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Chaleur de fusion et densité de la glace

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HAL Id: jpa-00241097

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00241097

Submitted on 1 Jan 1906

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Chaleur de fusion et densité de la glace

A. Leduc

To cite this version:

A. Leduc. Chaleur de fusion et densité de la glace. J. Phys. Theor. Appl., 1906, 5 (1), pp.157-165.

�10.1051/jphystap:019060050015700�. �jpa-00241097�

(2)

157

CHALEUR DE FUSION ET DENSITÉ DE LA GLACE ;

Par M. A. LEDUC (1).

1. Chaleur de /1i/sio?i cte la ,q1«=P.

-

La chaleur de fusion de la

glace compte parmi les constantes physiques fondamentales qui

ne sont encore connues qu’avec une approximation peu satisfaisante.

Pour ne parler que des travaux les plus classique5, on sait que les expériences de Bunsen ont conduit à la valeur 80~,03, tandis que le nombre admis depuis Laprovostaye et Desains, confirmé par

Regnault, était 7~(’, 25.

L’écart entre ces deux nombres atteint sensiblement 1 0/0. Il

semblait s’exagérer encore notablement par ce fait que l’unité de Bunsen était plus grande que celle de ses prédécesseurs.

On admettait en effet, il y a quelques années encore, que, comme

l’avait trouvé Regnault, la chaleur spécifique de l’eau croissait très

lentement de 0° à ~?0°, et que sa chaleur spécifique moyenne entre 0"

et 100° (calorie de Bunsen) était 1,00~ en fonction de la calorie

à 12°. D’après cela, on pouvait considérer les anciens nombres

comme exprimés indifféremment en calories à 0°, à i~?° ou à 151, tandis qu’il fallait multiplier par 1,005 le résultat de Bunsen. C’est ainsi que Bertin (2) , analysant l’important mémoire de Bunsen, est conduit au nombre 801,43.

Depuis que Rowland a montré l’existence d’un minimum de chaleur spécifique de l’eau, l’étude de la variation de celle-ci a été

reprise par divers physiciens : Bartoli et Stracciati, Lüdin, etc.

Dans un rapport présenté au Congrès international de Physique

réuni à Paris en 1900, :B1. Griffiths (-) propose d’admettre, confor- mément aux expériences de Callencfar et Barnes, que la chaleur spé- cifique moyenne entre et 100° est égale à la chaleur spécifique

vraie vers 15° (131,3 ou 16°, suivant la formule adoptée), et de prendre celle-ci pour unité, qui est en somme celle de Bunsen. I.a chaleur spécifique à 0° est alors LOOL

(1) Conmunication faite à la Société française de Physique. Séance du 19 jari vier l9Ut~.

(1) Annales de Chim ~e et de Physique, 48 série, t. :~~lll, p. 6i et suiv.

(3) Rapport présenté au Congrès international de Physique, rcniii u Paris

en 1900.

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:019060050015700

(3)

Comparons maintenant les divers résultats envisagés plus haut.

Le nombre de Bunsen, 80.03, se trouve exprimé avec notre nou-

velle unité, la calorie à l~’B

Dans les expériences de Laprovostaye et Desains, la température

du calorimètre passe en moyenne de 24~,4 à 12° ,6. La chaleur spé- cifique moyenne dans cet intervalle étant 0,999, leur résultat se

trouve ramené à 79",17. Comme, d’une part, les auteurs eux-mêmes

donnent comme limite d’erreur 0(’,3, et comme d’ailleurs nous ne sommes pas en mesure de faire les corrections résultant de la réduction des températures à l’échelle normale, notre correction

est peu intéressante.

L’une des séries de Regnault, que nous estimons comme lui la meilleure, porte sur de la neige prise à une température à peine infé-

rieure à 0° : la neige est sèche, et elle fond rapidement. Cette série

a donné 79’ ,24 en fonction de la chaleur spécifique moyenne entre 7° et 16°. Converti en nouvelles unités, ce nombre devient 79°,~J.

Mais Regnault admet, à défaut de renseignement sur ce point, que la chaleur spécifique de la glace est égale à celle de l’eau. Si cette

chaleur spécifique était 0,3, comme on l’a affirmé, il faudrait appliquer

une correction de 0’’,2 (la neige étant prise en moyenne à

-

0°,4),

ce qui porterait la chaleur de fusion à î 9~,49. Cette correction est

probablement très exagérée.

La deuxième série d’expériences de Regnault, exécutée sur des fragments de glace fondante, lui a donné 79’’,06. Ce nombre,

obtenu à une température moyenne de 16°, ne comporte aucune correction.

En résumé, nous voyons que, par un hasard heureux, la correction omise par Bunsen se trouve être sans importance. L’écart brut

entre le résultat obtenu par ce savant et la moyenne de ceux, bien

concordantes, obtenus par la méthode des mélanges, subsiste sans aggravation appréciable.

Il reste à trouver la cause de cet écart de i 0/0.

La Illt’llllOdc des mélanges, appliquée dans des conditions variées par des expérimentateurs d’une habileté éprouvée, ne semble pas comporter une erreur aussi importante.

Dans la méthode du calorimètre à glace, la chaleur de fusion est

d>iiii,’>> pur la formule :

(4)

159 dans laquelle et u désignent les volumes spécifiques de la glace

et de l’eau, et Q le nombre de calories qui. versées dans le calo-

rimètre, font rétrograder la colonne de il divisions de volume v.

Il est peu probable qu’un expérimentateur tel que Bunsen ait commis une erreur notable sur Q, ~ et 1. Mais on voit immédia- tement qu’une erreur très faible sur zl’ produit une erreur relative très importante sur (u’

-

u~. C’est pourquoi mon attention se porta

de préférence sur 2c’, c’est-à-dire sur la densité de la glace.

Or nous verrons tout à l’heure que la masse spécifique de la glace

à 0° est 0,9176, au lieu de 0,91674 d’après Bunsen. Son volume

spécifique est ainsi 1,0898, au lieu de f, O~082, et, comme le vo-

lume spécifique de l’eau à 0° est i,4UUi:3, on a ~~’ - 11 = U,t)891, au

lieu de 0,09U(j9. En réduisant le résultat de Bunsen dans le rapport

de ces deux nombres, on trouve 7g(’,15, qui serait, d’après cela, la

chaleur de fusion de la glace exprimée en calories à 1 ~°.

Afin de supprimer une décimale complètement illusoire, et tenant compte de ce que les expériences de Regnault conduiraient à un nombre légèrement supérieur, je propose d’admettre :

_-_ 79r ,2.

II. Densité de la glace.

-

La densité de la glace a été déterminée par un grand nombre de physiciens. Les résultats ont varié entre

0,905 et 0,950.

Parmi les expériences les plus concordantes, il convient de citer celles de Brunner (0,918), de Thomson, de Plucker et Geissler (0,920) et de Louis Dufour (0,~)1 ~~ à 0,U22 : moyenne O,n17i). Bun-

sen, par une méthode fort ingénieuse, a trouvé 0,91674.

La principale difliculté provient de ce que la glace renferme des

bulles de gaz, dont l’effet est évidemment d’en diminuer la densité.

Or Bunsen déclare avoir réussi à former, dans un tube d’ailleurs

assez étroit, de la glace parfaitement transparente et sans bulles.

Je n’ai pas été aussi heureux, malgré tout le soin apporté à cette expérience, et cependant les nombres obtenus ont toujours été su- périeurs à 0,9172. Voici comment j’ai opéré.

Un tlacon à densités, semblable à ceux employés par Regnault

pour 1>s densités de liquides, mais beaucoup plus grand (108 centi-

m· li,,,, cubes), est rempli au-dessus du repère d’eau distillée, Ion-

g’llellll’ 1 Il t bl III i llie et encore très chaude. Je fais bouillir à nouveau

cette eau dans le flacon, en faisant progressivement le vide dans celui-

(5)

ci au moyen J’une pompe de Fleuss. Puis j’entoure le flacon d’un

mélange l’B"fl’;"’:"f111t t de glace et sel. Après une surfusion plus ou

moins important, la congélation partielle se produit dans toute la

masse.

Je sors alors presque complètement le flacon du mélange réfrigé-

rant, ut j~~ l’l~l’ ha 1B (Te la partie supérieure : il se produit ainsi une

concile de g L1CP au fond du flacon pendant que les aiguilles dispa-

raissent.

Je rétablis la pression atmosphérique au-dessus de l’eau, puis j’enfonce à nouveau le flacon, mais très progressivement, dans un

bain d’eau salée entouré par le mélange réfrigérant convenablement entretenu. Au bout de trois à quatre heures, la congélation atteint

le repère tracé sur le col capillaire du flacon. J’enlève l’eau qui dé-

passe ce repère. Il suffit de retirer le flacon du réfrigérant, de le

laisser exposé quelque temps à l’air libre, puis de le plonger dans de

l’eau légèrement tiédie, pour faire repasser la glace à l’état d’eau à la température ordinaire.

On procède alors à la pesée, avec toutes les précautions d’usage.

Toutes corrections faites, je t,rouve, par exemple, que la masse de

glace remplissant le flacon j usqu’au repère est 98Kr,96î9, à quelques

dixièmes de milligramme près,

-

tandis que, la masse d’eau distil- lée et bouillie qui le remplit pareillement à 0° est ’107,88i8.

Le quotient de ces deux nombres est 0,91737, et par suite la masse

spécitique de cette glace à 0° paraît être 0,91725.

Mais, tandis que la partie solidifiée au début est parfaitement transparente, on voit dans la glace qui s’est formée ensuite des traî- nées de bulles gazeuses très fines, et même, dans la partie supé- rieure, des bulles assez grosses pour être distinguées à l’oeil nu.

La densité trouvée est donc de ce chef trop faible. D’autre part, s’il

est bien certain que la couche de glace en formation ne peut être qu’à 0°, il est bien évident que, lorsque la congélation commence au

contact de la paroi, la face externe du vase étant plus froide que la face interne, cette dernière est comprimée par les couches extérieures,

de sorte que la capacité de l’enveloppe se trouve légèrement réduite,

comme si toute l’enveloppe était à une température comprise entre

0° et la température du bain salé. De même, lorsque la couche de glace qui recouvre la paroi a une certaine épaisseur, la température

de cette couche varie graduellement de à une température plus

ou moins voisine de celle du réfrigérant.

(6)

161

Comme la glace est plus dilatable que le ~*erre, elle tire sur l’en-

veloppe en même temps qu’elle comprime la couche interne. La diminution de capacité de cette sorte de vase de glace peut atteindre plusieurs dix-millièmes. Notons surtout que la masse de glace rem- plissant le flacon est encore c~it.~inz~c~e pour cette cause et que le nombre 0,9172 ne peut être appr’oché que pal’ clc~fâ~~t.

Laissant de côté ce dernier point, je me suis attaché à f’aire dis-

paraitre les bulles. A cet effets, après plusieurs modifications qui

avaient eu pour effet d’élever le résultat à U,91 ~’~, je me suis arrêté

au dispositif suivant.

Fic. 1.

J’ai adapté au flacon à densités incomplètement rempli (105 à

i(j6 centimètres cubes d’eau) un bouchon de caoutchouc sur lequel

est ajusté uu système de deux flacons laveurs de Cloëz A et B, avec tubulure et deux robinets C et D ( fi y. ~ ~. Le flacon B, beaucoup plus grand que A, est garni d’huile de vaseline. Je fais le vide à la fois par C et D, et je chauffe B, de manière à priver l’huile des gaz dis- sous, par ébullition. L’eau bout aussi ; mais elle se refroidit en

même temps, si bien que son ébullition s’arrête bientôt.

Lorsque l’ébullition de l’huile ne se fait plus que par à-coups, je

ferme C et je chaud’e légèrement le flacon à densités. L’eau bout à

nouveau, et la vapeur dégagée vient barboter dans la vaseline.

(7)

Après ces préparatifs un peu longs, je prov oque la congélation de

l’eau comme plus haut, mais dans le vide. De grosses bulles ne tardent pas à se produire. On en provoque le départ au moyen d’un frappeur automatique formé par le marteau d’une forte sonnerie

électrique, qui secoue continuellement le support du flacon.

La glace est très bulleuse. Dès que la congélation est terminée,

on en provoque la fusion, en ménageant une petite couche au fond

du flacon. Puis on reconmnence la congélation dans les mêmes con-

ditions, c’est a-dire dans le vide et avec frappeur. Les bulles apparaissent plus tard et sont moins nombreuses.

Enfin, après nouvelle refonte, je procède à une troisième congé- lation, dans le vide d’abord, avec le concours du frappeur, jusqu’à

ce que l’eau remplisse le col capillaire du flacon. Puis je ferme le

robinet C et je laisse rentrer l’air atmosphérique en D.

L’huile de vaseline remplit le laveur A, puis la partie du flacon à

densités non occupée par l’eau, et cela sans la moindre bulle ga-

zeuse. L’eau se trouve ainsi séparée de l’atmosphère par une colonne d’huile privée de gaz, ayant plus de 60 centimètres de longueur et

très étroite pour la majeure partie. Il y a donc peu de chances pour que de l’air puisse venir se dissoudre dans l’eau pendant la congé- lation.

Néanmoins la glace, formée lentement (cette troisième congé- lation dure près de six heures), n’est pas encore parfaitement transpa-

rente dans la partie supérieure. On y voit une sorte de nébulosité filamenteuse due à des bulles quasi microscopiques, qui commence à apparaître dans l’axe du flacon lorsque les trois quarts environ de

l’eau ont été congelés, et s’accentue vers la fin de l’opération.

La masse de glace remplissant le flacon jusqu’au repère est cette

fois 98~,9968, d’où la masse spécifique de la glace : U,91732.

Une dernière expérience, dans laquelle l’eau a été congelée trois

fois dans le vide, a donné le même résultat. La nébulosité n’avait d’ailleurs pas beaucoup diminué. Mais, à en juger par la variation

d’aspect d’une expérience à l’autre, je suis porté à croire que sa

disparition complète ne modifierait que faiblement la cinquième

décimale.

Ainsi que j’ai eu l’occasion de le faire remarquer ailleurs, il faut bien se garder de prendre la moyenne des nombres obtenus, qui augmentent faiblement, mais systématiquement, à mesure que l’ex-

périence se perfectionne.

(8)

163 Le nombre 0,9175 est certainement approché par défaut. Pour tenir compte dans une certaine mesure de l’erreur signalée plus haut, je propose d’admettre 0,9176, qui s’accorde aussi parfai-

tement que possible avec la moyenne de Louis D u fou r : 0.9177 .

.

III. Ancrlz~.~e des gaz contenus dans l’eau.

-

Il résulte de ce qui précède que l’eau bouillie pendant une heure, d’abord sous la pression atmosphérique, puis sous une pression de plus en plus réduite,

retient une quantité de gaz capable, en se dégageant pendant la solidification, de fausser la densité de

0,91~~ - 0,9172 = 0,0003.

En admettant que les bulles sont à la pression atmosphérique, il suffit, pour produire cet écart, de 0‘~~’~,3 de gaz par litre d’eau. I1’Iais il y a plus. On a vu que la première moitié environ de la glace formée

est parfaitement exempte de bulles. Cela tient à ce que les gaz

expulsés pendant la 1 re période se dissolvent dans l’eau avoisinante,

et c’est seulement lorsque celle-ci en contient une certaine quantité

que le gaz commence à se dégager partiellement en bulles, d’abord

très ténues, puis de plus en plus grosses.

L’eau qui, à la fin de l’opération, dépasse le repère est donc rela-

tivement riche en gaz, et dégagerait, si on la congelait, plus de

bulles que la partie sous-jacente. Le volume de gaz retenu par l’eau bouillie et expulsé pendant la congélation peut donc être nota- blement supérieur à o(’mc,3 par litre.

Dans ses expériences, Bunsen congèle entièrement l’eau qui a lon- guement bouilli sous la pression atmosphérique. Si l’on admet que la seule cause d’écart entre son nombre et le mien (U,9i6 ~ ~ à 0,9176) est celle qui nous occupe, on en conclut que cette eau bouillie retient près d’un centimètre cube de gaz par litre. Pour m’en rendre compte directement, j’ai institué l’expérience suivante.

Un ballon d’un litre et demi environ (lig. 2), a peu près rempli d’eau, est fermé par un bouchon de caoutchouc couvert de vaseline,

dans les trous duquel passent :

10 Un tube d’un mètre de long, recourbé verticalement et plon-

geant dans une cuvette à mercure ;

2° Un tube C à robinet établissant la communication soit avec

une pompe de Fleuss, soit avec une trompe à mercure, par l’inter-

médiaire de tubes desséchants à acide sulfurique et à anhydride

phosphorique.

(9)

Le ballon étant entouré de glace, je fais rapidement le vide au

moyen de la pompejusquà produire l’ébullition à 0°. Fermant alors C. je chauffe l’eau jusqu’à 100°, et je continue l’ébullition jusqu’à ce qu’il ait disparu un dixième environ de 1 eau du ballon.

Fn;. 2.

Je ramène alors l’eau à 0°, et j’adapte la trompe en C. Lorsqu’elle

ne débite plus de gaz en quantité appréciable, j’ouvre le robinet C.

Au boutde quelque temps, n’ayant pas recueilli 0~~’~,~ de gaz, je re-

ferme C. Puis je fais congeler l’eau à peu près comme je l’ai dit plus haut, mais en suppléant au frappeur automatique par des chocs appli- qués de temps à autre seulement. De nombreuses bulles se dégagent ;

d’autres restent emprisonnées dans la glace. Bien que très grosses, elles ne contiennent guère de gaz. Cependant, bien que j’aie

mettre fin à l’expérience sans attendre la congélation complète, j’ai

pu extraire du ballon, au moyen de la trompe, OCIDe, 7 environ de gaz.

Un deuxième essai dans les mêmes conditions n’a pu être mené à bonne fin, le ballon s’étant brisé pendant la solidification.

Quoique cette expérience unique laisse beaucoup à désirer au point de vue quantitatif, et malgré 1 intérêt que cela présente au point de vue de l’analyse des gaz dissous par l’eau, je me propose,

lorsque j’en aurai le loisir, de porter d’abord mon attention sur la

nature des gaz retenus par 1 eau longuement bouillie.

Remarque. - Ces observations sont en conformité avec celles que

(10)

165

j’ai eu l’occasion de faire au cours de mes recherclies sur les densités de gaz, et notamment du chlore et du protoxyde d’azote.

Lorsque, pour obtenir la densité de ce dernier, on veut opérer sur

le gaz extrait du protoxyde liquéfié du commerce, il ne suffit pas de fai re bouillir le liquide longuement, mais lentement, pour le débar-

rasser des gaz qu’il tient en dissolution. En le solidifiant en neige

par ébullition rapide, et continuant à faire le vide sur cette neige,

on expulse bien plus efficacement, quoique non intégralement, ces

gaz : la densité augmente en effet, mais sans atteindre encore celle

du protoxyde pur.

SUR LA DÉVIATION D’UN ELLIPSOIDE DIÉLECTRIQUE PLACÉ DISSYMÉTRIQUEMENT

DANS UN CHAMP ÉLECTRIQUE HOMOGÈNE : APPLICATION A LA MESURE DU POUVOIR INDUCTEUR SPÉCIFIQUE DE L’EAU;

Par M. F. BEAULARD.

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d’influence électrostatique par Mossotti et adoptée par Faraday dans

ses recherches expérimentales; dans l’hypothèse Poisson-Mossotti,

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milieu isolant parfait. Une portion du diélectrique, prise sous la

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ces couches condensées en deux points convenablement choisis, on a

un véritable aimant diélectrique équivalent à chaque sphère. ()n dit

que le diélectrique est polarisé. Le Inoment diélectrique de chaque particule sphérique de volume u est de la forme M X q, q dépendant

du degré de polarisation. Si l’on considère un volume ov très grand

par rapport aux dimensions des particules, mais infiniment petit par

rapport aux dimensions du diélectrique, toutes les particules qu’il

renferme auront leurs axes diélectriques sensiblement parallèles, et

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