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Problème B : étude de la cissoïde droite

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

Problème A : matrices à coefficients positifs

Partie I

1) a)f admet une matrice symétrique dans la base canonique, qui est orthonormale, doncfest symétrique.

D’après le théorème spectral,

Il existe une base orthonormale de R3 où la matrice def est diagonale.

De plus, après calcul, il apparaît que le polynôme caractéristique de M est −(X+ 4)X(X−10), les valeurs propres de f sont donc −4,0,10 et la matrice diagonale obtenue seradiag (−4,0,10) (à l’ordre des valeurs près, selon l’ordre choisi pour les vecteurs propres !).

b)Par hypothèse, f(X) =

3 i=1

xiλi.ei, d’où,B étant orthonormale : f(X)|X =

3 i=1

λix′2i . Comme lesx′2i sont positifs etλ1≤λ2 ≤λ3, il en résulte :

λ1 3 i=1

x′2i ≤ f(X)|X ≤λ3 3 i=1

x′2i . Donc, si en outre X est unitaire :

λ1 ≤ f(X)|X ≤λ3.

2) a)Après avoir examiné la situation au brouillon, je pose (habilement)ti,j = 1 sii≤j 0 sii > j .

La matrice T ainsi construite est bien triangulaire supérieure, ses coefficients sont des “1” ou des

“0” et tT T = (mi,j) où, par définition detT et du produit matriciel :

∀(i, j)∈ {1..n}2 mi,j = n

k=1

tk,itk,j= min (i, j).

En effet, pour k >min (i, j),tk,i ou tk,j est nul, tandis que, pour k≤min (i, j),tk,i=tk,j= 1.

M =tT T.

b)T étant triangulaire, avec des 1 partout sur sa diagonale,detT = 1, d’où detM = 1.

c)Soit X ∈Rn ; f(X)|X =t(MX)X=tXtMX =t(T X)T X = T X 2; il en résulte : f(X)|X ≥0.

d)Soit λ valeur propre de f et X un vecteur propre associé : f(X)|X = λ X 2 ≥ 0 d’après le résultat précédent, or X non nul par hypothèse, d’où λ≥ 0. Mais, d’aprèsb), M est inversible et n’admet donc pas 0 pour valeur propre :

Les valeurs propres def (et donc de M) sont des réels strictement positifs.

Partie II

1) a)Comme f est symétrique, sa matrice dans toute base orthonormale est symétrique et (théorème spectral)f est diagonalisable, en particulier son polynôme caractéristique (qui n’est autre que celui deM) est scindé sur R:

M est une matrice symétrique et que son polynôme caractéristique a toutes ses racines réelles.

b)Soit (e1, . . . , en)une base orthonormale de vecteurs propres def, telle queei soit associé à la valeur propre λi (l’existence d’une telle base est fournie par le théorème spectral).

(2)

Soit X =

n i=1

xi.ei, de norme 1. Comme auI-1)b), j’obtiens f(X)|X = n

i=1

λix′2i avec n

i=1

x′2i = 1

∗ x′2i étant positif, j’ai pour tout i: λ1x′2i ≤λix′2i ≤λnx′2i , d’où en sommant : λ1 ≤ f(X)|X ≤λn.

∗ Sif(X) =λ1.X, alors f(X)|X =λ1 X 21 puisqueX est unitaire.

Réciproquement, je suppose f(X)|X =λ1 ; alors, en reportant dans l’expression précédente,

n i=1

i−λ1)x′2i = 0 où ∀i∈ {1, . . . , n} λi−λ1≥0.

Il s’agit d’une somme de termes positifs ou nuls : c’est qu’ils sont tous nuls et doncxi = 0pour tous lesi tels queλi > λ1. X est donc combinaison linéaire de vecteurs propres de f associés à la même valeur propreλ1 (il peut y avoir plusieurs valeurs de itelles que λi1. . .). J’ai bien établi queX∈Eλ1(f) et finalement :

f(X)|X =λ1 ⇔f(X) =λ1.X.

∗ Raisonnement identique au précédent :

f(X)|X =λn⇔f(X) =λn.X.

2) a)Par définition de U et deM, f(U) =

n i=1

n j=1

mi,juj .ei car ∀j ∈ {1..n} f(ej) =

n i=1

mi,j.ei . (i)D’après ce qui précède, la base canonique étant orthonormale,

f(U)|U = n

i=1 n j=1

mi,juj .ui ,

soit :

f(U)|U =

1≤i,j≤n

mi,juiuj. De même,

f U |U =

1≤i,j≤n

mi,j|ui| · |uj|

Comme lesmi,j sont positifs et comme uiuj ≤ |ui| · |uj|pour tout couple (i, j), il en résulte : f(U)|U ≤ f(U)|U .

Or, par hypothèse, f(U) = λn.U et U est unitaire, donc f(U)|U =λn ; d’après le résultat ci-dessus et celui du1)b), j’ai nécessairement f(U)|Un, d’où, grâce au 1)b)toujours :

f(U) =λn.U.

(ii)Je viens de voir que f(U)|U = f(U)|U = λn, j’en déduis, d’après les expressions précé- dentes :

1≤i,j≤n

mi,j(|uiuj| −uiuj) = 0.

C’est une somme de termes positifs ou nuls, donc tous nuls, or lesmi,j sont strictement positifs, donc : ∀(i, j) uiuj =|uiuj| ≥0.

Par conséquentui etuj sont de même signe, cela pour tout (i, j) : Les composantes deU sont toutes de même signe.

(3)

Je suppose un instant que Eλn soit de dimension supérieure ou égale à 2 ; je peux alors fixer deux vecteurs unitaires orthogonaux U, V de Eλn. D’après ce qui précède, U a ses composantes ui qui sont toutes de même signe ; de même pour les composantesvi deV. Quitte à remplacerU et/ou V par son opposé, je peux supposer que leurs coordonnées sont toutes positives ou nulles.

U etV étant non nuls (vecteurs propres !), je dispose dep tel queup >0 et deq tel quevq >0.

Or l’orthogonalité de U et V s’écrit

n i=1

uivi = 0et, comme tous les termes de cette somme sont positifs, c’est qu’ils sont tous nuls. Donc vp = 0 et uq = 0. Mézalor U −V est un vecteur de Eλn avec deux coordonnées de signes contraires : up >0et −vq <0, ce qui contredit le résultat précédent (en normalisant U−V, ce qui ne change rien au signe de ses composantes. . . ).

En conclusion,

La dimension du sous-espace propre associé à λn est égale à 1.

b) (i)J’ai, comme ci-dessus : f(Y)|Y =λk =

1≤i,j≤n

mi,jyiyj d’où f(Y)|Y =|λk| ≤ f Y |Y Or, d’après1)b), f(Y)|Y ≤λn. Ainsi :

f(Y)|Y ≤ f(Y)|Y et |λk| ≤λn.

(ii)D’une part, f(U)|Y est nul, car les sous-espaces propres def sont orthogonaux deux à deux et f(U) ∈ Eλn tandis que Y ∈ Eλk. D’autre part, ce produit scalaire s’exprime à l’aide des composantes :

f(U)|Y =

1≤i,j≤n

mi,j|ui|yj = 0.

Si lesyj étaient tous positifs ou nuls, tous les termes de cette dernière somme seraient positifs ou nuls et au moins l’un d’entre eux serait strictement positif (choisiri tel que ui = 0 et j tel que yj = 0, ce qui est possible carU etY sont unitaires, donc non nuls), d’où une contradiction. De même, les yj ne peuvent pas tous être négatifs ou nuls :

Les composantes y1, y2, . . . , yn deY ne sont pas toutes de même signe.

Autrement dit : ∃(p, q) yp>0 et yq <0.

Je suppose un instant que f(Y)|Y = f(Y)|Y . Soit ε= sgnλk, de sorte que f(Y)|Y = f Y |Y =ε f(Y)|Y

d’où

1≤i,j≤n

mi,j(|yiyj| −εyiyj) = 0

et – là encore ! – tous les termes sont positifs, donc : ∀(i, j) |yiyj|=εyiyj.

Nécessairement, ε= +1 (choisir (i, j) tel que i = j et yi = 0) et cela amène une contradiction avec ce qui précède (choisir (i, j) = (p, q) comme ci-dessus).

Par conséquent, f(Y)|Y = f(Y)|Y . Or je sais déjà que

f(Y)|Y ≤ f Y |Y , f(Y)|Y =|λk| et f Y |Y ≤λn

d’où finalement :

f(Y)|Y < f(Y)|Y et |λk|< λn.

(4)

Problème B : étude de la cissoïde droite

1) Le pointM de coordonnées (x, y) appartient àC si et seulement si (x+a)2+y2 =a2, d’où C a pour équation cartésienne x2+ 2ax+y2 = 0.

2) Le point M(t) a nécessairement des coordonnées de la forme (x, y) avecx2+ 2ax+y2 = 0 ety =tx, d’où

x x+ 2a+t2x = 0 soit x= 0 ou x= −2a 1 +t2 et c’est cette dernière valeur qui est retenue d’après l’énoncé.

Réciproquement, le point de coordonnées −2a

1 +t2, −2at

1 +t2 appartient bien à l’intersection deC et de la droite d’équation y=tx.

M(t)existe et a pour coordonnées cartésiennes −2a

1 +t2, −2at 1 +t2 .

Le pointH(t) a nécessairement des coordonnées cartésiennes de la forme(x, y)avec x= 2aety=tx.

Réciproquement, le point de coordonnées (2a,2at) appartient bien à l’intersection deDet de la droite d’équation y=tx.

H(t) existe et a pour coordonnées cartésiennes(2a,2at).

D’où les coordonnées du milieu de [M(t), H(t)] :

J(t) a pour coordonnées cartésiennes x(t) = at2

1 +t2,y(t) = at3 1 +t2. 3) J est C surRet il vient :

J(t) a pour coordonnéesx(t) = 2at

(1 +t2)2,y(t) =at2 3 +t2 (1 +t2)2 . Par conséquent,

La courbet→J(t) admet comme unique point stationnaire le point de paramètre t= 0.

Les fonctions t→x(t) ett→y(t) étant de classeCsurR, je peux lire leurs dérivées successives dans leurs développements limités, qui proviennent de la formule de Taylor. Or

x(t) =

0 at2 1−t2+o t2 , y(t)∼

0 at3 d’où x(t) =

0 at2+o t3 , y(t) =

0 at3+o t3 . Il en résulte

x′′(0) = 2a et y′′(0) = 0.

Je lis aussi : x′′′(0) = 0ety′′′(0) = 6a. En ce point stationnaire, F′′(0)est non nul etF′′′(0)n’est pas colinéaire au précédent. Il s’agit donc d’un point de rebroussement de première espèce, où la tangente est dirigée parF′′(0). Cette tangente n’est autre que l’axe Ox, d’équation cartésienney= 0.

Au point (régulier) de paramètre t0 = 0, la tangente à la courbe t→J(t) a pour équation cartésienne (en simplifiant le vecteur directeur)

x−x(t0) x(t0)

y−y(t0) y(t0) = 0 soit x−1+at20t2

0 2

y−1+at30t2

0 t0 3 +t20

= 0, D’où le résultat (l’équation restant la bonne pour t0= 0d’après ce qui précède) :

La tangente à la courbet→J(t) au point J(t0) a pour équation : t0 t20+ 3 x−2y =at30. 4) Il est clair que

Les deux fonctionsx ety sont croissantes sur R+ etlim

+∞x=a,lim

+∞y= +∞.

Ainsi, la courbe admet pour asymptote la droite d’équation x=a, avec de plus x≤a.

(5)

Enfin, J(−t) est symétrique de J(t) par rapport à Ox ; la portion de courbe décrite pour t ∈ R s’obtient donc à partir de celle décrite pourt∈R+ par symétrie par rapport à Ox. D’où le graphique (avec a= 1) :

-4 -3 -2 -1 1 2 3 4

-4 -3 -2 -1 1 2 3 4

x y

5) Soient t∈R et x= at2

1 +t2, y= at3

1 +t2 =tx les coordonnées de J(t). J’ai x= at2x2

x2+t2x2 = ay2

x2+y2 d’où x x2+y2 =ay2,

relation vérifiée également par les coordonnées de J(0) =O. Donc le support de la courbe t →J(t) est inclus dans la courbe d’équation cartésienne : x x2+y2 =ay2.

Réciproquement, soitM de coordonnées(x, y)tel que : x x2+y2 =ay2. SiM =O, alorsM =J(0), sinonx ety sont non nuls et je peux poser t=y/x ; j’ai alors

y=tx et x3 1 +t2 =at2x2 d’où x= at2

1 +t2, y=tx= at3 1 +t2, doncM =J(t). Finalement

Une équation cartésienne du support de la courbet→J(t) est : x x2+y2 =ay2.

6) a)Trois points de coordonnées(x1, y1),(x2, y2),(x3, y3)sont alignés si et seulement s’il existe une droite qui les contient (!!), c’est-à-dire si et seulement si

∃(a, b, c)∈R3 (a, b) = (0,0) et



ax1+by1+c= 0 ax2+by2+c= 0 ax3+by3+c= 0

.

Cette condition équivaut au fait que ce dernier système, d’inconnues (a, b, c) n’est pas de Cramer (s’il l’est, la seule solution est (0,0,0) ; s’il ne l’est pas, il admet des solutions non nulles, a, b ne pouvant être tous deux nuls, puisque a=b= 0⇒c= 0). En conclusion

Trois points de coordonnées (x1, y1),(x2, y2),(x3, y3) sont alignés si et seulement si

x1 y1 1 x2 y2 1 x3 y3 1

= 0.

(6)

b)J’utilise la multilinéarité du déterminant et les opérations élémentaires indiquées : a2

t21 t31 1 +t21

t22 t32 1 +t22

t23 t33 1 +t23

= C2 ←C2−t1C1

C3←C3−C1

a2

t21 0 1

t22 t22(t2−t1) 1 t23 t23(t3−t1) 1

= L2←L2−L1 L3←L3−L1

a2

t21 0 1

t22−t21 t22(t2−t1) 0 t23−t21 t23(t3−t1) 0

.

Soit, en développant par rapport à la dernière colonne : D(t1, t2, t2) = a2(t2−t1) (t3−t1) t2+t1 t22

t3+t1 t23

L2←L=2−L1

a2(t2−t1) (t3−t1) t2+t1 t22

t3−t2 t23−t22

= a2(t2−t1) (t3−t1) (t3−t2) t2+t1 t22

1 t3+t2 . Finalement

D(t1, t2, t3) =a2(t2−t1) (t3−t1) (t3−t2) (t1t2+t2t3+t3t1).

Or, en notant (x1, y1),(x2, y2),(x3, y3)les coordonnées de J(t1), J(t2), J(t3), j’ai D(t1, t2, t3) = 1 +t21 1 +t22 1 +t23

x1 y1 1 x2 y2 1 x3 y3 1

. D’où, d’après les résultats précédents :

Trois points distincts de paramètrest1, t2, t3 sont alignés si et seulement si : t1t2+t2t3+t3t1= 0.

c)Soient t0 ∈Ret ε= 0. D’après le résultat ci-dessus, la droite passant par J(t0) et J(t0+ε) passe par un troisième point J(t(ε))si et seulement si

t0(t0+ε) + (t0+ε)t(ε) +t(ε)t0 = 0, soit (2t0+ε)t(ε) =−t0(t0+ε).

Puisque l’énoncé dit que cette droite recoupe le support de la courbe t → J(t), c’est que cette relation est vérifiée par t(ε). Nécessairement 2t0 +ε = 0, car si ε = −2t0, alors 2t20 = 0, ce qui contreditε= 0. Ainsi

t(ε) =−t0(t0+ε) 2t0+ε −→

ε→0 −t0

2.

Or la position limite de la droite J(t0)J(t0+ε) n’est autre que la tangente enJ(t0) à la courbe t→J(t). Donc :

La tangente enJ(t0) à la courbet→J(t) recoupe le support de celle-ci en J(−t0/2).

Or, si J(t1), J(t2), J(t3) sont alignés, d’après (ii) : t1t2+t2t3+t3t1 = 0 mézalor −t1

2 −t2

2 + −t2

2 −t3

2 + −t3

2 −t1

2 = 0 !!

Par conséquent :

Les tangentes en trois points alignés recoupent le support de la courbe en trois points alignés.

Le hasard ne favorise que les esprits préparés.

(Louis Pasteur)

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