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Théorème de D’Alembert-Gauss

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

Théorème de D’Alembert-Gauss

d’après S. Gonnord, N. Tosel, Thèmes d’analyse pour l’agrégation, Calcul Différentiel

Énoncé

SoitP :C→Capplication polynomiale non constante. AlorsP−1({0})6=∅.

Preuve

On pose

S={z∈C/P0(z) = 0}, Λ =C\P(S), Ω =P(C)\P(S) La preuve se fait en quatre étapes :

– Λ est connexe – Ω est ouvert dans Λ – Ω est fermé dans Λ – P est surjective.

P0est polynomiale non identiquement nulle. Donc elle ne s’annule qu’un nombre fini de fois, i.e.

]S <∞. Donc]P(S)<∞. Λ est le complémentaire dansCde cette partie finie, redémontrons brièvement que Λ est donc connexe par arcs.

Soita, b∈Λ,a6=b. Notons Da (resp.Db) l’ensemble des droites passant para(resp.b),Da

est isomorphe à [0,2π[ qui est de cardinal infini, donc∃∆a∈ Da,∀s∈P(S),s /∈∆a. De même surb avec une droite ∆b. Puis, comme P(S) est finie elle est bornée, ∃R >0,P(S)⊂B(0, R).

Si CR désigne le cercle∂B(0, R),a0 (resp.b0) un des deux points d’intersection ∆aCR (resp.

bCR), le chemin

a−→a a0−→CR b0−→b b

relie continuementaàb dans Λ. Λ étant connexe par arcs, il est connexe.

Soit x∈Ω, soit zP−1(x). Par définition, P0(z)6= 0. On rappelle que pour une fonction f :C→C, sa différentiellef0(z0) enz0est définie par

∀w∈C, f(z0+w) =f(z0) +f0(z0)w+|w|ε(w) (oùε(w) −→

w→00). La différentielle dePenzestP0(z), qui est inversible : par théorème d’inversion locale,∃U ∈ V(z),∃V ∈ V(x), P|U :UV difféomorphisme.

Alors,V =P(U)⊂P(C) est un ouvert deC, etV ∩Λ⊂Ω (=P(C)∩Λ). Donc Ω est ouvert dans Λ.

Soit (xn)n suite de Ω de limitex∈Λ. Pour tout n on choisitznP−1(xn). CommeP est polynomiale non constante, lorsque|z| →+∞,|P(z)| →+∞. Comme (xn)n est convergente elle est bornée, i.e. (P(zn))n est bornée, donc par contraposée de la phrase précédente,|zn|9+∞.

Ainsi (zn)n est une suite bornée de C, par théorème de Bolzano-Weierstrass, elle admet une valeur d’adhérencez. OrP est continue, doncP(z) =x.

x∈Λ, doncz /S. Doncx∈Ω. Donc Ω est fermé dans Λ.

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(2)

Ω est à la fois ouvert et fermé dans Λ connexe : Ω =∅ou Ω = Λ. Ω =∅ ⇒P(C) =P(S) qui est de cardinal fini, ce qui est faux. Ω = Λ donne

(C\P(S))⊂(P(C\P(S))⊂P(C) doncP(C) =C: P est surjective. Donc 0 admet un antécédent parP.

Leçons concernées

– 116 : Polynômes irréductibles à une indéterminée. Corps de rupture. Exemples et applica- tions.

– 150 : Racines d’un polynôme. Fonctions symétriques élémentaires. Localisation des racines dans les cas réel et complexe.

– 204 : Connexité. Exemples et applications.

– (214 : Théorème d’inversion locale, théorème des fonctions implicites. Exemples et appli- cations.)

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