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Texte intégral

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PLAN SOCIAL

« J e veux une fonction publique moins nombreuse et mieux payée »

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. Et le premier ministre de mettre les points sur les « i », à l’intention des élus UMP, qui n’auraient pas mesuré la portée du programme présidentiel : « La réforme de l’État supposera que chacun d’entre nous accepte qu’il y ait moins de services, moins de personnel, moins d’État sur son territoire »

(2)

.

160 000 suppressions d’emplois dans la Fonction publique de l’État sont annoncées de 2009 à 2012. Le projet de loi, sensé organiser le plan social en préparation est présenté comme devant faciliter la mobilité des fonctionnaires. Il balaie les repères collectifs de la qualification et de sa rémunération. La « Fonction publique de métier »

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n’a que faire du sens que les personnels donnent à leur travail, de leur fierté des missions rendues dans l’intérêt général.

Le cynisme gouvernemental va jusqu’à introduire « l’inté- ressement » dans le récent accord salarial, vendu au détail et conclu avec des organisations représentant une minorité des agents. De quoi s’agit-il ? De la redistribution de la moi- tié des économies réalisées par les suppressions d’emplois.

Chaque fois qu’elle est interrogée, la population répond qu’il n’y a pas trop de fonctionnaires. Elle sait le prix de l’égalité d’accès au service public. Elle considère que les politiques publiques doivent développer les solidarités.

Leur prétendue modernisation vise une société du cha- cun pour soi. C’est dans ces termes que nous devons mener le débat pour proposer un autre avenir pour la Fonction publique. ■

FRÉDÉRIQUE ROLET cosecrétaire générale ANNE FÉRAY secrétaire nationale (1) 19 septembre 2007 - (2) 10 octobre 2007 - (3) Fillon, 4 février 2008

LEÇON D’INSTRUCTION CIVIQUE

C’est en des termes choisis que le Président de la République aurait pu s’adresser au citoyen mécon- tent qui refusait de lui toucher la main : ç’aurait été d’une autre tenue et peut-être plus fidèle à l’idée qu’il se fait de ceux qui n’approuvent pas sa poli- tique. Encore un sans doute qui n’a pas compris que devant l’adversité il devait se réfugier dans l’espérance (Ah ! l’opium du peuple !)

Pas de raison de rire en vérité.

Notre leçon d’instruction civique et de politesse à nous, ce sera la journée du 6 mars, une journée de citoyens, utilisant leur droit de manifester pour leur pouvoir d’achat, contre l’insuffisance de l’ajustement des pensions pour 2008 amputées du retrait d’un soi-disant trop perçu en 2007, contre le refus de toute discussion, de toute revalorisation y compris pour les basses pensions : il faut sans tarder avec effet immédiat, que soient prises d’autres mesures !

Notre revue consacre une place importante au pou- voir d’achat, aux questions de protection sociale et à la préparation du congrès de la FGR-FP.

Elle s’ouvre aussi aux nouveaux ou récents retrai- tés ; ils évoquent leur vie, leur engagement et aussi la souffrance de leurs fins de carrière alourdies par la loi Fillon : 750 nous ont rejoints depuis la rentrée ; Mieux encore que d’habitude nous sou- haitons apprendre avec eux ce que peut être un syndicalisme « retraités » actif, créatif, dynamique, fonctionnant en réseau et susceptible d’aider à ce que se libère dans les meilleures conditions toute l’énergie permise quand on prend sa retraite !

Le 25 février 2008 ANNIE CLAVEL - ROBERT JACQUIN responsables de la catégorie « retraités »

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©J.-L. V. - Retour de mission au pays Dogon

RETRAITÉS

RETRAITÉS

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S O M M A I R E

ÉDITORIAUX p. 1

RETRAITÉS ET AUTRES GUEUX Les yeux s’ouvrent, les luttes

s’amplifient ! p. 2

POUVOIR D’ACHAT

Des pensions en berne p. 3 INDEXATION SUR LES PRIX Les dégâts continuent ! p. 5 PRIME DE 200 EUROS Cherchez l’erreur ! p. 5 RAPPORT ATTALI

Libérer la croissance...

ou les profits ? p. 6 CONGRÈS DE LA FGR-FP Encore un effort ! p. 7 LIEN SOCIAL

Mais que font les retraités ? p. 8 ENTRETIEN AVEC MARIANNE D.

Lecture et peinture pour guérir le stress p. 9 ENTRETIEN

De Figeac à la falaise

de Bandiagara p. 11

COR Revalorisation

des petites pensions ! p. 12 D’ICI, DE LÀ ET D’AILLEURS...

La vie des sections de retraités

L’actualité locale, les contacts (rencontres) et les projets p. 13 TRIBUNE LIBRE

Représentativité :

les retraités aussi ! p. 15 MGEN

Évolution des propositions

de la MGEN p. 16

PERTE D’AUTONOMIE Évolutions des projets gouvernementaux, c’est encore plus grave p. 17 SOCIAL

Maltraitance p. 18

INDE

Le mouvement syndical international organise une conférence

internationale sur le travail

des enfants p. 18

ALSACE-MOSELLE Une des particularités

du droit local p. 19

ENTRETIEN

R E T R A I T É S E T A U T R E S G U E U X

Les yeux s’ouvrent,

les luttes s’amplifient !

>

contexte d’élections cantonales qui sont une occasion de poser avec force les problèmes, politique sociale dépar- tementale, maisons de retraite, prise en charge de la dépen- dance,... qui relèvent des conseils généraux et encore trop souvent essentiellement de leurs présidents.

Une occasion aussi de poser la question de la prise en compte de leur représentativité. Représentativité dont les instruments de mesure revendiqués par la CGT, la CFDT, l’UNSA, Solidaires et la FSU – le vote des salariés – ne peuvent se transposer facilement chez les retraité(e)s. À nous de faire mettre enfin au net les critères de désigna- tion dans les CODERPA (comités départementaux des retraités et personnes âgées) et d’autres instances. Le nombre d’adhérents(e)s ne serait-il pas une solution, imparfaite sans doute, mais de meilleur aloi que le libre choix des élus politiques.

Les actions organisées le 6 mars par les Unions de Retrai- tés et notre FGR, celles préparées pour le 29 mars pour défendre les retraites et la sécurité sociale seront de nou- velles occasions pour nos jeunes SFR-FSU de se muscler et de gagner de nouvelles forces.

Un contexte lamentable

C’est d’autant plus nécessaire que notre pays sombre dans d’étranges situations. Un président de la République empêtré dans une histoire de cornecul qu’il a initiée à Neuilly, la commune dont il était maire, incite au mieux à sourire au pire à s’affliger. Quand on devine ce que pensent ses interlocuteurs internationaux, lorsque incapable de régler ce vaudeville, il prétend régler les problèmes de la planète, notre fierté en prend un sérieux coup.

Mais à chaque jour sa surprise. Comment ne pas être atterré face à l’effrayante manipulation mentale que, téta- nisé par son effondrement dans les sondages, il prétend aujourd’hui imposer à des gamines et des gamins de dix ans. Son choix des enfants martyrs juifs et son oubli des enfants martyrs tziganes n’en dit-il pas long sur les raisons profondes de cette folie !

Oui décidément, il est grand temps d’ouvrir d’autres pers-

pectives. ■

PIERRE TOUSSENEL

Moulinets, coups de menton et autres ficelles de coq de village masquent de moins en moins les choix profonds de notre président « Duracell ». Après avoir largement gavé les riches amis dont il affiche sans vergogne l’envie qu’ils lui inspirent et l’admiration qu’il leur voue, il annonce que les caisses sont vides pour les salariés, les assurés sociaux, les retraités et autres gueux.

Pouvoir d’achat en berne

Cynisme et manipulation fleurissent dans les propos et les écrits de nos ministres pour noyer le poisson et amplifier l’amputation du pouvoir d’achat, des salaires et des retraites. Pour qui s’imaginait les retraités protégés par l’in- dexation, le réveil est brutal. Tétanisé par des sondages calamiteux, N. Sarkozy improvise à tout va. Ses « colla- borateurs » découvrent qu’il décide des mesures telles qu’un(e) retraité(e) qui a longtemps travaillé peut désor- mais recevoir une « retraite » inférieure à celle d’une personne n’ayant jamais cotisé !

Pour la grande masse des retraités, du public comme du privé c’est « pas un sou de plus » malgré une inflation relancée. Pour les fonctionnaires une aumône insultante et une vaste opération de destruction de la notion même de carrière. Qui avait cru au slogan sarkozyen « moins de fonctionnaires mais mieux payés » sait désormais à quoi s’en tenir.

Protection sociale sapée

La solidarité est désormais « une vieille lune » que les hauts revenus refusent de financer. C’est à leur petite santé, garantie par les contrats d’assurance personnels et par une médecine où le dépassement d’honoraires ravage l’éga- lité, qu’ils entendent consacrer leurs revenus. Ce sont les malades que Fillon et Sarkozy mettent à l’amende avec les franchises médicales. Quand un patron d’AXA déclare qu’il faut en finir avec le programme du Conseil National de la Résistance, il résume cyniquement la « philosophie » sarkozyenne. Cela a le mérite de la franchise, la vieille droite revancharde pense son heure venue.

Construire d’autres perspectives

Les luttes syndicales ont repris de la vigueur et les retraité(e)s y ont tenu toute leur place, convaincu(e)s de la nécessité impérieuse de la solidarité actifs-retraités.

D’autres échéances se préparent et nos jeunes SFR (Sec- tion Fédérale des Retraités) y prennent toute leur part en liaison étroite avec nos camarades de notre FGR et des Unions Confédérales de Retraités. Elles le font dans le

R

RE ET TR RA AIIT TÉ ÉS S R RE ET TR RA AIIT T

« Mi-février l’effectif de retraités syndiqués au SNES

était supérieur de 150 à celui de la fin de l’année der-

nière. Bonne nouvelle ! Cependant restent encore

des retardataires qui pensent qu’il est trop tard ! ce

n’est pas la réalité : l’an dernier entre, janvier et juin

c’est plus de 400 camarades qui ont renouvelé leur

adhésion. »

(3)

T

TÉ ÉS S R RE ET TR RA AIIT TÉ ÉS S R RE ET T

P O U V O I R D ’ A C H A T

Des pensions en berne

Pour le Gouvernement le pouvoir d’achat des pensions a été maintenu depuis la réforme Fillon de 2003, il a même utilisé l’argument d’un « trop perçu » pour l’année 2007. De telles assertions font abstraction de certaines réalités.

Une amnésie inquiétante Il semble ignorer que :

• La revalorisation de 1,1 % au 1

er

janvier 2008 ne correspond pas à la hausse des prix prévue pour cette année et qu’elle ne tient pas compte de l’accé- lération des prix de la fin de l’année 2007. Accélé- ration qui se poursuit en janvier 2008 avec un glis- sement annuel de + 2,8 % (ce qui peut nous amener à douter de la prévision de 1,6 % pour 2008).

• Les différents prélèvements intervenus depuis 2004 : augmentation de la CSG, déremboursement de nom- breux médicaments, franchises multiples, dépasse- ments d’honoraires, ... amputent notre pouvoir d’achat.

Il semble oublier la clause de maintien du pouvoir d’achat inscrite dans la Loi Fillon.

Il semble surtout ne pas tenir compte du fait que l’indice des prix à la consommation ne reflète que très imparfaitement le coût de la vie.

Quand le « ressenti » devient du vécu Selon l’INSEE l’indice des prix officiels « n’est pas un indice de dépense, ni un indice du coût de la vie », il sert essentiellement aux calculs de données macroécono- miques. Il est pourtant utilisé pour la revalorisation du SMIC, des pensions de retraite, ...

La pondération utilisée par l’INSEE ne fait qu’amplifier l’écart entre l’indice des prix à la consommation et la réa- lité du coût de la vie. En effet, les dépenses

« contraintes » sont systématiquement sous estimées.

Ainsi, les loyers qui ont augmenté en moyenne de 4,6 % par an, ne représentent pour l’INSEE que 6 % des dépenses. On pourrait faire le même constat pour le fuel domestique, le gaz dont les prix se sont envolés ces dernières années. Quant à l’alimentation, une enquête menée à partir du listing d’évolution des prix dans un hypermarché montre que l’augmentation sur les trois der- nières année est deux fois supérieure au taux d’inflation calculé par l’INSEE.

Tous ces éléments concourent au fait que la dégradation du pouvoir d’achat devient de plus en plus insupportable.

Un nouveau mode de calcul ?

Devant cette situation, qu’il n’est plus possible de dissimuler, monsieur Sarkozy a réclamé « un indice du

pouvoir d’achat qui corresponde enfin à la vie quoti- dienne des Français pour qu’ils aient le sentiment qu’on ne se moque pas d’eux ». Une commission sur la mesure du pouvoir d’achat des ménages a été mise en place « pour réconcilier les ménages avec les sta- tistiques officielles sur leur pouvoir d’achat ». Le rapport recommande la création de nouveaux indica- teurs reflétant les nouveaux modes de consommation et la diversité de la société. Il préconise de mesurer le pouvoir d’achat par « unité de consommation » comp- tabilisant la première personne du ménage comme une unité, puis chaque adulte supplémentaire comme 0,5 unité et chaque enfant comme 0,3. Il insiste pour que soient mieux mesurés « les disparités d’évolution du pouvoir d’achat par catégorie socioprofession- nelle ou par type et taille des familles ».

Il est difficile de juger de la pertinence de ce futur mode de calcul sans simulation, pour permettre une comparaison avec l’indice actuel. Les formulations qui président à ce rapport peuvent laisser songeur. En effet, des formules telles que « aient le sentiment qu’on ne se moque pas

d’eux » ou « réconcilier les ménages avec les statis- tiques » ne semblent pas aller dans le sens d’une recherche d’un indice reflé- tant la réalité de l’augmen- tation du coût de la vie.

Et pendant ce temps-là !

• La commission euro-

péenne vient de féliciter la France pour le recul de 1,6 points de PIB des dépenses de retraite depuis la réforme Fillon, alors que le nombre de retraités a for- tement augmenté

selon l’OCDE, l’évolution des prestations de retraites entre 2003 et 2007 est de moins 0,8 % pour la Fonc- tion publique.

• Le Conseil d’Orientation de Retraites estime que dans l’hypothèse d’une hausse du salaire annuel moyen net de 1 % par an, en 20 ans, les pensions de retraites auront perdu 22 % de pouvoir d’achat relatif.

• L’application de la loi Fillon va peser de plus en plus lourd sur le taux de remplacement des pensions des futurs retraités.

• Mais les revenus des patrons du CAC 40 ont pro- gressé de 43 % en 2007, et les personnes les plus aisées se partagent les 15 milliards du paquet fiscal.

>

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RE ET TR RA AIIT TÉ ÉS S R RE ET TR RA AIIT T

Sans attendre les résultats des rendez-vous de 2008 sur les retraites il est capital de combattre les visées du Gouvernement.

• Ne pas tomber dans le piège de l’argument des caisses vides.

• Dénoncer les calculs du COR sur l’équilibre des retraites ne reposant que sur les 3 piliers : montant des cotisations, durée d’activité et niveau des pensions.

• S’engager dans la voie ouverte par la révolution- naire Cour des Comptes préconisant de taxer les Stock options (près de 5 milliards de recette !) et réclamer un élargissement de l’assiette des cotisations en impliquant les revenus financiers.

• Obliger l’État à s’acquitter des milliards qu’il oublie tous les ans de reverser au titre de taxes qu’il a perçues.

Enfin la revendication du retour à l’indexation des pensions sur les salaires est plus que jamais à l’ordre du jour. Nous ne voulons pas subir une généralisa- tion de la paupérisation des pensions de retraite.

Nous ne voulons pas être coupés de la production des richesses dont nous demandons une répartition plus équitable.

Les retraités auront l’occasion de manifester leur colère les 6 et 29 mars. ■

JEAN-CLAUDE LANDAIS

D E S P E N S I O N S E N B E R N E (suite)

Gérard Aschieri Secrétaire Général GA/NO/07.08/072

Monsieur André SANTINI Secrétaire d’État chargé de la Fonction publique

139, rue de Bercy 75012 Paris

Les Lilas, 13 février 2008

Monsieur le Secrétaire d’État,

L’INSEE vient de publier les indices en glissement et en moyenne pour l’ensemble de l’année 2007. Ces indices confirment une reprise de la hausse des prix qui accentue la dégradation du pourvoir d’achat de l’ensemble des retraités quel que soit le régime dont ils relèvent.

La revalorisation prévue de 1,

1 % au 1

er

janier 2008 dans le décret en cours de publication, ne correspond pas à la hausse des prix prévue pour 2008 et s’appuie sur un constat erroné pour 2007.

Nous vous demandons de publier un nouveau décret avec effet au 1

er

janvier 2008 prenant en compte les évolutions réelles des prix.

Pour la FSU et sa Section Fédérale, cette décision ne règlera en rien les questions décisives de la sauvegarde du pouvoir d’achat des retraités des trois fonctions publiques, de l’urgence de mesures spécifiques pour les «

petites retraites », l’ouverture des règles d’indexation des pensions et retraites, des écarts hommes/femmes, de l’évolution du minimum garanti des pensions...

Notre organisation demande qu’une conférence sur la situation des retraités des trois fonctions publiques se tienne au plus vite, comme cela était prévu par le relevé de décision de mais 2003 afin de dégager l’ensemble des questions posées avant l’ouverture des négociations devant s’ouvrir fin mars.

Je vous prie de croire, Monsieur le Secrétaire d’État, en l’expression de mes sentiments

respectueux.

(5)

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TÉ ÉS S R RE ET TR RA AIIT TÉ ÉS S R RE ET T

En janvier 2008, l’indice des prix à la consommation de l’ensemble des ménages baisse de 0,1 % (+ 0,4 % en décembre 2007, – 0,3 % en janvier 2007). La variation annuelle s’établit à + 2,8 % (+ 2,6 % en décembre 2007).

Hors tabac, le glis- sement annuel est de + 2,8 % (+ 2,5 % en décembre 2007).

En janvier, la baisse de l’indice des prix à la consommation résulte de mouve- ments opposés. Les soldes d’hiver ex- pliquent la baisse des prix de l’ha- billement et chaus- sures et des autres produits manufac- turés.

Les prix des servi- ces de transports et c o m m u n i c a t i o n s diminuent. À l’in- verse, les prix de l’alimentation hors produits frais et de l’énergie sont de nouveau en hausse.

Les prix des autres services et des pro- duits frais augmen- tent de façon tradi- tionnelle.

Après la retraite du Régime général et celle de la Fonction publique (1,6 % – 0,5 % = 1,1 %), la notion de

« trop perçu » va frapper à nouveau pour les régimes complémentaires (ARRCO et AGIRC) à partir du 1/04/2008.

Depuis l’accord de 2003 : la valeur du point (qui déter- mine le montant de la retraite) est indexée sur l’indice des prix, le prix d’achat du point (qui détermine le montant de la cotisation pour la retraite) est indexé sur l’évolution du salaire moyen.

Pour 2008 les « services techniques » de l’ARRCO et de l’AGIRC font le calcul suivant :

– hausse des prix prévue en 2008 : 1,6 %

– « trop perçu » en 2007 : hausse prévue en 2007 : 1,8 %,

– hausse « moyenne » observée en 2007 : 1,47 % – trop perçu du 1/01/2007 au 1/04/2008 : 0,47 % taux d’augmentation de la valeur du point pro- posée 1,13 % (1,8 – 0,47) au 1/04/2008.

Le prix d’achat du point lui devrait augmenter de 3,4 %, après une hausse de 3,7 % en 2007, le rendement annuel (montant de pension annuelle obtenue pour 1 euro cotisé) ne cesse de baisser. Sur

5 ans la baisse enregistrée est de 6 %. « Cotisez plus pour percevoir moins ».

La bataille pour le pouvoir d’achat des retraites est vitale si on veut éviter la paupérisation des retraités.

En 2006, le taux de pau- vreté des plus de 65 ans (au seuil de 60 % du revenu médian) est de 16 %, contre 13 % pour l’ensemble de la population et la situa- tion se dégrade de plus en plus ; le taux de remplace- ment (rapport entre la pre- mière retraite reçue et le der- nier salaire) baisse : pour les non-cadres du secteur privé 85 % en 1990 à 66 % en 2006 sous l’effet de la réforme « Balladur » de 1993 et de l’augmen- tation de la CSG de 6,2 % à 6,6 % en janvier 2005 (– 0,5 % du pouvoir d’achat pour les retraités imposables).

Les négociations qui vont s’ouvrir pour les régimes complémentaires et la renégociation de la loi de 2003 seront l’occasion de remettre en cause non seulement l’allongement de la durée de cotisa- tion, le principe de la décote mais aussi les règles d’indexation actuelles.

JACKY BRENGOU

INDEXATION SUR LES PRIX

Les dégâts continuent !

>

PRIME DE 200 EUROS

Cherchez l’erreur !

>

Les organisations de retraités ont une revendication forte : la reva- lorisation des petites retraites en particulier le minimum contributif versé aux salariés qui ont cotisé sur les trimestres nécessaires mais sur de très petits salaires. Ils sont près de 4 millions à devoir vivre avec une retraite de 579,8 € au 01/01/2008 pour 160 trimestres cotisés.

L’annonce faite, le 06-02-2008 par le président de la République, du versement d’une prime de 200 € à valoir sur une revalorisation de 25 % de leur pension sur 5 ans a du réjouir ces retraités pauvres. Ils ont dû déchanter très vite ! Ce cadeau (pré-électoral ?) ne concerne que ceux qui touchent l’allocation de solidarité aux personnes âgées (minimum vieillesse), dont bénéficient environ 610 000 personnes qui n’ont pratiquement jamais cotisé et qui s’élève actuel- lement à 628,11 euros.

Pour l’instant RIEN sur le minimum contributif ni sur les petites retraites !

JACKY BRENGOU

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R

RE ET TR RA AIIT TÉ ÉS S R RE ET TR RA AIIT T

Installée par Nicolas Sarkozy, la com- mission présidée par Jacques Attali, composée de 43 personnalités représentant surtout les diffé- rentes sensibilités libérales, a rendu son rapport.

Pour « libérer la croissance » Jacques Attali pro- pose de mettre en œuvre, avant juillet 2009, les 314 « décisions » qui selon lui constituent un tout cohérent.

Les réactions face à ce rapport Dans ce catalogue de propositions, certaines ont entraîné des réactions vives, comme chez les chauf- feurs de taxis, d’autres ont été rejetées par la majo- rité des élus, comme la suppression de l’échelon départemental ; mais c’est la

logique économique à domi- nante libérale qui a heurté la majorité du monde syndical.

C’est le cas de la FSU qui dans son communiqué de presse du 23 Janvier 2008 écrit que :

« Se gardant d’esquisser une politique dynamique d’em- ploi et des salaires, la com- mission Attali fait flèche de tout bois pour réduire la dépense publique, réduire le coût du travail en fiscalisant une partie du financement de la protection sociale (relance de la TVA sociale), mettre les allocations familiales sous

conditions de ressources. Il propose, rejoignant les mesures envisagées dans la RGPP (Révision géné- rale des politiques publiques) d’affaiblir le rôle des administrations centrales et de généraliser les

“agences de délégation de services publics”, considérées à priori comme moins coûteuses et plus efficaces. » Extrait du communiqué de presse de la FSU du 23 janvier 2008.

La protection sociale en danger En matière de retraite, dans le droit fil du plan d’action pour l’emploi des seniors de juin 2006, le rapport propose des mesures pour favoriser le maintien dans l’emploi :

– permettre à chacun de retarder, s’il le désire, son départ à la retraite et donc faire sauter le ver- rou de la retraite obligatoire à 65 ans ;

– lever toutes les limitations du cumul emploi- retraites ;

– attribuer une « super surcote » pour le travail après 65 ans ;

– exonérer de cotisation chômage (salariale et patronale) à partir de 55 ans .

En matière de retraite, le rapport, s’inscrit dans une tendance récente visant à ne plus faire de l’âge, mais de la durée de cotisation, une condition de la cessation d’activité.

Non seulement le rapport accepte tous les allon- gements (venus et à venir) de durée de cotisation mais en tire la conclusion que « la montée en puissance de l’épargne retraite individuelle ou collective est donc néces- saire. »

En matière de santé, au nom de la réduction du déficit de la Sécurité sociale, la com- mission Attali préconise un certain nombre de mesures visant essentiellement « la maîtrise des dépenses » : – supprimer dans la constitution la distinction entre la loi de financement de la Sécurité sociale et la loi des finances (fis- calisation de la Sécurité sociale) ; – fixer une enveloppe limita- tive des crédits de l’assurance maladie, mesure rejetée en 1995 sous la pression des luttes sociales ;

– moduler les franchises médicales en fonction du revenu ;

– fusionner la part salariale et la part patronale des cotisations sociales et supprimer 3 points de cotisations sociales en les finançant par 0,6 point de CSG et 1,2 point de TVA.

Ces mesures s’inscrivent bien dans la démarche actuelle qui vise à substituer l’assistance (aux plus démunis) à la solidarité qui est le fondement de la protection sociale actuelle.

Pour en finir avec les déficits, la commission Attali préconise de réduire de manière drastique et dès 2008 la part des dépenses publiques dans le PIB.

La baisse devra être de 1 % par an, soit 20 milliards entre 2009 et 2012. C’est l’objectif poursuivi par le Gouvernement au travers de la RGPP. ■

JACKY BRENGOU

> R A P P O R T A T T A L I

Libérer la croissance... ou les profits ?

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TÉ ÉS S R RE ET TR RA AIIT TÉ ÉS S R RE ET T

> C O N G R È S D E L A F G R - F P

Encore un effort !

Le travail préparatoire sur la motion revendicative

La deuxième phase s’engage dans les départements ; animées par les membres du BN de la FGR-FP, les commissions de travail nationales ont examiné les amendements émanant des départements et syn- dicats ; des propositions de modifications seront maintenant soumises pour une deuxième lecture critique avant que les instances (Commissions exé- cutives départementales et AG) ne se prononcent et mandatent leurs délégués pour le congrès.

De nouveaux amendements peuvent, bien entendu, être proposés : on ne peut en mars boucler le congrès qui se tiendra en juin ! C’est le cas de nombreux pro- jets en cours qui seront examinés, au plus tard, au moment du congrès.

Les lignes qui suivent ne reprennent pas nos motions de congrès : elles pointent certaines revendications qui font l’objet de débats.

Sur la partie introductive

Il s’agit du contexte, dont la FGR-FP proposera les axes forts à l’ouverture du congrès. Le SNES estime nécessaire de réactualiser les analyses, de souli- gner la remise en cause délibérée des acquis sociaux issus du Conseil National de la Résistance, l’effa- cement des Services publics, de la Fonction publique tout entière, l’institutionnalisation de la précarité...

Le développement des solidarités avec le syndica- lisme européen et international doit être également en faire partie.

Partie « Fonction publique »

Sans revenir ici sur l’ensemble des revendica- tions que nous souhaitons faire partager dans la FGR, nous estimons qu’il faut dénoncer la RGPP (la Révision Générale des Politiques Publiques que le Gouvernement met en place, révision qui a inspiré la décision de supprimer le service des pensions de la Baule et celui de Nantes pour regrouper l’ensemble). « Moins de services, moins de personnel, moins d’État » selon François Fillon.

Nous redisons aussi sur notre référence aux 37,5 annuités pour une pension à 60 ans et un taux de remplacement de 75 % ; les dégâts sont tels, y compris dans l’opinion publique, que cette référence a du mal à passer : c’est pourtant un socle revendicatif, à ce jour remplacé par aucun autre... sauf pour FO qui n’accepte pas de voir dépassés les 40 ans de cotisations !

Partie protection sociale

Nous proposons que figure la référence au CNR, que priorité soit donnée au Service public... Idem, nous ne revenons pas ici sur nos propositions.

Concernant la dépendance, nous nous inquiétons des propos récents du président de la République et du sénateur Marini qui semblent désormais s’orienter vers le traitement de la « grande dépendance » (voir article en pages suivantes) ; nous persistons dans notre dénonciation de la CNSA qui préfigure tout à fait le système « d’agences » que le Gouvernement veut créer (à la place des services publics, c’est un des aspects aussi de la RGPP) ; dans le cas présent les organisations syndicales seraient tout à fait des- saisies de l’utilisation et de la gestion des cotisations sociales... Nous avons rappelé notre refus de voir l’APA récupérée sur succession, notre volonté éga- lement que le congé institué pour les aidants dans le privé le soit pour le public avec une rémunération.

Des précisions ont été apportées à la motion

« fiscalité »

Notamment la dénonciation de la dérive inégalitaire de l’impôt, le bouclier fiscal, la loi TEPA, la pro- position de suppression de l’exonération de la rede- vance TV pour les personnes âgées non imposables.

Les délégations au congrès

Elles sont, malgré la date précoce, souvent consti- tuées, pour des questions d’organisation : le plus sou- vent 2 délégués par section (parfois 3 selon les effectifs) et les auditeurs libres, pris en charge par- fois, pour tout ou partie par les sections ou à leur charge personnelle (participation aux travaux du congrès et des commissions sans droit de vote).

Informez-nous de votre participation au congrès :

nous trouverons un moment de partage convivial !

La délégation du SNES (6 membres) est tradition-

nellement composée des responsables de catégorie

et de camarades qui se sont impliqués dans la vie de

la FGR : le secrétariat national du SNES validera

(8)

R

RE ET TR RA AIIT TÉ ÉS S R RE ET TR RA AIIT T

cette délégation dans les jours à venir ainsi que les candidatures à la commission exécutive nationale.

Le vote sur le rapport d’activité : il aura lieu dans les commissions exécutives et AG et au niveau national.

Le rapport d’activité

Il figure dans le numéro 141 du « Courrier du retraité », l’organe de presse de la FGR : il sera apprécié à la lumière des objectifs du précédent congrès, des propositions qu’y avait faites le SNES, de l’examen de la situation actuelle et des efforts de mobilisation et de recherche de l’unité avec les autres organisations de retraités. Toujours le même

principe : apprécier l’activité dans son contexte, être à sa place dans les organes de décisions et ouvrir des perspectives de progrès...

Les retraités des syndicats de la FSU, au congrès de Marseille, se sont donné une organisation, la Section Fédérale des Retraités/FSU ; progressivement elle trouve sa place, son dynamisme, et contribue au développement de la syndicalisation des retraités donc à accroître aussi le potentiel militant de la FGR-FP.

Cette année encore les effectifs « retraités » des syndicats de la FSU sont en augmentation : c’est bon signe pour tous ! ■

ANNIE CLAVEL (secrétaire de catégorie)

E N C O R E U N E F F O R T (suite)

PROPRIÉTÉ : LE TEMPS DES HÉRITIERS

L’enquête annuelle du Centre de recherche pour l’étude et l’ob- servation des conditions de vie (Credoc) révèle l’explosion des inégalités dans l’accès à la propriété depuis maintenant un quart de siècle. Réalisée auprès de 2 000 foyers, elle montre qu’en 1980, 45 % des familles à revenu moyen ou modeste étaient propriétaires de leur logement. Cette proportion est tom- bée en 2007 à 33 % pour les familles modestes et est restée stable à 46 % pour celles à revenu moyen. À l’opposé, la pro-

priété gagne du terrain parmi les hauts revenus, qui sont désor- mais 70 % à posséder leur logement, contre 51% en 1980.

L’écart a commencé à se creuser à partir des années 1990 en dépit des aides publiques, sous forme notamment de prêts bonifiés. La hausse des prix des logements, de 140 % entre 1997 et 2007, est évidemment la principale explication au creusement des inégali- tés, rendant mécaniquement bien plus difficile l’accession sociale à la propriété. Le Monde (décembre 2007)

L I E N S O C I A L

Mais que font les retraités ?

>

Les retraités, par leurs revenus et leur consommation jouent un rôle actif dans l’économie où ils sont insérés à part entière.

Mais ils sont bien plus que des agents économiques.

Ils déploient bien d’autres activités sociales et humaines. Pour n’être pas

nécessairement insérées dans l’économie marchande, toutes ces occupations n’en partici- pent pas moins à la construc- tion des individus qui les réa- lisent et qui s’y épanouissent, et développent des liens sociaux, des rapports sociaux.

Car elles sont aussi essentielles à la vie des individus et de la société, que le travail des actifs. Elles sont souvent béné- voles et se situent principale- ment dans l’économie du don.

C’est sans doute ce qui explique qu’elles soient invi-

sibles pour les financiers, les économistes, les poli- tiques et peut-être même pour les syndicalistes.

La participation active à la vie des multiples asso- ciations exerçant dans les divers domaines d’activité, aux initiatives citoyennes locales ou internationales, aux multiples animations cul- turelles, sans oublier la vie familiale, amicale ou de voisi- nage, toutes ces activités libres et bénévoles développent la qualité du « vivre ensemble ».

On les réalise pour soi pour son plaisir, mais aussi pour les autres et avec les autres. Elles relient les individus au collectif, à la société. Leur accomplisse- ment met en jeu des trésors de créativité de la part des indivi- dus et des collectifs.

Elles illustrent concrètement

ce que dit l’anthropologue

Maurice Godelier à savoir que

(9)

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TÉ ÉS S R RE ET TR RA AIIT TÉ ÉS S R RE ET T

« l’homme n’est pas seulement un être qui vit en société et s’y s’adapte mais un être qui doit produire de la société pour continuer à vivre ».

Le conseil d’orientation des retraites a commencé à étudier le lien entre la qualité du travail et des acti- vités exercées vers la fin de la vie professionnelle et le choix du moment du départ en retraite. On pour- rait ajouter l’aspiration à s’épanouir dans d’autres activités débarrassées des contraintes et tracasseries qui rendent trop souvent le travail ordinaire intenable et mal vécu.

Je pense que la réponse syndicale et politique à tous ceux qui inscrivent l’allongement de la durée de la vie sous statut de retraité et le montant des retraites au passif du bilan économique de la col- lectivité devrait mettre l’accent sur la valeur irrem- plaçable, même si elle n’est pas marchande, de l’activité des retraités et leur contribution à la qua- lité de la vie, au bien-être de la société, au déve- loppement humain (qui devrait articuler les dimen- sions économiques, sociales, humaines et environnementales).

Cela contribuerait aussi à construire une autre vision de l’économie multidimensionnelle et intégrant la dimension humaine anthropologique. Ce serait aussi une façon de contrer l’offensive politique de mise en place d’une prétendue guerre des générations, des actifs contre les retraités, d’une mise en concur- rence des individus.

Mais cela ne passe-t-il pas aussi par quelques chan- gements de perspectives y compris dans notre dis- cours et nos politiques syndicales ? Avec une ques- tion préalable qu’il faudrait discuter : l’activité des retraités, telle que je l’évoque ici, relève-t-elle du domaine privé ou du domaine du débat collectif, donc politique et syndical ?

On touche là une question de civilisation. Comme nous disent les psychanalystes qu’est-ce qui est le plus important pour les humains (les retraités comme les autres), est-ce le rapport aux objets, aux choses, à la consommation ? Ou le rapport aux autres, au collectif, à la société ? ■

YVES BAUNAY

Professeur agrégée de lettres modernes en lycée, Marianne D. est à la retraite depuis la ren- trée 2007. Comme 750 nouveaux retraités cette année, elle a souhaité conserver son adhésion au SNES ; l’US-Retraités est allée à sa rencontre.

L’US : La retraite, c’est le mot qui fait peur quand on est jeune… Comment as-tu abordé cette étape ? Marianne D. : J’y avais pensé : j’espérais bénéfi- cier du Congé de Fin d’Activité à 58 ans. J’avais forgé des projets – ma vocation première ayant été le dessin et la peinture – d’aménagement d’atelier, de peinture à temps plein ou presque... et ma seconde, la recherche à laquelle je pensais aussi consacrer du temps. La réforme Fillon a mis par terre ces beaux projets, et j’ai travaillé 2 ans de plus, pour atteindre 60 ans et 43 annuités... Avec en plus, l’impression d’être punie pour avoir commencé trop tôt à travailler et pour ne m’être jamais arrêtée, même pour « élever » mes deux enfants... le tout au prix d’insomnies, de fatigue accumulée, de pro- blèmes de santé...

J’ai donc accusé le coup, « tenu » jusqu’au bout, et suis arrivée à la retraite, avec les mêmes projets, mais 2 ans de plus et moins en forme pour les mettre en œuvre...

L’US : Te voilà donc libérée des élèves, installée dans de nouveaux rythmes ?

M. D. : Quitter les élèves a été un pincement au cœur... mais, il ne faut pas les idéaliser. Ils portent le poids de leur histoire familiale et la projettent sou- vent sur nous. J’ai toujours eu de bons rapports avec les élèves lorsqu’ils voyaient que je m’enga- geais pour défendre telle ou telle cause.

Au bout de 5-6 mois, je n’ai pas encore construit de

« nouveau rythme ». J’ai fait un voyage, à Venise, pour « couper » avec le travail. Je n’ai pas envie de E N T R E T I E N A V E C M A R I A N N E D .

Lecture et peinture pour guérir le stress

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(10)

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RE ET TR RA AIIT TÉ ÉS S R RE ET TR RA AIIT T

me réinvestir dans une activité contraignante. J’ai trop subi les emplois du temps, la nécessité de tout programmer heure par heure, le travail les week-ends et la moitié des vacances scolaires.

Ce que j’apprécie le plus, c’est de pouvoir dormir tout mon saoul, même si je me réveille deux fois par nuit, car j’ai perdu le sommeil normal depuis long- temps, je pense que c’est un effet du stress au tra- vail.

Je me rends bien mieux compte maintenant du stress et de la charge de travail qui pèsent sur les enseignants – charge 3 fois trop élevée. Il me semble qu’il faudrait une médecine du travail qui étudie cela et une réduction importante de la charge de travail de chacun.

L’US : C’est en fait une rupture avec l’enseigne- ment ?

M. D. : Je me suis demandée si j’allais faire du soutien dans mon quartier. J’ai repoussé l’échéance, par sentiment d’« overdose » et parce qu’il faut des solutions plus officielles. En revanche, j’aide un proche, adolescent, et une étudiante aussi.

J’ai intensifié mon activité de dessin et de peinture et continue la recherche. Je mesure tout ce que j’ai encore à apprendre ! Donc, je lis. Je peux enfin me tenir au courant de l’actualité. J’ai pris un abonne- ment à la Comédie Française – cela aurait dû faire

partie de mon travail... Je vais écouter avec grand plaisir la « leçon de musique » de Jean François Zygel, un professeur formidable ! Cela fait du bien d’assister à des cours ! Je pense voyager, mais mon mari retraité gagne moitié moins que moi, contrai- rement à ce que dit le rapport Pochard – et il faut débourser 25 % de nos pensions pour l’apparte- ment...

Le problème n’est plus tant de « faire » que de réfléchir et de transmettre. C’est pour cela qu’il me semble qu’à partir de 55-56 ans, le travail devrait changer de nature : il faudrait pouvoir ne plus faire cours à des élèves (ou peu) et se consacrer à la transmission de son savoir à de jeunes collègues.

L’US : Ancienne responsable de ton S1 et membre du CA, tu apprends à prendre de la distance aussi avec le SNES ?

M. D. : J’ai maintenu mon adhésion au SNES, je sais que le sort individuel est étroitement lié au collectif. Je tiens à être au courant de l’actualité des enseignants et celle des retraités. Je me sens solidaire de tous. Je lis toujours L’US et L’US-Retraités aussi. Je n’ai pas participé à la réunion du S1 des retraités car j’étais malade. Mais j’ai participé à 2 sorties culturelles très intéressantes et qui per- mettent de maintenir des liens avec des collègues que l’on a connus. Et je vais au plus de manifesta- tions possibles...

L’US : Le SNES s’interroge souvent sur les désirs des jeunes retraités, et les sollicite pour rester créatifs, pour faire des choses ensemble, comment imagines-tu cela ?

M. D. : Je pense que le syndicalisme retraités doit traiter les questions du pouvoir d’achat, de l’âge de la retraite, de la réforme des retraites ; je pense que les retraités devraient bénéficier des acquis des enseignants (de leurs retombées). Il y a beaucoup à dire aussi sur la la défense des services publics, sur les femmes retraitées, examiner sur des géné- rations, où les femmes ne travaillaient majoritaire- ment pas, quel est l’effet du travail sur la longévité ? Je suis intéressée par les retraites des pays étrangers (j’ai découvert avec surprise qu’en Italie, l’âge de la retraite était de 58 ans...), par la santé, la sécurité sociale, les personnes âgées dans la société, des infos culturelles.

L’US : Nous te proposons de te laisser le temps d’habiter ton statut de « retraités » et comptons sur toi pour éclairer L’US-Retraités de tes travaux par exemple ! ■

ENTRETIEN RÉALISÉ PAR ANNIE CLAVEL

L E C T U R E E T P E I N T U R E P O U R G U É R I R L E S T R E S S (suite)

(11)

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TÉ ÉS S R RE ET TR RA AIIT TÉ ÉS S R RE ET T

ENTRETIEN

De Figeac à la falaise de Bandiagara

>

Grand comme trois fois la France, le Mali est un des pays les plus pauvres, selon les Nations-Unies : 80 % de ses habitants sont analphabètes et 72 % vivent au-dessous du seuil de pauvreté.

C’est dans le Pays Dogon, situé au Centre-Sud du pays, dans la zone sahélienne, région qu’il a connue il y a plus de 10 ans grâce à l’association « Fraternité Dogon »

( 1 )

, que Jean-Louis, retraité depuis 2006 se rend en mission régulièrement ; il s’agit pour cette association de contri- buer au développement d’une partie de ce pays, un certain nombre de villages ruraux.

Les aides portent sur 4 domaines : l’eau, avec la création de puits (plus de 20 ont été faits), l’éduca- tion, problème majeur, (1,2 million d’enfants maliens ne sont pas scolarisés), l’agriculture et le micro-crédit nécessaire pour des petits commerces, l’achat de produits de première nécessité…

L’US : C ’est un chantier énorme ! Étais-tu pré- paré à ce genre d’activité ?

Jean-Louis V. : J’attendais ma retraite avec impa- tience et même si j’ai travaillé avec plaisir jusqu’au bout avec des élèves que j’aimais, j’ai très vite appris à me passer d’eux ; je faisais déjà partie de l’association et je suis content de pouvoir « sérieu- sement » m’y investir.

L’US : Construire des puits, des écoles, alphabé- tiser des adultes c’est un programme... gouverne- mental ?

J.-L. V. : Le gouvernement, c’est celui du Mali ! Notre action se fait dans le cadre des programmes de développement du pays avec lequel nous tra- vaillons en relation permanente.

Chaque chantier ou intervention est choisi en concer- tation avec les responsables locaux, dans le respect des coutumes et croyances.

L’US : Tu quittes le souci syndical, toi, ancien secrétaire académique de Toulouse, pour endosser celui des pays en situation de grande pauvreté ? J.-L. V. : C’est une action portée par les mêmes

valeurs d’engagement et de lutte pour un monde solidaire ; c’est aussi l’occasion de vivre des moments de fraternité inha- bituels, ponctués par les chants et danses de ce pays, par des nuits à dormir à la belle étoile sur le toit des maisons ; les conditions matérielles sont par- fois un peu difficiles, en rupture avec notre confort, mais le sen- timent d’être utile, d’amélio- rer le sort des gens compense largement ; je suis conscient des limites de cet engagement et de la nécessité d’un autre monde pour résoudre durable- ment le problème des pays en voie de développement.

L’US : Ce n’est pas un rythme de vie serein ? Tu ne te poses jamais ?

J.-L. V. : Si ! Je ne suis pas en permanence en mission ! J’habite Figeac, dans le Lot, je poursuis – différemment – ma vie militante, y compris syn- dicale, je consacre plus de temps à ma conjointe, je fais de la photo, de la vidéo...

Je ne suis pas un retraité « surbooké », ce que je ne fais pas aujourd’hui se fera demain ou plus tard... j’ai enfin pu évacuer le stress !

L’US : Notre échange est riche, c’est dommage que l’on ne puisse aller plus loin…

J.-L. V. : Je pense que le SNES pourrait par exemple mieux valoriser tout ce que font les retrai- tés, pas seulement en Afrique mais montrer qu’on reste solidaire, que les engagements sont utiles… Il faut que les retraités s’expriment dans les publica- tions académiques en ayant le souci de ne pas empiéter sur des domaines de responsabilités qui ne sont plus les leurs. Je crois très fort que l’action soli- daire des générations est nécessaire, bien plus que se lamenter sur telle ou telle génération ; c’est cela pour moi, rester jeune ! ■

ENTRETIEN RÉALISÉ PAR ANNIE CLAVEL

(1) Fraternité Dogon est une structure qui regroupe des

adhérents de plusieurs régions de France avec deux asso-

ciations : Fraternité Dogon Aveyron et Fraternité Dogon

Paris–Île-de-France auxquelles sont rattachées des

antennes (Figeac, Bordeaux, Cannes, Grenoble).

(12)

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RE ET TR RA AIIT TÉ ÉS S R RE ET TR RA AIIT T

C O N S E I L D ’ O R I E N T A T I O N D E S R E T R A I T E S ( C O R )

Revalorisation des petites pensions

>

vieillesse sur les prix entraîne un décrochage par rapport au seuil de pauvreté, indexé sur le revenu médian, qui progresse plus vite que l’inflation. Le COR estime qu’une correction de cette évolution serait néces- saire pour éviter ce décrochage qui pénalise ceux qui reçoivent le minimum vieillesse.

La revalorisation promise par N. Sarkozy, de l’ordre de 25 % en cinq ans du minimum vieillesse, pose le problème de sa relation au minimum contri- butif dans le système d’assu- rances sociales. Cela a pour conséquence le doublement du nombre des bénéficiaires englo- bant indifféremment de nom- breux titulaires de pensions incomplètes, et des retraités ayant eu une carrière complète bénéficiant du minimum contri- butif.

Pour « valoriser le travail », la tentation de maintenir à un niveau assez bas le minimum vieillesse existe, pour conserver l’écart avec le minimum contri- butif, comme c’est le cas entre le RMI et le SMIC pour les actifs.

Cependant un nombre crois- sant de personnes ayant tra- vaillé se retrouveraient au mini- mum vieillesse en raison du chômage et (ou) de la précarité au cours de leur carrière et à cause aussi de l’impact des réformes des retraites ; cette situa- tion doit peser sur le débat concernant la façon de traiter le problème des « petites retraites ».

Il apparaît donc que dans un tel système, deux catégories de retraités se côtoieraient : d’une part, les salariés pauvres réduits au minimum vieillesse, d’autre part, ceux qui, disposant de moyens, compléteraient par des dispositifs d’em- ployeurs ou d’épargne individuelle, leur retraite par répartition. ■

ROBERT JACQUIN, d’après des notes de D. Rallet

Le COR a traité le 19 dé- cembre de la revalorisation des petites retraites, cette revalori- sation était dans le projet pré- sidentiel. Mais ce projet est lui-même en contradiction avec les réformes Balladur et Fillon qui pénalisent les carrières courtes et incomplètes. La loi Fillon, en 2003, a garanti une retraite minimum équivalant à 85 % du SMIC net pour les salariés, ayant eu une carrière complète et cotisé au SMIC à temps plein. Cependant, les salariés remplissant ces condi- tions ne sont pas nombreux et ce dispositif ne protège pas les plus concernés, appelés : tra- vailleurs pauvres ?

En premier lieu, il faut définir les petites retraites. Ce sont les pensions qui, dans les régimes d’assurances sociales, sont garanties par des minima : le minimum contributif dans le régime général, le minimum garanti dans la Fonction publique. En second lieu, il faut prendre en compte le minimum vieillesse qui n’est pas un mini- mum de pension, qui a seule- ment pour but d’assurer à toute personne de plus de 65 ans un niveau de vie minimum.

Depuis le 1

er

janvier 2007 le

minimum vieillesse, appelé allocation de solidarité aux personnes âgées (ASPA), est une allocation dif- férentielle. Celle-ci est réduite en fonction du total de la ou des allocations de solidarité et des res- sources personnelles de l’intéressé ou des époux. Le montant de cette ASPA s’élève en 2007 à 621,30 euros pour un couple. Ce « minimum » vieillesse est inférieur au seuil de pauvreté, lui- même défini au niveau de 60 % du revenu médian ; cependant avec les aides aux logements, et les droits connexes (exonérations de la CSG et de la CRDS, de la taxe d’habitation et de la redevance audiovisuelle, ...) le seuil de pauvreté est rejoint.

Depuis la loi de 2003, l’indexation du minimum

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TÉ ÉS S R RE ET TR RA AIIT TÉ ÉS S R RE ET T

Du SNES Aix-Marseille

• Circulaire analysant la situation et précisant le calendrier des activités 2008.

• Réunion le 17 janvier pour discuter de l’activité du S1, suivi d’un moment de convivialité avec le gâteau des rois.

De la SFR-FSU de l’Allier

Réunion à Cusset le lundi 26 novembre : les retrai- tés expriment leurs revendications face à la politique de régression sociale poursuivie par la majorité présidentielle et législative :

• dégradation du pouvoir d’achat, discriminations fis- cales spécifiques aux retraités, orientations du ser- vice public de santé – notamment la mise en place d’une logique de marchandisation de la santé par le rachat des cliniques privées par « Vitalia » filiale du fond d’investissement américain Blackston –.

Autres sujets d’inquiétudes : les problèmes de dépendance – le schéma départemental en faveur des personnes âgées est un document lucide, mais il reste muet sur la programmation des opérations nécessaires dans les prochaines années, sur leur financement, et sur le cadre public ou privé dans lequel elles seront réalisées. La nouvelle organisa- tion des CODERPA où la représentativité est réduite pour les organisations syndicales des retraités au pro- fit d’associations privées pose problème.

Les retraités réclament un service public des per- sonnes âgées qui coordonnerait les interventions des professionnels quali-

fiés pour la prise en charge de la perte d’autonomie et de la dépendance.

Du SNES Loire

Réunion le 8 janvier pour se donner un nouveau bureau de section, pour pré- parer l’action intersyndicale du 24 janvier, pour fixer les assemblées départementales d’avril – l’une à Saint- Etienne, l’autre à Roanne.

Les retraités doivent tra- vailler davantage au plan fédéral y compris au plan départemental.

Du SNES des Pays-de-Loire

• Circulaire très riche en analyse : pouvoir d’achat, l’avenir des retraites, franchises médicales, auto- médication, section fédérale des retraités ; appel à la manifestation du 20 novembre et tract des orga- nisations départementales de retraités, pouvoir d’achat des retraités.

• Communiqué commun du 13 décembre USR- CGT, UDR-CGT-FO, FGR-FP, et SFR-FSU sur la dégradation du pouvoir d’achat des retraités en 2007 et en 2008. Exige que la réunion de la confé- rence tripartite syndicats-patronat-gouvernement prévue pour le 20 décembre décide d’une aug- mentation générale des retraites correspondant à l’évolution réelle du coût de la vie, et plus impor- tante pour les retraites les plus faibles.

• Texte du conseil syndical du mardi 18 décembre qui demande l’ouverture de négociations sur l’évolution du pouvoir d’achat des retraités par l’augmentation substantielle des pensions, avec dans un premier temps un rattrapage de l’inflation dès janvier...

Du SNES Hérault

Réunion de printemps le vendredi 14 mars à Peze- nas ayant comme ordre du jour les retraites actuelles et leur devenir, les franchises médicales et la sécu- rité sociale, le fonctionnement de la FSU Retraités, repas, visite de la ville sous la conduite des élèves de la section Tourisme du Lycée.

Invitation à une réunion débat FSU, UNSA, FERC- CGT, le 9 février avec Ani- cet Le Pors, ancien ministre de la Fonction publique, Catherine Bernier Boisard sociologue, Dominique Decoz journaliste, auteur du livre « Services Publics, la grande Braderie ».

Du SNES Nice

Infos aux retraités des Alpes Maritimes :

• Compte rendu de l’as- semblée générale du 17 décembre : organisation du bureau du S1 et vote D ’ I C I , D E L À E T D ’ A I L L E U R S . . .

La vie des sections de retraités

L’actualité locale, les contacts (rencontres) et les projets

>

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RE ET TR RA AIIT TÉ ÉS S R RE ET TR RA AIIT T

d’un texte « les retraités et le pouvoir d’achat » approuvé par l’assemblée, qui sera envoyé au pré- fet et aux élus locaux ; un communiqué sera adressé à la presse locale.

• Annonce de l’assemblée générale du 15 janvier pour la mise en place de la section fédérale des retraités.

De la Section des Retraités FSU 05

communication d’articles aux thèmes suivants :

• Quel est l’enjeu du rendez-vous de 2008 pour les retraites ?

• Comment financer nos retraites ?

Des réunions sont prévues par la section le 15 décembre, le 15 janvier et le 5 février.

De la SFR-FSU Nord-Pas-Calais

• un communiqué « Retraités : halte aux rackets » demande l’augmentation immédiate des pensions, le rétablissement du code des pensions civiles et mili- taires, un retour a une assurance maladie universelle permettant de faire face aux besoins de santé, les moyens en personnel qualifié pour la dépendance et en crédits pour les maisons de retraites. Il est envoyé à la presse locale, et remis au président Sarkozy lors de sa venue à Lille.

Du SNES Paris

• Participation active des retraités, au côté des actifs, lors des journées du 20 novembre et du 24 janvier.

• De nombreuses réunions : SFR Ile-de-France, FGR 75...

• Des sorties et conférences variées : la Manufacture de Sèvres, les Passages couverts des 1

er

, 2

e

et 9

e

arrondissement, le Paris révolutionnaire.

Du SNES Créteil

• Réunion de la SFR en janvier et participation à la manifestation du 24.

• Mise en place d’un calendrier chargé, lors de la réunion du 7 février, avec projets d’organisation d’activités multiples y compris culturelles et convi- viales.

Du SNETAP

Le bulletin traite des différents problèmes actuels : l’assurance maladie, la prise en charge de la per- sonne âgée dépendante hébergée en établissement, la protection sociale ; il donne les résultats de l’en- quête sur les déplacements des retraités (un syndi- qué sur trois a répondu) – les moyens de déplace- ment sont voiture ou train, la bicyclette ne connaît qu’un succès moyen. Tous soulignent le coût élevé des transports et les hausses sur les carburants et le

train..., hausse qui n’ont rien de commun avec l’évo- lution du montant de nos retraites.

À signaler : la lettre d’une collègue de Paris (MRM) qui nous signale : « j’ai volontairement doublé le montant réglementaire de la cotisation pour marquer ma reconnaissance de l’efficacité revendicative de mes collègues du SNES. » Elle poursuit : « Comme vous, j’observe la gravité de la situation actuelle : une politique de l’arbitraire et de turbulence cherche à déguiser sa basse naviga- tion à vue, sa course à l’image médiatique et aux profits financiers, son iniquité alarmante en vision moderniste et en génie de l’innovation ».

De Toulouse

Une motion d’organisations syndicales de retraités – CGT-CFDT-CFTC – incluant la SFR/FSU, et la FGR-FP interpelle les élus dans un tract largement diffusé.

Elles dénoncent l’ajustement de 1,1 % des pensions pour 2008 et le retrait du prétendu « trop perçu » de 2007, et soulignent les injustices dont sont victimes les retraité(e)s. Elles disent non aux franchises médi- cales, exigent la suppression de la CNSA, la prise en charge par la Sécurité sociale de la dépendance, des retraites au-dessus du SMIC (porté à 1 500 euros), l’indexation des retraites sur les salaires, 200 euros de rattrapage immédiatement (...)

Les réponses apportées seront portées à la connais- sance de tous.

De la FSU – Alsace

La lettre aux retraités de l’académie de Strasbourg.

L’édito analyse le contexte : atteintes au service public, au principe de laïcité, à la protection sociale ; dégradation du pouvoir d’achat.

Un article : la laïcité en danger avec un rappel du sta- tut de l’Alsace-Lorraine, une pétition contre l’obli- gation de demande de dérogation.

Annonce de la réunion des retraités du 4 mars avec à l’ordre du jour : manifestation du 6 mars ; la section fédérale des retraités, la protection sociale et la dépen- dance, la préparation du congrès de la FGR. Après la réunion syndicale, un repas convivial et une visite gui- dée du nouveau musée d’art moderne d’Erstein.

Un courrier sympathique : un ancien adhérent, (DB, 73) lisant la presse SNES de son épouse syn- diquée adresse ses félicitations à l’équipe de l’US- Retraités pour le numéro du 8/12 dont il dit « sa qua- lité serait du genre à me faire revenir au SNES ». ■

ROBERT JACQUIN

25 février 2008 D ’ I C I , D E L À E T D ’ A I L L E U R S . . . (suite)

Au moment où nous

transmettons les

textes à l’imprimeur

parviennent de nou-

velles infos que nous

regrouperons dans la

prochaine circulaire.

(15)

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TÉ ÉS S R RE ET TR RA AIIT TÉ ÉS S R RE ET T

Une question à l’ordre du jour La définition de la représentativité et le finance- ment des organisations syndicales sont à l’ordre du jour ; des discussions viennent de s’ouvrir entre les organisations patronales (MEDEF ; CGPME ; UPA...) et les cinq confédérations syndicales de salariés considérées comme représentatives selon les critères de 1966, la CGT, la CFDT, FO, la CGC et la CFDT.

La FSU n’a évidemment pas été invitée. Seul le sec- teur privé est concerné ; dans la fonction publique, le gouvernement a unilatéralement décidé le report des négociations sur ce sujet. Incontournable dans le secteur public mais déjà victime de discrimination avec le système

actuel, notre fédéra- tion craint qu’une transposition méca- nique des résultats des négociations menées dans le privé n’obère gravement son avenir. La FSU a réaffirmé avec force que de nou- velles règles de représentativité doi- vent être rapidement adoptées ; elle par- tage l’avis émis par le CES (Conseil Économique et Social) en 2006 : « la légitimité des orga- nisations syndicales ne peut continuer à ignorer le vote des salariés ». Parmi les organisations syndi- cales représentatives, seules la CGT et la

CFDT mettent en avant ce critère, pourtant essen- tiel. De même le nombre d’adhérents qui peut être aisément vérifié doit intervenir dans la définition de la représentativité.

La reconnaissance des retraités Les deux éléments avancés dans les discussions actuelles posent l’un comme l’autre la question de la reconnaissance du fait syndical chez les retrai-

tés ; Il faut amener Gouvernement et patronat à prendre en compte le syndicalisme des retraités et les revendications dont il est porteur. La repré- sentativité des organisations peut comme chez les actifs être établie à partir d’élections. Pour certains secteurs, la Fonction publique d’État, par exemple, ces scrutins sont certes à inventer, mais ils conduiront à désigner dans les organismes qui concernent souvent les retraités dans leur vie quo- tidienne, de véritables élus et plus des personna- lités « qualifiés » par le seul bon plaisir d’un maire, d’un président de conseil général ou d’un préfet. Pour le nombre d’adhérents, la recette est simple ; actuellement, seul un tiers des syndiqués de la FSU conti- nuent à syndiquer lorsqu’ils prennent leur retraite : il faut que tous compren- nent que retraités comme actifs, c’est ensemble que nous pouvons faire abou- tir nos revendica- tions et donc que tous restent syndi- qués. Pour la FSU la reconnaissance des retraités comme élé- ment constitutif de la représentativité syndicale est impor- tante, en particulier dans une période où les départs en retraite sont nom- breux et qui plus est non compensés par les recrutements.

S’appuyant sur leurs UCR (union confé- dérale de retraités), les centrales syndicales dites représentatives sont sans doute prêtes à relever le défi ; avec les SFR, qu’elles soient départemen- tales, régionales ou nationale, la FSU poursuit un objectif plus modeste mais qui peut se révéler déterminant pour son avenir. En faisant vivre, à tous les niveaux, les sections fédérales de retrai- tés, nous construisons l’avenir à la FSU. ■

JEAN-PIERRE BILLOT

> TRIBUNE LIBRE

Représentativité : les retraités aussi !

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RE ET TR RA AIIT TÉ ÉS S R RE ET TR RA AIIT T

La MGEN respecte pour l’essentiel la règle d’or de la solidarité : « chacun cotise suivant ses moyens et reçoit suivant ses besoins ». Mais de plus en plus d’entorses à cette règle sont toutefois mises en place :

Depuis longtemps, il y a eu application de

« planchers » et de « plafonds » : le plafond actuel de la cotisation est de 102,08 € et le plancher de 29 € . Les avis sont partagés concernant les pla- fonds, mais la volonté de ne pas perdre des mutua- listes aux salaires les plus élevés l’a emporté sur la notion de la solidarité plus effective.

Les cotisations des conjoints ont été longtemps forfaitisées puis il y a eu l’instauration de tranches de revenus et à présent, depuis 2003, elles sont cal- culées sur la base de 60 % de la cotisation du membre participant de rattachement.

La décision prise de différentier le pourcentage des cotisations des actifs et des retraités : 2,5 % pour les actifs et 2,9 % pour les retraités.

La modification intervenue sur les cotisations des pensionnés de réversion votée à l’assemblée générale de Dijon en 2007 sans discussion préa- lable dans les assemblées départementales : un forfait annuel de 514 quelles que soient les res- sources. Cette nouvelle disposition est justifiée par le constat d’une inégalité de traitement entre les veufs ou les veuves ne percevant pas de pension de réversion et ceux ou celles pensionnés de réversion.

Les premiers versent une cotisation forfaitaire quel que soit le niveau de ressources alors que les

autres cotisaient sur la seule pension de réversion, sans tenir compte des revenus personnels éventuels.

Mais la modification de cette règle a entraîné d’autres inégalités. Ainsi, les pensionnées de réversion, dont la moyenne d’âge est de 77 ans, qui ne disposent que d’une pension de réversion et à fortiori si celle-ci est très faible ont vu leur coti- sation augmenter de façon drastique. Le direc- teur de ma section départementale m’a fait remarquer que les intéressés pouvaient signaler leur situation particulière et qu’un courrier leur avait été envoyé en ce sens en fin d’année. Et puis, m’a-t-il écrit : « il ne s’agit pas d’un problème majeur, même si une telle mesure n’est pas sans répercussion sur un certain nombre de mutua- listes ».

Enfin autre décision prise à Dijon (AG de 2007) qui remet en cause la cotisation unique mutua- liste : une offre globale logement avec un volet locatif ou un volet acquisition proposée aux moins de 36 ans en contrepartie d’une cotisation facul- tative supplémentaire.

Ces modifications successives traduisent bien les difficultés rencontrées par la MGEN pour conserver ses adhérents. Elle subit de plein fouet la concurrence des assurances privées et a dû s’ali- gner sur les directives européennes. Elle a subi aussi le transfert de charges dû à la diminution de certains remboursements de la Sécurité sociale.

La population mutualisable s’amenuise avec la réduction du nombre des fonctionnaires effectuée par le Gouvernement, le transfert des TOS et la dif- ficulté à mutualiser les jeunes ; pour garder la ges- tion de la Sécurité sociale des fonctionnaires, elle a du faire des transferts gestionnaires vers des centres de traitement et des centres d’appel avec

« une mobilité contrainte » pour le personnel avec, certes des mesures d’accompagnement... (voir la dernière US Retraités).

Dans son éditorial des reflets mutualistes d’octobre 2007, Jean-Michel Laxalt réaffirme « La mutua- lité se distingue des sociétés d’assurance par son action solidaire d’intérêt général et son inscrip- tion au cœur des enjeux de santé publique. La santé n’est pas un marché, ni un commerce ».

Mais les décisions prises ces dernières années nous inquiètent. Il faudra veiller au grain pour que cet idéal de solidarité intergénérationnelle demeure une réalité dans l’avenir. ■

FRANÇOISE GROSMANN

M G E N

Évolution des propositions de la MGEN

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