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Submitted on 1 Jan 1963
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Diffusion inélastique de protons de 155 MeV sur 28Si, 32S et 40Ca
W.J. Hornyak, J.C. Jacmart, M. Riou, J.P. Garron, Ch. Ruhla, M. Liu
To cite this version:
W.J. Hornyak, J.C. Jacmart, M. Riou, J.P. Garron, Ch. Ruhla, et al.. Diffusion inélastique de protons de 155 MeV sur 28Si, 32S et 40Ca. Journal de Physique, 1963, 24 (11), pp.1052-1055.
�10.1051/jphys:0196300240110105201�. �jpa-00205599�
DÉTERMINATION DU PARAMÈTRE R’ DANS LA DIFFUSION DE PROTONS A 140 MeV.
Par O. N. JARVIS, B. ROSE,
A. E. R. E., Harwell,
et G. H. EATON et C. P. VAN ZYL,
Birmingham University, A. E. R. E., Harwell.
Résumé. 2014 On donne les résultats des mesures du paramètre R’ de Wolfenstein pour la dif- fusion p-p à 140 MeV, pour six angles allant de 31° à 83° c. m.
PHYSIQUE 24, 1963,
DIFFUSION INÉLASTIQUE DE PROTONS DE 155 MeV SUR 28Si, 32S ET 40Ca
Par W. J. HORNYAK, J. C. JACMART, M. RIOU, J. P. GARRON,
CH. RUHLA et M. LIU,
Laboratoire Joliot-Curie de Physique Nucléaire, Orsay.
Résumé. - Étude des distributions angulaires des protons de diffusion inélastique pour les
premiers niveaux excités de 28Si, 32S et 40Ca. Comparaison avec les résultats obtenus par diffusion
inélastique d’électrons.
Abstract. 2014 The angular distributions of inelastic scattering of protons have been studied for the low lying excited states of 28Si, 32S and 40Ca. Comparison has been made with results obtained
by inelastic scattering of electrons.
LE JOURNAL DE PHYSIQUE TOME 24, NOVEMBRE 1963,
Les expériences de diffusion inélastique néces-
sitent une résolution en énergie inférieure à l’espa-
cement des niveaux du noyau étudié. Les premiers
travaux à moyenne énergie ont été effectués de 1954 à 1956 par Strauch et Titus avec une réso- lution supérieure à 3 MeV au moyen d’un téles- cope [1]. Ils ont été repris principalement par Tyren
et Maris [2] avec une résolution de 1,8 MeV obtenue
avec un analyseur magnétique.
Le laborat’oire d’Orsay, avec le synchrocyclotron
et l’analyseur magnétique de 1,70 m de rayon,
possède un appareillage particulièrement bien adapté à ces expériences puisque la résolution glo-
balé après analyse est de l’ordre de 0,8 MeV à
150 MeV.
Pour multiplier le nombre d’informations nous avons construit un ensemble de 30 détecteurs jux- taposés dans le plan de focalisation à la sortie de
l’analyseur ce qui permet d’analyser simultanément
une plage d’énergie d’environ 10 MeV à 150 MeV.
Des résultats ont déjà été obtenus sur les noyaux
légers allant du 6 Li au 12C [3] et un programme d’étude sur les noyaux plus lourds est en cours.
Nous donnons ici les premiers résultats obtenus
sur 28Si, 32S et 4°Ca. La figure 1 montre le spectre
de protons diffusés à OL = 25° par 32S.
FIG. 1. - Spectre de protons diffusés à 250 sur le 325.
L’étude théorique de la diffusion inélastique à
moyenne énergie a été faite par de nombreux auteurs [4]. En utilisant l’approximation de Born
en ondes distordues et le modèle à particule indé-
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:0196300240110105201
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pendante on montre que la section différentielle
peut s’écrire sous la forme suivante :
(da /d03A92)PN est la section efficace de diffusion,
dans le centre de masse, proton nucléon libre pour le même transfert de quantité de mouvement q. On doit utiliser pour celle-ci les termes de diffu- sion correspondant à la transition considérée. Ils ont été calculés à. 155 MeV par Kerman (A. K.),
Mac. Manus (H.) et Thaler (R. A nnals of Physics, 1959, 8, 51. Pour les transitions de faible énergie
d’excitation étudiées ici, on peut se limiter aux
termes sans retournement de spin et d’isospin.
A est le nombre de masse du noyau cible.
ki et kf sont les quantités de mouvement du proton incident et du proton diffusé.
F(q) est un facteur de forme qui s’écrit
Çi et Çf étant les fonctions d’onde initiale et finale du noyau.
r(b) est un facteur d’absorption fonction du paramètre d’impact.
On peut développer e4Qr en ondes sphériques d’ordre 1 ; dans le cas de l’excitation de noyaux
pair-pair (Ji = 0) on a l = Jf s’il n’y a pas retour- nement de spin du proton diffusé et 1 = Jf + 1 dans le cas contraire. De plus, on a Tri. 7tf = (- I)l
et les excitations sans retournement de spin corres- pondent donc à des transitions électriques Et. Le
facteur de forme prend alors la forme suivante :
On voit qu’au facteur d’absorption près, celui-ci
est le même que celui obtenu pour la diffusion
inélastique des électrons dans le cas d’une tran- sition électrique .E1 pure [5].
Nous avons donc comparé les deux facteurs de forme pour différentes transitions dans les- noyaux
légers : dans tous les cas les formes sont très voi-
sines et en particulier les maxima ont les mêmes
positions (un écart relativement faible apparaît
seulement pour les valeurs de q supérieures à 1,5 fm-1). En valeur absolue le facteur de forme pour les protons est toujours inférieur à celui des
éleôtrons comme on peut s’y attendre du fait de
l’absorption. Nous avons obtenu les valeurs sui- vantes du rapport des carrés des facteurs de forme à leur maximum pour des transitions E2
Pour un même noyau ce rapport variera peu d’une transition à une autre au moins pour celles
qui conduisent à des états voisins du modèle en
couche. C’est le cas en particulier du 9Be où les
niveaux de 2, 4 et de 6,4 MeV ont le même facteur d’absorption.
Les résultats des électrons sont généralement analysés en supposant que la densité de tran- sition 03C81 est représentée par la convolution d’une fonction 8 et d’une gaussienne [5, 6] et on
obtient alors la forme simple
avec
où B(Et) est la probabilité réduite d’excitation par
multipole électrique. Les valeurs des paramètres R
et g utilisées sont celles déterminées par diffusion
élastique ce qui revient à supposer que 03C8 tPi
comme on peut le penser pour les premiers niveaux
excités en première approximation.
FiG. 2 et 3. - Section efficace différentielle d’excitation des différents niveaux du 28Si.
Résultats sur 28Si. - Nous avons observé l’exci- tation des niveaux suivants 1,77 MeV (2+) - 4,5 MeV (4+ ou 0+) 2013 6,8 MeV et 9,8 MeV (vrai-
semblablement 3-) - 10,7 MeV (?). Les distri-
butions angulaires sont représentées sur les figures 2
et 3. La distribution relative au niveau de 1,77 MeV
est bien représentée par la formule
avec les valeurs R = 3,41 fm et g = 1 fm obtenues par R. H. Helm [5] d’après la diffusion élastique
d’électrons et confirmées par la diffusion inélastique
sur ce même niveau. Les distributions relatives
aux niveaux de 6,8 et 9,8 MeV sont en accord avec
une formule analogue en j;(qR) ce qui nous conduit
à penser que ces deux niveaux sont des niveaux 3-
et peuvent être décrits comme des niveaux de vi- bration octupolaire. La distribution angulaire rela-
tive au niveau de 4,5 MeV (ou des niveaux voisins)
n’est pas assez précise pour permettre une con- clusion ; elle parait compatible avec celle prévue
pour un niveau 4+.
Résultats sur 325. - Nous avons observé l’exci- tation des niveaux suivants : 2,30 MeV (2+), 4,20 (2+ ou 3- ?) et 4,80 MeV (vraisembla-
blement 3-) et d’un niveau faible vers 3,8 MeV pouvant correspondre au niveau signalé 0+. Les
distributions angulaires sont représentées sur la figure 4 où on les a comparées aux courbes données
par les formules en j2(qR) et j2 (qR) avec les valeurs
FIG. 4. - Section efficace différentielle d’excitation des différents niveaux du 325.
R == 3,7 fm et g = 1 fm obtenues par R. H. Helm [5].
Nos résultats indiquent une probabilité d’excitation du niveau de 3,8 MeV (0+) beaucoup plus faible
que celle obtenue par G. R. Bishop et G. A. Pro-
ca [7] (diffusion d’électrons) qui par ailleurs ne
signalent pas l’excitation des niveaux de 4,20
et 4,80 MeV observés ici.
Résultats sur 4°Ca. - Nous avons observé F excitation des niveaux suivants (ou groupes de
niveaux) : 3,7 - 4,6 - 6,8 - 7,9 - 8,5 - 9,5
et 10,1 MeV. Les distributions angulaires sont
FiG. 5 et 6. - Section efficace différentielle d’excitation des différents niveaux du 4°Ca.
représentées sur les figures 5 et 6 et les infor- mations qu’on peut en déduire sur ces niveaux
sont en général en assez bon accord avec celles
déduites de la diffusion des particules oc [8] et
d’électrons [9]. Ces distributions concordent avec
celles déjà déterminées par Tyren et Maris [2].
En ce qui concerne le niveau observé à 3,7 MeV
la distribution angulaire conduit à un facteur de
forme qui, pour q 1,5 fm-1, est identique à
celui obtenu en électrons. Ce facteur de forme peut s’interpréter en adoptant les paramètres de Helm
.R = 4,1 fm et g = 0,95 fm et en admettant et qu’on
a essentiellement excitation du niveau 3 - comme on l’observe par diffusion de particules oc [8], au
lieu d’un mélange de niveaux 2 + et 3 - d’inten- sités comparables [9].
La distribution relative au niveau de 4,48 MeV
est comparable avec un facteur de forme corres-
pondant à un niveau 5- comme cela a déjà été
observé par diffusion de particules oc et d’électrons.
La distribution relative au niveau de 6,8 MeV peut correspondre à un mélange de niveau 2+ et 3-
avec peut-être une prédominance du niveau 2+. La
distribution relative au niveau de 8,5 MeV peut
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correspondre à un mélange d’un niveau 2+ et
d’un autre niveau de moment angulaire 4 ou 5.
Quant aux autres niveaux, leurs distributions
angulaires croissent aux faibles angles, ce qui pour-
rait indiquer qu’il s’agit de niveaux 1-f-.
On voit donc que l’étude des distributions angu- laires de protons de moyenne énergie permet
d’obtenir des renseignements sur les niveaux exci- tés (moment angulaire, parité, probabilité d’exci- tation) d’une façon très analogue à l’étude de la
diffusion des électrons dans le cas d’excitations
électriques pures. De nouveaux résultats ont été obtenus sur les noyaux légers et moyens (Physics Letters, Février 1964, 8).
BIBLIOGRAPHIE
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JACMART (J. C.), Thèse (à paraître).
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CRUT (M.), FARAGGI (H.), PAPINEAU (A.) et THIRION (J.), C. R. Acad. Sc., 1961, 252, 260.
[9] BLUM (D.), BARREAU (P.) et BELLICARD (J.), Phys.
Letters, 1963, 4, 109.
ÉTUDE DES NOYAUX 40Ca, 11B, 10B AU MOYEN DE LA RÉACTION (p, d) A 155 MeV
Par D. BACHELIER, M. BERNAS, I. BRISSAUD, C. DETRAZ
et P. RADVANYI,
Laboratoire Joliot-Curie de Physique Nucléaire, Faculté des Sciences, Orsay.
Résumé. 2014 Discussion des spectres d’énergie des deutons : on observe pour 40Ca le pick-up
de neutrons 1d3/2 et 2s1/2, peut être aussi de neutrons 1d5/2. Pour 11B et 10B on observe des spectres
dont l’allure générale est intermédiaire entre les spectres de 12C et de 9Be.
Abstract. 2014 The energy spectra of the deuterons from (p, d) reaction are discussed : for 40Ca, pick-up of 1d3/2 and 2s1/2 neutrons, perhaps also of 1d5/2 neutrons is observed. For 11B and 10B, one observes spectra the general behaviour of which are intermediate between those of 12C and 9Be.
LE JOURNAL DE PHYSIQUE TOME 24, NOVEMBRE 1963,
Nous nous proposons dans cette communication de donner les premiers résultats obtenus lors de l’étude de la réaction (p, d) sur les noyaux 4°Ca, 11B, loB. Des conclusions plus substantielles et plus
détaillées seront publiées ultérieurement.
La réaction (pd) qui, à 155 MeV, doit consister
simplement, par interaction directe, en la capture
d’un neutron par le proton incident, peut nous
fournir divers renseignements dans l’étude de la structure nucléaire, en particulier sur la région des grandes quantités de mouvement du neutron cap-
turé, l’importance du couplage j-j et l’existence d’un mélange de configurations [3]. Le méca-
nisme de cette réaction et les calculs de dis- torsion correspondants ont fait l’objet de plusieurs
travaux théoriques [1], [2]. Ces expériences font
suite à celles que nous avons faites précédemment
sur 12C et 9Be [3]. Nous avons repris approxima-
tivement le même dispositif expérimental. Les pro-
tons primaires du synchrocyclotron atteignaient le
centre de la cible avec une énergie de 154,6 MeV ;
les deutons émis à un angle donné étaient analysés
par le spectromètre magnétique de 170 cm et dé-
tectés par un télecope constitué de deux scintil- lateurs plastiques en coïncidence. Des améliorations
ont été apportées sur les points suivants : le con-
trôle en énergie des protons primaires, une meil-
leure électronique rapide diminuant le taux de
perte, un amoindrissement sensible du fond obtenu par modification de l’optique du télescope et une
amélioration de la résolution globale en énergie qui peut atteindre 6 0/oo. Les échantillons de bore utilisés étaient des poudres venant d’Oak-Ridge de
très haute pureté isotopique : 96,5 % pour le 1°B et 98,94 % pour le 11B ; les cibles ont été ensuite réalisées par procédé de frittage, les diamètres des
cibles étaient de 6 cm ; les masses superficielles de 201,2 mg jcm2 et de 194,7 Mg/CM2 respectivement