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Probl` eme III - Alg` ebre lin´ eaire

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Texte intégral

(1)

L.E.G.T.A. Le Chesnoy TB2−2010-2011

D. Blotti`ere Math´ematiques

Correction du devoir surveill´ e n˚3

Probl` eme I - Probabilit´ es

Partie A - Hangars de stockage (extrait du sujet du concours A TB 2005)

Une exploitation agricole dispose de deux hangars H et H’ pour le stockage du foin. Chaque jour, on cherche le foin n´ecessaire dans l’un des deux hangars. Pour des raisons techniques, si, un jour donn´e, on utilise le hangar H, le lendemain on r´eutilisera ce mˆeme hangar avec une probabilit´e de 0,5 et si, un jour donn´e, on utilise le hangar H’, la probabilit´e d’utiliser le lendemain le hangar H est ´egale `a 0,4.

On veut analyser l’utilisation des deux hangars sur une longue p´eriode ; le premier jour on choisit un hangar au hasard. Pour tout entier naturelnnon nul, on notepnla probabilit´e que le hangar H soit utilis´e len-i`eme jour.

1. (a) Donnerp1. (b) Calculerp2. 2. D´emontrer que :

∀n∈N pn+1= 0,1pn+ 0,4.

3. (a) En d´eduire la valeur depn pour tout entier naturelnnon nul.

(b) Calculer lim

n→+∞pn. Correction

Pour toutn∈N, soientHn et Hn0 les ´ev´enements :

Hn : Le hangarH est utilis´e le n-i`eme jour; Hn0 : Le hangarH0 est utilis´e le n-i`eme jour. Pour chaquen∈N, on remarque queHn =Hn0 et on aP(Hn) =pn.

1. (a) D’apr`es l’´enonc´e (le premier jour on choisit un hangar au hasard), on aP(H1) =p1= 0,5.

(b) Pour calculer P(H2) = p2, on applique la formule des probabilit´es totales relativement au syst`eme complet d’´ev´enementsH1,H10 =H1:

(∗) P(H2) =P(H2/H1)P(H1) +P(H2/H10)P(H10).

• D’apr`es l’´enonc´e (si, un jour donn´e, on utilise le hangar H, le lendemain on r´eutilisera ce mˆeme hangar avec une probabilit´e de0,5), on aP(H2/H1) = 0,5.

• D’autre part, toujours d’apr`es l’´enonc´e (si, un jour donn´e, on utilise le hangar H’, la probabilit´e d’utiliser le lendemain le hangar H est ´egale `a0,4), on aP(H2/H10) = 0,4.

• On a vu que P(H1) = 0,5. On a doncP(H10) =P(H1) = 1−P(H1) = 0,5.

Des trois points pr´ec´edents et de (∗), on a :

P(H2) = 0,5×0,5 + 0,4×0,5 = 0,45.

2. Pour r´epondre `a cette question, on g´en´eralise la m´ethode utilis´ee ci-dessus pour le calcul deP(H2).

Soit n ∈ N. Pour exprimer P(Hn+1) =pn+1 en fonction de P(Hn) = pn, on applique la formule des probabilit´es totales relativement au syst`eme complet d’´ev´enements Hn,Hn0 =Hn :

(∗) P(Hn+1) =P(Hn+1/Hn)P(Hn) +P(Hn+1/Hn0)P(Hn0).

(2)

• D’apr`es l’´enonc´e (si, un jour donn´e, on utilise le hangar H, le lendemain on r´eutilisera ce mˆeme hangar avec une probabilit´e de0,5), on aP(Hn+1/Hn) = 0,5.

• D’autre part, toujours d’apr`es l’´enonc´e (si, un jour donn´e, on utilise le hangar H’, la probabilit´e d’utiliser le lendemain le hangar H est ´egale `a0,4), on aP(Hn+1/Hn0) = 0,4.

• EnfinP(Hn0) =P(Hn) = 1−pn.

Des trois points pr´ec´edents et de (∗), on a : P(Hn+1)

| {z }

pn+1

= 0,5pn+ 0,4(1−pn) = 0,1pn+ 0,4.

3. (a) D’apr`es la question pr´ec´edente, la suite (pn)n∈Nest arithm´etico-g´eom´etrique. On applique la m´ethode vue en cours pour exprimerpn en fonction den(n∈N).

• L’unique solution de l’´equationl= 0,1l+ 0,4 estl= 4 9.

• Soit (qn)n∈N la suite d´efinie par :

∀n∈N qn=pn−l=pn−4 9. On a pour toutn∈N :

qn+1 = pn+1−4

9 (cf. d´efinition de la suite (qn)n∈N)

= 0,1pn+ 0,4−4 9

| {z }

452

= 0,1

pn− 2 45×0,1

| {z }

4 9

= 0,1qn (cf. d´efinition de la suite (qn)n∈N).

La suite (qn)n∈N est donc g´eom´etrique de raison 0,1.

• On en d´eduit, grˆace au cours sur les suites g´eom´etriques, que :

∀n∈N qn =q1×0,1n−1. Or q1=p1−4

9 = 0,5−4 9 = 1

18 et donc :

∀n∈N qn= 1

18×0,1n−1.

• Par suite (cf. d´efinition de la suite (qn)n∈N), on a :

∀n∈N pn=qn+l=qn+4 9 =4

9 + 1

18×0,1n−1. (b) D’apr`es la derni`ere formule obtenue et le fait que :

n→+∞lim 0,1n= 0 (cf. cours sur les suites g´eom´etriques et−1<0,1<1) on a :

n→+∞lim pn= 4 9.

Partie B - Un d´e et une urne

On dispose d’un d´e ´equilibr´e et d’une urne qui, au d´epart, ne contient qu’une boule blanche.

On effectue une suite de lancers successifs avec le d´e et, `a chaque fois que l’on obtient un r´esultat diff´erent du 6, on ajoute une boule rouge dans l’urne. D`es que l’on obtient un 6, on tire une boule de l’urne et l’exp´erience s’arrˆete.

(3)

1. Pour kentier naturel non nul, soitAk l’´ev´enement :

on a obtenu 6 auk-i`eme lancer du d´e. (a) CalculerP(Ak) pour toutk∈N et v´erifier que

+∞

X

k=1

P(Ak) = 1.

(b) Quelle est la probabilit´e d’avoir obtenu un 6 au plus tard au troisi`eme lancer ? (c) Quelle est la probabilit´e d’avoir obtenu un 6 au plus tard auk-i`eme lancer ? 2. On appelleB l’´ev´enement :

on a obtenu la boule blanche.

(a) Soitk ∈N. Si les k−1 premiers lancers n’ont pas donn´e de 6, quelle est la composition de l’urne juste avant qu’on ne lance le d´e pour lak-i`eme fois.

(b) En d´eduireP(B∩Ak) pour toutk∈N.

(c) On admet que pour tout x ∈ [0,1[ fix´e, la s´erie de terme g´en´eral xk

k est convergente et que

+∞

X

k=1

xk

k =−ln(1−x).CalculerP(B).

Correction

1. (a) Soitk∈N. Si l’on a obtenu un 6 au k-i`eme lancer du d´e, c’est que l’on n’a obtenu aucun 6 avant.

Sinon, le jeu se serait arrˆet´e avant lek-i`eme lancer. Comme :

• la probabilit´e d’obtenir un 6 lors d’un lancer est 1 6,

• la probabilit´e d’obtenir un r´esultat diff´erent de 6 lors d’un lancer est 1−1 6 = 5

6,

• les lancers sont mutuellement ind´ependants, on a :

P(Ak) = 5 6

|{z}

lancer n˚1

× 5 6

|{z}

lancer n˚2

× . . . × 5 6

|{z}

lancer n˚(k1)

× 1

6

|{z}

lancer n˚k

= 5

6 k−11

6

= 5

6 k5

6 −1

1 6

= 5

6 k

1 5.

D’apr`es le cours, on sait que la s´erie de terme g´en´eral 5

6 k

est convergente et que :

(∗)

+∞

X

k=1

5 6

k

=

+∞

X

k=0

5 6

k!

− 5

6 0

= 1

1−5 6

−1 = 5.

Par lin´earit´e, la s´erie de terme g´en´eralP(Ak) = 5

6 k

1

5 est ´egalement convergente et on a :

+∞

X

k=1

P(Ak) =

+∞

X

k=1

1 5

5 6

k

= 1 5

+∞

X

k=1

5 6

k!

=

(∗)1.

(4)

(b) On noteA≤3 l’´ev´enementon a obtenu un 6 au plus tard au troisi`eme lancer. On remarque que : A≤3=A1∪A2∪A3.

Les ´ev´enementsA1,A2 etA3 ´etant deux `a deux incompatibles, on a : P(A≤3) = P(A1) +P(A2) +P(A3)

= 1

6 + 5

6 1

6 + 5

6 21

6 (cf. 1.(a))

= 91

216.

(c) Pour r´epondre `a cette question, on g´en´eralise la d´emarche de la question pr´ec´edente. Un nouvel ingr´edient sera utile ici : la formule donnant l’expression d’une somme de termes cons´ecutifs d’une suite g´eom´etrique.

Soit k ∈ N. On note A≤k l’´ev´enement on a obtenu un 6 au plus tard au k-i`eme lancer. On remarque que :

A≤k =A1∪A2∪. . .∪Ak.

Les ´ev´enementsA1,A2,. . ., Ak ´etant deux `a deux incompatibles, on a : P(A≤k) = P(A1) +P(A2) +. . .+P(Ak)

= 1

6 + 5

6 1

6 +. . .+ 5

6 k−1

1

6 (cf. 1.(a))

= 1

6 1 +5

6 +. . .+ 5

6 k−1!

| {z }

k−1

X

i=0

5 6

i

= 1

6

 1−

5 6

k

1−5 6

(cf. cours sur les suites g´eom´etriques)

= 1− 5

6 k

.

2. (a) Soitk∈N. Si les (k−1) premiers lancers n’ont pas donn´e de 6, alors l’urne contient 1 boule blanche et (k−1) boules rouges, juste avant qu’on ne lance le d´e pour lak-i`eme fois.

(b) Soit k∈N. Si l’´ev´enement Ak est r´ealis´e, alors les (k−1) premiers lancers n’ont pas donn´e de 6.

Sinon, l’exp´erience se serait arrˆet´ee avant. D’apr`es la question pr´ec´edente, on a alors une chance sur k de tirer la boule blanche. On a ainsi :

P(B/Ak) = 1 k. On peut alors calculerP(B∩Ak).

P(B∩Ak) = P(B/Ak)P(Ak) (cf. d´efinition d’une probabilit´e conditionnelle)

= 1

k× 5

6 k 1

5 (cf. 1.(a))

= 1

5 5

6 k

k .

(5)

(c) Il y a deux alternatives pour ce jeu. Soit il s’arrˆete apr`esk lancers, soit il ne s’arrˆete pas. Ainsi, si on noteA l’´ev´enementle jeu ne s’arrˆete pas, la famille :

(A, A1, A2, . . . , An, . . .)

est un syst`eme complet d’´ev´enements (d´enombrable). On peut alors appliquer la formule des proba- bilit´es totales relativement `a ce syst`eme pour calculerP(B). On trouve :

(?) P(B) =P(B∩A) +

+∞

X

k=1

P(B∩Ak).

(La convergence de la s´erie de terme g´en´eralP(B∩Ak) est assur´ee par un r´esultat du cours.) Il reste maintenant deux calculs `a effectuer : celui deP(B∩A) et celui de

+∞

X

k=1

P(B∩Ak).

• Calcul de P(B∩A)

L’´ev´en´ement Aest l’´ev´enement compl´ementaire de

+∞

[

k=1

Ak.On a donc :

(∗) P(A) = 1−P

+∞

[

k=1

Ak

! .

Comme la famille (A1, A2, . . . , An, . . .) est une famille d´enombrable d’´ev´enements deux `a deux disjoints, on a le r´esultat suivant (cf. cours). La s´erie de terme g´en´eralP(Ak) converge (ce que l’on a d´ej`a obtenu en 1.(a)) et :

P

+∞

[

k=1

Ak

!

=

+∞

X

k=1

P(Ak).

Or d’apr`es 1.(a) :

+∞

X

k=1

P(Ak) = 1.On a donc :

(∗∗) P

+∞

[

k=1

Ak

!

= 1.

De (∗) et (∗∗), on d´eduit que :P(A) = 0.Par suite, on a : (??) P(B∩A) = 0.

En effet, de l’inclusionB∩A⊂A on d´eduit l’in´egalit´e 0≤P(B∩A)≤P(A) = 0.

• Calcul de

+∞

X

k=1

P(B∩Ak)

+∞

X

k=1

P(B∩Ak) =

+∞

X

k=1

1 5

5 6

k

k

= 1

5

+∞

X

k=1

5 6

k

k

(par lin´earit´e)

= −1 5 ln

1−5

6

(cf. ´enonc´e)

= 1

5 ln(6) On a donc :

(? ? ?)

+∞

X

k=1

P(B∩Ak) = 1 5 ln(6)

(6)

De (?), (??) et (? ? ?), on d´eduit alors queP(B) =1 5 ln(6).

Probl` eme II - Analyse

Partie A - ´Etude d’une fonction

On rappelle que le nombree est strictement plus grand que 2, i.e. 2< e.

1. Justifier que ln(2)<1. En d´eduire que la fonction : f: [1,2]→R, x7→p

2−ln(x) est bien d´efinie et qu’elle est d´erivable sur [1,2].

2. Montrer que :

∀x∈[1,2] f0(x) =− 1 2xf(x) puis donner le tableau de variations def avec les valeurs aux bornes.

3. Prouver que√

2<2 et quep

2−ln(2)>1. En d´eduire que pour toutx∈[1,2],f(x)∈[1,2].

4. Prouver que√

2>1 et quep

2−ln(2)<2, puis d´emontrer que l’´equationf(x)−x= 0 admet une unique solution sur [1,2]. On noteraαcette solution dans la suite.

Correction

1. • Preuve de ln(2)<1

La fonction ln est strictement croissante surR. Ainsi, comme 2< e, on a ln(2)<ln(e) = 1.

• Preuve de :La fonctionf est bien d´efinie.

En utilisant, `a nouveau, que la fonction ln est (strictement) croissante surR, on a :

∀x∈[1,2] 0 = ln(1)≤ln(x)≤ln(2). (1)

De (1) et de ln(2)<1, on d´eduit :

∀x∈[1,2] 0≤ln(x)<1, puis :

∀x∈[1,2] 1<2−ln(x)≤2. (2)

Pour toutx∈[1,2], on a ainsi 2−ln(x)≥0. La fonctionf est donc bien d´efinie.

• Preuve de :La fonctionf est d´erivable sur [1,2].

La fonctionx7→2−ln(x) est d´erivable sur [1,2] et la fonction racine carr´ee est d´erivable sur ]0,+∞[.

La fonctionf sera donc d´erivable sur :

{x∈[1,2] : 2−ln(x)>0}.

On d´eduit de (2) que toutx∈[1,2] v´erifie 2−ln(x)>0. Ainsi f est-elle d´erivable sur [1,2].

2. La fonctionf est ´egale `a v◦uo`uuetv sont les fonctions d´efinies par :

u: [1,2]→R, x7→2−ln(x) et v: ]0,+∞[→R, x7→√ x.

(7)

On a donc pour toutx∈[1,2] :

f0(x) = (v◦u)0(x)

= u0(x)×v0(u(x))

= −1

x× 1

2p

2−ln(x)

= − 1

2xf(x).

La fonction f est positive (la racine carr´ee d’un nombre r´eel positif est un nombre positif). Ainsi a-t-on :

∀x∈[1,2] f0(x)<0. (3) On a donc le tableau de variation suivant pourf.

x 1 2

√2 Variations de f

&

p2−ln(2)

3. • Preuve de√ 2<2

La fonction racine carr´ee est strictement croissante surR+ et 2<4. On a donc√ 2<√

4 = 2.

• Preuve dep

2−ln(2)>1

On sait (cf. question 1) que ln(2)<1. On a donc 2−ln(2)>1. La fonction racine carr´ee ´etant stricte- ment croissante surR+, on en d´eduit :p

2−ln(2)>√ 1 = 1.

• Preuve de :Pour toutx∈[1,2],f(x)∈[1,2].

Soitx∈[1,2].

1≤x≤2 =⇒ p

2−ln(2)≤f(2)≤f(x)≤f(1) =√

2 (f est (strictement) d´ecroissante sur [1,2])

=⇒ 1< f(x)<2 (cf. deux points pr´ec´edents) On a doncf(x)∈]1,2[ et a fortiorif(x)∈[1,2].

4. • Preuve de√ 2>1

La fonction racine carr´ee est strictement croissante surR+ et 1<2. On a donc 1 =√ 1<√

2.

• Preuve dep

2−ln(2)<2

On a ln(2)>0 (la fonction ln est strictement croissante surR et 2>1). On a donc 2−ln(2)<2. La fonction racine carr´ee ´etant strictement croissante surR+, on en d´eduit :p

2−ln(2)<√

2.On conclut en utilisant√

2<2 (cf. question 3).

• Preuve de :L’´equationf(x)−x= 0 admet une unique solution sur [1,2].

Pour r´epondre `a cette question, on va appliquer le th´eor`eme de la bijection `a la fonction gd´efinie par : g: [1,2]→R, x7→f(x)−x

(8)

et montrer que l’´equationg(x) = 0 (´equivalente `a f(x) =x) admet une unique solution sur [1,2]. On commence par v´erifier queg satisfait les hypoth`eses du th´eor`eme de la bijection.

? Les fonctionsf etx7→xsont continues sur [1,2]. La fonctiongest donc ´egalement continue sur [1,2]

(la diff´erence de deux fonctions continues est continue).

? Les fonctions f et x7→ xsont d´erivables sur [1,2]. La fonction g est donc ´egalement d´erivable sur [1,2] (la diff´erence de deux fonctions d´erivable est d´erivable) et on a, pour toutx∈[1,2] :

g0(x) = f0(x)−1

= − 1

2xf(x)−1 (cf. question 2).

Comme pour toutx∈[1,2],f0(x)<0 (cf. in´egalit´e (3)), on a :

∀x∈[1,2] g0(x)<0.

Ainsi la fonctiong est-elle strictement d´ecroissante sur [1,2].

La fonction g est continue et strictement d´ecroissante sur [1,2], elle r´ealise une bijection de [1,2] sur [g(2), g(1)] = [p

2−ln(2)−2,√ 2−1].

Or p

2−ln(2)−2<0 et√

2−1>0, d’apr`es les deux points pr´ec´edents. Le nombre 0 appartient donc

`

a l’intervalle [p

2−ln(2)−2,√ 2−1].

Par suite, l’´equationg(x) = 0 (´equivalente `a f(x) =x) admet une unique solution sur [1,2].

Partie B - ´Etude d’une suite r´ecurrente

Soit (un)n∈Nla suite d´efinie par :

u0= 1 et ∀n∈N un+1=p

2−ln(un).

D’apr`es la question 3 de la partie A, la suite (un)n∈N est bien d´efinie et pour toutn∈N,un∈[1,2].

1. Montrer que pour tout r´eelx∈[1,2],|f0(x)| ≤ 1 2. 2. ´Enoncer le th´eor`eme des accroissements finis.

3. Exprimer f(α) en fonction deαet en d´eduire que pour toutn∈N,|un+1−α| ≤ 1

2|un−α|.

4. Montrer que pour toutn∈N,|un−α| ≤ 1

2 n

|u0−α|. En d´eduire que la suite (un)n∈Nest convergente et d´eterminer sa limite.

Correction

1. Soitx∈[1,2]. Alors f0(x) =− 1

2xf(x) (question 2 de la partie A). On a donc :

(∗) |f0(x)|= 1

2|x| |f(x)|. Comme 1≤x≤2, on a|x| ≥1 et donc :

(∗∗) 1

|x| ≤1 (x7→ 1

x est strictement d´ecroissante sur ]0,+∞[).

D’autre part, `a la question 3 de la partie A, on a ´etabli que 1≤f(x)≤2. Par suite on a |f(x)| ≥1 et donc :

(∗ ∗ ∗) 1

|f(x)| ≤1 (x7→ 1

x est strictement d´ecroissante sur ]0,+∞[).

(9)

De (∗), (∗∗) et (∗ ∗ ∗), on d´eduit que pour tout r´eelx∈[1,2],|f0(x)| ≤ 1 2. 2. Le th´eor`eme des accroissements finis s’´enonce comme suit.

Th´eor`eme des accroissements finis : Soit ϕ: [a, b]→R une fonction continue sur [a, b] et d´erivable sur ]a, b[. Alors il existec∈]a, b[ tel que :ϕ(b)−ϕ(a) =ϕ0(c)(b−a).

On dispose d’une variante de ce th´eor`eme, plus souple `a utiliser, car aucun ordre n’est impos´e entreaet b.

Variante du th´eor`eme des accroissements finis : Soit ϕ:I → R une fonction d´erivable (et donc continue) sur I. Alors pour tout a, b ∈ I, il existe un nombre r´eel c compris entre a et b tel que : ϕ(b)−ϕ(a) =ϕ0(c)(b−a).

3. • Par d´efinition,αest solution de l’´equationf(x) =x. On a doncf(α) =α.

• Soitn∈N. On applique la variante du th´eor`eme des accroissements finis `a la fonction f d´erivable sur l’intervalle [1,2] entreαetun(αetun appartiennent `a [1,2]). Alors il existe un r´eelccompris entreun

et α(et donc appartenant `a [1,2]) tel que : f(un)

| {z }

un+1

−f(α)

| {z }

α

=f0(c) (un−α).

On a donc, en prenant la valeur absolue de chacun des termes :

|un+1−α|=|f0(c)| |un−α|

´

egalit´e de laquelle on d´eduit, grˆace `a la question 1 de la partie B :

|un+1−α| ≤ 1

2|un−α|

carc∈[1,2].

4. • On montre que pour toutn∈N,|un−α| ≤ 1

2 n

|u0−α|, `a l’aide d’un raisonnement par r´ecurrence.

Pour chaque entier natureln, soit :

Pn : |un−α| ≤ 1

2 n

|u0−α|.

? Initialisation

L’assertionP0 s’´ecrit :|u0−α| ≤ 1

2 0

|u0−α|. Comme 1

2 0

= 1, l’assertionP0 est vraie.

? H´er´edit´e

Supposons l’assertion Pn vraie pour un entiernfix´e, i.e. :

|un−α| ≤ 1

2 n

|u0−α|.

Montrons qu’alorsPn+1 est ´egalement vraie, i.e. :

|un+1−α| ≤ 1

2 n+1

|u0−α|.

On a :

|un+1−α| ≤ 1

2|un−α| (cf. question 3 de la partie B)

≤ 1 2

1 2

n

|u0−α| (d’apr`esPn)

≤ 1

2 n+1

|u0−α|.

(10)

? Conclusion

D’apr`es l’initialisation au rang n = 0, l’h´er´edit´e et l’axiome de r´ecurrence, on a pour tout n ∈ N,

|un−α| ≤ 1

2 n

|u0−α|.

• Soitn∈N. Alors de|un−α| ≤ 1

2 n

|u0−α|, on d´eduit :

(∗) −

1 2

n

|u0−α| ≤un−α≤ 1

2 n

|u0−α|.

En effet si A ∈ R+ et X ∈ R, alors |X| ≤ A´equivaut `a −A ≤ X ≤A. En ajoutant α `a chacun des membres de l’in´equation (∗), on obtient :

(∗∗) α−

1 2

n

|u0−α| ≤un≤α+ 1

2 n

|u0−α|.

D’apr`es le cours sur les suites g´eom´etriques et les op´erations sur les limites, on a :

n→+∞lim α− 1

2 n

|u0−α|=α et lim

n→+∞α+ 1

2 n

|u0−α|=α.

Ainsi l’in´equation (∗∗) et le th´eor`eme des gendarmes entraˆınent que la suite (un)n∈N converge et que lim

n→+∞un=α.

Probl` eme III - Alg` ebre lin´ eaire

(d’apr`es le sujet du concours A TB 2007)

Dans cet exercice, on noteB= (e1, e2, e3) la base canonique deE=R3. La matriceAest d´efinie par :

A=

2 1 −2

1 0 0

0 1 0

.

On note f l’endomorphisme deE canoniquement associ´e `a la matriceA, i.e.f = App(A,B,B). On note enfin idE l’application identit´e deE.

1. D´eterminer le rang def, son noyau et son image.

2. D´eterminer le rang def−idE, montrer que le vecteuru, de coordonn´ees (1,1,1) dans la baseB, appartient au noyau de f−idE et en d´eduire Ker(f −idE).

3. Soientvetwles vecteurs de coordonn´ees respectives (1,−1,1) et (4,2,1) dans la baseB. D´eterminerf(v) et f(w) en fonction dev etw.

4. Montrer queC= (u, v, w) est une base deE.

5. D´eterminer (sans autre calcul) la matrice def dans la baseC. On noteraD cette matrice.

6. (a) D´eterminer la matriceP d´efinie par :

P = Mat(idE,C,B).

(b) Justifier queP est inversible et calculer la matrice P−1. (c) Montrer, sans calcul, que :

A=P DP−1.

(d) Exprimer pour tout entier naturelnla matriceAn `a l’aide deP,D, netP−1.

(11)

(e) Donner explicitement la premi`ere colonne deAn en fonction den.

7. V´erifier que :

f3= 2f2+f−2idE.

8. En d´eduire l’inversibilit´e deA et exprimerA−1 `a l’aide deI3,AetA2.

9. Montrer que pour toutn∈N, il existe un unique triplet (an, bn, cn) de nombres r´eels tel que : An=anI3+bnA+cnA2

et que les mˆemes valeurs satisfont `a :

(∗) Dn =anI3+bnD+cnD2. 10. R´esoudre le syst`eme (∗) et donneran,bn etcn pour toutn∈N.

11. Exprimer pour tout entier naturelnla matriceAnen fonction deI3,A,A2etn. La formule demeure-t-elle vraie pour n=−1 ?

Correction

1. • Calcul du rang def

D’apr`es le cours, le rang de l’application lin´eairef est le rang de la matriceA. On calcule le rang deA.

rang(A) = rang

2 1 −2

1 0 0

0 1 0

= rang

−2 2 1 0 1 0 0 0 1

 (permutation des colonnes)

= 3 (onlit le rang sur une matrice ´echelonn´ee)

• D´etermination de l’image def

Par d´efinition, le rang de l’application lin´eaire f est la dimension de son image Im(f). Im(f) est un sous-espace vectoriel de dimension 3 deR3 qui lui aussi est de dimension 3. On a donc Im(f) =R3.

• D´etermination du noyau def

Le th´eor`emenoyau-image, appliqu´e `af, s’´ecrit : dim(Ker(f)) + dim(Im(f))

| {z }

3

= dim(R3)

| {z }

3

.

On en d´eduit que Ker(f) ={0R3}.

2. • Calcul du rang def −idE

D’apr`es le cours, le rang de l’application lin´eairef −idE est le rang de la matriceA−I3, o`uI3 est la matrice unit´e 3×3. En effet, la matriceA−I3 est la matrice de l’application lin´eairef −idE dans la base B.

On calcule le rang deA−I3.

(12)

rang(A−I3) = rang

2 1 −2

1 0 0

0 1 0

−

1 0 0 0 1 0 0 0 1

= rang

1 1 −2

1 −1 0

0 1 −1

= rang

1 1 −2

0 −2 2

0 1 −1

 (L2←L2−L1)

= rang

1 1 −2

0 −2 2

0 0 0

 (L3←2L3+L2)

= 2 (onlit le rang sur une matrice ´echelonn´ee)

• Preuve de :u∈Ker(f−idE)

Comme on l’a d´ej`a remarqu´e, la matrice de l’application lin´eairef−idEdans la base canonique deR3 estA−I3dans la baseB. L’image du vecteuru, de coordonn´ees (1,1,1) dans la baseB, par l’application f −idE a donc pour coordonn´ees dans la baseB :

(A−I3)

 1 1 1

 =

1 1 −2

1 −1 0

0 1 −1

 1 1 1

=

 0 0 0

.

On a donc (f−idE)(u) = 0R3 et doncu∈Ker(f−idE).

• D´etermination de Ker(f−idE)

On rappelle que le rang de l’application lin´eairef−idE, qui est ´egal `a 2, est par d´efinition la dimension de dim(Im(f−idE)). Le th´eor`emenoyau-image, appliqu´e `af−idE, s’´ecrit :

dim(Ker(f−idE)) + dim(Im(f−idE))

| {z }

2

= dim(R3)

| {z }

3

.

On en d´eduit que dim(Ker(f −idE)) = 1. Par suite tout vecteur non nul de Ker(f−idE) induit une base de Ker(f −idE). Par exemple le vecteuru=e1+e2+e3 (ua pour coordonn´ees (1,1,1) dans la base B= (e1, e2, e3)) induit une base de Ker(f−idE). On a donc :

Ker(f −idE) = Vect(u) ={λ.u : λ∈R}.

3. • Calcul de f(v)

La matrice de l’application lin´eairef dans la base canonique deR3 estA dans la baseB. L’image du vecteur v, de coordonn´ees (1,−1,1) dans la baseB, par l’application f a donc pour coordonn´ees dans la baseB:

A

 1

−1 1

 =

2 1 −2

1 0 0

0 1 0

 1

−1 1

=

−1 1

−1

. On a donc :

(∗) f(v) =−e1+e2−e3.

(13)

Les coordonn´ees de v´etant (1,−1,1) dans la baseB= (e1, e2, e3), on a : (∗∗) v=e1−e2+e3. De (∗) et (∗∗), on d´eduit quef(v) =−v.

• Calcul de f(w)

L’image du vecteur w, de coordonn´ees (4,2,1) dans la baseB, par l’application f a pour coordonn´ees dans la baseB:

A

 4 2 1

 =

2 1 −2

1 0 0

0 1 0

 4 2 1

=

 8 4 2

. On a donc :

(∗ ∗ ∗) f(w) = 8e1+ 4e2+ 2e3. Les coordonn´ees de w´etant (4,2,1) dans la baseB= (e1, e2, e3), on a :

(∗ ∗ ∗∗) w= 4e1+ 2e2+e3. De (∗ ∗ ∗) et (∗ ∗ ∗∗), on d´eduit quef(w) = 2w.

4. D’apr`es le cours, la familleC = (u, v, w) est une base de E =R3, espace vectoriel de dimension 3, si et seulement si son rang est 3. Toujours d’apr`es le cours, les coordonn´ees de u, v etwdans la base B´etant respectivement (1,1,1), (1,−1,1) et (4,2,1), le rang de la famille C = (u, v, w) est ´egal au rang de la matrice :

1 1 4

1 −1 2

1 1 1

.

rang

1 1 4

1 −1 2

1 1 1

 = rang

1 1 4

0 −2 −2

0 0 −3

 (L2←L2−L1, L3←L3−L1)

= 3 (onlit le rang sur une matrice ´echelonn´ee).

La famille C= (u, v, w) est donc une base deR3.

5. On sait que u∈Ker(f−idE) et donc quef(u)−u= 0R3. On en d´eduitf(u) =u. En outre, on sait (cf.

question 3) que :f(v) =−v etf(w) = 2w. On en d´eduit que :

D= Mat(f,C,C) =

f(u) f(v) f(w)

1 0 0

0 −1 0

0 0 2

 / u / v / w

.

6. (a) Comme les coordonn´ees deu,vetwdans la baseBsont respectivement (1,1,1), (1,−1,1) et (4,2,1), on a :

P = Mat(idE,C,B) =

u v w

1 1 4

1 −1 2

1 1 1

 / e1 / e2 / e3

.

On a d´ej`a rencontr´e cette matrice (cf. question 4).

(14)

(b) La matriceP est inversible car c’est une matrice d’isomorphisme (l’application identit´e d’un espace vectoriel est un isomorphisme). (On pouvait aussi argumenter en disant que le rang de la matriceP est 3 (cf. question 4).)

On calcule maintenant la matrice P−1.

1 1 4 1 0 0

1 −1 2 0 1 0

1 1 1 0 0 1

1 1 4 1 0 0

0 −2 −2 −1 1 0

0 0 −3 −1 0 1

 (L2←L2−L1, L3←L3−L1)

3 3 0 −1 0 4

0 −6 0 −1 3 −2

0 0 −3 −1 0 1

 (L2←3L2−2L3, L1←3L1+ 4L3)

6 0 0 −3 3 6

0 −6 0 −1 3 −2

0 0 −3 −1 0 1

 (L1←2L1+L2)

1 0 0 −1

2 1

2 1

0 1 0 1

6 −1 2

1 3

0 0 1 1

3 0 −1

3

(L1← 1

6L1, L2← −1

6L2, L3← −1 3L3)

On en d´eduit que :

P−1=

−1 2

1

2 1

1 6 −1

2 1 3 1

3 0 −1

3

 .

(c) On aA= Mat(f,B,B),D= Mat(f,C,C),P = Mat(idE,C,B). On en d´eduit que : P−1= Mat((idE)−1

| {z }

idE

,B,C) = Mat(idE,B,C).

Par suite :

P DP−1 = Mat(idE,C,B) Mat(f,C,C) Mat(idE,B,C)

| {z }

Mat(f◦idE,B,C)

= Mat(idE,C,B) Mat(f ◦idE,B,C)

= Mat(idE◦f◦idE

| {z }

f

,B,B)

= A.

(15)

(d) Soitn∈N. DeA=P DP−1on d´eduit : An = (P DP−1)n

= P DP−1P

| {z }

I3

DP−1P

| {z }

I3

DP−1 . . . P DP−1P

| {z }

I3

DP−1

= P DnP−1.

(e) Soitn∈N. La matriceD´etant diagonale, il est ais´e de calculer ses puissances. On trouve :

∀n∈N Dn=

1n 0 0

0 (−1)n 0

0 0 2n

=

1 0 0

0 (−1)n 0

0 0 2n

. On a donc :

An = P DnP−1 (cf. question 6.(d))

=

1 1 4

1 −1 2

1 1 1

1 0 0

0 (−1)n 0

0 0 2n

−1 2

1

2 1

1 6 −1

2 1 3 1

3 0 −1

3

 .

On calcule ce dernier produit matriciel pour voir que la premi`ere colonne deAn est :

−1

2+(−1)n

6 +2n+2 3

−1

2 +(−1)n+1

6 +2n+1 3

−1

2 +(−1)n 6 +2n

3

 .

7. La matrice de l’application lin´eairef dans la baseCest la matriceDet celle de l’application lin´eaireidE est I3. (Il est plus astucieux de consid´erer la baseCplutˆot que la baseB car la matrice def dans la base C est diagonale ; il est donc ais´e de calculer ses puissances.) D’apr`es le cours, on a donc :

f3= 2f2+f−2idE ⇐⇒ D3= 2D2+D−2I3. Cette derni`ere ´egalit´e matricielle est v´erifi´ee car :

D3=

1 0 0

0 −1 0

0 0 8

 , D2=

1 0 0 0 1 0 0 0 4

 , D=

1 0 0

0 −1 0

0 0 2

 , I3=

1 0 0 0 1 0 0 0 1

.

On a doncf3= 2f2+f −2idE.

8. Comme la matrice de l’application lin´eaire f dans la base B est la matrice A et celle de l’application lin´eaireidE estI3, de l’´egalit´ef3= 2f2+f−2idE, on d´eduit :A3= 2A2+A−2I3. Comme :

A3= 2A2+A−2I3 =⇒ A3−2A2−A=−2I3

=⇒ A(A2−2A−I3) =−2I3

=⇒ A×

−1

2 A2−2A−I3

=I3 il existe une matriceB=−1

2 A2−2A−I3

de taille 3×3 telle queAB=I3. D’apr`es le cours, la matrice A est donc inversible et :

A−1=B =−1

2A2+A+1 2I3.

(16)

9. • Preuve de l’existence d’un triplet (an, bn, cn) de nombres r´eels tel que :An =anI3+bnA+cnA2 Dire qu’il existe un triplet (an, bn, cn) de nombres r´eels tel que :

An=anI3+bnA+cnA2

signifie que An peut s’´ecrire comme une combinaison lin´eaire des matrices I3, A, A2 dans l’espace vectorielM3(R) des matrices carr´ees 3×3, i.e. :

An∈Vect(I3, A, A2).

On d´emontre par r´ecurrence que pour toutn∈N,An∈Vect(I3, A, A2).

Pour chaque entier natureln, soit :

Pn : An∈Vect(I3, A, A2).

? Initialisation

L’assertionP0 s’´ecrit :A0∈Vect(I3, A, A2). CommeA0=I3,P0 est vraie (I3= 1.I3+ 0.A+ 0.A2).

? H´er´edit´e

Supposons l’assertion Pn vraie pour un entiernfix´e, i.e. : An ∈Vect(I3, A, A2).

Montrons qu’alorsPn+1 est ´egalement vraie, i.e. :

An+1∈Vect(I3, A, A2).

CommeAn ∈Vect(I3, A, A2) il existe des coefficientsan, bn, cn∈Rtels que : An=anI3+bnA+cnA2.

On a :

An+1 = A An

= A(anI3+bnA+cnA2)

= anA+bnA2+cnA3

= anA+bnA2+cn(2A2+A−2I3) (cf. r´eponse `a la question 8.)

= −2cnI3+ (an+cn)A+ (bn+ 2cn)A2.

La matriceAn+1 est donc combinaison lin´eaire des matrices I3,Aet A2. Ainsi a-t-on : An+1∈Vect(I3, A, A2).

? Conclusion

D’apr`es l’initialisation au rang n = 0, l’h´er´edit´e et l’axiome de r´ecurrence, on a pour tout n ∈ N, An ∈Vect(I3, A, A2).

• Preuve de l’unicit´e d’un triplet (an, bn, cn) de nombres r´eels tel que :An=anI3+bnA+cnA2

L’unicit´e d’un triplet (an, bn, cn) de nombres r´eels tel que :An=anI3+bnA+cnA2d´ecoule du fait que la famille (I3, A, A2) deM3(R) est libre.

En effet, si (I3, A, A2) est une famille libre deM3(R), alors c’est une base de Vect(I3, A, A2) et le tri- plet (an, bn, cn) forme les coordonn´ees de An dans la base (I3, A, A2) de Vect(I3, A, A2). Ce triplet est n´ecessairement unique, d’apr`es le cours.

On d´emontre que la famille :

I3=

1 0 0 0 1 0 0 0 1

 , A=

2 1 −2

1 0 0

0 1 0

 , A2=

5 0 −4 2 1 −2

1 0 0

(17)

est une famille libre deM3(R). Soitα, β, γ∈Rtels que : αI3+βA+γA2= 0.

Comme

αI3+βA+γA2=

∗ ∗ ∗

∗ ∗ ∗

λ β α

 (∗ symbolise un coefficient que l’on n’explicite pas) on a α=β=λ= 0. La famille (I3, A, A2) est donc libre.

• Preuve de :An=anI3+bnA+cnA2=⇒Dn=anI3+bnD+cnD2

Soitn∈N. DeAn =anI3+bnA+cnA2 on d´eduit, grˆace `a la question 6.(d) : P DnP−1=anI3+bnP DP−1+cnP D2P−1 En multipliant chaque membre de cette ´egalit´e parP−1 `a gauche, on obtient :

P−1P

| {z }

I3

DnP−1=anP−1+bnP−1P

| {z }

I3

DP−1+cnP−1P

| {z }

I3

D2P−1.

On multiplie enfin cette ´egalit´e parP `a droite et on a : DnP−1P

| {z }

I3

=anP−1P

| {z }

I3

+bnDP−1P

| {z }

I3

+cnD2P−1P

| {z }

I3

d’o`u :

Dn =anI3+bnD+cnD2.

10. Soitn∈N. R´esolution de l’´equationDn =anI3+bnD+cnD2d’inconnuesan,bnetcn. On a d´ej`a calcul´e (cf. r´eponse `a la question 6.(e)). On en d´eduit :

Dn=anI3+bnD+cnD2 ⇐⇒

1 0 0

0 (−1)n 0

0 0 2n

=an

1 0 0 0 1 0 0 0 1

+bn

1 0 0

0 −1 0

0 0 2

+cn

1 0 0 0 1 0 0 0 4

⇐⇒

an + bn + cn = 1 an − bn + cn = (−1)n an + 2bn + 4cn = 2n

⇐⇒

an + bn + cn = 1

− 2bn = (−1)n−1 bn + 3cn = 2n−1

(L2←L2−L1, L3←L3−L1) .

En effectuant une permutation sur les lignes (L2↔L3), puis une permutation sur les colonnes (C2↔C3), on transforme le dernier syst`eme en un syst`eme ´echelonn´e. L’algorithme de Gauss s’arrˆete donc. On a :

bn=1−(−1)n 2 cn= 2n

3 −1

2 +(−1)n 6 an= 1 + (−1)n

3 −2n 3

.

11. Soitn∈N. D’apr`es la d´efinition dean,bn,cn et la question pr´ec´edente, on a :

(∗) An =

1 + (−1)n 3 −2n

3

I3+

1−(−1)n 2

A+

2n 3 −1

2 +(−1)n 6

A2.

(18)

Lorsque n=−1, on a :

1 + (−1)n 3 −2n

3

| {z }

1 2

I3+

1−(−1)n 2

| {z }

1

A+ 2n

3 −1

2 +(−1)n 6

| {z }

12

A2 = 1

2I3+A−1 2A

= A−1 (cf. question 8).

La formule (∗) est ainsi encore valable sin=−1.

Références

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