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Submitted on 1 Jan 1885
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Sur la chaleur spécifique des vapeurs saturées
E. Bouty
To cite this version:
E. Bouty. Sur la chaleur spécifique des vapeurs saturées. J. Phys. Theor. Appl., 1885, 4 (1), pp.28-30.
�10.1051/jphystap:01885004002800�. �jpa-00238371�
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SUR LA CHALEUR SPÉCIFIQUE DES VAPEURS
SATURÉES;
PAR M. E. BOUTY.
On calcule d’ordinaire la chaleur
spécifique
n2 d’une vapeur saturée par l’une des form ulesfournies par
l’application
desprincipes
de la théoriemécanique
dela chaleur à un
mélange
de vapeur et deliquide.
m’ est la chaleurspécifique
duliquide,
L la chaleur latente devaporisation,
p la forceélastique
maximum de la vapeur : it et ti’ sont les volumesspécifiques
duliquide
et de la vapeur.Les formules
(1)
et(2)
sontrigoureuses
et doivent servir exclu- sivement à calculerm; j’indiquerai
pourtant une autre formulequi
ne se
prête qu’à
un calculapproché,
parcequ’elle
al’avantage
debien montrer la
signification physique
de 112.Considérons l’unité de masse de vapeur saturée à T et faisons- lui
parcourir
lecycle d’opérations
suivant :- 10 On l’échauffe de dt en la maintenant saturée : eUe absorbe
une
quantité
de chaleur lndt,
sapression
augmente dedp;
2° On la laisse se détendre à
température constante j usqu’à
cequ’elle
revienne à sa forceélastique
initiale : elle absorbe ainsiune certaine
quantité
de chaleur dxégale
à cellequi
seraitdégagée
par une
compression dp;
3" On la refroidit de dt sous
pression
constante : elle restitue C dt. C est la chaleurspécifique
de la vapeur sous unepression
constante
égale
à la forceélastique
maximum p.L’aire du
cycle
ainsi parcouru étant un infinimentpetit
du se-cond
ordre,
on peut écrire que la somme desquantités
de chaleurabsorbées est
nulle,
et l’on arigoureusement
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:01885004002800
29 La chaleur
spécifique
de la vapeur saturée est donc la diffé-rence de la chaleur
spécifique
souspression
constante, et d’unequantité
-y- dtqui
estpositive,
car ellereprésente
la chaleurdégagé
par une
compression
de la vapeur d’unefraction p
pdt
dt de sa pres-sion initiale. On
comprend
donc aisément que, suivant les circon- stances, ni pourra êtrepositif
ounégatif.
Pour une vapeur
qui
s’écarte peu despropriétés
des gazparfaits.
même au
voisinage
de la saturation, on calcule aisémentdl ;
dt onpeut, à cet
effet,
admettre que le travail intérieur de la compres- sion est nul etrépéter
le raisonnement élémentaire que l’on fait pourl’expérience
de Clément et Desormes. Unecompression
d’ungaz a
ou _11,
renddisponible
unequan ti té
de chaleur C - c;I + at
une
compression égale à -= dégagera (1)
p
v0 est le volume de la vapeur sous la
pression
ordinaire p0, a le coefficient de dilatation des gaz.Substituant à
dx
dt sa valeur dans(3),
on aC est donné par les
expériences
directes deRegnault;
on tirera lequotient T dp des Tables de 1B/1. Zeuner (2).
p clt
Pour les corps dont la densité de vapeur est
faible,
l’eau parexemple,
vo estgrand
et m est engénéral négatif;
il peut devenirpositif
pour des corps comme l’éther dont la molécule est com-plexe
et, parsuite,
la densité de vapeur considérable. ’(’ ) Dans l’hypothèse d’un travail intérieur nul, le calcul rigoureux conduit au
même résultat : le lecteur exercé s’en convaincra aisément.
(2) ZEUNER, Théorie mécanique cle la chaleur) p. 574 et suivantes.
30
Le
quotient T t, pour toutes les substances étudiées par Re-
p dt
gnault,
décroîtquand
latempérature s’élève ;
ni doit donc aug- menteur. C’est en effet cequi
alieu ;
m serapproche
de zéro s’ilest
négatif
et s’enéloigne
s’il estpositif.
Pour certains corps(chloroCorme, benzine)
nichange
designe
dans l’intervalle detempérature
oia l’on amesuré p : négatif aux températures basses,
ni devient
positif
auxtempératures
élevées."Voici le résultat du calcul de ni, pour
l’eau, d’après
les for-mules
(i)
et(2)
etd’après
la formuleapprochée (5) :
Les valeurs obtenues sont assez concordantes. On ne commet
donc pas une très
grande
erreur en assimilant la vapeur d’eau àun gaz
parfait,
même auvoisinage
de la saturation. Le travail in-terne de la
compression
doit être assez 111médiocre.DÉTERMINATION DU
RAPPORT C/c
DES DEUX CHALEURS SPÉCIFIQUES DES GAZM. EM. PAQUET.
Le
rapport c
c de la chaleurspécifique
souspression
constanteet de la chaleur
spécifique
à volume constant a été déterminé par deux méthodesprincipales :
i° par la méthode deLaplace, qui
adéduit la valeur de ce rapport des résultats d’une
expérience
an-cienne faite par Clément et
Desormes;
2° par une méthode fondéesur la mesure de la vitesse du son et