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Submitted on 1 Jan 1968
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Étude des niveaux excités du 32S obtenu par réactions 31P (p, α0) et 31P(p, p)
G. Guernet, E. Ligeon, N. Longequeue, Tsan Ung Chan, J.P. Longequeue
To cite this version:
G. Guernet, E. Ligeon, N. Longequeue, Tsan Ung Chan, J.P. Longequeue. Étude des niveaux excités du 32S obtenu par réactions 31P (p, α0) et 31P(p, p). Journal de Physique, 1968, 29 (1), pp.9-14.
�10.1051/jphys:019680029010900�. �jpa-00206626�
9.
ÉTUDE DES NIVEAUX EXCITÉS DU 32S OBTENU PAR RÉACTIONS 31P (p, 03B10) ET 31P(p, p)
Par G.
GUERNET,
E.LIGEON,
Mme N.LONGEQUEUE,
TSAN UNGCHAN, J.
P.LONGEQUEUE,
Laboratoire de Physique Nucléaire, Université et Centre d’Études Nucléaires de Grenoble.
Résumé. 2014 L’étude de la réaction
31P(p, 03B1)
deEp
= 1 MeV à 2,02 MeV et de la diffusionélastique 31P(p, p)
aux environs de 2 MeV nous apermis
de mettre en évidence et de déterminerles
caractéristiques
de niveaux excités du 32S de 9,8 à 10,8 MeV.Abstract. 2014 The reaction
31P(p, 03B1)
has been studied in the energy rangeEp =
1 MeVto 2 MeV. The elastic
scattering
has also been studied at about 2 MeV. Characteristics of 32S levels have been determined between 9.8 and 10.8 MeV.LE JOURNAL DE PHYSIQUE
’
TOME 29, JANVIER 1968,
1.
Introduction.
- L’étude de la réaction31P(p, OC 0),
réalisée en utilisant dans la gamme
d’énergie
de 1 à2 MeV un accélérateur Van de Graaff 2
MeV,
nous a
permis
d’étudier lescaractéristiques (spin, parité,
sectionefficace, largeur)
des niveaux excités du 32S entre9,8
et10,8
MeV. Cette réaction a été étudiéeprécédemment
par :Kuperus [1]
avec desprotons
de0,2
à0,85 MeV,
Clarke[2]
de 1 à 3MeV, Jules [3]
de 1 à1,6 MeV,
Vernotte[4]
de1,4
à1,9
MeV etRiley [5]
de 1 à5,5
MeV. Dans cetteétude,
nous avons mis en évidence deux nouvelles résonances et déterminé lescaractéristiques
de huitniveaux du 325.
2.
Dispositif expérimental.
- Ledispositif expéri-
mental a été décrit
précédemment [6].
Les cibles sontobtenues par
évaporation
sous vide duphosphure
dezinc
(quelques
sursupport
de carbone(en-
viron 10
pg/cm2),
mais cesdépôts présentent
l’inconvé-nient d’être très
inhomogènes,
cequi
rend difficile toute mesured’épaisseur.
Par suite de la déformation desspectres,
causée par lephénomène d’empilement d’impulsions,
nous avons dû utiliser soit desjonctions
à barrière de surface très minces
(10
à 20~t),
soit deschaînes de détection à fort taux de
comptage [7].
Les
spectres
obtenus dans les différents cas sontreprésentés figure
1. La mesure du courant est réalisée à l’aide d’unintégrateur
associé à uncylindre
deFaraday
dont laprécision
est de 2%’
3. Résultats
expérimentaux.
- La fonction d’exci- tation =1600)
est tracée par pas de 2 keV entre 1 et 2MeV,
ce pas étant réduit à 1 keV dans lesrégions
où se trouvent des résonances étroites.TABLEAU 1
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:019680029010900
10
Fig.1.
Nous avons observé
dix-sept
résonances( fig. 2).
Nosrésultats sont conformes à ceux obtenus par Clarke
(1955),
Vernotte(1966), Jules (1966)
etRiley (1967).
Notons
cependant
que les résonances à 1 798et 1 976 keV n’avaient pas été vues par ces auteurs
(tableau I),
La détermination de la section efficace absolue est rendue délicate en raison de
l’inhomogénéité
descibles.
L’épaisseur
des cibles a été déduite du nombrede
protons
diffusés en dehors des résonances(section
efficace de
Rutherford).
Nous avons mesuré
quatorze
distributions angu- laires( fig. 3)
et[3], [6],
pour lesénergies
desprotons
incidentscorrespondant
aux résonancesobservées,
soit :1 020,
1158, 1 404, 1 468, 1 475, 1 515,
1642, 1 798,
1 814, 1 892,
1970, 1 983,
2 018 et un niveaularge
(r z
20keV)
situé à 2 020 keV.11
W G. 2. - Fonction d’excitation de la réaction
31P(p, oco).
FIG. 3. - Distributions
angulaires
de la réaction31P(p, xo) (points expérimentaux
et courbesthéoriques).
12
TABLEAU II
VALEURS DE
/2 (normalisation arbitraire)
4.
Analyse
des résultats. - Les niveaux du 32S atteints par réaction31P (p, ao) peuvent
avoir lescaractéristiques 0+, 1 ~, 2+, 3 ~, 4+,
etc., chacunpouvant
être formé par les valeurs 0 et 1 duspin
de la voie d’entrée. Pour un niveau de
spin J,
ladistribution
angulaire théorique
se met sous la forme :da~d~ _ ~~ ~s ~ 0 + ~1 ~s =1
où
1>
=o est
la distributionangulaire théorique
corres-pondant
auspin s
= 0 de la voied’entrée;
1>
s = i est la distributionangulaire théorique
corres-pondant
auspin s
= 1 de la voie d’entrée.Pour
chaque
valeurde J,
on évalue par la méthode des moindres carrés les valeurs depo
et~1
et le para-mètre de
mélange R - B1 B1 q ui
donne la distri-Po
+
B1bution
angulaire
laplus rapprochée
despoints expéri-
mentaux. La valeur de
J
laplus probable
est cellepour
laquelle x2
est minimal(tableau II).
Remarques.
- La distributionangulaire
du niveaude 1 970 keV est
légèrement asymétrique
par suited’interférence avec les niveaux
voisins, cependant l’analyse
de cette courbe montrequ’une
caractéris-tique
2+ sembleprobable,
sanspouvoir
exclure 1-.FIG. 4. - Fonctions d’excitation
31P(p, p).
13
- Les
ambiguïtés
subsistant dans larégion
de2 000 à 2 020 keV où
cinq
résonances ont été vuespar
Riley [5]
nous ont amenés à étudier la diffusionélastique 31P (p, p).
Les fonctions d’excitation déter- minées à troisangles
=1650, 141 °, 1270)
mettenten évidence une résonance
large
située aux environsde 020 keV sur
laquelle
viennent sesuperposer des résonances
beaucoup plus
faiblementexcitées. La résonance semblant avoir la caractéris-
tique
1-[10],
nous avons calculé des courbes théo-riques
dansl’hypothèse 7"
=1-, Ep
= 2 020keV,
r = 15
keV, R
==0,5 ( fig. 4).
La résonance étroitesituée à
E~,
= 2 018 keVapparaît également
surcette courbe d’excitation en accord
[10]
avec unecaractéristique
1-. D’autrepart,
le faitqu’aucune variation,
et enparticulier
aucuneasymétrie
des dis-tributions
angulaires (p,
auxénergies
de 2 018 et2 020
keV,
ne soit observée est une raisonsupplémen-
taire pour supposer que les deux niveaux
correspondant
à
E, -
2 018 et 2 020 keV soient de même caracté-ristique.
Leslégères
oscillations observées dans les fonctions d’excitationcorrespondent
à des niveaux peu excités du 32S ~fcg. 4)
et sont en accord avec les résultatsde
Riley [5].
Notonscependant
que, dans la gammeTABLEAU III
TABLEAU III
(suite)
14
TABLEAU IV
d’énergies considérées, Riley
a observécinq
résonancesétroites r 6
keV,
alors que nous trouvons une résonanceplus large
r - 15 keV surlaquelle
sesuperposent
des résonances étroites. Lesexpériences
de diffusion de Cohen-Ganouna
[8] permettent
de lever en faveur de 1-l’ambiguïté
entreJTI
= 1-ou 2+ pour le niveau
correspondant
àEp
= 1 892 keV.Les résultats définitifs sont
consignés
dans letableau III dans
lequel
etrp
sont leslargeurs partielles
en ci et p, et y, leslargeurs
réduiteset
(0,)2
lesrapports
deslargeurs
réduites aux limitesde
Wigner : 2
=y2
de
O2 =
3h2f2fLR2’
En
conclusion,
notre étude a mis en évidencedix-sept
niveaux excités du32S;
nous avons confirmé les résultats deClarke, Jules, Vernotte, Riley,
Ander-sen et
Lambert,
et trouvé deux résonances étroites à 1 798 keV et 1 976 keV. Le tableau IVrécapitule
pour les niveaux que nous avons étudiés les valeurs de
Jn
obtenues par divers auteurs.Remarquons qu’un
calcul récent des niveaux du 32S de Ferris[9]
avec un modèleparticule-trou prévoit
deux niveaux 1- dans la gamme
d’énergie
que nousexplorons.
Lesénergies
d’excitation calculées sontrespectivement
de10,85
et10,87
MeV. Ferris iden- tifie ces niveaux aux deux seuls niveauxprécédemment
connus
10,31
et10,68
MeV. La mise en évidence de trois autres niveaux 1 ~ à10,454, 10,818
et10,838
MeVpeut
modifier l’identification des niveaux calculésthéoriquement.
Nous remercions Mme M. Durand
qui
nous acommuniqué
le programmed’analyse
de diffusionélastique d’Alger
et M.Jules
dont nous avons utilisé certains résultats.Manuscrit reçu le 4
juillet
1967.BIBLIOGRAPHIE
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LAMBERT(M.)
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