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Premier exercice

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Academic year: 2021

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Texte intégral

(1)

c Éditions H&K Publié dans lesAnnales des Concours 1/23

CCP Maths 1 MP 2005 — Corrigé

Ce corrigé est proposé par Guillaume Dujardin (ENS Cachan) ; il a été relu par Hicham Qasmi (ENS Lyon) et Benoît Chevalier (ENS Ulm).

Cette épreuve d’analyse est composée de deux exercices et un problème, qui sont indépendants les uns des autres.

Le premier exercice est consacré au calcul de deux intégrales de fonctions continues sur des parties élémentaires du plan et ne présente aucune difficulté particulière.

Le second exercice est consacré à la résolution surRd’une équation différentielle scalaire linéaire du premier ordre non résolue et sans second membre. On se ramène à une équation résolue en travaillant sur ]−∞; 0 [ et ] 0 ;+∞[, puis on étudie le raccordement des solutions en0. On calcule notamment la dimension de l’espace des solutions surRtout entier.

Le thème principal du problème est le théorème d’Abel pour les séries entières.

Ce problème est composé de quatre parties dépendantes les unes des autres.

• La première partie porte sur quelques généralités qui font utiliser les définitions et les résultats de base du cours sur les séries numériques et les séries entières.

On est amené à chercher quelques exemples de séries entières ayant des pro- priétés données parmi les fonctions développables en série entière classiques.

• La deuxième partie aborde la démonstration (largement guidée) du théorème d’Abel annoncé et propose l’étude d’un exemple et de deux applications de ce théorème, dont une identité sur le produit de Cauchy convergent de deux séries convergentes.

• La troisième partie démontre que la réciproque du théorème d’Abel est fausse.

Sous des hypothèses plus restrictives, un théorème de Littlewood (admis) que l’on sera ensuite amené à utiliser constitue toutefois une forme de réciproque.

• Enfin, la quatrième partie introduit les séries harmoniques transformées.

On s’intéresse à un critère de convergence adapté avant de donner un moyen théorique de calculer leurs sommes. Un exemple explicite de calcul de somme fait d’ailleurs l’objet de la toute dernière question du problème.

Ce sujet d’une taille raisonnable est l’occasion de vérifier que certains résultats de base du cours d’analyse sont acquis.

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(2)

c Éditions H&K Publié dans lesAnnales des Concours 2/23

Indications

Exercices

a Remarquer queTest un domaine triangulaire du plan.

b DécomposerCpour appliquer le théorème du changement de variables et utiliser la question précédente.

1 Remarquer que(En)est une équation différentielle linéaire scalaire homogène du premier ordre résolue eny surIcomme surJ.

2 Raisonner graphiquement en0, et utiliser la question précédente.

3 Utiliser la question1et examiner les conditions de raccordement en 0.

Problème

1 Chercher parmi les fonctions classiques dont le développement en série entière en0a un rayon unité.

2 Majorerf(x)− P n=0

an

pour xvoisin de1.

3 On peut écrire 1

n(n−1) =−1 n+ 1

n−1 et utiliser la question précédente.

4.b Utiliser le résultat de la question 4.a.

4.c Constater quern tend vers0quandntend vers l’infini.

4.d Majorerf(x)− P n=0

an

pourxvoisin de1, à l’aide d’un découpage astucieux de la somme permettant d’utiliser le résultat de la question 4.c.

5 Montrer que, si lim

x→1f(x) = +∞, alors la sérieP

an est divergente. On pourra utiliser le théorème d’Abel.

6 Observer que lim

x→1Arctan (x) = Arctan (1) =π 4.

7.a Montrer que le produit de Cauchy est grossièrement divergent.

7.b Utiliser un résultat du cours sur les séries entières pour obtenir une identité entre les sommes des séries entières P

n>0

unxn, P

n>0

vnxn et P

n>0

wnxn sur l’in- tervalle]−1 ; 1 [. En déduire l’égalité demandée par passage à la limite à l’aide du théorème d’Abel démontré à la question4.

8 On peut réutiliser un exemple donné à la question1.

10 Une définition possible du rayon de convergence de la série entière P

n>1

εn

n xn est Supn

ρ>0 εn

n ρn

n∈N est bornéeo 11 Utiliser le théorème d’Abel et le théorème de Littlewood.

12 Réordonner les sommes partielles d’indice Np (où N ∈ N) de la série entière définissantg.

13 Utiliser le résultat de la question12pour calculer les fonctions g et f associées à chacune des deux séries. Utiliser ensuite le résultat de la question 11 pour en déduire le comportement des séries en question.

14 Montrer que la série P

n>1

εn

n est convergente si et seulement si Pp i=1

εi = 0en utilisant les résultats des questions11et12.

15 Déterminer la fraction rationnellegà l’aide de la question12, puis la fonctionf correspondante pour enfin conclure avec le résultat démontré à la question 4.

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(3)

c Éditions H&K Publié dans lesAnnales des Concours 3/23

Premier exercice

a

La réponse que l’on apporte à cette question de calcul d’intégrale double peut sembler excessivement technique, alors que le calcul par lui-même est assez simple. En fait, on tient à suivre à la lettre la présentation de l’objet mathématique « intégrale double » proposée par le programme officiel de classe préparatoire MP. Ce dernier impose en particulier de travailler avec des fonctions numériques continues sur des parties élémentaires (ou simples) du plan. On prend donc le temps, pour répondre à la première question du premier exercice de l’épreuve, de vérifier soigneusement toutes les hypothèses qui permettent d’appliquer les résultats (définitions et propriétés) du cours.

Observons deux choses :

• Test une partie élémentaire du planR2. En effet, on peut écrire T = {(x, y)∈R2| x∈[−1 ; 1 ] etϕ1(x)6y6ϕ2(x)}

T = {(x, y)∈R2| y∈[−1 ; 1 ] et ϕ1(y)6x6ϕ2(y)}

où l’on a posé : ϕ1:

([−1 ; 1 ]−→R

x 7−→ −x et ϕ2:

([−1 ; 1 ]−→R

x 7−→1 de sorte queϕ1 etϕ2 sont continues sur[−1 ; 1 ]et l’on a

∀x∈]−1 ; 1 [ ϕ1(x) =−x <1 =ϕ2(x)

• LorsqueTest muni de la topologie induite par celle de R2, l’application f:

( T −→R

(x, y)7−→x+y est continue.

En notantfbl’application deR2dansR, égale àf surTet à0surR2rT, on est assuré que

Z

R

Z

R

fb(x, y) dxdy a un sens et est par définition

ZZ

T

f(x, y) dxdy Calculons donc, poury∈Rfixé la quantité

Z

R

fb(x, y) dx:

• siy∈[−1 ; 1 ], alors Z

R

fb(x, y) dx= Z

R

(x+y)1[−y;1 ](x) dx= Z 1

−y

(x+y) dx

=y(1 +y) + x2

2 1

−y

= 1

2(y+ 1)2

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(4)

c Éditions H&K Publié dans lesAnnales des Concours 4/23

• siy∈R r[−1 ; 1 ], alors Z

R

fb(x, y) dx= 0.

LorsqueI⊂Rest un intervalle, on a noté1I la fonction caractéristique deI dansRdéfinie par

1I:





R−→R x 7−→

1 six∈I 0 six∈R rI On constate qu’elle est continue par morceaux sur R. Finalement, calculons :

Z

R

Z

R

fb(x, y) dx

dy = 1 2 Z

R

(1 +y)21[−1 ;1 ](y) dy=1 2

Z 1

−1

(1 +y)2dy

= 1 2 ×1

3

(1 +y)31

−1=8 6 = 4

3 D’où

ZZ

T

(x+y) dxdy= 4 3

b NotonsD l’adhérence de CrTdans le planR2 (muni de sa topologie usuelle).

On décompose ainsiCcomme indiqué sur la figure ci-dessous :

✲ 1 ✻

1

D T

La fonctiong:

( C −→R

(x, y)7−→ |x+y| est continue surC.

Cest muni de la topologie induite par celle de R2.

La partieCest (élémentaire et) simple, car elle est réunion des parties élémentaires d’intérieurs disjointsTetD. En conséquence,

ZZ

C

g(x, y) dxdy= ZZ

T

g(x, y) dxdy+ ZZ

D

g(x, y) dxdy

En outre, si l’on noteϕleC1-difféomorphisme deR2 défini par ϕ:

( R2 −→R2 (x, y)7−→(−x,−y)

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