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III Probl` emes

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

Int´ egration, probabilit´ es

Dans tous les exercices “probabilistes”, les variables al´eatoires sont suppos´ees d´efinies sur le mˆeme espace probabilis´e (Ω,A,P).

I Questions de cours

1 La fonctiont 7→ t3/2sinLog(t)t 2 est-elle int´egrable sur ]0;12]? Sur [2;∞[?

2 Montrer que la fonction z 7→ 1/z (arbitrairement d´efinie en 0) est int´egrable sur tout compact de C.

3 Trouver une suite (fn) de fonctions mesurables positives sur [0; 1] qui converge simplement vers 0 et v´erifie limn→∞

R1

0 fn(t)dt = +∞.

4 Soit f : [0;∞[→ C une fonction continue int´egrable sur [0;∞[. D´eterminer la limite limn→∞Rn

0 f(n+1n t)dt.

5 D´eterminer limn→∞R

0 e−tndt.

6 Montrer que la formule f(z) = R 0

tz

1+t2dt d´efinit une fonction holomorphe dans la bande {−1<Re(z)<1}.

7 Montrer que la formule f(x) = R

0 e−txsin(t3x)dt d´efinit une fonction de classe C sur ]0;∞[.

8 Calculer R

R2e−x2−y2dxdy, et en d´eduire la valeur de R

0 e−t2dt.

9 Soient f et g deux fonctions int´egrables surR, `a valeurs complexes.. Montrer que f ∗g(x) = R

Rf(x−t)g(t)dt est d´efini pour presque tout x ∈ R, et que la fonction (presque partout d´efinie) f∗g est int´egrable sur R.

10 Soit (Ω,A, µ) un espace mesur´e. Montrer que si (fn) est une suite de fonctions int´egrables convergeant en norme L1 vers 0, alors (fn) admet une sous-suite qui converge presque partout vers 0.

11 Soit (Xn) une suite de variable al´eatoires int´egrables convergeant en norme L1 vers une v.a. int´egrableX. Montrer que (Xn) converge versX en probabilit´e.

12 Montrer que si α > 0, alors l’int´egrale R 1

sint

tα dt est convergente. Pour quelles valeurs de α est-elle absolument convergente?

1

(2)

II Exercices

Exercice 1 Soit f : [0;∞[→R d´efinie par f(t) = sin(t1/4)e−t1/4. Montrer que pour toutp∈N, la fonctiont7→tpf(t) est int´egrable sur [0;∞[ avecR

0 tpf(t)dt= 0. Un exemple analogue existe-t-il sur un intervalle compact [a;b] au lieu de [0;∞[?

Exercice 2 Soit f :R→C une fonction de classe C `a support compact. Montrer que pour tout k ∈N, on a

Z b a

f(t)eiλtdt=O 1

λk

quand λ→ ∞.

Exercice 3 Discuter suivant les valeurs deα, β l’existence de I(α, β) =

Z +∞

1

dx xα(1 +xβ) Calculer l’int´egrale I(1, β) quand elle existe.

Exercice 4Determiner les couples (α, β) pour lesquels l’int´egrale Z

0

xα|cosx|xβdx converge.

Exercice 5 Soit f :R→C une fonction localement int´egrable telle que

x→+∞lim f(x) = l, lim

x→−∞f(x) = l0. Montrer l’existence deR+∞

−∞ f(x+a)−f(x)

dxpoura >0 et calculer cette int´egrale.

Donner des exemples d’applications.

Exercice 6 Soit f : [0;∞[→ C une fonction int´egrable sur [0;∞[. Montrer que si f est uniform´ement continue, alors limt→∞f(t) = 0. Qu’en est-il si on suppose seulement f continue?

Exercice 7 Soit f ∈ C1([a, b]) non identiquement nulle, avec f(a) = f(b) = 0.

Montrer qu’il existe au moins un ζ ∈]a, b[ tel que 4

(b−a)2 Z b

a

f(x)dx <|f0(ζ)|.

(3)

Exercice 8Soitf : [−a;a]→Ccontinue sur [−a, a], deux fois d´erivable sur ]−a, a[, ayant des d´eriv´ees `a droite en −a et `a gauche en a, et v´erifiant f(0) = 0. Montrer qu’il existe ζ ∈]−a, a[ tel que

f00(a) = 3 a3

Z a

−a

f(x)dx.

Exercice 9 Soit f : [0; 1] → R une fonction continue strictement positive. Pour α >0, on pose

Nα(f) = Z 1

0

f(t)αdt 1/α

D´eterminer limα→∞Nα(f) et limα→0+Nα(f) .

Exercice 10 D´eterminer un ´equivalent simple deRx

0 et2dt quand x→+∞.

Exercice 11 Soit f : [0; 1] → R une fonction continue, avec f(0) 6= 0. D´eterminer un ´equivalent de R1

0 f(t)

t+ε dt quand ε→0+.

Exercice 12 Montrer que sif : [a;b]→R est de classe C1, alors f(x)2 ≤ 1

b−a Z b

a

f(t)2dt+ Z b

a

2|f(t)| |f0(t)|dt .

En d´eduire que pour tout ε > 0 donn´e, on peut trouver une constante C < ∞ telle que

∀f ∈ C1([a;b]) kfk2≤Ckfk2L2 +εkf0k2L2. On pourra commencer par comparer 2uv et εu2+vε2 pouru, v ≥0.

Exercice 13 Soient u, v les z´eros du polynˆome Q(x) = x2 −x+ 1

10. V´erifier que , pour tout polynˆome dont le degr´e n’ exc`ede pas 5, on a

Z 1 0

P(t)dt= 1 18

5P(u) + 8P(1

2) + 5P(v) .

Exercice 14 Dans tout l’exercice, f :R→C est une fonction int´egrable.

1SoitP :R→Cun polynˆome trigonom´etrique. D´eterminer limλ→∞

R

Rf(t)P(λt)dt.

2 Montrer que si g :R→C est une fonction continue T-p´eriodique (T >0), alors

λ→∞lim Z

R

f(t)g(λt)dt= 1 T

Z

R

f(t)dt

Z T 0

g(t)dt

. 3 D´eterminer limn→∞

Rb

a f(t)|sin(nt)|dt, pour tout intervalle [a;b]⊂R.

(4)

Exercice 15 Soit E l’ensemble des fonctions continˆument d´erivables sur [−π2,+π2], non identiquement nulles et v´erifiant f(π2) = f(−π2) = 0. Soit φ l’application de E dans R qui, `a la fonctionf ∈E, associe

φ(f) = Z π2

π

2

f02(x)dx Z π2

π 2

f2(x)dx

·

1 Montrer, en utilisant les fonctions fm(x) = ch(mx)−ch(mπ2), que φ(E) est une partie non major´ee de R.

2 f ´etant une fonction de E etk un r´eel, |k|<1, calculer I =

Z π2

π2

f02(x)−k2f2(x)−(f0(x) +kf(x)tan(kx))2 dx En d´eduire que φ(E) admet le nombre 1 pour minorant.

3 Montrer qu’il existe des fonctions f ∈E telles queφ(E) = 1.

4 Montrer que si une fonction f ∈E admet une d´eriv´ee seconde continue, alors Z π2

π2

f(x) f(x) +f00(x)

dx≤0

Exercice 16 On consid`ere la fonction f :R→R d´efinie par f(x) = e−x2

Z x 0

et2dt

1 Montrer que f est de classe C sur R et qu’elle y v´erifie l’´equation differentielle y0+ 2xy= 1.

2Montrer quef0admet une seul z´ero sur ]0,∞[ et que ce z´ero appartient `a l’intervalle ]0,1[.

3 Donner une equivalent de la fonctionf `a l’infini et compl´eter son ´etude sur R. Exercice 17 Soit φ une fonction continue sur un intervalle I et x0 un point de I.

On pose Φ0 =φ et on d´esigne par Φn+1 la primitive de Φn sur I qui prend la valeur 0 au point x0. V´erifier par deux m´ethodes que

Φn(x) = 1 (n−1)!

Z x x0

φ(t)(x−t)n−1dt.

Exercice 18 Soit f : [0,1]→C int´egrable.

(5)

1 On suppose que f poss`ede une limite `a gauche en 1. Montrer que

n→∞lim Z 1

0

xnf(x)dx=f(1).

2 On suppose que f poss`ede une limite `a droite en 0. Montrer que

h→0lim Z 1

0

h

h2 +x2f(x)dx= π

2f(0+).

Exercice 19On suppose que la s´erie de DirichletD(s) = P

n≥1ann−s converge pour s >0. Montrer que

D(s)Γ(s) = Z

0

P(u)us−1du o`u

P(y) =X

n≥1

ane−ny, Γ(s) = Z

0

e−tts−1dt.

Exercice 20 Soient f, g deux fonctions continues sur le segment [a, b], a < b, `a valeurs positives. D´emontrer que la suite

un=Z b a

fn(x)g(x)dx1n admet pour limite kfk, borne sup´erieure de f sur [a, b].

Exercice 21 Montrer que si (pn)n≥0 est une suite de r´eels strictement positifs, con- vergente vers p∈R+, alors

n→∞lim p0p1· · ·pn

n1

=p .

En d´eduire que sif, φsont des fonctions continues et `a valeurs strictement positives, alors

n→∞lim Z b

a

f(x)φ(x)n+1dx

Z b a

f(x)φ(x)ndx

=kfk.

Exercice 22 (in´egalit´e de Wirtinger)

Soit f : [0; 1]→Rde classe C1, avec f(0) = 0 = f(1).

1 Montrer que I1 =R1

0 f(t)f0(t) cotan(πt)dt etI2 =R1

0 f(t)2(1 + cotan2(πt))dt exis- tent, et qu’on a I1 = π2I2.

2 En d´eduire qu’on a kfkL21πkf0kL2.

(6)

Exercice 23 (sommes de Riemann)

Dans tout l’exercice, f : [a;b]→R est une fonction int´egrable. Pour n∈N, on pose Rn(f) = b−a

n

n−1

X

k=0

f

a+kb−a n

.

1On suppose quef est born´ee et que l’ensemble des points de discontinuit´e def est de mesure nulle. Montrer que Rn(f)→Rb

af(t)dt quand n → ∞.

2 Montrer que si f est lipschitzienne, alors Rn(f)−

Z b a

f(t)dt =O 1

n

.

3 On suppose que f est de classe C1. Montrer qu’on a Rn(f)−

Z b a

f(t)dt= b−a

2n (f(b)−f(a)) +o 1

n

.

4 On suppose que f est de classe C2. D´eterminer deux constantes α, β telles que Z b

a

f(t)dt−Rn(f) = α n + β

n2 +o 1

n2

Exercice 24 (m´ethode des trap`ezes).

Dans tout l’exercice, f : [a;b] → R est une fonction de classe C2. Pour n ∈ N, on pose

Tn(f) = b−a

2 f(a) +

n−1

X

k=1

f

a+kb−a n

+f(b)

! .

1Soit [α;β]⊂[a;b], et soitϕ: [α;β]→Rla fonction affine interpolant f aux points α et β.

a Calculer Rβ

α ϕ(t)dt en fonction de α, β, f(α), f(β).

b Montrer qu’on a Rβ

α f(t)dt−Rβ

α ϕ(t)dt =Rβ α

(t−α)(t−β)

2 f00(t)dt.

2 Interpr´eter g´eom´etriquement la d´efinition desTn(f).

3 Montrer que Tn(f)→Rb

a f(t)dt quand n→ ∞, avec

Tn(f)− Z b

a

f(t)dt

≤ (b−a)3

12n2 kf00k.

Exercice 25 Montrer que si f :R→R est d´erivable en tout point, alors f0 est une fonction bor´elienne.

(7)

Exercice 26 Soit F :R→R une fonction d´erivable en tout point. On suppose que la fonction F0 est born´ee.

1 Montrer que la fonction F est lipschitzienne.

2 Montrer que pour tous a, b∈R, a < b, on a F(b)−F(a) =Rb

aF0(t)dt. On pourra

´

ecrire F0 comme limite d’une suite de fonctions convenable.

Exercice 27 Soit (Ω,A, µ) un espace mesur´e, et soit f : Ω → C une fonction int´egrable sur Ω. Montrer qu’on a

R

f dµ = R

|f|dµ si et seulement si il existe une constante λ∈C telle que|λ|= 1 etf(x) =λ|f(x)| pour presque toutx∈Ω.

Exercice 28 Soit (Ω,A, µ) un espace mesur´e.

1Montrer que si la mesure µest finie et si 1≤p1 ≤p2 ≤ ∞, alorsLp2(Ω)⊂Lp1(Ω).

Que dire si µn’est pas suppos´ee finie?

2On suppose que µest une mesure de probabilit´e. Montrer que sif ∈L(Ω), alors

||f||p est fonction croissante de p∈[1;∞[, et d´eterminer limp→∞||f||p.

Exercice 29 Soit f : R → R de classe C1. On suppose que f0 ∈ Lp(R), pour un certain p >1. Montrer quef est uniform´ement continue.

Exercice 30 Soit (Ω,A, µ) un espace mesur´e, et soit f : Ω → R+ une fonction mesurable. On suppose qu’on a 0<R

f dµ <∞. Pourα >0, d´eterminer

n→∞lim n Z

Log

1 +

f(x) n

α

dµ(x).

On aura `a distinguer 3 cas : 0 < α < 1, α = 1 et α > 1. Dans le troisi`eme cas, on pourra utiliser l’in´egalit´e (1 +x)α ≤eαx, apr`es l’avoir d´emontr´ee.

Exercice 31 Soit (Ω,A, µ) un espace mesur´e, et soit (fn) une suite de fonctions int´egrables sur Ω, `a valeurs complexes. On suppose que la suite (fn) converge presque partout vers une fonction f : Ω → C. On suppose ´egalement qu’il existe une con- stante C < ∞ telle quekfnk1 ≤C pour tout n∈N.

1 Montrer que la fonction f est int´egrable sur Ω.

2 Montrer qu’on a

n→∞lim Z

|fn| − |fn−f| − |f|

dµ= 0.

3 D´eduire de 2 que si kfnk1 tend vers kfk1 quand n tend vers l’infini, alors la suite (fn) converge vers f en norme L1.

Exercice 32Soitµune mesure de probabilit´e bor´elienne surR. On suppose qu’on a µ({x}) = 0 pour tout x∈R. Montrer que la fonction x7→µ(]− ∞;x]) est continue

(8)

sur R. En d´eduire que pour tout λ ∈ [0; 1], on peut trouver un bor´elien B ⊂ R tel que µ(B) = λ.

Exercice 33 Soit f : R → C une fonction localement int´egrable. Pour x ∈ R, on pose

F(x) = Z x

0

f(t)dt.

1 Montrer que la fonction F est continue sur R. 2 Que peut-on dire de plus si f est born´ee?

3 Montrer que si f est continue en un point t0 ∈ R, alors F est d´erivable en t0 et F0(t0) = f(t0).

Exercice 34 Soit (Ω,A, µ) un espace mesur´e, et soit f une fonction int´egrable sur Ω, `a valeurs complexes.

1 Pour n ∈ N, on pose An = {x ∈ Ω; n1 ≤ |f(x)| ≤ n}. V´erifier que la suite (An) est croissante, et d´eterminer S

n∈NAn.

2 D´eduire de1 que pour tout η > 0, on peut trouver un ensemble Aη ∈A v´erifiant les propri´et´es suivantes:

(a) µ(Aη)<∞;

(b) La fonction f est born´ee sur Aη; (c) R

Ω\Aη|f|dµ < η.

3 En utilisant2, montrer que pour tout ε >0, on peut trouver δ >0 tel que

∀B ∈A µ(B)< δ =⇒ Z

B

|f|dµ < ε .

4 On suppose que Ω =R et que µ est la mesure de Lebesgue. Pourx∈R, on pose F(x) =

Z x

−∞

f(t)dt.

Montrer que la fonction F est uniform´ement continue sur R. Exercice 35 (ensembles de Vitali)

On note R la relation d’´equivalence sur [0 ; 1] d´efinie par xRy⇔x−y∈Q.

On dit qu’un ensembleA⊂[0 ; 1] est unensemble de Vitali siA contient exactement 1 point de chaqueR-classe d’´equivalence.

1SoitAun ensemble de Vitali. On ´enum`ere (injectivement) l’ensemble des rationnels de [−1 ; 1] sous la forme {ri; i∈N}.

a Montrer qu’on a [0 ; 1]⊂S

i(ri+A)⊂[−1 ; 2].

b Montrer que les ensembles ri+A sont deux `a deux disjoints.

(9)

2Montrer qu’un ensemble de Vitali ne peut pas ˆetre mesurable au sens de Lebesgue.

Exercice 36 (th´eor`eme d’Egorov)

Soit (Ω,A,P) un espace probabilis´e. Soit ´egalement (fn) une suite de fonctions mesurables sur Ω, `a valeurs r´eelles. On suppose que la suite (fn) converge simplement vers une fonction f. Dans toute la suite, on fixeε >0.

1 Soit k ∈N. Pourn∈N, on pose

An={x∈Ω; ∀p≥n |fp(x)−f(x)|<2−k}. Montrer qu’il existe un entier nk tel que P(Ank)>1−2−kε.

2 Montrer qu’il existe un ensemble A ∈ A tel que P(A) > 1−ε et tel que la suite (fn) converge uniform´ement sur A.

Exercice 37 (th´eor`eme de r´ecurrence de Poincar´e)

Soit (Ω,A, µ) un espace mesur´e, avec µ(Ω) < ∞. Soit ´egalement T : Ω → Ω une application mesurable telle queµ(T−1(A)) =µ(A) pour tout A∈A.

1 Soit A∈A, et soitp∈N. On pose

F ={x∈A; ∀n≥p : Tn(x)6∈A}, o`uTn =T ◦ · · · ◦T est la n-i`eme it´er´ee de T.

a Montrer que les ensembles (Tkp)−1(F),k ≥0 sont deux `a deux disjoints.

b Montrer qu’on a µ(F) = 0.

2 Soit A ∈ Ω v´erifiant µ(A) > 0. Montrer qu’il existe un point x ∈ A tel que Tn(x)∈A pour une infinit´e d’entiers n.

Exercice 38 Soit (Ω,A, µ) un espace mesur´e, avec µ(Ω) <∞. Toutes les fonctions sur Ω consid´er´ees sont mesurables et `a valeurs complexes. On dit qu’une suite de fonctions (fn) convergeen mesure vers une fonction f si, pour tout ε >0, on a

n→∞lim µ({x∈Ω; |fn(x)−f(x)| ≥ε}) = 0.

1 Montrer que si une suite (fn) de fonctions int´egrables converge en norme L1 vers une fonction int´egrablef, alors elle converge en mesure vers f.

2 Montrer qu’une suite (fn) converge en mesure vers une fonction f si et seulement si

n→∞lim Z

inf(1,|fn−f|)dµ= 0.

3 Montrer que si une suite (fn) converge presque partout, alors elle converge en mesure.

4 Montrer que si une suite (fn) converge en mesure, alors elle poss`ede une sous- suite qui converge presque partout. Plus pr´ecis´ement, montrer que (fn) converge en

(10)

mesure si et seulement si toute sous-suite de (fn) poss`ede une sous-suite qui converge presque partout.

Exercice 39 Soit (Ω,A, µ) un espace mesur´e, et soit f une fonction int´egrable sur Ω. Soit ´egalement (λn) une suite strictement croissante de nombres positifs. Pour n∈N, on pose

An={x∈Ω; |f(x)| ≥λn}. 1D´eterminer limn→∞

R

An|f|dµ. En d´eduire qu’on aµ(An) = o

1 λn

quand n→ ∞.

2 On suppose que la fonction f est born´ee et que µ est une mesure finie. Montrer qu’il existe une constante C <∞ telle que µ(An)≤C e−λn pour toutn ∈N.

3 On revient au cas g´en´eral (µquelconque et f int´egrable).

a Pour n ∈ N, on pose Bn = {x ∈ Ω; λn ≤ |f(x)| < λn+1}. Montrer qu’on a P

1 λnµ(Bn)<∞.

b Pour n∈N, exprimerµ(An) `a l’aide des µ(Bp),p≥n.

c Montrer que la s´erie P

n≥1µ(An) est convergente.

Exercice 40 (ensemble triadique de Cantor)

On d´efinit une suite de ferm´es Kn ⊂ [0; 1] de la mani`ere suivante : K0 = [0; 1], K1 = [0; 1/3]∪[2/3; 1], K2 = [0; 1/9]∪[2/9; 1/3]∪[2/3; 7/9]∪[8/9; 1], et “ainsi de suite”. Enfin, on pose

K = \

n≥0

Kn.

1Ecrire explicitement l’ensemble´ Kn, pourn∈N, et calculer la mesure de Lebesgue deKn.

2 Quelle est la mesure de K?

3 Montrer que K n’est pas d´enombrable.

Exercice 41On note m la mesure de Lebesgue sur R, etµ la mesure de d´ecompte.

Soit ´egalement K ⊂Run compact non d´enombrable tel que m(K) = 0.

1 Donner un exemple d’un tel compact K.

2 On pose C ={(x, y)∈ R2; x−y ∈ K}. Calculer R

R

R

R1C(x, y)dµ(y)

dm(x) et R

R

R

R1C(x, y)dm(x)

dµ(y). Que faut-il en conclure?

Exercice 42 Soit (X, µ) un espace mesur´e, et soit f : X → R+ une fonction mesurable. Soit ´egalement φ : R+ → R+ une fonction continue, de classe C1 sur ]0;∞[, avec φ(0) = 0. Montrer qu’on a

Z

X

φ(f(x))dµ(x) = Z

0

φ0(t)µ({x; f(x)≥t})dt .

(11)

Expliciter cette formule lorsque φ(t) =tp,p≥1.

Exercice 43 Soit (X,A, µ) un espace mesur´e et soit f : X → R+ une fonction mesurable. On suppose qu’il existe une constante c >0 telle que

µ({x; f(x)≥t})≤e−ct pour tout t >0. Montrer que f ∈Lp pour tout p∈[1;∞[.

Exercice 44 On note λd la mesure de Lebesgue sur Rd, et vd le volume de la boule unit´e euclidienne B(0,1)⊂Rd.

1 Soit µ une mesure bor´elienne sur Rd telle que µ(K) < ∞ pour tout compact K ⊂Rd. Montrer que pour toute fonction continue `a support compact ϕ:Rd→R, on a

Z

Rd

ϕ(x)µ(B(x, r))

vdrdd(x) = Z

Rd

1 λd(B(y, r))

Z

B(y,r)

ϕ(x)dλd(x)

dµ(y). 2 Montrer que si µ est une mesure bor´elienne sur Rd v´erifiant µ(B) = λd(B) pour toute boule B ⊂Rd, alorsµ=λd.

Exercice 45 (convolution)

Soient f, g :R→R deux fonctions mesurables. Pour x∈R, on pose formellement f ∗g(x) =

Z

R

f(x−y)g(y)dy .

1aOn suppose quef ∈L1(R) et queg ∈L(R). Montrer quef∗g(x) est bien d´efini pour tout x∈R, que la fonctionf∗g est born´ee, et qu’on a||f∗g||≤ ||f||1||g||. 1b Plus g´en´eralement, on suppose que f ∈Lp(R) et queg ∈Lq(R), o`up∈[1;∞] et q est l’exposant conjugu´e. Montrer de mˆeme que f∗g est d´efinie en tout point, que f ∗g est born´ee, et majorer ||f ∗g||.

2 On suppose que f ∈ L1(R) et que g ∈ L1(R). Montrer que f ∗g est d´efinie en presque tout point x∈R, quef ∗g ∈L1(R) et qu’on a ||f ∗g||1 ≤ ||f||1||g||1. 3 On suppose que f ∈L1(R) et que g ∈Lp(R), o`u 1 < p <∞.

a On note q l’exposant conjugu´e de p. Montrer que pour tout x∈R, on a Z

R

|f(x−y)| |g(y)|dy≤ ||f||1/q1 × Z

R

|f(x−y)| |g(y)|pdy 1/p

.

b Montrer que f ∗ g est d´efinie presque partout, que f ∗ g ∈ Lp, et qu’on a

||f ∗g||p ≤ ||f||1||g||p.

4On suppose que f ∈L1 et queg est de classeC `a support compact. Montrer que f ∗g est de classe C.

Exercice 46 (continuit´e des translations)

(12)

A Soit p ∈ [1;∞]. Pour f ∈Lp(R) et h ∈ R, on d´efinit τhf : R →R par τhf(x) = f(x−h).

1 Montrer que si f ∈Lp(R), alors τhf ∈Lp et||τhf||p =||f||p.

2 Montrer que si f est continue `a support compact, alors l’application h7→ τhf est continue de Rdans Lp(R).

3 On suppose p <∞. Montrer que pour toute f ∈Lp(R), l’application h7→τhf est continue de Rdans Lp(R).

4 Que peut-on dire pourp=∞?

B Soit p ∈ [1;∞], et soit q l’exposant conjugu´e. Montrer que si f ∈ Lp(R) et g ∈Lq(R), alorsf ∗g est une fonction continue.

Exercice 47 Soit f : R → C une fonction int´egrable, et soit (λn) une suite de nombres r´eels positifs v´erifiant P

0 1

λn <∞. Montrer que pour presque tout x∈R, on a limn→∞f(λnx) = 0. On pourra consid´erer la s´erie P

|fn|, o`ufn(x) = f(λnx).

Exercice 48En consid´erantfn(x) =

n

P

k=0

ei(k+1)θxk, montrer que pour toutθ∈]0; 2π[, on peut ´ecrire

X

k=1

coskθ

k =−Log

2 sinθ 2 .

Exercice 49 Montrer qu’on a arctan(1) =

X

0

(−1)n

2n+ 1 et Log(2) =

X

1

(−1)n+1

n .

Exercice 50 Calculer Z 1

0

Log(1−t)

t dt.

Exercice 51 Calculer de deux fa¸cons diff´erentes l’int´egrale R

R2+

dx dy

(1+y)(1+x2y) et en d´eduire la valeur de R

0 Logx

x2−1dx. ´Etablir ensuite la formule

X

n=0

1

(2n+ 1)2 = π2 8 .

Exercice 52CalculerI = Z

0

arctanx x

2

.On pourra ´ecrire arctanx=xR1 0

dt 1+(tx)2.

(13)

Exercice 53En calculantP

0 (−1)nR1

0 t2n(1−t)dtde deux fa¸cons diff´erentes, mon- trer qu’on a

X

0

(−1)n

(2n+ 1)(2n+ 2) = π

4 − Log2 2 ·

Exercice 54 Dans cet exercice, on donne une m´ethode pour calculer la valeur de l’int´egrale

Iα = Z

R

e−αt2dt o`uα >0.

1 On d´efinit f :R+ →R par f(x) = Z

0

e−xt2 1 +t2 dt.

a Justifier la d´efinition, et montrer que f est continue sur R+. b Calculer f(0) et d´eterminer limx→∞f(x).

c Montrer que f est d´erivable sur ]0; +∞[ et v´erifie une ´equation diff´erentielle du type f0(x)−f(x) = cx, o`u cest une constante qu’on exprimera en fonction de I1.

d R´esoudre l’´equation diff´erentielle pr´ec´edente, puis calculerI1. 2 Calculer Iα pour toutα >0.

Exercice 55Sif :R→Cest une fonction int´egrable surR, on note ˆf sa transform´ee de Fourier :

fˆ(x) = Z

R

f(t)e−itxdt .

1 Montrer que ˆf est bien d´efinie, et qu’elle est continue et born´ee surR. 2 On suppose que la fonction int´egrablef v´erifie R

R|tkf(t)|dt <∞ pour un certain entier k ≥ 1. Montrer que ˆf est de classe Ck, et exprimer ses d´eriv´ees sous forme d’int´egrales.

3 Dans cette question, on prendf(t) = e−t2/2. a Combien vaut ˆf(0)?

b Montrer que ˆf est de classe C surR, et d´eterminer une ´equation diff´erentielle du premier ordre v´erifi´ee par ˆf.

c D´eterminer ˆf.

4 Dans cette question, on prendf(t) = 1+t12.

a Pour n ∈ N, on d´efinit gn : R → R par gn(x) = Rn

−n e−itx

1+t2 dt. Montrer que les gn sont de classe C1, et que la suite (gn0) converge uniform´ement sur tout intervalle [a; +∞[,a >0.

b D´eduire de a que la fonction ˆf est de classe C1 sur ]0; +∞[, et donner une formule pour ˆf0(x). Montrer ensuite `a l’aide d’une int´egration par parties que pour

(14)

tout x >0, on a

0(x) = Z

R

−iu

u2+x2 e−iudu .

cMontrer que ˆfest deux fois d´erivable sur ]0; +∞[ et y v´erifie l’´equation diff´erentielle fˆ00= ˆf.

d Montrer qu’on a ˆf(x) =e−π|x| pour toutx∈R. Exercice 56 (formule sommatoire de Poisson)

A Soit f :R→C une fonction int´egrable pour la mesure de Lebesgue.

1 Montrer que pour presque tout t ∈ R, la s´erie P

n∈Zf(t+ 2πn) est absolument convergente, et que la fonction ˜f d´efinie (presque partout) par

f(t) =˜

+∞

X

−∞

f(t+ 2πn) est int´egrable sur [0; 2π].

2Montrer que la fonction ˜f est 2π-p´eriodique, et exprimer ses coefficients de Fourier

`

a l’aide de la transform´ee de Fourier de f.

3 On suppose que la fonction f est de classe C1, et qu’on a |f(t)| = O t12

et

|f0(t)|=O t12

quand |t| tend vers l’infini. Montrer qu’on peut ´ecrire

+∞

X

−∞

f(n) = 2πˆ

+∞

X

−∞

f(2πn). Cette formule s’appelle la formule sommatoire de Poisson.

B Pours >0, on poseθ(s) =

+∞

P

−∞

e−πsn2. Montrer que la fonctionθ v´erifie l’´equation fonctionnelle θ(s) = 1sθ 1s

.

Exercice 57 Soit f : [0; +∞[→C une fonction continue born´ee.

1 Pour λ >0, on pose

Lf(λ) = Z

0

f(t)e−λtdt .

La fonctionLf est la transform´ee de Laplace de la fonction f.

a Justifier la d´efinition, montrer que la fonctionLf est de classe C sur ]0; +∞[, et exprimer les d´eriv´ees de Lf sous forme d’int´egrales.

b D´eterminer limλ→∞Lf(λ).

2 Dans cette question, on suppose que l’int´egrale R

0 f(t)dt existe, au sens o`u RR

0 f(t)dt admet une limite quand R tend vers l’infini.

(15)

a Pour x ≥ 0, on pose F(x) = Rx

0 f(t)dt. Montrer que la fonction F est born´ee sur [0; +∞[ et que pour tout λ >0, on peut ´ecrire

Lf(λ) = Z

0

F u

λ

e−udu . b Montrer qu’on a limλ→0Lf(λ) =R

0 f(t)dt.

3 Dans cette question, on veut retrouver d’une autre mani`ere le r´esultat de 2b. On suppose donc `a nouveau que l’int´egrale R

0 f(t)dt existe.

aEn int´egrant par parties, montrer que la convergence des int´egralesR

0 f(t)e−λtdt est uniforme par rapport au param`etre λ >0.

b Conclure.

4Montrer que2bserait encore valable si on supposait seulement quef est localement int´egrable (et que l’int´egrale R

0 f(t)dt existe).

5 Dans cette question, on prendf(t) = sintt (avec f(0) = 1).

a Calculer (Lf)0(λ) pour λ >0, puis d´eterminer Lf sur ]0; +∞[.

b Calculer l’int´egrale I =R 0

sint

t dt apr`es avoir justifi´e son existence.

Exercice 58 Pour x >0, on pose Γ(x) =

Z 0

tx−1e−tdt .

1 Justifier la d´efinition, et montrer que la fonction Γ est de classe C sur ]0; +∞[.

D´eterminer limx→0+Γ(x).

2 Montrer que la fonction Log Γ est convexe.

3Trouver une relation entre Γ(x+ 1) et Γ(x). En d´eduire la valeur de Γ(n+ 1) pour n∈N.

4a Pour n ∈ N et x > 0, on pose Jn(x) = R1

0 ux−1(1−u)ndu. Trouver une relation entreJn(x) et Jn−1(x+ 1) pourn ≥1, et en d´eduireJn(x) pour tout n∈N.

4b Pour n∈N et x >0, calculer l’int´egraleRn

0 tx−1 1− ntn

dt.

4c Montrer que pour toutx >0, on a Γ(x) = lim

n→∞

n!nx

x(x+ 1). . .(x+n)· 5 Le but de cette question est d’´etablir la formule de Stirling :

Γ(x+ 1)∼xxe−x√ 2πx quand x tend vers +∞.

a Montrer que pour tout x > 0, on a Γ(x + 1) = xxe−x√ xR

Rg(x, u)du, o`u g(x, u) = 0 si√

x≤ −u et g(x, u) = exp

xLog 1 + ux

−u√ x

si√

x >−u.

b Pour u >0, d´eterminer supx≥1g(x, u). Pour u <0, d´eterminer supx>0g(x, u).

c D´emontrer la formule de Stirling.

(16)

Exercice 59 Pour a, b >0 on d´efinit I(a, b) = Z 1

0

ta−1(1−t)b−1dt .

1 Montrer que pour toute fonction mesurable f : ]0;∞[×]0;∞[→R+, on a Z

f(x+y)xa−1yb−1dxdy=I(a, b) Z

0

ua+b−1f(u)du . 2 En d´eduire l’identit´e Γ(a)Γ(b) = Γ(a+b)I(a, b).

Exercice 60 (crit`eres d’Abel)

Soient f : [a;∞[→ C continue et g : [a;∞[→ C de classe C1. Montrer que dans chacun des deux cas suivants, l’int´egrale R

a f(t)g(t)dt est convergente.

a l’int´egrale R

a f(t)dt est convergente, et la fonction g0 est int´egrable sur [a;∞[.

bles int´egralesRX

a f(t)dt sont uniform´ement born´ees, la fonctiong0 est int´egrable sur [a;∞[, et g(t)→0 quand t→ ∞.

Donner un exemple dans chacun des deux cas.

Exercice 61 (seconde formule de la moyenne)

A Soient f etg deux fonctions int´egrables sur un intervalle [a, b], `a valeurs r´eelles.

1 On suppose que f est de la forme Pn

i=1αi1[ai−1;ai[, avec α1 ≥ · · · ≥ αn ≥ 0 et a =a0 <· · · < an =b. Pour x ∈[a;b], on pose G(x) = Rx

a g(t)dt. En utilisant une

“sommation par parties”, montrer qu’on a (inf

[a;b]G)f(a+)≤ Z b

a

f(t)g(t)dt≤(sup

[a;b]

G)f(a+).

2 On suppose que f est d´ecroissante et positive. Montrer que f g est int´egrable sur [a;b] et qu’on a

Z b a

f(t)g(t)dt =f(a+) Z ξ

a

g(t)dt, pour une certain ξ ∈[a;b].

3 On suppose seulement que f est d´ecroissante. Montrer qu’il il existe ξ ∈ [a, b] tel que

Z b a

f(t)g(t)dt =f(a+) Z ξ

a

g(t)dt+f(b) Z b

ξ

g(t)dt

B1 Soit f : [a;∞[→ R une fonction d´ecroissante tendant vers 0 `a l’infini. Montrer que l’int´egrale R

a f(t) sint dtest convergente.

B2Soitg : [0;∞[→Rune fonction localement int´egrable. On suppose que l’int´egrale R

0 g(t)dt existe. Montrer que l’int´egraleR

0 g(t)e−λtdtconverge pour toutλ >0, et que la convergence est uniforme par rapport `a λ.

(17)

Exercice 62 Montrer que l’int´egraleR

0 cos(x2)dx est convergente.

Exercice 63 Soit (Ω,A, µ) un espace mesur´e, avec µ(Ω)<∞.

1 Montrer que si A, B ∈A, alors

µ(A∪B) = µ(A) +µ(B)−µ(A∩B). 2 Montrer que si A1, . . . , An ∈A, alors

µ(A1∪ · · · ∪An) =

n

X

k=1

(−1)k−1 X

1≤j1<···<jk≤n

µ(Aj1 ∩ · · · ∩Ajk)

! .

3 Dans cette question, on prend pour Ω l’ensemble de toutes les applications f : {1;. . .;m} → {1;. . .;n}, o`u m, n ∈ N, m ≥ n. On note µ la mesure de d´ecompte sur Ω.

a Combien vaut µ(Ω)?

b Pour j ∈ {1;. . .;n}, on pose Aj = {f ∈ Ω; f ne prend pas la valeur j}. Pour 1≤j1 <· · ·< jk ≤n, calculer µ(Aj1 ∩ · · · ∩Ajk).

c On note Smn le nombre de surjections de {1;. . .;m} sur {1;. . .;n}. ´Etablir la formule

Smn =

n

X

k=0

(−1)n−kCnkkm.

4 Soit N un entier au moins ´egal `a 2. On note ϕ(N) le nombres d’entiers m ∈ {1;. . .;N} tels que pgcd(m, N) = 1. On note ´egalement p1 <· · · < pn les facteurs premiers de N. ´Etablir la formule

ϕ(N) =N

n

Y

j=1

1− 1

pj

.

Exercice 64 (lemme de Borel-Cantelli)

Soit (Ω,A,P) un espace probabilis´e, et soit (An) une suite d’´el´ements de A.

1 Montrer que si P

0 P(An)<∞, alorsP

lim supnAn

= 0.

2On suppose que les ´ev`enementsAnsont ind´ependants. Montrer que siP

0 P(An) =

∞, alors P(lim supAn) = 1. On pourra s’int´eresser au produit Q

(1−P(An)).

Exercice 65 Un singe trouve sous un baobab une machine `a ´ecrire, et se met imm´ediatement `a l’utiliser. Comme c’est tout de mˆeme un singe, il frappe sur les touches compl`etement au hasard; et comme il n’est pas press´e, il tape infiniment longtemps.

1 On note A = {a1;. . .;aN} l’ensemble des touches de la machine `a ´ecrire. Pour i∈N, on note Xi la touche frapp´ee par le singe aui-`eme coup.

(18)

a Si m = (aj1, . . . , ajp) est une suite finie d’´el´ements de A et si k ∈ N est fix´e, quelle est la probabilit´e de l’´ev`enement ((Xk+1, . . . , Xk+p) =m)?

b Soit m = (aj1, . . . , ajp) fix´e. Pour tout entier l ∈ N, on note Al l’´ev`enement ((Xpl+1, . . . , X(p+1)l) =m).Calculer P

l=0P(Al).

2Montrer qu’il est presque certain que le singe ´ecrive une infinit´e de fois les oeuvres compl`etes de Victor Hugo, `a l’endroit et `a l’envers.

Exercice 66 Soit Ω l’ensemble des nombres irrationnels de [0; 1]. On munit Ω de sa tribu bor´elienne, et de la mesure de Lebesgue, not´ee P (!). On rappelle que tout nombre ω∈Ω peut s’´ecrire de mani`ere unique sous la forme

ω =

X

i=1

ωi 10i ,

o`u les ωi sont des entiers compris entre 0 et 9. Pour i ∈ N et ω ∈ Ω, on pose Xi(ω) =ωi

1 P est-elle une mesure de probabilit´e?

2 Montrer que les Xi sont des variables al´eatoires ind´ependantes ayant toutes la mˆeme loi, que l’on d´eterminera.

3 Montrer que pour presque toutω ∈Ω et pour toutk ∈ {0;. . .; 9}, on a

n→∞lim 1

ncard{i≤n; ωi =k}= 1 10.

Exercice 67 Soient f, g deux fonctions continues sur [0; 1], avec f ≥0 et g >0.

1 Soit (Xn)n≥1 une suite de variables al´eatoires ind´ependantes, `a valeurs dans [0; 1], suivant chacune une loi uniforme sur [0; 1]. Pour n∈N, on pose

Zn= f(X1) +· · ·+f(Xn) g(X1) +· · ·+g(Xn) .

Montrer que (Zn) converge presque surement vers une constante que l’on d´eterminera.

2 Montrer qu’on a

n→∞lim Z

[0;1]n

f(x1) +· · ·+f(xn)

g(x1) +· · ·+g(xn) dx1. . . dxn = R1

0 f(x)dx R1

0 g(x)dx .

Exercice 68 Soit (Xi)i≥1 une suite de variables al´eatoires suivant chacune une loi de Poisson de param`etre 1; i.e. les Xi sont `a valeurs dans N et P(Xi = k) = e−1 1k!k pour tout k∈N.

1 Pour n∈N, d´eterminer la loi de Sn=X1+· · ·+Xn. 2 En d´eduire lim

n→∞e−n

n

X

k=0

nk

k!. On pourra penser au th´eor`eme limite central.

(19)

III Probl` emes

Probl`eme 1 Le but du probl`eme est d’´etablir la formule

X

1

1 n2 = π2

6 . A Dans cette partie, on veut calculer l’int´egrale

I = Z 1

0

Z 1 0

1

1−xydx dy . 1 Montrer qu’on a

I = Z

C

2

2−u2+v2 du dv , o`uC est le carr´e de sommets (0,0), (

2 2 ,−

2 2 ), (√

2,0), (

2 2 ,

2 2 ).

2 Calculer les int´egrales I1 :=

Z

2 2

0

√ 1

2−u2 arctan

u

√2−u2

du et

I2 :=

Z

2

2 2

√ 1

2−u2 arctan

√2−u

√2−u2

! du . On pourra poser u=√

2 sinθ dans un cas, et u=√

2 cos 2θ dans l’autre.

3 D´eterminer la valeur de I.

B En utilisant A, d´emontrer la formule souhait´ee.

Probl`eme 2 (Moyenne arithm´etico-g´eom´etrique)

Dans tout le probl`eme, a et b sont deux nombres donn´es tels que 0< a < b.

1 On d´efinit deux suites (an) et (bn) de la fa¸con suivante:

a0 =a , b0 =b;

an+1 =p anbn; bn+1 = 1

2(an+bn).

Montrer que les suites (an) et (bn) sont convergente et ont la mˆeme limite. Cette limite s’appelle la moyenne arithm´etico-g´eom´etrique de a, b; on la note m(a, b).

2 Former une relation simple entre les int´egrales I(a, b) =

Z +∞

0

dt

p(t2+a2)(t2+b2), J(a, b) =

Z

ab 0

dt

p(t2+a2)(t2+b2).

(20)

3 En faisant dans J(a, b) le changement de variables u= ab−t2t2, en d´eduire qu’on a I(a, b) =I(a1, b1) =I(a2, b2) = · · ·=I(an, bn)

pour tout n∈N.

4 Etablir que´ I(a, b)m(a, b) = π2. Probl`eme 3 (unit´es approch´ees)

On dit qu’une suite de fonctions (kn)⊂L1(Rd) est uneunit´e approch´ee si elle v´erifie les propri´et´es suivantes.

(i)R

Rdkn= 1 pour tout n.

(ii) supnkknkL1 <∞ (iii) limn→∞R

kxk≥δ|kn|= 0 pour tout δ >0 A Soit (kn)⊂L1(Rd) une unit´e approch´ee.

aMontrer que sif :Rd→Cest continue `a support compact, alors la suite (kn∗f) converge uniform´ement versf.

b Montrer que si f ∈ Lp(Rd), 1 ≤ p < ∞, alors la suite (kn∗f) converge vers f en norme Lp.

B Soit f : R→C une fonction continue nulle en dehors de [−12;12]. Pourn ∈N, on d´efinit Pn:R→C par

Pnf(x) = 1 αn

Z 1

−1

f(x−t)(1−t2)ndt , o`uαn=R1

−1(1−t2)ndt.

Montrer que lesPnf sont polynomiales sur [−12;12], et convergent uniform´ement vers f quand n→ ∞.

C1 Soit k∈ L(Rd) `a support compact et v´erifiant R

Rdk = 1. Montrer que la suite (kn) d´efinie par kn(x) = ndk(nx) est une unit´e approch´ee.

C2 Montrer que toute fonction continue `a support compact f : Rd → C est limite uniforme de fonctions de classe C `a support compact, et que les fonctions C `a support compact sont dense dans Lp(Rd), 1≤p < ∞.

Probl`eme 4 (m´ethode de Laplace)

A Soit f : [0;b[→C une fonction mesurable continue en 0, avec f(0) 6= 0.

1 On suppose qu’on a Rb

0 e−λu|f(u)|du <∞ pourλ >0 assez grand.

a Montrer que pour toutδ∈]0;b[, on a Rb

δ e−λuf(u)du=o λ1

quand λ→ ∞.

b D´eterminer un ´equivalent de Rb

0 e−λuf(u)du quand λ→ ∞.

2 On suppose qu’on a Rb

0 e−λu2|f(u)|du <∞ pourλ >0 assez grand.

a Montrer que pour toutδ∈]0;b[, on a Rb

δ e−λu2f(u)du=o

1 λ

quand λ → ∞.

(21)

b D´eterminer un ´equivalent de Rb

0 e−λu2f(u)du quand λ→ ∞.

B Soient ϕ : [a;b[→ R une fonction de classe C1 et f : [a;b[→ C une fonction mesurable. On suppose que la fonction t 7→ e−λϕ(t)f(t) est int´egrable sur [a;b[

pourλ >0 assez grand, et on pose F(λ) =

Z b a

e−λϕ(t)f(t)dt .

1 On suppose qu’on a ϕ0(t)>0 pour toutt ∈[a;b[, et que f est continue en a avec f(a)6= 0. Montrer qu’on a

F(λ)∼ f(a) ϕ0(a)

e−λϕ(a) λ quand λ→ ∞. On pourra poser u=ϕ(t)−ϕ(a).

2 On suppose que ϕ est de classe C2, avec ϕ0(t) > 0 pour tout t ∈]a;b[, ϕ0(a) = 0 et ϕ00(a) > 0. Enfin on suppose toujours que f est continue en a avec f(a) 6= 0.

Montrer qu’on a

F(λ)∼ rπ

2

f(a) pϕ00(a)

e−λϕ(a)

√λ quand λ→ ∞. On pourra poser u=p

ϕ(t)−ϕ(a).

CD´eterminer un ´equivalent de l’int´egraleIn dans les cas suivants.

a In =R1

−1(1−t2)ndt:

b In=R1

0[Log(1 +x)]ndt;

c In =Rπ

0 tnsint dt.

D Utiliser B pour donner un ´equivalent de R

x e−t2dt quand x→+∞.

E Montrer que pour x >0, on a

Γ(x+ 1) =xx+1 Z

0

e−x(u−Logu)du . En d´eduire la formule de Stirling : Γ(x+ 1)∼xxe−x

2πxquand x→ ∞.

Probl`eme 5 (splines)

Dans tout le probl`eme, σ = (x0, . . . , xN) est une subdivision d’un intervalle [a;b].

On note Sσ l’ensemble des fonctions ϕ: [a;b]→R de classe C2 dont la restriction `a chaque intervalle [xi;xi+1] est polynomiales de degr´e au plus 3.

A1 Montrer que Sσ est un espace vectoriel de degr´eN + 3.

A2 Montrer que si ϕ∈ Sσ v´erifie ϕ(xi) = 0 pour tout i∈ {0;. . . n}, alors Z b

a

ϕ00(t)2dt=ϕ0(b)ϕ00(b)−ϕ0(a)ϕ00(a).

(22)

On pourra commencer par v´erifier qu’on aRxi+1

xi ϕ0(t)ϕ000(t)dt= 0 pour tout i < N. A2D´eduire des questions pr´ec´edentes que siy0, . . . , yN, y00, yN0 sontN+3 r´eels donn´es, alors il existe une unique ϕ ∈ Sσ v´erifiant ϕ(xi) = yi pour tout i ∈ {0;. . .;N}, ϕ0(a) =y00 etϕ0(b) = yN0 .

B Soit g : [0; 1] → R une fonction de classe C2 telle que g(0) = 0 = g(1). montrer qu’on a kgk≤ kg00kL2.

C Soit f : [a;b] → R une fonction de classe C2, et soit ϕ l’unique fonction de Sσ v´erifiant ϕ(xi) =f(xi) pour tout i,ϕ0(a) = f0(a) et ϕ0(b) =b.

a Montrer qu’on a

kf00k2L2 =k(f −ϕ)00k2L2 +kϕ00k2L2.

On pourra int´egrer (f00−ϕ0000 par parties sur chaque intervalle [xi;xi+1].

b Montrer que pour touti∈ {0;. . .;n−1}, on a sup

t∈[xi;xi+1]

|(f−ϕ)(t)| ≤ k(f −ϕ)00kL2h3/2i , o`u on a pos´e hi =xi+1−xi.

c Conclure qu’on a

kf−ϕk ≤Ckf00kL2h3/2σ ,

o`uhσ = max{xi+1−xi; 0≤i < N}est le pas de la subdivision σ.

Probl`eme 6 (in´egalit´e de Hardy)

1On noteE+ l’ensemble des fonctions mesurablesF : ]0;∞[→[0;∞]. Soit ´egalement p∈[1;∞[, et soit q l’exposant conjugu´e.

a Montrer que siF ∈ E+ est dans Lp(µ), alors kFkLp = sup

Z

X

F G dµ; G∈ E+, kGkLq = 1

. On pourra consid´erer G= Fp/q

||F||p/q

Lp

.

b Montrer que le r´esultat de 1 est en fait valable pour toute F ∈ E+ (les deux membres de l’´egalit´e pr´ec´edente pouvant valoir ∞).

2 SoitK : ]0;∞[×[0; 1]→R+ une fonction mesurable. On d´efinit F : ]0;∞[→[0;∞]

par F(x) =R1

0 K(x, u)du. Montrer que pour tout p∈[1;∞[, on a kFkLp

Z 1 0

kK(·, t)kLpdt .

3 Soit p∈]1;∞[ et soit f ∈Lp(]0;∞[). On d´efinit F : ]0;∞[→R par F(x) = 1

x Z x

0

f(t)dt . a Justifier la d´efinition.

(23)

b Montrer que F ∈Lp, avec kFkLp ≤ p

p−1kfkLp. Probl`eme 7 (test de Schur)

Dans tout le probl`eme, (Ω,A, µ) d´esigne un espace mesur´e, la mesure µ´etant supp- pos´ee σ-finie. On ´ecrira Lp(Ω) au lieu de Lp(Ω, µ). Lorsque Ω =R, la mesure µest la mesure de Lebesgue.

A Soit K : Ω×Ω → C une fonction mesurable. Soit ´egalement p ∈]1;∞[, et soit q l’exposant conjugu´e (1p + 1q = 1). On suppose qu’il existe une fonction mesurable strictement positivew: Ω→Ret une constanteC <∞telles que les deux propri´et´es suivantes soient v´erifi´ees :

(•)R

|K(x, y)|w(y)qdµ(y)≤C w(x)q pour tout x∈Ω;

(∗)R

|K(x, y)|w(x)pdµ(x)≤C w(y)p pour tout y∈Ω.

1 Soit f : Ω→C une fonction mesurable. En utilisant judicieusement l’in´egalit´e de H¨older, montrer que pour tout x∈Ω, on a

Z

|K(x, y)| |f(y)|dµ(y)≤C1/qw(x) Z

|K(x, y)||f(y)|p w(y)p dµ(y)

1/p

.

2 D´eduire de 1 que si f ∈ Lp(Ω), alors, pour presque tout x ∈ Ω, la fonction y 7→ K(x, y)f(y) est int´egrable sur Ω, et la fonction TKf d´efinie (presque partout) par

TKf(x) = Z

K(x, y)f(y)dµ(y) est dansLp(Ω).

3 Montrer qu’on a kTKfkp ≤Ckfkp pour toute f ∈Lp(Ω).

B Soit ϕ∈L1(R), et soit p∈[1;∞]. Montrer que si f ∈Lp(R), alors ϕ∗f(x) =

Z

R

ϕ(x−y)f(y)dy

est bien d´efini pour presque tout x∈R, la fonction ϕ∗f est dans Lp(R), et kϕ∗fkp ≤ kϕk1kfkp.

On pourra poser w(t) = 1, t∈R.

CDans cette partie, on note`2(N) l’ensemble des suites x= (xi)i≥1 ∈CN

v´erifiant kxk22 :=

X

i=1

|xi|2 <∞.

(24)

1 Pour i∈N, on poseωi = 1i. Montrer que pour tout i∈N, on a

X

j=1

1

i+j ωj ≤ Z

0

dt (i+t)√

t ≤π ωi.

2 Montrer que si x= (xi)∈`2(N), alors on peut poser (Hx)i :=

X

j=1

1 i+j xj

pour tout i∈N, la suite Hx ainsi d´efinie appartient `a`2(N), et kHxk2 ≤πkxk2. Probl`eme 8 (probl`eme de la chaleur “p´eriodique”)

Si f : R → C est une fonction continue 2π-p´eriodique, le probl`eme de la chaleur associ´e `a f, not´e (P)f, consiste `a trouver une fonction u: [0; +∞[×R→Cv´erifiant les propri´et´es suivantes :

(1) Pour toutt ≥0, la fonctionx7→u(t, x) est 2π-p´eriodique;

(2) u(t, x) est de classeC2 sur ]0; +∞[×R et y v´erifie l’´equation de la chaleur

∂u

∂t = ∂2u

∂x2 ; (3) uest continue sur [0; +∞[×R;

(4) u(0, x) = f(x) pour tout x∈R.

On veut montrer ici que pour toute fonction f : R → C continue 2π-p´eriodique, le probl`eme (P)f admet une unique solution.

1 Pour α >0 et λ∈R, calculer l’int´egraleR+∞

−∞ e−αx2eiλxdx.

2 Soit α >0 et soitϕ:R→Rd´efinie par ϕ(x) =

+∞

X

−∞

e−α(x−2nπ)2 .

a Justifier la d´efinition, puis montrer queϕ est de classeC1 et 2π-p´eriodique.

b Calculer les coefficients de Fourier de ϕ.

3 Pour t >0, on d´efinit Gt:R→C par Gt(x) =

+∞

X

−∞

e−n2teinx .

a En utilisant2, montrer qu’on a ´egalement Gt(x) =

rπ t

+∞

X

−∞

e(x−2nπ)24t .

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