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Th´ eor` emes limites en probabilit´ es

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(1)

L.E.G.T.A. Le Chesnoy TB2−2010-2011

D. Blotti`ere Math´ematiques

Chapitre XX

Th´ eor` emes limites en probabilit´ es

Table des mati` eres

1 Approximation d’une loi hyperg´eom´etrique par une loi binomiale 1 2 Approximation d’une loi binomiale par une loi de Poisson 2

3 In´egalit´e de Bienaym´e-Tchebychev 4

4 La loi faible des grands nombres −Cas particulier 5

5 La loi faible des grands nombres −Cas g´en´eral 6

6 Le th´eor`eme de la limite centr´ee 9

7 Deux exercices 13

1 Approximation d’une loi hyperg´ eom´ etrique par une loi binomiale

Heuristique : On consid`ere une urne qui contient a boules blanches etb boules noires. On note N =a+b le nombre total de boules etp= a

N la proportion de boules blanches etq= b

N celle de boules noires. On tire successivementsans remise nboules de l’urne (n∈N) et on noteX la variable al´eatoire ´egale au nombre de boules blanches tir´ees. On reconnaˆıt alors une situation de loi usuelle :Xsuit la loi hyperg´eom´etriqueH(N, n, p).

On a donc, pour toutk∈J0, nK:

P(X=k) = CN pk CN qn−k CNn .

Si on suppose maintenant que le nombreN total de boules est tr`es grand devant le nombre nde boules tir´ees, alors on peut consid´erer que la proportion de boules blanches dans l’urne est quasiment inchang´ee apr`es le tirage d’une desnboules.

Si l’on effectue l’approximation consistant `a supposer que la proportion de boules blanches ne change pas au cours des diff´erents tirages (elle est donc constamment ´egale `a p), on peut aussi bien consid´erer que les tirages sont faitsavec remise. Mais si l’on consid`ere que le tirage estavec remise, alors on reconnaˆıt une autre situation de loi usuelle : la loiB(n, p). On a donc, pour toutk∈J0, nK:

P(X=k)≈Cnkpkqn−k.

Cette pr´esentation heuristique et quelque peu impr´ecise (e.g. le sens de ≈ n’est pas clair) d´ebouche sur un r´esultat math´ematique qui s’´enonce de fa¸con rigoureuse comme suit.

Th´eor`eme 1 : Soient a, b ∈ N et soit n ∈ N. On pose N = a+b, p= a

N et q = 1−p. Pour toute suite (Xm)m∈N de variables al´eatoires telle que :

∀m∈N Xm∼ H(mN, n, p)

(2)

on a :

m→+∞lim P(Xm=k) =Cnk pkqn−k

pour tout k ∈ J0, nK. On dit que la suite de variables al´eatoires (Xm)m∈N converge en loi vers une variable al´eatoire qui suit la loiB(n, p).

Remarque :Le premier param`etre de la loi hyperg´eom´etrique de Xmtend vers +∞quandmtend vers +∞, alors quenreste fixe. Ceci est `a rapprocher de l’expression le nombreN total de boules est tr`es grand devant le nombrende boules tir´ees utilis´ee dans l’heuristique.

Une condition pratique d’approximation : Soient N, n ∈ N et soit p∈ [0,1] tel que N p ∈ N. On pose q= 1−p. SoitX une variable al´eatoire qui suit la loiH(N, n, p). On admet que si

N >10n alors l’approximation

P(X=k)≈Cnkpkqn−k

est satisfaisante, pour toutk∈J0, nK. La conditionN >10nquantifie l’id´ee suivante :N est tr`es grand devant n, introduite dans l’heuristique.

Exemple : Un ´etang contient deux esp`eces de poissons : des carpes et des brochets. On compte a = 200 brochets etb= 800 carpes dans l’´etang. On pˆeche 4 poissons et on noteX la variable al´eatoire ´egale au nombre de brochets obtenus.

On reconnaˆıt une situation de loi usuelle :X ∼ H(N, n, p) avecN =a+b= 1000,n= 4 etp= a N = 1

5. On s’int´eresse `a la probabilit´eP(X ≥1), i.e. `a la probabilit´e de pˆecher au moins un brochet. Notons que l’on a P(X≥1) = 1−P(X = 0).

• Calcul exact On a

P(X = 0) =C2000 C8004 C10004 =

1×800×799×798×797 4!

1000×999×998×997 4!

= 800×799×798×797 1000×999×998×997 et donc :

P(X ≥1) = 1− 800×799×798×797

1000×999×998×997 '0,5910155545.

• Calcul approch´e `a l’aide de l’approximation de la loi deX par une loi binomiale (la loiB(n, p)) On calcule n

N = 4 1000 = 1

250 < 1

10. La condition d’approximation de la loi deX par la loiB(n, p) donn´ee ci-dessus est donc satisfaite.

On a donc :

P(X ≥1) = 1−P(X = 0)≈1−C40 1

5 04

5 4

= 1− 4

5 4

= 0,5904.

2 Approximation d’une loi binomiale par une loi de Poisson

Th´eor`eme 2 : Soitλ > 0, soitN ∈N et soit (pn)n∈N une suite d’´el´ements de ]0,1[ telle que npn

n→+∞λ (e.g. la suite (pn)n∈N d´efinie parpn= λ

n pour toutn∈N). Pour toute suite (Xn)n∈N de variables al´eatoires telle que :

∀n∈N Xn∼ B(n, pn) on a :

n→+∞lim P(Xn=k) =e−λ λk k!

(3)

pour toutk∈N. On dit que la suite de variables al´eatoires (Xn)n∈N converge en loi vers une variable al´eatoire qui suit la loiP(λ).

Preuve :Soitk∈Net soitn∈N tel quek≤n.

P(Xn=k) =Cnk pkn (1−pn)n−k = n(n−1)(n−2). . .(n−k+ 1)

k! pkn(1−pn)n−k

= n(n−1)(n−2). . .(n−k+ 1) k!

nk

nk pkn(1−pn)n−k

= 1

k!

n(n−1)(n−2). . .(n−k+ 1)

nk (npn)k (1−pn)n−k. On a donc :

P(Xn=k) = 1 k!

n(n−1)(n−2). . .(n−k+ 1)

nk (npn)k(1−pn)n−k. (1)

On a :

ktermes

z }| { n(n−1)(n−2). . .(n−k+ 1)

nk =n

n×n−1

n ×n−2

n ×. . .×n−k+ 1 n et donc

n→+∞lim

n(n−1)(n−2). . .(n−k+ 1)

nk = 1. (2)

Comme la fonctionx7→xk est continue surR(en particulier enλ) et comme lim

n→+∞npn=λ, on a :

n→+∞lim (npn)kk. (3)

Passons `a l’´etude du comportement asymptotique de la suite ((1−pn)n−k)n∈N. On remarque tout d’abord que :

∀n∈N (1−pn)n−k =e(n−k) ln(1−pn). (4)

Ensuite, depn = 1

n×npn pour toutn∈N et de lim

n→+∞npn=λ, on d´eduit que la suite (pn)n∈N converge et que :

n→+∞lim pn= 0. (5)

Comme lim

n→+∞pn = 0 et ln(1 +x) ∼

x→0x, on a :

ln(1−pn) ∼

n→+∞−pn

et par suite :

(n−k) ln(1−pn) ∼

n→+∞−(n−k)pn=−npn+kpn. (6)

De lim

n→+∞npn =λet de (5), on d´eduit que :

n→+∞lim −npn+kpn=−λ. (7)

De (6) et (7), on tire alors :

n→+∞lim (n−k) ln(1−pn) =−λ. (8)

La fonction exponentielle ´etant continue surR(en particulier en−λ) on a alors :

n→+∞lim e(n−k) ln(1−pn)

| {z }

=(1−pn)n−k(cf. (4))

=e−λ. (9)

(4)

Enfin, en rassemblant les r´esultats (1), (2), (3) et (9), on obtient : P(Xn=k) →

n→+∞

1

k!×1×λk×e−λ=e−λ λk k!.

Q.E.D.

Une condition pratique d’approximation : Soient n∈N et soitp∈[0,1]. On pose λ=np. Soit X une variable al´eatoire qui suit la loiB(n, p). On admet que si

n≥30 ; p≤0,1 ; λ=np≤10 alors l’approximation

P(X =k)≈e−λ λk k!

est satisfaisante, pour toutk∈J0, nK. Les conditionsn≥30,p≤0,1,np≤10 quantifient les id´ees suivantes :

nest grand,pest petit etnp n’est pas trop grand.

Exemple :Une boˆıte contient 1000 jetons dont 10 sont blancs et tous les autres noirs. On effectue 500 tirages au hasard avec remise et on noteX la variable al´eatoire ´egale au nombre de jetons blancs tir´es.

On reconnaˆıt alors une situation de loi usuelle :X suit la loi binomialeB(n, p), avecn= 500 etp= 10

1000 = 0,01.

On s’int´eresse `a la probabilit´e deP(X = 0), i.e. `a la probabilit´e de ne tirer aucun jeton blanc.

• Calcul exact On a

P(X = 0) =C5000 0,0100,99500= 0,99500'0,00657048.

• Calcul approch´e `a l’aide de l’approximation de la loi deX par une loi de Poisson (la loiP(λ) avecλ=np) On a n= 500≥30,p= 0,01<0,1 etλ=np= 5≤10. La condition d’approximation de la loi deX par la loi P(λ) donn´ee ci-dessus est donc satisfaite.

On a donc :

P(X= 0)≈e−550

0! =e−5'0,00673794.

3 In´ egalit´ e de Bienaym´ e-Tchebychev

Heuristique : Soit X une variable al´eatoire admettant une variance (et donc une esp´erance). L’in´egalit´e de Bienaym´e-Tchebychev (qui n’est pas, `a proprement parler, un th´eor`eme limite) permet de donner un sens quantitatif `a la remarque suivante.

Plus l’´ecart-type (ou la variance) est faible, plus la distribution de probabilit´es est concentr´ee autour de l’esp´erance math´ematique.

Th´eor`eme 3 (in´egalit´e de Bienaym´e-Tchebychev)

∀ε >0 P(|X−E(X)| ≥ε)≤ V(X) ε2 .

Exemple :On jette un d´e cubique ´equilibr´e dont 5 faces sont blanches et une face rouge. On jette le d´e jusqu’`a l’obtention de la face rouge et on noteX la variable al´eatoire ´egale au nombre de lancers effectu´es.

On reconnaˆıt un sch´ema de Bernoulli que l’on r´ep`ete de fa¸cons ind´ependantes jusqu’`a l’obtention d’un succ`es.

Un succ`es dans le sch´ema de Bernoulli correspond `a l’obtention de la face rouge lors d’un lancer et la probabilit´e de succ`es est 1

6.X suit donc une loi g´eom´etrique de param`etrep= 1 6.

(5)

Par cons´equent X admet une variance (et donc une esp´erance) et on a : E(X) =1

p = 6 et V(X) = q p2 = 30.

On s’int´eresse `a l’´ev´enement s’´ecarter au moins de 10 de la valeur moyenne, i.e. `a l’´ev´enement [|X−6| ≥10].

Notons que :

[|X−6| ≥10] = [X−6≥10]∪[X−6≤ −10] (∀x∈R ∀A∈R+ |x| ≥A⇐⇒(x≥Aoux≤ −A))

= [X ≥16]∪ [X≤ −4]

| {z }

carX(Ω)=N

= [X ≥16].

Donc l’´ev´enement [|X−6| ≥ 10] s’´ecrit aussi effectuer au moins 16 lancers avant d’avoir la face rouge. D’apr`es l’in´egalit´e de Bienaym´e-Tchebychev (appliqu´ee avecε= 10) on a la majoration suivante :

P(effectuer au moins 16 lancers avant d’avoir la face rouge) =P(|X−6| ≥10)≤ 30

100 = 0,3.

4 La loi faible des grands nombres − Cas particulier

Heuristique : On dispose d’une pi`ece ´equilibr´ee. On la lancen fois (n∈N) et pour touti∈J1, nK, on note Xi la variable al´eatoire ´egale `a 1 si l’on a obtenu PILE aui-`eme lancer et ´egale `a 0 sinon.

La variable al´eatoireSn=

n

X

i=1

Xi=X1+X2+. . .+Xnest ´egale au nombre de PILE obtenus lors desnlancers.

La variable al´eatoire

Xn= 1 n Sn=

n

X

i=1

Xi

n = X1+X2+. . .+Xn

n

donne la fr´equence d’apparition de PILE lors desnlancers.

En effectuant des simulations `a l’aide d’un ordinateur, on peut constater que, pour n grand, les valeurs prises parXn sont voisines de1

2, mais que de l´eg`eres fluctuations apparaissent. Aussi est-il assez tentant de dire que(Xn) converge vers 1

2. Pour donner un sens pr´ecis `a cette intuition, il convient tout d’abord de pr´eciser ce que signifie converger pour une suite de variables al´eatoires.

Une d´efinition possible de convergence est la suivante. On dit que (Xn)converge en probabilit´e vers 1

2 si pour toutε >0 on a :

(∗) P

Xn−1 2

≥ε

n→+∞→ 0.

On d´emontrera cette convergence en probabilit´e (r´esultat appel´e loi faible des grands nombres) dans la partie suivante, dans une plus grande g´en´eralit´e.

Soitε >0. Comme l’´ev´enement contraire de

Xn−1 2

≥ε

est

Xn−1 2

≥ε

=

Xn−1 2

< ε

= 1

2 −ε < Xn< 1 2+ε

l’assertion (∗) est ´equivalente `a

P 1

2−ε≤Xn≤1 2 +ε

n→+∞→ 1.

On a donc en particulier pourε= 10−6 (par exemple) :

P 0,499999≤Xn≤0,500001

n→+∞→ 1.

Remarque :Il faut bien comprendre ce que signifie la convergence en probabilit´e deXnvers 1

2 : il est toujours possiblequ’un ´ecartεsoit d´epass´e pour de tr`es grandes valeurs den, mais c’est de plus en plus improbable.

(6)

5 La loi faible des grands nombres − Cas g´ en´ eral

Contexte :Dans toute cette partie, on consid`ere une suite de variables al´eatoiresX1, X2, X3, . . . , Xn, . . .deux

`

a deux ind´ependantes et de mˆeme loi. Pour tout n∈N, on introduit deux nouvelles variables al´eatoires : Sn=

n

X

i=1

Xi =X1+X2+. . .+Xn et Xn= 1

n Sn= 1 n

n

X

i=1

Xi=X1+X2+. . .+Xn

n .

On suppose queX1 admet une variance (et donc une esp´erance). On pose µ=E(X1) ; σ=σ(X1) (´ecart type deX1).

On a donc V(X1) =σ2. Comme les variables al´eatoires X1, X2, X3, . . . , Xn, . . . ont la mˆeme loi, les variables X2, X3, . . . , Xn, . . .poss`edent elles aussi une variance (et donc une esp´erance) et on a

∀i∈N≥2 E(Xi) =µ; σ(Xi) =σ; V(Xi) =σ2. (10)

Lemme 4 (esp´erances de Sn et deXn) :On a :

E(Sn) =n µ et E(Xn) =µ.

Preuve :Soitn∈N. On a :

E(Sn) = E(X1+X2+. . .+Xn)

= E(X1) +E(X2) +. . .+E(Xn) (lin´earit´e de l’esp´erance)

= µ+µ+. . .+µ

| {z }

ntermes

(cf. (10))

= n µ d’o`u

E(Xn) = E 1

n Sn

= 1

n E(Sn) (cf. formuleE(aX+b) =aE(X) +b)

= 1

n n µ (carE(Sn) =µ)

= µ.

Q.E.D.

Lemme 5 (variances de Sn et deXn) :On a :

V(Sn) =n σ2 et V(Xn) = σ2

n (doncσ(Xn) = σ

√n).

Preuve :Soitn∈N. On a :

V(Sn) = V(X1+X2+. . .+Xn)

= V(X1) +V(X2) +. . .+V(Xn) (X1, X2, . . . , Xn sont deux `a deux ind´ependantes)

= σ22+. . .+σ2

| {z }

ntermes

(cf. (10))

= n σ2

(7)

d’o`u

V(Xn) = V 1

n Sn

= 1

n2 V(Sn) (cf. formuleV(aX+b) =a2V(X))

= 1

n2 n σ2 (carV(Sn) =nσ2)

= σ2 n.

Q.E.D.

Th´eor`eme 6 (loi faible des grands nombres) :Dans le contexte pr´ec´edent, i.e. si X1, X2, X3, . . . , Xn, . . . est une suite de variables al´eatoires deux `a deux ind´ependantes, de mˆeme loi, admettant une variance (et donc une esp´erance), alors on a pour toutε >0 :

P

Xn−µ ≥ε

n→+∞→ 0

o`uµd´esigne l’esp´erance commune des variables al´eatoiresX1, X2, X3, . . . , Xn, . . .et o`uXn=X1+X2+. . .+Xn

n pour toutn∈N. On dit que la suite de variables al´eatoires (Xn)n∈N converge en probabilit´e versµ.

Preuve : Soit ε > 0. Soit n ∈ N. On applique l’in´egalit´e de Bienaym´e-Tchebychev `a la variable Xn pour obtenir :

P

Xn−E(Xn) ≥ε

≤V(Xn)

ε2 . (11)

A l’aide des deux lemmes pr´` ec´edents, l’in´egalit´e (11) se r´e´ecrit : P

Xn−µ) ≥ε

≤ σ2 n ε2.

De cette in´egalit´e et du fait qu’une probabilit´e est positive ou nulle, on d´eduit : 0≤P

Xn−µ) ≥ε

≤ σ2 n ε2.

De cette derni`ere in´egalit´e, du fait que lim

n→+∞

1

n = 0 et du th´eor`eme d’encadrement, on d´eduit que : P

Xn−µ ≥ε

n→+∞→ 0.

Q.E.D.

Remarque : Dans le cas o`u toutes les variables al´eatoiresXi (i∈ N) suivent la loi B 1

2

, la loi faible des grands nombres donne le r´esultat (∗) ´enonc´e dans la partie 4.

Corollaire 7 (application de la loi faible des grands nombres `a la loi binomiale) :Soit p∈]0,1[ et soit (Yn)n∈N une suite de variables al´eatoires telle que :

∀n∈N Yn∼ B(n, p).

On a pour toutε >0 :

P

1 nYn−p

≥ε

n→+∞→ 0.

Preuve : On introduit une suite de variables al´eatoires X1, X2, X3, . . . , Xn, . . . mutuellement ind´ependantes, qui suivent toutes la loiB(p).

Soit n ∈ N. On pose Sn = X1+X2+. . .+Xn. Comme les variables al´eatoires X1, X2, X3, . . . , Xn sont

(8)

mutuellement ind´ependantes, on sait queSn ∼ B(n, p) (cf. cours sur les couples de variables al´eatoires discr`etes).

La variable al´eatoireSn ayant mˆeme loi queYn, on a :

∀ε >0 P

1 nYn−p

≥ε

=P

1 nSn−p

≥ε

. (12)

Soitε >0. On rappelle que l’esp´erance d’une variable al´eatoire suivant la loiB(p) estp. La loi faible des grands nombres, appliqu´ee `a la suite de variables al´eatoiresX1, X2, X3, . . . , Xn, . . .donne :

P

1 nSn−p

≥ε

=P

Xn−µ ≥ε

n→+∞→ 0. (13)

De (12) et (13), on d´eduit alors que : P

1 nYn−p

≥ε

n→+∞→ 0.

Q.E.D.

Application de la loi faible des grands nombres (un premier pas vers les statistiques)1

On s’int´eresse au nombre de v´ehicules se pr´esentant `a un poste de p´eage donn´e entre 18h et 22h le dimanche.

On a effectu´e un comptage durantnsemaines cons´ecutives. Le nombre obtenu pour lei-`eme dimanche est not´e xi (i∈J1, nK). On souhaite faire des pr´evisions `a partir de cesndonn´ees :

x1, x2, . . . , xn.

On introduit pour cela la variable al´eatoire X ´egale au nombre de v´ehicules passant au poste de p´eage entre 18h et 22h le dimanche. Comme il s’agit de compter un flux pendant un temps donn´e, on peut supposer queX suit une loi de Poisson. On suppose donc qu’il existeλ >0 tel queX ∼ P(λ).

On explique maintenant comment estimerλ`a l’aide des nombresx1, x2, . . . , xn.CommeX ∼ P(λ), on a l’iden- tit´eE(X) =λ. Le param`etreλcherch´e est donc ´egal `a l’esp´erance deX.

On introduitnvariables al´eatoiresX1, X2, . . . , Xn deux `a deux ind´ependantes, de mˆeme loi queX, i.e. suivant toutes la loi de Poisson de param`etreλ. D’apr`es la loi faible des grands nombres, on sait que la probabilit´e que

Xn =X1+X2+. . .+Xn

n

soit proche de λ(l’esp´erance commune des variables al´eatoires X1, X2, . . . , Xn) est forte (i.e. voisine de 1), sinest tr`es grand. En consid´erant que (x1, x2, . . . , xn) est une valeur possible dun-uplet de variables al´eatoires (X1, X2, . . . , Xn) (i.e. qu’il existeω∈Ω tel quexi=Xi(ω) pour touti∈J1, nK), alors on obtient que

x1+x2+. . .+xn

n

est tr`es probablement voisin deλ, sin est tr`es grand2. Dans la suite, on note λemp (valeur empirique de λ) le nombre

λemp= x1+x2+. . .+xn

n .

L’´etude pr´ecedente met en exergue un lien, assez intuitif, entre la moyenne empirique λemp et l’esp´erance math´ematique deX, aussi appel´ee parfois valeur moyenne deX.

On peut, par exemple, utiliser ce qui pr´ec`ede pour estimer la probabilit´e qu’il y ait moins de 5 voitures qui se pr´esentent au p´eage consid´er´e entre 18h et 22h le dimanche `a venir :

P(X ≤5) =e−λ

5

X

k=0

λk

k! 'e−λemp

5

X

k=0

λkemp

k! =e−λemp 1 +λemp2emp

2 +λ3emp

6 +λ4emp

24 +λ5emp 120

! .

1. Cette application peut ˆetre omise lors de la premi`ere lecture.

2. On pourrait appliquer l’in´egalit´e de Bienaym´e-Tchebychev pour donner un sens pr´ecis `a cette expression.

(9)

6 Le th´ eor` eme de la limite centr´ ee

Heuristique : On consid`ere une suite de variables al´eatoires X1, X2, X3, . . . , Xn, . . . mutuellement (et donc deux `a deux) ind´ependantes et de mˆeme loi. Pour toutn∈N, on introduit la variable al´eatoireSn d´efinie par :

Sn=

n

X

i=1

Xi=X1+X2+. . .+Xn.

On se propose ici d’´etudier le comportement asymptotique de la suite de variables al´eatoires (Sn)n∈N. Commen¸cons par ´etudier les esp´erances et les variances des variables al´eatoiresSn (n∈N).

On suppose queX1 admet une variance (et donc une esp´erance). On pose µ=E(X1) ; σ=σ(X1) (´ecart type deX1).

On a donc V(X1) =σ2. Comme les variables al´eatoires X1, X2, X3, . . . , Xn, . . . ont la mˆeme loi, les variables X2, X3, . . . , Xn, . . .poss`edent elles aussi une variance (et donc une esp´erance) et on a

∀i∈N≥2 E(Xi) =µ; σ(Xi) =σ; V(Xi) =σ2. (14)

Ce contexte est voisin de celui envisag´e dans la partie 5. La diff´erence r´eside dans l’hypoth`ese d’ind´ependance, plus forte ici. Les lemmes 4 et 5 donnent :

∀n∈N E(Sn) =n µ; V(Sn) =n σ2.

On remarque que siµest non nul, alors la suite num´erique (E(Sn))n∈Ndiverge vers un infini et que siσest non nul, ce que l’on supposera d´esormais, alors la suite num´erique (V(Sn))n∈Ndiverge vers +∞. Ces deux faits nous incitent `a penser qu’il y a plutˆotdivergence queconvergence de la suite de variables al´eatoires (Sn)n∈N. Pour parer `a cela, on va appliquer une transformation affine `a chacune des variables al´eatoiresSn (n∈N) de fa¸con `a ce que leur esp´erance soit nulle (on dira qu’elles sont centr´ees) et `a ce que leur variance soit ´egale `a 1 (on dira qu’elles sont r´eduites). Pour toutn∈N, on pose :

Sn =Sn−n µ

√n σ .

En utilisant les r´esultats pr´ec´edents sur la variance et l’esp´erance deSn (n∈N) et les formulesE(aX+b) = aE(X) +b etV(aX+b) =a2V(X) on v´erifie que :

∀n∈N E(Sn) = 0 ; V(Sn) = 1.

On s’int´eresse donc plutˆot `a pr´esent au comportement asymptotique de la suite de variables al´eatoires (Sn)n∈N qu’`a celui de la suite de variables al´eatoires (Sn)n∈N.

Pour comprendre ce qui se passe consid´erons un cas particulier : celui o`u les Xn suivent la loi de Bernoulli de param`etre 1

2. On peut se repr´esenter la suiteX1, X2, . . . , Xn, . . .comme la suite des r´esultats d’un jeu de PILE ou FACE r´ep´et´e ind´efiniment avec une pi`ece ´equilibr´ee. Pour visualiserle comportement asymptotique de la suite de variables al´eatoiresS1, S2, . . . , Sn, . . .on peut repr´esenter les lois de celles-ci `a l’aide de diagrammes en barres.

La vid´eo de la partie Le th´eor`eme centralde la page web, r´ealis´ee par Jean-Pierre Kahane (professeur `a l’Uni- versit´e Paris Sud et membre de l’Acad´emie des Sciences), d’adresse

http://images.math.cnrs.fr/La-courbe-verte-en-cloche.html

nous montre une courbe, celle de la densit´e de la loi normale centr´ee r´eduiteN(0,1), i.e. de la fonction ϕ:t7→ 1

√2π et

2 2

et l’´evolution du diagramme en barres de la loi deSn pournvariant de 1 `a 32.

Il semble, d’apr`es cette vid´eo, que la somme des aires des barres repr´esentant la loi deSn tende vers l’aire sous la courbe repr´esentant la fonctionϕquandntend vers +∞. On peut en fait observer ce ph´enom`ene au-dessus

(10)

de chaque intervalle I d’extr´emit´esa, b∈ R: la somme des aires des barres dont la base est contenue dans I tend vers l’aire sous la courbe repr´esentant la fonctionϕau dessus deI quandntend vers +∞.

Autrement dit, on peut conjecturer que :

∀a, b∈Rtels quea < b P(a≤Sn≤b) →

n→+∞

Z b a

ϕ(t)dt= 1

√2π Z b

a

et

2

2 dt (15)

en s’appuyant sur l’interpr´etation g´eom´etrique de l’int´egrale. Cette conjecture peut ˆetre reformul´ee de plusieurs mani`eres. On en expose deux ci-dessous.

• SoitY une variable al´eatoire de loiN(0,1). Alors (15) se reformule comme suit :

∀a, b∈Rtels quea < b P(a≤Sn≤b) →

n→+∞P(a≤Y ≤b) (16)

• Soit Φ la fonction de r´epartition deY, i.e. la fonction Φ :R→R; x7→ 1

√ 2π

Z x

−∞

et

2 2 dt.

Bien que l’on ne sache pas calculer explicitement les valeurs de cette fonction, on dispose d’une table de valeurs (approch´ees) de Φ (cf. page 3 de la feuille d’exercices n˚19). Alors (15) de r´e´ecrit

∀a, b∈Rtels quea < b P(a≤Sn≤b) →

n→+∞Φ(b)−Φ(a) (17)

en appliquant la relation de Chasles pour les int´egrales g´en´eralis´ees.

Les conjectures (15), (16) et (17) sont vraies et sont non seulement valables pour l’exemple consid´er´e ici (le nombre de PILE obtenus dans un jeu de PILE ou FACE ind´efiniment r´ep´et´e, avec une pi`ece ´equilibr´ee), mais aussi dans une grande g´en´eralit´e. C’est le contenu du th´eor`eme suivant.

Th´eor`eme 8 (de la limite centr´ee) :Soit (Xn)n∈Nune suite de variables al´eatoires mutuellement ind´ependantes et de mˆeme loi. On suppose que ces variables poss`edent une variance (donc une esp´erance). On note µ leur esp´erance commune etσleur ´ecart-type commun, suppos´e non nul. Pour toutn∈N, on introduit la variable al´eatoireSn d´efinie par :

Sn=

n

X

i=1

Xi =X1+X2+. . .+Xn et la variable centr´ee3r´eduite4associ´ee :

Sn =Sn−n µ

√n σ .

On note Φ la fonction de r´epartition d’une variable al´eatoire suivant la loi normale centr´ee r´eduite, i.e. la fonction Φ d´efinie par :

Φ :R→R; x7→ 1

√2π Z x

−∞

et

2 2 dt.

Alors pour toutx∈R, on a :

FSn(x) =P(Sn ≤x) →

n→+∞Φ(x).

On dit que la suite de variables al´eatoires (Sn)n∈N converge en loi vers la loiN(0,1).

Corollaire 9 :On conserve les notations et les hypoth`eses de l’´enonc´e du th´eor`eme de la limite centr´ee. Soient a, b∈Rtels quea < b.

1. P(Sn≤b) →

n→+∞Φ(b) 2. P(Sn< b) →

n→+∞Φ(b)

3. i.e. d’esp´erance nulle 4. i.e. de variance 1

(11)

3. P(a≤Sn) →

n→+∞1−Φ(a) 4. P(a < Sn) →

n→+∞1−Φ(a) 5. P(a≤Sn≤b) →

n→+∞Φ(b)−Φ(a) 6. P(a < Sn≤b) →

n→+∞Φ(b)−Φ(a) 7. P(a≤Sn< b) →

n→+∞Φ(b)−Φ(a) 8. P(a < Sn< b) →

n→+∞Φ(b)−Φ(a)

El´´ ements de preuve : La propri´et´e 1 est une simple reformulation du th´eor`eme de la limite centr´ee. La propri´et´e 4 se d´eduit de 1. par passage au compl´ementaire. La propri´et´e 6 se d´eduit de 1. et du fait que :

]− ∞, b] =]− ∞, a] ∪

disjointe

]a, b].

Les autres propri´et´es sont admises.

Remarque :Soita >0. Comme Φ(−a) = 1−Φ(a) (cf. exercice 264 de la feuille d’exercices n˚9), on a P(−a≤Sn≤a) →

n→+∞Φ(a)−Φ(−a) = 2Φ(a)−1.

Corollaire 10 (application du th´eor`eme de la limite centr´ee `a la loi binomiale) : Soient p∈]0,1[ et q= 1−p. Soit (Yn)n∈N une suite de variables al´eatoires telle que :

∀n∈N Yn∼ B(n, p).

On pose pour toutn∈N :

Tn= Yn−n p

√n p q . Alors pour toutx∈R, on a :

FTn(x) =P(Tn≤x) →

n→+∞Φ(x)

et les propri´et´es du corollaire 9 obtenues en rempla¸cant partout Sn parTn restent vraies. On dit que la suite de variables al´eatoires (Tn)n∈N converge en loi vers la loiN(0,1).

Preuve :On proc`ede de fa¸con analogue `a ce que l’on a fait pour montrer le corollaire 7. On introduit une suite de variables al´eatoiresX1, X2, X3, . . . , Xn, . . .mutuellement ind´ependantes, qui suivent toutes la loi B(p).

Soit n ∈ N. On pose Sn = X1+X2+. . .+Xn. Comme les variables al´eatoires X1, X2, X3, . . . , Xn sont mutuellement ind´ependantes, on sait queSn ∼ B(n, p) (cf. cours sur les couples de variables al´eatoires discr`etes).

La variable al´eatoireSn ayant mˆeme loi queYn, on a :

∀x∈R P(Tn ≤x) =P

Yn−n p

√n p q ≤x

=P

Sn−n p

√n p q ≤x

. (18)

Soitx∈R. On rappelle que l’esp´erance d’une variable al´eatoire suivant la loiB(p) estpet que sa variance est p q. La variable al´eatoire Sn centr´ee r´eduite associ´ee `a Sn dans l’´enonc´e du th´eor`eme de la limite centr´ee est donc :

Sn= Sn−n E(X1)

√np

V(X1) =Sn−n p

√n p q . (19)

D’apr`es (18) et (19), on a donc :

FTn(x) =P(Tn≤x) =P(Sn≤x) =FSn(x). (20) De (20) et du th´eor`eme de la limite centr´ee, on d´eduit alors :

FTn(x) =P(Tn≤x) →

n→+∞Φ(x)

(12)

Q.E.D.

Exemple :Un joueur lance une pi`ece ´equilibr´ee. Lorsqu’il obtient PILE, il gagne 1e et lorsqu’il obtient FACE, il perd 1 e. On se propose d’estimer le nombre maximal de lancers `a effectuer pour que ce joueur ait une probabilit´e de plus de 95% de perdre au plus 20e, en utilisant une approximation par la loi normale.

Soitn∈N. On suppose qu’on a effectu´enlancers. On note Yn la variable al´eatoire ´egale au nombre de PILE obtenus. On reconnaˆıt une situation de loi usuelle :Yn ∼ B(n, p). SoitGnle gain alg´ebrique du joueur. On a la relation :

Gn= 1Yn−1 (n−Yn) = 2Yn−n carn−Yn est le nombre de parties perdues.

On cherche doncn∈N tel que l’in´egalit´e

(I) : P(Gn ≥ −20)≥0,95

soit valide. Notons que la variable al´eatoireTn introduite dans le corollaire 10, s’´ecrit ici :

Tn=

Yn−n 2 rn

4 carp=q=1

2.

L’id´ee consiste `a exprimer l’´ev´enement [Gn≥ −20] en fonction deTnpour pouvoir ensuite appliquer le corollaire 10 et ainsi donner une valeur approch´ee de la probabilit´eP(Gn≥ −20).

On a :

[Gn≥ −20] = [2Yn−n≥ −20] =h Yn−n

2 ≥ −10i

=

 Yn−n

2 rn

4

≥ −10 1 rn

4

=

Tn ≥ −20

√n

et donc :

P(Gn≥ −20) =P

Tn ≥ −20

√n

= 1−P

Tn<−20

√n

. (21)

D’apr`es le corollaire 10, on a : P

Tn<−20

√n

n→+∞→ Φ

−20

√n

. (22)

Comme l’´enonc´e nous y invite, on interpr`ete (22) par une approximation : P

Tn <−20

√n

≈Φ

−20

√n

.

Grˆace `a cette approximation et `a (21), (I) se r´e´ecrit : 1−Φ

−20

√n

≥0,95.

ou encore :

(I0) : Φ 20

√n

≥0,05

car Φ(−x) = 1−Φ(x) pour toutx∈R(cf. exercice 264 de la feuille d’exercices n˚19).

La fonction Φ est d´erivable (donc continue) surRet pour toutx∈Ron a Φ0(x) = 1

√2π ex22 >0. La fonction Φ est donc strictement croissante surR. De plus, puisque Φ est une fonction de r´epartition, on a :

(13)

D’apr`es le th´eor`eme de la bijection, la fonction Φ r´ealise donc une bijection de R sur ]0,1[ et sa bijection r´eciproque Φ−1: ]0,1[→Rest strictement croissante sur ]0,1[. En cons´equence :

(I0)⇐⇒ 20

√n ≥Φ−1(0,95).

Or d’apr`es la table de valeurs (approch´ees) de Φ (cf. page 3 de la feuille d’exercices n˚19), on a : Φ−1(0,95)≈1,65.

En cons´equence, une valeur approch´ee du nombre n cherch´e est donn´ee par la plus grande des solutions de l’in´equation :

√20

n ≥1,65.

On trouve ainsi :n≈146.

Remarque conclusive : L’approximation de la loi deTnpar la loi normale nous a permis de r´esoudre, en utilisant la table de valeurs (approch´ees) de Φ, l’in´equation

P(Gn ≥ −20)≥0,95 d’inconnuen∈N initiale, peu ´evidente `a r´esoudre de fa¸con exacte.

Corollaire 11 (application du th´eor`eme de la limite centr´ee `a la loi de Poisson) : Soitλ > 0. Soit (Yn)n∈N une suite de variables al´eatoires telle que :

∀n∈N Yn∼ P(n λ).

On pose pour toutn∈N :

Tn =Yn−n λ

√n λ . Alors pour toutx∈R, on a :

FTn(x) =P(Tn≤x) →

n→+∞Φ(x)

et les propri´et´es du corollaire 9 obtenues en rempla¸cant partout Sn parTn restent vraies. On dit que la suite de variables al´eatoires (Tn)n∈N converge en loi vers la loiN(0,1).

Preuve :Analogue `a celle du corollaire 10, laiss´ee en exercice.

7 Deux exercices

Exercice 1 :On r´ealise 400 fois une exp´erience de Bernoulli (i.e. une exp´erience avec pour r´esultat 0 ou 1) dont la probabilit´e de succ`es est 4

5 (i.e. telle que la probabilit´e d’obtenir 1 est 4

5). On suppose que les 400 exp´eriences sont deux `a deux ind´ependantes. On noteX le nombre de succ`es obtenus.

1. Quel est la loi de X?

2. Donner l’esp´erance et la variance deX.

3. Donner un minorant de la probabilit´eP(300< X <400).

Exercice 2 :Soitn∈N et soitX une variable al´eatoire suivant la loiB

n,1 3

. 1. Pr´eciser l’esp´erance et la variance deF = X

n. 2. D´eterminern∈N tel que

P(|F−E(F)|<10−2)≥0,98 de deux mani`eres :

(a) en utilisant l’in´egalit´e de Bienaym´e-Tchebychev ; (b) en utilisant une approximation par une loi normale.

3. Comparer les r´esultats obtenus en 2.(a) et 2.(b).

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