• Aucun résultat trouvé

Spectre d'absorption de la thiourée dans l'infrarouge lointain pour les phases para- et ferroélectriques

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2021

Partager "Spectre d'absorption de la thiourée dans l'infrarouge lointain pour les phases para- et ferroélectriques"

Copied!
5
0
0

Texte intégral

(1)

HAL Id: jpa-00207133

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00207133

Submitted on 1 Jan 1971

HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of sci- entific research documents, whether they are pub- lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers.

L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés.

Spectre d’absorption de la thiourée dans l’infrarouge lointain pour les phases para- et ferroélectriques

F. Bréhat, A. Hadni

To cite this version:

F. Bréhat, A. Hadni. Spectre d’absorption de la thiourée dans l’infrarouge lointain pour les phases para- et ferroélectriques. Journal de Physique, 1971, 32 (10), pp.759-762.

�10.1051/jphys:019710032010075900�. �jpa-00207133�

(2)

SPECTRE D’ABSORPTION DE LA THIOURÉE DANS L’INFRAROUGE

LOINTAIN POUR LES PHASES PARA- ET FERROÉLECTRIQUES

F.

BRÉHAT

et A. HADNI Université de

Nancy I, 54, Nancy,

France

(Reçu

le 12 mai

1971)

Résumé. 2014

Sept

bandes

d’absorption

de basse

fréquence

sont mises en évidence dans la

phase ferroélectrique (T

169

°K),

de

symétrie C22v

de la thiourée. Elles sont attribuées

d’après

leur

polarisation,

aux librations et aux vibrations d’antitranslation que l’on peut attendre de la théorie des groupes. Les deux raies de translation Tc

(55,5 cm-1)

et Ta

(70 cm-1) disparaissent

dès le

point

de Curie

(169 °K) ;

les trois raies de libration Ry

(106,5 cm-1),

Ry

(110 cm-1)

et Rz

(145 cm-1)

ne

disparaissent

que vers 202 °K où Goldsmith avait situé une anomalie

diélectrique.

Les raies

attribuées à Tc

(28,6 cm-1)

et Ry

(126,5 cm-1)

subsistent

jusqu’à

la

température

ordinaire.

Abstract. 2014 Seven low

frequency absorption

bands are found for the ferroelectric

phase (T

169

°K)

of a thiourea

single crystal

of

C22v

symmetry. From their

polarization they

are

ascribed to the librations and antitranslational vibrations which can be

expected

from group

theory.

Two translation lines Tc

(55.5 cm-1)

and Ta

(70 cm-1) disappear

at the Curie temperature

(169 °K).

Three libration lines Ry

(106.5 cm-1),

Ry

(110 cm-1)

and Rz

(145 cm-1) disappear

at 202 °K where

Goldsmith found a dielectric

anomaly. The absorption

lines ascribed to

Ty (28.6 cm-1)

et Ry

(126.5 cm-1)

are still visible at room temperature.

Classification

Physics

Abstracts :

13.32

Introduction. -

Jusqu’à

la découverte récente de la ferroélectricité de l’acide

chlorhydrique,

la thiourée

constituait le seul

exemple

où l’on

pouvait

observer

un moment

électrique spontané

dans un cristal molé-

culaire,

et Goldsmith a montré

[1] comment

il appa- raissait à 169 OK par réorientation des molécules de la maille sans aucun

déplacement

relatif des atomes à

l’intérieur de la molécule.

Le

spectre d’absorption

dans

l’infrarouge

moyen

est connu

[2].

Il donne toutes les

fréquences

internes

de la molécule et montre en

particulier qu’elle

est

plane

et ne se déforme pas au

point

de transition. Le

spectre d’absorption

dans

l’infrarouge

lointain

présente

de l’intérêt dans la mesure où l’on

pouvait espérer

que

les

fréquences

internes d’une

petite

molécule seraient

nettement

plus

élevées que les

fréquences

externes.

Celles-ci seraient alors très peu

couplées

aux fré-

quences internes et,

dépendant

de

l’arrangement

des

quatre

molécules de la

maille, pourraient

être très

sensibles aux

changements

de

phase.

A

température

ordinaire la thiourée cristallise

avec

quatre

molécules dans une maille

orthorhombique

dont les

paramètres

sont bien connus :

La transition

ferroélectrique apparait

à 169 OK et

la

polarisation spontanée

atteint

rapidement 3,5 jlCb

par

cm’

à basse

température.

Des anomalies de la constante

diélectrique

ont été décrites à

température plus

élevée vers 173-179 et 202 OK. La maille reste

orthorhombique

dans la

phase ferroélectrique

avec

quatre molécules,

mais la

symétrie

du cristal

diminue, passant

de

D2h (300 °K)

à

C 2v 2 (120 °K)

et à 120

-K,

les

paramètres

sont les suivants :

1. Dénombrement des vibrations externes. - Dans le cas où la maille contient Z molécules à n atomes,

on

dispose

de 3 Zn - 3

degrés

de liberté de défor-

mation,

et l’on attend 3 Zn - 3 branches

optiques.

Dans

l’hypothèse

une

partie

des vibrations s’exécute

avec des molécules

rigides,

on

distingue

6 Z - 3

vibrations externes et

(3 n - 6)

x Z vibrations inter- nes, retrouvant bien un total de 3 Zn - 3 vibrations.

Dans le cas de la

thiourée,

Z = 4. On attend donc 21 vibrations externes dont 3 x 4 = 12 librations et 3 x 4 - 3 = 9 vibrations de translation.

Connaissant la

symétrie

du

cristal,

on

peut prévoir [3]

combien de ces vibrations seront actives en infra- rouge, et dans

quelles

directions la variation du mo- ment

dipolaire électrique

donnera une

composante.

Pour la

symétrie D2h (300 OK),

six vibrations externes sont actives en

infrarouge :

deux vibrations de trans-

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:019710032010075900

(3)

760

lation et

quatre

librations. On

peut

attendre des raies intenses pour les librations autour des axes

Gy

et Gz

de la molécule

(Fig. 1)

et des raies d’intensité

négli- geable

autour de Gx. Les raies de translation sont

probablement

moins intenses et de

plus

basse fré- quence.

FIG. 1. - Axes principaux d’inertie de la molécule de thiourée.

Pour la

symétrie C22v (T

169

°K), quinze

vibra-

tions externes sont actives :

sept

vibrations de transla-

tion,

et huit librations. Le

spectre infrarouge

lointain

doit donc s’enrichir en raies de vibration externe lors- que la

symétrie

diminue et il est

important

de savoir

si

l’apparition

de ces raies se fait à 169

OK,

ou bien

a lieu

progressivement

aux

températures

les diffé-

rentes anomalies

diélectriques (faibles)

ont été

décrites,

et où les

changements

de structure sont encore mal

connus.

II.

Expérimentation.

- Les cristaux de thiourée

ont été obtenus par

évaporation

lente d’une solution

saturée à 30 °C dans le méthanol. Des lames ont été

découpées

suivant les différentes

directions,

en tenant

compte

de l’existence d’un

plan

de

clivage facile, perpendiculaire

à l’axe

pyroélectrique (axe a).

Les

spectres d’absorption infrarouge

sont obtenus

par

spectrométrie

à

réseau,

en lumière

polarisée.

L’abaissement de

température

s’obtient à l’aide d’un

cryostat

à azote

liquide

dont la carotte

porte

un thermo-

couple

pour contrôler la

température,

et un élé-

ment chauffant pour atteindre toute

température

intermédiaire entre 80 et 300 OK. Le

thermocouple cuivre-constantan,

étalonné à 80

OK, 196

OK et 273

OK,

n’est pas en contact avec le cristal et

indique

une

température

de 168 °K au

point

de transition

III. Résultats. - La

figure

2 donne les

spectres

d’absorption

pour trois orientations du

champ

élec-

FIG. 2. - Spectres d’absorption d’un monocristal de thiourée à 80 °K et 300 OK entre 13 et 250 cm-1 : 2a. - Lame (ab), champ électrique de l’onde infrarouge parallèle à a ; 2b. - Lame (ab), champ électrique de l’onde infrarouge parallèle à b ; 2c. - Lame (ac), champ électrique de l’onde infrarouge parallèle

à c (pour

E//a,

on retrouverait la figure 2a).

(4)

trique

E de l’onde

infrarouge

à 300

oR,

et 80 OK.

Le trichroïsme est

important.

A

température ordinaire, l’absorption

est

plus grande

pour E

parallèle

à l’axe

pyroélectrique

a

qui correspond

au

plus grand

côté

de la maille

orthorhombique,

avec un maximum

pour une

fréquence

de 111

cm-1,

attribuée à une

libration

RY

autour de l’axe y de la molécule

(Fig. 1).

Pour E

parallèle

à l’axe

b,

le maximum est à 167

cm-1,

attribué à

Rz

et pour E

parallèle

à c on observe un

doublet à 89-106

cm-1

dont la

première composante

est attribuée à une translation

Ta

et la seconde compo- sante à une libration

Ry.

A basse

température,

les raies de libration se dé- doublent à 110 et 130

cm-1 (Fig. 2a) ; 145

et 182

cm-1 (Fig. 2b) 106,5

et

126,5 cm-1 (Fig. 2c).

TABLEAU 1

Vibrations externes de la thiourée actives en

infrarouge

IV. Discussion. - Il était intéressant de savoir à

quelle température

les nouvelles raies de libration et de translation

apparaissent

exactement pour

pré-

ciser le domaine de

température

sur

lequel

se

produit

la transition de la

symétrie D2h

à la

symétrie C22v.

La

figure

3 donne le

spectre

de la thiourée à

cinq

En ce

qui

concerne les raies de

translation,

la raie

Tc

à 21

cm-1

se dédouble à

28,6

et

55,5 cm-1 (Fig. 2a).

Dans les

figures

2b et

2c,

les raies faibles

qui

appa- raissent à 74 et 70

cm-1

sont attribuées

respectivement

à des vibrations

Tb

et

T,.

Le tableau 1 résume le dénombrement des vibrations actives dans le cas de deux

phases

de

symétrie D2h

et

C22v

en

indiquant

la direction de

variation

du moment

dipolaire électrique.

Les

fréquences indiquées correspondent

à nos attributions. Elles

respectent

la

polarisation

observée pour les

raies,

et attribuent

les raies les

plus

intenses aux librations

Ry

et

Rz.

Toutes les bandes

d’absorption

attribuées à des raies externes

disparaissent

en solution dans le dioxane

sous une

épaisseur

d’environ 20 gm.

températures comprises

entre 108,DK et 193 OK. On voit que les raies de translation à

74,cm-1

et à

46,5 cm -1

subsistent encore à 183

°K,

mais ont

disparu

à 193 OK.

Le

changement

de

symétrie

a donc lieu à une

tempé-

FIG. 3. - Spectres d’absorption d’une lame (ab) de thiourée,

avec

E//a,

à cinq températures différentes, montrant : 3a. - La disparition des raies de translation situées à 74 cm-i et

46,5 cm-i au-dessus de 202 OK, 3b. - La disparition d’une raie Ry de libration située à 125 cm-l au-dessus de 169 °K.

(5)

762

rature nettement

supérieure

au

point

de Curie

(169 OK),

sans doute

correspond-elle

à l’anomalie

diélectrique

observée à 202 OK.

La

figure

4 montre que les raies de translation

T,

FIG. 4. - Les trois raies de libration Ry, Ry et Rz qui dispa- raissent à 169 °K, voient d’abord leurs fréquences diminuer lorsque la température augmente. Les deux raies de translation Ta et Tc évoluent en sens inverse avant de disparaître à 202 °K.

La raie Tc subsiste à température ordinaire ainsi que la raie Ry

située à 130 cm-là 80 °K.

(56 cm-1

à 80

OK)

et

Ta (70 cm - 1

à 80

OK)

voient

leur

fréquence

évoluer de

façon opposée

avec la tem-

pérature,

pour

disparaître

vers 202 OK. Au contraire la raie de translation

T, (28 cm-1

à 80

OK)

voit seu-

lement sa

fréquence

diminuer

plus rapidement

vers

202

OK,

mais elle subsiste dans la

phase paraélectrique.

En ce

qui

concerne les raies de

rotation,

on voit toutefois sur la

figure

4 que les raies

Ry

à 106 et

110

cm-1,

ainsi que la raie

Rz

à 145

cm-1

dis-

paraissent lorsque

le

point

de Curie à 169 OK est atteint.

FIG. 5. - La transmission de la thiourée en dehors des bandes

d’absorption (à 100 et 200 cm-i) présente un point anguleux

au point de Curie. Elle est beaucoup plus faible dans la phase paraélectrique.

La

figure

5 montre que la transmission à 200 et 100

cm-1,

en dehors des

grandes

bandes

d’absorp- tion, augmente lorqu’on

refroidit le

cristal,

avec un

brusque changement

de

pente

vers 169

OK,

lors de la transition

ferroélectrique.

Bibliographie [1]

GOLDSMITH

(G. J.)

and WHITE

(J. G.),

ferroelectric

behavior of

thiourea,

J. Chem.

Phys.,

1959,

31,

1175.

[2]

STEWARD

(J. K.),

infrared

absorption

spectra of urea,

thiourea and some thiourea-alkali halide com-

plexes.

J. Chem.

Phys., 1957, 26,

248.

[3]

MATHIEU

(J.-P.),

spectres de vibrations et

symétrie

des molécules et des

cristaux,

Hermann et Cie.

Paris, 1945.

Références

Documents relatifs

Une prernikre analyse des resultats rnontre qu'ils sont en dksaccord avec un modkle de relaxation du type Debye mais en accord avec un modkle d'oscillateur harmo- nique

L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des

- Coefficient d’absorption dans l’infrarouge lointain d’une lame (20Ï) de parabenzoquinone de 150 pn d’épaisseur, en lumière polarisée. Le champ électrique E

2014 Les spectres de diffusion Raman de monocristaux orientés sont étudiés dans les deux phases.. Outre le mode ferroélectrique étudié en premier par Kaminov et

Dans la phase 1 ferroélectrique, le spectre de diffu- sion Raman confirme le spectre infrarouge pour les bandes de symétrie Ai, B, et Bz et le complète pour

2014 A température ordinaire le p-terphényle cristallise dans le système monoclinique et possède le groupe d’espace C52h(P21/a) avec deux molécules par maille

der cette contradiction apparente nous avons etudie le spectre de reflexion d’un monocristal de thiouree.. en fonction de la

identiques pour les acides droit et gauche.. isom6res actifs, son spectre infrarouge est tres different de celui des composes actifs. - Stéréoisomères de l’acide