase, ne pr´esentent pas des allures similaires aux contributions dites coh´erentes. Les contributions

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