• Aucun résultat trouvé

Théorème de Bézout Théorème de Gauss

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "Théorème de Bézout Théorème de Gauss"

Copied!
4
0
0

Texte intégral

(1)

TS spécialité : PGCD - Théorème de Bézout - Théorème de Gauss page 1

PGCD

Théorème de Bézout Théorème de Gauss

I. PGCD de deux entiers

Exercices no1 - 2 p 78 - 79

(A) Définition et propriété de réduction Remarques

4

Les diviseurs communs à 0 et a sont les diviseurs de a, pour tout entier a.

4

Les diviseurs communs à 1 et a sont −1 et 1.

Propriété 1 et définition

Si a et b sont des entiers relatifs non tous les deux nuls.

L’ensemble des diviseurs communs à a et b admet un plus grand élément.

On appelle Plus Grand Commun Diviseur de a et b et on le note PGC D (a; b).

Démonstration

Supposons par exemplea6=0. L’ensemble des diviseurs communs deaetbest non vide car il contient−1 et 1 et il est fini car il ne contient que des entiers compris entre−aeta. Donc il admet un plus grand élément qui est le plus grand des diviseurs communs àaetb.

(On admet que« Toute partie finie non vide deZadmet un plus grand élément ».)

Exemple

Les diviseurs de 12 sont 1 ; 2 ; 3 ; 4 ; 6 ; 12 et leurs opposés. Ceux de−9 sont 1 ; 3 ; 9 et leurs opposés. DoncPGC D(12;−9)=3.

Propriété 2

Soit D(a; b) l’ensemble des diviseurs communs à deux entiers relatifs a et b.

Alors D(a; b) = D(ab; b) = D(akb ; b) pour tout k ∈ Z.

Démonstration

Siddiviseaetbalorsddiviseaeta−kbpour toutk∈Z, doncddivisea−kbetb.

Siddiviseakbetbalorsddivisea−kb+kb=aetb, doncddiviseaetb.

Par suite,D(a;b)=D(akb;b) pour toutk∈Z. Pourk=1,D(a;b)=D(ab;b).

Propriété 3 : Réduction du PGCD

Si a et b sont des entiers relatifs non tous les deux nuls.

4

PGC D (a; b) = PGC D (a − b; b) = PGC D (a − kb ; b) pour tout k ∈ Z.

4

Si 0 < ba, PGC D(a; b) = PGC D(r ; b)r est le reste dans la division euclidienne de a par b.

4

Si b est un diviseur positif de a, PGC D(a; b) = b.

Démonstration

4Conséquence de la première propriété.

4Si 0<ba, on applique l’égalité précédente aveck=q, quotient dans la division deaparb.

4Sibdivisea,r=0, doncPGC D(a;b)=PGC D(0;b)=b.

Exercices no1 - 2 - 3 - 4 - 5 - 6 - 7 - 8 - 9 - 10 - 11 - 12 - 13 p 101

1

(2)

TS spécialité : PGCD - Théorème de Bézout - Théorème de Gauss page 2

(B) Algorithme d’Euclide Propriété 4

Soit a et b deux entiers tels que 0 < ba .

L’algorithme suivant, appelé algorithme d’Euclide, permet de calculer, en un nombre fini d’étapes, le PGC D (a; b ) :

Calculer le reste r dans la division euclidienne de a par b.

Tant que r 6= 0, remplacer a par b et b par r . FinTantQue PGC D (a; b) = b

Remarque

Quand b ne divise pas a, on dit que PGC D (a; b) est « le dernier reste non nul » de l’algorithme d’Euclide.

Démonstration

Écrivons les divisions euclidiennes successives : DéterminonsPGC D(a;b) a=bq0+r0avec 0≤r0<b. Sir0=0, on s’arrête à cette étape. Sir0=0,PGC D(a;b)=bcarb|a Sir06=0, on remplaceaetbparbetr0:b=r0q1+r1avec 0≤r1<r0 Sir06=0,PGC D(a;b)=PGC D(r1;r0) Sir16=0, on remplacebetr0parr0etr1:r0=r1q2+r2avec 0≤r2<r1 =PGC D(r2;r1) Sir26=0, on remplacer0etr1parr1etr2:r1=r2q3+r3avec0≤r3<r2 . . .

On construit ainsi une liste strictement décroissanter0,r1,r2, . . . d’entiers =PGC D(rk;rk−1) positifs. Or il n’y a qu’un nombre fini d’entiers entrer0et 0. =PGC D(rk+1;rk−1) Donc cette liste est finie : c’est-à-dire qu’il existe un reste nul. =rkcarrk+1=0 Il existe donck≥0 tel querk6=0 etrk+1=0. Commerk+1=0, l’algorithme rkest le dernier reste non nul.

s’arrête. Il comporte bien un nombre fini d’étapes.

Propriété 5

Soit a et b deux entiers relatifs non tous les deux nuls.

Les diviseurs communs à a et b sont les diviseurs de leur PGCD.

Démonstration

Deux nombres entiers ayant les mêmes diviseurs, on peut supposer 0<ba.

Sib=0,D(a;b)=D(a) etPGC D(a;b)=adonc la propriété est vérifiée.

Sibdivisea,D(a;b)=D(b) avecb=PGC D(a;b) donc la propriété est aussi vérifiée.

Sib6=0 etbne divise pasa, avec les notations de la démonstration de l’algorithme d’Euclide, par la propriété 2 : D(a;b)=D(r0;b)=D(r0;r1)= · · · =D(rk1;rk)=D(rk) oùrk=PGC D(a;b).

Exercices no14 - 15 - 16 - 17 - 18 - 19 p 102

(C) Autres propriétés du PGCD de deux entiers Propriété 6 : Homogénéité

Soit a et b deux entiers relatifs non tous les deux nuls.

Pour tout λ ∈ N∗, PGC D (λa; λb ) = λ × PGC D (a; b).

Démonstration

Siaoubest nul, ou siadiviseb, le résultat est évident.

Sinon, on suppose0<b<a. La recherche duPGC D(λa;λb) à l’aide de l’algorithme d’Euclide conduit à écrire des égalités obtenues en multipliant parλles deux membres des égalités écrites lors de la rechercher dePGC D(a;b).

Pour le dernier reste non nul, on aura doncPGC D(λa;λb)=λPGC D(a;b).

Exemple

PGC D(150; 100)=50×PGC D(3; 2)=50×1=50

2

(3)

TS spécialité : PGCD - Théorème de Bézout - Théorème de Gauss page 3

Propriété caractéristique 7

Soit a et b deux entiers relatifs non tous les deux nuls et d un entier naturel.

d = PGC D (a; b) si et seulement si a = d a

0

et b = d b

0

avec a

0

et b

0

entiers premiers entre eux.

Démonstration

Sid=PGC D(a;b), il existea0etb0entiers tels quea=d a0etb=d b0. AlorsPGC D(a;b)=PGC D(d a0;d b0) donc par homogénéité, sachant qued est un entier naturel non nul,PGC D(a;b)=d×PGC D(a0;b0).

CommePGC D(a;b)=d, on en déduit quePGC D(a0;b0)=1 c’est-à-dire quea0etb0sont premiers entre eux.

Réciproquement, sia=d a0etb=d b0aveca0etb0premiers entre eux etdentier naturel, alorsd6=0 caraetbsont non nuls tous les deux, donc par homogénéité,PGC D(a;b)=d×PGC D(a0;b0)=d×1=d.

Exemple

90=9×10 et 40=4×10 avec 9 et 4 premiers entre eux. DoncPGC D(90; 40)=10.

Remarque

Une fraction est irréductible si son numérateur et son dénominateur sont premiers entre eux.

Si a et b sont des entiers non nuls, on peut écrire a

b sous forme irréductible a

0

b

0

en divisant a et b par PGC D (a;b).

Propriété 8

Soit a et b deux entiers supérieurs ou égaux à 2.

S’ils n’ont pas de facteur premier en commun, PGC D (a; b ) = 1.

Sinon, PGC D (a; b) est égal au produit des facteurs premiers communs aux deux nombres, cha- cun étant affecté du plus petit exposant avec lequel il figure dans leurs deux décompositions.

Démonstration Voir exercice 98 p 110

Exemple

1008=24×32×7 et 540=22×33×5 doncPGC D(1008; 540)=22×32=36.

Exercices no20 - 21 - 22 - 23 - 24 - 25 - 26 - 27 - 28 - 29 p 102 - 103

II. Théorème de Bézout et théorème de Gauss Propriété 9

Soit a et b deux entiers relatifs non tous les deux nuls et d = PGC D (a; b) 1. Il existe u et v entiers relatifs tels que au + bv = d.

2. L’ensemble des entiers au + bv (u, v entiers relatifs) est l’ensemble des multiples de d .

Démonstration

1. En utilisant les notations de la démonstration de l’algorithme d’Euclide :

Dea=bq0+r0on obtientr0=a−bq0=au0+bv0avecu0=1 etv0= −q0qui sont des entiers.

Deb=r0q1+r1on obtientr1=br0q1=b−(au0+bv0)q1=au1+bv1avecu1= −u0q1etv1=1−v0q1entiers.

Pas à pas, on exprime chaque reste comme combinaison linéaire entière deaet debjusqu’àrkc’est-à-dired.

2. Soitn=au+bvavecuetventiers relatifs. Commeddiviseaetb, d diviseau+bvdoncnest un multiple ded. Toute combinaison linéaire entière deaetbest multiple ded.

Réciproquement, sinest multiple ded, il existe un entierktel quen=kd.

Or il existeuetventiers tels qued=au+bvdoncn=kau+kbv=u0a+v0bavecu0=kuetv0=kventiers.

Tout multiple dedest une combinaison linéaire entière deaetb.

3

(4)

TS spécialité : PGCD - Théorème de Bézout - Théorème de Gauss page 4

Théorème de Bézout 1

Deux entiers relatifs a et b sont premiers entre eux si et seulement si il existe deux entiers relatifs u et v tels que au + bv = 1.

Démonstration

Siaetbsont premiers entre eux,d=1, donc il existeuetvtels queau+bv=1.

Réciproquement, s’il existeuetvtels queau+bv=1, un diviseur commun àaetbdiviseau+bvdonc 1. Par conséquent,d=1 oud= −1 doncaetb sont premiers entre eux.

Exemples

4a=4 etb= −9 sont premiers entre eux car on a 4×2+(−9)×1=1 ou 4×7+(−9)×3=1.

4Deux entiers consécutifs sont toujours premiers entre eux. En effet, pour tout entiern,n×(−1)+(n+1)×1=1.

Théorème de Gauss 2

Soit a, b, c des entiers non nuls.

Si a divise bc et si a est premier avec b alors a divise c .

Démonstration

adivisebcdonc il existe un entierktel quebc=ka.

Oraetbétant premiers entre eux, il existeuetventiers tels queau+bv=1.

On a alorsauc+bvc=csoitauc+akv=cdonca(uc+kv)=cavecuc+kventier. Doncadivisec.

Remarque

L’hypothèse a premier avec b est importante.

Par exemple, si a = 12 = 2

2

× 3, b = 6 = 2 × 3, c = 10 = 2 × 5 alors a divise bc mais a ne divise ni b ni c.

Conséquences

4

Si deux entiers a et b sont premiers entre eux divisent un entier c alors ab divise c.

4

Si un nombre premier p divise un produit ab, alors p divise a ou p divise b.

4

Si un nombre premier p divise un produit de nombres premiers, alors p est égal à l’un des deux.

4

Si un entier est premier avec certains entiers, il est premier avec leur produit.

Exercices no30 - 31 - 32 - 33 - 34 - 36 - 37 - 38 p 103

Exercices no39 - 40 - 41 - 42 - 43 - 44 - 45 - 46 - 47 - 48 - 49 - 50 p 103 - 104

Exercices no51 - 52 - 53 - 54 - 55 - 56 - 57 p 104 - 105

Approfondissement no83 - 84 - 85 - 86 - 89 - 90 - 91 - 92 - 93 - 94 - 95 - 98 - 99 - 100 - 101 - 102 - 103 p 108 - 111

Problèmes no104 - 105 - 106 - 107 - 108 - 109 p 112 - 113 Algorithmes pages 90 - 91

4

Références

Documents relatifs

Supposons que a est non nul.. Déterminer le P.G.C.D. — Les propriétés 1 et 3 ci-dessus montrent que, pour la recherche d’un PGCD, on peut se restreindre au cas de deux

D’après la question précédente, un diviseur de 2 10 différent de 1 est pair donc il ne divise pas 3 10 qui

Si i et j sont deux entiers naturels alors le nombre de minutes écoulées entre 6h et le passage de la i−ième rame de la ligne A est 12i et le nombre de minutes écoulées entre 6h et

Q₂ Pour chacune des valeurs de k précédemment determinées, trouver tous les entiers réversibles de

[r]

 D4 : Deux nombres entiers strictement positifs sont dits premiers entre eux lorsque leur PGCD vaut 1..  Ne pas confondre les expressions « premier » (qui concerne un nombre

• Rappel : une fraction est dite irréductible (c’est-à- dire : on ne peut pas la réduire) si et seulement si ses numérateur et dénominateur sont premiers entre eux. E6 :

Pour trouver le minimum, le principe est de commencer par couvrir la grande diagonale (un nombre sur 2 en fait partie) en laissant un passage (une case extrême de la diagonale) puis