HAL Id: jpa-00206758
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I. Linck, R. Bilwes, L. Kraus, R. Seltz, D. Magnac-Valette
To cite this version:
ÉTUDE
DES PREMIERSNIVEAUX
EXCITÉS
DE 6LiPar I. LINCK
(1),
R.BILWES,
L.KRAUS,
R. SELTZ et D.MAGNAC-VALETTE,
Groupe des Basses
Énergies,
Centre de Recherches Nucléaires, Strasbourg-Cronenbourg.(Reçu
le 29juillet 1968.)
Résumé. 2014 Les auteurs donnent un nouveau schéma des
cinq premiers
niveaux excités de lithium 6 déduit de l’étudespectroscopique
de la réaction7Li(3He, 03B1)6Li
entre 1 et 12 MeVd’énergie
incidente et del’interprétation
de la diffusion résonnante 4He + d dans le formalisme de la matrice S. Ilsprésentent
un essaid’interprétation
du mécanisme de lapremière
réaction dansl’approximation
de Born en ondes distordues(D.W.B.A.).
Abstract. 2014 A new
diagram
of the five first excited levels of 6Li is deduced from thespectroscopic study
of the7Li(3He, 03B1)6Li
reaction between 1 MeV and 12 MeVlaboratory
energy and from the S-matrix formalism
interpretation
of the 4He + d resonantscattering.
The
angular
distributions and excitation curves of03B1-particles
in the first reaction aretentatively
interpreted by
direct processes in the D.W.B.A.theory.
Introduction. - Les
caractéristiques
despremiers
niveaux de 6Li sont des donn6eseXpérimentales
d6ter-minantes dupoint
de vueth6orique
[1].
Ellescondi-tionnent en effet de
façon
tres restrictive la valeur desparametres
utilises par les th6oriciens des noyaux de lacouche p
ou, si elles nepeuvent
entrer dans unetheorie
g6n6rale,
font attribuer au lithium 6 despro-pri6t6s particulieres
que les th6oriciens tentent dejustifier.
Quand Inglis [1]
applique
au lithium 6 sa theoriedu
couplage
LS et ducouplage
interm6diaire pour les noyaux de la couchelp,
la triade de masse 6 estencore peu connue. La valeur du
parametre alK -- 1,3
rend biencompte
des troispremiers
6tats de6Li,
mais donne uneenergie
d’excitation tropgrande
pour lepremier
etat de 6He.Inglis
pr6f6re
utiliseraK N
5 pourajuster
cette donneeexperimentale ;
il est alors entraine a faire une correction de structuration pour rendre compte de l’ordre des troispremiers
niveaux de 6Li.S. Cohen et D. Kurath
[1],
dans un calculd’inter-action effective pour les noyaux de la couche p, d6ter-minent des
parametres
moyens apartir
des donn6esexpérimentales
connues en 1959[2]
et concernantles noyaux de masse A = 8 a 16 d’une
part,
A = 6 a 16 de 1’autre. L’accord obtenu entre les calculs etles valeurs
expérimentales
relatives aux sixpremiers
niveaux de 6Li est peu
satisfaisant,
que ces valeurssoient incluses ou non dans les programmes.
Goldhammer,
Hill et Nachamkin[1]
ontpubli6
r6cemment un calcul
analogue
a celui de Cohen et(1)
Cet article donne 1’essentiel de la these de MmeIsa-belle Linck, soutenue le 2 mai 1968.
Kurath,
maisqui
tientcompte
d’une interaction à trois corps. LA encore, les valeursexpérimentales
concernant les sixpremiers
niveaux de 6Li condi-tionnent les resultats des calculs. Or il existeplusieurs
controverses entre les resultats
experimentaux qui
concernent les
premiers
6tats inferieurs de lithium 6. I1 nous a semble int6ressant dereprendre
l’analyse
de la reaction
7Li(3He,
if..) 6Li
et de la diffusionr6son-nante 4He +
d,
qui
ont toutparticulierement permis
d’6tablir le schema des niveaux de
sLi,
utilisejusqu’a
present
par les th6oriciens. Nous comparons nosr6sul-tats avec ceux d6duits d’autres
experiences
et donnonsen conclusion un nouveau schema des six
premiers
niveaux de sLi.
I. R6action
7Li(3He, a)sLi.
- La r6action7Li(3He,
if..)6Li
permet
d’atteindre les 6tats de 6Liquel
que soit leur
spin isobarique,
dans unlarge
domained’excitation
grace
au bilan de13,325
MeV.Allen et collaborateurs
[3]
ont fait une etude decette reaction entre
0,6
et0,9
MeV aux environsde 900 et en ont deduit neuf niveaux dans le lithium 6
qui
furentreport6s
dans les tablesjusqu’en
1962[2].
Cesrésultats,
en cequi
concerne lescinq premiers
niveaux,
confirmaient les calculs ant6rieursd’Inglis
qui,
pour uncouplage
interm6diaireproche
d’uncouplage
LS(ajK £i
1,3), pr6voient
la suite(1+,
0)
(3+, 0) (0+, 1) (2+, 0) (1+, 0)
et(2+, 1),
les deux der-niers niveaux tresproches
l’un de 1’autre et a 6 MeV tandis que le(2+, 0)
serait vers4,5
MeV. Ilsconfir-maient d’autre
part
les resultats deGalonsky
et colla-borateurs[11]
sur letriplet
D3+, 2+, 1+ T = 0obte-nus dans
l’interpr6tation
de la diffusion r6sonnanteFIG. 1. -
Spectre
de la reaction7Li(3He,
«)gl,i
obtenu avec un d6tecteur a semiconducteurs muni d’un écran de nickel.
1. RESULTATS EXPERIMENTAUX. - Une
premiere
etude effectuée en collaboration avec
J.
Linck[4]
à1’aide d’un
spectrographe magn6tique
detype
Buech-ner ne nous a pas
permis
de retrouver certains des niveaux donn6s par Allen etcollaborateurs,
notam-ment un etat 6troit a5,35
MeV et deux 6tatslarges
a4,52
MeV et5,5
MeV. Nous avonscomplete
cetteetude,
tant dupoint
de vue6nerg6tique
que dupoint
de vue
angulaire,
afin de v6rifier si l’absence des6tats
pr6vus
th6oriquement
parInglis
et confirmés par 1’etude deGalonsky
et collaborateurspouvait
etre attribuee au mecanisme de la reaction. Nous avonspour cela
prefere
auspectrographe magn6tique
desd6tecteurs a semiconducteurs moins r6solvants et, par
suite,
mieuxappropri6s
a la mise en evidence d’6tatslarges
dans une reaction de faible section efficace.A l’aide de huit d6tecteurs a semiconducteurs
dispo-ses entre 200 et
1650,
nous avons 6tudi6 la reaction7Li(3He, OC)6Li
entre 1 et 12 MeVd’energie
incidente. Les cibles ont ete obtenues parevaporation
de 7Li enrichi sur du formvar. Leur6paisseur
varie entre 50et 100 keV pour des a de
8,78
MeV. Laprofondeur
des d6tecteurs a ete choisie de maniere a ne pas
absorber
completement
les protons, deut6rons ettri-tons des reactions
comp6titives
tresexothermiques.
On n’a ainsi que desparticules
oc dans laregion
desspectres
correspondant
a uneenergie
d’excitationinferieure a 6 MeV dans le lithium 6. Des 6crans de nickel de 1 a 3 microns ont
permis
d’éIiminer de cetteregion
lepic
tresimportant
de reculs de sLi dans sonetat fondamental. La difficulte de 1’etude se r6duit à la contamination par
160 (3He,
cxo)150
et par des fonds continus dus a la d6sexcitation des niveaux fortementexcites de
9B,
9Be,
8Be et 6Li dontl’importance
aug-mente avec
1’6nergie
incidente.La
figure
1pr6sente
un des nombreuxspectres
etudies. Les resultats d6duits de ces
spectres
confirment ceux obtenus a l’aide duspectrographe
magn6tique,
c’est-a-dire :
- Trois 6tats de faible
largeur
a0; 2,18
et3,57
MeVavec
( J+,
T) - (1 +, 0) (3+, 0)
et(0+, 1)
respec-tivement ;
- Aucun etat
large
dans laregion
de4,5
MeV d’excitation etau-dessus;
- Un seul etat a
5,36
MeV avec unelargeur
de540 keV. Ces resultats ont d’autre
part
ete trouv6s par L. Cocke[5].
Le tableau I resume les resultats obtenus sur les
niveaux de 6Li a
partir
de la reaction7Li(3He, CX)6Li.
2. DIsCUSSION. - Nous avonscompare
ces resultats avec ceuxparus j usqu’h
maintenant dans la litt6ratureet obtenus a
partir
d’autres reactions(tableaux
IIet
III).
Ces resultats differentbeaucoup
les uns desautres, mais on
peut
relever desparticularités
com-munes a
plusieurs
auteurs.a)
L’etat entre 4 et 5 MeV n’estsignal6
en diffusionqu’a
desenergies
incidentessup6rieures
a 14 MeV(meme
dans cellesqui
trient lespin
isobarique
T =0) [6,
7,
8].
Il n’ajamais
ete trouve apartir
de6Li(d, d’)6Li.
Cet etat n’est
signal6
dans aucune des reactionsTABLEAU I
LISTE DES NIVEAUX DE 6Li DANS LA REACTION
7Li(3He, OC)6Li
PAR ALLEN
[3],
COCKE[5]
ET LES AUTEURS[4] (ET
PRESENTTRAVAIL)
Toutes les
energies
sont donn6es en MeV.TABLEAU II
I :
signifie
interdit.lllll : pas d’6tude de la
region.
SM :spectrographe magn6tique.
TABLEAU III
11111 : pas d’6tude de la
région.
SM :spectrographe magn6tique.
S : spectres.DA : distribution
angulaire.
: jonctions.
non-reproductibilité.
Dans la reaction9Be(p,
oc) sLi
a 10 MeV[9],
seule une « bosse » tres faibleapparait
a 1’endroit int6ress6 dans un cas
ou,
justement,
lesfonds continus sont tres
importants.
Par contre,
l’interprétation
en matrice R de ladiffu-sion r6sonnante
4He(d, d)4He
necessite un etat(2+, 0)
assezlarge
dans cetteregion
d’excitation[11, 12]
àune
exception pres [13]
ou il est situe a5,55
MeV. Cette dernierepublication
est d’ailleurs encontradic-tion avec celle
publi6e
par un des deux auteurssur
6Li(p, pl)6Li
[7].
b)
L’etat vers5,4
MeVapparait
quand
ondispose
d’une
energie
suffisante. 11 estlarge
et difficile à etudier parce quesuperpose
a des fondsimportants.
La valeur de sonspin isobarique
estambigue.
En effet :- Son existence n’a
pas ete controlee dans les reactions
(oc, a’)
et(d, d’) qui
l’interdisent si T = 1.- Son
spin
isobarique
a souvent etesuppose
nul a cause del’interpr6tation
en matrice R de la diffusionr6sonnante
4He(d, d)4He.
Pourtant cetteinterpr6ta-tion conduit a un niveau
beaucoup plus large
et dont1’6nergie
d’excitation,
tres differente suivant lesau-teurs
[11, 12, 13],
esttoujours sup6rieure
a5,40
MeV.- D’autre
part,
il est dans laregion
ou doit setrouver 1’etat
analogue
T = 1 dupremier
etat excite a1,80
MeV de 6He. Allen avait cru trouver dans cetteregion
un niveau 6troitauquel
il attribuait unspin
isobarique
T =1,
car lespin
T =0,
autorisant ladecomposition
en 4He +d,
aurait donne lieu a unetat
virtuel large.
Or ce niveau 6troit n’a ete retrouvepar aucun auteur. D’autre
part,
unspin
isobarique
non nul n’exclurait pas pour autant la d6sexcitation parparticules
ni,
parconsequent,
unelargeur
notable(540
keV pour le niveau de5,36
MeV) :
deux modes dedecomposition
sont en effetpossible
6Li - 5He+ p +
0,71
MeV et 6Li --> oc + n + p +1,66
MeV.Le niveau T = 1
que nous cherchons dans le
lithium 6 doit avoir le meme
spin
et la memeparite
que lepremier
etat excite de 6He. Cetetat,
despin
etparite
2+,
situe a1,797::!:: 0,025
MeV[14],
a unelargeur
de 113 keV et trois modes dedecomposition
possibles :
d6sexcitation par transitionquadrupolaire
6lectrique, tripartition
et, a lalimite,
bipartition.
Nousavons pu mettre en evidence
[15]
que la d6sexcitationpar voie y est tres peu
probable
(]Px/rx
2 X10-6)
etque la
tripartition
a + 2n entre pour 30%
au moinsdans la d6sexcitation de 6He*
(1,80 MeV).
L’inhibition de la d6sexcitationélectromagnétique
esttoujours
observ6e dans 1’etude de
1’hyperfragment
£He
[16],
malgr6
la stabiIité accrue de 6He* parrapport
a1’emission de neutrons. La
preponderance
de la d6sexcitation partripartition
a aussi ete trouv6e pourle
premier
etat excite de 6Be[17].
L’etat excite de
6He,
dont laconfiguration
semble bien etre celle d’un ccnur oc et de deux neutrons despins antiparalleles
dans la courbelp,
ne differe de1’6tat fondamental que par la valeur du moment
orbital relatif total des deux nucl6ons ext6rieurs
(2
aulieu de
0).
Ces deux 6tats sont excites de la meme maniere par la reaction7Li(t, if..)6He,
excepte
aux tresbasses
energies,
et celui de1,80
MeV 1’est memeplus
favorablement.On ne voit donc pas
pourquoi
1’6tatanalogue
dupremier
etat excite de 6He :6Li(2+,
T =1)
ne serait11
n’y
a aucune raison pour ne pas admettre que1’etat a
5,40
MeV d’excitation dans 6Li est1’analogue
isobarique
de 1’etat(2+,1)
a1,80
MeV dans 6He. II. Diffusion rdsonnante4He(d, d)4He.
- Toutes lesinterpretations
de la diffusion r6sonnante4He(d, d)4He
dans le formalisme de la matrice R[11,
12,
13]
ontnecessite 1’intervention du
triplet
D,
T = 0. Lesquantités caractéristiques
de ces 6tats(energie
d’exci-tation,
largeur)
sont tres differentes selon les auteurs.Ces differences refletent
1’ambiguite
sur lad6termi-nation des
parametres qu’entraine
l’utilisation de la matrice R surtout dans le cas d’un noyau tresleger
comme le lithium 6. D’autre
part,
tous les auteurs sontpartis
des resultats de lapremiere
etude r6alis6e parGalonsky
et McEllistrem[3],
pour le choix desd6phasages
initiaux enparticulier.
1. LE FORMALISME DE LA MATRICE S. - Le
forma-lisme de la matrice S
propose
par Humblet et Rosen-feld permet uneparamétrisation univoque
de la sectionefficace d’une reaction en faisant de
1’energie
E unequantite complexe
et en 6tudiant lespropri6t6s
analy-tiques
de la matrice de diffusion dans leplan
desenergies
complexes.
Nous
pr6sentons
ici les resultats obtenus apartir
del’interpr6tation
des mesuresexpérimentales
desauteurs
precedents [11,
12,
18]
dans ce formalisme.Le detail des calculs est
expose
plus explicitement
parailleurs
[19].
L’616ment de matrice
Tc’ c
pour la transition de la voie d’entr6e c a une voie de sortie c’ caract6ris6epar un moment
angulaire
total et uneparite
definissuivant les ondes a considerer est de la forme
[20] :
Le
premier
terme de cetteexpression
tient compte de la diffusion par unesphere
dure;
il s’annule dansle cas d’une reaction.
Le deuxieme terme est la somme d’un terme
r6son-nant dont toutes les
quantités
affect6es de l’indice nsont
prises
a1’energie
de resonance9,,
et d’un termede « fond continu ».
L’6nergie
de resonance estoff.
=En -
i]P./2.
rn,
lalargeur
totale du niveaur6sonnant,
doit etre6gale
à la somme deslargeurs partielles
1
a un facteur q.pres, proche
de 1.Çcn
est laphase
r6elle. Lap6n6trabilit6
est de la forme :où Fl
etGi
sont les fonctions coulombiennes usuelles.On a d’autre part
Qc
= e iD,, avec :La section efficace differentielle
qui
a la meme forme que dans le formalisme de la matrice R[27],
aux elements de transition
pres,
n’est lin6aire en aucun de sesparametres. L’ajustement
des valeursth6oriques
de la section efficace aux valeursexperi-mentales a ete realise a 1’aide d’une m6thode
parti-culi6re de minimisation de
x2
appel6e
« recherchedirecte »
[21],
le seulparametre
fixe a 1’avance 6tant le rayon coulombien b.2. RESULTATS. - Un
premier ajustement
a 6t6realise au
voisinage
de la resonance D3+ a 1’aide deselements de matrice
T23+ (resonance
+fond)
etTp+
(fond).
L’accord estsatisfaisant,
mais il n’en estplus
de meme si l’on tient
compte
de ces seulescontribu-tions entre 3 et 12 MeV
(courbe
no 1 de lafigure 2).
FIG. 2. -
Ajustement
des mesuresexpérimentales
de4He(d, d)4He
par la courbeth6orique
calcul6e dans leformalisme de la matrice S. On montre la necessite
d’ajouter
a la resonance 3+ et aux fonds continus l = 0et l = 2
(courbe 1)
une resonance 2+(courbe 2), puis
une resonance 1+(courbe 3).
Les valeurs des para-metres sont donn6es dans le tableau IV.Nous avons alors
ajoute
la contribution d’un etatr6sonnant D 2+
(courbe 2), puis
d’un etat r6sonnant Dl +sans introduire de fonds continus
correspondants.
Lacourbe d’excitation a 1300 de la
figure
2 et les distri-butionsangulaires
de lafigure
3 ont eteajustees
enFIG. 3. -
Interpretation
des distributionsangulaires
de la diffusion r6sonnante 4He + d dans le formalisme de la matrice S. Les valeurs desparametres
obtenues sont donn6es dans le tableau IV.Les courbes calcul6es
reproduisent
bien les donn6eseXpérimentales jusqu’a
9MeV;
au-dela de 9MeV,
l’accord est un peu moins bon en cequi
concernel’intensit6 des minimums.
Les valeurs des
parametres
obtenues sans introduired’ondes
p
non r6sonnantes sont donn6es dans le tableau IV.Les
caractéristiques
des 6tats r6sonnants D2+ et Dl+sont
compar6es
aux resultats ant6rieurs dans letableau V.
3. DIsCUSSION. - Comme dans les
interpretations
précédentes,
nous avons ete amenes a introduire deux6tats r6sonnants
(2+,
T =0)
et(1+,
T =0)
dans le lithium 6 mais dontl’ énergie
d’excitation estplus
faible que celle trouv6e en matrice R. La contribution
de ces 6tats a la section efficace de
4He(d, d)4He
parunite
d’6nergie
estfaible;
sur lafigure
3,
lerapport
des maximums a
4,5
MeV et1,070
MeV est de1/7.
Si ces 6tats sont excites dans la reaction7Li(3He, OC)6Li,
on peut estimer en
integrant
la fluctuation du fondqui
apparait
sur lesspectres
entre 4 et 5 MeVd’exci-tation,
que leur contribution serait encoreplus
faibleque celle de 1’etat
( T
=0,
3+).
Pour
expliquer
ceci,
la structuration des 6tats consi-deres ne semble pas devoir etre mise en cause. Eneffet,
lalargeur partielle
rd
estpratiquement 6gale
à lalargeur
totale r pour 1’etat(3+),
tandisqu’elle
estpr6pond6rante
parrapport
auxlargeurs
partielles
desautres processus pour les 6tats 2+ et 1+.
Une autre
explication possible
reside dans le m6ca-nisme meme de la reaction7Li(3He, oc)6Li qui
d6favo-riserait les 6tats treslarges.
Dans un m6canisme de «pick-up »
parexemple,
seulsapparaitront
les états dont la vie moyenne estsup6rieure
a la duree d’in-teraction 3He- n. Cette dureed’interaction,
6tant donne la barrierecentrifuge,
estsuperieure
a 10-21 s,qui
serait la duree d’unesimple
diffusion surpotentiel.
TABLEAU IV
PARAMETRES DEDUITS DE L’ANALYSE DE LA DIFFUSION
4He(d, d)4He
(b
=4,5
fm)
(toutes
les valeurs sont donn6es dans lesysteme
du centre demasse)
TABLEAU V
ENERGIE
D’EXCITATION ET LARGEUR(en MeV)
DES ETATS RPSONNANTs D2+ ET D1+ DE 6Lil’ordre de 30 X 10-21 s. 11 semble donc que
1’hypo-these d’un m6canisme de «
pick-up » puisse expliquer
la non-excitation des 6tats
(2+, 0)
et(1+,
0)
par lareaction
’Li(3He, cx)6Li.
III. Mdcanisme de la rdaction
7Li(3He, a)6Li.
-Les seules tentativesd’interprétation
de la reac-tion7Li(3He, if..)6Li
sont celles de Knudson et Wolicki d’une part[22],
deForsyth
etPerry
de 1’autre[23].
Knudson et Wolicki ontajuste
la distribution angu-laire a4,5
MeV du groupe oco par un calcul en ondesplanes
dum6lange
de deux processusd’6change,
« knock-out » et «
heavy particle stripping
».Forsyth
et
Perry
ont mesure entre0,8
et5,5
MeV la section efficace de la reaction7Li (3He, oc)6Li
pour les groupesa(0), a(2,18)
etoc(3,56).
Apartir
d’un calcul enondes
planes,
ils ontconclu,
pour 1’etatfondamental,
a des processusd’6change
qui
prennent le pas sur unprocessus de «
pick-up » quand 1’6nergie
incidenteaugmente,
tandis que pour 1’etat(3+, 0)
a2,18
MeVc’est le m6canisme de «
pick-up » qui
estpreponderant
pour tout le domaine 6tudi6.
Nous avons
complete
les mesures deForsyth
etPerry
dans un domaine de 5 a 12 MeV et avonscherche dans
quelles
limites un processus de «pick-up »
peut
ajuster
ces résultats.1. PROCEDURE EXPERIMENTALE. - Notre
dispositif
experimental
est decrit par ailleurs[24].
Les cibleset les detecteurs utilises sont les memes que dans la
premiere partie.
L’intensit6 du faisceau 3He++ du Van de Graaff de 6 MeV du C.R.N. deStrasbourg-Cronenbourg
6tait de0,03
a0,05
fl-A.
Lacharge
int6-gr6e
parpoint
6tait de 200fl-C
pour les courbesd’excitation,
de 300tiC
pour les distributions angu-laires. Les taux de comptage ont ete limites de maniere a ce que le taux de perte du au temps mort desanaly-seurs soit inferieur a 10
%
pour lesangles
vers 1’avant.FIG. 4. - Distributions
angulaires
de la reaction7Li(3He, tXo)6Li
lissees par und6veloppement
enpolynomes
deLegendre.
Niveau fondamental.des detecteurs etaient distribuées sur un spectre
de 512 canaux. Une des difficultes du traitement de ces
spectres
vient del’ignorance
de la forme des fondssous-jacents
aux groupes desparticules x(2,18)
eta(3,56 MeV),
et a hauteenergie,
a celui desparti-cules
x(0).
La delimitation despics
consid6r6s entrepour une
partie importante
dans les erreursreportees.
Nous avons normaIisé toutes nos mesures par rapport
a celles de
Forsyth
etPerry.
2. RESULTATS EXPERIMENTAUX. - Les courbes
d’ex-citation pour 1’etat fondamental ont ete mesur6es a
35-, 55°, 75-, 900, 125°,
145- et 1650 entre 5 et12 MeV par pas de 120
keV,
sauf entre7,8
et8,8
MeV ou ce pas 6tait de 30 keV. Le rendement tend a dimi-nuerquand
1’energie
augmente. L’allure monotonede ces courbes est en faveur d’un m6canisme par
effets directs.
Les distributions
angulaires
ont ete mesur6es tousles 500 keV entre 5 et 12 MeV pour les trois
premiers
6tats de 6Li etcorrespondent
chacune a troispositions
differentes de 7detecteurs;
le 8e fix6 a 900 a servi ales normaliser. Les mesures
correspondant
a l’étatfondamental sont donn6es
figure
4;
dans lafigure
5sont donn6es celles
correspondant
a 1’etat a2,18
MeV. Les courbes en traitspleins
resultent dulissage
despoints
experimentaux
par und6veloppement
enpoly-nomes de
Legendre
dont l’ordre maximum est choisi par un test enx2.
L’analogie
de forme des distributionsangulaires
des groupesce (0)
etoc(3,56)
estremarquable,
enparticulier
le tres fort rendement arriere dont
l’importance
aug-mente avec
1’6nergie.
Un maximum faible subsistedans la
region
de400-600 jusque
vers 10 MeVd’énergie
incidente.
Les distributions
angulaires
pour le groupeif..(2,18 MeV) changent
peu en fonction de1’energie
incidente et
presentent
un maximum dans laregion
40°-60°,
conformement a cequ’avaient d6jh
observeForsyth
etPerry
au-dessous de 5 MeV. Un maximum moinsmarqu6 apparait
vers 1400 apartir
de8,5
MeV.3. INTERPRETATION EN D.W.B.A. - La section
efficace du processus de «
pick-up »
a ete calcul6e al’aide du code
Julie [25]
avecI’approximation
dite deport6e
nulle. Ce calcul necessite la connaissance des pa-ram6tresoptiques
de la diffusionelastique
dans les voies d’entree et de sortie. Nous avons mesure la distributionangulaire
de7Li(3He,
3He)7Li
a 10 MeVseulement,
car il est tres difficile de discriminer lepic elastique
des nombreuxpics
des reactionscomp6titives.
Nousavons d’autre part utilise les mesures de Watters
a
31,5
MeV et deGr6goire
etMacq
a23,8
MeV surFIG. 5. - Distributions
angulaires
de la reaction7Li(3He, u)6Li* (2,184 MeV)
lissees par und6veloppement
enpolynomes
deLegendre.
Le
potentiel optique
utilise[26]
est de la forme :où Rc
est le rayoncoulombien,
U et W les
parties
r6elle etimaginaire
dupuits
depotentiel,
Rr
est le rayond’interaction,
a le
parametre
de diffusion.Nous n’avons pas cherche a inclure un
potentiel
spin-orbite,
car uneaugmentation
du nombre deparametres
n’a aucun sensphysique
dans uneapproxi-mation aussi
grossiere
que la D.W.B.A. pour les noyaux16gers.
Les
jeux
desparametres
qui
nous ont donne le meilleur accord sontprésentés
dans le tableau VI. Nous donnons les courbes de «pick-up »
calcul6es en D.W.B.A.qui
ajustent
le mieux les donn6esexperi-mentales
figures
6,
7 et 8 pour les groupes(x(0),
oc(2,184 MeV)
etif..(3,56 MeV) respectivement.
11 serait
n6cessaire,
pourparfaire
cetteanalyse,
dedisposer
deplus
de donn6esexpérimentales
pour les diffusions dans les voies d’entree et de sortie de maniere à mieux définir lesparametres optiques.
Mais nousvoyons des a
present qu’un
processus de «pick-up »
ajuste
bien les donn6eseXpérimentales jusqu’a
1000 pour les trois groupes departicules
oc consid6r6s. Cetaccord devient moins bon a
partir
de 9 MeV pour les groupesoc(O)
etcx(3,56).
La forte remontée arriere observ6e pour ces groupes et le maximumqui apparait
TABLEAU VI
FIG. 6. -
Interpretation
de7Li(3He,
ao)sI,i
par unprocessus de «
pick-up »
(code Julie).
Lesparametres
optiques
utilises sont donn6s dans le tableau VI.W G. 7. -
Interpretation
de7Li(3He, a)sI,i* (2,184 MeV)
par un processus de «pick-up »
(code Julie).
Lesparametres optiques
utilises sont donn6s dans letableau VI.
par les courbes de «
pick-up
». D’autres processus dircctsentrent
probablement
encompetition
comme l’ontsignale
les auteursprecedents [23],
, mais le calcul deces processus necessite des
approximations
inappli-cables dans notre cas
(approximation
de masse infiniepour le coeur dans le cas du « knock-out
>>).
FIG. 8. -
Interpretation
de7Li(3He, u)6Li* (3,56 MeV)
par un processus de «
pick-up »
(code Julie).
Lesparametres optiques
utilises sont donn6s dans letableau VI.
Notre but 6tait de verifier si la reaction
7L i(3 He,
oc) 6Li
ia un m6canisme de «
pick-up
». Les resultatsprécé-dents montrent que c’est le cas a 1’avant et au-dessous de 9
MeV,
zone danslaquelle
on avait leplus
dechance,
pratiquement,
depouvoir
observer les 6tats D2+ et Dl +. 11 semble donc que leur tres faible section efficace de formation dans la reaction7Li (3 He, OC) 6Li
soit bien en correlation avec unm6ca-nisme de «
pick-up
».TABLEAU VII
NIVEAUX D’ENERGIE DE 6Li
Les
quantités
marquees
(*)
sont tir6es de la litt6rature.six niveaux inferieurs de lithium 6 d6duites de notre
etude. Les seuls travaux de la litt6rature donnant trois 6tats de 6Li entre 4 et
5,4
MeV sont ceux deMani
[7]
par diffusion(p, p’)
a 50 MeV et ceux deBouchez
[8]
par diffusion(n, n’)
a 14 MeV. Les autresreactions n’ont pas ete
analys6es
par des m6thodes suffisamment r6solvantes ou bien sont faites a basseenergie
ou sont aussi des reactions de «pick-up
».Nous comparons nos resultats avec les
previsions
th6oriques
d’Inglis [1]
et de Cohen et Kurath[1]
(tableau VII).
L’accord de nos resultats avec les valeurs de Cohen
et Kurath est
beaucoup
moins bonqu’avec
cellesplus
anciennesd’Inglis
dont le modele tres 616mentaire d’uncouplage
LS presque pur(a/K N 1,3)
donne la meme suite de niveaux que celle que nous avons obtenue.II est
remarquable
de constater que c’est le modeleplus
ancien et 616mentaired’Inglis qui
rend le mieuxcompte
de nosrésultats,
en supposant dans le lithium 6 uncouplage
LS presque pur.Remerciements. - Nous remercions tous
ceux
qui
nous ont aides dans la realisation de cetravail,
enparticulier
les Docteurs Bock et Martin du Max-Planck Institute deHeidelberg
pour le codeJulie,
etle Docteur Fridman du
D6partement
dePhysique
Corpusculaire
deStrasbourg-Cronenbourg
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