HAL Id: jpa-00206494
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Submitted on 1 Jan 1967
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Chaleur spécifique et susceptibilité magnétique des solutions solides diluées d’yttrium-gadolinium
Y. Allain, J. Bonnerot, B. Caroli, B. Coqblin, R. Jesser, G. Raphaël
To cite this version:
Y. Allain, J. Bonnerot, B. Caroli, B. Coqblin, R. Jesser, et al.. Chaleur spécifique et susceptibilité
magnétique des solutions solides diluées d’yttrium-gadolinium. Journal de Physique, 1967, 28 (1),
pp.98-106. �10.1051/jphys:0196700280109800�. �jpa-00206494�
CHALEUR
SPÉCIFIQUE
ETSUSCEPTIBILITÉ MAGNÉTIQUE
DES
SOLUTIONS SOLIDES DILUÉES
D’YTTRIUM-GADOLINIUM(1)
Par Y. ALLAIN
(2), J.
BONNEROT(3) (4),
B. CAROLI(4),
B.COQBLIN (4),
R.
JESSER (5),
G.RAPHAËL (6).
Résumé. - On a mesuré la chaleur
spécifique
et lasusceptibilité magnétique
desalliages d’yttrium
avec desimpuretés magnétiques
degadolinium.
Le modèle d’interaction indirecte de Ruderman-Kittel entre lesspins ioniques
des atomes degadolinium permet d’expliquer qualitativement
lesphénomènes coopératifs
observés. Par ailleurs, un modèle d’état lié virtuel fdécouplé
despin
et d’orbite estproposé
pour essayer de rendrecompte
des fortes valeurs que semblentprendre
le terme «électronique
» de la chaleurspécifique
et le momentmagnétique.
Abstract. 2014 Measurements of the
specific
heat and themagnetic susceptibility
ofyttrium
solid solutions with
magnetic impurities
ofgadolinium
arereported.
The indirect interaction model of Ruderman-Kittel between ionicspins
ofgadolinium
atoms canqualitatively explain
theobserved
cooperative
effects. Moreover, an f virtual bound state model withspin
and orbitaldecoupling
issuggested
to try to account for theapparently high
values takenby
the "electronic"term of the
specific
heat andby
themagnetic
moment.I. Introduction. - Les solutions solides du type CuMn
(7)
ont faitl’objet
ces derni6res ann6es denombreux travaux. La
susceptibilite magnetique [1, 2, 3, 4],
la r6sistivit6[4, 5, 6],
la chaleursp6cifique [7, 8]
ont ete mesur6es et certains des resultats
exp6rimen-
taux ont pu etre
interprétés
en tenantcompte
d’une interaction alongue port6e
dutype
Ruderman- Kittel[9, 10, 11, 12].
D’autrepart,
le terme « elec-tronique
» de la chaleursp6cifique
a eteinterprété
par un modèle d’6tat lie virtuel « d »
[12,13] provenant
del’impuret6
de transition.Nous avons
pense
que lesalliages
d’Yttrium avecune
impurete magnetique,
tel legadolinium,
devaientdonner des effets semblables a cause du niveau
4 f du gadolinium. L’analyse
desparam6tres
lies auxpheno-
m8nes
coop6ratifs
et deduits desexperiences
de chaleurspécifique
et de momentmagnetique
doitpermettre
de verifier si le choix d’un mod6le d’interaction indi-recte du
type
Ruderman-Kittel entrespins ioniques
des atomes de
gadolinium
est correct[11, 14, 15].
11semble que nous observions un fort « terme » 6lectro-
(1)
Ce travail a faitl’objet
du contrat D.G.R.S.T.62 FR 114 et constitue une
partie
de la these de Doc- toratd’etat
que doitpresenter J.
BONNEROT.(2)
Service dePhysique
des Solides et de resonancemagnétique,
Commissariat al’tnergie Atomique.
(3)
C.R.C.G.E, 91-Marcoussis.(4)
Laboratoire dePhysique
des Solides, associe au C.N.R.S., Facult6 des Sciencesd’Orsay, 91-Orsay.
(5)
Laboratoire Pierre-Weiss. Faculte des Sciences deStrasbourg, 67-Strasbourg.
(6)
S.E.C.P.E.R., Commissariat al’Énergie Atomique.
(’)
Dans la suite, nousindiquerons
les concentrationsen
% atomiques.
nique
de la chaleursp6cifique
et uneaugmentation importante
du momentmagnétique;
ceux-ci nepeuvent
etreexpliques
par cetteinteraction;
mais ilserait
possible
d’en rendrecompte
dans un modèle d’6tat lievirtuelf découplé
despin
et d’orbite[16, 17].
Le choix des mat6riaux de
depart s’explique
par la similitude entrel’yttrium
et les terres rares. Eneffet, si,
a la difference deslanthanides,
il neposs6de
pas de couche4 f, l’yttrium possede
la memeconfiguration electronique
externe.De plus,
ils cristallisent dans unsyst6me hexagonal
voisin du compact, avec des para- m6tres de reseau et des rayonsatomiques
presqueidentiques,
cequi
leur permet de former des solutions solides en toutesproportions. L’yttrium
estmagn6ti-
quement
inerte;
sasusceptibilite [18]
est a 10 °Kde
(195 ± 5)
10-6emu/atg
et reste a peupres constante jusqu’A
300 OK. Legadolinium
pour sapart
est ferro-magnetique
avec un moment de7,95
{LB’Les solutions YGd ont
deja
ete 6tudi6es aupoint
de vue
susceptibilite magnetique
par Thoburn et al.[19], Sugawara
etSoga [20]
et Nelson etLeg-
vold
[21],
et aupoint
de vue r6sistivit6 parSugawara
et al.
[22, 23].
Tous les auteurs
precites
ont observe que les courbes de variationthermique
de lasusceptibilite magnetique
etaient du
type antiferromagnétique
a bassetemp6ra-
ture : Thoburn et al. dans des
alliages
a forte concentra-tion en Gadolinium
(plus
de 25%), Sugarawara
etal.,
Nelson et al. dans des
alliages
dilu6s de l’ordre du%.
Dans les differents cas, il
apparait toujours
un momentmagnetique, rapport6
a un atome degadolinium, superieur
a7,95
{LB’ Les mesures r6sistives[23]
ontindique
des r6sistivit6s r6siduelles de 3{LQ
X cm pourArticle published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:0196700280109800
99
une solution solide contenant 1
%
deGadolinium, 3,5 {LQ
X cm pour 2%
et6,3 {LQ
X cm pour 3%.
Ces valeurs sont a peu
pres
en accord avec cellesdonn6es par
Hennephof [24],
mais ce dernier a deduitses resultats de 1’6tude de solutions solides concentr6es
en
gadolinium,
et par suite deI’analogie
des terresrares entre
elles,
il a conclu queou p
d6signe
la r6sistivit6 r6siduelle d’une solution solide contenant x%
degadolinium.
Les courbesobtenues par
Sugawara
etSoga presentent
unerupture
depente
a destemperatures
d’ordremagnetique proportionnelles
a la concentration engadolinium.
Il faut
souligner
que cetype
de mesures estparticuli6-
rement sensible a la
purete
des mat6riaux etudies.II.
Prdpaxation
des échantillons ettechnique expd-
rimentale. - Les mat6riaux dedepart
ont ete fournis par laMichigan
ChimicalCorp.
et parJohnson Matthey
avec unepurete
nominale de99,9 %.
Lesprincipales impuretes presentes
sont r6sum6es dans le tableau I.TABLEAU I
ANALYSE D’UN ECHANTILLON D’YTTRIUM
Pour des raisons
techniques qui
deviendront 6vi- dentesplus loin,
nous ne pouvons 6tudier de solution solide contenant moins de0,8 %
de Gd.L’impureté magnetique pourrait
etre le fer mais elle est entrop
faible concentration parrapport
au Gadolinium pourpouvoir perturber
les mesures de chaleurspécifique.
Les 6chantillons ont du etre 61abor6s de deux
façons
dinerentes. Dans un
premier stade,
les solutions solides a faible concentration en Gadolinium ont etepr6par6es
dans un four
operant
sous un vide de 10-6 Torr.Les materiaux fondus dans un creuset de tantale chauffe par haute
frequence
sont coul6s dans unelingoti6re
en cuivre refroidie par une circulation d’eau.Pour des concentrations
superieures
a 2%,
leslingots
61abor6s
pr6sentaient
sur leurlongueur
ungradient
de concentration du a une mauvaise
agitation
du bainliquide
et a la difference de densite entre les deuxcomposants. (Le
controle a ete fait par fluorescence X parpr6l6vement
sur lesextrémités.)
Aussi leslingots
suivants
plus
concentr6s ont-ils ete fondusplusieurs
fois sous vide par bombardement
electronique (8),
cequi
assurait un meilleurbrassage
et 6vitait la conta-mination par le tantale. Des
analyses micrographi-
ques
(8)
6taient effectu6esapr6s chaque
traitement(8)
Ces travaux ont ete effectu6s par Mme Conte auC.E.A. de
Fontenay.
thermique
et le controle final de la concentration etait fait par fluorescence X parcomparaison
avec une s6ried’etalons obtenus par
coprecipitation
de m6taux purs a 1’etatd’oxydes (9).
Les concentrations finales obte-nues etaient de
0,8; 1,59; 2,36; 2,6; 2,84;
4 et5,9 %
de
gadolinium.
Nous avons mesure les chaleurs
specifiques
et lessusceptibilites
de ces divers 6chantillons et nous nousproposons d’etudier la variation de IYC =
CyGd
-Cy
en fonction de la
temperature,
ou ACrepresente
ladifference entre la chaleur
spécifique
de la solutionsolide YGd et celle de la matrice pure Y. 11 faut s’attendre a
observer,
surtout aux bassestemperatures,
de gros
effets,
et nous avonsjug6 preferable
d’utiliserentre 2 et 40 OK une methode de calorim6trie adiaba-
tique [25] plutot qu’une
m6thode de calorim6trie différentielle. Dans ce cas, et pour un intervalle detemperature
de 1 a 3OK, 1’6nergie
est d6livr6e à1’echantillon a
puissance
constante, a 1’aide d’un bobi- nagedispose
autour decelui-ci,
et la mesure consistea relever 1’evolution de la
temperature
en fonction dutemps
a 1’aide d’un thermom6tre Germaniumdispose
dans 1’echantillon. La resistance du thermom6tre varie de 15 000 Q a
1,5
oR a 14 Q a 40 °K et sa sensi-bilit6 varie
parall6lement
de 10 000H/oK
a1,5
°Ka
0,7 il/OK
a 40 oK. Fil dechauffage
et thermom6tresont fixes
mecaniquement
etthermiquement
sur1’echantillon a 1’aide de vernis General Electric G.E. 7 031. La
capacite calorifique
de ces elements esttrouv6e faible et nous la
negligerons
pour la suite.Les
puissances
dechauffage
fournies sont de l’ordrede 15
{LW
a 2 oK et 15 mW a 40 oK pour un echantillon pesant 30 g. L’6volution de latemperature
est direc-tement
enregistr6e
sur cartesperforées
et lesexp6- riences,
au nombre minimum de trois paréchantillon,
sont
d6pouill6es
sur machine I.B.M. 7 094.III. Rdsultats. - Au cours de cette
recherche,
nousavons mesure les chaleurs
sp6cifiques
de la matrice Yttrium et desept
solutions solides.Dans une
premiere section,
nous discuterons les resultats relatifs a 1’Yttrium pur : chaleurspécifique electronique, temperature
deDebye,
densite d’etatsau niveau de
Fermi,
masseeffective,
niveau de Fermi.Dans la seconde
section, apres
avoirpresente
lescourbes de
CjT
en fonction de latemperature,
nousen deduirons la variation
thermique
de AC. Elle feraapparaitre
deux comportements differentss6par6s
parune cassure dont la
temperature To
varie lin6airementavec la concentration.
Dans la troisi6me
section,
nous 6tudions successi-vement les deux
parties
mises en evidencepr6c6dem-
ment.
L’analyse
du comportement a hautetemperature
de AC
(T
>To) sugg6re
une contributionmagn6- tique
fonction de la concentration et un terme 6lectro-nique
du a une modificationimportante
de densite(9)
Ledosage
a ete realise par M.Schnegans
a laSociete Sovirel (Nemours).
d’etats au niveau de Fermi.
L’analyse
du comporte-ment a basse
temperature
faitapparaitre
une contri-bution
magnetique
a ð.Cqui
varie peu avec la concentration.La
quatri6me
section est consacree a la v6rification des resultats obtenus par des mesures desusceptibilite magnetique
faites entre 4 et 100 OK et a la determina- tiond’entropie magnetique.
Elles viennent confirmer lesexperiences
deSugawara, Soga [20]
et Thoburnet al.
[19].
1. Les resultats obtenus avec
l’yttrium
pur sontFiG. 1. - Chaleur
specifique
de l’Yttrium pur.repr6sent6s
sur lafigure
1. Entre 2 et 10OK,
la variationsthermique
de la chaleurspécifique peut
serepr6senter
par :
ou y est la chaleur
spécifique 6lectronique et P
uncoefficient lie a la
temperature
deDebye.
Lafigure
1montre que
efT
est bien lin6aire en T2.L’extrapola-
tion au zero donne pour y
9,4 mJ/atg
°K2 avec uneprecision 6gale
a 4%.
Cette valeur est en accord avecles résultats obtenus par H.
Montgomery [26]
et par Morin et Maita[27] (10,2 mj/atg OK2).
Latemp6ra-
ture de
Debye
calculee par une m6thode de moindres carr6s apartir
de lapente P
est 232 °K avec uneprécision
de l’ordre de 1%.
Morin et al.[27]
indi-quent
235 OK et Gschneider[28]
218 et 250 oK deduits des mesures de chaleursp6cifique
et de vitesse du son.Les coefficients y
et P
sont liesrespectivement
àla densit6 d’6tats
6lectroniques N(0)
au niveau deFermi pour les deux directions de
spin,
et a latemp6-
rature de
Debye OD
par :ou n
repr6sente
le nombre d’atomes intervenant dans la masse considérée et k la constante de Boltzmann.La densite d’6tats
electroniques N(0)
d6duite de y est6gale
a3,915 6tats/eVat.
Ces resultats sont d’ailleurs arapprocher
de ceux obtenus pour le lanthane(y
= 10mJ/atg OK2) [29] puisque
ces deux elementsont une
configuration electronique identique
a unecouche
pleine pres.
Dans1’approximation
des electronslibres, N(0)
est reli6 a la masse effective m* et a la vitesse au niveau de FermikF
par(lo) ;
avec
Z
designe
le nombre d’61ectrons de valence etQo
levolume de
1’atome-gramme
d’Yttrium pur(Q
=19,85 cm3).
La masse effective est alors6gale
a1,95,
ce
qui
est un peuplus
faible que les valeurs couram-ment admises pour les terres rares
(m*
de l’ordre de3) [13]; k,
est de0,735 (u.a),
cequi correspond
àune
6nergie
de Fermi de3,73
eV en bon accord aveccelle d6duite des r6cents calculs de bandes dans 1’Yttrium
[30].
2. Les différentes solutions solides YGd
indiqu6es
ci-dessus ont ete mesur6es et la
figure
2represente
lesFIG. 2. - Variation du
rapport C/T ea:fonction
de T.variations
thermiques
durapport C/T.
Toutes les courbesrepresentatives presentent
un maximum suivid’une decroissance et tendent a devenir ensuite
paral-
16les a celle relative a l’Yttrium pur. I1 faut remarquer que les cassures deviennent de moins en moins nettes
au fur et a mesure que la concentration
augmente.
Des resultats
obtenus,
nous pouvons deduire la chaleurspécifique
diff6rentielleAC,
=CYID
-Cy.
Elle va 6trecr66e du fait de l’introduction d’atomes de Gadoli- nium par une modification de la densite d’6tats au
(10)
Les calculs ont ete faits dans lesyst6me atomique
e= n = m = 1.
101
niveau de
Fermi,
par unchangement
de constanteselastiques
et parl’apparition
de termesmagn6tiques.
Les resultats sont
representes
sur lafigure
3 ou ilFIG. 3. - Variation
thermique
de la chaleur
spécifique
diff6rentiefle.apparait
que toutes les courbes de variationthermique
de
OCv
sont constituées de deuxparties,
unepartie
basse
temperature
lin6aire entemperature
et unepartie
haute
temperature marquee
audepart
par une décroissance deAC,. (La
courbe relative a la solution a0,8 %
necomporte
que 1’extr6mit6 lin6aire de lapremiere partie
car satemperature
d’ordre est a lalimite du domaine de
mesure.)
Lepoint
de raccorde-ment entre les deux
types
de variation d6finit latemperature
d’ordreTo
lin6aire enconcentration, figure
4.Nous allons
analyser
successivement les deuxcomportements
observes depart
et d’autre deTo.
3. Consid6rons tout d’abord la variation
thermique
de
ACy
a hautetemperature (T
>To),
AC doit etrela somme de deux termes, dus a la modification de la
FIG. 4. - Variation
de To
en fonction de la concentration en
gadolinium.
densite d’6tats
6lectroniques
au niveau de Fermi et a 1’existence d’uncouplage
entrespins
d’atomes degadolinium.
Lepremier
terme,present
aussi au-des-sous de
To,
est lin6aire en concentration c et entemp6-
rature
T,
le second est comme nous le verrons dansl’analyse theorique proportionnel
au carre durapport
de la concentration a latemperature.
Enfait,
il fau-drait faire intervenir une troisi6me contribution pro-
portionnelle
a T3 cr66e par la modification duspectre
dephonons.
Laquasi-egalite
des rayonsatomiques
etdes constantes
61astiques [32]
rendra cet effet peuimportant,
en faitnegligeable malgr6
la difference desmasses
atomiques. (Les experiences
la montrerontFIG. 5. -
Comportement
a hautetemperature
duproduit
ACT2 en fonction deT3(OK)3.
inferieure a 10-3
mJ/atg oK4).
Nous choisirons doncAC,
de la formeNous avons determine les valeurs de A’ et de
3y
des solutions solides les
plus
diluées(0,8; 1,59
et2,36 %).
Led6pouillement
va etre limit6 a un domainerelativement etroit en
temperature :
d’unepart
leterme
A’IT2
n’est valablequ’au-dessus
deTo plus quelques degres;
d’autre part les mesures deCv/Cv perdent
trop deprecision
relative au-dessus de 15 OK.Cela limite
l’analyse
deACv
aux faibles concentrations ouTo
est tres inferieur a 15 OK.La
figure
5 montrequ’aux
faibles concentrationset dans la zone de
temperature
ACT2 varie bien lin6airement en T3. Celajustifie 1’hypothese
sur lanon-modification de la
temperature
deDebye qui
introduirait un terme en T5. Le tableau II
presente
les valeurs de A’ et de
8y
d6duites de ces courbes. Laprecision
surOC, fonction
des valeurs deCf
et deCiGd’
sera meilleure aux basses
temperatures.
La valeurde
3y
a ete calcul6e par une methode de moindres carr6s et laprecision
sur sa determination peut etre 6valu6e a 20%.
Laprecision
sur A’ est peu sensibleau choix de
8y et
saprecision
est de l’ordre de 4%.
La
figure
5 montre que3y
et A’ varient avec la concen-tration.
8y,
lie au nombre d’atomes de Gadoliniumpresents,
est lin6aire en concentration(225 mj/atg °K2) .
Cette valeur
parait
6lev6e. A’peut
etre attribue a un ordre localmagnetique
depaires,
et il faut donc s’attendre a cequ’il
varie comme le carr6 de la concentration. Lafigure
6 confirme cetteprevision.
Aux
temperatures
inf6rieures aTo, ACv apparait
comme lineaire en
temperature.
La modification de latemperature
deDebye
seranegligee
et il ne resteraFIG. 6. - Variation du
couplage magnetique
en fonctiondu carr6 de la concentration. I,es ordonn6es sont a mul-
tiplier
par la masseatomique
del’yttrium.
pour
ACV
que deux termes, l’un du a la modification de densite d’6tatsélectroniques,
l’autre à l’interactionentre les
spins alignes
des atomes degadolinium.
4YC,
sera de la formeou
8y
determinepr6c6demment
serapris proportionnel
a la concentration. Le tableau II
indique
les resultats obtenus.TABLEAU II
(*)
La valeur deAC/T
est determinee apartir
du maximum deC/T
et de lapente
initiale.(**)
Valeurs calcul6es avec8y proportionnel
a la concentration.Il
apparait
que r reste a peupres
constant danstout le domaine de concentration avec une
augmenta-
tion pour les solutions solides lesplus
diluees.4. Certains auteurs
[19, 20, 21]
avaient determine pour les solutions solides YGd un momentmagn6-
tique M, rapport6
a un atome deGadolinium, sup6-
rieur a celui du
gadolinium
pur y, et ce resultatnous a
pouss6s
a mesurer lasusceptibilite magnetique x
de deux echantillons contenant 4 et
5,9 %
de Gadoli-nium. La
figure
7 et le tableau III r6sument les103
FIG. 7. - Variation de la
susceptibilite magnetique
avecla
temperature.
+, YGd a 4 at % ;. YGd a 5,9 at%.
resultats obtenus. A basse
temperature,
nous observonsun
comportement antiferromagnétique jusqu’A
destemperatures
de l’ordre de 300 a 350c etau-dela,
un
comportement paramagn6tique
dutype
Curie- Weiss. L’etude du domaineparamagn6tique
conduita deux conclusions :
- La
temperature
de Curieparamagn6tique
estpositive
et se trouve de l’ordre de 50c(en
bon accordavec les resultats de
Sugawara
etSoga [20]).
- Le
rapport Mjy
est eleve et conduit presque a celui de 1’element suivant le Terbium dans 1’etat trivalent. Les resultats confirment ceux de Thoburnet al.
[19]
obtenus sur des solutions concentr6es enGadolinium,
ceux deSugawara
etSoga [20]
sur dessolutions
diluees,
enfin ceux de Nelson etLegvold [21]
relatifs a une solution solide contenant
0,3 %
Gd(tableau III).
De
plus,
il est raisonnable de penser que cetteaugmentation
nepeut
etre due a lapresence
d’atomesde Gadolinium sous forme de
paires,
voire meme detriplets, puisque
M varie a peupres
lin6airement enconcentration.
TABLEAU III
PARAMETRES DEDUITS DES MESURES DE SUSCEPTIBILITE
L’augmentation
de momentmagnetique sugg6re
decalculer
1’entropie magnetique.
Dupoint
de vueexperimental
elle peut se deduire facilement des courbespresentees
sur lafigure 3,
enparticulier
pourles solutions diluees ou
CYGd/T
vient se confondre ahaute
temperature
avecCyjT.
Elle serarep6r6e
par OS mag exp. Du
point
de vueth6orique, l’entropie magnetique
4YS mag calc est6gale
a cRLn(2J + 1)
ou J
d6signe
le momentangulaire
total et R laconstante des gaz
parfaits.
Les valeurs de Msugg6rent
de
prendre
pour J deux valeurs limites J =7/2 correspondant
au Gadolinium pur et J = 6 a uneconfiguration f8 (tableau IV).
TABLEAU IV
MESURES DE L’ENTROPIE
MAGNETIQUE
IV.
Interprdtation theorique.
- Outre les para- mètres relatifs a l’Yttrium pur,d6jh
deduits de nosexperiences,
les resultatspresentes
dans les tableaux II et IIIsuggerent
deuxproblèmes
distincts :- 11 faut
expliquer
lecomportement
de haute et bassetemperature
de la chaleurspécifique magnetique.
Notre
analyse
semble fournir de fortes valeurs de la chaleurspécifique electronique
et du moment ma-gn6tique.
On peut se demander s’il estpossible
d’enrendre
compte
par un mod6lethéorique.
Dans une
premiere partie,
nous 6tudierons lesphénomènes coop6ratifs
en utilisant l’interaction deRuderman-Kittel,
interaction oscillante et decroissanten
1/r3;
dans une secondepartie,
nousappliquons
cesresultats au cas des solutions solides
Y-Gd,
cnfindans une troisieme
partie, apr6s comparaison
desvaleurs
theoriques
etexpérimentales
der, A’, To
etTc,
nous tenterons de donner une
explication qualitative
des fortes valeurs de la chaleur
spécifique electronique
et du moment
magnetique.
1. PHENOMENES COOPERATIFS UTILISANT L’INTERAC-
TION DE RUDERMAN-KITTEL. -
Apr6s
avoir decrit le modèlea)
nous calculerons la chaleurspécifique magnetique
bassetemperature
et latemperature
d’ordre
b), puis
la chaleurspécifique magnetique
hautetemperature
et latemperature
de Curie parama-gn6tique c).
a)
Modèle. - Admettons que l’interaction domi-nante entre electrons de conduction et
spins ioniques puisse
s’ecrire sous la formeou
s designe
lespin
de1’electron,
S lespin ionique port6
par 1’atome de terre rare,et J
la constante d’in-teraction
[14, 15] ;
nous sommes alors conduits a uneinteraction oscillante de Ruderman-Kittel
(R.K.) [9, 10, 11]
entre lesspins Sn
de terre rare, localises auxpoints Rn, 6gale
A :Z
d6signe
le nombre d’electrons de conduction paratome de la
matrice, EF
le niveau de Fermi de lamatrice,
etF(2 kF R)
la fonction de R. K.Par
ailleurs,
nous choisirons le mod6leionique
dede Gennes
[14]
pour laconfiguration f7
dechaque
atome de
gadolinium (S
=7/2,
gj =2).
b)
Chaleurspecifique
a bassetempérature.
- Pourdeterminer les
caractéristiques
deAC,
a bassetemp6-
rature nous utilisons la m6thode de Brout et Klein
[35]
ou est utilise pour
chaque spin
un mod6lesimplifi6 d’Ising.
Dans ce mod6le l’interaction effective entredeux
spins prend
la formeasymptotique
avec
ou p d6signe
le nombre d’atomes par maille et V le volume de la maille. Larepartition
deschamps
effectifs
P(H)
est donnee dans unehypothese
dechamp
mol6culaire par[35]
ou a
designe
lalargeur
d6finie par :où Rc
rayoncritique
estegal
a :A
partir
de cesexpressions
il estpossible
de calculer la valeur limite deCv/T
pour T tendant vers z6ro.ou r
apparait
commeindependant
de la concentra-tion. La
largeur
de lagaussienne
deP (H)
d6finit latemperature
d’ordre.c)
Chaleurspécifique
hautetempérature [36].
- Ici leconcept
dechamp
moleculaire n’existeplus,
seuledemeure la forme de 1’hamiltonien effectif d’interac- tion entre les
spins
localisesS1,
auxpoints Rn.
avec
Le mod6le
d’Ising peut
etreremplace
ais6ment parun mod6le
d’Heisenberg
et dans le formalisme de la matrice densite1’6nergie
interne U s’6crit :La chaleur
sp6cifique magnetique
devient :avec
La
temperature
de Curieparamagn6tique T,
sededuit de
faqon identique [15] [38] :
2. APPLICATION AUX ALLIAGES D’YTTRIUM-GADOLI-
NIUM. - Les solutions solides d’Yttrium-Gadolinium
ont une structure
hexagonale proche
de celle d’unhexagonal compact (cla
=1,5722).
Nousprendrons
pour la matrice d’Yttrium Z = 3 electrons de conduc- tion par atome,
EF
=3,73
eV etkF
=0,735
u.A.L’interaction
s.f, J,
a ete d6termin6e par de Gen-nes
[14] egale
a0,16
eV dans le Gadolinium. L’inter- action effective entrespins
est alorsv(r)
= a cos2kFr/rs
ou
a/V
vaut18,5
oK et a =11,8c (aJh).
D’autrepart
les formulesprecedentes
font intervenirqui
valentrespectivement
-64,5
X 10-4[15]
et7,7
X 10-6. Nous pouvons en deduire les valeurs der, A, To
etT, qui
sontreportees
dans le tableau V.TABLEAU V
COMPARAISON DES VALEURS EXPERIMENTALES
ET DES VALEURS DEDUITES
D’UN MODELE D’INTERACTION INDIRECTE DE R. K.
La
temperature
d’ordreTo
est àrapprocher
de celled6termin6e par Beal
[31] (To
=300c)
lors de 1’etudetheorique
de la r6sistivit6 des solutions solides Y-Gd.105
Mais il faut
distinguer
cestemperatures
de latemp6-
rature de Neel trouv6e
experimentalement egale
àenviron 350°C
[19, 20, 21] ( fig. 7). Ce léger désaccord
peut etre raisonnablement
impute
aF analyse
desresultats
exp6rimentaux.
3. DISCUSSION. -
Apr6s
avoir discute les resultats lies auxphénomènes cooperatifs a)
nous proposeronsun mod6le
susceptible d’expliquer
1’anomalie de chaleurspécifique
et de momentmagnetique [5].
a)
Phénomènescoopératifs.
- L’interaction indirecte R.K. fournit un accord assez satisfaisant entre les resultatstheoriques
etexperimentaux. Cependant
ilest
possible
de faire quatre remarques :- Le domaine basse
temperature
a ete decrit avec un mod6led’Ising
et non un mod6led’Heisenberg.
En revanche nous avons calcul6 la distribution totale des
champs
sans tenircompte
de la distribution deschamps
a l’int6rieur du rayoncritique Rc’
En fait cesdeux corrections interviennent en sens
contraire;
leurprise
encompte
n’influencepeut-etre
pas consid6ra- blement les valeurs de r et deTo.
- Dans le domaine de haute
temperature,
lesvaleurs de A et de
T, dependent beaucoup
des sommesfaites sur la fonction de R.K. et donc de la valeur de
kF.
Une faible variation de ceparametre
entrai-nerait une assez forte variation de
T,
et de A et il estdifficile
d’esperer
mieuxqu’un
accordqualitatif.
- Nous aurions du faire intervenir un effet de libre parcours moyen
l,
c’est-a-diremultiplier
l’interaction indirecte v(r)
par e- Q Re(q 1’0./ l/l).
Cela aurait pour effet demultiplier To
etTc
pare-qRc,
A par e-2qRcet r par
e7 Re ,
et pour resultatd’augmenter
r et dediminuer
To, Tc,
et .A. Les valeurstheoriques
peu modifi6es par ceparametre
serapprocheraient
desvaleurs
experimentales.
- L’interaction utilis6e est basee sur un mod6le d’electrons libres et nous savons que des elements trivalents comme
l’yttrium
ont une surface de Fermi notablement différente d’unesphere.
b)
Chaleurspécifique itectronique
et momentmagnitique.
- Les valeurs
experimentales
de chaleursp6cifique electronique
et de momentmagnetique
que nous avons trouvees semblent tres fortes. L’interaction R.K. seulene semble pas
capable
de rendrecompte
de la valeurimportante
de8y,
220mj/atg
OK 2 trouv6eexp6rimen-
talement et de
l’augmentation
tresimportante
du mo-ment
magnetique.
Onpeut
se demander si ce terme8y
apparemment tres
important pourrait provenir
d’uneaugmentation
notable de la densite d’6tats au niveau deFermi, augmentation
due a l’introduction d’un niveau lie virtuel. Si on admet 1’existence d’un tel ni-veau li6 virtuel 4
f, proche
du niveau deFermi,
dansces
alliages, l’augmentation
de momentmagnetique
exclut le cas d’un niveau lie virtuel
uniquement decouple
despin [33, 34].
Il faut donc avoir recours a un 6tat lie virtuel
decouple
simultan6ment d’orbite et despin [16, 17].
Cela
signifie
que les nombres d’electrons dans des orbitalescorrespondant
a des nombresquantiques
orbi-taux
L, différents,
pour un meme nombrequantique
de
spin Sz, peuvent
maintenant etre diff6rents. Nous pouvons proposer, avec cemod6le,
le schemaqualitatif
suivant :
- Les
sept
6tats despin Sz
=1/2
sontpratique-
ment
pleins.
- L’etat d6fini par
L,
= 3 etSz = 2013 1/2
estpartiellement rempli
par n electrons avec un d6-phase
3 = n7t.- Les six autres 6tats de
spin Sz = - 1/2
sont pra-tiquement
vides.FIG. 8. - Nombre
d’occupation
en fonction de1’6nergie
pour le modele d’6tat lie virtuel
decouple
d’orbiteet de
spin
dans le cas n =1/2.
L’introduction de ce niveau lie virtuel cree une
augmentation
de chaleurspécifique
of 4Y est la
largeur
de 1’etat lie virtuel.Pour une
largeur
d’6tat lie virtuel 4Y de 10-2eV,
ce
qui
est raisonnable pour les terres rares,1’augmen-
tation
ay
de chaleurspécifique electronique
est aumaximum de 80
m /atg °K2,
pour un niveau a moitierempli (n
=1/2).
La valeurtheorique
est alors dumeme ordre de
grandeur
que la valeurexp6rimen-
tale
(220 mJ/mole OK2).
Le modèleprésenté permet
aussid’expliquer 1’augmentation
notable de momentmagnetique,
de l’ordre de 1{LB,
observee dans lesexperiences
desusceptibilite magnetique.
Enfin,
il serait int6ressant deconnaitre,
dans un telmod6le,
la force descouplages magnetiques
indirectsde double resonance
[36]
ou mixtes(échange-réso- nance) [33] [13] compares
aucouplage
de doubleechange, type
Ruderman-Kittel. Une estimationgrossi6re
dans un modele de Hartree Fock[36]
conduita des
couplages
du memeordre,
donc encore en accordsatisfaisant avec
l’expérience.
Mais une etudeplus pouss6e,
tenantcompte
des diffusions avecechange,
serait
plus
convaincante.Conclusion. -
L’analyse
ducomportement
ther-mique
de la chaleurspécifique
diff6rentielle L1 C, apermis
de determiner les constantesr, A, To
etT,
etil a ete
possible
de construire un mod6letheorique
base sur un
couplage
de Ruderman-Kittelexpliquant qualitativement
lesph6nom6nes
observes.D’autre
part,
notreanalyse
semble fournir des fortes valeurs pour le terme «electronique
» de la chaleursp6cifique
et pour le momentmagnetique
et tend asugg6rer
un modele d’6tat lie virtueldecouple
despin
et d’orbite. Il
peut cependant paraitre surprenant
d’avoir recours a un tel mod6le d’6tat lievirtuel,
alorsqu’on
se serait attendu a rendre compte despropri6t6s
de ces solutions solides diluees par un mod6le
ionique identique
a celui dugadolinium ;
1’existence meme de ce niveau lie virtuel estposee
ici et il reste a enverifier la validite sur des
alliages
du memetype.
Des resultats similaires sur la chaleurspécifique
semblentavoir ete aussi obtenus sur des
alliages
dilu6sd’AgGd [39]
et nous 6tudions actuellement la chaleursp6cifique
et la
susceptibilite magnétique
des solutions solides de LaGd.Remerciements. - Nous sommes tres heureux de remercier ici M. le
Professeur J.
Friedelqui
asuggere
et
guide
ce travail et M. A. Blandin pour d’utiles discussions. Nous remercions aussi M. D. Le Fur pour 1’aide efficacequ’il
aapport6e
dans les mesures dechaleur
sp6cifique.
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