• Aucun résultat trouvé

Chaleur spécifique et chaleur latente de fusion du platine

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2021

Partager "Chaleur spécifique et chaleur latente de fusion du platine"

Copied!
11
0
0

Texte intégral

(1)

HAL Id: jpa-00237477

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00237477

Submitted on 1 Jan 1878

HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of sci- entific research documents, whether they are pub- lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers.

L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés.

Chaleur spécifique et chaleur latente de fusion du platine

J. Violle

To cite this version:

J. Violle. Chaleur spécifique et chaleur latente de fusion du platine. J. Phys. Theor. Appl., 1878, 7

(1), pp.69-78. �10.1051/jphystap:01878007006900�. �jpa-00237477�

(2)

69

CHALEUR SPÉCIFIQUE ET CHALEUR LATENTE DE FUSION DU PLATINE ;

PAR M. J. VIOLLE.

1. La chaleur

spécifique

du

platine

a été mesurée à i oo,

8oo,

100o et I 200°, sur du métal bien pur, dû à l’extrême

obligeance

de 31. H. Sainte-Claire Deville.

La chaleur

spécifique

moyenne entre zéro et

800°,

déterminée

avec

l’appareil classique

de M.

Regnault,

a été trouvée

o,0323.

Pour avoir la chaleur

spécifique

moyenne entre zéro et

800°,

on

a introduit dans un même moufle horizontal le réservoir de por- celaine d’un thermomètre à air de M.

Deville,

et un vase en bis-

cuit contenant la masse de

platine

soumise à

I’expérience ;

le moufle

était chauffé au gaz dans un fourneau à double

enveloppe, système

Perrot.

Lorsque

la

température

de tout

l’appareil

était devenue bien

stationnaire,

on enlevait le vase contenant le

platine,

on re-

tirait le métal et on le

plongeait rapidement

dans une

éprouvette

en

platine placée,

l’orifice en

haut,

au milieu de l’eau du calori- mètre : on fermait

l’éprouvette

avec un

petit

couvercle en

platine.

Quand

le

platine

s’était refroidi au-dessous de I00°

(c’est-à-dire

au bout de douze à

quinze minutes),

on renversait

l’éprouvette

avec

l’agitateur,

de manière à assurer

l’équilibre

de

température

entre le

platine

et l’eau du calorimètre.

L’équilibre

n’était finalement atteint

qu’après

un

temps

assez

long :

aussi avait-on eu soin d’installer le calorimètre dans une enceinte à

température

constante, sur le mo-

dèle de celle

qu’a adoptée

M. Berthelot. La correction de refroi- dissement se faisait suivant la méthode

indiquée

par M.

Regnault

et

développée

par M. Pfaundler. Soient v et v’ les vitesses de refroi- dissement du calorimètre avant et

après l’expérience ;

soient 3 la

température

au moment du

mélange

et

~1, .3-2,

~3, ..., ~n la série des

températures

observées

jusqu’à

ce que le refroidissement devienne

régulier,

étant par

conséquent

la

première température

à

partir

de

laquelle

on ait !:t11. -

~n+1

=

~n+12013~n+2

==

~n+2 2013 ~n+3=

... = V’.

Pendant une

minute quelconque

de

l’expérience,

le refroidissement du calorimètre est

J. dc Phrs., t. VII. (Mars 1878.)

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:01878007006900

(3)

70

a et x étant tous les deux inconnus.

JBlais,

si l’on

désigne

par

~-p,

~-(p-1),...,~-1

les

températures

observées ayant

l’expérience

que l’on pose

et que l’on pose de méme pour la suite des

températures

notées

après l’expérience

on aura

d’où

et par

conséquent

ce

qui donne,

pour les minutes successives

après

le

mélange,

Et par suinte

où )

:3-,.

désigne

la somme de toutes les

températures

observées de

~n-1.

Appliquons

cette méthode aux nombres trouvés dans

l’expé-

(4)

71

rience II du

4 janvier 1877 :

On voit que

ù

La correction est alors

(5)

72

Mais

Telle est la variation de

température

du

calorimètre ;

en la multi-

pliant

par la masse en eau de

l’instrument, I344gr,

I g, on a la quan- tité de chaleur cédée par le

poids 423gr, I4

de

platine

se refroidis-

santdeT

à t ( 1 ) .

Pour mesurer la

température T,

on a laissé le ballon de porce- laine librement ouvert à l’air sec

pendant

toute la durée du chauf-

f’age ;

ce

ballon, qui jaugeait 275cC

à

zéro,

était

donc,

au moment

où l’on a

pris

le

platine, plein

d’air à la

pression atmosphérique 730mm,9

et à la

température

T. Par un

jeu

convenable du robinet

supérieur

du

manomètre,

on a alors

supprimé

la communication

avec

l’atrnosph.ére ; pendant

le

refroidissement,

on a maintenu le volume du gaz constant;

l’lnalement,

on a

plongé

le ballon dans de l’eau à

I60,5

et mesuré la

pression

du gaz ramené au volume initial. On a ainsi les deux états suivants d’une même masse de gaz, en tenant

compte

d’un volume 3cc

(tubes

de

communication, partie supérieure

du

manomètre) qui

est resté à la

température

du laboratoire.

(1) La température de l’enceinte, mesur ée au thermomètre plongeant dans l’eau de cette enceinte, était 150,5; la formule x = 03C4201303BD

’1:, -’:

donne 150,1.

v -v

(2) MM. H. Sainte-Claire Deville et Troost ont montré (Comptes rendus, t. LIX, p. 162) qu’avec un ballon de porcelaine (et sans doute aussi avec un ballon en verre), il faut

tonir compte d’une double variation de volume : la variation passagère représentée

par VokT,k étant le coefticient de dilatation de la matière du ballon, coefficient va-

riabla avec la température et qu’ils ont mesuré jusqu’à 1500°; une variation per- manente qui persiste après que le ballon est revenu à la température ordinaire. Cette deuxième variation, toutefois, devient insensible avec les ballons de Josse quand on

(6)

73

bn peut

donc écrire

U.sOLl

Il n’est pas inutile de remarquer que la méthode suivie pour dé- terminer les

températures permet

dans toute l’étendue des

expé-

riences des mesures exactes à moins de il

près,

tout en laissant

l’avantage

de ne pas exposer le

ballon, lorsqu’il

est

très-chaud,

à des

excès de

pression capables

de le déformer. Pour évaluer la varia- tion de

température

ôT

correspondant

à une variation de

pression

donnée

03B4h,

on

peut négliger

dans

l’équation

du

problème

les termes

de correction

qui

n’influent pas sensiblement sur la

quantité

à éva-

luer ;

on a alors

simplement,

en

appelant

II la

pression atmosphé- rique,

Il la

pression

finale et a le coefficient de dilatation de

l’air,

à

I ooo°,

H étant

760mm,

Ia est à peu

près 18omm;

on a alors

Mais les lectures au manomètre se font avec un cathétomètre donnant le

io

de

millimètre; toutefois,

comme la

pression

atmo-

opère plusieurs fois de suite à une même température, tant qu’on n’approche pas trop

du point auquel le ballon a été cuit. Ainsi j’ai observé les volumes suivants d’un même ballon après sept ch3ufIes aux températures indiquées :

(7)

74

sphérique

ne

peut

être exactement connue

qu’au -L 1 0 de millimètre,

les

pressions

doivent être

regardées

comme mesurées

à £

de mil-

limètre et par

conséquent

les

températures

au

o°, 655 près.

L’expérience

II

du 4 janvier 1877

conduit

ainsi,

pour la chaleur

spécifique

moyenne du

platine,

entre zéro et

787°,

au nombre

0,0364.

Une autre

expérience,

1 du même

jour, donne,

entre zéro

et

7800, 0,0366.

On a donc

0,0365

pour la chaleur

spécifique

moyenne du

platine

entre zéro et

7840.

La chaleur

spécifique

moyenne entre zéro et i ooo° a été obtenue

exactement de la même manière. On a toutefois introduit un chan- gement

important

dans une

partie

des

expériences.

Pour éviter

l’incertitude

qui

existe

toujours

sur une correction de refroidisse- ment,

quand

même cette correction est faible

( elle

ne

dépassait

pas

o°,3

pour un excès due 1 i à

12°),

on a

supprimé,

dans certaines

expériences, l’éprouvette

de

platine

eu

plongé

directement le

pla-

tine chaud dans l’eau. Il serait

impossible d’opérer

ainsi à 3oo ou

4ooo,

parce

qu’il

se

produirait

une

quantité

très-notable de vapeur.

A. r ooo° et

au-dessus,

on n’a au contraire aucun

dégagement

de

vapeur : le

platine

incandescent traverse l’eau sans en

vaporiser

une

quantité appréciable

et,

lorsqu’il

est au fond du

calorimètre.,

on

peut facilement,

par une

agitation convenable,

éviter tout accident.

Mais le

temps

nécessaire pour atteindre la

température

station-

naire se trouve alors réduit de

quinze

ou

vingt

minutes à une frac-

tion de

minute,

ce

qui supprime

à peu

près complètement

toute

correction de refroidissement. Les résultats de douze

expériences faiues,

les trois

premières

par l’ancienne

méthode,

les autres par immersion du

platine

dans l’eau du

calorimètre,

ont été :

(Ton

o,o3j7

pour la chaleur

spécifique

moyenne du

plaLine

entre

zéro et I000°.

En

reirplaçant

le four Perrot par un autre four à double enve-

loppe,

chauffe à l’aide d’un chalumeau

Schloesing,

on a pu fixer et

mesurer des

températures

voisines de 12000. Ce four à chalumeau

Schl0153sing,

construit comme le

premier,

par 31.

wiesmegg,

donne

(8)

73 même facilement des

températures très-supérieures à i 9-ool,

mais

dont la mesure n’a pas encore pu être effectuée. Dans les

expé-

riences à 800 et 1000°, les

températures,

mesurées au manomètre

du thermomètre à

air,

étaient

obtenues,

comme

je

l’ai

expliqué plus haut,

en ralnenant le gaz, tout

compte

fait des variations de volume du ballon de

porcelaine,

au même volume au commen-

cement et à la fin de

l’expérience,

et notant la variation de pres-

sion ;

dans les

expériences actuelles,

on a

opéré

et par variation de

pression

et par variation de

volume;

la

tempérauure

a donc été

mesurée

chaque

fois de deux manières différentes.

’10ici,

par

exemple,

les nombres relevés le

4

août

1877.

Pendant

le

chaunage,

l’air sec

qui remplissait

d’abord le ballon à la

trempé-

rature

17°,4

et sous la

pression 744mm ,4

s’est dilaté sous

pression

constante, de manière à

remplir le,ballon

et la branche fermée du manomètre

jusqu’à

la division

526,35,

ce

qui

donne les deux états successifs de la même masse de gaz.

On a donc

d’oii

Les mesures

qui

caractérisent le deuxième état étant

relevées,

on a ouvert le robinet

supérieur

du manomètre à l’air sec, on a

verse du mercure de manière à atteindre la

partie supérieure

de

la branche fermée : le niveau étant alors le même dans les deux

branches,

on a

supprimé

la communication avec

l’atmosphère

et

opéré

à volume

variable,

comme il a été dit

plus

haut. On a ainsi

obtenu les mesures suivantes :

(9)

76

ce

qui

donne

d’où

on a

donc, d’après

ces deux mesures,

L’échauffement observé au calorimètre

ayant

été

14°,33 (cor-

rection faite du refroidissement

qui

intervient pour

o°, 16),

on en

déduit,

pour la chaleur

spécifique

moyenne entre zéro et

II93°,5, 0,0389.

On a trouvé de méme :

o,o388

à

II68°,

cette

température

étant donnée par les deux mesures 1171 et

II65;

o,o388

à

II6S°,

cette

température

étant donnée

par les

deux

mesures

II69

et 1166.

Ainsi la chaleur

spécifique

moyenne entre zéro et

l 1770

est

0,0388.

Toutes ces mesures se résument fidèlement en là formule sui- vante,

qui peut

donc être considérée comme donnant la chaleur

spécifique

moyenne du

platine

entre zéro et t

jusqu’à

12000 :

On en déduit

On a ainsi les données nécessaires pour la mesure exacte, par

une

simple expérience calorimétrique,

de toute

température

com-

prise

entre zéro et I200°.

La chaleur

spécifique

vraie du

latine

p à t

degrés,

,

dQ dt,

dt est, dans

les mêmes

limites,

(10)

77

ce

qui

donne

II. On a mesuré la

quantité

de chaleur cédée par Igr de

platine

solide du

point

de fusion à zéro. A cet

effet,

on fondait une cer-

taine

quantité

de

platine,

on

plongeait

dans le

platine

fondu un fil

du même métal contourné en

spirale,

et, au moment on la surface

du bain se

solidifiait,

on enlevait à l’aide de ce fil une rosette de

platine

solide que l’on

immergeait

dans l’eau du calorimètre. Avec

cinq

rosettes,

pesant respectivement

on a successivemen t observé les échauffements suivants de l’eau du

calorimètre.,

pour 1 gr de

platine :

moyenne

La masse en eau du calorimètre étant ici

Io52gr,524,

on a

74", 73

pour la

quantité

de chaleur cédée par Igr de

platine

du

point

de

f’usion à

i 5°, température

moyenne du

liquide calorimétrique

dans

ces

expériences ;

et, par

suite,

la

quantité

de chaleur cédée par 1 gr

platine

solide du

point

de fusion à zéro est

Si l’on admet que la chaleur

spécifique

du

platine

est

représentée jusqu’au point

de fusion par la formule linéaire donnée

plus haut,

il en

résulte,

pour la

tempér ature de fusion

du

platine,

mais l’accroissement de la chaleur

spécifique

du

platine

avec la

température

s’accélère sans doute au

voisinage

du

point

de

fusion,

le

platine

passant par l’état

pàteux

avant de devenir

liquide ;

la

(11)

78

température

vraie de

fusion,

autant

qu’il

est

permis

alors

de parler

d’une

température

de

fusion,

doit donc être

quelque

peu infé- rieure au nombre ainsi obtenu.

III. En coulant dans

l’éprouvette

de

platine

du calorimètre un certain

poids

de

platine

fondu et

pris

aussi

près

que

possible

du

point

de

fusion,

on

peut

mesurer la chaleur totale de

fusion

du

métal,

c’est-à-dire la

quantité

de chaleur nécessaire pour trans- former 1 gr de

platine à

zéro en

platine liquide

à la

température

même de fusion : avec des

poids

de

platine fondu,

on a observé successivement les écliauffements suivants de l’eau du

calorimètre,

pour ig’ de

platine,

moyenne

La masse en eau du calorimètre

étant,

dans ces

expériences 1345gr,42, on a

pour la chaleur totale de fusion du

platine,

à

partir

de

17°, température

moyenne de l’eau du

calorimètre IOIu,85,

et, par

suite,

pour la chaleur totale de fusion à

partir

de zéro

Si l’on en retranche la

quantité

de chaleur q nécessaire pour

porter

1 gr de

platine à

la

température

de

fusion,

on a la chaleur latente de

fusion

IV. Le

point

de fusion de

l’argent,

déterminé au cours de ces

recherche,

sur un échantillon

d’argent

pur

qu’a

bien voulu me

préparer

M.

Lory,

a été trouvé

954°, température

sensiblement inférieure à celle que l’on admet ordinairement

d’aprés Pouillet,

I000°,

mais bien v oisine du nombre

96o"

donné par M. Edmond

Becquerel (Annales

de Chitî-iie 1 et de

Physique,

3e

série,

t.

LXVIII,

p.

49-i43).

Références

Documents relatifs

Je fais bouillir à nouveau cette eau dans le flacon, en faisant progressivement le vide dans celui-... ci au moyen J’une pompe de

Déduire l’expression littérale permettant de calculer Cc,, (K). d) relever la température du mélange à l’équilibre thermique après fusion de la glace. c)

Les confrontations avec les mesures ne sont présentées qu’en convection forcée (le modèle présentant de meilleurs résultats dans cette configuration). La figure 6 présente,

Q’2 : La quantité de chaleur nécessaire pour faire passer la glace de l’état solide à l’état liquide à température constante soit 0°C. Q’’2 : La

Et que l’augmentation de débit volumique de fluide caloporteur influe sur la capacité d’énergie thermique stockée dans le matériau à changement de phase ainsi que

On place ensuite une masse M d'eau liquide dans le récipient placé à l’intérieur du calorimètre, l'ensemble étant initialement en équilibre thermique à

1. Nous ne:trouvons, à ce sujet, qu’une simple remarque dans l’article de S. Kalandyk 1’.) qui montre que, dans une atmosphère de chlore, l’émission négative

L’atmosphère d’iode, indépendamment de sa pression, ne produit aucune modification dans l’émission positive, tandis que l’iode augmente plus ou moins