HAL Id: jpa-00238807
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Submitted on 1 Jan 1888
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Chaleur spécifique pour une transformation quelconque et thermodynamique
Marcel Brillouin
To cite this version:
Marcel Brillouin. Chaleur spécifique pour une transformation quelconque et thermodynamique. J.
Phys. Theor. Appl., 1888, 7 (1), pp.148-152. �10.1051/jphystap:018880070014801�. �jpa-00238807�
En résumé, la valeur de l’équivalent mécanique de la chaleur
trouvée en dernier lieu, très voisine des nombres indiqués page 140, déduits des expériences sur l’eau, est, en kilogrammètres,
4~4,63,
~ .avec une erreur probable de o, 34.
CHALEUR SPÉCIFIQUE POUR UNE TRANSFORMATION QUELCONQUE ET THERMODYNAMIQUE ;
PAR M. MARCEL BRILLOUIN.
1. Au début de tout travail théorique sur les questions de calo- ri~nét~~ie, pour les corps dont la température est une fonction de
la pression et du volume, on écrit la relation
La quantité de chaleur infiniment petite c~0, absorbée par le corps quand la pression et le volume subissent des variations infi- niment petites, est une fonction linéaire de ces variations.
Tous les auteurs que j’ai lus ont bien le sentitnent cfu’il y a
quelque chose d’hypothétique dans la manière décrire ou (I’em- ployer cette relation; mais par une circonstance curieuse tous font porter leur effort sur l’absence des termes du second ordre en
dp ~~v, qui ne fait pas difficulté, et laissent sans examen la forme des coefficients A et B. C’est quand on suppose A et B fonctions
de p, v seuls, mais indépendants de ~p-, v que l’on fait implicite-
ment une hypothèse, qui semble n’avoir été remarquée de per-
sonne jusqu’1C1.
2. Pour mettre ce point bien en lumière, passons par tous les intermédiaires. Un corps dont la relation caractéristique prise
sous forme différentielle est
est chauffé dans un appareil qui établit entre la pression et le vo-
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:018880070014801
lume une relation déterminée
La quantité de chaleur cIu’il faut lui communiquer est, par la définition même des chaleurs spécifiques,
et C est une fonction de p, de v, et de la loi particulière de trans-
formation à partir de l’état initial, c’est-à-dire des dérivées ~-p- dv
cl2p dV2 ’
,....
Nous savons d’ailleurs que cette chaleur spécifique dépend
bien au moins de d~’, dv puisque les chaleurs spécifiques à pression
constante et à volume constant sont différentes.
Admettons que cette dérivée première Intervienne seule.
Inexpérience nous apprend qu’une transformation isotherme
exige encore un échange de chaleur; donc le produit
reste fini quand le facteur a F’(v) -f- b devient 11111. En outre, la chaleur spécifique ne devient infinie pour aucune autre valeur de
y dv elle ne devient ni nulle ni infinie quand
~2013 dv s’annule ou
devent infini. De toutes les fonctions qui satisfont à ces con-
ditions la plus simple est
-1- _1- ’A et B ne dépendant plus que de p et v. C’est celle qui résulte de l’hypothèse universellement admise
Mais il faut hien remarquer que c’est une pure h.ypotlzcse : une
infinité d’autres formes de Ct satisfont aux mêmes conditions
limites. Je n’en citerai que deux exemples : io On peut prendre
pour C, une fraction rationnelle en dp , dont tous les coefficients
~
dv
sont des fonctions de p, v, le dénominateur étant de degré 2 1z et
ayant toutes ses racines imaginaires en dp, dv tandis que le numé-
rateur de degré 2 ~2 -E- 1 a toujours une racine réelle. Si le numé-
rateur avait plusieurs racines réelles, ce n’est plus une courbe adiabatique, mais un nombre impair de courbes qui passeraient
par chaque point du plan (p, v). 2° Les coefficients A, B peuvent être des polynômes d’nne fonction transcendante ~D, qui reste finie
pour toute valeur de d~ ~ comme
.Il n’y a
qu’une ligne adiabatique si toutes les racines ? de ce polynôme
sont imaginaires ou non comprises entre
-i et --~- 1. S’il ; avait
une seule racine admissible,
yle nombre des lignes adiabatiques
passant par un point (_p, v) serait illimité.
3. Avons-nous au moins une justification expérimentale de
cette supposition
Seuls les gaz et les vape urs se prêteraient au contrôle; les pressions développées dans l’échauffement des solides ou des
liquides sont trop grandes pour qu’on puisse songer à leur imposer
une loi de dilatation p
=F(v) donnée à l’avance. Mains jusqu’ici
toutes les déterminations faites sur les gaz se réduisent à deux
C(/~ ~ o) et C (p, v, dv , en désignant par l’indice o la C (p, v, o) et C [Pl ~’i dv o
transformation adiabatique. Pour les vapeurs, les renseignements
sont moins complets encore.
Il ne semble pourtant pas qu’il soit impossible d’entreprendre
cette étude avec succès, en prenant pour point de départ un dis- positif analogue à celui de MM. Jamin et Richard, et prenant les
précautions nécessaires pour éviter entièrement les pertes par
ravonnement.
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