• Aucun résultat trouvé

De la Pureté locale à la décomposition

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2021

Partager "De la Pureté locale à la décomposition"

Copied!
11
0
0

Texte intégral

(1)

HAL Id: hal-00911801

https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-00911801

Preprint submitted on 29 Nov 2013

HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of sci- entific research documents, whether they are pub- lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers.

L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés.

De la Pureté locale à la décomposition

Fouad Elzein, Lê Dung Trang

To cite this version:

Fouad Elzein, Lê Dung Trang. De la Pureté locale à la décomposition. 2013. �hal-00911801�

(2)

DE LA PURET ´ E LOCALE ` A LA D´ ECOMPOSITION

FOUAD EL ZEIN AND D ˜UNG TR ´ANG LˆE

Abstract. Le th´eor`eme de d´ecomposition se d´eduit de la puret´e locale.

From Local purity to Decomposition

Abstract. The decomposition theorem is deduced from local purity.

1. Introduction

Cette note fait suite ` a la note [14] o` u nous avons expliqu´e comment le th´eor`eme de d´ecomposition en dehors d’un point implique un th´eor`eme de puret´e locale en ce point dans le cadre analytique, similaire au th´eor`eme de puret´e locale de Deligne- Gabber de [10] dans le cadre alg´ebrique. Ici nous montrons comment ce th´eor`eme de puret´e locale en un point sert ` a ´etendre le th´eor`eme de d´ecomposition en ce point, ce qui permet d’´etablir simultan´ement par r´ecurrence le th´eor`eme de puret´e locale et le th´eor`eme de d´ecomposition.

Nous reprenons les notations de [14]. Soit f : X → V un morphisme projectif de vari´et´es alg´ebriques complexes, ˜ L une variation de structures de Hodge (VSH) polaris´ee sur un ouvert Ω lisse de X , j : Ω → X, L := ˜ L[m] le complexe de cohomologie r´eduite ` a ˜ L en degr´e −m o` u m est la dimension de X , et j

!∗

L l’extension interm´ediaire de L. Dans la note pr´ec´edente [14] nous avons d´eduit la puret´e locale en un point v de V , de la d´ecomposition de Rf

j

!∗

L sur V − v . Il s’agit `a pr´esent d’´etendre la d´ecomposition en v.

Cette notion consiste en r´ealit´e en deux d´ecompositions de nature bien dis- tinctes. L’une consiste ` a d´ecomposer une cohomologie perverse

p

H

i

(Rf

(j

!∗

L)) en une somme directe d’extensions interm´ediaires canoniques qui utilise la th´eorie de Hodge.

L’autre consiste ` a d´ecomposer le complexe en une somme directe de complexes

´el´ementaires se r´eduisant ` a ses propres cohomologies perverses d´ecal´ees en degr´e, ce qui d´ecoule de la d´eg´en´erescense de la suite spectrale de Leray perverse et qui se d´eduit d’un r´esultat de type Lefschetz [6], ` a savoir: le cup-produit it´er´e avec la classe η d’une section hyperplane, induit des isomorphismes de (complexes de) faisceaux de cohomologie perverse η

i

:

p

H

−i

(Rf

j

!∗

L) −→

p

H

i

(Rf

j

!∗

L).

La d´emontration proc`ede par une r´ecurrence sur les strates d’une stratification convenable du morphisme f . Le pas de r´ecurrence consiste ` a appliquer le th´eor`eme de puret´e locale ` a une section normale ` a une strate de V en un point de la strate.

Date: Janvier 2013.

1991Mathematics Subject Classification. Primary 54C40, 14E20; Secondary 46E25, 20C20.

Key words and phrases. Hodge theory, algebraic geometry.

1

(3)

Pour poursuivre le raisonnement de r´ecurrence et utiliser chaque fois une SHM sur le compl´ementaire d’un diviseur ` a croisements normaux (DCN), on doit pr´eparer la vari´et´e X ` a l’aide d’une d´esingularisation adapt´ee ` a L et ` a une stratification de Thom-Whitney de f , ce qui ne change pas la port´ee du r´esultat puisque l’on peut toujours se r´eduire ` a ce cas.

En fait, la d´ecomposition refl`ete les propri´et´es topologiques des morphismes pro- jectifs en g´eom´etrie alg´ebrique complexe et il est agr´eable de lier ces r´esultats `a des fibrations topologiques induites sur les strates d’une stratification de Thom- Whitney sur la base. De plus, ayant choisi d’utiliser des complexes logarithmiques, on s’int´eresse particuli`erement ` a des fibrations par des DCN sur les strates au sens de la note pr´ec´edente (voir D´efinition 3.1 [14]).

On d´ebute la r´ecurrence sur l’ouvert U form´e par la r´eunion des grandes strates lisses de V tel que la restriction de f au-dessus de U soit lisse et propre. On suppose par construction que: f

−1

(U ) est le compl´ementaire d’un DCN, le compl´ementaire Y = X − Ω est un DCN et que les singularit´es de L forment au-dessus de U un DCN horizontal Y

U

:= Y ∩ f

−1

(U ) relatif sur U .

Alors la famille de cohomologie d’intersection des fibres forme une VSH polaris´ee.

Dans ce cas, les faisceaux image-directes sup´erieures R

i

f

j

!∗

L classiques coincident avec les cohomologies perverses:

p

H

i

(Rf

(j

!∗

L)) = H

i

(Rf

(j

!∗

L)), le th´eor`eme de Lefschetz difficile s’applique, et par cons´equent les r´esultats de [6] aussi, d’o` u la d´ecomposition sur U.

On choisit un point g´en´eral v de V − U . Il appartient ` a une strate S de V de dimension strictement inf´erieure ` a la dimension n de V . La puret´e locale en v sert alors `a ´etendre la d´ecomposition au voisinage du point v dans une section normale N

v

dans V ` a la strate S. Le point v est dans une strate induite de dimension minimale sur N

v

, ce qui nous ram`ene ` a ´etudier le cas d’une strate de dimension minimale. On suppose par construction que l’image r´eciproque de la strate S est un DCN dans X qui est relatif sur la strate S, on pourra ´etendre la d´ecomposition sur tout un voisinage de v dans V .

Morphismes d’intersection. Avec notre hypoth`ese sur f , il est naturel d’exprimer le r´esultat en termes de morphismes d’intersection I dont l’importance apparait comme une des r´ev´elations de la th´eorie dans [2]. Soit X

Sl

:= f

−1

(S

l

) l’image r´eciproque d’une strate S

l

de dimension l ≤ n, o` u n est la dimension de V , d’une stratification de Thom-Whitney S, on pose i

XSl

: X

Sl

→ X , i

Sl

: S

l

→ V et on consid`ere le morphisme compos´e:

(1.1) I

Sl

: Ri

!X

Sl

j

!∗

L → j

!∗

L → i

X

Sl

j

!∗

L

Sous l’hypoth`ese de fibration sur les strates de V , on en d´eduit des syst`emes locaux images

(1.2) L

il

= Im[R

−l+i

f

l∗

(Ri

!XSl

j

!∗

L)

I

Sl

R

−l+i

f

l∗

(i

XSl

j

!∗

L)],

sur les diff´erentes strates qui interviennent dans la formule explicite de la d´ecomposition de K := Rf

j

!∗

L en tant que somme directe d’extensions interm´ediaires par i

Sl

:

p

H

i

(K) ≃ ⊕

Sl∈S

i

Sl!∗

L

il

[l]. Ces L

il

sont en fait des VSH polaris´ees de poids a + i − l,

car L

il

est l’image d’une variation de SHM de poids ω ≥ a + i − l dans une variation

de SHM de poids ω ≤ a + i − l et de plus le tout est calcul´e avec des complexes

logarithmiques en X

Sl

, DCN relatifs sur S

l

.

(4)

DE LA PURET´ E LOCALE ` A LA D´ ECOMPOSITION

3

Retenons que le th´eor`eme de d´ecomposition sera d´emontr´e par induction sur la dimension d´ecroissante des strates de V . La preuve n’utilise pas la th´eorie des cycles

´evanescents et diff`ere des preuves actuelles que nous citons en r´ef´erence [2, 19].

2. D´ ecomposition de la cohomologie perverse

Nous allons expliquer le pas de la r´ecurrence dans le cas d’une fibration par des DCN sur les strates ( [14], d´efinition ?). La situation est donc celle d’un morphisme projectif de vari´et´es alg´ebriques complexes f : X → V o` u X est lisse et d’une V SH polaris´ee d´efinie sur un syst`eme local ˜ L sur le compl´ementaire de Y un DCN dans X . Une stratification S de V d´efinit une famille de sous-espaces ferm´es V

i

, r´eunion de strates de dimension ≤ i pour i ∈ [0, n]: V

0

⊂ V

1

⊂ · · · ⊂ V

n−1

⊂ V = V

n

, et V

n−1

contient le lieu singulier de V . Soit X

Vi

= f

−1

(V

i

) et pour chaque strate S

l

de dimension l soit X

Sl

= f

−1

(S

l

), par construction, l’espace X

Vi

est un DCN dans X . Les propri´et´es de la stratification que nous utilisons sont:

• (T) Au-dessus de S

l

le morphisme f

l

: X

Sl

→ S

l

, induit par f , est un fibr´e topologique localement trivial de fibre en un point v un DCN dans l’image r´eciproque lisse d’une setion normale g´en´erale N

v

` a S

l

en v.

• (W) Le link de la strate S

l

en un point de S

l

est un invariant topologique localement constant.

Comme les stratifications sont de Thom-Whitney, le r´esultat de J. Mather dans [18]

nous garantit la propi´et´e W.

En particulier, la restriction de f ` a X − X

Vn−1

est lisse sur V − V

n−1

. On peut toujours supposer Y = X

Vn−1

∪ Y

h

union de X

Vn−1

avec un DCN horizontal Y

h

tel que la restriction de f ` a Y

h

induise au-dessus de de la grande strate U := V − V

n−1

un DCN relatif. De mˆeme la fibre de X

Sl

en un point v est un DCN dans l’image r´eciproque d’une section normale g´en´erale N

v

` a S

l

en v. Dans ce cas la stratification est dite adapt´ee ` a f et L.

L’espace Y contient donc les singularit´es de L et de f de sorte que l’on puisse utiliser des complexes logarithmiques pour la th´eorie de Hodge `a coefficients dans L sur X [3]. Le diagramme suivant r´esume les notations

X − X

Vl

jl

→ X

i

l

← ֓ X

Vl

↓ ↓ f ↓ f

l

V − V

l kl

→ V ←

il

֓ V

l

o` u i

l

: X

Vl

= f

−1

(V

l

) → X, i

l

: V

l

→ V , (resp.j

l

: (X − X

Vl

) → X, k

l

: (V − V

l

) → V ) d´enotent les plongements dans X et V , (resp. les plongements des compl´ements ouverts). Soit v un point dans V

0

, on ´ecrit i

Xv

: X

v

= f

−1

(v) → X, k

v

: (V −{v}) → V et j

v

: (X − X

v

) → X . Enfin V

l

:= V

l

− V

l−1

est la r´eunion (´eventuellement vide) des strates de dimension l.

On va montrer que la puret´e locale en v permet d’´etendre la d´ecomposition de V − V

0

`a V ` a travers les points v ∈ V

0

de la r´eunion des strates de dimension z´ero. Cet argument s’applique en fait ` a l’´etape de r´ecurrence inductive `a travers une strate de dimension quelconque, auquel cas le point v est l’intersection avec une section normale ` a la strate N

v

dans V . On ´ecrit aussi pour chaque strate:

i

Sl

: S

l

→ S

l

et de mˆeme avec abus de notation i

Sl

: S

l

→ V .

(5)

Proposition 2.1 (D´ecomposition de la cohomologie perverse). Soit i

0

: V

0

→ V la r´eunion des strates de dimension 0 et supposons que la cohomologie perverse de K = Rf

j

!∗

L se d´ecompose sur l’ouvert k

0

: (V − V

0

) → V en une somme directe d’extensions interm´ediaires de VSH : L

il

(1.2) sur toutes les strates S

l

de V

l

:= V

l

− V

l−1

pour tout l > 0 et en tout degr´e i, soit:

(2.1)

p

H

i

(K)

|V−V0

≃ ⊕

S0<l≤nl⊂Vl

k

0

i

Sl!∗

L

il

[l], K

|V−V0

= ⊕

i∈Zp

H

i

(K)

|V−V0

[−i]

Alors la suite exacte longue de cohomologie perverse

p

H

i

((i

0

)

R(i

0

)

!

K)

pαi

p

H

i

(K)

pρi

p

H

i

(Rk

0∗

K

|V−V0

)

pδi

donne lieu ` a une suite exacte courte: 0 → Im

p

α

i

p

H

i

(K) −−→

pρi

Im

p

ρ

i

→ 0 de faisceaux pervers, scind´ee sur V , qui se d´ecompose en termes de L

il

et L

i0

(1.2):

Im

p

ρ

i

= (k

0

)

!∗

k

0 p

H

i

(K) ≃ ⊕

S0<l≤nl∈Vl

i

Sl!∗

L

il

[l], et Im

p

α

i

= ker

p

ρ

i

≃ (i

0

)

L

i0

. La preuve ´etant locale aux points de V

0

, on peut supposer V projective et V

0

r´eduit ` a un point v et l’on ´ecrit i

v

, k

v

pour les immersions au lieu de i

0

, k

0

. La suite exacte dans la proposition est associ´ee au triangle sur V : i

v∗

Ri

!v

(K) →

α

K →

ρ

Rk

v∗

K

|V−{v}

→, et de plus on a:

[1] p

H

i

(i

v∗

Ri

!v

K) ≃ i

v∗

H

i

(Ri

!v

K). Afin de calculer successivement: Im

p

ρ

i

, Im

p

α

i

et prouver le scindage dans

p

H

i

(K), il nous est utile d’abord de signaler le calcul suivant de cohomologie perverse de Rk

v∗

K

|V−{v}

`a partir de la d´ecomposition (2.1):

Lemme 2.2. 1) Dans le cas d’un seul syst`eme local L

sur une strate S

l

contenant v dans son adh´erence, on note i

Sl

: S

l

→ S

l

, k

v

: (S

l

− v) → S

l

, alors la suite longue de cohomologie perverse d´efinie par le triangle:

i

!v

(i

Sl

)

!∗

L

[l] → (i

Sl

)

!∗

L

[l] → Rk

v∗

k

v

(i

Sl

)

!∗

L

[l]) −→

[1]

se d´ecompose en une suite exacte

0 → (i

Sl

)

!∗

L

[l] →

p

H

0

(Rk

v∗

k

v

(i

Sl

)

!∗

L

[l]) → i

v,∗

H

v1

((i

Sl

)

!∗

L

[l]) → 0 de plus, on a des isomorphismes:

H

0

(

p

H

0

(Rk

v∗

k

v

(i

Sl

)

!∗

L

[l])) ≃ R

0

k

v∗

k

v

(i

Sl

)

!∗

L

[l] ≃ i

v,∗

H

v1

((i

Sl

)

!∗

L

[l]) R

i

k

v∗

k

v

(i

Sl

)

!∗

L

[l] ≃ i

v,∗

H

vi+1

((i

Sl

)

!∗

L

[l]) pour i > 0

p

H

i

(Rk

v∗

k

v

(i

Sl

)

!∗

L

[l]) = 0 pour i < 0,

p

H

i

(Rk

v∗

k

v

(i

Sl

)

!∗

L

[l]) ≃ H

vi+1

((i

Sl

)

!∗

L

[l]) pour i > 0.

2) Dans le cas d’une somme directe de syst`emes locaux K

:= ⊕

j

(i

Sl

)

!∗

L

jl

[l − j] sur la mˆeme strate S

l

, on a:

i) Une suite exacte courte pour tout i

0 → (i

Sl

)

!∗

(L

il

[l]) →

p

H

i

(Rk

v∗

k

v

K

) − → ⊕

h j≤i

R

i

k

v∗

(k

v

(i

Sl

)

!∗

L

jl

[l − j]) → 0 o` u le dernier terme est un faisceau en degr´e z´ero de support v.

ii) H

0

(i

vp

H

i

(Rk

v∗

k

v

K

)) ≃ ⊕

j≤i

R

i

k

v∗

(k

v

(i

Sl

)

!∗

L

jl

[l − j]) ≃ R

i

k

v∗

(k

v

(

p

τ

≤i

K

))

iii) En particulier un morphisme ϕ ` a valeur dans

p

H

i

(Rk

v∗

k

v

K

) se factorise par

(i

Sl

)

!∗

(L

il

[l]) si h ◦ ϕ = 0.

(6)

DE LA PURET´ E LOCALE ` A LA D´ ECOMPOSITION

5

En 1, on utilise:

p

H

i

((i

Sl

)

!∗

L

[l]) = 0 pour i 6= 0, H

0

(i

v

(i

Sl

)

!∗

L

[l]) = 0 et H

vi

((i

Sl

)

!∗

L

[l]) = 0 pour i ≤ 0.

En 2 i) on applique l’assertion 1 ` a L

:= L

jl

sur S

l

pour d´eduire:

p

H

i

(Rk

v∗

k

v

(i

Sl

)

!∗

L

jl

[l − j]) =

p

H

i−j

(Rk

v∗

k

v

(i

Sl

)

!∗

L

jl

[l]) = 0 pour i < j,

p

H

i

(Rk

v∗

k

v

(i

Sl

)

!∗

L

jl

[l − j]) = R

i

k

v∗

(k

v

(i

Sl

)

!∗

L

jl

[l − j]) pour i > j, et la suite exacte pour i = j:

0 → (i

Sl

)

!∗

L

jl

[l] →

p

H

j

(Rk

v∗

k

v

(i

Sl

)

!∗

L

jl

[l − j]) → R

j

k

v∗

(k

v

(i

Sl

)

!∗

L

jl

[l − j]) → 0.

L’´enonc´e 2 ii) se d´eduit du cas i < j, et 2 iii) s’applique pour toute suite exacte dans une cat´egorie ab´elienne.

2.1. Preuve de la proposition 2.1. 1) Calcul de l’image de

p

ρ

i

. Par d´efinition du foncteur extension interm´ediaire [2], 1.4.22, p.54, on a:

(k

v

)

!∗p

H

i

(k

v

K) = Im (

p

H

i

(R(k

v

)

!

k

v

K)

pγi

−−→

p

H

i

(R(k

v

)

k

v

K))

qui est ´egal ` a ⊕

S0<l≤nl⊂Vl

(i

Sl

)

!∗

L

il

[l], V

l

= V

l

− V

l−1

, dim.S

l

= l, d’apr`es l’hypoth`ese (2.1). Le morphisme

p

γ

i

se factorise en:

p

H

i

(R(k

v

)

!

k

v

K)

pβi

−−→

p

H

i

(K)

pρi

−−→

p

H

i

(R(k

v

)

k

v

K),

p

γ

i

=

p

ρ

i

p

β

i

on en d´eduit:

Im

p

ρ

i

⊃ ⊕

S0<l≤nl∈Vl

(i

Sl

)

!∗

L

il

[l] = Im

p

γ

i

.

Pour obtenir l’´egalit´e Im

p

ρ

i

= Im

p

γ

i

, il suffit de prouver, d’apr`es le lemme 2.2 (2 iii), que le morphisme

p

ρ

0i

, induit sur la cohomologie en degr´e z´ero par

p

ρ

i

s’annule:

H

0

(i

v p

H

i

(K))

pρ0i

−→ H

0

(i

v p

H

i

(Rk

v∗

k

v

K)) ≃ ⊕

S0<l≤n,j≤il∈Vl

R

i

k

v∗

(k

v

i

Sl!∗

L

jl

[l − j]).

Interpr`etation du morphisme

p

ρ

0i

. On consid`ere de petits voisinages B

v

de v et B

Xv

de X

v

et on interpr`ete le morphisme

p

ρ

0i

comme un morphisme de H

0

(B

v

,

p

H

i

(K)) dans

H

0

(i

v p

H

i

(Rk

v∗

k

v

K)) ≃ H

0

(B

v

− v,

p

H

i

(K)) ≃ Gr

ipτ

H

i

(B

Xv

− X

v

, j

!∗

L).

En effet: H

i

(B

v

,

p

τ

≤i

K) ≃ H

i

(B

v

,

p

H

i

(K)[−i]) car H

i

(B

v

,

p

τ

<i

K) = H

i

(i

v

(

p

τ

<i

K)) = 0 et H

i+1

(B

v

,

p

τ

<i

K) = H

i+1

(i

v

(

p

τ

<i

K)) = 0, et par cons´equent

p

ρ

0i

se factorise comme suit

H

i

(B

v

,

p

τ

≤i

K) → H

i

(B

v

, K ) = H

i

(X

v

, j

!∗

L) → H

i

(B

Xv

− X

v

, j

!∗

L) o` u l’espace H

i

(X

v

, j

!∗

L) est de poids ω ≤ a+i alors qu’`a droite le poids est ω > a+i d’apr`es le r´esultat sur la semi-puret´e en v, donc

p

ρ

0i

= 0.

2) L’isomorphisme Im

p

α

i

≃ i

v∗

L

i0

. Le morphisme de connexion

p

H

i−1

(Rk

v∗

K

|V−{v}

)

pδi−1

→ H

iv

(V, K)

s’annule sur l’image de

p

ρ

i−1

et par cons´equent, d’apr`es le lemme pr´ec´edent 2.2, (2 i), son image est ´egale ` a celle de l’espace vectoriel R

i−1

k

v∗

k

v

(

p

τ

≤i−1

K)

R

i−1

k

v∗

k

v

(

p

τ

≤i−1

K)

pδi−1

p

H

i

(i

!v

K) = H

iv

(V, K) ≃ H

iXv

(X, j

!∗

L)

et l’on a Im

p

α

i

≃ H

iv

(V, K )/Im

p

δ

i−1

. Par ailleurs, rappelons que L

i0

est l’ image du morphisme d’intersection I

vi

en degr´e i dans le diagramme suivant

H

i−1

(i

v

Rk

v∗

K

|V−{v}

)

δ

i−1

H

iv

(V, K)

I

i

v

H

i

(i

v

K) →

ρi

H

i

(i

v

Rk

v∗

K

|V−{v}

)

(7)

et l’on a Im I

vi

≃ H

iv

(V, K)/Im δ

i−1

. Il suffit donc de prouver: Im

p

δ

i−1

= Im δ

i−1

. Vu que la d´ecomposition s’applique par r´ecurrence sur V − {v}, on trouve:

p

δ

i−1

(R

i−1

k

v∗

k

v

(

p

τ

≤i−1

K)) ≃ δ

i−1

(

p

τ

≤i−1

H

i−1

(B

Xv

− X

v

, j

!∗

L)). Alors que l’on veut l’´egalit´e avec toute l’image δ

i−1

(H

i−1

(B

Xv

− X

v

, j

!∗

L)), ce qui d´ecoule de la semi-puret´e: en effet, le quotient H

i−1

(B

Xv

−X

v

, j

!∗

L))/

p

τ

≤i−1

est de poids ω < a+i et le poids de H

iXv

(X, j

!∗

L) est ω ≥ a + i d’o` u les images de

p

δ

i−1

et δ

i−1

sont ´egaux dans H

iXv

(X, j

!∗

L) de poids ω ≥ a + i. Vu que Im

p

α

i

= ker

p

ρ

i

, on obtient une suite exacte

0 → i

v∗

L

i0

p

H

i

(K) → ⊕

S0<l≤nl⊂Vl

i

Sl!∗

L

jl

[l] → 0 3) Scindage de

p

H

i

(K). Consid´erons la suite exacte:

p

H

i

(R(k

v

)

!

k

v

K)

pβi

p

H

i

(K) →

θi

H

i

(i

v

K). Par d´efinition de L

i0

, le morphisme θ

i

induit un isomorphisme sur i

v∗

L

i0

= Im

p

α

i

= ker

p

ρ

i

, alors que θ

i

p

β

i

= 0, et par cons´equent Im

p

β

i

∩ L

i0

= 0. On en d´eduit que

p

ρ

i

induit un isomorphisme: Im

p

β

i

pρi

−−→ Im

p

ρ

i

et finalement:

p

H

i

(K) = Im

p

β

i

⊕ i

v∗

L

i0

Remarque 2.3. On retient les relations utiles pour la suite

kerI

vi

= ker

p

α

i

≃ Im

p

δ

i−1

≃ ⊕

S0<l≤n,0≤i−1−jl⊂Vl

R

i−1−j

k

v∗

(i

Sl!∗

L

jl

[l])

≃ ⊕

S0<l≤n,0<i−jl⊂Vl

H

vi−j

(i

Sl!∗

L

jl

[l]).

2.2. Lefschetz difficile. Pour terminer, il faut d´emontrer l’isomorphisme de Lef- schetz pour le cup-produit it´er´e avec la classe η d’une section hyperplane sur la cohomologie perverse. Par r´ecurrence, il reste ` a v´erifier le cas d’un point v de la strate de dimension z´ero. Nous le v´erifions sur les termes de la formule explicite de d´ecomposition. Donc on suppose Lefschetz difficile pour (k

v

)

!∗

k

vp

H

i

(K), et on pose L

iv

= ⊕

v∈V0

Im(H

iXv

(X, j

!∗

L)

I

i

v

H

i

(X

v

, j

!∗

L)) pour l’image du morphisme d’intersection I

vi

. Il reste ` a prouver

Proposition 2.4. i) La SH L

−iv

est duale de Poincar´e de L

iv

pour tout i ∈ Z.

ii) Le cup-produit it´er´e avec η induit des isomorphismes η

i

: L

−iv

→ L

iv

pour i ≥ 0.

En particulier, L

iv

est une SH polarisable.

L’assertion i) est claire sur la d´efinition auto-duale du morphisme d’intersection.

ii) Interpr´etation dans le cas classique o` u ˜ L est un syst`eme local en degr´e 0 sur X lisse et X

v

aussi est lisse. Le r´esultat utilise la d´ecomposition de Lefschetz sur X

v

comme suit

H

−(i−1)

(X

v

, L ˜

|Xv

[m − 1])

ηi1

−→

H

(i−1)

(X

v

, L ˜

|Xv

[m − 1])

↑ η ց η

i

↓ η

H

−(i+1)

(X

v

, L ˜

|Xv

[m − 1])

ηi+1

−→

H

(i+1)

(X

v

, L ˜

|Xv

[m − 1])

Pour interpr´eter ce diagramme, on note que pour L := ˜ L[m], l’image de l’injection η ` a gauche est ´egale ` a l’image L

iv

:= Im (H

−iXv

(X, L)

I

i

−→

v

H

−i

(X

v

, L

|Xv

)) d’apr`es

l’isomorphisme de Thom-Gysin: H

−(i+1)

(X

v

, L ˜

|Xv

[m − 1]) = H

−i−2

(X

v

, j

!∗

L) ≃

(8)

DE LA PURET´ E LOCALE ` A LA D´ ECOMPOSITION

7

H

−iXv

(X, j

!∗

L), alors que l’image de la surjection η ` a droite est ´egale `a l’image L

iv

de H

iXv

(X, L)

I

i

v

H

i

(X

v

, j

!∗

L)).

Donc, l’isomorphisme η

i

, induit sur l’image de l’injection η ` a gauche, un isomor- phisme sur l’image de η ` a droite:

L

−iv

≃ η(H

−(i+1)

(X

v

, L ˜

|Xv

[m − 1]))

ηi

−→

H

i+1

(X

v

, L ˜

|Xv

[m − 1]) ≃ L

iv

qui se d´eduit de l’isomorphisme classique η

i+1

en bas dans le diagramme.

La partie primitive de H

−i

(X

v

, L

|Xv

) n’est donc pas concern´ee, ce qui pourrait expliquer le r´esultat surprenant qui suit et qui ´evite le cas crucial dans le cas classique d’une r´ecurrence sur une section hyperplane.

Preuve de ii). L’´enonc´e garde un sens mˆeme si X

v

n’est pas la fibre d’un morphisme, mais on va utiliser la remarque (2.3) pr´ec´edente dans la preuve et donc le fait que X

v

soit la fibre d’un morphisme f . On proc`ede par r´eduction ` a une section hyperplane relative lisse H dans X , d’intersection transversale aux strates du DCN: X

v

∪ Y . Soit i

H

: H → X l’immersion. Le cup-produit avec la classe η de H d´efinit un morphisme ´egal au compos´e des morphismes j

!∗

L →

ρ

i

H∗

i

H

j

!∗

L →

G

j

!∗

L[2]. Par application des foncteurs Ri

!Xv

et i

Xv

on obtient des morphismes commutant avec les morphismes d’intersection I

v

sur X et I

v

(H) sur H dans le diagramme

H

iXv

(X, j

!∗

L) →

ρ!

H

iXv∩H

(H, j

!∗

L) →

G!

H

i+2Xv

(X, j

!∗

L) I

vi

↓ I

vi

(H )↓ I

v

i + 2↓

H

i

(X

v

, j

!∗

L) →

ρ

H

i

(X

v

∩ H, j

!∗

L)

G

H

i+2

(X

v

, j

!∗

L)

On pose: L

iv

= Im I

vi

, L(H )

iv

= Im I

vi

(H), L

i+2v

= Im I

v

i + 2 pour les images des morphismes verticaux d´efinis par I

v

. On s’int´eresse ` a l’image de la premi`ere ligne dans la seconde ligne repr´esent´ee par la ligne interm´ediaire qui aurait dˆ u figurer dans le diagramme:

L

iv

→ L(H

ρ

)

iv

→ L

G i+2v

o` u ρ

( resp. G

) est induit par le morphisme ρ

(resp. G

).

Lemme 2.5. Le morphisme induit ρ

: L

iv

→ L(H )

iv

est un isomorphisme pour i < 0 et par dualit´e G

: L(H )

iv

→ L

i+2v

est un isomorphisme pour i > 0.

Preuve. D’apr`es le th´eor`eme d’annulation d’Artin-Lefschetz sur l’espace affine X

v

− X

v

∩ H , on a:

Lemme 2.6. i) Les morphismes ρ

!

: H

iXv

(X, j

!∗

L) → H

iXv∩H

(H, j

!∗

L) sont des isomorphismes pour i < 0 et injectifs pour i = 0.

ii) Les morphismes ρ

: H

i

(X

v

, j

!∗

L) → H

i

(X

v

∩ H, j

!∗

L) sont des isomorphismes pour i < −2 et injectifs pour i = −2.

On d´emontre i). Le complexe P

Xv

= Ri

!Xv

j

!∗

L[1] est un faisceau pervers sur le diviseur de Cartier X

v

[2] p.106. Sur l’espace affine, on a: H

jc

(X

v

−X

v

∩H, P

Xv

) = 0 pour j < 0, d’o` u on d´eduit l’isomorphisme pour i < 0

H

iXv

(X, j

!∗

L) ≃ H

i−1

(X

v

, P

Xv

)

ρ

!

→ H

i−1

(X

v

∩ H, P

Xv

) ≃ H

iXv∩H

(H, j

!∗

L).

Suite de la preuve. On pose K = Rf

j

!∗

L et K(H ) = R(f

|H

)

(j

!∗

L

|H

) et, vue la

remarque (2.3), on introduit les morphismes δ

i−1

sur X, et δ

i−1

(H ) sur H , dans le

(9)

diagramme suivant:

H

i−1

(i

v

R(k

v

)

K

|V−{v}

) →

ρv

H

i−1

(i

v

R(k

v

)

K(H )

|V−{v}

)

δ

i−1

↓ δ

i−1

(H ) ↓

H

iXv

(X, j

!∗

L) ≃ H

iv

(V, K)

ρ

!

→ H

iXv∩H

(H, j

!∗

L) ≃ H

iv

(V, K(H))

I

vi

↓ I

vi

(H ) ↓

H

i

(X

v

, j

!∗

L) ≃ H

i

(i

v

K) →

ρ

H

i

(X

v

∩ H, j

!∗

L) ≃ H

i

(i

v

K(H))

Pour ´etablir l’isomorphisme ρ

: L

iv

≃ L(H )

iv

, ´etant donn´e que ρ

!

est un isomor- phisme pour i < 0, il suffit de prouver que le morphisme ρ

!

induit aussi un iso- morphisme ker I

vi

≃ ker I

vi

(H ) ou aussi Im δ

i−1

≃ Im δ

i−1

(H ); or on a d’apr`es la remarque pr´ec´edente (2.3):

(1) Im δ

i−1

= Im (⊕

S0<l≤n,j<il⊂Vl

H

i−1−j

(i

v

Rk

v∗

k

v

i

Sl!∗

L

jl

[l]))

(2) Im δ

i−1

(H ) = Im(⊕

S0<l≤n,j<il⊂Vl

H

i−1−j

(i

v

R(k

v

)

k

v

i

Sl!∗

(L

|H

)

jl

[l]))

(noter que: la restriction L

|H

[−1] d´ecal´ee de [−1] est un faisceau pervers sur H , et d’apr`es la formule (1.2): (L

|H

[−1])

j+1l

= (L

|H

)

jl

et que I

vi

(H, j

!∗

L)) = I

vi+1

(H, j

!∗

L[−1])), ce qui compense les indices). Pour comparer les faisceaux L

jl

et (L

|H

)

jl

, on consid`ere un point u

l

d’une strate S

l

de dimension l, une section N

ul

normale `a S

l

au point u

l

, et les sous-espaces X

Nul

:= f

−1

(N

ul

) qui est lisse et X

ul

:= f

−1

(u

l

) qui est un DCN dans X

Nul

par construction, alors:

(R

−l+j

f

(i

Xl

)

!

j

!∗

L)

ul

≃ H

−l+jXul

(X

Nul

, j

!∗

L) ≃ H

jXul

(X

Nul

, j

!∗

L[−l]) o` u la restriction de j

!∗

L[−l] ` a X

Nul

est un faisceau pervers car X

Nul

est de codi- mension l par transversalit´e. Comme i < 0 et j < i on a j < −1 et le th´eor`eme d’annulation d’Artin sur l’espace affine X

ul

− (H ∩ X

ul

) s’applique; on en d´eduit l’isomorphisme:

R

−l+j

f

(i

Xl

!

j

!∗

L) ≃ R

−l+j

f

((i

(H∩Xl

)

!

j

!∗

L

|H

)

des deux termes pris avant restriction ` a H ` a gauche et apr`es restriction `a H `a droite. En particulier le raisonnement s’applique aussi sur une strate g´en´erique S

n

. En effet X

n

:= f

−1

(S

n

) est ouvert, et en tout point u, l’espace X

u

:= f

−1

(u) est lisse, on a:

(R

−n+j

f

(i

Xn

)

!

j

!∗

L)

u

= (R

−n+j

f

(i

Xn

)

j

!∗

L)

u

≃ H

−n+j

(X

u

, j

!∗

L) o` u H

−n+j

(X

u

, j

!∗

L) = H

m−n+j

(X

u

, L) est isomorphe ` ˜ a

H

−n+j

(X

u

, L) = ˜ H

m−n+j

(X

u

∩H, j

!∗

L) par le th´eor`eme sur la section hyperplane de Lefschetz car X

u

est de dimension m−n et j < −1. D’o` u ρ

!

qui est un isomorphisme, induit aussi des isomorphismes de Im δ

i−1

= ker I

vi

sur Im δ

i−1

(H ) = ker I

vi

(H ).

Les colonnes du diagramme ´etant exactes, il induit les isomorphismes ρ

pour i > 0 (et par dualit´e on a des isomorphismes G

) dans le diagramme suivant:

η

i

: L

−iv ρ

≃ L(H)

−iv

≃ (L

|H

)

−i+1v η

i−1

≃ (L

|H

)

i−1v

≃ L(H)

i−2v G

≃ L

iv

o` u η

i−1

est un isomorphisme par r´ecurrence; ce qui termine la preuve du lemme, et celle de la proposition.

Corollaire 2.7. i) Le cup-product avec la classe d’une section hyperplane d´efinit

des isomorphismes η

i

:

p

H

−i

(K) →

p

H

i

(K) pour i ≥ 0.

(10)

DE LA PURET´ E LOCALE ` A LA D´ ECOMPOSITION

9

ii) Le th´eor`eme de d´ecomposition est vrai pour un morphisme fibr´e par des DCN sur les strates, donc pour tout morphisme alg´ebrique propre.

ii) En effet, le th´eor`eme s’applique sur la grande strate d’apr`es le cas classique. Si on suppose par r´ecurrence le th´eor`eme vrai sur V − V

l

, il se prolonge `a la r´eunion des strates S

l

de dimension l, car en tout point v de S

l

, les r´esultats pr´ec´edents s’appliquent sur la normale en v ` a S

l

ce qui entraˆıne le r´esultat au voisinage de v dans S

l

et donc sur tout S

l

. On a vu que pour tout morphisme f , on peut se r´eduire au cas fibr´e par des DCN relatifs sur les strates.

Remarque 2.8 (La d´ecomposition naturelle). Deligne d´eduit du th´eor`eme

de d´ecomposition, pour η fix´e, un morphisme canonique ⊕

p

H

i

(K)[−i] →

γ

K [9] qui pr´esente l’avantage d’ˆetre compatible avec la SHM sur la cohomologie d’un ouvert de la forme f

−1

(U ), ce qui devrait permettre de construire une th´eorie de Hodge en bas sur V ` a partir des VSH sur les images L

il

des morphismes d’intersection et compatible avec la SHM induite sur les gradu´es pervers utilis´es dans cette note. Ce r´esultat correspond au fait bien connu que la suite spectrale de Leray perverse est compatible avec les SHM.

References

[1] Arapura D. The Leray spectral sequence is motivic,Inv. Math.160(2005), no. 3, 567-589.

[2] Beilinson A.A., Bernstein J., Deligne P. Faisceaux Pervers,Analyse et Topologie sur les espaces singuliers Vol.I, Ast´erisque100(1982).

[3] Brosnan P., El Zein F. Admissible Variation of mixed Hodge structure.

[4] Brylinski J.L. (Co)- Homologie d’ Intersection et Faisceaux Pervers, S´eminaire Bourbaki, 585(1981/1982).

[5] Cattani E., Kaplan A., Schmid W.L2and intersection cohomologies,Inv. Math.87, 217-252, 1987.

[6] Deligne P. Th´eor`emes de Lefschetz et crit`eres de d´eg´en´erescence de suites spectrales,Publ.

Math. IHES, 35 (1968), 107-126.

[7] Deligne P. Th´eorie de Hodge II,Publ. Math. IHES40 (1972), 5-57.

[8] Deligne P. La Conjecture de Weil II,Publ. Math. IHES,52,(1980), pp. 137-252.

[9] Deligne P. D´ecompositions dans la cat´egorie D´eriv´ee, Motives (Seattle, WA, 1991), 115128, Proc. Symp. Pure Math., 55, Part 1, Amer. Math. Soc., Providence, RI, 1994.

[10] Deligne P., Gabber O. Th´eor`eme de puret´e d’apr`es Gabber, Note written by Deligne and distributed at IHES(1981).

[11] de Cataldo M.A., Migliorini L. The perverse filtration and the Lefschetz hyper- plane theorem, arXiv:0805.4634, Annals of Math., Vol. 171, No. 3, (2010), 20892113.

[12] El Zein F. Th´eorie de Hodge `a coefficients : ´etude locale,CR Ac. Sc.t 307 S´erie I, 593-598 (1988).

[13] El Zein F. Topology of Algebraic Morphisms, Contemporary Mathematics , 474, http://arxiv.org/abs/math/0702083.

[14] El Zein F., Lˆe D˜ung Tr´ang. Du th´eor`eme de d´ecomposition `a la Puret´e locale, `a paraˆıtre dans C. R. Math. Acad. Sci. Paris.

[15] Goresky M., Macpherson R. Intersection homology II,Inv.Math.72 (1983) p 77-129.

[16] Kashiwara M. A study of variation of mixed Hodge structure, Publ. RIMS, Kyoto univ.22, 991-1024, 1986.

[17] Kashiwara M., Kawai T. Poincar´e lemma for a variation of Hodge structure, Publ. RIMS, Kyoto univ.23, 345-407, 1987.

[18] J. Mather, Notes on topological stability, Bull. Amer. Math. Soc.49(2012), no. 4, 475-506.

[19] Saito M. Modules de Hodge polarisables,Publ. RIMS, Kyoto univ., 24 (1988), 849-995. (2) Mixed Hodge Modules. 26 (1990), 221-333.

(11)

Institut de Math´ematiques de Jussieu, Paris, France E-mail address: elzein@math.jussieu.fr

Universit´e d’Aix-Marseille LATP, UMR-CNRS 7353 39, rue Joliot-Curie F-13453 Mar- seille Cedex 13

E-mail address: ledt@ictp.it

Références

Documents relatifs

La deuxi` eme partie qui d´ emontre le th´ eor` eme de Cantor-Bernstein est facultative, moins dans l’esprit du programme ECS (mais bien dans l’esprit d’une ´ epreuve maths 2

Autrement dit, on consid` ere des tirages de p ´ el´ ements de E avec remise, mais sans tenir compte de l’ordre.. Le nombre de r´ esultats possible est

Dans le cas pr´ esent, la part du cuisinier serait de trois pi` eces, mais les pirates se querellent et six d’entre eux sont tu´ es, ce qui porte la part du cuisinier ` a quatre

Th`emes d’analyse pour l’agr´egation, St´ephane GONNORD &amp; Nicolas TOSEL, page

Une m´ ethode classique pour obtenir des r´ esultats sur une int´ egrale d´ ependant d’un param` etre est de sortir, par tous les moyens possibles, le param` etre de

Comme pour la beaucoup de r´ esultats d’existence (montrer que f |V est bijective revient ` a montrer qu’il existe un ant´ ec´ edent ` a tout point), on va utiliser le th´ eor` eme

[r]

Notre but ici est de d´ emontrer les deux r´ esultats suivants, dont nous avons manqu´ e de temps pour voir les preuves au dernier cours.. Th´ eor`