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Submitted on 1 Jan 1876
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De la propagation de la chaleur dans les corps cristallisés
M. Jannettaz
To cite this version:
M. Jannettaz. De la propagation de la chaleur dans les corps cristallisés. J. Phys. Theor. Appl., 1876,
5 (1), pp.150-153. �10.1051/jphystap:018760050015001�. �jpa-00237159�
I50
grés
etje
la ramène à5g°
avec à’ +18,5 :
Seconde lnesure. - Le rlzéostat ramené à I00 et le
pont enlevé,
la déviation
galvanométrique
est encore59 degrés.
J’intercale 5 mètres de fil de cuivre
de §
millimètre de dia- mètre.La déviation tombe à 28
degrés,
etje
le ramène à59 degrés
avec b’ = I0:
de fil de cuivre
de 1 2
millimètre de diamè tre .On remarquera la concordance de ces deux mesures si l’on se
rappelle
que,40
mètres environ de fil de cuivre de i millimètre valant 1Siemens,
il n’en faut que 1 o d’un filde 2
millimètre.Je n’ai pas à défendre une méthode
qui
n’est pas de moi contre lereproche
que l’onpeut
faire à toute mesure de constante d’unepile
traversée par un courant. Jerépéterai
seulement que leprocédé
que
je
viensd’exposer exige quelques minutes,
ne nécessite aucuneopération préalable
et donne un résultat bien suffisant au moins pour lespiles
communémentemployées
dans les recherches dePhy- sique.
DE LA PROPAGATION DE LA CHALEUR DANS LES CORPS
CRISTALLISÉS;
PAR M. JANNETTAZ.
Pour étudier la
propagation
de la chaleur dans les corps cristal-lzsés, j’ai employé
la méthode de deSenarmont; mais,
au lieu depercer d’un trou les corps soumis à
l’observation,
et de les échaufferau moyen d’une
tige
introduite dans ce trou, comme le faisait deSenarmont, j’applique
à leur surface unepetite sphère
ou unpetit
cône
tronqué
deplatine (fig. I), auquel
sont soudés deux fils fins deplatine,
mis eux-mêmes en communication avec lespôles
d’unepile
formée de 3 éléments à sectionrectangulaire.
La surface du corps a
été,
comme dans leprocédé
de de Senar-mont, recouverte d’une matière fusible. En
général, je préfère
leArticle published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:018760050015001
saindoux fondu et
passé
au travers d’unlinge fin; ordinairement je
le colore en y mèlant des matières roses ou vertes, de nuances très- Fig. 1.
claires. La
graisse
fond autour de l’extrémité dupetit
cône depla-
tine. Ici la chaleur est
plus intense
aupoint
même où elles’applique
sur le corps, et de
plus j’évite
leforage
desplaques.
On sait
qu’après
le refroidissement la matière grasse dessine des bourreletsqui
ont la formed’ellipses
ou de cerclesqu’on peut
ap-peler
isolherlnes. Les rayons vecteurs de ces courbes mesurentles distances
auxquelles parvient,
suivant leurdirection,
laten1pé-
rature nécessaire à la fusion d’une même substance. Par ce moyen, de Senarmont avait pu
vérifier,
sur un certain nombre de matières minéralescristallisées,
ce faitfondamental,
que la chaleur se con-forme,
comme lalumière,
à lasymétrie générale
de la cristalli-sation.
isràce à
l’appareil
quej’ai imaginé, j’ai poursuivi
ces recherchessur un
beaucoup plus grand
noznbre de matièrescristallisées; jeu
les ai étendues aux matières à texture schisteuse.
De l’ensemble de mes
expériences, j’ai
pu déduire des relationsplus générales
que cellesqui
avaient été énoncées par de Senar- mont, entre la structure des corps et leurspouvoirs conducteurs,
pour la chaleur dans les différentes directions. Ces relations peuvent
se résumer ainsi :
Dans les
minéraux,
la chaleur se propage moins facilement dans la directionperpendiculaire
à unplan
declivage
queparallèlement
à ce
plan (1 ) .
Dans les matières à texture
schisteuse,
la chaleur se propage(’ ) Annales de Chimie et de Physique, 4e série, t. XXIX, p. G8.
I52
moins facilement dans la direction normale que dans les directions
parallèles
aux feuillets(1).
Comme,
entre lesplans
declivage
ou deschistosité,
il y a moins de cohésionqu’entre
d’autres directionsplanes, j’ai
pu énoncercette
règle générale
sous cette autre forme :La chaleur se propage
plus facileinent
entre lessurfaces qui
ont entre elles
plus
de cohésion.J’ai montré de
plus
que lesplans
de sclzistosité sedistinguent
deceux de
stratification
dans les roches en ce que ceux-ci n’exercentaucune influence sur la
position
des axes des courbes defusion,
tandis que les directions
planes
de schistosité déterminent l’orien- tation de ces axes, comme il a été ditplus
haut.Il en est de même dans les
minéraux,
où lesplans
deséparation produits
par une sorte de stratification de cristauxdéjà
constituésse
distinguent
par leur inertie desplans
declivage qui agissent
surle mode de
propagation
de lachaleur (2).
Souvent il est difficile de trouver l’orientation des axes des el-
lipses thermiques
parrapport
à deslignes
derepères indiquées
na-turellelnent ou tracées à la main sur les
plans
où l’on aproduit
cescourbes;
aussiai-je
eu recours àl’emploi
d’unelunette,
dontj’ai exposé
leprincipe
dans lesComptes
rendus de l’Académie des Sciences(3)
et dontj’ai
donné ladescription
dans le Bulletinde la Société
géologique
de France(4).
Le
principe
consiste dans le dédoublement de la courbe au moyen.d’un
prisme biréfringent.
Si l’onregarde
uneellipse
au traversd’un
prisme
de ce genre, onaperçoit
deuximages,
deux courbesqui
sesuperposent plus
ou moins. Pour uneposition quelconque
de la section
principale
duprisme,
la droitequi joint
lespoints
d’intersection des deux
images
et cellequi joint
leurs centressont en
général obliques,
l’une parrapport
àl’autre;
elles de-viennent
rectangulaires lorsque
la sectionprincipale
duspath
estparallèle
à l’un des axes del’ellipse (fig. 2).
Onregarde
donc l’el-lipse
au travers d’unprisme réfringent.
Ceprisme
estplacé
devant(1) Comptes rendus des séances de l’Académie des Sciences, t. LXXYIII (27 avril I874)
et t. LXXXI (20 décembre 1875).
(2) Bull. de la Soc. géologique de France, 3e série, t. III, p. 499.
(8) Comptes rendus, t. LXXVIII, p. 4I3.
(4) Bull. de la Soc., loco citato.
l’oculaire d’une lunette et,
perpendiculairement
à sa sectionprin- cipale,
onpeut
promener un fil aufoyer
de l’oculaire. Ceprisme
enfin tourne devant l’oculaire et
emporte
unindex, qui
marque sa Fig. 2.position
parrapport a
un cercle diviséperpendiculaire
à l’axe de larotation. On note la division où
s’arrête l’index, lorsque
le fil passepar les points
d’intersection des deuximages
de la courbe. Soit a°cette division.
Si l’on
regarde,
demême,
uneligne
duplan
de la courbe au tra-vers d’un
prisme,
on en voit engénéral
deuximages; mais, lorsque
l a section
principale
duprisme
estparallèle
à cetteligne,
les deuximages
de laligne
sesuperposent;
on note la division où s’arrêtel’index, lorsque
cettesuperposition
a lieu. Soitr °
cette division.a° -
(5°
fait connaître la distanceangulaire
de l’axe de la courbeet de la
ligne
choisie dans leplan
de cette courbe.Cette lunette a été
construite, d’après
mesdonnées,
par M. Lau-rent. Le
prisme biréfringent qui s’y
trouveemployé
a étéimaginé
par NI.
Soleil ;
il permetd’augmenter
ou dediminuer,
àvolonté,
ladistance des centres des
images,
sans altérer lalongueur
de leursaxes
parallèles
à la direction de la sectionprincipale
duspath.
EFFETS DE LA FOUDRE SUR LES ARBRES ET LES PLANTES
LIGNEUSES;
PAR M. COLLADON.
[EXTRAIT (1)].
1. Résumé des observations sur les
peupliers foudroyés.
- Je(1) Méinoire de la Société de Physique et d’Histoire naturelle de Genève, t. XXI,
2e Partie. - Titres des Chapitres :
Effets de la foudre : Chap. l, sur les peupliers d’Italie; Il, sur les chênes; III, sur