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RETRAITÉS RETRAITÉS

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Texte intégral

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ÇA FAIT RIEN,

ON CHANGE RIEN !

1993, 2003 : les réformes des retraites ont été présen- tées comme devant favoriser la prolongation de l’activité professionnelle.

Rien de cela ne s’est produit et le dernier rapport du Conseil d’orientation des retraites

(1)

constate que les assu- rés liquident leur retraite le plus tôt possible. Ce qui s’explique aisément par la situation de l’emploi, la stig- matisation des seniors, la pénibilité et la fatigue au travail, l’aspiration à profiter de ce temps libéré. Les défenseurs de ces réformes, en proposant de poursuivre dans cette voie cachent donc leur véritable objectif, la baisse des pen- sions… Ils taisent donc l’heureuse nouvelle des projections actualisées par l’INSEE, celle d’un maintien de la popu- lation active au-delà de 2015 et jusqu’en 2050, alors qu’en 2003 on envisageait sa décroissance.

Est-ce vraiment sauver les régimes par répartition que de les décrédibiliser aux yeux de l’opinion et des plus jeunes géné- rations ?

Le SNES et la FSU font le choix d’une société solidaire.

Dégager des financements nouveaux est à la portée d’un pays qui s’enrichit. La principale question est celle d’une répar- tition équitable de l’effort à faire.

Nous devons imposer ce débat. Et poursuivre les actions actuellement engagées pour la défense du pouvoir d’achat des actifs comme des retraités.

FRÉDÉRIQUE ROLETcosecrétaire générale ANNE FÉRAYsecrétaire nationale

(1) 21 novembre 2007.

ET L’ESPOIR REVIENT

Déterminée, arc-boutée sur ses intérêts, la droite a décidé d’en finir avec la Sécurité sociale, l’idéologue du MEDEF Denis Kess- ler le dit crûment : « il s’agit aujourd’hui de sortir de 1945, et de défaire méthodique- ment le programme du Conseil national de la Résistance » !

La démolition est organisée : retraites du privé, du public, réforme de l’assurance- maladie, casse de la fonction publique, régimes spéciaux aujourd’hui… et demain nouveau tour de vis pour les retraites ? Toujours le même scénario : sur fond de catastrophisme, des experts envahissent les écrans, de colloques en forums on s’agite, les rapports pleuvent : la faillite est annoncée ! On n’en peut plus d’entendre ces prophéties de malheur et de constater dans le même temps la croissance des profits et richesses, l’augmentation de la pauvreté, et pour nous tous la provocation du racket d’un trop perçu en 2007 qui sera imputé sur nos pen- sions 2008.

L’espoir nous vient du réveil des mobilisa- tions : celles de la Semaine Bleue et des luttes avec les actifs qui en appellent d’autres, la plus difficile pour nous, sala- riés comme retraités étant la bataille de l’opinion… Courage donc pour cette fin de trimestre.

Bonnes fêtes à tous : nous nous retrouverons bientôt !

Le 28 novembre 2007 ANNIE CLAVEL - ROBERT JACQUIN responsables de la catégorie « retraités »

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RETRAITÉS RETRAITÉS

DR

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S O M M A I R E

ÉDITORIAUX p. 1

SOCIÉTÉ

Les retraités sont des actifs p. 2 GRÈVE

Deux défis majeurs

pour le syndicalisme p. 3 AUGMENTATION

Dérapage des prix p. 4

COMMUNIQUÉ DE LA SECTION FÉDÉRALE NATIONALE DES RETRAITÉS DE LA FSU

Des retraités trop riches ! p. 4 PRÉLÈVEMENT LIBÉRATOIRE La « bonne surprise »

de la loi de finance p. 5 CES RÉGIONAUX

Les retraités ont leur place dans les

CES régionaux p. 5

GESTIONS Hôpital public

et cliniques privées p. 6 NOUVELLES FRANCHISES

Les malades paient de plus en plus

pour les malades p. 7

SANTÉ

Le grand flou de la cataracte p. 8 DROIT

CNSA : quel droit universel p. 9 FGR-AP

Préparation du congrès 2008 p. 10 ENTRETIEN avec JÉRÔME PELLISSIER Combattre les idées reçues p. 11 EN BREF

D’ici, de là et d’ailleurs... p. 13 1789, 1946... 2008 !

La « révolution » de la fonction publique est une forfaiture p. 15 INTERVIEW de JEAN-PAUL BAILLY, PRÉSIDENT DU GROUPE PUBLIC

La Poste du futur p. 16

COLLOQUE

L’âge et le pouvoir en question p. 16 COMPÉTENCE

Le rôle du CNRPA p. 17

DANS LE RESTE DU MONDE Quel pouvoir pour les personnes âgées dans d’autres sociétés ? p. 18 MÉMOIRE

La résistance dans la drôme p. 19 COMMÉMORATION

Je connais des Justes,

ils m’ont sauvée p. 20

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RE ET TR RA AIIT TÉ ÉS S R RE ET TR RA AIIT TÉ É

S O C I É T É

Les retraités sont des actifs

> >

Les retraités interviennent à deux niveaux dans cette logique : leurs pensions, puisqu’elles ne peu- vent être (et ne sont nulle part) le reversement d’in- térêts d’un capital accumulé, sont payées par l’ac- tivité du moment, comme ils ont financé naguère celles de la génération précédente. C’est bien cela qui pose problème puisque la logique globale est d’amputer, dans les limites d’acceptation du corps social, la part des salariés, actifs ou retraités.

Les retraités sont des consommateurs

Mais et ce n’est pas un paradoxe, les retraités sont des consommateurs qui contribuent à l’activité économique dans des proportions de plus en plus importantes, sauf évidemment si l’on envisage froi- dement un arrêt de l’allongement de l’espérance de vie. La dépendance même est créatrice d’emplois et tout le secteur des services à la personne, des hôpitaux publics et privés aux maisons de retraite, des médicaments aux prestations mortuaires, contri- buent à la vie économique et à l’enrichissement global, sinon bien réparti, du pays.

Alors disons-le sans ambages, les retraités sont des citoyens actifs qui doivent être entendus et respec- tés par ceux qui sans eux ne seraient pas ce qu’ils sont. On nous parle de la charge qui attend nos descendants, mais on oublie que dans le présent il y a nos apports. Étonnant, non ? ■

JEAN-PAUL BEAUQUIER

* Titrisation : technique financière qui transforme en titres des actifs non liquides (créances par exemple) et permet à un vendeur d’en faire commerce.

Lorsque dans un pays une proportion consi- dérable de la population vit plus longtemps, rien ne justifie que cette population qui a vécu et travaillé en fonction de sa qualification, de son milieu, de ses revenus, soit traitée différemment de l’ensemble des citoyens quant à ses droits.

Dans une société civilisée, cela signifie que ses conditions de vie, du logement à l’accès aux soins, des loisirs à la participation à la vie de la cité, sont respectueuses de l’apport que constitue la succession des âges.

La retraite est un traitement continué

Ceci posé, la question des retraites en évoque beaucoup d’autres mais une fondamentale d’abord : la retraite est un traitement continué, une rémunération du travail lorsque la physiologie rend la poursuite d’une activité contrainte pénible ou impraticable. La politique d’un gouvernement sur la question des retraites est signifi- cative de la place qu’il accorde au travail dans la répartition de la plus-value créée dans l’économie en général, y compris dans la sphère financière dont la dimension virtuelle pose un problème permanent. La titrisation* de tout, cf. la crise des subprimes née aux États-Unis, en est le dernier exemple.

Les réformes de 1993, 2003 et celle annoncée de 2007/2008 marquent une grande continuité dans le projet de la droite : il s’agit bien dans l’esprit de ses dirigeants d’imposer une refondation sociale, comme l’avait définie l’idéologue du Medef, Denis Kessler.

Il ne s’agit nullement de revaloriser la valeur travail mais bien au contraire de transférer aux actionnaires, rentiers et managers le maximum de richesses.

HISTOIRE DU SNES

Le tome II de L’histoire du SNES, sous la direction d’Alain Dalançon, est en vente (30 euros), vous pouvez le commander en écrivant à l’IRHSES au 46, avenue d’Ivry, 75647 Paris Cedex 13.

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TÉ ÉS S R RE ET TR RA AIIT TÉ ÉS S R RE ET T

G R È V E

Deux défis majeurs pour le syndicalisme

> > R R

que leurs syndicats ont trop mis l’accent sur les recrutements et pas assez sur le pouvoir d’achat ! Pour avoir toujours lié revalorisation des salaires et du métier, le SNES est bien placé pour savoir que les fonctionnaires progressent simultanément sur les deux terrains ou reculent simultanément sur les deux en fonction du rapport des forces. Les années qui ont suivi 1968 comme celles qui ont suivi 1989 ont connu simultanément une sensible revalorisation des salaires et un fort accroissement des recrutements nécessaires à l’amélioration des conditions de travail et d’emploi.

Que n’entendrait-on aujourd’hui si le syndicalisme des fonctionnaires avait sacrifié les recrutements à une exigence de revalorisation des salaires ! Le gouver- nement aurait sous la main le bouc émissaire du chômage des diplômés et du bourrage des classes ! Il y a urgence pour le mouvement syndical à se lan- cer dans cette bataille d’opinion pour rétablir les faits.

Elle sera rude car ce n’est pas par hasard si Lagardère, Bouygues, Dassault, Bolloré (tiens ! ça vous rappelle quelque chose ?) et autres Arnault se sont donnés les moyens de contrôler l’essentiel des médias. Ils enten- dent continuer à se gaver tranquillement de divi- dendes, stock-options et autre sucreries ? Au nom du risque bien sûr, Noël Forgeard en témoigne ! Un second défi

une stratégie syndicale

Mais une seconde faiblesse pèse sur les luttes syn- dicales. Alors que les gouvernements ont de longue date accordé pour l’essentiel leurs violons sur l’aus- térité pour les salariés, le syndicalisme peine à voir au-delà des frontières nationales. Pourtant c’est dans toute l’Europe que les droits des salariés sont passés à la moulinette et bien rares sont les initiatives de coordination internationale des luttes.

C’est là aussi un travail d’urgence pour le syndica- lisme. De la même manière qu’après avoir sabré les salariés du privé puis les fonctionnaires, le gou- vernement sabre aujourd’hui ceux du public, les gouvernements des divers pays d’Europe dégra- dent en permanence la situation de leurs salariés en prenant en référence la situation de ceux qui sont déjà les plus mal lotis dans les pays voisins.

Plutôt qu’à rechercher le moyen d’action miracle, il est plus efficace de rechercher des plates-formes uni- ficatrices et des batailles d’opinion coordonnées au niveau européen, en veillant à toujours associer actifs et retraités. ■

PIERRE TOUSSENEL

Des luttes puissantes mais circonscrites au secteur public En ce 21 novembre, au lendemain d’une forte grève des fonctionnaires et alors que se poursuit celle de la SNCF et de la RATP, nombre de questions se posent.

En 1993, au lendemain d’une sévère défaite électo- rale du parti socialiste, Balladur s’était immédiatement attaqué au régime des retraites des salariés du privé.

Le très faible taux de syndicalisation dans ce secteur n’avait pas permis la riposte syndicale qui s’imposait.

Les salariés des régimes spéciaux et le syndicalisme en général n’avaient mesuré ni la gravité des mesures adoptées ni qu’il s’agissait de la première étape d’une offensive qu’il fallait enrayer dès l’origine.

En 1995 Juppé engageait la deuxième étape.

En s’en prenant à l’ensemble des régimes spéciaux et à l’ensemble de la protection sociale, il avait sous- estimé les capacités de mobilisation de ces secteurs et favorisé une unité d’action dont le lâchage de la CFDT n’avait que partiellement affaibli l’efficacité.

La droite a retenu la leçon. En 2003, elle a ciblé son attaque sur la fonction publique, et les salariés des autres régimes spéciaux n’ont pas mesuré que leur tour viendrait très vite ensuite. Nous y sommes aujourd’hui, et la bataille d’opinion est beaucoup plus difficile qu’en 1995 et plus difficile qu’en 2003.

Souhaitons que tous les salariés actifs et retraités comprennent qu’au-delà de leur régime de retraite c’est celui de tous les salariés que les grévistes défen- dent. Mais faisons surtout en sorte que le syndicalisme se mette en mesure de prendre en charge la défense de tous les régimes de retraite. Renouer les solidari- tés, reconstruire des plates-formes unificatrices est un défi majeur pour le syndicalisme et un enjeu essen- tiel pour les actifs et les retraités. C’est la condition nécessaire d’une victoire dans la formidable bataille d’opinion qu’il va falloir conduire d’urgence.

Une opinion à reconquérir

Le gouvernement est à la manœuvre de longue date.

Il fait donner les supplétifs de l’UMP contre les gré- vistes et manie l’intox.

André Santini, qui se prend pour un ministre, lance en pâture un salaire de certifié majoré d’un bon millier d’euros. De deux choses l’une, ou la fumée de ses cigares lui a définitivement obscurci le jugement ou, hypothèse plus vraisemblable, il ment délibérément pour jeter le discrédit sur la grève des fonctionnaires.

Une autre éminence gouvernementale explique que si le salaire des fonctionnaires est trop bas c’est parce

SUR LA PAIE DE DÉCEMBRE

Parmi les mesures annon- cées unilatéralement par le gouvernement le 23 octo- bre, figure l’extension de la « bonification indemni- taire(1)». En 2006, celle-ci n’a concerné que les fonc- tionnaires au dernier éche- lon du grade le plus élevé de leur corps. À titre exceptionnel, elle sera ver- sée en 2007 aux agents qui stationnent au dernier échelon d’un grade inter- médiaire. Le décret est en cours d’élaboration mais une circulaire a donné ins- truction aux administra- tions de procéder au man- datement afin que cette bonification soit versée en décembre.

La bonification indemni- taire sera donc versée aux certifiés, COP, CPE, AE ayant au moins cinq années d’ancienneté au 11eéchelon ou dans le 7e échelon de la hors classe ou du grade de directeur de CIO. Les agrégés en sont exclus, le décret écar- tant les corps dont l’indice terminal dépasse 798 (indice majoré). Le SNES conteste vivement cette exclusion.

Le montant annuel de 700 euros est réduit :

• si la condition de cinq ans d’ancienneté n’a été remplie que pendant une partie de l’année. Ainsi, une ancienneté acquise au 1er septembre ouvre doit au tiers de l’indemnité. Les retraités de 2007 la per- çoivent au pro rata de la durée pendant laquelle ils étaient en activité et ont rempli la condition d’an- cienneté ;

• comme le traitement en cas de temps partiel ou de CPA, de congé maladie à demi traitement ;

• pour service non fait en cas de grève.

Anne Féray 1. Décret 2006-778 du 30 juin 2006.

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RE ET TR RA AIIT TÉ ÉS S R RE ET TR RA AIIT T

AUGMENTATION

Dérapage des prix

>

>

L’indice des prix a augmenté de 0,2 % en octobre poussé par l’énergie (+ 0,7 % en un mois) et le secteur alimentaire (+ 1,1 % en un mois), la hausse est de 2 % en rythme annuel. Selon Thierry Saniez de l’association de consommateurs CLCV :

« les dépenses contraintes ont explosé depuis trois ou quatre ans, qu’il s’agisse du fioul domestique, du logement, des produits alimentaires ou encore des frais de santé non remboursés ».

La flambée des prix de l’énergie (cours du pétrole 60 $ en janvier 2007, 90 $ le 30/10/07) alourdit les factures de chauffage et renchérit le coût des dépla- cements domicile-travail ; sur un an la hausse est de 8,2 % pour les carburants et de 9,7 % pour les com- bustibles liquides.

L’augmentation des prix agricoles a fait grimper le prix du pain et va tirer à la hausse les prix des pro- duits laitiers et des produits frais. Ainsi Danone augmente de 10,48 % le prix des yaourts à compter du 21/11/07 après 2,5 % cet été ; Lactalis, n° 1 Européen du fromage, s’apprête à augmenter de 15 à 17 % ses prix de vente à la grande distribution ; Bonduelle va imposer une hausse minimum de 10 %.

Selon Familles rurales, la consommation d’envi- ron 400 g de fruits et légumes par personne et par jour (soit le niveau recommandé par l’OMS – Orga- nisation mondiale de la santé –) représente un bud-

get de 57 euros pour un couple et de 115 euros pour un couple avec deux enfants de plus de dix ans soit entre 5 % et 12 % du SMIC.

L’indice des prix à la consommation de l’INSEE, qui affiche une progression de 1,7 % cette année, n’est plus crédible ; en ne prenant pas véritablement en compte les prix du logement à leur vraie valeur et les « dépenses contraintes », il ne correspond pas à la véritable consommation des ménages. Or c’est sur cet indice que sont indexés les retraites, le SMIC et dans une certaine mesure les salaires. Il ne faut pas s’étonner que la question du pouvoir d’achat soit la préoccupation n° 1 des Français !

Comment ne pas s’indigner, dans ces conditions, de la limitation de la revalorisation des pensions à 1,1 % pour 2008 (inflation prévue 1,6 %, trop perçu en 2007 = 0,5 %, donne 1,1 % !), le gouver- nement a bel et bien programmé une diminution du pouvoir d’achat des retraités.

JACKY BRENGOU DERNIÈRE MINUTE

ZÉRO POINTÉ

L’inflation fin octobre atteint 1,9 %, 2 % sont prévus pour l’an- née 2007 (INSEE).

Le gouvernement l’es- timant il y a quelques jours encore à 1,3 % en avait tiré argument pour organiser la saisie d’un « trop perçu » de 0,5 % sur les pensions des retraités pour 2008. Dossier à réou- vrir de toute urgence ! A. C.- 14 novembre

>

C O M M U N I Q U É D E L A S E C T I O N F É D É R A L E N A T I O N A L E D E S R E T R A I T É S D E L A F S U

Des retraités trop riches !

> Le projet de loi de financement de la

Sécurité sociale annonce une revalorisation des pensions et retraites au 1

er

janvier 2008 de 1,1 % alors que la hausse des prix prévue pour cette même année est de 1,6 %.

Cette ponction de 0,5 % – une première depuis 1993 – est justifiée par le gouvernement par un trop perçu de 0,5 % au titre de l’année 2007 (hausse prévue 1,8 %, hausse constatée 1,3 % estimées par l’indice INSEE). Cette décision est une provocation à l’égard de l’ensemble des retraités dont la baisse du pouvoir d’achat est soulignée par les études d’organismes officiels comme le COR et la DRESS.

Cette décision augure mal du contenu de la confé- rence sur l’évolution des retraites et pensions pré- vue pour l’automne 2007. Elle marque un mépris

pour le million de retraités et personnes âgées qui vivent aujourd’hui sous le seuil de pauvreté et annonce de nouvelles difficultés pour tous. Elle s’ajoute aux mesures nouvelles de dérembourse- ment des soins et d’augmentation des restes à charge pour les personnes contenues dans le même projet de loi

La Section Fédérale des Retraités de la FSU appelle l’ensemble de ses adhérents à s’engager totalement dans la préparation des actions prévues dans le cadre de la Semaine bleue ainsi qu’aux côtés des actifs le 18 octobre. Ils manifesteront leur colère et sont déterminés à construire de nouvelles actions unitaires avec l’ensemble des organisations pour être enfin entendus. ■

Paris, le 11 octobre 2007

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TÉ ÉS S R RE ET TR RA AIIT TÉ ÉS S R RE ET T

CES RÉGIONAUX

Les retraités ont leur place dans les CES régionaux (1)

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P R É L È V E M E N T L I B É R A T O I R E

La « bonne surprise » de la loi de finance 2008

NOS PENSIONS

EN 2008

Suite à nos courriers et interventions auprès du cabinet de Xavier Bertrand, celui-ci nous fait savoir qu’une conférence sur la reva- lorisation des pensions du secteur public pourrait se tenir – comme cela est prévu par la loi Fillon pour le secteur privé –, elle aurait à connaître d’une éventuelle cor- rection des pensions pour 2008…

La FSU sera reçue sur le sujet avant la tenue de la conférence, la Section Fédérale des Retraités sera de la délégation.

Cette bonne surprise,

elle est pour les actionnaires

Le projet de loi de finances institue un prélèvement libératoire de 18 % (plus 11 % de prélèvements sociaux) sur certains dividendes. Ce mécanisme ne s’appliquera que sur option du contribuable, c’est- à-dire lorsque cette imposition lui sera plus favorable que l’imposition au barème de l’impôt sur le revenu (taux de la dernière tranche 40 %).

Argument avancé, cette mesure accélérera les rentrées fiscales en 2008, ce qui aidera Bercy à boucler le bud- get ; en effet ceux qui feront le choix du prélèvement libératoire devront, en 2008, payer à la fois l’impôt sur les dividendes perçus en 2007 (décalage habituel) et sur les dividendes 2008 (prélèvement à la source).

En fait, il s’agit encore d’un cadeau fiscal aux actionnaires les plus fortunés, le taux de 18 % est bien plus faible que leur taux marginal (taux de la dernière tranche de revenu).

Par contre, les retraités et personnes âgées ne bénéficieront d’aucune mesure fiscale nouvelle

Le plafonnement de 10 % sur les revenus est fixé pour 2008 à 3 491 € (par foyer fiscal) contre 13 501 € (par part) pour les actifs et la réduction d’impôt dont bénéficient les personnes âgées héber- gées en long séjour reste notoirement insuffisante.

Dernière minute

Le rapporteur du budget a confirmé la suppression, à partir de 2008, de l’exonération de la redevance télé ; les personnes âgées (+ 65 ans) aux revenus modestes (non soumis à l’impôt sur le revenu) qui étaient, jusqu’en 2007, exonérées de la redevance télé de 116 € , y seront soumis à partir de 2008. Ce sont les plus pauvres qui vont payer la revalorisation nécessaire de la redevance. ■

JACKY BRENGOU

>

Les conseils économiques et sociaux viennent d’être renouvelés.

La FSU n’a pas obtenu une meilleure reconnaissance de sa représentativité et n’a en général qu’un seul représentant dans la plupart de ces assemblées régio- nales ; il y aurait pourtant des possibilités pour les retraités de se faire entendre.

Les CES se composent de trois collèges

Un collège « employeurs », dominé par le MEDEF ; un collège « syndical » dont les sièges sont répar- tis entre les cinq confédérations reconnues, en fonc- tion de leur représentativité ; les représentants de la FSU et de l’UNSA complètent ce collège. Dans le troisième collège, figurent les représentants des organismes et associations qui « participent à la vie régionale » ; le flou de la formulation donne aux préfets de Régions chargés de procéder aux dési- gnations toute latitude dans leur choix. Ils ont aussi une totale liberté pour désigner « les personnalités qualifiées », en général au nombre de trois, qui complètent les CES. Lors du présent renouvelle-

ment, ils ont usé, et pour tout dire abusé, de ce droit, en donnant une coloration élyséenne à cette partie des CES, quitte à « recycler » des battus du suffrage universel, les installant dans un mandat durable, une anticipation du Grenelle de l’environ- nement !

Les retraités n’ont plus leur place dans le troisième collège ?

Précédemment, de nombreux préfets avaient nommé, au titre des associations participant à la vie de la Région, et après accord des CODERPA concernés, un représentant des retraités et pensionnés. Cette possi- bilité a, semble-t-il, partout été abandonnée, Mes- sieurs les préfets jugeant, sans doute, que les repré- sentants des retraités n’avaient plus leur place aux côtés des porte-parole, d’associations de locataires, de parents d’élèves, aux côtés des responsables des mou- vements œuvrant pour la jeunesse, la vie culturelle ou la protection de la nature et aux côtés des représentants de la mutualité, de la recherche ou de l’Université.

Certes les CES, assemblées consultatives placées

auprès des conseils régionaux, traitent des missions que

les lois successives de décentralisation ont déléguées

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RE ET TR RA AIIT TÉ ÉS S R RE ET TR RA AIIT T

aux Régions : fonctionnement, construction et entre- tien des lycées, formation professionnelle et appren- tissage, formation des demandeurs d’emploi, transport public en particulier transport ferroviaire, économie et emploi,... mais les exécutifs régionaux ont, depuis fort longtemps et par nécessité, débordé ce cadre pourtant déjà large et se sont intéressés à la culture, à l’Université et à la recherche, à la santé, au cadre de vie ou encore à l’économie sociale et solidaire.

Alors, qui relaie les préoccupations des retraités et personnes âgées ? Les représentants des retraités ès qualité ont toute leur place dans le troisième collège : les Régions ont fait une large place aux seniors dans les différents schémas régionaux qu’ils viennent d’élaborer : schémas de développement économique et social, des transports, du développement touristique,… ils figurent aussi dans les préoccupations des schémas des formations ; les Régions viennent en effet de récupérer la maîtrise complète des formations sani- taires et sociales qui peuvent déboucher sur des professions dont l’essor est pour une part liée à l’augmentation de l’espérance de vie. Des Conseils Économiques et Sociaux ont, d’ailleurs, conduit une réflexion sur ces sujets en la centrant sur l’offre de soins en milieu rural, comme en Franche-Comté

ou sur l’accessibilité au logement, ou encore la qualification des emplois pour l’aide à la personne dans d’autres Régions.

Plaidoyer pour le développement du syndicalisme des retraités : les SFR doivent être reconnues

L’intervention des retraités organisés syndicalement est indispensable tant en direction des exécutifs régio- naux que des préfets ; elle passe, certes, par une pré- sence dans des instances du type CES, mais elle est avant tout fonction de notre capacité à nous organiser en tant que retraités syndiqué(e)s à la FSU, dans des Sections Fédérales de Retraités et à nous faire entendre en tant que FSU auprès de l’opinion publique, auprès des autorités régionales, dans les CODERPA, dans un cadre intersyndical et à l’intérieur de la FGR. Il ne faut pas oublier que ce sont les départements qui ont en charge l’essentiel du financement des actions liées à l’âge, de la petite enfance à l’âge le plus avancé, qui mettent en place, de manière informelle, des conseils consultatifs constitués à l’image des CES : raison de plus pour nous structurer en SFR départementale et nous faire reconnaître comme telle auprès des conseils

généraux. ■

JEAN-PIERRE BILLOT

(1) Conseils Économiques et Sociaux.

L E S R E T R A I T É S O N T L E U R P L A C E D A N S L E S C E S R É G I O N A U X

(suite)

L’hôpital public entre dans un nouveau « dia- logue de gestion » avec de nouvelles pratiques, de nouvelles normes et une nouvelle culture. Désor- mais, le financement des activités d’un établissement se fera sur la base d’une tarification de l’activité répertoriée et conditionnée par une nouvelle clas- sification commune des actes médicaux pour traiter des pathologies des patients. Cette tarification à l’activité pour les actes de médecine chirurgicale et obstétrique est déjà en vigueur depuis 2005 dans les établissements privés. Un des enjeux de cette réforme est une plus grande équité entre les éta- blissements publics et privés ! Le lien entre l’ac- tivité de l’hôpital et son financement a pour consé- quence la responsabilité des acteurs qui ont dorénavant l’obligation de produire une information médicale fiable et de qualité, d’être en quelque sorte rentable. Une des conséquences directes est qu’un établissement non rentable se trouvera en situation

de faillite potentielle. Il semblerait que les deux tiers des établissements de santé soient déficitaires.

Quand cela arrive dans le secteur privé, une spé- cialisation des établissements se met en réseau afin de répondre à toutes les pathologies. Et bien qu’à cela ne tienne, copions le privé, et utilisons la même logique dans le secteur public ! La réforme de l’hô- pital qui se dessine est bien une nouvelle vision avec priorité accordée à la maîtrise des dépenses de santé et à une meilleure valorisation des recettes. Où sont les missions du service public de la santé ? Mais qu’en est-il de la gestion des cliniques privées ?

Un certain nombre de cliniques privées, en difficulté financière ou à rendement financier insuffisant ou voulant se développer, ont été reprises par le groupe VITALIA. Ce groupe a été créé en avril 2006 par le Dr Christian le Dorze, cancérologue G E S T I O N S

Hôpital public et cliniques privées

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TÉ ÉS S R RE ET TR RA AIIT TÉ ÉS S R RE ET T

et ancien cadre dirigeant à la Générale de Santé de 1993 à 2006. Le groupe possède déjà plus de 40 cli- niques surtout dans l’ouest de la France. La dernière en voie d’acquisition est une clinique réputée de Strasbourg qui veut s’agrandir. La stratégie de crois- sance de ce groupe est basée sur le rôle majeur dans le système français des cliniques privées (85 % des soins de chirurgie ambulatoire, 60 % des inter- ventions chirurgicales lourdes, 50 % de la cancé- rologie...) sans toujours avoir les moyens de se développer. Ce développement rapide a été rendu possible par l’association conclue dès le départ avec le fonds d’investissement américain « Blacks- tone Group », coté en bourse à New York. Inutile de préciser que Blackstone agit comme une banque auprès de VITALIA, à l’image d’autres fonds d’in- vestissement auprès des groupes de santé. Ce ne sont

pas des philanthropes ! Si les retours sur investis- sements n’arrivent pas, que se passera-t-il ? Faut-il rappeler que la médecine dite privée est en France largement financée par la Sécurité sociale laquelle est alimentée par nos cotisations et que nous subissons, depuis quelques mois, différentes mesures contribuant à la réduction voire la sup- pression de certains remboursements, en dernier lieu les « fameuses » franchises médicales.

Peut-on imaginer un seul instant que le rachat des cliniques privées par un fonds d’investissement américain soit la solution pour enfin réussir à équi- librer les comptes de la Sécu autrement qu’au détri- ment des malades ?

Où risque de nous mener le libéralisme à la Sarkozy dans le cadre d’une prochaine réforme de l’hôpital public ? ■

FRANÇOISE GROSMANN

> N O U V E L L E S F R A N C H I S E S

Les malades paient

de plus en plus pour les malades

Le gouvernement minimise l’impact des nouvelles franchises votées par l’Assemblée nationale. Outre qu’elles tournent le dos au principe de solidarité, elles s’ajoutent aux nombreux reculs enregistrés ces dernières années. C’est ce que montre le rapport Bartoli. On peut noter le peu d’empres- sement médiatique à relayer les conclusions de cette mission. On en comprendra les raisons à la lec- ture de la note qui suit.

EXTRAITS DE LA MISSION BARTOLI Généralités

« L’ensemble des dépassements d’honoraires repré- sente deux milliards d’euros dont les deux tiers pèseraient directement sur les ménages. Après la prise en charge des couvertures complémentaires le reste à charge est constitué pour l’essentiel de dépassements d’honoraires. »

Une couverture faible et mal connue

« Les informations sur les dépassements d’hono- raires sont parcellaires, un tiers des contrats seu- lement les prendraient en charge mais dans des conditions variées (de 0 à 100 %). Les couvertures complémentaires sont largement diffusées mais les garanties mal connues. »

Une banalisation des dépassements De 1993 à 2004 la part des dépassements dans les honoraires est stable pour les généralistes (envi- ron 6 %). Mais elle « augmente pour la plupart

des spécialités (16 % en 1993 pour les chirurgiens, 29 % en 2004). Le montant des dépassements (par rapport aux honoraires de base) des spécialistes exerçant en secteur à honoraires libres est passé de 25 % à 47 % de 1990 à 2004.

Les dépassements augmentent beaucoup plus vite que les revenus moyens libéraux alors que le taux des charges reste globalement stable. »

Une injustice aggravée

suivant les lieux de résidence

« Les taux de dépassements varient selon les Régions – 25 % en Poitou-Charentes, Limousin ou Bretagne pour le secteur 2.

– 43 % pour le Nord-Pas-de-Calais, 53 % en Rhône- Alpes, 57 % en Alsace et 68 % en Ile-de-France.

Les dépassements d’honoraires sur les consultations concernent parfois les bénéficiaires de la CMU : 1,6 % de l’ensemble des consultations, mais 13 % en chirurgie générale ou urologie et un tiers à Paris dans ces spécialités. »

Des montants souvent élevés

« L’étude... établit qu’une majorité de patients est aujourd’hui confrontée à des dépassements dont les montants peuvent être élevés. La comparaison des dépassements totaux entre les deux secteurs, public et privé amène trois remarques :

– les effectifs de patients concernés par un dépas- sement au titre de l’activité libérale des praticiens hospitaliers sont très faibles ;

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– cependant lorsqu’ils existent, les dépassements facturés sont plus élevés dans le secteur public qu’en clinique ;

– ils sont généralement le fait d’un seul praticien à l’hôpital public alors qu’en clinique privée ils sont le fait de plusieurs praticiens. »

Quelques chiffres records peuvent donner une idée de l’ampleur du phénomène :

« – 588 euros pour un accouchement ; – 945 euros pour un opéré du cristallin ;

– 2 500 euros pour une prothèse de la hanche. » La conclusion du rapport

Ainsi, « les dépassements conduisent à une difficulté de l’accès aux soins si le secteur public n’existe pas et dans les régions à faible densité médicale et/ou les honoraires libres augmentent ».

Conclusion limpide : « les dépassements d’hono- raires peuvent conduire à un recul de la solidarité nationale. »

Les propositions et interrogations du rapport

« – mieux connaître l’activité et les revenus des praticiens et les garanties des couvertures sociales – moduler les possibilités de dépassements en fonc- tion de l’offre du secteur 1 ;

– plafonner les dépassements en volume et/ou en valeur : supprimer le secteur 2, le remplacer par un secteur optionnel aux règles précises et strictes ?

– supprimer en totalité ou partiellement la possibilité de dépassements ;

– modifier le mode de rémunération ? »

Si les dépassements d’honoraires ne participent pas aux dépenses de l’assurance maladie, ils jouent un rôle important dans le reste à charge des assurés

(1)

. Ils contribuent à l’installation d’une médecine à deux vitesses en tournant le dos au principe de soli- darité. Cette situation ne peut aller qu’en s’aggravant si nous n’arrivons pas à mettre un terme à la poli- tique mise en place.

Il suffit, pour s’en assurer, de lire l’éditorial de Kessler, ancien numéro 2 du MEDEF dans la revue

« Challenges », « il y a une profonde unité à ce pro- gramme – celui du gouvernement –.... il s’agit aujourd’hui... de défaire méthodiquement le pro- gramme du Conseil National de la Résistance ».

C’est en informant les assurés de la dramatisation faite sur le trou de l’assurance maladie et en faisant connaître nos propositions que nous pourrons créer les conditions d’un retour vers une assurance mala- die Universelle. ■

JEAN-CLAUDE LANDAIS

(1) Le reste à charge par personne et par an est estimé à 240 euros pour les dépenses de soins. Il atteint les 1 000 euros pour près d’un million de personnes. Ceci sans compter les pratiques délictueuses qui consistent à deman- der de l’argent de la main à la main.

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Après la visite de 358 hôpitaux et cli- niques, un constat s’impose : connaître avant l’acte le montant précis à payer pour une interven- tion chirurgicale est ardu.

L’arrêté du 11 juin 1996 oblige les médecins libéraux à afficher « de manière lisible et visible dans leur salle d’attente » leur secteur d’activité. Ils sont aussi tenus d’afficher leurs honoraires et le montant d’au moins cinq prestations les plus couramment prati- quées. Les médecins de secteur 2 doivent « donner préalablement toutes les informations sur les hono- raires qu’ils comptent pratiquer ». Et le code de déontologie (R 4127-53 du code de la santé publique) précise « qu’un médecin doit répondre à toute demande d’information préalable et d’explications sur ses honoraires ou le coût d’un traitement ». Par ailleurs, l’article L. 1111-3 du code de la santé publique stipule que « toute personne a droit à sa

demande, à une information, délivrée par les éta- blissements et services de santé publics et privés, sur les frais auxquels elle pourrait être exposée à l’oc- casion d’activités de prévention, de diagnostic et de soins et les conditions de leur prise en charge ». L’as- surance maladie a aussi une mission générale d’in- formation sur les professionnels de santé au regard de leur secteur d’exercice, sur les tarifs d’honoraires habituellement demandés... (art. L. 162-1-11 du code de la Sécurité sociale). Selon les établisse- ments visités, deux cas de figure se sont présentés : soit ils avaient une unité d’ophtalmologie permanente avec un ou plusieurs chirurgiens ophtalmologistes en exercice, soit ils ne disposaient pas d’une telle unité mais un ou plusieurs chirurgiens ophtalmologistes avaient des vacations au sein de l’établissement.

Quel que soit le mode de fonctionnement choisi, l’information des patients doit être effective. ■

QUE CHOISIRN° 453

S A N T É

Le grand flou de la cataracte

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L E S M A L A D E S P A I E N T D E P L U S E N P L U S P O U R L E S M A L A D E S

(suite)

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TÉ ÉS S R RE ET TR RA AIIT TÉ ÉS S R RE ET T

avec pour chacun l’élaboration d’un plan person- nalisé ne se « bornant pas à l’application d’une classification ».

Exit donc la grille AGGIR qui permet la hiérarchi- sation des handicaps, grille imparfaite c’est sûr, mais remplacée par quoi ? S’il est effectivement important de tenir compte des situations particulières il faut garder une référence commune, garante de l’égalité de traitement de tous, égalité dont se réclame le rapport, tout en précisant qu’il faudra orienter les financements publics vers les plus modestes.

Le panier de biens et de services Viennent les financements : plusieurs pistes sont évoquées dont celle du financement par la solidarité publique de l’ensemble de tous les biens et ser- vices récapitulés dans la prestation compensatoire, mais revient avec insistance l’idée de combiner une part de solidarité publique et de prévoyance col- lective ou personnelle, ou encore une couverture complémentaire (refrain connu entonné par le Président et repris en chœur par les assureurs privés qui ont assuré le « spectacle » lors des premières journées parlementaires consacrées à la dépendance de ce même mois de novembre).

Réapparaît aussi dans ce texte la notion de « biens et services identifiés comme nécessaires » et plus clairement encore le « panier de biens et de ser- vices » : qui définirait alors ce qui est nécessaire ? Autre sujet d’inquiétude, dans le plan global per- sonnalisé qu’évoque le rapport, la CNSA se propose – par délégation de l’assurance-maladie – de régu- ler aussi les dépenses médico-sociales.

On le voit, la CNSA, si elle se prétend simple opé- rateur, a d’autres ambitions tout en se réfugiant derrière « l’État stratège » et le Parlement auquel il revient depuis quelques années de définir les réponses financières à apporter, shuntant ainsi le rôle dévolu aux partenaires sociaux dans la logique de la Sécurité sociale.

De nouvelles pistes de financement Tout en réaffirmant que n’entre pas (encore ?) dans son champ de compétences le financement de la protection sociale, le conseil évoque des pistes, parmi lesquelles l’inclusion des revenus de rem- placements dans l’assiette de la cotisation solidarité autonomie, l’alignement du taux de la CSG des retraités sur celui des actifs, l’évolution de la part de Créée en 2005 par le gouvernement

Raffarin pour gérer la « contribution solidarité des salariés (le lundi de Pentecôte travaillé), la Caisse Nationale Solidarité Autonomie est rapidement pas- sée du statut de caisse enregistreuse à celui de ges- tionnaire de l’ensemble des fonds liés à la perte d’autonomie et au handicap, interlocuteur des dépar- tements, commanditaire d’études...

Un plaidoyer pro domo

Le premier rapport de son conseil (2006) souli- gnait le rôle pivot qu’elle entendait jouer et le posi- tionnement qu’elle adoptait en tant que superstruc- ture incontournable, anticipant la décision prévisible de création d’un « nouveau champ de protection sociale ».

Réuni ce 21 novembre le secteur Protection sociale du SNES a consacré une partie importante de ses travaux à l’étude critique du nouveau rapport du conseil de la CNSA (2007).

Dans ce rapport, s’appuyant sur son expertise, ses compétences de plus en plus étendues en particulier en matière de gestion des flux financiers, sa com- position très large laissant une place aux par- tenaires sociaux – pas encore la FSU – la CNSA affiche clairement sa volonté de construire le

« nouveau champ de protection sociale ».

Véritable plaidoyer pro domo, le rapport après avoir examiné les difficultés rencontrées par les handi- capés, les personnes âgées dépendantes et leurs familles, conclut à la création d’« un droit univer- sel de compensation pour l’autonomie » dont elle serait l’opérateur et plus encore ; la convergence entre les situations de handicap et de perte d’auto- nomie quel que soit l’âge pouvant tout à fait relever de traitements différents dans une même structure.

Sur l’analyse de la situation rien à dire d’autant que le rapport, tout comme celui de Hélène Gisserot, affirme qu’il n’y a pas de « vague défer- lante » des personnes concernées – dont acte –.

Le nouveau champ de solidarité collective

Peu à peu se dessine le nouveau champ de « soli- darité collective » ; on tourne autour du mot pour ne pas dire la chose.

Ce droit universel de compensation pour l’autono- mie se situera au-delà des soins et des dépenses de la vie courante, au-delà de l’assurance-maladie ; il

s’agira d’une logique de situation et pas de public,

DROIT DES

« AFFAIRES »

Dans un discours de- vant le MEDEF, Nico- las Sarkozy a appelé à « dépénaliser le droit des affaires », la garde des Sceaux s’y emploie.

Dans une interview, Eva Joly, ancienne juge d’instruction, qui a suivi entre autres l’affaire Elf, dit « je ne comprends pas un pays qui responsabi- lise ses enfants et ses fous(1)et déresponsa- bilise ses élites. Cela me paraît une grave erreur et surtout une absence de compré- hension de ce que veut dire la criminalité organisée et écono- mique (...). Aujourd’hui, la spéculation politique autour de l’émotion suscitée par certains faits divers balaye tout sur son passage ? Venger les victimes, c’est une posture peut-être électorale- ment payante, mais qui est dangereuse pour la démocratie. » Jacky Brengou

(1) Abaissement de l’âge de la responsabilité pénale et projet de juge- ment des aliénés.

DROIT

CNSA : quel droit universel ?

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RE ET TR RA AIIT TÉ ÉS S R RE ET TR RA AIIT T

la CSG dédiée à la perte d’autonomie, la création d’une CSA spécifique « autonomie ».

D’autres financements seront mobilisés, ou mis à l’étude, notamment l’impact des projets sur la fis- calité locale – traduction : la prise en charge de plus en plus importante des financements liés au vieillissement, l’APA entre autres – la taxation de niches fiscales (ah ! la redevance payée par tous...), le redéploiement de la dépense publique…

Un signal d’alerte et d’inquiétude Ce texte, a estimé le secteur protection sociale, constitue pour nous un nouveau signal d’alerte et d’inquiétude après les propos de Nicolas Sarkozy début septembre.

Il légitime qu’on en éclaircisse encore plus préci- sément les tenants et aboutissants, c’est le sens de la demande d’audience faite par la FSU, Elizabeth Labaye en charge de ce dossier, auprès de X. Ber- trand et V. Létard pour faire entendre notre point de vue, nos propositions et aussi cerner avec plus de précisions les projets gouvernementaux.

La consultation annoncée sur le sujet devrait se dérouler sur une partie du premier semestre 2008 : il nous revient d’avancer des propositions offensives en rupture avec les projets gouvernementaux, et aussi de mener une campagne d’opinion montrant que d’autres choix sont possibles.

Avant de conclure, quelques chiffres : le bud- get 2007 de la caisse s’élève à 15,3 milliards d’eu- ros, 11,5 provenant de l’assurance-maladie, 2,7 de la contribution « solidarité autonomie », 2,2 des fonds de la journée de solidarité.

Il faut savoir aussi que la CNSA a un excédent de 600 millions (2006) qui se cumule avec les 765 millions de 2007 ; ceci freine le transfert des crédits de l’assurance-maladie vers les handicapés et personnes dépendantes et conduit dans la loi de finances de la Sécurité sociale à faire payer par la CNSA des travaux de mises aux normes, de moder- nisation de locaux à la grande surprise de l’as- semblée des départements de France et des conseils généraux ! ■

ANNIE CLAVEL, ELIZABETH LABAYE

C N S A : Q U E L D R O I T U N I V E R S E L ?

(suite)

> F G R - F P

Préparation du congrès 2008

Les textes des motions du congrès FSU de Marseille sont adressés en nombre dans les sections départementales où on peut les trouver.

La FGR-FP, au niveau national a adressé à toutes ses sections départementales copie de la motion revendicative 2006 ; elle est présentée de manière à faciliter le travail préparatoire, elle inclut par endroits, en caractères gras des synthèses qui ont été réalisées au moment de la campagne présidentielle.

Ce document est disponible dans toutes les sec- tions départementales qui doivent proposer une pre- mière série d’amendements avant la commission exécutive des 22 et 23 janvier 2008 ; les groupes de travail nationaux se réuniront en février et de nou- velles propositions seront envoyées aux sections départementales.

Ce sont les AG de printemps qui à nouveau exa- mineront ces propositions, les réamenderont si nécessaire, avant que le congrès (en commission puis en séance plénière) ne parachève ce travail.

De leur côté les syndicats nationaux effectuent ce même travail (pour le SNES nous nous référons à nos principes syndicaux, à nos motions de congrès, de CA, lorsqu’elles couvrent les champs revendi- catifs en débat et à notre réflexion collective pour des données nouvelles ou récentes).

Pensez à nous informer de votre travail et de la préparation du congrès.

AC

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TÉ ÉS S R RE ET TR RA AIIT TÉ ÉS S R RE ET T

L’US : Petit retour en arrière sur les élections : les

« vieux » de 60 ans ont élu Sarkozy, ils n’ont que ce qu’ils méritent !

Jérôme Pellissier : Le problème n’est pas de consta- ter qu’il peut y avoir des tendances. Par exemple, un peu plus de 55 % des électeurs de plus de 60 ans ont voté Sarkozy aux présidentielles de 2007 ; ou, autre exemple, la majorité des électeurs de Le Pen au pre- mier tour des présidentielles de 2002 avaient moins de 35 ans… Le problème est d’en tirer des soi-disant

« vérités sociologiques » type : « les jeunes sont fas- cistes » ou « les vieux sont réactionnaires » ! Il faut se méfier de tout discours centré sur l’âge ou sur « les vieux ». « Les plus de 60 ans », ça ne dit qu’une chose : qu’ils ont plus de 60 ans ! Il existe autant de diversité (et de diversité politique) entre deux per- sonnes de plus de 60 ans qu’entre deux personnes de 20 ou de 40 ans.

On sait aussi que la plupart d’entre nous sommes, entre nos 50 ans et nos 70 ans par exemple, assez fidèles politiquement. Les personnes de plus de 60 ans ayant voté Sarkozy votaient, pour la très grande majorité d’entre elles, déjà « à droite » 10 ou 20 ans auparavant.

Et les cinquantenaires qui votaient socialiste dans les années 80 sont, pour la majorité d’entre eux, des sexagénaires ayant voté socialiste dans les années 2000. On le saurait si, soudain, à 60 ou à 70 ans, on changeait brutalement d’opinions et de convictions.

L’US : Les retraités actuels notamment les ensei- gnants sont des « nantis » !

J. P. : Les retraités sont des nantis ? Il faut alors cacher certains chiffres ! 50 % des femmes actuelle- ment à la retraite ont une retraite inférieure à 825 euros mensuels, seuls 10 % des hommes retraités perçoivent une retraite supérieure à 2 100 euros. Quant au patri- moine, il faut alors oublier de dire que plus de 60 % du patrimoine total détenu par les retraités appartient à moins de 10 % d’entre eux !

Là aussi, restons nuancés : il existe des jeunes et des vieux pauvres, comme il existe des jeunes et des vieux aisés. Il n’y a pas un âge, une génération, où tout le monde serait pauvre ou aisé !

Le croire fait naître une vision totalement faussée de la réalité sociale, où les « générations » peuvent deve- nir ennemies.

L’US : Retraités-Personnes âgées : un retraité est une personne âgée ?

J. P. : Il n’existe pas « d’âge de la vieillesse » objec-

tif : il existe de très nombreuses différences entre des personnes du même âge, certaines personnes se sen- tent vieilles longtemps avant d’autres.

On vieillit d’autant moins tous pareil, au même rythme, que certains métiers, par exemple, sont usants et pro- voquent des vieillissements précoces de certaines fonctions. Les différences d’espérance de vie (presque 10 ans entre un enseignant et un manœuvre) se retrou- vent aussi en différences face à la vieillesse.

Il y a un décalage entre ce que ressentent et disent nos concitoyen(ne)s quand nous les interrogeons, ils situent l’entrée dans la vieillesse vers les 75 ans et cer- tains discours, études, – y compris de l’INSEE ou de l’INED –, qui continuent de prendre l’âge de 60 ans (ou de 65 ans) comme « âge de la vieillesse ».

Le regard de la société est essentiel : de nombreuses personnes, de 60 ou 70 ou 80 ans, se sentent

« vieilles », non à cause de leur âge, mais parce que notre société a de la retraite, du vieillissement, une vision négative.

L’US : Le départ à la retraite, s’il représente un énorme soulagement est vécu aussi, parfois, comme un traumatisme.

J. P. : Il n’y a pas de règle valable pour tout le monde.

Certaines personnes profitent de leur retraite pour réaliser des projets ou pratiquer des activités pour lesquel(le)s le temps leur manquait avant.

D’autres s’étaient tellement investies dans leur travail que, soudain, tout ce temps libre, « vide », devant eux, les paralyse.

L’important est de tenter d’éviter les ruptures brutales, de trouver des moyens de transition, de mettre en place avant les graines des projets d’après, de garder après des liens avec des activités liées au travail d’avant. Moins il y a rupture brutale, moins il y a de ruptures en même temps (retraite + déménagement par exemple), plus il sera facile de trouver un nouvel équilibre.

L’US : Handicap, invalidité, perte d’autonomie, des mesures sont annoncées, se mettent en place : l’idée est de traiter « en convergence », dans la même logique les personnes âgées et les jeunes ? J. P. : Il est important de ne pas créer en effet des bar- rières, dues à l’âge : il est aberrant qu’une personne souffrant d’un handicap, d’une maladie, n’ait pas accès aux mêmes soins, aux mêmes aides, selon qu’elle a 57 ans ou 62 ans ! Il ne faut pas que l’âge soit

un élément discriminatoire.

E N T R E T I E N A V E C J É R Ô M E P E L L I S S I E R

Combattre les idées reçues

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Jérôme Pellissier est écrivain, chercheur en gérontologie.

Parmi ses ouvrages : Les Insensés(roman), éditions Joëlle Losfeld.

La nuit, tous les vieux sont gris(essai), éditions Bibliophane.

La guerre des âges (essai), éditions Armand Colin.

Son site Internet : www.jerpel.fr

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RE ET TR RA AIIT TÉ ÉS S R RE ET TR RA AIIT T

D’où la réflexion sur un « 5

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risque », un risque han- dicap-maladie-chronique-invalidité..., indépendant de l’âge.

Indépendant de l’âge ne veut pas dire ne pas tenir compte des différences de situations qui peuvent être liées à l’âge : il serait aberrant de proposer les mêmes aides, à la suite d’un handicap dû à un accident par exemple, à un homme de 35 ans, en activité, père de deux jeunes enfants, et à un homme de 90 ans, dispo- sant de sa retraite. Situation différente, plan d’aide et d’accompagnement différent. Pas moins bon. Différent, parce qu’adapté à chaque situation particulière.

Second point, qui nous rend soucieux : il faudrait que ce « 5

e

risque » ne sorte pas du champ de la « sécu- rité sociale », de la solidarité nationale. Or, nous voyons se profiler le recours aux assurances privées pour couvrir ce risque. Avec à la clef des personnes, vieilles ou non, malades et/ou handicapés, qui n’au- ront pas les moyens d’être correctement aidées et soignées.

L’US : Notre syndicat se préoccupe de toutes ces questions, il syndique les « actifs » et les « retraités » dans la même structure – c’est vrai aussi pour notre fédération, la FSU – ; comment voyez-vous l’avenir revendicatif des retraités ?

J. P. : Vous avez dit l’essentiel : ne pas créer de rup- tures. Notre société tient, entre autres, grâce aux liens entre générations, entre jeunes et vieux, etc.

Il serait d’autant plus absurde d’opposer les intérêts des actifs et des retraités que les actifs sont de futurs retrai- tés... et que ce qui concerne un retraité aujourd’hui concernera un actif demain ! Certains « réformateurs » profitent de cela : ils font passer des pilules parce que les jeunes actifs ne se ren-

dent pas compte que ladite pilule les rendra malades dans 20 ou 30 ans seulement... Il appartient donc aux retrai- tés d’aujourd’hui de les aider, pédagogiquement, à penser à long terme.

Il y avait de très nom- breux vieux pauvres dans la France des années 1960. Il y en a moins aujourd’hui (plus de deux millions quand même !). Mais de nom- breux indicateurs per- mettent de voir que demain risque de res-

sembler à hier et que les vieillesses pauvres seront de nouveau nombreuses dans la France des années 2020-2030. Cela, ça nous concerne tous, que nous ayons 40 ou 70 ans !

L’US : Dans tout cela on a besoin d’humour ! les shadoks ! les champignons... Voilà qui parle à nos souvenirs...

J. P. : Oui, sur mon site Internet (www.jerpel.fr), je me sers souvent des shadoks ou des « champignons » pour illustrer certaines mœurs actuelles.

Les « champignons » sont une référence au Petit Prince de Saint-Exupéry :

« – Je connais une planète où il y a un Monsieur cra- moisi. Il n’a jamais respiré une fleur. Il n’a jamais regardé une étoile. Il n’a jamais aimé personne. Il n’a jamais rien fait d’autre que des additions. Et toute la journée il répète comme toi : “Je suis un homme sérieux ! Je suis un homme sérieux !” et ça le fait gonfler d’orgueil. Mais ce n’est pas un homme, c’est un champignon ! »

Les champignons, ce sont ceux pour qui seuls les chiffres comptent, au mépris de l’humain. Ce sont des champignons, par exemple, qui votent pour que le montant du minimum vieillesse (autour de 600 euros) soit juste au-dessus du seuil limite pour avoir droit à la CMU... Avec votre minimum vieillesse, vous pou- vez bien vous payer une mutuelle privée !

Les shadoks, eux, ces bestioles créées par Jacques Rouxel, sont totalement absurdes, illogiques. Enfin, avec une logique à eux qui peut les conduire à affir- mer que « quand il n’y a pas de solution, c’est qu’il n’y a pas de problème ».

Alors, des raisonnements shadoks, on en voit pas mal aujourd’hui. Le simple fait de dire que, face au « trou de la Sécu », il faut diminuer les dépenses de santé…

est un raisonnement sha- dok. S’il y a plus de per- sonnes malades et/ou handicapées qu’autrefois, si elles sont mieux soi- gnées et aidées qu’autre- fois, alors ça implique une augmentation de ces dépenses. Il faut donc trouver les moyens de la financer. Mais pas les diminuer ! ■

ENTRETIEN RÉALISÉ PAR A. C.

C O M B A T T R E L E S I D É E S R E Ç U E S

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TÉ ÉS S R RE ET TR RA AIIT TÉ ÉS S R RE ET T

La vie des sections de retraités L’actualité locale, les contacts (rencontres) et les projets

Quelques échos de la Semaine bleue Elle a été l’occasion pour les SFR-FSU des retraités, dans les réunions de préparation de cette semaine, de faire préciser des revendications de l’appel national et d’assurer la présence de la FSU aux côtés des UCR et de la FGR-FP.

Cette liste ne représente qu’une partie des activités de nos sec- tions départementales et académiques. Au cours de cette semaine revendicative spécifique des retraités, dans un contexte de politique de régression, de nombreux retraités se sont mobilisés pour revendiquer une revalorisation des pen- sions, une prise en charge de la dépendance par la Sécurité sociale, un hébergement de qualité à des tarifs accessibles à tous...

Du Var : Organisation d’une manifestation le jeudi 18 octobre à Toulon, de délégations auprès de la députée varoise responsable « personnes âgées », d’une conférence de presse le lundi 15 devant le conseil général au cours de laquelle nos collègues ont dénoncé la dégradation du pouvoir d’achat, les atteintes à la protection sociale, les tarifs trop élevés des maisons de retraites, et ont réclamé l’augmentation du nombre des personnels soignants.

Du Val-de-Marne : Mise en place d’une semaine revendi- cative avec rendez-vous le mardi 16 octobre devant la pré- fecture où des délégations ont été reçues.

Du Nord-Pas-de-Calais : Manifestation régionale avec ras- semblement à la mairie de Lille et manifestation en direction de la préfecture.

De Haute-Savoie : Rassemblement-débat devant la Bourse du Travail le mercredi 17 octobre à Annecy.

De la Loire : Rassemblement des retraités à Saint-Étienne et à Roanne le mardi 16 octobre.

Du Pays-de-Loire (Académie de Nantes) : Une conférence de presse le lundi 15 dans la Sarthe, des rassemblements le mardi 16 dans le Maine-et-Loire, le jeudi 18 en Loire-Atlan- tique, une réunion de tous les retraités de la FSU en Mayenne et pour tous ces départements un appel à participer à la mani- festation générale avec distribution de tracts retraités.

De l’Hérault : Participation à la manifestation générale du 18 octobre le matin et rassemblement des retraités devant la préfecture l’après-midi.

De Paris : Rassemblement et délégation à la préfecture le 16 octobre, distribution d’un tract et participation à la mani- festation du 18.

Des Sections

Du SNES Caen : Compte-rendu de l’activité 2006-2007, le 14 juin réunion du collectif académique FSU-Retraités qui se transforme en une SFR, son bureau est désigné.

Assemblée académique d’automne le 15 novembre à Bayeux.

Deux douzaines de retraités ont débattu de la mise en place d’équipes-relais pour une plus grande présence syndicale sur des « micro-territoires » (aller vers les camarades en difficulté en particulier), de l’avenir des retraites, des atteintes à la pro- tection sociale dans le nouveau contexte politique et social.

Après un repas gastronomique au lycée (pas hôtelier) Arcisse de Caumont, visite guidée de la cathédrale et du Vieux Bayeux.

Du SNES Corrèze : Participation des retraités du SNES, de la FSU et de la FGR-FP au rassemblement contre les franchises médicales le 29 septembre, puis à la manifestation à Brive le 18 octobre, contre la remise en cause des régimes spéciaux ; le 24 octobre : régionale d’automne de la FGR-FP et le 26 octobre présence à la préfecture de Tulle pour leur pouvoir d’achat, contre les franchises et pour la prise en charge de la dépendance.

Du SNES Créteil : Une circulaire « Retraités rackettés, oubliés, rappelons-nous aux bons souvenirs de tous ! » analyse la situation des retraités face aux augmentations du coût de la vie et de la poursuite de la mise en place des franchises, à la ponction de 0,5 % en ce qui concerne la revalorisation des pen- sions ; de plus, les retraités, pensionnés ont été oubliés le 18 octobre dans les actions : nous devons nous imposer le 20 novembre car les solidarités intergénérationnelles doivent fonctionner dans tous les domaines y compris dans l’action syn- dicale.

Lors de leur AG, les retraités de Créteil, ont réaffirmé leur sou- tien au mouvement pour la défense des régimes spéciaux de retraites, et leur engagement dans cette bataille. Ils se sont exprimés sur leur place et leur activité dans l’organisation syn- dicale à tous ses niveaux syndicaux et fédéraux. Après une matinée d’échanges, suivie du repas « au petit resto proche du S3 » une première sortie culturelle les a conduits, accompa- gnés de l’agent du patrimoine, dans une passionnante visite his- torique d’Arcueil qui leur a dévoilé les charmes trop mécon- nus d’une ville de banlieue.

Du SNES Hérault : L’AG d’automne de la FGR-FP à Grais- sessac a permis d’aborder tous les points de l’actualité. Le 15 novembre, c’était l’assemblée générale des retraités du SNES à Cessenon : trente-deux personnes sur les questions de la retraite, du pouvoir d’achat, de la santé. Convivialité, repas et visite étaient au rendez-vous.

Du SNES Isère : Assemblée des retraités de la FSU (SNEP, SNES, SNUIPP) pour fonder la SFR et élire son bureau.

Du SNES Bordeaux : « Satisfaisant mais peut mieux faire »

EN BREF

D’ici, de là et d’ailleurs...

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Références

Documents relatifs

; interdire aux retraités de manifester (ils n’ont déjà plus le droit de grève de fait) car on les voit quelquefois trop, faute d’un nombre d’actifs suffisant dans les actions

Comme cela a été fait pour les actifs, et dans des conditions de mobilisations très différentes, le SNES et la FSU appellent à la poursuite des actions des retrai- tés, confirmant

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