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Corrigé de l'examen du 29 juin

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Texte intégral

(1)

Universit´ e Pierre et Marie Curie 2011–2012 LM270, Corrig´e de l’examen du 29 juin 2012 (3h)

Exercice 1(10 pts). On munitR3du produit scalaire standard(|)et l’on noteB= (e1, e2, e3)la base canonique.

On noteE=R3consid´er´e comme espace affine euclidien de dimension3. Soitsla sym´etrie orthogonale par rapport au plan affineP d’´equationx+y−2z= 1 et soientP la direction deP etσla partie lin´eaire des.

1. (4 pts) D´eterminer un vecteur−→n orthogonal `aP, puis choisir un pointI∈ P et pour tout pointM = (x, y, z) calculer le vecteur−−−−→

Is(M)puis d´eterminer les coordonn´ees(x, y, z)du pointM =s(M).

Solution : Le plan vectorielP a pour ´equation0 =x+y−2z= (

x y z

|

 1 1

2

), donc le vecteur−→n =

 1 1

2

est orthogonal `a P. On a (−→n | −→n) = 6. Donc, pour toutv∈R3, on a

σ(v) =v−2 (v| −→n)

(−→n | −→n)−→n =v−(v| −→n) 3 −→n . On peut choisir le pointI= (1,0,0). Alors, comme s(I) =I, on a

−−−−→

Is(M) =−−−−−−→

s(I)s(M) =σ(−−→IM) =

x−1

y z

1

3(x1 +y−2z)

 1 1

2

= 1 3

2x−y+ 2z2

−x+ 2y+ 2z+ 1 2x+ 2y−z−2

.

Puis, notantO le point(0,0,0), on a :

x y z

=−−−−→

Os(M) =−→

OI+−−−−→

Is(M) =

 1 0 0

+−−−−→

Is(M) = 1 3

2x−y+ 2z+ 1

−x+ 2y+ 2z+ 1 2x+ 2y−z−2

.

Soittwla translation de vecteurw= 3e2 et soitg=tw◦s.

2. (2 pts) D´eterminer les projections orthogonalesv etudewsurD=P et P respectivement.

Solution : On a v= (w| −→n) (−→n | −→n)−→n = 3

6−→n = 1 2

 1 1

2

etu=w−v=w−1 2−→n = 1

2

1 5 2

.

3. (4 pts) D´eterminer les caract´eristiques g´eom´etriques deg.

Solution : D’apr`es le cours, on sait queg est la sym´etrie gliss´ee, de vecteur de glissementu∈P, par rapport `a un plan affine P, parall`ele `aP, qui est l’ensemble des points fixes de la sym´etrie orthogonalef =tu◦g =tv◦s.

Pour d´eterminer P, ´ecrivons queP=I+λv+P, o`uλ∈Rest d´etermin´e par la condition queI =I+λv soit un point fixe de f =tu◦g=tv◦s. D’abord, on a

s(I) =s(I+λv) =s(I) +σ(λv) =I−λv

(la derni`ere ´egalit´e car s(I) = I et v P). Donc tv(s(I)) = I + (1−λ)v, et ceci ´egale I = I +λv si et seulement si λ= 1/2. Donc g est la sym´etrie gliss´ee, de vecteur de glissementu∈ P, par rapport au plan affine P=I+(1/2)v+P=P+(1/2)v. Son ´equation s’obtient comme suit :M = (x, y, z)appartient `aPsi et seulement siM =M(1/2)v=M(1/4)−→n appartient `aP, et dans ce cas on a

x+y−2z= (−−−→

OM| −→n) = (−−→OM | −→n) +1

4(−→n | −→n) = 1 + 3 2 = 5

2 donc l’´equation deP estx+y−2z= 5/2.

Exercice 2(14 pts). On munitR3du produit scalaire standard(|)et l’on noteB= (e1, e2, e3)la base canonique.

1. (1 pt) Soitrla rotation d’axe engendr´e et orient´e pare3 et d’angleπ/6. ´Ecrire la matriceR= MatB(r).

Solution : On a R=

3/2 1/2 0 1/2

3/2 0

0 0 1

.

(2)

2. (1 pt) SoitA=

0 0 1 1 0 0 0 1 0

∈M3(R). Montrer queA∈O(3)et calculerd´et(A).

Solution : On voit facilement que les colonnes deAsont de norme1 et deux `a deux orthogonales, doncA∈O(3).

De plus, en d´eveloppant par rapport `a la 1`ere ligne, on obtient qued´et(A) =1.

3. (2 pts) ´Ecrire la matriceB=RA, montrer queB∈O(3)et calculer d´et(B).

Solution : On a

B=RA=

3/2 1/2 0 1/2

3/2 0

0 0 1

0 0 1 1 0 0 0 1 0

=

1/2 0 −√

3/2

3/2 0 1/2

0 1 0

.

CommeA, R∈O(3)et queO(3)est un sous-groupe deGL3(R), alorsB∈O(3). De plus,d´et(B) = d´et(R) d´et(A) =

1, doncB∈O(3).

4. (4 pts) D´eterminer les caract´eristiques g´eom´etriques deB. (L’angle `a trouverθn’est pas, a priori, de la forme qπ, avecq∈Q; pour le d´eterminer on se contentera de donner la valeur decos(θ)et le signe de sin(θ).) Solution : CommeB ∈O(3)et B6=−I3, alorsD= Ker(B+I3)est de dimension1, doncB est soit la sym´etrie orthogonale σP par rapport au plan P =D, soit une «rotation gauche» d’axeD et d’angle θ. (Le cas θ = 0 donneσP.) On a2 cos(θ) + d´et(B) = 2 cos(θ)1 = Tr(B) =1/2, d’o`ucos(θ) = 1/4. Puis

B+I3

I3

=







1/2 0 −√

3/2

3/2 1 1/2

0 1 1

1 0 0

0 1 0

0 0 1







C3C3+ 3C1

−−−−−−−−−→









1/2 0 0

3/2 1 1

0 1 1

1 0

3

0 1 0

0 0 1









C3C3C2

−−−−−−−−→









1/2 0 0

3/2 1 0

0 1 0

1 0

3 0 1 1

0 0 1









doncD est engendr´ee parf =

3

1 1

, et l’on choisit ce vecteur pour orienterD. Alorsx=e2 n’appartient pas `a

D et donc le signe desin(θ)est celui ded´etB(e2, Be2, f) =

0 0 3 1 0 1 0 1 1

=

3>0. DoncB est la rotation gauche

d’axe orient´e et engendr´e parf =

3

1 1

et d’angleθtel que cos(θ) = 1/4etsin(θ)>0(i.e.sin(θ) = 15/4).

5. (1 pt) SoitC= (f1, f2, f3)une base orthonorm´ee directe, o`uf3 appartient `aKer(B+I3)et l’oriente comme dans la question pr´ec´edente (on ne cherchera pas `a calculer explicitement lesfi). Pouri = 1,2,3, exprimer Bfi dans la baseC.

Solution : D’apr`es la question pr´ec´edente, la matrice dans la base C de l’endomorphisme de R3 d´efini par B est

cos(θ) sin(θ) 0 sin(θ) cos(θ) 0

0 0 1

, i.e. on a





Bf1= cos(θ)f1+ sin(θ)f2

Bf2=sin(θ)f1+ cos(θ)f2

Bf3=−f3.

6. (3 pts) SoientS∈O(3)et ul’endomorphisme deR3 tel queMatB(u) =SBS1. SoitC= (f1, f2, f3)comme dans la question pr´ec´edente, et pouri= 1,2,3, soitfi =Sfi. Exprimeru(fi)dans la baseC = (f1, f2, f3), puis ´ecrire MatC(u) et en d´eduire la nature et les caract´eristiques g´eom´etriques de u. (Pour l’angle θ de u, on distinguera les cas S SO(3) et S ∈O(3); lorsqueS ∈O(3) on pourra remplacer C par la base D= (f1, f2,−f3)ou bienD = (f1,−f2, f3).)

Solution : On a u(fi) =SBS1Sfi=SBfi, donc on d´eduit de la question pr´ec´edente que :





u(f1) =S(cos(θ)f1+ sin(θ)f2) = cos(θ)f1+ sin(θ)f2, u(f2) =S(sin(θ)f1+ cos(θ)f2) =sin(θ)f1+ cos(θ)f2, u(f3) =S(−f3) =−f3,

d’o`u MatC(u) =

cos(θ) sin(θ) 0 sin(θ) cos(θ) 0

0 0 1

.

(3)

Si S SO(3), la base orthonorm´ee C est directe, et ce qui pr´ec`ede montre que u est la rotation gauche d’axe orient´e et engendr´e parf3 =Sf3 et d’angleθtel quecos(θ) = 1/4etsin(θ)>0.

SiS∈O(3), la base orthonorm´eeC = (f1, f2, f3)est indirecte, donc la baseD= (f1, f2,−f3)est directe, et donc uest la rotation gauche d’axe orient´e et engendr´e par−f3 et d’angleθ tel quecos(θ) = 1/4 etsin(θ)>0. On peut aussi consid´erer la base orthonorm´ee directe D = (f1,−f2, f3), alorsMatD(u) =

cos(θ) sin(θ) 0

sin(θ) cos(θ) 0

0 0 1

 donc uest aussi la rotation gauche d’axe orient´e et engendr´e parf3 =Sf3 et d’angle−θ.

7. (2 pts) D´eterminer la nature et les caract´eristiques g´eom´etriques deC=AR=R1BR.

Solution : Dans la question 4., on a orient´eD = Ker(B+I3) par le choix du g´en´erateurf =

3

1 1

 (ou, ce qui revient au mˆeme, par le choix du vecteur unitairef3= 1

kfkf). Remarquons queR1est la rotation d’axe engendr´e et orient´e par e3et d’angle−π/6, et calculons :

f=R1f =

3/2 1/2 0

1/2 3/2 0

0 0 1

3

1 1

=

 1

−√ 3 1

.

Donc, commeS=R1appartient `aSO(3), il r´esulte de la question pr´ec´edente queC est la rotation gauche d’axe orient´e et engendr´e parf et d’angleθtel que cos(θ) = 1/4etsin(θ)>0.

Exercice 3(12 pts). On munitR3du produit scalaire standard(|)et l’on noteB= (e1, e2, e3)la base canonique.

1. (3 pts) SoitA=1 4

3

6 1

−√

6 2 −√

6

1

6 3

∈M3(R). Montrer queA∈O(3)et calculer d´et(A).

Solution : Notons C1, C2, C3 les colonnes deA. On a

(C1|C1) = (1/16)(9 + 6 + 1) = 1 = (C3|C3), (C2|C2) = (1/16)(6 + 4 + 6) = 1, (C1|C2) = (1/16)

3(321) = 0 = (C2|C3), (C1|C3) = (1/16)(3 + 63) = 0.

DoncA∈O(3). Pour voir sid´et(A) = 1ou1, on applique le r´esultat de l’exercice 10 de la feuille 6.«N´egligeant» le facteur(1/4)qui pr´ec`ede A, consid´erons le coefficient3 en bas `a droite ; le mineur correspondant est

3

6

−√ 6 2

= 12,

qui est de mˆeme signe que 3. (En fait, pour ˆetre pr´ecis, le coefficient de A en bas `a droite est3/4, et le mineur correspondant de A est

3/4

6/4

−√

6/4 4/4

qui ´egale 3/4.) Donc, d’apr`es l’exercice 10 de la feuille 6, on sait que d´et(A) = 1.

2. (4 pts) D´eterminer les caract´eristiques g´eom´etriques deA.

Solution : CommeA∈SO(3)etA6=I3, on sait queAest une rotation d’axeD= Ker(A−I3)et d’angleθtel que 2 cos(θ) + 1 = Tr(A) = (1/4)(3 + 2 + 3) = 2, d’o`u cos(θ) = 1/2, doncθ=±π/3. Puis

4(A−I3) I3

=







1 6 1

−√

6 2 −√ 6

1 6 1

1 0 0

0 1 0

0 0 1







C1C1C3

−−−−−−−−→







0

6 1 0 2 −√ 6

0

6 1

1 0 0

0 1 0

1 0 1







doncDest engendr´ee par le vecteurf =

 1 0

1

=e1−e3et l’on choisit ce vecteur pour orienterD. Alorsx= 4e1

n’appartient pas `a Det donc le signe desin(θ)est celui ded´etB(x, Ax, f) =

4 3 1

0 −√ 6 0 0 1 1

= 4

6. DoncAest la

(4)

rotation d’axe engendr´e et orient´e parf =e1−e3et d’angleπ/3(ou bien d’axe engendr´e et orient´e par−f =e3−e1

et d’angle−π/3).

On note E =R3 consid´er´e comme espace affine euclidien de dimension3. Soitg : E → E l’application affine qui envoie tout pointM = (x, y, z)sur le pointM= (x, y, z), o`u

x y z

=A

x y z

+

 2 2 0

.

3. (1 pt) Quelle est la partie lin´eaire deg?

Solution : NotonsOle point(0,0,0). On ag(O) = (2,2,0)et pour toutM = (x, y, z)on a−→g(OM) =−−−−−−−→

g(O)g(M) = A

x y z

doncMatB(−→

f) =A, i.e.−→g est la rotation d’axe engendr´e et orient´e parf =e1−e3et d’angleπ/3.

4. (4 pts) D´eterminer les caract´eristiques g´eom´etriques deg. (Soientw= 2e1+ 2e2,πDla projection orthogonale surD= Ker(A−I3), etu=πD(w), on pourra chercher les points fixes detu◦g, o`utud´esigne la translation de vecteur−u).

Solution : D’apr`es le cours, on sait que g est un vissage, de vecteur de vissageu=πD(w), d’axe une droite affine D=I+D, orient´ee parf =e1−e3, et d’angle θ=π/3. De plus,Dest l’ensemble des points fixes de la rotation affiner=tu◦g.

On au= (w|f) (f |f)f = 2

2f =f. Les points fixesI(x, y, z)derv´erifient :

x y z

=A

x y z

+

 2 2 0

 1 0

1

 c.-`a.-d. (A−I3)

x y z

=

 1 2 1

d’o`u le syst`eme





−x+

6y−z=4

−√

6x2y−√

6z=8

−x+

6y−z=4.

Les lignes L1et L3sont identiques, et en faisant

6L1−L2on obtient8y= 84

6, d’o`uy= 1p

3/2, puis en reportant dans la ligne 1 :

x+z= 4 +

6y= 4 +

63 = 1 + 6.

DoncDest la droite affine donn´ee par les ´equationsy= 1p

3/2 etx+z= 1 +

6; c’est la droite de direction D =R(e1−e3)passant, par exemple, par le point I = (1 +

6,1p

3/2,0). Et donc g est le vissage d’axeD, orient´e parf =e1−e3, d’angleπ/3, et de vecteur de glissementu=f =e1−e3.

Exercice 4 (15 pts). 1. (3 pts) Soientα, β R et soit A Mp(R) une matrice diagonalisable. Montrer que αA+βIp est diagonalisable et exprimer ses valeurs propres en fonction des valeurs propresλ1, . . . , λp deA.

Solution : SoitC= (f1, . . . , fp)une base deRp, o`uAfi=λifi pouri= 1, . . . , p. Alors(αA+βIp)(fi) = (αλi+β)fi, et ceci montre que αA+βIpest diagonalisable et que ses valeurs propres sont lesαλi+β, pouri= 1, . . . , p.

2. (1,5 pt) Soientn∈N×,B= (e1, . . . , e2n)la base canonique deR2n, q la forme quadratique surR2n d´efinie par :

q(x1, . . . , x2n) = 2(x1xn+1+x2xn+2+· · ·+xnx2n) = Xn

i=1

2xixn+i,

et soitφla forme polaire deq. ´Ecrire la matriceA= MatB(φ).

Solution : On a A=

0 In

In 0

.

3. (2 pts) On suppose dans cette question quen= 1. ´Ecrire dans ce cas la matriceA et d´eterminer ses valeurs propres et une base orthonorm´ee(f, g)de vecteurs propres.

Solution : A = 0 1

1 0

est la matrice de la sym´etrie orthogonale qui ´echangee1 et e2, donc le vecteur unitaire f = 1

2(e1+e2)(resp.g= 1

2(e1−e2)) est vecteur propre pour la valeur propre1(resp.1).

(5)

4. (3 pts) On revient au casnarbitraire. Soitul’endomorphisme deR2nassoci´e `aAet, pouri= 1, . . . , n, soitPi

le plan deR2n engendr´e pareieten+i. Montrer quePiest stable paruet, en utilisant la question pr´ec´edente, construire une base orthonorm´ee(fi, gi) de Pi form´ee de vecteurs propres de A. Puis ´ecrire la matrice de u dans la base C = (f1, . . . , fn, g1, . . . , gn) de R2n et d´eterminer ainsi les valeurs propres λ1, . . . , λ2n de A (compt´ees avec multiplicit´e).

Solution : Pour touti = 1, . . . , n, on aAei =en+i et Aen+i =ei, donc A induit un endomorphismeui de Pi tel que Mat(ei,en+i)(ui) =

0 1 1 0

. Donc, d’apr`es la question pr´ec´edente, les vecteur unitaires fi = 1

2(ei+en+i)et gi= 1

2(ei−en+i)forment une base dePi, et l’on au(fi) =fiet u(gi) =−gi.

Comme R2n = P1 ⊕ · · · ⊕Pn, alors (f1, g1, . . . , fn, gn) est une base de R2n, et la matrice de u dans cette base est diagonale, les coefficients diagonaux ´etant (1,1,1,1,· · ·,1,1); en d’autres termes, dans la base C = (f1, . . . , fn, g1, . . . , gn) on a MatC(u) =

In 0 0 −In

. On obtient ainsi que les valeurs propres de A sont 1 et1, chacune de multiplicit´en.

5. (1,5 pt) Soientα, β∈R, avecα >0, soitQla forme quadratique surR2n d´efinie par : Q(x1, . . . , x2n) =

X2n

i=1

β x2i +α q(x1, . . . , x2n) = X2n

i=1

β x2i + 2α(x1xn+1+x2xn+2+· · ·+xnx2n),

et soitψ sa forme polaire. ´Ecrire la matriceB= MatB(ψ).

Solution : On a B=

βIn αIn

αIn βIn

=αA+βI2n.

6. (4 pts) En utilisant la question 1), d´eterminer en fonction des valeurs deβla signature deQ(on rappelle que α >0). On indiquera en particulier dans quels casQest d´eg´en´er´ee.

Solution : D’apr`es ce qui pr´ec`ede et la question 1), les valeurs propres de B sont β −α et β +α, chacune de multiplicit´e n. Comme, d’apr`es le th´eor`eme de diagonalisation simultan´ee, la signature de Q est donn´ee par le nombre de valeurs propres deB qui sont>0 ou<0, on obtient que la signature deQest ´egale `a :













(0,2n) siβ <−α, (0, n) siβ =−α, (n, n) si −α < β < α, (n,0) siβ =α, (2n,0) siβ > α.

En particulier,Qest d´eg´en´er´ee si et seulement siβ =±α.

Exercice 5 (12 pts). Soit S leR-espace vectoriel de toutes les suites r´eelles x= (xn)nN, soit c = (cn)nN une suite fix´ee, soitb∈R× et soitE =Ec={x∈ S | ∀n∈N, xn+22b xn+1+b2xn =cn}.

1. (3 pts) Expliquer par une phrase queEc est non vide, puis montrer queEc est un sous-espace affine deS, et d´eterminer sa directionE.

Solution : Ec est non vide car, pour tout(a0, a1) R2, la relation de r´ecurrence xn+22b xn+1+b2xn = cn

permet de construire, de fa¸con unique, une suite x = (xn)nN ∈ Ec telle que x0 = a0 et x1 = a1. (On a alors x2 =c0−b2a0+ 2ba1, puisx3 =c1−b2a1+ 2bx2, etc.) SoitE leR-espace vectoriel des suites u= (un)nN qui v´erifient la relation de r´ecurrence lin´eaire :

∀n∈N, un+22b un+1+b2un= 0.

Alors, pour toutx, y∈ Ec, la suite−xy→=y−xappartient `aE. R´eciproquement, pour toutx∈ Ec etu∈E, la suite y =x+uappartient `a Ec et v´erifie−xy→=u. Ceci montre que {−xy→|x, y∈ Ec}=E et donc, d’apr`es la proposition 7.2.6 du cours, que Ec est un sous-espace affine deS de direction E.

(6)

2. (3 pts) D´eterminerdim(E), puis montrer que la suite g´eom´etrique u= (bn)nN et la suitev = (nbn1)nN

appartiennent `aE et sont lin´eairement ind´ependantes.

Solution : On a d´ej`a vu que l’applicationE→R2, qui `a toute suiteuassocie le couple(u0, u1)form´e par ses deux premiers termes, est lin´eaire et bijective, donc un isomorphisme deR-espaces vectoriels. Doncdim(E) = 2.

Pour toutn∈N, on abn+22b·bn+1+b2·bn = 0et

(n+ 2)bn+12b·(n+ 1)bn+b2·nbn1=nbn+1(12 + 1) + 2bn+1(11) = 0,

donc les suites uetv appartiennent `a Ec. Elles sont lin´eairement ind´ependantes, car(u0, u1) = (1, b)et(v0, v1) = (0,1)sont lin´eairement ind´ependants dansR2. (On peut aussi ´ecrire que siαu+βv= 0, alorsα·1 = 0 =α·b·1, d’o`u α= 0 =β.)

3. (2 pts) Soita= (an)nN l’´el´ement deE tel quea0= 1et a1= 2b, et soitC= (Cn)nN la suite d´efinie par :

∀n∈N, Cn=a0cn2+a1cn3+· · ·+an2c0=

n2

X

i=0

aicn2i=

n2

X

i=0

an2ici

(en particulier, on aC0= 0 =C1). Sans chercher `a calculer la suitea, montrer queC appartient `aEc. Solution : Pour toutn,Cn+22b Cn+1+b2Cn est ´egal `a :

a0

|{z}

=1

cn+ (a12b a0

| {z }

=0

)cn1+

n2

X

i=0

(ani2b an1i+b2an2i)

| {z }

=0caraE

ci =cn,

doncC∈ Ec.

4. (1 pt) ´Ecrire l’´el´ement a∈E de la question pr´ec´edente comme combinaison lin´eaire des suites uet v de la question 2), puis donner une formule exprimantan en fonction deb.

Solution : Comme(u, v)est une base deE, on peut ´ecrire de fa¸con uniquea=α u+β v, avecα, β∈R. En prenant les termes aux crans0et 1, on obtient le syst`eme

(1 =a0=α, 2b=a1=α b+β,

d’o`u α= 1 etβ=b, donca=u+b v etan=bn+b·nbn1= (n+ 1)bn pour toutn∈N.

5. (1,5 pt) On prendci= (i+1)bi+2pour touti. On rappelle que

n1

X

i=1

i= n(n−1) 2 et

n1

X

i=1

i2=n(n−1)(2n1)

6 ,

pour toutn∈N×. Donner alors une formule exprimantCn =

n2

X

i=0

aicn2i en fonction deb.

Solution : On a C0= 0 =C1 et, pour toutn≥2: Cn=

n2

X

i=0

(i+ 1)bi(n1−i)bni=bn

n1

X

j=1

j(n−j)

(pour la derni`ere ´egalit´e, on a pos´ej=i+ 1). Comme

n1

X

i=1

in=nn(n−1)

2 et

n1

X

i=1

i2=n(n−1)(2n1)

6 ,

on obtient que Cn =bnn(n−1)

6 (3n2n+ 1) = n(n−1)(n+ 1)

6 bn, pour tout n∈ N(y compris pour n = 0et n= 1).

(7)

6. (1,5 pt) Soitx= (xn)nN l’´el´ement deEc tel quex0 =b et x1=b2. ´Ecrirew=x−C comme combinaison lin´eaire des suitesuetv de la question 2), puis donner une formule exprimantxn en fonction deb.

Solution : Comme x et C appartiennent `a Ec, alorsw = x−C appartient `a E donc s’´ecrit α u+β v. Comme C0= 0 =C1, on obtient, en prenant les termes aux crans0 et1, le syst`eme

(b=x0=α, b2=x1=α b+β,

d’o`uα=betβ= 0. Doncw=b uetx=w+C=b u+C, et donc xn=bn+1+n(n−1)(n+ 1)

6 bn, pour toutn.

Exercice 6(12 pts). On admet que, pour toutB ∈Mn(R), on aexp(tB) =texp(B). On noteAn(R)le sous-espace vectoriel deMn(R)form´e des matricesAqui sont antisym´etriques (i.e.tA=−A).

1. (3 pts) SoitA∈ An(R). Montrer, en le justifiant soigneusement, queexp(A)∈O(n).

Solution : D’apr`es ce qui pr´ec`ede, on a texp(A) exp(A) = exp(tA) exp(A) = exp(−A) exp(A). De plus, comme−A et A commutent, on a exp(−A) exp(A) = exp(−A+A) = exp(0) = In. On a donc texp(A) exp(A) = In et ceci montre queexp(A)∈O(n).

2. (3 pts) SoitA ∈ An(R). On admet que la fonction φ:RR, t7→d´et(exp(tA))est continue. En utilisant ceci, montrer queexp(A)SO(n).

Solution : Pour tout t [0,1], tA ∈ An(R) et donc exp(tA) O(n), d’o`u φ(t) ∈ {−1,1}. D’autre part, comme φ:RRest continue, alorsφ([0,1])est un intervalle deR. Commeφ(0) = d´et(In) = 1, on en d´eduit queφ(t) = 1 pour toutt∈[0,1], d’o`ud´et(A) =φ(1) = 1. DoncA∈SO(n).

3. (3 pts) SoitA =

0 1 0

1 0 0

0 0 0

∈M3(C) et soit ul’endomorphisme de C3 d´efini par A. Soit (e1, e2, e3) la base canonique deC3. D´eterminer les valeurs propres deAet une baseC de C3 form´ee de vecteurs propres deA, puis ´ecrire les matricesA= MatC(u)etP = MatB(C).

Solution :PA(X) =

−X 1 0

1 −X 0

0 0 −X

=−X(X2+ 1)a pour racines0 et±i. De plus, il est clair quee3Ker(A).

Cherchons des vecteurs propres pourλ=±i. CommeAlaisse stable le plan engendr´e pare1ete2, il suffit d’´ecrire :



−λ 1 1 −λ

1 0

0 1



C1λC2

−−−−−→



0 1

1 +λ2= 0 −λ

1 0

−λ 1



donce1−ie2(resp.e1+ie2) est vecteur propre pour la valeur proprei(resp.−i). PourC= (e1−ie2, e1+ie2, e3), on a donc

A = MatC(u) =

i 0 0

0 −i 0

0 0 0

, P =

1 1 0

−i i 0 0 0 1

.

4. (3 pts) CalculerP1 puis, en utilisant queP1exp(tA)P = exp(tA)pour tout t R, calculerexp(tA) et montrer que c’est la matrice d’une rotation que l’on pr´ecisera.

Solution : L’inverse deQ=

1 1

−i i

est 1 d´et(Q)

i 1 i 1

= 1 2i

i 1 i 1

=1 2

1 i 1 −i

et donc

P1=

1/2 i/2 0 1/2 −i/2 0

0 0 1

.

(8)

Alorsexp(tA) =Pexp(tA)P1=Pexp

it 0 0 0 −it 0

0 0 0

P1=P

eit 0 0 0 eit 0

0 0 1

P1 est ´egal `a :

1 1 0

−i i 0 0 0 1

eit 0 0 0 eit 0

0 0 1

1/2 i/2 0 1/2 −i/2 0

0 0 1

=

eit eit 0

−ieit ieit 0

0 0 1

1/2 i/2 0 1/2 −i/2 0

0 0 1

=

(eit+eit)/2 i(eit−eit)/2 0

−i(eit−eit)/2 (eit+eit)/2 0

0 0 1

=

cos(t) sin(t) 0 sin(t) cos(t) 0

0 0 1

.

Doncexp(tA)est la rotation d’axe engendr´e et orient´e pare3 et d’anglet.

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