HAL Id: jpa-00237290
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Submitted on 1 Jan 1877
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De l’absorption de la chaleur rayonnante par la vapeur d’eau
H. Haga
To cite this version:
H. Haga. De l’absorption de la chaleur rayonnante par la vapeur d’eau. J. Phys. Theor. Appl., 1877,
6 (1), pp.21-28. �10.1051/jphystap:01877006002101�. �jpa-00237290�
suivant les
lignes
lesplus
accusées duportrait;
tout lelong
duprofil particulièrement,
le verre est commeémietté. Après
avoirobtenu ce résultat une
première
fois parhasard, j e
l’aireproduit
àdessein
plusieurs fois,
avec un succès constant.Il n’est pas inutile de faire remarquer
qu’en opérant
de la ma-nière
que j’indique
onpeut répéter
trois ouquatre
foisl’expé-
rience en moins de
temps qu’il
n’en faut pour faire une seule ex-périence
par la méthode ordinaire.Désorxnais,
si l’onadopte
cettemanière
d’opérer,
au lieu d’avoir un livret d’orbattu,
on se con- tentera d’avoir une douzaine de feuilles de verre, dorées en leurmilieu, lesquelles pourraient
seplacer
dans une boîte àrainures,
comme celles que l’on
employait
autrefois pour livrer les lames deplaque d’argent
destinées à recevoir desépreuves daguerriennes.
On pourra
d’ailleurs,
en touslieux
renouveler surplace
laprovi-
sion de verres dorés
quand
elle commencera às’épuiser.
DE L’ABSORPTION DE LA CHALEUR RAYONNANTE PAR LA VAPEUR D’EAU
(1);
PAR M. H. HAGA.
Une des méthodes
employées
pour évaluerl’absorption
de lachaleur
rayonnante
par la vapeur d’eau consiste à faire passer suc-cessivement,
entre lapile
et la source dechaleur,
de l’air sec et del’air humide
(2).
Onregarde
la déviation dugalvanomètre
commeproduite
parl’absorption qu’exerce
la vapeur mise enexpérience.
Mais l’air humide n’est pas à la même
température
que l’air sec : il s’est refroidi par lavaporisation
duliquide qu’on
l’a forcé de tra- verser pour secharger d’humidité ;
l’air sec, aucontraire,
s’estéchauffé dans
l’opération
mêmequi
l’a desséché. M.Lippmann (’), après
avoir renducompte
desexpériences
de M.Hoorweg,
dans ceJournal,
a émisl’opinion
que cette différence detempérature
en-(1) Analyse faite par l’auteur d’une thèse soutenue le 28 juin I876, à l’Université de Leyde.
(2) TYNDALL, Contributions to rrtolecular
physics
in the do.,nain of radiant heat, p. 394.(3) Journal de Physique, janvier 1876.
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:01877006002101
22
traînait des effets de même ordre que ceux
qui
résultentde l’absorp-
tion que l’on veut évaluer. Avant cette
époque, j’avais
eudéjà
lamême
pensée
etj’étais
même arrivé à lajustifier
parl’expérience.
A cet
effet, je
fis lesdispositions
suivantes :De
chaqu e
côté de lapile, garnie
de cônesréflecteurs, je plaçai
à distances à peu
près égales
un cube deLeslie,
dont les côtés étaientde 9
centimètresde longueur,
et clontla face latérale était recouverted’une
légère
couche de noir de fumée. Les cubes furentremplis
d’eau bouillante dont on entretenait la
température,
en y intro- duisant de la vapeur.Auprès
des cubes etperpendiculairement
àl’axe des
cônes, je plaçai
des écranstrès-grands (A),
afin que lerayonnement
d’un autreobjet
que la face noircien’atteignît
pas lapile.
Ces écrans étaient construits d’unecharpente,
dont les deuxcôtés étaient couverts de carton
solide,
et dont le côtéplacé
enface de la
pile
était collé depapier
noir mat. Des écrans semblables(B)
étaientplacés parallèlement
à l’axe des cônes.L’espace
en-touré des écrans était de 160 centimètres de
longueur
et de i35de
largeur.
Les écrans A étaientpercés
d’ouvertureségales
à laface du
cube,
et devant ces ouvertures et les couvrant tout àfait,
étaient
suspendus
depetits
écrans de carton par descordes, qui passaient
sur descramponnets
et étaient fixéesauprès
de laplace
où se trouvait ma lunette.
Cette lunette était
placée
au-dessus d’unerègle
divisée en mil-limètres,
en face dumiroir, qui
se trouvait dans legalvanomètre ;
la distance du
galvanomètre
à larègle
était de5m,5.
Le
galvanomètre
était construit parlB1eyerstein; mais,
au lieu del’aimant
suspendu
à huit fils de cocon,j’en plaçai
un de la mêmeforme,
maisplus mince,
de sortequ’un
seul fil suffit.Entre la
pile
etchaque
cube étaientplacés
deux vasescylin- driques;
ils étaient d’une hauteur de 18centimètres,
et d’un dia-mètre
de 9c, 5;
à une distancede 4
centimètres du fond était soudéun autre
fond, percé
d’ouvertures nombreuses.Dans la
paroi,
entre les deuxfonds,
se trouvait untube,
de sortequ’en
y soufflant l’air sortait par le second fond.Les vases
placés
d’un côté de lapile
furentremplis
defragments
de silex mouillés d’eau pure, ceux de l’autre côté de morceaux de chlorure de calcium. Une soufflerie était
placée
derrière l’un desécrans B. On
pouvait
ainsi obtenir d’un côté de lapile
une co-23 lonne d’air
desséché,
de l’autre côté une colonne d’air humide. On observait la déviation de l’aimant par lalunette; alors,
en tirant lescordes,
on faisait s’élever lespetits écrans;
les rayons des cubes de Leslie tombaient sur lapile.
Oncompensait
leur effet au moyen d’un écran mobile à vismicrométrique,
et l’on observait l’influence des colonnes d’air sortant des vasescylindriques.
En faisant des- cendre l’un despetits écrans,
on mesurait la déviation du rayonne-ment
total; mais,
comme elle excédait ordinairement les limites de larègle, je joignais
deuxpoints
du circuit par un filmétallique,
desorte que seulelnent un courant dérivé causait la déviation. Cette déviation devait être
multipliée
par5, 25
pour obtenir cellequ’on
aurait eue sans l’introduction de la résistance.
L’air sortant des vases
cylindriques
serépandait
peu à peu, et, arrivant dans le cône et à la base de lapile,
y causait les effets dé- crits par M.Magnus (1) :
l’air desséché faisaitévaporer
l’eau de lacouche, qui
se trouve sur la surface dechaque
corps, et la chaleur nécessaire à cetteévaporation
causait une déviationsensible;
l’airhumide,
aucontraire,
y condensait de la vapeur et causait de mêmeune déviation.
Quand
on soufflait l’air par les vases, les colonnes d’air avaient ainsi deux effets : lepremier
dû à la radiation de l’air froid etchaud;
le
second, qui
étaitplus énergique
et dans le senscontraire,
étaitdû à la susdite cause. Ce second effet ne
permettait
pas d’observer la déviationdéfinitive ;
c’estpourquoi j’ai toujours
observé l’arcd’impulsion,
de même que celui durayonnement total; j’ai
dé-montré que,
quant
à monthermo-multiplicateur,
lerapport
entreces arcs est le même
qu’auraient
donné les déviations définitives.J’ai fait mes
expériences
lesoir,
le 3 mars,après
que la chambreeut été
échauffée,
de la manière suivante :I. Les
petits
écrans se trouvant devant les ouvertures, donc sans source dechaleur,
l’air fut soufflé par lesquatre
vasescylindriques.
Déviations :
- 7 - ro,5
-
6,5
(1 Pogg. Ann., Rd. 118, I21.
24
II. Les
petits
écrans furentélevés,
la chaleur des cubes fut com-pensée,
l’air fut soufflé. Déviations : -13-II
III. La résistance fut
introduite,
lespetits
écrans furent succes-sivement descendus devant les ouvertures.
Moyenne
des déviations : I08La résistance fut enlevée.
IV. L’air fut soufflé. Déviations : -13 -13
V. Les
petits
écrans furent descendus devant les ouvertures, l’air fut soufflé. Dévi ations :2013I0
2013I0
2013
())5
_
-
8,5 -. 7, 5
20136
VI. Les
petits
écrans furentélevés,
la chaleur des cubes fut com-pensée,
l’air fut soufflé. Déviations :2013II
2013I4,5
VII. Comme
(III). Moyenne
des déviations:112
La résistance fut enlevée.
VIII. L’air fut soufflé. Déviations :
-n,5 -ii,5
IX. Les
petits
écrans furent descendus devant les ouvertures25 l’air fut soufflé. Déviations :
2013 7 20138
La’température
était de 20degrés
C.Le
rayonnement
Lotal estLa différence de
12,3
et8,2
est due àl’absorption
de la chaleurrayonnante employée
par une colonne de vapeurd’eau, longue
deig
centimètres, qui peut
exister dans Pair à unetempérature
de20
degrés C., après
que la chaleur eut traversé une couche d’air ordinaire .La valeur de cette
absorption
sur I00 est donc : 0,7I; l’erreur moyenne(1)
de8,2
est0,45,
celle de12,3
est0,50;
la somme descarrés de ces erreurs, divisée
par 5, 8,
donne 0,11 : l’erreur moyenne, de 0,7I.Le tableau
qui
suit contient les résultats de mesexpériences :
le
signe
contraire des déviations est dû audéplacement
mutueldes vases
cylindriques.
26
Ainsi
j’ai
obtenu pour la valeur del’absorption o,61
pour ioo,avec une erreur moyenne de
o , 05.
Après
avoir démontré que cette valeur reste’lamême quand
ondistribue la même
quantité
de vapeur d’eau sur unelongueur
de5o
centimètres, je plaçai,
au lieu des deux vasescylindriques,
troisvases de
chaque
côté de lapile.
La distance dupremier
vase,jusqu’au cône,
était de19c, 5.
Cesexpériences
ont été faites de lamême manière que celles
qui précèdent.
On obtient pour
l’absorption
la valeur deo, 86
pour i oo, erreur moyenneo, 06
pour 100.Quand
on calcule de cette valeur celle deF absorption
par une colonne de 10centimètres,
on trouve0,57
pour 100, erreur moyenne
0,04,
tandis quel’expérience
directedonne
o , 61
pour I oo. L’accord est donc aussi satisfaisant que pos- sible. Il résulte de làqu’il n’y
a pas deperte
de chaleur par la ré-flexion, quand
elle passe de l’air ordinaire dans l’air humide oudesséché,
et de ceux-ci dans l’air ordinaire(1 ).
-(1)Pogg. Anis., Bd. I29.
27
J’ai démontré ensuite que l’effet de l’air humide et desséché ne
peut
être attribuéqu’au
courant lui-mêmeet non pas,
parexemple,
aux vases
e-ylindriques,
ni ausilex,
ni au chlorure de calcium.Par ces
expériences y je
fus naturellement conduit à examiner si les autresliquides,
en passant à l’état de vapeur, avaient besoin d’une tellequantité
de chaleur que l’air et la vapeur sortant desvases eussent aussi un effets sensible sur la
pile.
Quant
àl’alcool,
il en estainsi,
etje
ne doute pas que les autresliquides
n’aient la mêmepropriété.
L’alcool aveclequel j’expéri-
mentais était
de 98
à 99 pour 100, et n’avaitqu’une
odeur faible.Les
déviations étanttrès-grandes, je
réduisis la sensibilité dugal-
vanomètre,
de sorte que la même source,qui
causaitauparavant
une déviation de
670 millimètres
en causait une de39o.
Au lieudes vases
cylindriques, j’en plaçai
unseul, rempli
defragments
desilex,
mouillésd’alcool; puis j’en plaçai
deux.Un écran de carton,
ayant
la même hauteur que le vase, futplacé
devant lui. J’ai fait cesexpériences
d’une manièreanalogues
àcelles avec la vapeur d’eau.
On a :
Calculant de
l’absorption
exercée par la colonne laplus longue
celle
qui
a été exercée parl’autre,
on trouve8, 9
pour i oo ; l’erreur moyenne de0,3,
tandis que lesexpériences
directes donnaientI2,2 pour 100. Cette différence est
peut-être
due à la réflexionsur le courant de vapeur; au lieu de vases
cylindriques,
desparal- lélépipèdes
sontpréférables,
car alorschaque
rayon subira deuxréflexions, qu’on emploie
un ou deux vases.28
Si la vapeur d’alcool est
thermochroïque,
onpourrait
avoir desphénomènes
donnant naissance à la difl’érence susdite.On a
probablement
etréflexion
etthermochrose;
mais desexpé-
riences
postérieures
devront décider cesquestions.
NOTE SUR L’EMPLOI ET LE CHOIX DES LUNETTES
DESTINÉES
A CORRIGER LES MAUVAISES VUES;PAR M. E.
DUBOIS,
Professeur au lycee d’Amiens.
On sait que le but des lunettes est de
permettre
aux myopes etaux
presbytes
de voir nettement lesobjets,
en lesplaçant
à la dis-tance D de la vision distincte d’un reil normal. Il
s’agit. donc,
enplaçant
unobjet
à une distance D du centreoptique
del’oeil,
d’enobserver une
image
virtuelle à une distanceD’
D pour les myopies,et à une distance
D’, > D
pour lespresbytes.
La solution du pro- blème est donnée dans tous les Traités dePhysique.
Une lentilledivergente corrige
la vue des myopes et une lentilleconvergente
celle despresbytes. Mais,
dans le calcul de la distance focalequi
convient à une vue
donnée,
onnéglige toujours
de tenircompte
de la distance de la lentilleemployée
àl’oeil,
distancequi n’est pas
sans
importance.
Cherchons la distance
focale, f ou f1,
de lalentille, d’épaisseur négligeable,
convenant à une vuedonnée,
etappelons
la distancedu centre
optique
de cette lentille au centreoptique,
ou mieux aupremier point
nodal de 1’oeil. On aura, enappliquant
la formule des lentilles et mettant lessignes
enévidence,
pour les myopesd’où
pour les