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Dépolarisation de la lumière par les suspensions

grossières

A. Boutaric, J. Breton

To cite this version:

(2)

DÉPOLIRISATION

DE LA

LUMIÈRE

PAR LES SUSPENSIONS

GROSSIÈRES

Par M. A. BOUTARIC et Mlle J. BRETON.

Faculté des Sciences de

Dijon.

Laboratoire de

Physique

générale.

Sommaire. 2014 Les auteurs ont étudié la dépolarisation qui se produit lorsqu’un faisceau de lumière polarisée

traverse une suspension grossière (phénomène de Procopiu). Les expériences ont porté sur des suspensions de bentonite, d’amidon, d’albumine, de gélatine, de gomme arabique, de cellulosé, d’ambre, de chlorure de sodium, de carbone, sur des émulsions de benzène dans l’eau, etc. Sauf pour des suspensions de particules opaques comme le carbone, ils ont constaté dans tous les cas une dépolarisation notable, le coefficient de dépolarisation apparaissant, dans la limite des expériences réalisées, comme une fonction du produit cl de la concentration de la suspension par l’épaisseur de la cuve. Il ne paraît pas nécessaire que la matière constituant les particules soit biréfringente : une dépolarisation nette se manifeste dans le cas de particules non absorbantes dès que leur densité optique atteint une valeur suffisante.

Objet

des recherches. - Si on

dispose

une

sus-pension grossière (liqueur

mixte)

dans une cuve à faces

parallèles

sur

laquelle

on

reçoit

normalement aux

faces un faisceau de lumière

polarisée rectilignement,

on constate

qu’après

avoir traversé la cuve, le faisceau n’est

plus complètement polarisé.

La

dépolarisation

produite

sur la lumière par des

liquides

tenant en

suspension

des

particules

solides a fait

l’objet

d’impor-tantes recherches de la

part

de

Procopiu

et de ses

élèves

(1).

Il nous a paru intéressant de

reprendre

llétude de ce

phénomène

pour en

préciser quelques

particularités

relatives notamment au rôle

important

joué

par le coefficient

d’absorption

lumineuse de la

suspension.

Mode

opératoire.

- Le mode

opératoire

que nous avons utilisé est

identique

à celui de

Procopiu.

La

suspension

est

disposée

dans une cuve de verre sur

laquelle

on

reçoit

normalement un faisceau de lumière

parallèle

produit

par une

lampe pointolite

située au

foyer

d’une

lentille convergente

de 30 cm de distance

focale;

le faisceau est

polarisé

par un nicol et rendu sensiblement

monochromatique

par

interposition

d’une

gélatine

colorée. A l’aide d’un

photopolarimètre

de

Cornu,

on détermine le coefficient de

dépolarisation :

de la lumière

transmise,

I

désignant

l’intensité de la

composante

parallèle

à la vibration incidente et 1 celle de la

composante

perpendiculaire.

Le nicol

polariseur

étant

disposé

sur le

trajet

du faisceau de rayons

parallèles

provenant

de la source,

on installe dans le

prolongement

de ce faisceau le

photopolarimètre

de Cornu

privé

de son

prisme

biré-fringent

et on

règle

le nicol

analyseur

de

l’appareil

de

manière à l’amener à l’extinction avec le nicol servant (’) S. PROCOPIU. C. R., 1921, 173, p. 409 et 1935, 201, p. 56 ;

An-nales de Physique, 19~4, 1, p. 2 î0 ; Annales Scientifiques de l’Uni-versité de Jassy, 1931, 17, p. 111 ; C. R. de l’Académie des Sciences de Roumanie, 1938, 2, No 2, p. 137.

V. PETRESCU. Annales scientifiques de l’ Université de Jassy

1931, 17, p. 15 et 1933, 18, p. 318.

-CALIB’iCE~,’C0. Ibid., 1934, 20, p. 3~?.

à

polariser

le faisceau incident. Introduisant le

prisme

biréfringent

du

photopolarimètre

de Cornu dans la lunette servant de monture à

l’appareil,

on le fait

tourner dans son

support

jusqu’à

ce que l’observation

du faisceau

émergent

à travers le nicol

analyseur

du

photopolarimètre

permette

de constater la

disparition

des deux

images.

Dans ces

conditions,

les deux

sec-tions

principales

du

biréfringent

sont

parallèles

res-pectivement

aux sections

principales

des nicols

pola-riseur et

analyseur

et le

dispositif

se trouve

réglé.

Si

on introduit une

suspension grossière

sur le

trajet

du faisceau

compris

entre le nicol

polariseur

et le

photopo-larimètre de

Cornu,

on

constate,

en

regardant

à travers

l’appareil, l’apparition

d’une des deux

images

du

biréfringent.

En faisant tourner le nicol

analyseur,

on

provoque

l’apparition

de l’autre

image

et,

pour une

position

convenable de ce

nicol,

on réalise

l’égalité

d’intensité des deux

images.

En

désignant

par x

l’angle

dont a tourné la section

principale

du

nicol,

on .

voit aisément que l’on a :

ce

qui

fournit pour le coefficient de

dépolarisation (1),

la valeur :

Afin de

préciser

la relation existant entre le coef fi-cient de

dépolarisation

relatif à une

suspension

et

l’opacité

de

celle-ci,

nous avons déterminé dans tous les cas la densité

optique 8

de la

suspension,

à l’aide d’un

photomètre

de

Vernes,

Bricq

et Yvon pour la même radiation que celle utilisée dans les

expériences

de

dépolarisation.

z

Suspensions

de bentonite. - En

projetant

dans de l’eau de la bentonite en

poudre

préalablement

tamisée,

soumettant le

mélange

à une

agitation

régu-lière

pendant

deux heures et éliminant par une brève (1) Dans son travail, Procopiu désigne, sous le nom de dépola-risation, la proportion de lumière naturelle contenue dans le faisceau émergent, soit :

(3)

177

centrifugation

les

plus

grosses

particules,

on obtient

une

suspension homogène

d’une très

grande

stabilité.

Le tableau I

donne,

pour X

= 520

mp, les coefficients de

dépolarisation

p relatifs à des

suspensions

de

diver-ses concentrations c

(en

gramme pour 100

cm3)

observées sous un certain

nombre

d’épaisseurs

1

(en cm)

et les densités

optiques

de ces

suspensions

pour la même

longueur

d’onde. TABLEAU T . -

Suspensions

de bentonite.

Si on

représente

les coefficients de

dépolarisation

p en fonction du

produit

cl de la concentration par

l’épaisseur

de la cuve, on constate que, pour les

concen-trations et les

épaisseurs envisagées,

tous les

points

se

disposent

sur une même

courbe,

quelles

que soient les

épaisseurs

des cuves et les

concentrations,

ainsi que le montre la courbe A de la

figure

1 : la

courbe,

d’abord très voisine de l’axe des

abscisses,

s’élève ensuite

rapi-dement à mesure

qu’augmente

le

produit

cl. Les

résultats obtenus sont moins

simples lorsqu’on

repré-sente les coefficients de

dépolarisation

en fonction du

produit

1 1 de la densité

optique

de la

suspension

par

l’épaisseur

de la cuve. Sur la

figure

2,

les

points

relatifs

Fig. 1.

aux trois cuves

d’épaisseurs

différentes se

placent

sur

trois courbes distinctes

s’étageant

dans l’ordre inverse des

épaisseurs.

Suspensions

d’amidon. - Nous avons

préparé

des

suspensions

d’amidon

(amidon

de

blé)

de diverses

Fig. 2.

concentrations dans un

mélange hydroalcoolique

à 50 pour 100

d’alcool ;

les

suspensions

ne sont pas très

stables,

mais à condition

d’agiter fréquemment

les

cuves servant aux

expériences,

on

peut

obtenir des

valeurs

reproductibles

pour la

dépolarisation

p et

pour la densité

optique

8. Le tableau II donne les valeurs

de p

à travers une cuve de

1,02

cm

d’épaisseur

et de 8 pour a = 520

mp., fournies par des

suspensions

de concentration c. Il donne

également

les valeurs de p

relatives à une concentration c =

0,4

g pour 100 cm3 mesurées à travers des cuves de diverses

épaisseurs

l.

TABLEAU II. -

Suspensions

d’amidon.

Comme pour la

bentonite,

si on

représente

les valeurs

de p

en fonction du

produit

cl,

on constate que,

quelles

que soient les concentrations et

l’épaisseur

de la cuve, les

points

se

placent

sur la même courbe

(courbe B,

fig.

1) ;

les

points représentant

p en

(4)

tion du

produit a

L se

disposent,

au

contraire,

suivant

l’épaisseur

des cuves, sur des courbes différentes

qui

s’étagent

dans l’ordre inverse des

épaisseurs.

Suspensions

d’albumine. - Nous avons introduit

de l’albumine d’oeuf

officinale,

préalablement

dessé-chée

jusqu’à poids

constant et finement

pulvérisée,

dans l’alcool absolu. La

suspension

ainsi obtenue sédimente

rapidement.

On

peut

en

augmenter

la sta-bilité par addition d’eau. Nous avons obtenu des

sus-pensions

relativement stables en

ajoutant

de l’eau à la

suspension

d’albumine dans l’alcool de manière à réaliser un

mélange hydroalcoolique

à 40 pour 100

d’alcool. Le tableau III donne pour a == 520 rny les

valeurs de p

travers une cuve de

1,02

cm

d’épais-seur)

et de 8 fournies par des

suspensions

de

concen-tration c. Il donne

également

les valeurs de p

rela-tives à une concentration c = 1 g pour 100 cm3

mesu-rées à travers des cuves

d’épaisseurs

différentes l.

TABLEAU III. -

Suspensions

d’albumine.

Comme pour la bentonite et

l’amidon,

si on

repré-sente les valeurs de p en fonction du

produit

cl,

on

constate que,

quelles

que soient les concentrations et

l’épaisseur

de la cuve, les

points

se

placent

sur une

même courbe

(courbe C,

fig.1).

Suspensions

de

gélatine.

- Nous avons

préparé

par le même mode

opératoire

que pour l’albumine des

suspensions

de

gélatine

dans un

liquide

hydroalcoo-lique

à 50 pour 100 d’alcool. La

gélatine

en

poudre

TABLEAU IV. -

Suspensions

de

gélatine.

du commerce était desséchée et finement

pulvérisée.

Les résultats obtenus sont

consignés

dans le tableau

IV,

les mesures de

dépolarisation

à concentration variable

,

étant faites pour une cuve

d’épaisseur

=

2,38

cm et les mesures à

épaisseur

variable pour une concentra-tion c =

0,4

g pour 100 cm3.

Les valeurs de p en fonction du

produit

cl sont

représentées

sur la courbe D de la

figure

1.

Suspensions

de gomme

arabique. - Le

tableau V

reproduit

les résultats fournis par des

suspensions

dans l’alcool absolu de gomme

arabique,

en

poudre,

des-séchée

jusqu’à poids

constant,

dans le vide sec.

Les valeurs de p en fonction de cl sont

représentées

sur la courbe E de la

figure

1. TABLEAU V. -

Suspensions

de gomme

arabique.

Suspensions

de cellulose. - En

broyant

au

mortier de la «

pâte

à filtrer »

(marque Durieux)

en

présence

d’eau

bouillante,

on obtient une

suspension

stable de

cellulose,

dont on

peut

modifier la

concen-tration en la diluant avec de l’eau distillée. La

con-centration a été déterminée en

pesant

le résidu laissé

par la

suspension

initiale

évaporée

dans l’étuve à

700,

puis

dans le vide sec

jusqu’à poids

constant. Les résul-tats obtenus sont

consignés

dans le tableau

VI,

qui

fournit les valeurs de p à travers une cuve

d’épaisseur

égale

à

3,40

cm. Les valeurs de p en fonction du

pro-duit cl sont

représentées

sur la courbe F de la

figure

1.

TABLEAU VI. -

Suspensions

de cellulose.

Suspensions

d’ambre. -LetableauVII

reproduit

les résultats fournis par de l’ambre

pulvérisée,

mise

(5)

179

50 pour 100 d’alcool. Les valeurs de p en fonction du

produit

çl

sont

représentées

sur la courbe G de la

figure 1.

TABLEAU VII. -

Suspensions

d’ambre.

Suspensions

de chlorure de sodium. - Le

chlo-rure de

sodium,

préalablement

desséché et finement

broyé,

donne des

suspensions

relativement stables dans la

glycérine.

Le tableau VII I

reproduit

les résul-tats des mesures faites.

TABLEAU VIII. -

Suspensions

de chlorure de sodium.

Emulsion de benzène dans l’eau. - En

ajoutant

18 cm3 d’eau à la solution de 1 cm3 de benzène dans 1 cm3 d’alcool absolu et

agitant

fortement,

on obtient une émulsion de benzène dans

l’eau, susceptible

de

tenir environ un

quart

d’heure. A travers une cuve

de

1,02

cm

d’épaisseur,

cette

émulsion,

qui possède

une densité

optique 8

=

4,5’f, dépolarise

nettement la lumière

polarisée qui

la

traverse ;

on a : 100 p

=11,2.

Nous avons

également

observé que les floculats

obtenus par dilution de sérum

sanguin

dans l’eau dis-tillée ou mieux dans l’eau

légèrement

acidulée,

pro-duisent une

dépolarisation

très nette de la lumière transmise.

Suspensions

de

particules

opaques. - Les résul-tats des

expériences

faites sur des

suspensions

de

TABLEAU IX. -

Suspensions

de

graphite

colloïdal.

graphite (aquadag)

de diverses

concentrations,

sont

consignés

dans le tableau IX. A cause de la

grande

opacité

de la

suspension,

les mesures ont été faites en

lumière blanche.

Nous avons

également

étudié une

suspension

de

noir animal dans une solution aqueuse de Cl Na

contenant 2 g de carbone pour 100

cm3 ;

disposée

dans

une cuve de

0,55

cm

d’épaisseur,

elle n’a

produit

sur

la lumière

qu’une dépolarisation

tout à fait

insigni-fiante

(100

p =

0,03).

Ces deux séries

d’expériences

permettent

de

con-clure que les

suspensions

dans

lesquelles

la matière

dispersée

est fortement absorbante ne

produisent

qu’une dépolarisation

très faible de la lumière trans-mise.

Interprétation

des résultats. - Au cours de

nos recherches nous avons retrouvé un certain nombre

de résultats établis antérieurement par

Procopiu

sur

la

dépolarisation

de la lumière par des

liquides

tenant

en

suspension

des

particules

solides,

phénomène

qu’il

a découvert et étudié le

premier.

Ainsi nous avons

h~ig, 3.

constaté comme lui que la

dépolarisation

est

prati-quement

nulle pour les

liquides

purs et les

solutions,

même de substances à molécules fortement

aniso-tropes,

et

qu’elle

est extrêmement faible dans le cas de

suspensions

à

particules métalliques.

Mais il ne semble

pas que la

biréfringence

de la matière en

suspension,

si elle est

susceptible

d’accentuer le

phénomène,

soit nécessaire à sa

production.

Déjà,

les résultats relatifs aux

suspensions

d’albu-mine,

de

gélatine

et d’amidon

paraissent

difficiles à rattacher à une

biréfringence

de la matière en

suspen-sion ; cependant,

on

pourrait

faire remarquer que

l’albumine se

présente

souvent à l’état

cristallisé,

et que les

parcelles

de

gélatine

aussi bien que les

grains.

d’amidon en

suspension

dans l’eau rétablissent la

(6)

les

grains

d’amidon

présentant

même très nettement dans ces conditions le

phénomène

de la croix noire.

Mais les résultats fournis par les

suspensions

d’ambre,

de gomme

arabique,

de

cellulose,

les émulsions de benzène dans l’eau ainsi que les floculations obtenues par dilution des sérums dans l’eau ne semblent

plus

permettre

de rattacher la

dépolarisation, parfois

très

forte,

qui

a été observée à la

biréfringence

de la matière

constituant les

particules.

Enfin,

les

suspensions

de chlorure de sodium

produisent

une

dépolarisation

très

nette bien que le chlorure de

sodium,

cristallisé dans le

système

cubique,

soit

monoréfringent.

Il nous a paru

intéressant,

pour

l’interprétation

du

phénomène,

de chercher comment varient les coeffi-cients de

dépolarisation,

relatifs aux divers milieux

envisagés,

en fonction de la densité

optique

de ces

milieux. Les courbes de la

figure

3

représentent

pour ces

milieux la variation de la

dépolarisation

p à travers

une"euve

de

2,38

cm

d’épaisseur,

en fonction de la

den-sité optique

0,

les coefficients de

dépolarisation

et la densité

optique

étant mesurés pour la même

longueur

d’onde x =

520

mpL. Dans tous les cas on constate que,

quelle

que soit la nature des

particules

en

suspension,

à condition que celles-ci ne soient pas fortement

absor-bantes,

la

dépolarisation

est très faible et même à peu

près

nulle tant que la densité

optique

~este inférieure à une valeur voisine de

2,

la

dépolarisation

crois-sant ensuite

rapidement.

Les courbes

qui

repré-sentent p en fonction de 8 ont la même allure pour toutes les

suspensions

et s’écartent assez peu l’une de

l’autre.

Lorsque

la matière constituant les

particules

ne

présente

pas

d’absorption

sélective notable pour la radiation du faisceau

qui

traverse la cuve, on est conduit à admettre que

l’absorption

exercée par la

suspension

sur ce faisceau

provient principalement

de la diffusion

produite

par les

particules,

la lumière diffusée en tous sens diminuant d’autant la lumière

transmise.

Or,

la lumière diffusée par des

particules

de

suspensions grossières

est

toujours

fortement

dépola-risée,

ainsi que nous l’avons constaté sur les

suspensions

étudiées,

en mesurant le coefficient de

dépolarisa-tion p~ de la lumière diffusée par la cuve contenant la

suspension,

à 900 d’un faisceau incident constitué par de la lumière

polarisée

à vecteur

électrique

verti-cal ;

les valeurs de P v sont

toujours

voisines de l’unité dans le cas de

suspensions qui dépolarisent

fortement

la lumière

transmise,

ainsi que le montrent les résul-tats

consignés

dans le tableau

X,

qui

donne pour

quelques suspensions

(X

= 520

mp.)

les valeurs de pv

(dépolarisation

du faisceau

diffusé),

de p

(dépolarisa-tion du faisceau transmis à travers une cuve de

2,38

cm

d’épaisseur)

et de 8

(densité

optique).

TABLEAU X.

Lorsqu’on dispose

sur le

trajet

d’un faisceau de

lumière

polarisée

une cuve renfermant une

suspen-sion

grossière,

le faisceau

qui émerge

de la cuve est

composé

non seulement du faisceau transmis

directe-ment,

mais encore de la lumière que les

particules

diffusent dans toutes les directions. Même en admet-tant que la lumière transmise directement reste

com-plètement polarisée,

comme la lumière diffusée

est,

au

contraire,

à

peu,près complètement dépolarisée,

on

conçoit

que, conformément à ce

qu’indiquent

les

mesures

rapportées

ci-dessus,

le faisceau

émergent

comprenne une

proportion

de lumière

dépolarisée

d’autant

plus grande

que la diffusion est

plus

intense. Bien

entendu,

l’interprétation précédente

n’est

plus

valable

lorsque

les

particules

sont constituées par une

matière fortement

absorbante,

car alors la lumière

absorbée par la cuve ne donne lieu à aucune

diffusion

et est définitivement

perdue.

Ainsi

s’explique

la

cons-tatation de

Procopiu

sur l’absence de

dépolarisation

de la lumière transmise par les

suspensions

de

parti-cules

métalliques

et la constatation

analogue

que nous

avons faite sur les

suspensions

de carbone : les métaux

et le carbone

sont,

en

effet,

des corps très

absorbants,

en sorte que la

plus grande partie

de la lumière absor-bée par la

suspension

doit être attribuée non à la

diffusion,

mais à

l’absorption

propre de la matière des

particules.

Dans la lumière

transmise,

la

part

qui

revient à la diffusion est certainement très

faible ;

cette lumière est presque entièrement constituée par le faisceau transmis directement et l’on

conçoit

qu’elle

puisse

être

complètement polarisée.

C’est sans doute

également

à

l’absorption

sélective

qu’il

convient de rattacher les écarts constatés entre les courbes

repré-sentant comment varie le coefficient de

dépolarisa-tion en fonction de la densité

optique,

pour les

suspen-sions de nature différente.

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